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Projet SKILLS

TREILLIS – 1ère partie


OBJECTIFS DU MODULE

 Spécificités pour le calcul et la conception des


structures en treillis dans les bâtiments à simple rez-
de-chaussée

 Procédure de calcul :
 Analyse globale
 Vérification des barres
 Vérification des attaches

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CONTENU
 Introduction
 Détails constructifs
 Calcul
 Calculs préliminaires
 Analyse globale
 Vérification des barres
 Vérification des barres comprimées (et fléchies)
 Vérification des barres tendues (et fléchies)
 Vérification des attaches
 Attaches boulonnées
 Attaches soudées
 Exemple d’application
 Conclusion
4
INTRODUCTION
INTRODUCTION

 Définition :
 Un treillis est un système triangulé constitué (généralement)
d’éléments structuraux rectilignes interconnectés.
 Les barres élémentaires sont attachées aux nœuds ; les
attaches sont souvent supposées être nominalement
articulées.
 Les charges appliquées au système et les réactions d’appui
sont généralement appliquées aux nœuds.
 Quand toutes les barres et tous les efforts appliqués sont
situés dans le même plan, le6 système est dit plan ou 2D.
INTRODUCTION
 Les efforts principaux dans chaque barre sont des efforts normaux
de traction ou de compression.

1 - Effort normal de compression


2 - Effort normal de traction

Barres soumises à des efforts axiaux dans un treillis simple


 Si les attaches aux nœuds sont rigides, cela introduit des efforts de
flexion secondaires.
7
INTRODUCTION
Utilisation de treillis dans les bâtiments à simple rez-de-chaussée

 Pour supporter les charges de toiture :


 Charges gravitaires (poids propre, charge de neige, couverture
et équipements disposés, soit sur le toit, soit suspendus à la
structure) ;
 Actions dues au vent (y compris le soulèvement dû à une
dépression).

 Pour assurer la stabilité horizontale :


 Poutres au vent situées au niveau toiture, ou à des niveaux
intermédiaires si nécessaire ;
 Contreventement vertical (palées de stabilité) disposé dans les
longs pans ou les pignons.

8
INTRODUCTION
Types de dispositions
structurales d’un
bâtiment typique à
simple rez-de-chaussée

Disposition structurale à base


de portiques

 Stabilité latérale assurée par des portiques à treillis ;


 Stabilité longitudinale assurée par la poutre au vent transversale et
les contreventements verticaux en croix (en bleu) ;
 Pas de poutre au vent longitudinale.
9
INTRODUCTION
Types de dispositions
structurales d’un
bâtiment typique à
simple rez-de-chaussée

Disposition structurale à base


de poutres et de poteaux
 Les treillis verticaux sont simplement appuyés sur les poteaux ;
 La stabilité latérale est assurée par une poutre au vent longitudinale
et des contreventements verticaux dans les pignons (en bleu) ;
 La stabilité longitudinale est assurée par une poutre au vent
transversale et des palées de stabilité
10 (en vert).
INTRODUCTION
Types de dispositions
structurales d’un
bâtiment typique à
simple rez-de-chaussée

Disposition structurale de type « sheds »


 Les poutres principales sont des treillis
(en bleu) à membrures parallèles ; leur
portée L correspond au grand côté du
maillage des poteaux ;
 Les poutres secondaires (en vert)
possèdent une forme triangulaire et
une portée A plus petite (la distance
entre les treillis principaux) ;
 les barres en rouge supportent les
ouvertures
11 orientées au nord.
INTRODUCTION
Principaux types de treillis
Treillis Pratt : dans ce treillis, les diagonales sont
en traction sous l’action des charges gravitaires. Il
est donc utilisé pour des actions descendantes
prédominantes.
Treillis Howe : les diagonales sont tendues sous
l’action des charges ascendantes. Cette solution
est utilisée pour des situations où le soulèvement
est prédominant (bâtiments ouverts par exemple).
Treillis Warren : dans ce type de treillis, les
diagonales sont, soit tendues, soit comprimées.
Cette forme est également utilisable comme
treillis horizontal de poutres de roulement.

Tous ces types de treillis peuvent être utilisés, soit dans les
portiques en treillis, soit dans les structures en treillis simple, pour
de grandes portées allant de 20 à 100 m.
12
INTRODUCTION
Principaux types de treillis (suite)
Treillis en X : il en existe deux types :
 si les diagonales sont calculées pour résister en
compression, ce treillis est la superposition de deux
treillis Warren.
 si la résistance des diagonales comprimées est
ignorée, le comportement est le même que celui
d’un treillis Pratt.
Cette forme est plus couramment utilisée pour les
poutres au vent où les diagonales sont très longues.
Il est possible d’ajouter des barres secondaires pour :
 créer des points d’appuis intermédiaires,
 limiter la longueur de flambement des barres
comprimées (sans influencer le comportement global
de la structure).
Pour chaque forme représentée ci-dessus, on peut
donner une simple ou une double pente à la
membrure supérieure d’un treillis supportant une
toiture. Ici, l’exemple d’un treillis à deux versants
Tous ces types de treillis peuvent être utilisés, soit dans les structures en portiques, soit dans les structures
à fermes en treillis simple.
INTRODUCTION
Principaux types de treillis (suite)
Membrure supérieure à simple pente pour ces
treillis triangulaires faisant partie d’une toiture
en « sheds ».
Les ouvertures sont orientées au Nord.

Treillis Fink :
Ce type de treillis est plus couramment utilisé
pour des toitures de maisons individuelles et
pour les plus petites portées (de 10 à 15 m).

Ferme à entrait retroussé :


Ce type de ferme est utilisable pour supporter
une toiture à double pente. Il peut être utilisé
pour des portées plus grandes.

Ces treillis peuvent être utilisés comme simplement appuyés.

