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ENGREF
EVALUATI
ONDEL’I
NTERETDESZONESHUMI
DESORDINAI
RES
–ARGUMENTSPOURLESVALORI
SERAUPRESDUPUBLIC
Sonia MATHIEU
mathieu@engref.fr
Janvier 2006
Les zones humides ordinaires correspondent à des milieux humides de faible étendue ou mal
i
dent
ifi
és,ne bénéf i
ci
antpas d’ un s tatutde z ones pr ot
égées ( Convention de Ramsar, Réserve
Nat
urell
e…). Elles méritent néanmoins une reconnaissance sociale en raison des nombreuses
f
onct
ionsqu’ el
lespossèdentpouv antgénér erunservicedirectoui ndirec
tauxpopul ationshumai nes.
Lac ont
ri
butiondecesz oneshumi desdansl agest iondel ’
eaudépenddel eur
scaractér
ist
i
ques
intrinsèques : position géographique et topographique dans le bassin hydrographique, étendue et
géomét ri
e de l eur ai re, capaci t
é d’interception des écoul ement s, potent
ielépur
atoi
re,…. Ces
caractéristiques seront explicitées dans la deuxième partie de cette synthèse.
ABSTRACT
Thecommonwet l
andscor respondtos mal lsurfacesofwetar eas,badl yi
dent
if
ied.Theydon’
t
benefit to status of protected zones (Convention of Ramsar, Nature reserve), whereas they are very
vulnerable. Long regarded as wastelands, wetlands are now recognized as important feature in the
landscape that provides numerous beneficial services for people and for wildlife.
Each wetland could be an important part of the hydrologic cycle. It depends on its intrinsic
physical characteristics: geographic and topographic position in its watershed, its area and geometry,
its flow interception ability and its sewage potential. These characteristics will be explained in the
second part of this synthesis.
CONTEXTE
Depuis bientôt trente ans, les zones humides subissent une forte régression sur le territoire
français à laquelle se superpose une indéniable altération de leur qualité écologique.
Depui strenteans ,laqual i
tégénér aledeseauxdesur faceetsout err
ainess’ es tnot abl
ement
dégradées : 50 à 75 % des massesd’ eauser aientdégr adéesetr i
squer aientdenepasat teindrel
ebon
état écologique en 2015 (Rapport sur la qualité des eaux en France de J.C Lefeuvre, rendu public le 6
juin 2005).
Les causes de leur disparition sont liées à la perte de leurs usages traditionnels suite aux
mut ati
onsr écent esdel ’agr
icultureai nsiqu’àl ’
absencedepr i
sedeconsci encedel ’
ampl eurdel eurs
fonct i
onsécol ogi
quesetsoci ales( bi
odiversit
é,épur ation,r égul at
ionhy drologique,loisi
r…) .
D’aut re par t
, des ouv rages hy drauliques ont ét é cons t
ruit
s au dét r
iment des z ones
humides f aceauxr i
s quesd’inondat ion:ilsontpourbutdedr ai
ner ,lepl usv i
tepossi ble,l eseauxdu
bassin versant en transformant les rivières en ouvrages techniques aptes à évacuer les crues. Les
rivières et les zones humides finissent par perdre tout intérêt écologique, hydraulique et paysager.
o INTRODUCTION
La nature des zones humides est étroitement liée au type de fonctionnement hydrologique, et
notammentauxmodesd’ al
iment at
ioneneau( nat uredesécoul ement s,posi t
iondansl ebassinv
ersant,
air
esd’ ali
ment ati
on/airesdrainées)quicondi ti
onnentl eurdynami quespat i
aleett empor ai
re.
La nature des fonds, des berges et de la végétation associée influence également leur
fonctionnement hydrologique, géochimique et biologique.
Le schéma ci-dessous recense les zones humides (ZH) ordinaires existantes :
Le f onct
ionnement hy drol
ogi
que des z ones r iveraines des cour s d’eau compor t
e une
alimentation par les pluies, les nappes souterraines (inondation phréatique), le ruissellement et
pr i
nci
palementl eseauxde débor dementdu cour sd’ eau en pér i
ode de c rue.La di stri
but i
on de la
végétation estassoci ée à l ’
ex t
ensi
on des zones i nondabl es,ainsiqu’àl a durée despér iodesde
submersion.
Leszonesd’
expansi
ondecr
ues(
li
tmaj
eur
): prairies humides
Cesmi l
ieuxsontinondésépisodi
quementl or
sdec r
uesetcor r
espondentaulitmaj
eurd’un
coursd’eau.Commeai red’expansiondecr ues,i
lsrégul
entlesdébit
sdescoursd’eauenécr
êtantl
es
crues(diminut
iondudébitdepoint
e)etenresti
tuantprogr
essi
v ementl
estockd’eauemmagasi
né.
