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Les temps fors et phares de l’histoire de

l’humanité depuis ses premiers débuts :


1-Les premiers pas :
L’australopithèque et les premiers représentants du genre homo étaient
à l’origine des premiers objets taillés. Mais c’est seulement à partir de
l’homo habilis que le nombre de ces objets n’a cessé d’augmenter.
Un pas de plus est franchi avec Homo erectus, quand apparaissent les
« bifaces », premiers objets symétriques taillés sur les deux faces. Dans la
mesure où la symétrie n’ajoute rien à l’efficacité technique de ces objets
tranchants, on peut y voir les premières recherches esthétiques de
l’histoire de l’humanité, et penser que la recherche du beau est l’un des
moteurs de l’hominisation.
L’homme du néandertal découvre le feu et creuse les premières tombes
avec l’existence d’idées religieuses et de pensées métaphysiques. Le
néandertal s’intéressait également aux premières parures : des objets
naturels, pyrites de fer, cristaux, fossiles. Ces préoccupations débouchent
avec le Châtelperronien, dernier stade de son évolution, sur la fabrication
d’objets eux aussi inutiles. Il s’agit de perles et de pendentifs, visiblement
destinés à orner le corps. C’est la toute première activité artistique ; avec
aussi les premières statuettes de femmes nues.
L’ère de l’homme moderne : l’homo sapiens sapiens ; et la période
palioléthique.
Peu après des communautés de chasseurs cueilleurs nomades
s’installent et domestique les animaux en pratiquant l’agriculture : c’est la
période néolithique.
Dès lors, on en connaît l’architecture mégalithique (chambres
funéraires), et les premières métallurgies.

2-Les dynasties !
Les sumériens inventes la roue mais surtout l’écriture (4e mil)
Les égyptiens : l’écriture hiéroglyphe
L’unification du territoire égyptien par le roi Narmer
Les sumériens : La banque.
Les égyptiens : les premiers pyramides. (À partir de la 3e dynastie).
_Ounas, dernier roi de Ve dynastie, est le premier à faire graver une
version du (textes du pyramide) dans sa pyramide. Elles décrivent
l’ascension du roi vers le ciel, afin de prendre place parmi les étoiles
éternelles : « Ô roi, ce n’est pas mort que tu es parti, mais vivant ! »
_Premier empire mésopotamien : Sargon (le fondateur de l’état cité
Akkad)
_ La victoire de Naram-Sin sur Sargon (le début de la fin d’Akkad Sumer)
L’age du bronze :
2 siècles et 2 millénaires av JC–étain+cuivre=bronze
2e millénaire : La civilisation des phéniciens.
-1794 : Hammourabi ,6e roi de Babylone ; fondateur de la première
dynastie de Babylone. Auteur du fameux code qui porte son nom.
-1700 : L’industrie de fer
-1680 : L’ancien empire Hittite
-1350 : Aménophis 4 ou Akhenaton : Le nouveau culte exalte Aton, le
disque solaire, et exclut les autres dieux, en particulier Amon. Aton est en
fait lié à la fonction royale dès Thoutmosis IV, pour contribuer à affirmer la
nature divine du pharaon. Avec Akhenaton, la personne royale devient
l’unique intermédiaire entre les hommes et la divinité. « Personne ne te
connaît à part ton fils Akhenaton », proclame le grand hymne à Aton.
« Adore le roi car il est unique comme Aton ! ». La révolution est autant
religieuse que politique.

-1300 : et son frère Aaron avec les juifs, la sortie de


l’Égypte.
-1286 : la batail de Qadesh, hittites contre égyptiens. Victoire de Ramsès
sur Muwatalli.
-1240 : La prise de Troie par les Grecs

-970 : fait élire par les israélites son fils roi


-814 : La fondation de Carthage par des phéniciens de Tyr.
-800 : L’age de fer en Europe.
-755 : les premiers jeux olympiques.
-753 : Romulus fond Rome

-750 : La fondation de la grande Grèce


L’Iliade et l’odyssée d’Homère

-700 : Hésiode compose le long poème de la Théogonie, dans lequel il


présente la multitude des dieux célébrés par les mythes grecs .À cette
généalogie divine s’ajoute une cosmogonie qui retrace la création du
monde.

-630 : L’apparition de la monnaie

# Thalès

— 604 : Nabuchodonosor II, le souverain emblématique de l’empire néo-


babylonien. Il dut intervenir presque annuellement en Syrie et Palestine.
Ayant pris Jérusalem à deux reprises, il devint dans les textes bibliques le
symbole de la domination militaire d’une superpuissance contre
l’indépendance d’un petit peuple. Tyr, de son côté, tomba en — 584.
Mais le souverain se consacra essentiellement à l’administration de
l’empire ainsi qu’au développement économique de ses prestigieuses cité,
de Babylone à Uruk en passant par Ur, Kish, Borsippa et Sippar.
# La chute du royaume de Juda par Nabuchodonosor
-568 : Pythagore
-539 : La chute de Babylone par Cyrus le grand de perse (pour la
première foi de l’histoire de l’humanité le centre du pouvoir se trouve hors
de la Babylonie)
# -524 : Cambyse2 conquiert l’Egypte et la Libye
-522 : Darius1 succède à Cambyse2
-509 : Brutus chasse Tarquin le superbe, le dernier roi étrusque de
Rome ; L’instauration de la république.
---la démocratie à Athènes après le départ d’Hippias
-490_-479 les guerres médiques : les hostilités qui opposent les grands rois
perses, héritiers du vaste empire fondé par Cyrus le Grand (— 559-— 530), et les
cités grecques.
-458 : La loi des douze tables (Rome)
-448 : la paix entre les cités grecs et la perse _Hippocrate
-432 : La guerre de Péloponnèse : Les hostilités entre Athènes et
l’alliance continentale conclue par les cités de Béotie et du Péloponnèse
menées par Corinthe et Sparte ; une guerre mondiale de près de trente
ans. Les cités grecques vont s’y affaiblir irrémédiablement : Athènes en
sort brisée, sans que Sparte victorieuse puisse assumer longtemps le rôle
directeur qui lui échoit.
-385 : Aristote

-367 : Les lois licinio-sextiennes, en ouvrant l’accès aux charges


publiques, mettent fin au conflit qui opposait à Rome le patriciat à la plèbe
depuis près d’un siècle. Jusqu’alors, l’exercice du pouvoir était en effet
confisqué par le patriciat – groupe d’anciennes et puissantes familles qui
siégeaient au Sénat – aux dépens du reste du peuple – la plèbe. Pour mettre
fin à ce monopole, deux tribuns de la plèbe, Caius Licinius et Lucius Sextius,
proposent en — 367 un ensemble de lois, les lois licinio-sextiennes.

— 343-— 290 Guerres Samnites : constituent un épisode crucial


de la conquête romaine de la péninsule italienne. Une fois le Latium
conquis, Rome se trouve en effet face aux Samnites; la tradition guerrière
des Samnites marquera d’ailleurs fortement l’art militaire romain. La
troisième guerre Samnite, durant lequel les Samnites, les Étrusques et les
Gaulois se coalisent contre la puissance romaine. Celle-ci parvient à
l’emporter.

Bataille de Chéronée— 338 : La victoire décisive que remporte


Philippe 2 __père d’Alexandre le grand__ de Macédoine à Chéronée contre
Athènes et ses alliés marque l’échec final de la politique de résistance à la
Macédoine qu’a animée l’orateur athénien Démosthène.

-338 : La fin de la ligue latine qui combattait Rome au nord de l’Italie.


-282 : La guerre contre la Pyrrhus : le roi d’Épire tente de s’opposer à
la conquête du sud de Rome ; il perd tous ses hommes.

Guerres puniques— 264—146 : Les guerres puniques opposent


durant plus d’un siècle deux cités pour la domination de la Méditerranée
occidentale : Rome, qui a achevé la conquête de l’Italie, rencontre dans son
expansion Carthage, ancienne colonie phénicienne d’Afrique. Les deux
impérialismes au cours de trois guerres.

__ La première a pour théâtre la Sicile et aboutit, après la victoire navale de


Rome, à la création des premières provinces romaines

__ La deuxième guerre décisive, le général carthaginois Hannibal triomphe


d’abord en Italie, mais le général romain Scipion l’Africain finit par
l’emporter en Espagne, puis en Afrique même, ce qui lui vaudra son
surnom

__ Rome décide de la détruire au cours de la troisième guerre punique. Après


un long siège, Scipion Émilien rase la cité.