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DÉTAILS CONSTRUCTIFS
DÉTAILS CONSTRUCTIFS
Géométrie générale des fermes de toiture
 Les treillis fournissent généralement une solution économique pour
des portées supérieures à 20 ou 25 m ;
 Le rapport portée sur hauteur de la poutre doit être compris dans
un intervalle de 10 à 15 ;
 L’inclination des diagonales par rapport aux membrures doit être
comprise entre 35° et 55° ;
 Les charges ponctuelles doivent impérativement être appliquées
aux nœuds ;
 L’orientation des diagonales doit être telle que les barres les plus
longues soient tendues (seules les plus courtes sont susceptibles
d’être comprimées).

16
DÉTAILS CONSTRUCTIFS
Section des barres
 Les sections doivent être symétriques pour une flexion hors du plan
vertical du treillis ;
 Pour les barres comprimées, la résistance au flambement dans le
plan vertical du treillis doit être proche de celle hors-plan ;
 Solutions conseillées pour les membrures : IPE, HEA, HEB, Tés,
sections creuses, section constituée de deux sections en U (UPE) ou
composées de deux cornières jumelées boulonnées sur des goussets
verticaux ;
 Solutions conseillées pour les barres intérieures (montants et
diagonales) : cornières simples ou deux cornières jumelées, sections
creuses.

17
DÉTAILS CONSTRUCTIFS
Type d’attaches

Attaches de treillis Attaches de continuité

Préfabriquées à Assemblées sur


l’atelier chantier

soudées boulonnées boulonnées

directement sur avec par couvre- par platine


la membrure goussets joints d’about

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DÉTAILS CONSTRUCTIFS
Attaches de continuité de membrures
 La conception des attaches boulonnées de membrures de treillis
dépend du type de section de membrure à attacher.
 Types d’attaches recommandées :
par platine d’about par couvre-joint

 Lorsque les membrures sont constituées de :


 simples I ou H, l’une ou l’autre des attaches peut être utilisée ;
 deux doubles cornières ou des sections en U, des attaches par
couvre-joints sont généralement utilisées ;
 sections creuses, on utilise généralement des attaches par
platines d’about. 19
DÉTAILS CONSTRUCTIFS
Attaches de diagonales sur membrures
 Lorsque les membrures sont composées de deux
barres jumelées (2 L ou 2 UPE), la règle générale
est d’insérer des goussets (soudés ou boulonnés)
entre ces deux barres. Les diagonales et les
montants sont habituellement assemblés sur les
goussets par boulonnage.
 Lorsque les membrures sont constituées de IPE
ou HEA/HEB, le mode d’assemblage le plus
fréquent est encore d’utiliser un gousset soudé
sur la membrure. La plaque du gousset est
attachée à la semelle lorsque le profilé est
debout (âme verticale) et sur l’âme lorsque le
profilé est à plat (âme horizontale).

20
DÉTAILS CONSTRUCTIFS
Stabilité des portiques
 Elle est assurée par des contreventements dans deux directions
orthogonales et les treillis sont simplement articulés sur les poteaux
qui les supportent.
 Pour réaliser une attache
articulée, une des membrures est
surabondante (1) et son attache
sur le poteau est généralement
conçue pour pouvoir permettre
un glissement dans la direction
de l’axe de la membrure.
 Dans la direction longitudinale, la stabilité est généralement assurée
par une palée de stabilité.

21
DÉTAILS CONSTRUCTIFS
Stabilité latérale

Treillis  En pointillés noirs épais : deux fermes


consécutives
 En bleu : la panne qui ferme le
contreventement en partie supérieure
 En vert : l’élément longitudinal qui
ferme le contreventement en partie
inférieure
Contreventement en croix
 En rouge : contreventement vertical de
entre treillis 22
comble
DÉTAILS CONSTRUCTIFS
Stabilité latérale
 La stabilité latérale des membrures supérieures des treillis est
généralement assurée par les pannes (et par un panneau de
contreventement, comme pour les portiques) mais dans les pays
où la prise en compte de
l’effet diaphragme est
autorisée, ce dernier
peut fournir le maintien
sans contreventement.

Bacs de toiture réalisant un effet


diaphragme dans une toiture rigide
23 en treillis.
CALCULS
CALCULS – GÉNÉRALITÉS

Données contractuelles Données


 Données géométriques
 Incidence des règlementaires et
avoisinants normatives
 Obligations ou interdits
 Actions climatiques
pour le choix des
sections
COLLECTE DES
EN 1991
 Nature et position des DONNÉES  Actions sismiques EN
charges permanentes
 Nature et position des D’ENTRÉE 1998
charges d’exploitation
 Rôle stabilisateur attribué  Charges d’exploitation
à l’enveloppe …
(diaphragme)
CHOIX DE
L’ANALYSE
GLOBALE

VÉRIFICATION
DES CRITÈRES
ELS

VÉRIFICATION DE
EN 1993-1-1 LA RÉSISTANCE
DES BARRES

Organigramme pour VÉRIFICATION DE


EN 1993-1-8 LA RÉSISTANCE
le calcul de treillis DES ATTACHES

25
CALCULS – PRÉDIMENSIONNEMENT
Étapes de calcul préliminaires
 Déterminer le chargement sur le treillis ;
 Déterminer une hauteur de treillis et la disposition des barres
intérieures ;
 Déterminer les efforts dans les membrures et les barres du treillis
en supposant que tous les nœuds sont articulés (à partir d’un
logiciel ou de méthodes manuelles simples) ;
 Choix de la membrure supérieure ;
 Choix de la membrure inférieure ;
 Choisir les barres du treillis en veillant à ce que les attaches ne
soient pas trop compliquées ;
 Vérifier les flèches du treillis.
26
CALCULS – PRÉDIMENSIONNEMENT
Calcul des efforts dans un treillis à
nœuds articulés
Méthodes manuelles simples

 Déterminer l’équilibre des forces aux


nœuds

 L’équilibre des moments autour du


nœud D permet de calculer l’effort
dans la barre CB
27
CALCULS – PRÉDIMENSIONNEMENT
Choix de la membrure supérieure
 La résistance au flambement est fondée sur la longueur entre
nœuds pour le flambement dans le plan ;
 Pour le flambement hors-plan, elle est basée sur la longueur entre
maintiens hors-plan – généralement les pannes ou d’autres barres.