Les formations végétales sont dominées par des herbacées (joncs et graminées) plus ou moins
hautes en fonction de la nature et la richesse du sol.
Ces zones jouent un rôle important vis-à-vis de la conservation de la biodiversité : zones de
stati
onnementpr i
v i
légiéespourl esoi seauxmi grat eur
sethi vernants,si t
esdeni di
fi
cati
ond’ espèces
raresetmenacéesen Fr ance,conv ersati
on de l ar essour
ce génét ique etd’espècesv égét al
eset
animales rares ou à forte valeur patrimoniale (orchidées paludicoles, cypéracées, lépidoptères,
amphibiens, mammifères et poissons phytophiles (comme le brochet qui pond dans ces zones aux
crues de début de printemps. Les alevins sont alors protégés de la prédation).
Les mares
Elles sont au nombre de 600 000 sur le territoire français métropolitain, soit 1 mare par km2.
(Sajaloli, 2003). De faible profondeur (environ deux mètres), toutes les couches d'eau sont sous l'action
du rayonnement solaire favorisant la prolifération des végétaux supérieurs et algues.
Ce sontsur toutles mar es subi
ssantune al t
ernance annuel l
e d’ i
nondat i
on etd’ ex ondat i
on
(pauvres en substances nutritives) qui présentent un intérêt floristique et faunistique majeur en tant que
sit
espr ivil
égiésder eproduct i
ondespopul ationsd’ amphi bi
ens( bat raciens) .Pl usgénér alement ,4% des
espèc espar ti
cul i
èrementmenacéesen Fr ance sonti nféodéesauxmar es.D’ autre part,ellessont
propi cesàl anidi f
icationdel ’
avifaune.
Dansl ’
obj ectifdemai nt
iendel abiodiversit
é,ilestnécessai redev isuali
serchaquemar edans
un r éseau d’ int erconnexi on ent r
e mar es.En ef fet
,cet te biodi versité estt r
ibutai
re d’un nombr e
minimal de mares interconnectées (notion de corridor écologique).
Lesmar essontdesél ément speucoût euxetef fi
cacesdansl ali
mi t
at i
ondel ’érosiondessol set
del av ulnérabili
tédesmi li
euxf aceauxi nondat i
ons( att
énuat iondel ’éner gieci nét
iquedur uissell
ement
àl ar encont redecet ype d’ él
ément ). Ell
essontmal heur eusementpeuconser véescarel lessont
dev enuespourl esagr i
cult
eur sdesper t
esdesur faceetdet emps( contour nementdel ’
élémentl orsdes
activités agricoles) (Sajaloli, 2003).
Les marais et les tourbières
Les tourbières et les marais se développent lorsque les apports par précipitations et
r uissellementsontex cédent airesparr appor tà l
’év apor ati
on etl orsque l e dr
ainage estr
édui
t.Ces
écosystèmes se caractérisent par un sol saturé, une eau stagnante ou très peu mobile privant
d'oxygène les micro-organismes responsables de la décomposition de la matière organique. Ainsi, la
litière végétale ne se minéralise que très lentement et très partiellement.
Lest ourbièresemmagasi nentdesf luxd’eauf aiblementappr ovi si
onnésenél émentsminér
aux
contrairement aux marais pour lesquels les apports en éléments nutritifs sont plus importants.
Les formations végétales dominantes des tourbières et marais sont constituées de végétaux
hydromorphes ( moussesetsphai gnes)mai ségalementd’ espècesmenacéesi nféodéesàcesmi l
i
eux
(6% des espèces végétales prioritaires) : 40 espèces protégées au niveau national.
L’épurat
iondel ’eaues tr éali
séeparl esmi croorgani smesdusolet les végétaux : particules et
germes pathogènes sont filtrés, phosphates et nitrates sont assimilés ou dégradés par la végétation et
les microorganismes, les pesticides sont adsorbés par les colloïdes (argile et humus) et en partie
biodégradés par les microorganismes.
« Le filtre physique »
« Les frottements internes » permettent une sédimentation des matières en suspension par
ralentissement des écoulements et ruissellements. Les matières en suspension capturent une grande
quant itédemat i
èresor ganiquesetél ément straces( mét auxl ourds ,HAP,PCB…)par adsorption. La
rétention des matières en suspension permet de limiter la turbidité descour sd’
eauetdedi minuerl a
chargeenmat ièresor ganiquesetpol luantschi miques( mét auxl ourds,HAB,PCB…)adsor bées .
La v i
tesse de l ’eau ralent i
e parl es v égét aux etdi fférents obstacl
es du rel
iefper metune
sédimentation des matières en suspension :l ’abattementdespar t
iculespeutatt
eindr
e90% ( Mitschet
Gosselink, 1993). Par exemple, le système racinaire des ripisylves a un rôle décanteur sur le milieu et
protège ainsi la rivière des apports en terre et limon (Gregory et Stokoe, 1981 ; Campbell et Doeg,
1989) ,s ouv entliésàuneant hropi sati
ondubassi nv ersant( risqued’ envasementdel ar ivièreetde
diminution de sa section).