La fin de l’indépendance de la Grecs : Bataille de


Pydna, 22 juin
— 168 La bataille de Pydna, qui clôt la dernière des trois guerres entre
Rome et la Macédoine, symbolise la victoire de la légion romaine sur la
phalange En effet, après deux ans d’opérations incertaines, Rome envoie un
général âgé mais énergique, Paul Émile, qui reprend en main l’armée,
pénètre en Macédoine grâce à une manœuvre de contournement et affronte le
roi Persée non loin de la cité de Pydna. La date de la bataille – le 22 juin – nous
est connue grâce à un fait précis, une éclipse qui s’est produite la veille. Pour
l’historien grec Polybe, qui est emmené en otage à Rome en — 167, la date de
cette bataille marque l’établissement de l’Empire romain sur le monde, c’est-
à-dire, pour lui, le monde grec.

-168 La révolte des Macabées Rentrés dans leur patrie grâce à Cyrus
(— 515), ayant rebâti le Temple de Jérusalem, les Juifs sont gouvernés par
les Séleucides. Antiochos IV Épiphane instaure le paganisme en Judée, dédie le
Temple à Zeus, interdit sous peine de mort le sabbat, l’insurrection éclate à
Modin sous la conduite de Mattathias l’Asmonéen et de ses fils Jean, Jonathan,
Juda, Éléazar et Simon surnommés Jérusalem délivrée, le Temple rendu au
culte du Dieu d’Israël. En — 145, alliés à Rome, les Juifs obtiennent leur
indépendance. Simon Maccabée, Jean Hyrcan, Juda-Aristobule, Antigone,
Jonathan-Alexandre-Jannée cumulent pontificat et pouvoir politique. Après le
règne de Salomé Alexandra, veuve de Jannée Hyrcan II dispute le pouvoir à
son frère Aristobule et fait appel à Rome : en — 63, Pompée conquiert
Jérusalem et réduit la Judée au rang de province romaine.

-139 l’ouverture de la route de la soie voies par lesquelles des biens


ont transité entre la Chine centrale et l’Orient méditerranéen. Après le
couloir du Gansu, les marchandises étaient acheminées par l’une des deux
routes contournant le désert du Takla-Makan, et par celles qui le
traversaient. Puis elles franchissaient le Pamir pour arriver en Iran et
aboutir en Irak et en Syrie. D’autres voies, maritimes celles-là,
constituèrent une alternative au commerce effectué par les terres

-133_-121 Les Gracques : L’action de Tiberius et de Caius Gracchus


marque la rupture du consensus qui, depuis près d’un siècle, unissait
l’aristocratie romaine dans le gouvernement de la cité. Ces deux frères
proposent des réformes qui provoquent de violentes réactions. L’aîné,
Tiberius, fait voter en — 133 une loi agraire destinée à reconstituer une classe
de petits paysans propriétaires. Caius, en — 123-— 122, reprend le projet de
Tiberius en l’élargissant considérablement : Mais tous deux suscitent tant
l’enthousiasme de la plèbe que l’opposition de l’aristocratie. Leurs tribunats
s’achèvent donc dans le sang, les Gracques et leurs partisans étant massacrés
au cours d’émeutes. Leur souvenir nourrira toutefois un siècle d’opposition
populaire à l’aristocratie conservatrice.

-107_-86 Le consulat de Marius un général populaire qui domine la vie


politique romaine de la fin du IIe siècle avant J.-C. il obtient, en — 107, le
commandement de la guerre contre Jugurtha. Ayant vaincu le prince numide,
Marius revient à Rome alors que la cité est menacée par l’invasion de peuples
germains, les Cimbres et les Teutons. Réélu constamment au consulat de —
104 à — 100, grâce à l’appui d’agitateurs populaires, il parvient à
repousser l’invasion des Germains. Célébré sauveur de l’Italie, il se retourne
brutalement contre ses anciens soutiens, les tribuns de la plèbe, Saturninus et
Glaucia, qui menaient une violente politique contre l’aristocratie conservatrice
et dirige la répression qui s’abat sur eux. Marius joue ensuite un rôle
relativement effacé durant la « guerre sociale »
Guerre sociale — 91— 89 : oppose une partie des peuples italiens à
la cité de Rome, qui refusait de leur accorder la citoyenneté alors que la
péninsule était sous sa domination depuis le III e siècle. L’insurrection est
déclenchée par le projet de Livius Drusus, tribun de la plèbe en — 91. Deux
ans d’une guerre très dure sont nécessaires pour que Rome parvienne à
réduire tous les foyers de la révolte, mais cette défaite militaire des Italiens
s’accompagne pour eux d’une victoire politique : Rome est en effet contrainte
d’accorder la citoyenneté.

-82_-80 La dictature de Sylla : cette dictature tente de résoudre les


problèmes de la républiques depuis les Gracques, qui devise
l’aristocratie au sujet du gouvernement de la cité. Sylla est nommé
consul en -88, mais on lui retire le commandement de la guerre en
Asie ; alors il entre à Rome avec son armée : un sacrilège sans
précédent. Sylla décida, par une procédure inédite –proscription -,
d’éliminer physiquement ses opposants.

-73_-71 la guerre de Spartacus : c’est la plus importante


insurrection servile de l’antiquité, elle fut déclenchée par l’évasion de
70 esclaves de l’école des gladiateur de Capoue. L’insurrection fut
conduite par Spartacus qui battait les troupe romaine une par une
jusqu’à la défaite finale devant le préteur Crassus. Les 6000 survivants
ont été crucifiés le long de la route reliant Rome à Capoue.

NB Cette insurrection est due autant à l’afflux massif d’esclaves dans la


péninsule, consécutif aux conquêtes, qu’à l’incurie d’une partie de
l’aristocratie, qui a tardé à prendre la mesure du phénomène. À partir de la fin
du XIXe siècle, le personnage de Spartacus devient le symbole de la lutte des
opprimés pour la liberté, alors que dans l’Antiquité les insurgés cherchaient
vraisemblablement plus à s’affranchir de leur dure condition qu’à remettre en
cause la servitude dans son ensemble.

Pompée conquiert l’Orient, —66-— 62.Les opérations militaires


conduites en Méditerranée dans les années 60 avant notre ère permettent de
constituer l’Orient romain et portent Pompée au faîte de sa puissance. Pompée
s’engage alors dans une longue marche vers la Caspienne et ne s’arrête, tel
Alexandre le Grand, qu’à trois jours de marche de ses rives, devant céder à la
réticence de ses soldats. Il n’en poursuit pas moins sa geste exceptionnelle en
conquérant la Syrie, en — 64, puis la Judée en -63. Pompée rentre à
Rome, auréolé d’une puissance et d’un prestige immenses, en homme qui a
porté les armes romaines aux confins du monde connu. Il licencie toutefois son
armée, choisissant de rester dans la légalité plutôt que de s’emparer du
pouvoir par la force.

Conjuration de Catilina — 63.Catilina, noble ruiné et corrompu,


fomente le projet de s’emparer de l’État romain par la force, il envisage
d’incendier la ville de Rome et de massacrer une partie de l’aristocratie;
mais l’un des consuls alors en charge, Cicéron, a vent du complot et
parvient à confondre Catilina au Sénat. Celui-ci quitte alors Rome pour
rejoindre les insurgés qu’il a soulevés en Étrurie, puis trouve la mort à la
bataille de Pistoia en — 62, tandis que les conjurés restés à Rome sont
exécutés sur ordre de Cicéron, à qui la foule fait un triomphe pour avoir
sauvé la ville de la destruction

Révolte de Vercingétorix, — 53-—52.La révolte de


Vercingétorix ouvre l’ultime phase de la conquête romaine d’une partie du
monde celtique, nommée Gaule par César. Celui-ci a en effet pris l’initiative
en — 58 de se lancer à la conquête des territoires de la Belgique et de la
France actuelles, le sud de celle-ci étant déjà sous domination romaine. Le
général romain l’emporte d’abord sur les différents peuples qui s’opposent à
lui, mais doit faire face en -52 à un soulèvement quasi général dirigé par le
chef arverne Vercingétorix. César réagit rapidement, battant la cavalerie
adverse puis, malgré un revers devant Gergovie, encerclant l’armée des
insurgés à Alésia. Après un long siège au cours duquel César repousse l’armée
gauloise de secours, Vercingétorix se rend.