Choix de la membrure inférieure


 La situation de calcul critique est généralement un cas de
soulèvement, lorsque la membrure inférieure est comprimée ;
 Le flambement hors-plan est souvent critique. Il est courant de
prévoir un système de contreventement spécifique au niveau de la
membrure inférieure, pour fournir un maintien pour le cas de
charge inversé.
28
CALCULS – ANALYSE GLOBALE
 Dans la pratique, les structures s’éloignent sensiblement de ce
comportement théorique et leur analyse globale nécessite de
prendre en compte l’influence des écarts.

 Ils se traduisent en particulier, par l’apparition de sollicitations de


flexion (ou moments secondaires) dans les barres qui ne sont plus
soumises qu’à un seul effort normal, ce qui peut conduire à des
contraintes additionnelles significatives dans les barres composant
le treillis.

 Écarts de conception :
 Toutes les barres constituant la structure ne sont généralement pas articulées
à leurs deux extrémités ;
 Les barres ne sont pas toujours strictement épurées sur leur nœud origine et
leur nœud extrémité ;
 Les charges ne sont pas toujours strictement appliquées aux nœuds.
29
CALCULS – ANALYSE GLOBALE
Modélisation d’un treillis

 Une ferme de toiture peut même être modélisée sans les poteaux
qui la supportent si elle est articulée sur ces mêmes poteaux ;

 Si l’on utilise des modèles partiels, il peut être nécessaire, pour


vérifier la résistance de certaines barres, de combiner les résultats
de plusieurs analyses (par exemple : la membrure supérieure d’une
ferme de toiture joue également le rôle de membrure de la poutre
au vent de toiture) ;

 Si l’on utilise un modèle global 3D, des sollicitations « parasites »


peuvent apparaître qui, souvent, ne traduisent qu’une précision
illusoire de l’approche du comportement structural. C’est pourquoi
des modèles 2D sont généralement préférables.

30
CALCULS – ANALYSE GLOBALE
Modélisation d’un treillis

Pour les fermes à treillis, il est courant que le modèle le plus


représentatif soit :
 à membrures continues (et donc avec des tronçons de
membrures rigidement liés à leurs deux extrémités) ;
 avec des barres de treillis (diagonales et montants) articulées sur
les membrures.

31
CALCULS – ANALYSE GLOBALE
Analyse globale simplifiée
 Une poutre triangulée de hauteur constante est assimilable à une
poutre à âme pleine. Cette équivalence est possible et elle donne
une bonne approximation pour un treillis à membrures parallèles
par exemple.
 L’effort tranchant global Vglobal et le moment fléchissant global
Mglobal dans la poutre équivalente varient très peu dans un panneau
et ils peuvent être confondus avec les valeurs moyennes dans ce
panneau. Par conséquent, l’effort normal peut être déterminé à
partir des expressions suivantes :
 Dans les membrures
Nch  Mglobal / h
 Dans une diagonale
Nd  Vglobal / cos
32
CALCULS – ANALYSE GLOBALE
Analyse globale simplifiée
 Une évaluation de la flèche d’une poutre à treillis peut être
obtenue en calculant celle d’une poutre équivalente, pour le même
chargement. Pour se faire, la démarche classique est d’utiliser les
formules élémentaires de la théorie des poutres en donnant à la
poutre équivalente un moment d’inertie égal à :
2
I   Ach,i  di2
avec : i1

Ach,i aire de la section de la membrure i


di distance du centre de gravité des deux membrures au centre
de gravité de la membrure i
 Pour prendre en compte forfaitairement les déformations d’effort
tranchant global, négligées dans les formules élémentaires, il est
possible d’avoir recours à un module d’élasticité réduit.
33
CALCULS – ANALYSE GLOBALE
Efforts secondaires
Dans une poutre à treillis, il se développe des moments fléchissants
et des effort tranchants dus à :
 l’influence de la rigidité des membrures
 l’hypothèse d’attaches rigides des treillis
qui s’ajoutent aux efforts normaux dans les barres calculés en
supposant les nœuds articulés (efforts principaux).

Il est de conception courante de réaliser des membrures continues et


d’y articuler les barres de treillis.

34
CALCULS – ANALYSE GLOBALE
Influence des efforts secondaires
 Transformer les nœuds articulés en nœuds rigides modifie très peu
les efforts normaux dans les barres ;
 La flexion d’une barre due aux moments fléchissants secondaires ne
fait varier la distance entre ses extrémités que très peu vis-à-vis de
la variation de longueur due à l’effort normal ;
 Plus la rigidité propre des membrures (en général continues) est
significative par rapport à la raideur globale de la poutre à treillis,
plus les moments dans les membrures sont importants => les
flexions secondaires doivent être prises en compte dans le calcul
des membrures ;
 Une comparaison entre des treillis avec des attaches de diagonales
rigides ou articulées montre que les moments d’extrémité sont du
même ordre de grandeur que les moments sous poids propre =>
l’hypothèse de diagonales bi-articulées
35
est acceptable.
CALCULS – ANALYSE GLOBALE
Incidence des jeux sur la flèche
 Lorsque les assemblages entre les éléments composant une poutre
à treillis sont des attaches boulonnées avec boulons cisaillés
(attache de catégorie A dans l’EN 1993-1-8), le jeu introduit dans
ces assemblages peut avoir une incidence significative sur les
déplacements des nœuds.