Il est à noter que les particules en suspension ou déposées peuvent être source de préjudice
grave pour la faune aquatique (séquelles sur les branchies, colmatage des frayères et des habitats
d’invertébr ésbent hi
quesetdepoi ssons ,l
imitati
ondesappor tsenox y
gènedansl essédiment s).
« Le filtre chimique »
Les zones humides rivulaires sont par exemple, particulièrement efficaces pour éliminer les
nitrates (lest auxd’abatt
ementsupérieurs à 50 %). Ce sont de véritables filtres capables de fixer les
sur plusd’ engr ai
setdepr odui
tsphy tosani
tairesdrainéss urlesbassi nsv ersant s(Annexe 4). Les mares
ont une bonne capacité à stocker les métaux lourds et les nitrates (dénitrification des eaux).
B.L’ él
imi nationduphosphor e
Lorsque du phosphore particulaire et dissous (eaux de ruissellement en provenance des
parcelles agricoles) pénètre dans une zone humide en période de hautes eaux, une fraction
essent i
ellementpar t
iculaire,organi queoumi nérale,s’ydépose.
Dans une prairie en pente, le phosphore particulaire est réduit de 75 à 95 % en fonction de
l’
intensitédel apl ui
e,al orsquel ar éductionduphosphor edi ssousnedépassepas5% ( phénomènede
précipitati
on,d’ adsor ptionetd’ assimi l
ation)( Dil
lahaetal l
.,1989).
A la sénescence des plantes, ce phosphore accumulé est présent sous une forme plus
biodisponible que le phosphore des sédiments ayant permis le développement de la végétation (75 à
95% des prélèvements de phosphate par la plante proviennent de la fraction fixée sur les sédiments
parr appor tàcel l
edi ssout edansl ’
eauci rculante( Gol t
er man,1977) )
.
A ceci, il faut ajouter que la saturation par les ions phosphate des particules de la fine couche
supérieure des sédiments est très rapidement atteinte pour la concentration habituelle des phosphates
dissous,pr ésent sdansl ’
eauci rculante.Laf onctionder étentionestdonclimitée.
Au niveau des zones ripariennes, Vought et al. (1994) montrent que lors du passage des eaux
de surface dans ces zones riveraines, 66% des phosphates disparaissent après 8 m et 95 % sont
retenus après 16 m, alors que respectivement seulement 20% et 50% des nitrates sont éliminés.
Sur de petites zones tampons, il se produit une alternance de période de dénitrification avec
relargage du phosphore ( diminutiondupot enti
eld’ oxydoréduction)
,puislephénomènei nv ersequand
le potentiel redox réaugmente (humidité du sol) (Bidois, 1999).
C.L’ éli
mi nationducar bone
ADEME6, certaines zones humides peuvent réduire la DBO5 de 85% et
Selon les rapports de l
’
les coliformes fécaux de 95% (projet pilote au Panjab). Les tourbières exercent un rôle de « puits de
carbone » en emmagasinant le carbone dans les végétaux accumulés au fur et à mesure.
I
nt érêt
setl i
mi tes entermesd’ aménagementetgest i
ondel ar essour ce
Les zones humides sont davantage efficaces par rapport aux pollutions diffuses, notamment
celles agricoles. Les capaci
t
és épur atoir
es des z ones humi des or di
naires dépendentd’ un cer
tai
n
nombre de paramètres hydrologiques et géochimiques/biochimiques :
La quantité de nitrates enlevés est corrélée négativement avec le débit des eaux souterraines. En
effet, les processus de dénitrification ne pourront se réaliser que si le temps de contact des eaux qui
transitent dans les zones est suffisant.
La perméabilité agira sur la vitesse de passage du flux chargé en nitrates. Par exemple, les sols
argilo-limoneux moins filtrant que les sols sableux, ont une plus forte capacité épuratrice (Ruffinoni et
al.1994).
Le processus de dénitrification bactérienne opère principalement dans la zone de contact entre
les terres cultivées et la limite externe de la zone humide (interfaces ou lisières), ainsi que les
secteurs de transit lent ou de diffusion au sein de la zone humide (Maltby et al, 1996 ; Clément, 2001).
Camer onetHender son( 1979)pr éconi sentlapr ésenced’ unebander i
vulai
rearbor ée(20à30m)sur
2
l’
ensembl edul i
néai repourt outcour sd’ eaudontl ebassi nv er
santestsupéri
eurà1km , surtout dans
les régions à sol très érodable et à fortes précipitations.