César franchit le Rubicon, — 49.Le franchissement du Rubicon


par César marque le début de la guerre civile qui va l’opposer à Pompée. En
janvier — 49, le commandement de César en Gaule expire. Afin d’éviter de
se retrouver sans magistrature, ce qui le livrerait sans armes à ses ennemis,
celui-ci demande une prorogation de son commandement, afin de pouvoir
exercer le consulat dans la continuité ; mais Pompée et les intransigeants du
Sénat refusent. Après l’échec des ultimes négociations, César franchit avec
une partie de son armée le Rubicon, cours d’eau qui sépare sa province du
territoire de Rome, entrant ainsi dans l’illégalité puisque son commandement
militaire se limite juridiquement à la Gaule. C’est le début de l’épreuve de
force, qui s’achèvera un an et demi plus tard en Grèce, par la défaite de
Pompée (— 48), à la bataille de Pharsale. Si le prétexte invoqué par les
Pompéiens est la sauvegarde de la légalité, alors que César allègue, pour sa
part, la protection de sa dignité et de la liberté du peuple, la cause véritable
du conflit tient au heurt de deux ambitions. Comme l’écrit Cicéron, quelle que
soit l’issue de la lutte, il en sortirait de toute façon un pouvoir personnel, et
donc la mort de la république.

Bataille d’Actium, — 31.Depuis l’assassinat de César, en — 44, deux


hommes prétendent recueillir l’héritage politique du dictateur : Octave et
Antoine. Dans un premier temps, ils parviennent à un accord pour se
partager le pouvoir, Antoine régnant sur l’Orient à partir de l’Égypte, en
compagnie de Cléopâtre, tandis qu’Octave gouverne de Rome l’Occident ;
mais leurs rapports se dégradent rapidement et l’affrontement devient
inévitable. En — 32, Octave déclare la guerre à la reine d’Égypte et
les deux armées se rencontrent en Grèce, au large du promontoire
d’Actium, le 2 septembre — 31. Si l’affrontement naval est indécis, le
départ de Cléopâtre et d’Antoine du champ de bataille provoque, dans les
jours qui suivent, la reddition de leur force terrestre, transformant
l’avantage d’Octave en succès décisif. Il ne reste à celui-ci qu’à poursuivre
en Égypte ses ennemis l’année suivante, qui choisissent alors de se donner
la mort. La bataille d’Actium, magnifiée ensuite par la propagande, est bien
un événement capital, moins par sa teneur – un affrontement militaire à
l’issue incertaine – que par ses conséquences, puisqu’en laissant Octave,
futur Auguste, seul maître du monde romain, elle inaugure une nouvelle
ère, celle de l’Empire.

-28 Octave dit Auguste reconstruit Rome avec une nouvelle


organisation, et plusieurs temples et places.
000 Jésus

69 la guerre civile romaine : après la mort de Néron, Galba,


Othon, Vitellius se disputèrent le commandement de l’empire ; si
Vitellius remporte la victoire d’abord sur les deux autres prétendants
au titre ; les légions d’orient proclament Vespasien qui gagne la bataille
décisive. Cette guerre civile, provoquée par l’absence de règle de
succession établie, révèle, comme l’écrit Tacite, l’un des secrets de
l’Empire romain : le pouvoir est essentiellement fondé sur la force des
armées stationnées aux frontières.

70 Titus détruit Jérusalem : en 66 éclata à Jérusalem une


rébellion sous Néron, qui envoie Vespasien,qui à son tour envoie en 70
son files Titus assiéger la ville

70 Le Colisée : Appelé à l’origine amphithéâtre Flavien, le Colisée a été


édifié sur le site du lac de la Domus Aurea de Néron, à l’initiative de Vespasien
qui voulait rendre aux plaisirs du peuple romain une partie de l’espace urbain
que Néron avait confisqué pour sa propre jouissance. La construction se
prolongea jusqu’aux règnes de Titus puis de Domitien, les fils de Vespasien ;
qui représentent tous la dynastie des Flavien.

Après l’assassinat de Domitien, le sénat élève au rang d’empereur Nerva vieux


noble de l’aristocratie, qui meurt de vieillesse en98.Ainsi, Trajan, qui
commandait l’armée à la frontière de Germanie rentre à Rome et y devient le
commandant.

50_100 La rédaction des quatre évangiles : Jésus n’ayant


laissé aucun écrit, son enseignement fut transmis oralement par ses
disciples qui le relirent en fonction de leur expérience et de leur
situation historique. Ces traditions orales ou catéchèses, sont
rassemblées et publiées dans la seconde moitié du Ier siècle, donnant
naissance aux quatre Évangiles. Les Évangiles synoptiques (Matthieu,
Marc et Luc) puisent à des sources communes. L’Évangile de Marc, le
plus ancien, écrit vers 70, correspondrait à la prédication de Pierre à
Rome. L’Évangile de Luc, écrit vers 80-90, s’adresserait à des chrétiens
venus du paganisme, tandis que celui de Matthieu écrit dans ces
mêmes années 80-90 s’adresserait à des chrétiens venus du judaïsme.
Quant à l’Évangile de Jean, plus marqué par la pensée grecque, il aurait
été écrit dans les années proches de l’an 100

139_211 Septime le sévère empereur : il su s’imposer après


la crise qui a suivi l’assassinat de Comode. Il laissa a son fils Caracalla
un empire à son apogée –----Trajan _ Hadrien _ Antonin le pieux _ Marc
aurèl _ commode….tous de père en fils---

238 L’année des sept empereurs : sept empereurs se sont


succédés durant quelques mois seulement. Cette crise témoigne de
l’inadaptation des structures traditionnelles romaines pour résoudre les
problèmes posés, d’une part, la nécessité de la présence de l’empereur
à Rome et aux frontières ; d’autre part la rivalité entre le sénat et
l’armée force politique dominante.

267_270 l’invasion des Hérules en Grèce : Après deux siècles et


demis de prospérités sous l’empire romain, les germains attaquent la
Grèce avant d’être vaincus et anéanties par l’empereur Claude 2.

270_275 le règne d’Aurélien : Son objectif était de reconstruire


l'Empire romain, qui se délitait depuis la mort de Sévère Alexandre, en
235. Il repoussa les Alamans, établissant la limite nord-est de l'Empire
au Danube. En 270, l'attaque de Zénobie, reine de Palmyre, entraîna
Aurélien vers l'est. Il battit Zénobie en deux batailles et l'assiégea dans
Palmyre -Tadmor en Syrie -, qui capitula en 272. La reine fut faite
prisonnière et la ville rasée. Le Sénat lui décerna le titre de Restitutor
Orbis Restaurateur du monde ».Ayant rétabli l'unité politique impériale
par les armes, Aurélien voulut également accomplir l'unité spirituelle. Il
établit le monothéisme solaire, le Soleil devenant le dieu suprême de
l'Empire, et l'empereur l'incarnation terrestre du dieu. Il fut assassiné
par des officiers lors d'une expédition contre les Perses. Le mur
d'Aurélien (16 m de haut), qui entourait la ville de Rome sur 19 km, fut
terminé par l'empereur Marcus Aurelius Probus.

293 Tétrarchie : Mode de gouvernement collégial romain formé de


quatre princes : Dioclétien, Maximien, Galère et Constance Ier chlore. La
mise en place de la tétrarchie répondait à plusieurs impératifs : il était
devenu indispensable d’effectuer un partage des tâches et d’assurer
une présence impériale aux frontières, pour lutter contre les Barbares
ou pour déjouer les usurpations.

312 la bataille du pont Milvius et l’avènement de Constantin : il


va battre l’autre prétendant au titre Maxence et s’assurer par la suite le
pouvoir absolu. Premier souverain à s’être converti au christianisme, il
est le fondateur de Constantinople

360 Julien l’apostat : successeur de Canstantin2.Il déclare l’apostasie.


L’œuvre et la personnalité complexe de ce prince apostat et philosophe
font de Julien l’une des dernières grandes figures de l’Antiquité païenne
classique.