Effet des jeux sous chargement


36
CALCULS – ANALYSE GLOBALE
Incidence des jeux sur la flèche
 La flèche ν d’un treillis due au rattrapage des jeux, peut être évaluée
en considérant les efforts sous une charge unitaire appliquée à mi-
portée et en utilisant l’équation de Bertrand de Fontviolant :
ib
Fili
   N1,i
i1 ES i
avec :
N1,i effort axial produit dans la barre i par une force unitaire
appliquée au point où la flèche est calculée
li longueur de la barre i
Si aire de la section de la barre i
b nombre de barres boulonnées
Fi li variation de longueur de la barre i résultant du rattrapage de
ESi jeux, égal à ±4mm selon que la barre est comprimée ou tendue.
37
CALCULS – ANALYSE GLOBALE
Incidence des jeux sur la flèche
 Il est donc indispensable, dans les structures à treillis, de maîtriser
l’incidence des jeux d’assemblages sur les déplacements.
 Pour ce faire, on est souvent amené :
 soit à limiter le jeu dans les assemblages de catégorie A : perçage
à + 1 mm, voire à + 0,5 mm, et à utiliser des boulons cisaillés sur
la partie lisse de la tige (pour limiter l’augmentation des jeux par
matage des filets et des pièces) ;
 soit à utiliser des boulons ajustés ;
 soit à utiliser des boulons précontraints (attaches de catégorie C) ;
 soit à utiliser des attaches soudées au lieu d’attaches boulonnées.

38
CALCULS – ANALYSE GLOBALE
Modification d’un treillis pour le passage d’un équipement
 Il arrive fréquemment qu’il soit nécessaire de modifier la forme
d’un treillis pour permettre le passage d’un équipement (conduit
de grande section par exemple).
 Plusieurs solutions sont envisageables :
 soit augmenter la surface de passage disponible en excentrant
l’épure d’une des barres, en général une diagonale (cas 1) ;
 soit « briser » la forme rectiligne d’une diagonale en triangulant
le point de brisure (cas 2).

Cas 1 Cas 2

Modification locale du treillis pour le passage d’un conduit


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VÉRIFICATION DES BARRES
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES
 La résistance à la compression d’une barre est évaluée en tenant
compte des différents modes d’instabilité :
 Le voilement local de la section est contrôlé grâce au concept de
classification des sections transversales et, si nécessaire, les
propriétés de la section efficace (Classe 4) ;
 Le flambement de la barre est maîtrisé en appliquant un
coefficient minorateur χ dans le calcul de la résistance (obtenu à
partir de l’élancement de la barre qui dépend de la force critique
élastique Ncr) ;
 Dans la plupart des treillis, seul le flambement par flexion des
barres comprimées dans le plan et hors-plan de la poutre à
treillis doit être étudié.

41
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES
Vérification de la résistance de calcul d’une section transversale
en compression uniforme N EN 1993-1-1 § 6.2.4(1)
Ed
1
Nc,Rd
où :
Afy
Nc,Rd  pour les sections transversales de Classes 1, 2 et 3
 M0 EN 1993-1-1 § 6.2.4(2)
Aeff fy
Nc,Rd  pour les sections transversales de Classe 4
 M0

NEd est la valeur de calcul de l’effort de compression


A est l’aire de la section transversale
Aeff est l’aire efficace de la section transversale, selon l’EN 1993-1-5
fy est la limite d’élasticité
γM0 est le facteur partiel pour la résistance de la section transversale
quelle que soit la classe
γM0 = 1,00 42
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES
Vérification de la résistance au flambement d’une barre comprimée
EN 1993-1-1 § 6.3.1.1
NEd
1
Nb,Rd
avec :
Afy
Nb,Rd  pour les sections transversales de Classes 1, 2 et 3
 M1
Aeff fy
Nb,Rd  pour les sections transversales de Classe 4
 M1
Nb,Rd résistance de calcul de la barre comprimée au flambement
χ coefficient de réduction pour le mode de flambement
approprié
γM1 facteur partiel pour la résistance des barres
γM1 = 1,00
43
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES
Calcul du coefficient de réduction EN 1993-1-1 § 6.3.1.2
1
 2
1
  2  
avec :
2
  0,5[1   (  0,2)   ]
 élancement réduit approprié, déterminé à partir de la courbe
de flambement concernée
α facteur d'imperfection correspondant à la courbe de
flambement concernée
Courbe de flambement a0 a b c d EN 1993-1-1 § 6.3.1.2
Facteur d'imperfection α 0,13 0,21 0,34 0,49 0,76 Tableau 6.1

44
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES
Choix de la courbe de
flambement selon la section
transversale
EN 1993-1-1 § 6.3.1.2 Tableau 6.2
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES
Calcul de l’élancement réduit approprié  EN 1993-1-1 § 6.3.1.2

Afy Lcr 1 pour les sections transversales de Classes 1, 2 et 3


 
Ncr i 1
Aeff
Aeff fy Lcr A
  pour les sections transversales de Classe 4
Ncr i 1
avec :
Lcr longueur de flambement dans le plan de flambement
considéré
i rayon de giration selon l’axe adéquate déterminé en utilisant
les propriétés de la section brute
E
1  π  93,9 235
fy 
fy
46
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES
Détermination de la longueur de flambement
EN 1993-1-1 Annexe BB § BB.1

MEMBRURES
dans le plan hors-plan
Sections en Autres sections Sections Sections en Autres sections Sections
I ou en H ouvertes creuses I ou en H ouvertes creuses
0,9L 1,0L 0,9L 1,0Ls 1,0Ls 0,9Ls

avec :
L longueur d’épure dans le plan (distance entre les nœuds)
Ls longueur d’épure hors-plan (longueur du tronçon entre
maintiens latéraux)

47
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES
Détermination de la longueur de flambement
EN 1993-1-1 Annexe BB § BB.1

BARRES DU TREILLIS
dans le plan (exceptées pour les cornières) hors-plan
attache appropriée maintien d’extrémité
et maintien d’extrémité inapproprié dans tous les cas
(avec au moins 2 boulons ou par soudage) (avec 1 boulon)
0,9L 1,0L 1,0L

L est la longueur d’épure (distance entre les nœuds)

48
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES
Barres de treillis en cornières
EN 1993-1-1 Annexe BB § BB.1.2

 A condition que les membrures procurent aux cornières un


encastrement d'extrémité adéquat et que les attaches d'extrémité
des cornières assurent un degré de fixation approprié (au moins
deux boulons en cas d'attache boulonnée), les excentricités
peuvent être négligées et les encastrements d'extrémité peuvent
être pris en compte pour le calcul des cornières en tant que barres
de treillis comprimées.

