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« Découvrir » : « La motivation ? »
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6. En vous appuyant sur les connaissances acquises dans le module N° 2, : identifiez les
actions menées au sein de l’établissement qui peuvent améliorer la motivation du
personnel ?
7. Pouvez-vous en tirer des conclusions sur le « style de management » au sein de cet
établissement ?
8. Qu’en pensez-vous ?
Tous les efforts consentis pour la labellisation « Investors in People » semblent porter leurs fruits : de 61 % en
2000, le taux de satisfaction du personnel est passé en 2001 à 68 %, plus que les 65 % espérés. Le taux de
satisfaction client est lui de 95 %, confirmant l’adage qu’ »un salarié heureux rend le client heureux ».
HTR décembre 2002
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Leçon N° 1 : Les approches théoriques de la motivation
Besoins de réalisation
Besoins d’appartenance
Besoins de sécurité
Besoins
physiologiques
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Besoins physiologiques Ce sont les «besoins primaires » comme le sommeil, la
nourriture, et…. L’insatisfaction relative à ces besoins peut
engendrer le sensation d’irritation, de malaise. Lorsqu’ils
sont satisfaits, l’individu a « l’esprit libre » pour penser à
autre chose
Besoins de sécurité Ces besoins limitent le risque et la crainte pour l’individu. Ce
sont des besoins par nature psychologiques
Besoins d’appartenance Ces besoins correspondent au désir pour l’individu
d’appartenir à un groupe. Il a besoin de se sentir, intégré,
apprécié, voire aimé.
Besoins d’estime de soi Ces besoins peuvent être déclinés en deux catégories : tout
d’abord la satisfaction de soi qui est le résultat de la
compétence ou de la maîtrise d’une tâche ; ensuite la
reconnaissance par autrui liée à un besoin de puissance.
Besoins de réalisation « C’est le désir de devenir de plus en plus ce que l’on est,
pour devenir tout ce qu’on est capable de devenir »
(réalisation de soi…)
Maslow explique que la satisfaction des besoins s’effectue « par strates » : l’individu ne peut
aspirer à satisfaire des besoins d’un niveau de la pyramide sans avoir préalablement satisfait
ceux du niveau inférieur. Dans le domaine de l’entreprise, l’individu ne peut souhaiter être
reconnu, apprécié que si son besoin de sécurité dans le travail est satisfait.
Il existe en effet une certaine « logique » dans le raisonnement de Maslow. Cependant, dans
les faits, les individus sont beaucoup moins structurés dans la manière qu’ils ont de satisfaire
leurs besoins (ils ne passent pas forcément par tous les niveaux un-à-un). De plus, les besoins
peuvent varier dans des proportions importantes entre les individus.
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2ème partie : Le processus motivationnel 1
V.H. Vroom – dans sa « théorie des attentes » (1964) s’inscrit dans ce champ de
réflexion. Le schéma décrit ainsi son raisonnement : il affirme que la performance
des employés est basée sur différents facteurs tels que la personnalité, les
qualifications, les connaissances, l’expérience et les capacités. La théorie des
attentes avance que les individus ont différents buts et ne peuvent être motivés que
s’ils ont certaines espérances qui reposent sur les quatre principes suivants :
- il y a une corrélation positive entre les efforts et les performance,
- la performance aura comme conséquence une récompense souhaitable,
- la récompense satisfera un besoin important,
- le désir de satisfaction de ce même besoin justifiera l’effort.
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d’après le Manager à l’écoute du sociologue – Morin/Delavallée – Ed organisation – 2005
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Effort
Leads to
Expectancy ?
Performance
Leads to
Instrumentality ?
Outcome (Reward)
Valence ?
Personal Goals
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Leçon N° 2 : la mise en pratique ou comment améliorer la motivation des
salariés ?
Variable
Individuel Collectif
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Comme le schéma ci-dessus l’indique, le système de rémunération peut être
analysé suivant deux dimensions : d’une part la rémunération peut être fixe et
d’autre part, elle peut être variable.
La rémunération fixe peut être collective : elle correspond à la partie du salaire
commune à tous les salariés présentant les mêmes caractéristiques d’emploi
(même grade, même ancienneté), ou individuelle : cette partie du salaire
correspond aux attributs individuels de la personne à savoir, le niveau de
diplôme s’il s’agit d’un premier emploi, la fonction assumée par le salarié,
l’expérience, les compétences, etc…
La rémunération variable évolue en fonction de la performance individuelle -
ou de l’équipe à laquelle appartient la personne - (primes, bonus individualisés
ou répartis entre les membres de l’équipe en fonction des résultats atteints par
l’équipe) ou collective (intéressement, participation versés ou non en fonction
des performances de l’entreprise).