Cet t
ef onc t
ionépur atoireestd’ aut antpl usint éressant esilazonehumi deordinaireestconnect
éeà
une nappe alluviale servant à l ’
adduct iond’ eaupot abl ed’unecoll
ect
ivi
télocal
e( casdestourbi
ères)
.
o FONCTIONS HYDROLOGIQUES
Intérêts et limites des zones humides par rapport à des terrains agricoles drainés
Les par ti
es aériennes des v égétaux per met tentd’augment erla rugosité hydraulique de la
surface du sol. Une zone rivulaire composée de végétaux buissonnants et arbustifs denses, dont les
parties aériennes possèdent une grande élasticité est très efficacité pour réduire la vitesse du courant
et donc la puissance érosive lors de crue (Lachat, 1994; Cohen et al.1987). Or dans la plupart des cas,
les dégâts économiques liés aux inondations sont davantage induits par la vitesse du courant que
par la seule submersion.
Acet terugosi t
édumi l
ieusesuper poseundébi tàl
’ex ut
oireli
mi t
équiral
entitletr
ansi
tdanslaz one
humi de.Ces ef fetsc r
éentune pent e du niveau d’eau s tockée,entrela cot e d’
eau au poi nt
d’
aliment ati
on etcel l
eàl ’
exut oi
re de laz one.Cet te pent e permetde stoc kerun volume d’eau
beaucoup pl us impor t
antque surune z one non végét al
isée ainsique d’
ali
ment erd’autr
es zones
annex espeuaccessi blesparl ’eaul i
brehabi t
uell
ement( FustecetLef euvr
e,2000) .Ceszoneshumi des
dedeux i
èmecat égor i
e( mares,moui l
lères)auront,danscer t
ainscas,unev i
dangedel ’
eaubeaucoup
pl
ust ar di
ve,as sur antunsout i
enàl ’ét
iage.(FustecetLef euv r
e,2000)
Cet tef onction d’ écrêtement (étalement et ralentissement des eaux dans la vallée) sera
davant ageassur éeparl espr ésdef onddeval l
éequel est ourbièr
esoùl ’eaudespr éci
pit
ations
ne fait que transiter rapidement.
Int
érêtsetlimitesetent ermesd’ aménagementetgest i
ondut err i
toire
Les zones humides ont un rôle de plus en plus important dans la lutte contre les inondations en
rai
sondel ’
augment at
iondessur facesimper méabi lis
éesliéeàuneur bani sationcr oissant eenv al l
éeet
enz oneinondable.Lessur f
acesi mperméabi li
séesl i
mit
entl ’i
nfi
lt
rati
onetcanal i
sentl er ui
ssellement
sansréduir
el’énergi
ecinétiquedesécoul ement s( forcesérosives).
o LECONTROLEDEL’
EROSI
ON
En Europe, les végétations rivulaires des zones alluviales ont été largement abordées pour leur rôle
mécanique comme élément de fixation et de stabilisation des berges ou comme frein lors de
débordements (Vieban, 1996 ; Lachat, 1984) : atténuation des vagues et des forces érosives.
Le principe de stabilisation des sols est simple : les systèmes racinaires des végétaux créent un
maillage biologique qui piège les particules minérales et organiques. Cet ensemble augmente la
cohés ion dessol sf ace à l ’agression régul i
ère du cour ant: la berge se trouve alors consolidée et
l
’ér
osi ondi minuée.Depl us,l’i
rrégulari
tédessur facesl i
éeàl apr ésencedesr acinesenbor durede
chenal crée une rugosité de paroi qui entraîne par frottement, une diminution de la vitesse du courant.
A. la biodiversité
La posi t
ion à l ’
int
erface ent re deux mi l
ieux très di ff
érents engendr e une f or
te hétérogénéité
physique ( subs tr
at ,topogr aphie)surune f aibl
e échel l
e d’espace ( Naiman etal .,1993) .Cet te
hétérogénéité permet une grande biodiversité et une forte productivité végétale.
Ce sont en effet des sites essentiels :
pourl ’hivernage,lami grati
onetl arepr
oduc ti
ondenombr euxoi seauxd’ eauetnotammentdes
oiseaux paludicoles (oiseaux de marais),
pourl af ray edubr ochetetd’ autrespoi ssonsai nsiquel edév el
oppementdesj uvénil
es,av ant
qu’il
sner ejoignentl arivi
ère,
pour la flore et la faune menacées inféodées à ces milieux (conservation de la biodiversité).
Sur un plan général, 30 % des espèces végétales remarquables et menacées, en France, vivent en
zone humide. 50% des oiseaux et 2/3 des poissons ont un cycle biologique inféodé à ces milieux
(Mini st
èredel ’
Env i
ronnement ,1996) .Ladi spari
tion desz oneshumi desi nterromptl esconnec t
ions
écol ogiquesetnui tàlabi odiversit
éàl ’échel l
edubassi nv ersantent i
er.