49
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES
Barres de treillis en cornières (suite) EN 1993-1-1 Annexe BB § BB.1.2

 L'élancement réduit peut être obtenu comme suit :


 eff, v  0,35  0,7 v pour le flambement par rapport à l′axe v-v
 eff, y  0,50  0,7 y pour le flambement par rapport à l′axe y-y
 eff,z  0,50  0,7 z pour le flambement par rapport à l′axe z-z
où  est tel que défini au § 6.3.1.2 de l’EN 1993-1-1
 Lorsqu'un seul boulon est utilisé pour les attaches d'extrémité des
cornières de treillis, l’excentricité doit être prise en compte et la
longueur de flambement Lcr est prise égale à la longueur d’épure L.
50
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES
Détermination de la résistance à la compression des barres
composées
 Il est très fréquent de constituer les barres d’une structure en
treillis au moyen de deux cornières ou de deux profils en U (UPE) ;
 Il n’est pas précisé dans l’Annexe BB de l’EN 1993-1-1 si la règle
particulière comme pour les barres de treillis en cornière concerne
aussi les barres constituées de 2 cornières jumelées : par mesure
de simplification, il est recommandé de retenir Lcr = 0,9L de l’axe ;
 Les barres composées doivent être attachées sans risque de
glissement relatif ;
 Afin de s’assurer que de telles barres composées se comportent
comme un élément unique dans un mode de flambement par
flexion, les deux constituants doivent être reliés par de petites
barrettes de liaison.
51
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES
1 - Barrette
2 - Gousset
Barres composées
de deux cornières
avec barrettes de
liaison

 L’espacement entre les cornières et l’épaisseur des barrettes de


liaison doivent être les mêmes que l’épaisseur du gousset sur
lequel la barre composée est attachée ;
 L’espacement maximal des barrettes de liaison est limité par l’EN
1993-1-1 à 15imin (imin - le rayon de giration minimal du composant
isolé). Sinon, une vérification plus complexe doit être menée, en
prenant en compte la rigidité de cisaillement de la barre
composée.
52
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES ET FLÉCHIES
Vérification de la résistance de calcul d’une section transversale
fléchie MEd EN 1993-1-1 § 6.2.5
1
Mc,Rd
avec :
Wpl fy
Mc,Rd  Mpl,Rd  pour les sections transversales de Classe 1 ou 2
 M0
Wel,min fy
Mc,Rd  Mel,Rd  pour les sections transversales de Classe
 M0
Weff, min fy
Mc,Rd  pour les sections transversales de Classe 4
 M0
MEd valeur de calcul du moment fléchissant
Wpl module plastique de la section
Wel,min module élastique minimum correspond à la fibre où la
contrainte élastique est
Weff,min module efficace minimum
53 maximale
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES ET FLÉCHIES
Flexion et effort normal EN 1993-1-1 § 6.2.9
 Pour les sections transversales de Classe 1 ou 2 : MEd  MN,Rd
MN,Rd est le moment résistant plastique de calcul réduit par l'effort
normal NEd,
 Pour les sections où les trous d’éléments de fixation n'ont pas à être
pris en compte, les approximations suivantes peuvent être utilisées
pour les profilés laminés courants en I ou en H et pour les sections
soudées en I ou en H à ailes égales :
MN,y,Rd  Mpl,y,Rd (1  n) /(1  0,5a) mais MN,y,Rd  Mpl,y,Rd
pour n ≤ a : MN,z,Rd  Mpl,z,Rd
  n  a 2 
pour n > a : MN,z,Rd  Mpl,z,Rd 1    
  1  a  
où : n = NEd/Npl,Rd et a = (A-2btf)/A mais a ≤ 0,5
 Pour les autres sections transversales, voir EN 1993-1-1 § 6.2.9(5)
54
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES ET FLÉCHIES
Flexion et effort normal EN 1993-1-1 § 6.2.9
 Pour les sections transversales de Classe 3 :  x,Ed  fy /  M0

σx,Ed est la valeur de calcul de la contrainte longitudinale locale due


au moment et à l'effort normal, en prenant en compte les trous
d’éléments de fixation le cas échéant (voir EN 1993-1-1 § 6.2.4 et §
6.2.5) ;
 Pour les sections transversales de Classe 4, σx,Ed est calculé en
utilisant les sections transversales efficaces et en satisfaisant le
critère suivant :
NEd My,Ed  NEd eNy Mz,Ed  NEd eNz
  1
Aeff fy /  M0 Weff, y,min fy /  M0 Weff,z,min fy /  M0
où :
eN est le décalage d'axe neutre approprié en supposant la section
transversale soumise à la seule compression.
55
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES ET FLÉCHIES
Vérification de la résistance de calcul au cisaillement de la section
transversale EN 1993-1-1 § 6.2.6

En l'absence de torsion et pour un calcul en plasticité :


VEd
1
Vc,Rd

où :
Av ( fy / 3)
Vc,Rd  Vpl,Rd 
 M0
VEd valeur de calcul de l'effort tranchant
Av aire de cisaillement selon l’ EN 1993-1-1 § 6.2.6(3)

56
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES ET FLÉCHIES
Vérification de la résistance de calcul au cisaillement de la section
transversale (suite)
 Ed
Pour vérifier la résistance élastique au cisaillement :  1,0
fy /( 3 M0 )
VEd S VEd
 Ed  
ou pour des sections en I ou en H : Ed  si Af/Aw≥0,6
I t Aw
avec :
VEd valeur de calcul de l'effort tranchant
Av aire de cisaillement selon l’ EN 1993-1-1 § 6.2.6(3)
S moment statique de l'aire, au-dessus du point considéré
I moment d'inertie de flexion de la section complète
t épaisseur au point considéré
Af aire d'une semelle
Aw aire de l'âme : Aw = hwtw
hw et tw épaisseurs de la semelle et de l’âme respectivement
57
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES ET FLÉCHIES
Influence de l’effort tranchant sur la résistance en flexion
composée de la section transversale EN 1993-1-1 § 6.2.10

 Sous réserve que VEd ≤ 0,5Vpl,Rd et hw/tw ≤ 72ε/η, il n'est pas


nécessaire de réduire les résistances définies en EN 1993-1-1 §
6.2.9 pour la combinaison flexion et effort normal (pour η, voir EN
1993-1-5 ou, en se plaçant du côté de la sécurité, prendre η = 1,0).