L’intéressement est un dispositif facultatif dont les modalités sont définies par un
accord collectif. Le montant à répartir entre les salariés dépens de résultats ou
performances qualitatives. Il ne peut pas être calculé à travers un % sur le CA par
exemple. La prime versée est exonérée de charges patronales et salariales et pour le
salarié, elle peut même échapper à l’impôt si elle alimente un PEE (plan d’épargne
entreprise)
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« Je suis convaincue que l’intéressement est l’outil idéal pour associer les salariés au succès de
l’entreprise. De plus, grâce aux exonérations de charges, j’augmente leur pouvoir d’achat. Nous
organisons plus de 250 manifestations chaque année dans un métier où l’exigence est permanente
et la satisfaction du client essentielle. Mon rôle de chef d’entreprise, c’est aussi de faire
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b) La pyramide des rémunérations2
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D’après Bernard Roman – Bâtir une stratégie de rémunération – Dunod -
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A partir de Fonctions RH – Editions Pearson -2007 -
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Périphériques Mutuelle, retraite, Confort
statutaires ou éloignés assurances Fidélité
Sécurité
Les informations du tableau ci-dessus nous permettent de clarifier l’ensemble des ressorts
pécuniaires que peut activer une entreprise et les effets managériaux recherchés.
Cependant, même si ces ressorts financiers sont non négligeables, ils ne constituent souvent
qu’une part assez limitée des ressorts plus globaux utilisés par les entreprises.
En effet, l'architecture globale de la fonction Ressources Humaines s'articule aussi autour de
la politique de valorisation et de participation des individus, comme en témoigne l’approche à
travers le « mix-social » 4.
La notion de valorisation des ressources humaines recouvre l’ensemble des actions, voulues et
acceptées par l’entreprise, se traduisant par un enrichissement de chaque salarié au plan du
savoir, des savoir-faire, du confort matériel au travail, du statut ou de la reconnaissance
sociale. Elle constitue le troisième axe du mix-social, même si son poids reste inégal dans les
organisations… La valorisation recouvre principalement la politique de formation de
l’entreprise, l’évaluation du personnel et l’amélioration des conditions de travail.
La formation représente, à priori, le principal facteur de valorisation des ressources
humaines. Considérée avec beaucoup d’intérêt par certains dirigeants qui la traitent comme
un investissement indispensable, elle peut parfois être négligée par certains qui ne voient en
elle qu’un supplément de charges…
Nous présenterons ci-après la formation du personnel dans son acception « classique » et nous
intéresserons ensuite aux évolutions plus récentes en matière de formation.
La formation professionnelle des salariés est depuis la fin de la seconde guerre mondiale un outil de
valorisation du personnel utilisé de manière inégale par les entreprises. Depuis 1972, le Code du
travail impose aux entreprises des contributions financières minimales calculées sur leur masse
salariale, et ce afin de collaborer au financement des actions de formation. Celles-ci sont, soit
constituées de dépenses de l’entreprise, ou soit constituées de versements à des organismes spécialisés,
créés et gérés par les partenaires sociaux : les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA). L’Etat
n’a cessé depuis 30 ans de légiférer au sujet de la formation professionnelle continue et les
dispositions applicables ont été modifiées en dernier lieu par l’ordonnance n°2005-895 du 2 août 2005
(JO du 3 août) qui crée un régime spécifique de participation des employeurs, suivant le nombre de
salariés : les obligations légales sont synthétisées dans le tableau ci-dessous.
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D’après Henri Mahé de Boislandelle - Gérer les hommes de la jeune entreprise – Editions Chotard -
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Employeurs de moins Le taux de la participation est fixé à 0,55 % de la masse salariale
de 10 salariés annuelle brute, se répartissant ainsi : 0,15 % destiné au
financement des contrats et périodes de professionnalisation, et
du droit individuel à la formation ; le solde étant consacré au
financement des autres prestations de formation, notamment les
actions de formation mises en œuvre par l’entreprise pour ses
salariés. Le versement de ces contributions doit être effectué
auprès d’un seul et même organisme paritaire collecteur agréé
(OPCA) désigné par l’accord de branche dont relève l’employeur
ou, à défaut, à un OPCA agréé au niveau interprofessionnel.
