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Ces méthodes sont fondées sur l’établissement de sous-détails alimentés en termes de rendements et de
ressources par l’expérience acquise, le bon sens, et aussi, quelquefois, un peu de chance. Des coefficients
purement stratégiques sont adjoints aux éléments techniques pour compléter les bases de l’offre.
L’engagement financier qui résulte d’un marché « gagné » démontre la néces-saire qualité et la justesse de vue que
ces méthodes doivent intégrer. Ne pas les appliquer pourrait en effet faire courir un gros risque à l’entreprise, celui
de ne pas atteindre ses objectifs de profits. Ce risque pourrait apparaître dans les deux cas décrits au paragraphe
précédent :
– soit en traitant trop bas et en perdant de l’argent en travaillant ;
– soit en traitant trop haut et en « ratant » l’affaire en conséquence.
1.2.2.4. L’étude de prix : la méthodologie
La méthode à mettre en œuvre doit intégrer les phénomènes contradictoires suivants :
D Opposition entre le coût du temps passé à l’étude et le risque de déchet : on pourrait avoir la tentation de bâcler
l’étude pour en minimiser le coût...
Conséquence opérationnelle : la méthode doit être rapide et précise
rapidité = décomposition par unité d’article au lieu d’un traitement global ;
précision = utilisation de l’expérience acquise : – en terme de rendements techniques, – en terme de
coefficients.
D Opposition entre la présentation issue du calcul du prix de revient global, et la présentation imposée dans les
pièces du marché : le premier est le résultat de l’addition des coûts de ressources et de l’application du concept de
base, le second est le résultat de l’addition des ventes.
Conséquence opérationnelle : application du concept de base au niveau de l’établissement des prix unitaires
calcul du prix unitaire de vente par article de bordereau ;
application de la quantité du métré au prix unitaire calculé correspondant ;
somme des montants d’article.
1.2.2.5. L’application
Le paragraphe 3.2, « L’étude de prix », détaille les composants et les mécanis¬mes de l’étude de prix.
1.2.3. Étude analytique préparatoire du chantier 1.2.3.1. Principe
À la suite de l’étude, l’entreprise ayant été retenue sur ses critères qualitatifs et financiers pour la réalisation de
l’ouvrage, il lui reste encore à préparer avec précision le déroulement du chantier, quant aux moyens à mettre à la
disposi¬tion, pour respecter la qualité, le prix et le délai.
La préparation d’un chantier a pour but, entre autres, de faciliter la commu¬nication des ordres d’exécution,
d’harmoniser la régulation des tâches et de contrôler leur bonne exécution, selon les critères de qualité qui régissent
toute la politique de survie de l’entreprise.
La décomposition du travail par unité de ressource de production doit permet¬tre à l’encadrement du chantier une
distribution rationnelle des tâches et, par conséquence, un contrôle efficace de leur exécution :
« Bien décomposer le travail, afin de... bien le distribuer, de manière à... bien le contrôler ».
Pour ce travail de préparation, il ne s’agit pas de tout réinventer en ignorant to-talement les principes qui ont permis
de prendre l’affaire. Il s’agit de compléter les éléments de l’étude, en se rapprochant au plus près des conditions
réelles de la réalisation de l’ouvrage, et d’apporter des compléments d’informations, liés à :
– une modification stratégique ;
– des disponibilités de ressources différentes de celles qui étaient prévues ; – de nouvelles négociations sur les
conditions des fournitures ;
– une vue plus pointue de l’organisation.
Il est clair que les supports de l’étude doivent être communiqués aux res-ponsables des travaux, et qu’en retour les
responsables des travaux doivent remonter les informations d’acquisitions d’expériences jusqu’aux études. Ces
deux parties essentielles de l’entreprise sont condamnées à travailler ensem¬ble.
1.2.3.2. Rappel de définitions
Tâche
Une tâche est une opération élémentaire répertoriée, qu’il n’est pas possible (ou souhaitable) de décomposer
davantage. C’est une opération de type « mo-léculaire ».
Le suivi de chantier s’attache à rapporter tous les éléments facteurs de coûts, imputables à une tâche, de manière à
permettre par une analyse appropriée et par une extrapolation circonstanciée, une exploitation ultérieure de
l’expé¬rience acquise pour la mise en œuvre de cette tâche dans d’autres situations.
Phase
Une phase est un ensemble de tâches considérées sommairement comme un tout, qui a lieu à peu près au même
moment, à peu près au même endroit, et qui est regroupé par affinités des moyens utilisés. On utilise en
planification le terme de tâche récapitulative pour qualifier une phase.
Cycle
Un cycle est une phase à caractère répétitif dans la construction du même ouvrage. Dans la préparation du chantier,
on systématise la recherche des cycles :
Matériels
Moyen de production machine pour la construction d’un ouvrage, mais aussi tout instrument ou objet utilisé par
l’entreprise (bureautique, véhicu¬le, mobilier...) qui induit la notion d’amortissement par rapport à la notion de
consommation.
La nuance matériel productif ou improductif est identique à celle décrite pour la main-d’œuvre.
Dans la construction, on associe au matériel la main-d’œuvre de conduite des engins.
Matériaux
Matières d’origine naturelle ou artificielle qui entrent dans la construction des ouvrages.
Dans la construction, la notion de « matériau » est étendue à un moyen de fabrication mis en œuvre, qui reste dans
le produit fini (exemple : coffrage perdu, tubage etc.).
La notion matériau productif ou improductif est là aussi identique à celle décrite pour la main-d’œuvre.
PRODUCTION
Ensemble des moyens qui aboutissent à la création d’un bien nouveau (un ouvrage).
Dans la construction, la production représente le résultat de la mise en œuvre
des moyens qui touchent directement le produit. Ces moyens sont :
– le personnel productif ;
– les matériels productifs ;
– les matériaux productifs ;
– les sous-traitants.
IMPRODUCTION
Activités du chantier non imputables à un article du bordereau, mais cepen¬dant indispensables à la réalisation de
l’ouvrage, et ventilées en dépenses dans le cadre des frais locaux décrits ci-après. Exemples courants : transferts,
installa¬tions, signalisations, encadrement, véhicules, etc.