 Lorsque VEd > 0,5Vpl,Rd, la résistance de calcul de la section


transversale aux combinaisons de moment et d'effort normal doit
être calculée en utilisant une limite d’élasticité réduite (1-ρ)fy pour
l’aire de cisaillement, avec :
2
 2VEd 
    1

 Vpl,Rd 
58
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES ET FLÉCHIES
Vérification de la résistance au flambement d’une barre
comprimée et fléchie NEd My,Ed  My,Ed Mz,Ed  Mz,Ed
 kyy  kyz 1
EN 1993-1-1 § 6.3.3  y NRk My,Rk Mz,Rk
LT
 M1  M1  M1
NEd My,Ed  My,Ed Mz,Ed  Mz,Ed
 kzy  kzz 1
 zNRk My,Rk Mz,Rk
LT
 M1  M1  M1
avec :
NEd, My,Ed et Mz,Ed valeurs de calcul de l'effort de compression et des moments
maximaux dans la barre par rapport aux axes y-y et z-z
respectivement ;
ΔMy,Ed, ΔMz,Ed moments provoqués par le décalage de l'axe neutre selon l’EN
1993-1-1 § 6.2.9.3 pour les sections de Classe 4
Χy et Χz facteurs de réduction dus au flambement par flexion d’après §
6.3.1
ΧLT coefficient de réduction dû au déversement d’après § 6.3.2
kyy, kyz, kzy, kzz facteurs d'interaction 59
VÉRIFICATION DES BARRES COMPRIMÉES ET FLÉCHIES
 Valeurs de NRk = fyAi, Mi,Rk = fyWi et ΔMi,Ed EN 1993-1-1 § 6.3.3

Classe 1 2 3 4
Ai A A A Aeff
Wy Wpl,y Wpl,y Wel,y Weff,y
Wz Wpl,z Wpl,z Wel,z Weff,z
ΔMy,Ed 0 0 0 eN,yNEd
ΔMz,Ed 0 0 0 eN,zNEd

 Les facteurs d'interaction kyy, kyz, kzy, kzz ont été dérivés à partir de
deux approches alternatives.
Les valeurs de ces facteurs peuvent être obtenues à partir de
l’Annexe A de l’EN 1993-1-1 (méthode alternative 1) ou de l’Annexe
B de l’EN 1993-1-1 (méthode alternative 2).
L'Annexe Nationale peut fixer le choix entre la méthode alternative
1 ou la méthode alternative 2.
60
VÉRIFICATION DES BARRES TENDUES
Vérification des barres tendues EN 1993-1-1 § 6.2.3
NEd
1
N t,Rd

avec :
Nt,Rd résistance de calcul à la traction
Afy
 Pour les attaches soudées : Nt,Rd  Npl,Rd  EN 1993-1-8 § 3.1.1(4)
 M0

 Pour les attaches boulonnées : selon le type d’attache :


- attaches de Catégorie A : travaillant à la pression diamétrale
- attaches de Catégorie B : résistante au glissement à l’ELS
- attaches de Catégorie C : résistante au glissement à l’ELU

61
VÉRIFICATION DES BARRES TENDUES
Résistance des barres tendues avec attaches boulonnées
EN 1993-1-1 § 6.2.3

 Un critère particulier existe qui conduit à prendre en compte la


section nette de la barre.
 Pour les sections avec des attaches de catégories A et B
comportant des trous, la valeur de calcul de la résistance à la
traction Nt,Rd est :

 Af y valeur de calcul de la résistance plastique de la


 Npl,Rd   section transversale brute
 M0
Nt,Rd  min
 0,9 Anet fu valeur de calcul de la résistance ultime de la
Nu,Rd  section transversale nette au droit des trous de
  M2 fixation

62
VÉRIFICATION DES BARRES TENDUES
Résistance des barres tendues avec attaches boulonnées (suite)
EN 1993-1-1 § 6.2.3
 Pour les sections avec des attaches de catégories C, la valeur de
calcul de la résistance à la traction Nt,Rd est :
Anet fy
Nt,Rd  Nnet,Rd 
 M0
avec :
A aire de la section transversale
Anet aire nette de section transversale : Anet  A  tnd0
t épaisseur de l’aile
n nombre de trous situés sur toute ligne verticale
d0 diamètre du trou
γM2 =1,25 coefficient partiel pour la résistance à la rupture des
sections transversales en traction
63
VÉRIFICATION DES BARRES TENDUES
Résistance des barres tendues avec attaches boulonnées
Cornières attachées par une seule aile EN 1993-1-8 § 3.10.3
 Une cornière simple tendue, attachée par une seule rangée de
boulons dans une aile, peut être traitée comme chargée
concentriquement dans une section nette efficace pour laquelle la
résistance ultime de calcul doit être déterminée comme :
avec 1 boulon avec 2 boulons avec 3 boulons ou plus

2,0(e2  0,5d0 )t  fu 2 Anet  fu  3 Anet  fu


Nu,Rd  Nu,Rd  Nu,Rd 
 M2  M2  M2
avec :
β2 et β3 coefficients minorateurs dépendant de l’entraxe p1
Anet aire nette de la cornière. Pour une cornière à ailes inégales attachée par
sa petite aile, Anet doit être pris égale à l’aire nette d’une cornière
équivalente à ailes égales de mêmes dimensions que la petite aile
fu résistance ultime à la traction
64
VÉRIFICATION DES BARRES TENDUES
Résistance des barres tendues avec attaches boulonnées
Cornières attachées par une seule aile
EN 1993-1-8 § 3.10.3

(a) 1 boulon
(a)
(b) 2 boulons
(c) 3 boulons

(b) (c)
Entraxe p1 ≤ 2,5d0 ≥ 5,0d0
EN 1993-1-8 § 3.10.3 Tableau 3.8
2 boulons β2 0,4 0,7 Pour des valeurs intermédiaires de p1, β
3 boulons β3 0,5 0,7 peut être déterminé par interpolation linéaire.