375

il y eut de multiples mouvements de peuples germaniques à partir de l’Europe


du Nord, mais qui ne menacèrent pas directement le monde romain. L’année
375 marque cependant la date traditionnelle du début des « Grandes
Migrations », C’est alors que, franchissant la Volga, les Huns, nomades
asiatiques d’origine turque, ougrienne ou mongole, pénètrent en Europe et
provoquent les mouvements en cascade de peuples germaniques (Wisigoths,
Vandales, Suèves) et non germaniques (comme les Alain, nomades d’origine
iranienne) qui affectent directement l’Empire romain. Si la partie orientale de
l’empire – le futur Empire byzantin – parvint à résister (il se maintiendra
jusqu’à la conquête turque en 1453), tel ne fut pas le cas de sa partie
occidentale remplacée par une série de royaumes germaniques au cours du
Ve siècle.

378 La bataille d’Andrinople : La bataille d’Andrinople constitue pour les


Romains le plus grave désastre militaire du IVe siècle. Les Goths, chassés du
nord du Danube par les Huns, demandent en 376 asile à l’Empire. Mal
accueillis en Thrace par les commandants régionaux, ils finissent par se
révolter. Après trois ans d’opérations incertaines, l’empereur d’Orient Valens,
qui a mal évalué leurs forces, décide de les affronter en août 378, sans
attendre les renforts qui arrivent d’Occident et en rejetant leur offre de paix.
Après une longue marche d’approche, les Romains attaquent l’infanterie
wisigothique repliée près de ses chariots, mais l’arrivée de la cavalerie
ostrogothique provoque l’enveloppement de l’armée romaine, qui est alors
massacrée avec son empereur. Cette défaite anéantit non seulement les
réserves stratégiques de l’Empire mais précipite également la
« barbarisation » de l’armée, qui intègre massivement des Goths dans les
forces romaines. À partir d’Andrinople, l’Empire « n’est plus souverain
militairement » selon l’expression de Philippe Richardot ; d’autres historiens
voient dans cette bataille la fin de la suprématie de l’infanterie lourde,
caractéristique de l’Antiquité classique, au profit de la cavalerie, qui va régner
sur les champs de bataille durant tout le Moyen Âge.

391 Théodose : interdiction du culte païen.

395 Le partage de Rome : le partage de l’Empire romain en une pars


occidentalis et une pars orientalis, n’est pas significative d’une
volonté de désolidarisation qui aurait permis à l’Orient de se
désengager de la question barbare et conduit l’Occident à sa perte.
Théodose Ier le Grand décida d’une corégence en confiant à ses deux
fils Honorius et Arcadius les deux parts de l’Empire, il ne fit que
reproduire la situation qui avait existé de 364 à 375, avec les co-
empereurs Valentinien et Valens. En réalité, c’est en 408 que tout se
joua, lors de la mort prématurée d’Arcadius, le tuteur des deux parties.
Alors qu’il venait d’installer Théodose II, le successeur d’Arcadius,
Stilicon fut assassiné, ce qui mettait un terme au projet d’Empire
unitaire qui avait été celui de Théodose Ier.
410 la chute de Rome : bénéficiant du statut de
« fédérés », c’est-à-dire d’alliés militaires, les Wisigoths ne tardèrent
pas à violer les traités et, le 9 août 378, ils battirent l’armée impériale à
Andrinople, où l’empereur Valens lui-même périt. Ils ravagèrent alors
les Balkans, avant que l’empereur d’Orient Arcadius ne parvienne enfin
à les détourner vers l’Italie en 408. Après l’échec de deux sièges, en
408 et en 409, Alaric, roi des Wisigoths, entreprend le blocus de
Rome et parvient à pénétrer dans la ville sans combattre, le 24 août
410. L’écho du sac de la Ville éternelle parvint dans tout le monde
romain et chrétien et fut considéré comme un signe annonciateur de la
fin des temps. Pourtant Rome devait connaître bien d’autres sacs, par
Genséric et les Vandales, en 455, et par les Impériaux de Charles Quint,
en 1527.

476 la
fin de l’empire romain : Le règne du dernier empereur romain
d’Occident, Romulus Augustule, fut aussi bref (475-476) que celui de
ses prédécesseurs, renversés ou assassinés. Mais Théodoric, roi des
Ostrogoths, qui avait été élevé comme otage à Constantinople avec les
propres enfants de l’empereur d’Orient Zénon, fut chargé de reprendre
en main l’Italie, Il fixa sa capitale à Ravenne, devenant à son tour roi
d’Italie jusqu’à sa mort en 526.

481 Clovis roi des Francs : Fils de Childéric Ier, dont il prend la
succession à la tête des Francs Saliens en 481, Clovis (466 environ-511)
hérite d’un petit royaume, cinq ans après la disparition de l’autorité
virtuelle de l’Empire d’Occident (476). Clovis, convertis au
christianisme, joue très tôt la carte de la continuité romaine pour
conquérir les États barbares présents en Gaule. Son baptême, à Reims,
en 496 (ou 498) marque ainsi la naissance du premier royaume
catholique, vite maître des anciennes Gaule et Germanie, et l’apparition
d’un nouveau type d’État barbare, tirant sa puissance d’une unité
renforcée entre peuples conquérants et indigènes conquis.
527—565 Justinien Ier empereur byzantin : Succédant en 527 à son
oncle Justin Ier un demi-siècle après la disparition de l’Empire
d’Occident (476), Justinien, aidé de son épouse Théodora, est le dernier
empereur byzantin à avoir réellement caressé l’espoir d’une
reconstitution de l’unité politique impériale romaine autour de la
Méditerranée ; il mène une politique de reconquête face aux États
barbares. Carthage (533) et Rome (536) sont reprises par le général
Bélisaire, puis l’Italie entière, après la défaite des Goths au mons
Lactarius (552), passe sous contrôle de Byzance. L’Andalousie est
bientôt occupée et les Wisigoths d’Espagne reconnaissent la
suzeraineté impériale. Seul le royaume franc, plus continental, échappe
à cette poussée.

La première année du séjour de Mahomet à Médine, marque le début de


l’ère musulmane. La date retenue correspond au 16 juillet 622 de l’ère
chrétienne. Dorénavant désigné comme « Prophète d’Allah » dans le
message coranique dont la révélation continue, il met sur pied, par la
guerre et le compromis, une vaste confédération tribale à référence
musulmane. Elle englobe finalement les Mekkois en 630.Elle permet les
grandes conquêtes (conçues d’abord comme de simples razzias et non
comme une « guerre sainte ») qui constitueront l’empire musulman des
califes.

693
L’expansion arabe : En 639, les Arabes prennent pied en Afrique,
sept ans seulement après la mort du Prophète. Le calife Abu Bakr, règne
pendant deux ans seulement (632-634) et doit réprimer la révolte des
tribus arabes, présentée comme une apostasie (ridda). C’est seulement
avec ‘Umar (634-644), le deuxième calife, que l’expansion territoriale
de l’Islam prend une réelle importance. Dans un premier temps, les
Arabes, conquièrent facilement des territoires voisins sur les Empires
byzantin et sassanide : Damas (635, puis 636), Alep (637) Ctésiphon
(637 ou 638) et Jérusalem (638) tombent successivement entre leurs
mains. Le général Amr ibn al-As passe ensuite en Égypte. La voie est
alors ouverte pour l’expansion occidentale par l’Afrique.

660__750 Les oumayads : Dans le contexte troublé de la succession


de Mahomet, Mu‘awiya, un membre éminent des Banu Omeyya, le clan
qurayshite qui dominait la Mecque au début du VIIe siècle, s’impose aux
dépens des Alides qui revendiquent pour ‘Ali, gendre et cousin du
Prophète, l’héritage politique et religieux de celui-ci. Alors gouverneur
de Damas, Mu‘awiya reste seul calife (« successeur ») après l’assassinat
de ‘Ali en 661. Pour s’éloigner de ses ennemis (trois des quatre
premiers califes sont morts assassinés !), il choisit de transférer la
capitale califale de Médine à Damas, et impose un système de
succession héréditaire. S’appuyant sur les Qurayshites aux dépens de la
famille proche du Prophète (Hashimites) et sur les Arabes aux dépens
des Persans, les Omeyyades suscitent le mécontentement des
nouveaux convertis qui se sentent exclus du pouvoir. Ces frustrations
débouchent, en 750, sur une révolte des clients (mawali) persans qui
imposent un nouveau calife hashimite, descendant d’al-‘Abbas, oncle de
Mahomet : c’est le début de la dynastie abbasside.