Les couloirs de végétation créent une continuité en développant des connections entre des milieux
souvent fragmentés (parcelles cultivées, pâtures, forêts), ce qui augmente la biodiversité en facilitant le
mélange des peuplements. Ces zones humides assurent souvent une partie du cycle biologique de
nombreuses espèces. La continuité spatiale est alors nécessaire pour permettre la poursuite du cycle
dansl esdifférentsélément sdel ’écosy stème.Décampsetal .(1997)sesonti nt
ér essésàl av al léede
la Garonne : la diversité floristique des zones végétalisées rivulaires permet une richesse
ornithologique (52 espèces) et piscicole (salmonidés) contrairement à des plantations monospécifiques
de peupliers (24 espèces) qui remplacent la végétation arborée naturelle. (Maridet et Souchon, 1995)
Les milieux où alternent des zones ombragées et des zones plus ou moins éclairées sont celles
assurant la composition la plus équilibrée des groupes alimentaires fonctionnels : producteurs
primaires, consommateurs primaires/secondaires et décomposeurs (exemple des invertébrés
benthiques). (Maridet, 1994). (Annexe 6)
B. Rôle socio-éducatif
En complément, ces milieux assurent des fonctions socio-éducatives vis-à-vis de la population
l
ocal eenét antdesmi l
ieuxécol ogi
quessi mpl esmai scompl ets.At i
tred’ ex empl e,lesmar esconsti
tuent
de très bons modèles écologiques éducatifs avec une bonne diversité floristique et faunistique.
Lest ourbi
ères,quantàel l
es,présententuni nt
érêtarchéol ogi
queetgéol ogiqueent antqu’édif
ice
constitué sur une période de 2000 à 5000 ans : vestiges de matériels biologiques parfaitement
conservés (momies, pollens).
Les z ones humi des ontl af aculté de mai ntenirlatempér atur e des cour s d’eau à un ni veau
compatible avec la vie aquatique (poissons et autres espèces vivantes). Elles sont capables
d’
emmagasi neretde r ej eterde l ’
eau f r oide ( vi
al esnappessous- jacent es)dansun c oursd’ eau
l
orsque,duf aitd’undébitfaible,l atempér at uredel ’eauaugment e.(ENGREF,2004)
D’aut r
e par t
,la suppr ession de l av égét ati
on ri
ver
aine peutpr ov oquerune augment ati
on
moyenne des températures maximales estivales allant de 3 à 10°c. Meehan et al. (1977) montrent
l
’i
mportancedel avégétationr i
v ulai
repourmai ntenirunetempér atur epr opiceaucy cl ebi ologiquedes
salmonidés (optimum entre 4 et 19°c, seuil à 23°c donnés par Crip (1989)). Selon Hall et Lantz (1969),
enété,unsec teurde200m ombr agépeutent r
aînerunedi minutionde t empér aturedel ’
eaude3°c.
Les zones humides ordinaires peuvent réguler les microclimats par le biais de phénomènes
d’év apotr
anspi r
ation modi f
iant l
es précipi
tat
ions et l es t empér atures l ocalement .( Mini
st ère de
l
’env ir
onnement ,1996) .L’évapot
ranspi
rati
on es tune composant ei mpor tante desbi lanshy dr i
ques .
Sous des climats et dans des zones humides de différents types (tourbières, prairies de type
« pothole7 »,boi sement smar écageux…),desaut eurss i
gnal enttantôtunedi minut i
ondel ’
évapor ati
on
(j
us qu’à40% demoi ns)parrapportàl’
év aporati
ondeseauxl ibr
es,t antôtuneaugment at
ion( jusqu’à
80% de plus) ou encore une alternance en fonction des saisons (Eisenlohr, 1966 ; Bay, 1967 ; Hall et
all., 1972 ; Eggelsmann, 1976).
Ilestimpor t
antdenot erquetouslesaménagement setl esact i
cit
ésquir éduisentless t
ocksd’ eau
(chenal i
sat i
on,drainage,pompage…) ,l
eschangement ssi gnif
icati
fsdel ’occupat i
ondessol s( mi seen
cul ture,subs t
it
ution de pr ai
ri
e aux boisement s,popul icult
ur e…)sontde nat ur e à modi fier ce
compartiment du bilan hydrique, avec des conséquences sur le microclimat local, sur la productivité et
sur le fonctionnement biogéochimique des systèmes (Odum, 1994).
Les couv er t
sv égétaux l i
gneux r epr ésententdes coupes v ents ou z ones d’ombr e,li
eux
pr i
v i
légiésd’ abripourl esani mauxdomes tiquesqui pâturent.Cesél ément scontri
buentàl adiversi
tédu
paysage donnant des identités fortes aux régions. Des zones humides de petites tailles, présentant un
maillage dense, donnent « une touche de fraîcheur » aux territoires si elles sont en harmonie avec les
zones agricoles et urbaines. Certaines plaines alluviales ont une fonction de « poumon vert » près de
grandes agglomération.