 Des conditions similaires peuvent être fournies également pour


d’autres types de sections attachées par les ailes.
VÉRIFICATION DES BARRES TENDUES ET FLÉCHIES
Vérification des barres tendues et fléchies
EN 1993-1-1 § 6.2.1(7)
NEd MEd
 1 EN 1993-1-1 § 6.2.3
Nt,Rd Mc ,Rd
avec : EN 1993-1-1 § 6.2.5
Nt,Rd résistance de calcul en traction
Mc,Rd moment résistant de calcul en considérant les trous des
fixations
Prise en compte des trous des fixations dans le moment résistant
 Les trous de fixation dans la semelle tendue peuvent être ignorés
sous réserve que pour la semelle tendue : Af,net  0,9 fu Af fy

 M2  M0
avec : Af aire de la semelle tendue
 Il n'est pas nécessaire de prendre en compte les trous de fixation
situés dans la zone tendue de l'âme, sous réserve que la limite
donnée ci-dessus soit satisfaite pour la totalité de la zone tendue
comprenant la semelle tendue plus la zone tendue de l'âme.
VÉRIFICATION DES ASSEMBLAGES
VÉRIFICATION DES ASSEMBLAGES – ASSEMBLAGES BOULONNÉS
 Catégories d’attaches boulonnées EN 1993-1-8 Tableau 3.2
Catégorie Critère Remarques
Attaches en cisaillement
A – Pression Fv,Ed ≤ Fv,Rd Aucune précontrainte exigée.
diamétrale Fv,Ed ≤ Fb,Rd Toutes classes 4.6 à 10.9 de boulons peuvent être utilisées.
B – Résistant Fv,Ed,ser ≤ Fs,Rd,ser
Boulons précontraints 8.8 ou 10.9 requis. Pour résistance
au glissement Fv,Ed ≤ Fv,Rd au glissement à l’ELS, voir EN 1993-1-8 § 3.9.
à l’ELS Fv,Ed ≤ Fb,Rd
C – Résistant Fv,Ed ≤ Fs,Rd Boulons précontraints 8.8 ou 10.9 requis. Pour résistance
au glissement Fv,Ed ≤ Fb,Rd au glissement à l’ELU, voir
à l’ELU Fv,Ed ≤ Nnet,Rd EN 1993-1-8 § 3.9 ; Nnet,Rd voir EN 1993-1-1.
Attaches en traction
D – Sans Ft,Ed ≤ Ft,Rd Aucune précontrainte exigée.
précontrainte Ft,Ed ≤ Bp,Rd Toutes classes 4.6 à 10.9 de boulons peuvent être utilisées.
E – Avec Ft,Ed ≤ Ft,Rd
Boulons 8.8 ou 10.9 précontraints requis
précontrainte Ft,Ed ≤ Bp,Rd
68
VÉRIFICATION DES ASSEMBLAGES – ASSEMBLAGES BOULONNÉS
 Résistances de calcul de boulons individuels cisaillés
 Fv,Rd – Résistance au cisaillement par plan de cisaillement :

 v fub A
Fv,Rd 
 M2
lorsque le plan de cisaillement passe par la partie filetée du
boulon, A est l’aire de la section résistante en traction du boulon As
et :
- αv = 0,6 pour les classes 4.6, 5.6. 8.8
- αv = 0,5 pour les classes 4.8, 5.8. 10.9

lorsque le plan de cisaillement passe par la partie non filetée du


boulon, A l’aire de la section brute du boulon A et :
- αv = 0,6

69
VÉRIFICATION DES ASSEMBLAGES – ASSEMBLAGES BOULONNÉS
 Résistances de calcul de boulons individuels cisaillés
 Fb,Rd – Résistance en pression diamétrale :

k1 b fudt
Fb,Rd 
 M2
Pour des boulons de rive :
 e1 fub   e2 
 b  min ; ; 1,0  et 1
k  min 2
 d,8  1,7 ; 2 ,5 
 3d0 fu   0 

Pour des boulons intérieurs :


 p1 1 fub   p2 
 b  min  ; ; 1,0  et k1  min 1,4  1,7 ; 2,5 
 3d0 4 fu   d0 

70
VÉRIFICATION DES ASSEMBLAGES – ASSEMBLAGES BOULONNÉS
 Symboles pour les pinces et l’espacement des boulons

Structures réalisées en aciers conformes à l’EN 10025


 e1   4t  40 mm
1,2d0      à l’exception des aciers conformes à l’EN 10025-5
 e2  8t ou 125mm Structures réalisées en aciers conformes à l’EN 10025-5

Écartement en quinconce 1 – Rangée extérieure, 2 – Rangée intérieure


dans les barres comprimés Écartement dans les barres tendues

2,2d0  p1  min14t ; 200mm  14t  28t


p1,0  min p1,i  min
2,4d0  p2  min14t ; 200mm 200mm 400mm
71
VÉRIFICATION DES ASSEMBLAGES – ASSEMBLAGES BOULONNÉS
 Calcul du cisaillement de bloc
 Le cisaillement de bloc consiste en une ruine par cisaillement au
niveau de la rangée de boulons le long de la partie cisaillée du
contour du groupe de trous, accompagnée d’une rupture par
traction le long de la file de trous de boulons sur la partie tendue
du contour du groupe de boulons.