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qui permet de préparer un diplôme, un titre professionnel ou une qualification
validée par une branche professionnelle.
Ne nous y trompons pas ! Si l’Etat est aussi partie-prenante dans la formation professionnelle
continue, c’est bien évidemment qu’il existe un enjeu économique notamment du fait de la
pression concurrentielle qui oblige les entreprises à engager des efforts pour maintenir voire
accroître leur performance. Améliorer les performances du salarié, l’aider à s’adapter à une
nouvelle « donne technologique » de son poste de travail ou encore l’inciter à utiliser les
NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) imposent à
l’entreprise des efforts en termes de formation professionnelle.
Plus généralement, pour l’entreprise, tout choix stratégique s’accompagne nécessairement en
aval d’actions de formation afin de réguler les dysfonctionnements et d’ajuster le niveau
global de qualification par la formation…
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Mais les pratiques des entreprises dans le domaine de la formation dépassent parfois
largement cet enjeu puisque de plus en plus l’approche de la formation est individualisée,
autrement dit elle cherche à coller aux exigences du salarié. Ces exigences peuvent
s’exprimer à travers des souhaits de progression « interne » à l’entreprise (promotion,
mutation interne) mais aussi à travers des souhaits « d’employabilité ». L’employabilité du
salarié correspond à sa capacité à s’adapter aux exigences du marché et s’exerce grâce à son
adaptabilité, à son développement psychosocial et enfin le développement de ses
compétences. Toutes ces exigences supposent de la part du salarié de vivre des actions de
formation de manière continue tout au long de sa carrière professionnelle. Ces actions de
formation lui procurent satisfaction et amélioration de ses compétences techniques et/ou
relationnelles l’amenant à davantage d’implication dans son travail et suscitant ainsi une plus
grande motivation.
Au delà des actions de formation que nous venons de décrire, les entreprises ont aussi prix
conscience de la « formation » sous un aspect un peu différent. En effet, elles ont pris
conscience plus récemment que les compétences acquises par leurs salariés constituaient une
de leur principale « richesse » : c’est l’apport de l’analyse à travers les compétences et le
« nécessaire » management des connaissances que nous présentons ci-après.
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L’approche d’Hamel et Prahalad apporte un éclairage sur les priorités de l’entreprise en
matière de ressources humaines : la prise en considération des compétences dont elle dispose
en son sein et la capacité qu’elle doit avoir à les faire fructifier notamment grâce à la
formation et aussi grâce à la communication entre les personnes.
« Cette approche nouvelle de la formation s’inscrit donc dans une gestion plus large des
connaissances, qui vise à collecter, formaliser, diffuser les savoirs, explicites comme
implicites, au sein d’une organisation et finalement à faciliter l’apprentissage collectif ».
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La connaissance devient la ressource principale de l’entreprise et sa valorisation dépend
largement de la façon dont les ressources humaines sont gérées et, par conséquent, de la façon
dont la formation est gérée.
L’objectif du management des connaissances consiste donc à répondre à des attentes de plus
en plus fondamentales : il vise la transmission et la réutilisation des savoirs-métier et projet,
afin notamment d’éviter une perte de savoir-faire due au départ d’un salarié ou de ne pas
refaire des erreurs déjà commises par le passé… Il développe aussi l’innovation, la
connaissance des clients et la veille…
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Atlas du management – Eyrolles - 2008
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Les étapes du processus de management des connaissances6
1 Création de
connaissances 2 Stockage
de
connaissances
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Document d’auteur, d’après « Liaisons sociales magazine N° 66 »
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2) La participation des salariés
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le Petit Larousse
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ACTIVITE 2 - « Appliquer » : « La motivation ? »
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Vous prendrez connaissance du document ci-dessus, relatif à la société
Buffalo Grill, et vous répondrez aux questions suivantes :
3. Pensez-vous que les mêmes leviers soient « efficaces » quel que soit le statut
ou la fonction du salarié ? Pourquoi ?
6. Deux types de facteurs sont évoqués par Herzberg à partir desquels quatre
scenarii sont possibles. Quelles sont selon vous les conséquences de ces
quatre scenarii sur le niveau de motivation des salariés ? (tableau ci-
dessous)
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