Depl us,laqual i
tédesber ges,zonesdet ransitionetdecont actphy si
queetv isuelentrel’
eau
et la terre, est très importante dans la perception globale du paysage. Elle donne une dimension
ver tical
e au cour s d’eau.Le sondage r éal i
sé parHouse etSangs ter( 1991)en Angl eter
re surla
perception des rivières et de leur corridor a montré que pour beaucoup de personnes (pêcheurs,
promeneurs, canoëtistes), la rivière idéale est une rivière sinueuse et courante à berge naturelle,
bor déed’ unev égét ati
onar bor éeether bacée,ouv erteetdi versif
iée.
Par sa présence, la zone humide rivulaire rend les sites plus attrayants et augmente la valeur
récr éative de ces z ones.La f r
équentation t ouristi
que cr oissante des pay sages associés à l’
eau
(rivières, fleuves, lacs) devrait encourager la préservation de ces milieux.
EVALUATI
ON DE L’I
NTERETDE LA CONSERVATI
ON D’
UNE ZONE HUMI
DE ORDI
NAI
RE DANS
UNEPOLITI
QUED’ AMENAGEMENT
Le recensement des zones humides efficaces sur le terrain : des critères pragmatiques
La situation de la zone humide dans son environnement et par rapport à la rivière renseigne sur son
ni
veaud’ int
er cepti
ondesr ui
ssell
ement setdesf l
uxd’eau pol luée.Leschémaci -
dessouspr ésente
quelquesex empl esd’ appréciati
onsimpledel ’
effi
cacit
édesz oneshumi desenf onc ti
onducont ex te:
Schémas issus de « L’
i
nvent
air
edesz
oneshumi
desdansl
esSage–Févr
ier2005», Agencedel
’eauLoi
reBr
etagne.
La zone humide étant par définition un espace intermédiaire entre des activités humaines
génératrices de pollutions diffuses (pollution agricole) et la rivière, son efficacité dépend de sa capacité
à intercepter les écoulements superficiels ou souterrains issus des parcelles environnantes.
Un maillage serré de zones humides effectives (même de petite taille) est synonyme de forte
i
nt ercepti
ondeséc oul
ement sdesur faceetsout errains.L’ effet“ fi
lt
re”v is-à-visdespol luti
onsdi ff
uses
est alors optimal. Les secteurs concernés justifient des mesures prioritaires de protection et de
restaur at
iondesz oneshumi des.Cemai ll
agef avor i
sel abi odiver si
té( interconnex ion)etl ’
attr
aitdes
pay sages.EnBr etagne,l echev eludescour sd’ eaudenseetl esbas si nsd’ ordredest rahler1et2
accentuent le rôle fonctionnel de la zone humide. (Clément, 2002)
Un maillage distendu traduit, au contraire, un impact marginal sur la ressource en eau. Les
zones humides résiduelles devraient alors être accompagnées de re-création de nouvelles zones
humi desou de mesur esd’ aménagementt el
l
esque lareconst
it
uti
on de hai
es,de ri
pi
sy lv
esou de
prairies rivulaires.
Af i
nd’ obteniruneév al
uati
oncomplèt
edecesmi li
eux
,nousdev onsalorsconnaît
releurcontex
te,
c'est-à-dire :l edegr éd’int
eract
iondesz oneshumidesav ecleréseauhydrographi
que,leurrôl
esur
l
’étatdel ar essourceeneauetdesmi l
ieuxaquat
iques,leuri
ntér
êtpatri
monialetpay sageretles
usagesdel ’eauqui s’yratt
achent.
D’aut re part
,l e drai
nage rompt la conductivité hydraulique à l ’
échell
e du bassi nversantet
abaisse le niveau de la nappe sous-jacente. Ces deux phénomènes peuvent avoir des conséquences
négativ essurl ar égulati
onglobaledel ’
eau( nonappr ovi
sionnementdel anappeal luviale,per
tedel a
fl
uctuat iondel anappe…) .
Un sol drainé est plus aéré donc possède une inertie thermique moindre par rapport à un sol
saturé : la température des eauxr ejet
ées au ni v
eau de l ’
émi ssair
e estdonc plus él evée (i
mpac t
possiblesurl ’
écosy st
èmeaquat i
que).
D’un poi ntde v ue épuratoi
re,l e drainage favorise le lessivage (augmentation de la vitesse
d’
infil
trationetabai ssementdupH)desni tr
at esetdesél ément ssolubles(pert
edesni tratesmultipl
iée
part r
oi s,relargageduphosphat epl usimpor tant
).L’absenced’ unev égétati
onassimi l
atri
ceaugment e
encore ses effets (ENGREF, 2004).
Concernant le labourage des prairies de fond de vallée, on constate une perte des capacités
épuratoires de la zone suite au retournement des sols. Pour des amendements de 120 kg de N/ha/an,
on en retrouve 2 mg/l dans les prairies inondables contre 200 mg/l sur des terres labourées
(concentration en nitrates à 40 cm de profondeur du sol) (PNRZH, 2003).