1 – Effort de traction faible


2 – Effort tranchant fort
3 – Effort tranchant faible
4 – Effort de traction fort

72
VÉRIFICATION DES ASSEMBLAGES – ASSEMBLAGES BOULONNÉS
 Calcul du cisaillement de bloc
 Résistance de calcul au cisaillement de bloc pour un groupe de
boulons symétrique soumis à un chargement centré :
 
VEd  Veff,1,Rd  fu Ant /  M2  1 / 3 fy Anv /  M0

 Résistance de calcul au cisaillement de bloc pour un groupe de


boulons soumis à un chargement excentré :
 
VEd  Veff,2,Rd  0,5 fu Ant /  M2  1 / 3 fy Anv /  M0

avec :
Ant aire nette soumise à la traction
Anv aire nette soumise au cisaillement

73
VÉRIFICATION DES ASSEMBLAGES – ASSEMBLAGES BOULONNÉS
 Résistances de calcul de boulons individuels tendus
 Bp,Rd – Résistance au poinçonnement : Bp,Rd  0,6πdmtp fu /  M2
où :
dm est la moyenne entre surangle et surplat de la tête de boulon
ou de l’écrou, en prenant la plus petite,
tp est l’épaisseur de la plaque sous la tête de boulon ou l’écrou.

k2 fub As
 Ft,Rd – résistance à la traction : Ft,Rd 
 M2
où : k2 = 0,63 pour un boulon à tête fraisée sinon k2 = 0,9.

Fv,Ed Ft,Ed
 Cisaillement et traction combinés :   1,0
Fv,Rd 1,4Ft,Rd

74
VÉRIFICATION DES ASSEMBLAGES – ASSEMBLAGES BOULONNÉS
 Calcul de la résistance au glissement EN 1993-1-8 § 3.9.1
ks n
Fs,Rd  Fp,C
 M3
avec :
n nombre de surfaces de
frottement
Fp,C précontrainte Fp,C  0,7 fub As
μ coefficient de frottement Classe de surfaces Coefficient de
ks coefficient fonction du type de frottement frotttement μ
et de la forme de trou (voir EN 1090)
A 0,5
EN 1993-1-8 Tableau 3.6
B 0,4
γM3 =1,25 facteur partiel pour la C 0,3
résistance au glissement D 0,2

EN 1993-1-8 Tableau 3.7


75
VÉRIFICATION DES ASSEMBLAGES – ASSEMBLAGES BOULONNÉS
 Calcul de la résistance au glissement

Description ks
Boulons utilisés dans des trous normaux 1,0
Boulons soit dans des trous surdimensionnés soit dans des trous oblongs courts dont 0,85
l’axe longitudinal est perpendiculaire à la direction des efforts
Boulons dans des trous oblongs longs dont l’axe longitudinal est perpendiculaire à la 0,7
direction des efforts.
Boulons dans des trous oblongs courts dont l’axe longitudinal est parallèle à la 0,76
direction des efforts.
Boulons dans des trous oblongs longs dont l’axe longitudinal est parallèle à la 0,63
direction des efforts

EN 1993-1-8 Tableau 3.6

76
VÉRIFICATION DES ASSEMBLAGES – ASSEMBLAGES SOUDÉS
 Résistance de calcul des cordons de soudure EN 1993-1-8 § 4.5.3.2(6)

 Une distribution uniforme de contrainte est supposée dans la


section de gorge de la soudure, conduisant aux contraintes
normales et de cisaillement suivantes :
 est la contrainte normale parallèle à l’axe de la soudure
 est la contrainte tangente perpendiculaire à l’axe de la soudure
 // est la contrainte tangente parallèle à l’axe de la soudure
La contrainte normale  // parallèle à l’axe n’est pas prise en
considération pour la vérification de la résistance de la soudure.
 La résistance de la soudure d’angle sera suffisante si les deux
conditions suivantes sont satisfaites :
 w   2  3 2   II2   fu /w M2  et    0,9 fu /  M2

avec : βw facteur de corrélation approprié EN 1993-1-8 Tableau 4.1


77
VÉRIFICATION DES ASSEMBLAGES – ASSEMBLAGES SOUDÉS

EN 1993-1-8 Tableau 4.1

Norme et nuance d’acier Facteur de


EN 10025 EN 10210 EN 10219 corrélation βw
S 235 S 235 H S 235 H 0,8
S 235 W
S 275 S 275 H S 275 H
S 275 N/NL S 275 NH/NLH S 275 NH/NLH 0,85
S 275 M/ML S 275 MH/MLH
S 355 S 355 H
S 355 N/NL S 355 H S 355 NH/NLH 0,9
S 355 M/ML S 355 NH/NLH S 355 MH/MLH
S 355 W
S 420 N/NL S 420 MH/MLH 1,0
S 420 M/ML
S 460 N/NL S 460 NH/NLH
S 460 M/ML S 460 NH/NLH S 460 MH/MLH 1,0
S 460 Q/QL/QL1

78
CONCLUSION
CONCLUSION

 L’utilisation de structures en treillis permet de construire des


bâtiments de toutes formes et de toutes dimensions.
 Cette présentation fournit un guide pour le calcul des treillis
de bâtiments à simple rez-de-chaussée. Elle comprend des
données relatives aux détails constructifs et à l’analyse globale
ainsi que pour la vérification des barres (membrures et barres
de treillis : montants et diagonales) et des attaches (attaches
de continuité, attache de barres de treillis sur les membrures).

80
RÉFÉRENCES
RÉFÉRENCES

 EN 1993-1-1 – Eurocode 3. Calcul des structures en acier.


Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments.

 EN 1993-1-8 – Eurocode 3. Calcul des structures en acier.


Partie 1-8 : Calcul des assemblages.

82
Les modules de formation SKILLS ont été développés par un consortium d’organisations dont les logos apparaissent au
bas de cette diapositive. Le matériel est placé sous une licence créative commune

Le projet a été financé avec le support de la Commission Européenne. Ce module reflète seulement l’opinion de ses
auteurs et la Commission ne peut être tenue responsable pour toute utilisation qui peut être faite des informations qu’il
contient.

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