680 Le martyre du Hussein : Husayn, petit-fils de Mahomet par sa


fille Fatima, après le décès de son frère aîné Hasan, est appelé en 680
par les habitants du Koufa pour prendre la tête de la révolte contre la
dynastie omeyyade de Damas. il est encerclé, assoiffé puis massacré
avec nombre de ses parents et partisans, dans la plaine sub-
euphratique de Kerbela, devenue un haut lieu de l’islam chiite.
Beaucoup plus que l’assassinat de son père ‘Ali, cousin de Mahomet, en
661, sa mort provoque un traumatisme collectif. C’est dans la
descendance exclusive de Husayn, « prince des martyrs », que sont
désignés les imams qui lui succèdent, aussi bien dans le chiisme
duodécimain (imamites), que chez les septimains (ismaéliens).

711 L’Espagne musulmane :le gouverneur omeyyade de Kairouan,


Musa ibn Nusayr, envoie dans la péninsule Ibérique une troupe de sept
mille hommes dirigés par Tariq ibn Ziyad qui défait les troupes
wisigothiques et s’empare très rapidement de Cordoue et de Tolède, la
capitale du royaume. Les juifs, opprimés par les Wisigoths, accueillent
les nouveaux arrivants en libérateurs. La défaite des musulmans à
Poitiers devant Charles Martel (732) marque la limite septentrionale des
conquêtes musulmanes en Occident. Cette bataille ne montre pas le
départ des musulmans, puisque d’autres sièges auront lieu, mais
témoigne de l’intervention des Francs comme contre pouvoir dans la
région.

750__1258 L’empire Abbasside : une révolution s’appuyant sur la


province du Khorasan met fin au règne des Omeyyades de Damas, au
profit d’un descendant d’al-‘Abbas, oncle du prophète Mahomet.
Deuxième souverain de la nouvelle dynastie « abbasside », Al-Mansur
(754-775) choisit de fonder une nouvelle capitale, plus proche des
terres persanes : Bagdad. Jusqu’au sac de 1258 par les Mongols et la
disparition du califat abbasside, Bagdad est l’une des plus grandes villes
du Moyen Âge.

751 La batille de Talas : La victoire des arabes sur les troupes


chinois.

756 la création du patrimoine du ((saint Pierre)) : En 753, le roi


lombard Aistulf entreprit de conquérir la partie de l’Italie encore sous
l’autorité byzantine. Le pape Étienne II se réfugia dans le royaume franc
et y rencontra, en janvier 754, le roi Pépin qui mit sur pied une
expédition en Italie. L’armée franque descendit en Italie par deux fois,
en 755 et 756. Les territoires conquis sur les Lombards autour de
Ravenne et de Rome furent donnés au pape, sous le nom de
« Patrimoine de Saint-Pierre », origine des futurs États du pape.

800 Charlemagne empereur : Sacré roi des Francs en 754, à


l’initiative de son père, Pépin III dit le Bref. Charles se lance alors dans
une série de campagnes militaires qui lui permettent de se faire
proclamer roi des Lombards, au lendemain de la prise de Pavie, en 774.
La guerre contre les Saxons, l’annexion de la Bavière, Charles intervient
en Italie et prend la défense du pape Léon III, menacé par l’aristocratie
romaine.il se fait couronner empereur par Léon III, à Rome, le
25 décembre 800. Cet événement s’inscrit dans une triple tradition :
biblique avec pour modèle David, roi sacré de l’Ancien Testament,
impériale, marquée par la personnalité d’Auguste, et chrétienne,
incarnée par celle de Constantin.

827__902 La Sicile musulmane : C’est en 827 que les Aghlabides, se


sont lancés à la conquête de la Sicile., Messine est tombée en 842, Syracuse
en 878 et Taormina en 902. Les musulmans ont transféré alors la capitale de
Syracuse à Palerme, d’où sont parties les razzias contre l’Italie du Sud. Au
Xe siècle, l’île est passée sous la souveraineté du calife fatimide de Kairouan,
mais son gouverneur y a fondé, au milieu du siècle, un émirat héréditaire.
Ainsi, depuis deux siècles et demi, la Sicile vit à l’heure de l’Islam.

843 Le traité de Verdun : Signé entre Lothaire Ier, Charles le Chauve


et Louis le Germanique, le traité de Verdun règle la succession de leur
père, l’empereur Louis Ier le Pieux, qui avait réussi tant bien que mal à
maintenir uni, de 814 à 840, le grand Empire que lui avait légué son
propre père, Charlemagne. Ces « serments » sont le témoin conservé le
plus ancien du développement des langues nationales, puisqu’ils ont
été rédigés et prononcés en « français » et en « allemand ». le traité de
Verdun divise l’Empire en trois grands ensembles : à l’ouest, Francie
occidentale est attribuée au roi Charles le Chauve ; au centre,
(Lotharingie) comprenant Aix-la-Chapelle et Rome revient à Lothaire
avec le titre d’empereur; enfin, Louis le Germanique reçoit tous les
territoires situés à l’est du Rhin ( Francie orientale ou Germanie).

882 la création de la première entité politique russe : le prince


Varègue Oleg déjà maître de Novgorod, s’empare de Kiev. S’unifie alors,
sous l’égide d’une dynastie scandinave, les Riourikides, l’espace occupé
par les Slaves orientaux, qui commence à prendre au IXe siècle le nom
de Rous, et est fondée autour de la nouvelle capitale, Kiev, la première
véritable formation étatique russe. Le mouvement est renforcé par la
conversion au christianisme byzantin du prince Vladimir (988), qui
apporte le soutien du clergé et la protection de l’empire grec. Mais,
affaibli par les divisions territoriales internes, l’État kiévien décline au
XIIe siècle et ne peut réagir face aux attaques des Mongols qui
détruisent la capitale en 1240 et vassalisent les principautés russes
pour plus d’un siècle.

906 la destruction de la grande Moravie : L’empire morave s’étend,


au IXe siècle, sur une grande partie de l’Europe centrale. Bien que
christianisé, ce royaume slave est la proie des appétits des Francs de
l’Est.En 906, les Francs battent et tuent Mojimir,le roi, avant de détruire
intégralement sa capitale. Le royaume de Grande Moravie disparaît d’un
coup. La plus grande partie passe sous l’autorité de la nouvelle
puissance hongroise qui, sous la dynastie Arpad, domine les plaines de
l’Europe centrale et lance de multiples raids en Occident, avant d’être
écrasée par Otton Ier au Lechfeld, en 955.

910-969 Les Fatimides : En 910, la dynastie des Aghlabides, qui


règne en Ifriqiya, est renversée par un soulèvement des tribus berbères
Kutama, qui proclament ‘Ubayd Allah seul calife légitime. Ces Berbères
ont été convertis au chiisme par un prédicateur missionnaire. En effet,
depuis la fin du VIIe siècle, la communauté musulmane (Umma) est
partagée entre ceux qui veulent que le « successeur » de Mahomet
appartienne à sa descendance par ‘Ali, son cousin et gendre, et par
Fatima, sa fille (d’où le nom de « Fatimides »), et ceux qui estiment
qu’un membre de sa tribu (Quraysh) convient parfaitement. Le coup
d’État de Kairouan, en 910, est l’une des manifestations de cette
division originelle de l’Umma. Pour la première fois, dans l’Islam
médiéval, deux personnes revendiquent en même temps le titre de
calife et la légitimité du pouvoir sur tous les musulmans. En 969, le
souverain fatimide ordonnera le transfert de la capitale califale en
Égypte, dans la ville princière qu’il fait construire, al-Qahira près de
l’ancienne Fustat.

929—1031 La déclaration du Khalifat omayade à Cordoue : ‘Abd


al-Rahman III (912-961) « restaure » à son profit le titre de calife, que
ses ancêtres ont détenu à Damas jusqu’en 750 et qu’ils ont perdu à la
suite du coup d’État abbasside.
962 Otton Ier et le saint empire : L’Empire carolingien, n’a plus de titulaire
depuis la mort de Bérenger de Frioul en 924. En Francie orientale, le Saxon
Henri Ier, sur le trône depuis 919, s’assurant Lotharingie en 925 et imposant
sa suzeraineté sur les deux Bourgognes en 926 puis en 933. Son fils, Otton Ier
(936-973), conquiert le royaume d’Italie en 951. Initiateur du Drang nach
Osten, la poussée vers l’Est, il vainc en 955 les Slaves obodrites sur Recknitz
et les Hongrois à la bataille du Lechfeld, mettant un terme à leurs raids
dévastateurs. Au soir de cette dernière bataille, ses troupes le proclament
empereur. En 961, Otton Ier descend en Italie pour recevoir la couronne
impériale des mains du pape Jean XII, le 2 février 962. Ainsi renaît le Saint
Empire, nouvel avatar, aux yeux des contemporains, de l’Empire chrétien
d’Occident. En 1512, il est pour la première fois qualifié de « Saint Empire
romain de nation allemande ». Cette institution devait perdurer jusqu’en 1806,
puis disparaître sous les coups des armées françaises de Napoléon. Le saint
empire romano germanique est le premier reiche.