CONCLUSION
La conser
vati
on de zoneshumi desor dinairess’inscri
t,de pl usen pl us,dansune pol i
ti
que
d’aménagement du t er
ri
toi
re f ace à l ’
augment ation cr oissant e des sur f
aces ur baines
imperméabilisées (augmentant les dégâts occasionnés par les ruissellements abondants et les crues)
ainsi que l’
augmentationcroissant edesphénomènesd’ eutrophi sat i
ondans les milieux naturels.
Dansunobjecti
fdecons ervati
on,ilser anécessai rededét ermi nerl’
env i
ronnementdansl equel
les zones humides (ou « enveloppe » qui regroupe plusieurs zones humides de petites tailles ayant
une proximité spatiale) se trouvent, c'est-à-dire leurs interconnexions avec la dynamique
hydraulique du bassin versant, les réseaux hydrographiques ainsi que les activités humaines avec
lesquelles elles peuvent interférer.
Les différentes Directives Européennes et la législation nationale (Directive « Cadresurl’
Eau»
et loi de février 2005, relative au développement des territoires ruraux) permettentunpeud’ opti
misme,
dansl esensoùl emai ntienetl ar est
aurati
ondel aqual itédel ’
eaus’ inscri
ventdanscet t
econservat
ion
des zones humides ordinaires. Le retour vers « les valeurs naturelles » : Tourisme Vert, produits
agr oal i
ment airesav ecunei denti
térégionalefor
te,préoc cupat ionspl usmar quéespourl ’
envi
ronnement
sontaut antd’ ar gument sàmet treenv aleurpourlapr éser vat i
ondecesz ones.
GLOSSAIRE ET DEFINITIONS ANNEXES
2. ZNIEFF :ZoneNat
urel
l
ed’
I
ntér
êtEcol
ogi
que,Fauni
sti
queetFl
ori
sti
que.
L’i
nvent air
eZNI EFFestr éaliséàl ’
échel l
er égi
onalepardesspéci alist
esdontl et ravailestval
idéparl econsei l
scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) nommé par le préfet de région. Les données sont transmises
auMuséum nat ionald’histoirenaturell
epourv ali
dationetint
égrat
ionauf i
chiernat ional.Danschaquer égi
on,le
fi
chierr égi
onalestdi sponibl eàladi r
ect i
onr égi
onaledel ’
envir
onnement( DIREN) .Out ildelaconnai ssancedel a
biodiver sit
é,l ’
invent ai
re ZNI EFF n’estpas j uri
diquementun st atutde pr otecti
on.Les ZNI EFF const it
uent
cependantun él émentd’ experti
se pourév al
uerl es i
nci
dences des pr oj
et s d’aménagementsurl es mi l
ieux
naturel s,prisenconsi dérationparl ajurispr udencedest r
ibunauxadmi nistrati
fsetduConsei ld’
État.
5. PLU :Pl
anLocal
d’Ur
bani
sme
6. ADEME :Agencedel
’
Envi
ronnementetdel
aMaî
tr
isedel
’
Ener
gie.AgenceGouver
nement
ale.
7. Pothole : Les prairies de type « pothole » correspondent à des prairies présentant un ensemble de petites
zonesdedépressi
onemmagasi
nantdel
’eau.Cet
teeauesti
ssuedespréci
pit
ati
onsetdesruissell
ement
s.Ces
typesdeprai
ri
essontl
esv
est
igesd’
uneacti
vi
tégl
aci
air
edontl
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LesZonesNat ur ell
esd’IntérêtEcologique,Fl ori
st i
queetFauni sti
que
(ZNIEFF). Cesz onesconstituantuninventairescientif
ique,n’
ontaucunev aleurj uridi
queetsontdonc
peucont r
ai gnant es,bienquel ajuri
sprudencedest ribunauxadmi nist
rati
f
setduConsei ld’
Etatpr enne
encompt el esZNI EFFcommeunél émentd’ exper
tise.LaZNI EFFdet ypeIcor respondàunt erri
toire
restreint et relativement homogène abritant au moins une espèce ou un habitat remarquable ou rare.
La ZNIEFF de type II correspond à un ensemble étendu de milieux naturels au contenu patrimonial
plusr iche( etaudegr éd’art
i
fici
ali
sat
ionpl usfaibl
e)quel amoy ennedut er
rit
oirerégi onalenvi
ronnant .