969-1171 Les fatimides au Caire : En 969, le calife fatimide chiite de


Kairouan, al-Mu‘izz, décide de déplacer en Orient la capitale de son
empire. Il s’installe alors dans la nouvelle capitale, al-Qahira, il a le
temps d’imposer sa souveraineté sur les villes saintes de Médine et de
Mecque. Al-Azhar, est le lieu de formation de prédicateurs itinérants.
Mais, malgré un règne de deux siècles, les Fatimides ne parviennent
pas à imposer leurs vues théologico-politiques à une population restée
majoritairement sunnite. En 1171, Saladin, alors vizir d’un calife
fatimide agonisant, s’empare du pouvoir et rétablit l’allégeance au
califat abbasside de Bagdad.

987 Hugues Capet roi de France : En 987, Adalbéron, archevêque de


Reims, écarte Charles de Basse Lorraine, le dernier prétendant
carolingien au trône, et sacre Hugues roi des Francs. Avec Hugues, une
dynastie qui va régner pendant trois siècles en ligne directe met
progressivement en place les règles définitives de succession au trône
de France.

1018 La frappe d’or en occident


1037 La trêve de Dieu : L’aboutissement d’un vaste mouvement
religieux et populaire, tendant à limiter la violence dans la société.
Depuis la fin du Xe siècle, la « paix de Dieu », qui a précédé la trêve,
vise à protéger certaines catégories de population particulièrement
exposées. La trêve de Dieu, formalisée à Arles, interdit, quant à elle, la
guerre certains jours de la semaine et certaines périodes de l’année. Le
mouvement de paix et de trêve de Dieu est une étape fondamentale
dans la christianisation de la guerre, dans la réforme de l’Église et dans
la préparation des croisades. Limitée vis-à-vis des « bons chrétiens », la
guerre est alors reportée vers les « hérétiques » et les musulmans.

1048_1147 Les Almoravides : un prédicateur malikite marocain,


Abdallah ibn Yasin,fond la dynastie Almoravides. La première campagne
des Almoravides (1054-1055) aboutit à les rendre maîtres de l’axe
commercial vers Ghana. Puis ils firent la conquête du Maroc et de
l’Espagne musulmane, alors divisée entre de petits États, et arrêtèrent
la reconquête chrétienne. Au sud, leur action, moins bien connue,
aboutit à la dislocation du royaume de Ghana et accentua les progrès
de l’islam dans l’Ouest africain. Ils furent renversés en 1147 par un
nouveau mouvement politico-religieux, surgi de l’Atlas marocain, celui
des Almohades.

1060 La conquête normande de Sicile musulmanes : À la fin du


XIe siècle, les divisions politiques parmi les musulmans facilitent la
conquête normande. En vingt ans, non sans difficultés, Sicile
musulmane est soumise au pouvoir normand.

1066 la conquête normande de l’Angleterre : Guillaume, duc de


Normandie, envahit l’Angleterre en 1066 parce qu’il refuse que le comte
Harold de Wessex soit couronné roi d’Angleterre à sa place. En effet, le
roi Édouard le Confesseur (1005-1066), fils de sa grand-tante, lui avait
promis le trône en 1064. Le comte Harold est tué le 14 octobre 1066 à
la bataille de Hastings défait par Guillaume, qui se fait couronner roi à
l’abbaye de Westminster le jour de Noël. Cet événement marque l’union
politique et sociale de la Normandie et de l’Angleterre. À sa mort, en
1087, Guillaume partage son héritage entre ses trois fils, mais le
dernier, Henri Ier Beauclerc, parvient à réunir l’Angleterre et la
Normandie sous son autorité en 1106.
1071 La batail de Mantzikert : à Mantzikert (Malazgird), une petite
localité d’Anatolie, Alp Arslan (1063-1072), deuxième sultan des Turcs
Seldjoukides, bat les troupes réunies et dirigées par l’empereur byzantin
Romain IV Diogène, qu’il fait prisonnier.

1075 Dictatus papae : En 1074, le pape Grégoire VII condamne la


simonie (trafic des choses saintes et des fonctions ecclésiastiques) et le
nicolaïsme (mariage ou concubinage des prêtres). Comme ces réformes
sont mal acceptées, le pape pense que le mal vient de l’investiture
laïque – la désignation des évêques par les princes –, qu’il interdit en
1075. Pour justifier cette mesure refusée par l’empereur germanique, le
pape affirme son autorité sur l’Église universelle et sur les princes dans
une lettre conservée aux Archives vaticanes, intitulée Dictatus papae
(décrets ou affirmations du pape).

1088 La naissance de l’université : La première université, celle


qu’on appelle la « mère nourricière des études », Alma Mater studiorum,
naît à Bologne au XIe siècle. Bouleversant la transmission du savoir
jusque-là entièrement soumis à l’autorité biblique, le droit romain est
d’abord l’affaire de commentateurs privés, liés contractuellement à
leurs étudiants, avec qui ils forment une société indépendante :
universitas. Mais la première des sciences constituée est vite entraînée
dans le conflit entre le pape et l’empereur.

1095 Urbin II appel à la Ière croisade : Le pape Urbain II lance


l’idée d’une expédition militaire en Terre sainte pour « libérer » le
tombeau du Christ à Jérusalem. Les cadets des familles chevaleresques
ou nobles voient dans la croisade une chance de se tailler une
principauté et de se faire un nom. De leur côté, les souverains sont
heureux d’être débarrassés de chevaliers turbulents et violents. La
première croisade participe de la croissance économique et
démographique de l’Occident chrétien.
1187 La batille de Hattin ou Tibériade : Le sultan ayyubide Saladin,
a appelé au djihad (guerre sainte) pour éliminer les États latins issus de
la première croisade. Encouragé par les Byzantins et fort du soutien du
calife abbasside de Bagdad, il déclenche son offensive à l’été de 1187,
en assiégeant Tibériade. Saladin abat de sa main Renaud de Châtillon,
seigneur de l’Outre-Jourdain, symbole aux yeux des musulmans de la
résistance chrétienne. La victoire de Hattin ouvre les territoires latins à
Saladin, qui s’empare de la plupart des forteresses et des villes (dont
Jérusalem). Seules résistent Tyr, Tripoli, Tortose, le Krak des chevaliers
et Antioche. La défaite chrétienne connaît un grand retentissement en
Occident et est à l’origine de la troisième croisade (1189-1192).

1192__1489 Le royaume de chypre : En 1191, Chypre est conquise


sur les Byzantins par le roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion, qui
se rendait en croisade. Richard revend l’île à Guy de Lusignan, ancien
roi de Jérusalem, défait à Hattin en 1187 par Saladin. Guy crée alors, en
1192, le royaume de Chypre sur le modèle de l’ancien royaume de
Jérusalem. La dynastie qu’il fonde domine l’île pendant près de trois
siècles, avec Nicosie pour capitale, Limassol et Famagouste comme
ports principaux. Quelques années plus tard ouvrent un siècle de déclin,
marqué par la reconnaissance de la souveraineté mamelouke en 1426
et l’occupation de l’île, en 1474, par les Vénitiens qui contraignent la
dernière reine de Chypre, Caterina Cornaro, à abdiquer en 1489. Chypre
est une possession vénitienne jusqu’en 1571, date à laquelle les
Ottomans s’en emparent.