- La convention de Ramsar (1971), relative aux zones humides d'importance internationale, vise à
assurer l'utilisation rationnelle et durable des ressources en zones humides et à garantir leur
conservation. La France y a adhéré en 1986. En 20 ans, près de 800 zones humides d'importance
internationale ont été désignées, notamment des zones transfrontalières ou des voies de migration
d'oiseauxoudepoi ssons .Cet ext
efondament alreconnaîtl’
i
mportancef onctionnel
leetécol ogiquedes
zoneshumi desetpr éconiselac r
éati
ond’ uneli
stedesz oneshumi desd’ i
ntérêtint
ernat
ionalqui devront
être protégées. Cependant, elle concerne essentiellement des zones de vaste superficie (comme la
Camargue par exemple).
- La Convention de Rio (5 juin 1992), relative à la biodiversité, concerne aussi la protection des
écosystèmes menacés.
2) La maîtrise foncière :
Les principales incitations financières à la préservation des milieux naturels sont les mesures agro-
environnementales ( MAE) .Ils’agitdemesur escont r
actuali
sabl es,accompagnéesd’ unfi
nancement
dépendant de la surface engagée, définissant des contraintes sur les pratiques culturales. Celles-ci
peuv entêt r
ei nclusesdansunCont ratd’ Agri
cultur
eDur able( CAD) ,oubi endansuncont r
atNat ura
2000.Lesf i
nancement ssontnat ionauxet /oueur opéens.Enf in,onpeutnot erl ’
existencededémar ches
locales de protection des zones humides en coopération avec les agriculteurs propriétaires des
terrains.
La directive « Oiseaux » (79/409/CEE du 2 avril 1979), sur la conservation des oiseaux sauvages,
prévoitl
acr éat
iondesi tesf avor
ablesauxoi seaux ,not ammentauxoi seauxd’ eauetauxmi grat
eurs.
Les zones humides tiennent donc une place capitale dans ce réseau.
La directive « Habitats » (92/43/CEE du 21 mai 1992), sur la conservation des habitats naturels ainsi
que de la faune et de la flore sauvages, prévoit des zones spéciales de conservation et définit un cadre
commun pour la conservation des plantes et des animaux autres que les oiseaux et des habitats en
tant que milieux naturels.
La directive « Cadr esurl ’eau» (200/60/CEE du 23 octobre 2000), prend également en compte les
zoneshumi desaut rav ersdur ôl
equ’ ellespeuv entjouerpourl ’at
teintedubonét atécol ogiquedes
cour s d’eau,des pl ans d’eau etdes mi l
ieux l
itt
oraux d’ici2015.En ef f
et,elle spéci f
ie qu’i
lfaut
« prév enirt
outedégr adationsupplément air
e,préserveretamél ior
erl’étatdesécosystèmes aquatiques
ainsi que, en ce qui concerne leurs besoins en eau, celui des écosystèmes terrestres et des zones
humides ». Un document-guide européen sur les zones humides précise leur rôle notamment dans les
plans de gestion et les programmes de mesures.
ANNEXE 2 : Carte de France des principales zones humides répertoriées.
Schémadel
’
IFEN(
Novembr
e2001)
ANNEXE 3 : Classification selon le SDAGE et Fiches techniques de chaque type de zones
humides.
L’
i
nvent
air
edesz
oneshumi
desdansl
esSage–Gui
demét
hodol
ogi
que–Fév
rier2005,Agencedel
’eauLoi
re-
Bret
agne
ANNEXE 4 :Tabl
eaudesdi
ff
érent
escapacit
ésd’élimi
nat
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’azot
epourdi
ff
érent
eszones
humides
L’
i
nvent
air
edesz
oneshumi
desdansl
esSage–Gui
demét
hodol
ogi
que–Fév
rier2005,Agencedel
’eauLoi
reBr
etagne
ANNEXE 5 : Processus de nitrification et dénitrification dans les zones aérobies et anaérobies.
ANNEXE 6 : Abondancesr
elat
ivesdedi
ff
érentsgr oupest
rophi
quesd’
inver
tébr
ésbent
hiques.
(Maridet, 1995)
ANNEXE7:Par
amèt
resdedét
ermi
nat i
ondel at ypologi
ed’
unezonehumi
de: potentielle,
effective, efficace
Degr
Base de la é de
Typologie Base de la définition Principaux paramètres
typologie diffic
ulté*
Modèle Numérique de terrain (pas de 20 m)
Zone humide Indicateur
Indices topographiques Carte géologique *
potentielle topographique
Carte des hauteurs pluviométriques annuelles
Intégration temporelle
Cart
ogr aphiedel ’hydromor
phi
edess
ols
interannuelle. **
Association floristique
Appréciation de
Zone humide
l
’ét
athy dr i
quedela
effective Télédétection, Relevé de terrain **
zone humide Suivi de la dynamique de
Limnimétrie et Modélisation
l
’af
fleurementdel anappe.
*facil
e,d’
ordr
ety
pologi
que* *Facil
e,av ecinst
rumentat
ion***Inst
rumentat
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s,st
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ons)*
***
I
nstrument
ati
onmodérée(pr
éleveur
),coûtd’i
nter
vent
ionetcoûtanaly
tiqueél
evés