1194 Victoire du Kharezm sur les Seldjoukides d’Iran : Tekish,


issu d’une dynastie turque, est devenu shah du Kharezm. Au début de
1194, il annexe le Khorasan et s’attaque aussitôt au dernier sultan
seldjoukide d’Iran, Toghroul III, vaincu et tué. Il se trouve alors à la tête
d’un empire allant du Tigre au Syr-Daria et comprenant la totalité de
l’Iran. À sa mort en 1200, son fils Ala al-Din Mahmud continue ses
conquêtes, s’emparant de l’Afghanistan, entre 1206 et 1215, et du
Turkestan central, autour de Samarkand, au détriment des Qara-Kitai et
des Turcs Qarakhanides, entre 1207 et 1212 ; il s’effondre dès la
première attaque des Mongols de Gengis khan en 1221. Jalal al-Din
Mingburnu (mort en 1231), fils d’Ala al-Din, tente de résister, avant de
semer le désordre de l’Inde à la Palestine avec le reste de ses troupes.
1204 La prise de Constantinople par les croisés : la quatrième
croisade fut prêchée en 1198 par Innocent III à la suite de l’échec de la
troisième (1187-1198). L’objectif était l’Égypte ayyoubide. Mais
l’attaque ne pouvant se faire que par mer, les croisés firent appel à
Venise contre 85 000 marcs d’argent. Incapables de réunir cette
somme, les croisés proposent Une première intervention à
Constantinople, le 17 juillet 1203. Le 12 avril 1204, Constantinople est
alors conquise une seconde fois : La Ville est soumise pendant trois
jours à un pillage en règle. C’est en 1204 que la rupture est consommée
entre orthodoxes orientaux et catholique latin.

Siège de Château-Gaillard, 1203-1204 : Construit en 1197-1198 par


Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre et duc de Normandie, en guerre
contre le roi de France Philippe II Auguste. Ayant fait confisquer les fiefs
de Jean sans Terre, successeur de Richard, Philippe Auguste met le
siège devant le château en septembre 1203. Château-Gaillard tombe le
6 mars 1204. Sa chute, qui ouvre la conquête de la Normandie, prélude
au démantèlement de l’empire des Plantagenêts en France.

1206 Gengis khan : Temüdjin roi universel ou « Gengis khan »,


marque l’accès au pouvoir suprême. Souverain de la tribu turco-
mongole des Kereit, Temüdjin est parvenu, grâce à des raids victorieux,
à accumuler richesses et prestige et à rallier compagnons puis clans
entiers. Vers 1200, il élimine ses ennemis. Cette unification mongole
autour de Temüdjin, contrairement à l’éphémère tentative effectuée
dans les années 1140 par son bisaïeul Qabul-khan, s’appuie sur une
organisation militaire structurée et sur une esquisse d’État, qui dépasse
le stade de l’alliance instable entre clans : elle se révèle dès lors durable
et constitue la première étape de construction de l’empire qui va
bientôt subjuguer l’Asie et l’Europe centrale.

1212 La bataille d’Al-okab_Las navas de tolosa : Entre les


royaumes chrétiens d’Espagne et l’Empire almohade, les trêves sont
périodiquement renouvelées depuis la grande victoire d’al-Mansur sur
Alphonse VIII de Castille à Alarcos (1195). Mais, en 1210, les hostilités
reprennent. Le calife almohade al-Nasir rassemble alors au Maroc une
immense armée, passe en Andalus et s’empare de Salvatierra (1211),
un important château chrétien tenu par l’ordre militaire de Calatrava.
Alphonse VIII et Pierre II d’Aragon regroupent leurs armées à Tolède où
Sanche VII le Fort, roi de Navarre, les rejoint finalement, sur la pression
du pape Innocent III. Pour la première fois, trois des cinq rois chrétiens
de la Péninsule parviennent à surmonter leurs divisions. La coalition
défait les troupes almohades à Las Navas de Tolosa. Après une nouvelle
trêve d’une dizaine d’années, l’expansion chrétienne reprend : Cordoue
tombe en 1236, Séville en 1248.

1214 La batille de Bouvines : les troupes de Philippe II Auguste, roi


de France, anéantissent les armées de l’empereur germanique Otton IV
de Brunswick, et celles des comtes de Flandre et de Boulogne,
soutenues par Jean sans Terre, roi d’Angleterre. Défenseur du pape et
en conflit avec les Plantagenêt depuis plus d’un siècle pour leurs fiefs
continentaux, le roi de France obtient ainsi à Bouvines une victoire
inespérée, immédiatement interprétée comme un signe de Dieu : Otton
s’enfuit, les deux comtes sont capturés, Jean sans Terre se soumet.

1215 La grande charte : C’est en Angleterre, au Moyen Âge,


qu’apparaît le premier grand texte reconnaissant des libertés et des
droits intangibles aux sujets d’un royaume. Grande Charte, Magna
Carta, concédée en juin 1215 par Jean sans garantit à tous les hommes
libres le droit de propriété, la liberté d’aller et venir en temps de paix,
mais aussi certaines garanties du procès criminel, telles que
l’impartialité des juges ou la nécessité et la proportionnalité des peines.
Cette ancienne Charte fournira le précédent prestigieux tant pour les
droits fondamentaux que pour le système politique. C’est ainsi qu’elle
posait le principe essentiel du régime parlementaire .Ce même Conseil,
prenant le nom de Parlement au XIVe siècle.

1250__1517 Les mamlouks : Les Mamelouks héritent de la


principauté syro-égyptienne mise en place par Saladin en 1171 et
dirigée par les Ayyoubides jusqu’en 1250. En 1260, l’un des chefs
mamelouks, Baybars, après avoir participé à la victoire de ‘Ayn Djalut
contre les Mongols, prend la direction du mouvement, le titre de sultan
et le nom de règne d’al-Malik al-Zahir. Le sultanat mamelouk du Caire
disparaît, en 1517, sous les coups des Ottomans, après avoir constitué
la dernière grande synthèse culturelle de l’Islam arabe.
1270 La mort de Louis IX et la huitième croisade : Le roi de
France, Louis IX a pris la croix, pour la seconde fois, en 1267. La
« huitième » croisade, en 1270, se dirige vers Tunis et non vers l’Orient
comme les précédentes. La dysenterie fait des ravages dans les
troupes et atteint la famille royale. Louis IX, touché à son tour, meurt, le
25 août 1270 à Carthage. Son fils, Philippe III le Hardi, lui succède et
organise le retour du corps de son père et de l’armée en France.
L’époque des grandes croisades est définitivement close.

1303 La rupture de l’alliance entre pape et roi de France : Au


tournant du XIIIe siècle, plusieurs querelles éclatent entre le pape
Boniface VIII et le roi de France Philippe IV le Bel. le pape, en séjour
d’été à Anagni, Molesté, insulté, menacé de mort, Boniface VIII s’éteint
le 11 octobre 1303. La traditionnelle alliance du pape et du roi de
France vient de céder devant le principe gallican de la souveraineté du
royaume.

1337__1453 La guerre de cent ans : La tradition nomme guerre de


Cent Ans la lutte qui opposa les Valois et les Plantagenêts pour le trône
de France. Depuis 1328, Philippe VI de Valois est roi, mais, en 1337,
Édouard III, roi d’Angleterre, duc d’Aquitaine et fils d’Isabelle de
France, revendique la couronne. Le conflit prend, au début du
XVe siècle, le caractère d’une lutte entre Français et Anglais,
notamment sous l’influence du clan des Armagnacs et de Jeanne
d’Arc.

1347 La peste noire : Après avoir sévi en Chine (1331), la peste noir,
touche l’Europe elle touche en 1348 l’ensemble du pourtour
méditerranéen. Les villes se dépeuplent ; des centaines de villages sont
abandonnés. La chrétienté entre alors dans une grave crise morale,
marquée par une extrême angoisse religieuse, dont témoigne la
poussée des thématiques macabres et des attentes eschatologiques,
prélude à l’éclatement religieux du XVIe siècle. Cet épisode illustre
d’autres phénomènes tel la persécution des juifs accusés de
propager la maladie, et ce malgré la protection pontificale du pape
Clément VI. Dans cette atmosphère d’apocalypse des mouvements
radicaux religieux de pénitences se développent, la flagellation en est
témoin : la pénitence, l’autopunition, l’expiation une façon de
s’identifier au Christ et aboutit rapidement à un sentiment de perfection
et de salut.

1368 Sigismond empereur du Saint empire

1378__1417 Schisme en occident : En 1377, le pape Grégoire XI


quitte Avignon où la papauté est installée depuis 1309, pour regagner
Rome. À sa mort en 1378, un pape italien est élu d’Urbain VI. les
cardinaux français quittent Rome et procèdent à de Clément VII et
s’installe à Avignon. La chrétienté se partage alors en « clémentins » et
« urbanistes . Pour refaire l’unité, le concile de Pise (1409) dépose les
deux papes et en désigne un nouveau. La chrétienté a maintenant trois
papes. L’empereur Sigismond impose à Jean XXIII, pape de Pise, de
convoquer un concile à Constance (1414) qui refait l’unité autour de
Martin V en 1417.

1402 La batail D’Ankara : La victoire de Tamerlan à Ankara sur les


Ottomans, dont le sultan Bayézid Ier est capturé lors du combat,
constitue pour ces derniers un coup d’arrêt temporaire dans leur
expansion, offrant par là même un répit d’un demi-siècle aux restes de
l’Empire byzantin. Mais, surtout, cette bataille marque l’apogée de la
puissance de Tamerlan (1336-1405). Roi musulman de Transoxiane
depuis 1370, le Kharezm, l’Iran, l’Inde du Nord ,Bagdad (1394 et 1401),
la Horde d’or et la Syrie : un empire turco-iranien, avec Samarkand pour
capitale, qu’il pose en héritier de celui de Gengis-khan. Mais, si l’empire
se délite, un des descendants de Tamerlan, Babur, s’empare un siècle
plus tard de Delhi (1526) et fonde, dans son esprit de continuité
mongole et d’affirmation musulmane, l’empire indien des Grands
Moghols.

1434 Le début des grandes découvertes : Gil Eanes, franchit, le cap


Bojador (« cap de la Peur ). La progression maritime vers le sud,
destinée à contourner l’Islam maghrébin qui joue le rôle d’intermédiaire
dans les échanges entre les richesses d’Afrique noire et l’Europe, se
heurte cependant à des courants marins contraires, trop violents pour
être franchis à la rame. Le passage du cap Bojador nécessite en effet de
s’éloigner à la limite de la visibilité (plus de 40 km) des côtes
sahariennes. Cette esquisse de navigation hauturière à la voile, qui
prend le nom de volta, rompt avec la tradition du cabotage. Cette
avancée ouvre une porte sur le monde de l’Afrique noire avec, dès
1444, le passage du cap Vert et l’arrivée à l’embouchure du Sénégal.

1453 La prise de Constantinople : le sultan ottoman Mehmet II al-


Fatih (« le Conquérant ») s’empare de la « Grande Ville »,
Constantinople. Avec Constantin XI Paléologue, le dernier basileus,
disparaît l’Empire byzantin. Avec la prise de Constantinople, l’Empire
ottoman, quant à lui, est devenu la plus grande puissance d’Europe et
du Proche-Orient réunis.

1477 La mort de Charles le téméraire : En un siècle, les ducs de


Bourgogne ont regroupé de vastes territoires tant dans le royaume de
France que dans l’Empire. Charles, duc en 1467, achète l’Alsace et la
Gueldre (1469) et se fait céder des villes picardes par le roi de France
Louis XI. Cherchant à s’émanciper du cadre des royaumes traditionnels,
il veut recréer la Lotharingie et lui donner plus de. Mais ses ambitions
irritent ses voisins Louis XI, l’empereur Frédéric III, les Cantons suisses.
Battu par ces derniers à Grandson et à Morat (1476), il est tué près de
Nancy. Sa fille Marie, épouse de Maximilien de Habsbourg, transmet ses
biens à sa descendance sauf le duché de Bourgogne et les villes
picardes « récupérés » par Louis XI. L’échec du Téméraire confirme les
frontières issues du traité de Verdun de 843 et place les territoires
Habsbourg et le royaume de France en contact direct et, pour
longtemps, conflictuel.

1492 Christophe Colombe découvre l’Amérique : Christophe


Colomb voue son existence à la recherche d’une voie maritime qui
permettrait de gagner les Indes par l’ouest. Le 12 octobre, les trois
caravelles ( Santa Maria, Pinta et Niña) qu’il commande accostent sur
l’île de Guanahani, dans l’archipel des Bahamas ; quinze jours plus tard,
Colomb découvre Cuba et l’île de Saint-Domingue, baptisée Hispaniola.
Accueilli triomphalement à son retour et nommé vice-roi des régions
découvertes, il entreprend d’autres voyages : le deuxième est consacré
à l’exploration des Petites Antilles et le troisième lui permet de toucher
le continent américain. Son quatrième et dernier voyage il gagne
Panama.

1492 La chute de Grenade : Boabdil, le dernier souverain nasride,


remet la ville de Grenade aux Rois Catholiques, Isabelle de Castille et
Ferdinand d’Aragon, moyennant un traité de capitulation qui garantit les
droits des habitants. La conquête de Grenade s’inscrit dans le cadre de
l’expansion ibérique qui se manifeste, à la même époque, par les
grandes découvertes.

1494 Le traité de Tordesillas : destiné à fixer les limites de


domination respective des deux puissances coloniales dans l’Atlantique.
La ligne de démarcation est établie à trois cent soixante-dix lieues à
l’ouest des îles du Cap-Vert (50e degré de longitude ouest). Ce qui se
trouve à l’est de cette ligne revient au Portugal, ce qui est à l’ouest, à la
Castille.C’est en vertu du traité de Tordesillas que le Brésil est revenu
au Portugal et le reste de l’Amérique du Sud aux Espagnols. Les autres
puissances (France, Angleterre en particulier) contesteront évidemment
ce traité qui les excluait totalement du partage.

1498 Vasco de Gama : Vasco de Gama établit la première liaison


directe entre l’Europe et les Indes. Dix ans se sont écoulés depuis que
Bartolomeu Dias a doublé, en 1487, le cap de Bonne-Espérance. Ce
délai est lié aux événements de l’époque : le retour de Colomb et le
traité de Tordesillas en 1494. L’avènement au Portugal, en 1495, du roi
Manuel Ier, désireux d’atteindre les Indes avant les Espagnols, est à
l’origine du projet de Vasco de Gama.

1515 La bataille de Marignan : le roi François Ier affronte les


Confédérés suisses, alliés du pape Léon X, de l’empereur Maximilien de
Habsbourg. Le rôle de l’artillerie française du sénéchal d’Armagnac y
est décisif, tout comme celui de la cavalerie. Marignan marque le début
de l’époque militaire moderne, où l’artillerie joue un rôle déterminant.
La victoire est française.

1517 Les thèse de Luther : On considère traditionnellement ce texte


comme l’acte de naissance des Réformes protestantes.
1519__1522 Le premier tour du monde : Magellan, le portugais,
réalise le premier tour du monde, au nom de Charles quint.

1519 Charles Quint : En 1516, Charles, fils des Rois Catholiques a


reçu la couronne d’Espagne et l’héritage de son père Philippe le Beau lui
donna également l’empire des Habsbourg : un empire qui regroupait
l’Espagne, les Pays-Bas, les territoires allemands des Habsbourg et les
terres du Nouveau Monde. On parlait de l’empire « sur lequel le soleil ne
se couche jamais ». Les richesses du Mexique et surtout du Pérou,
conquis par les troupes de Cortés et Pizarro, lui permirent de survivre.
Charles Quint eut à lutter contre les ambitions des rois de France
François Ier- qu’il fait emprisonner- puis Henri II et, à l’autre extrémité
de l’Europe, contre Soliman le Magnifique. En 1556, il se retira au
monastère de Yuste, d’où il continua à conseiller son fils, Philippe II
d’Espagne.

1520 Soliman le magnifique : Lorsque, en 1520, Soliman succède à


son père Sélim Ier, vainqueur des Mamelouks d’Égypte en 1517 et
maître du califat abbasside, l’Empire ottoman est en pleine ascension.
Présent sur trois continents et devenu l’une des grandes puissances
mondiales, grâce à sa supériorité militaire sur mer et sur terre. En
quelques années, Soliman s’empare de Belgrade, Rhodes, Bagdad,
vainc les Hongrois à Mohacs, tandis que sa flotte prend pied au
Maghreb (Alger). Ce bel équilibre ne s’effrite, lentement, qu’après la
mort de Soliman, lorsque l’Espagne et ses alliés parviennent enfin à
contrer la marine turque en Méditerranée (bataille de Lépante, 1571).

1521 La chute de Tenochtitlan : la cité de Tenochtitlán (l’actuelle


Mexico) cède sous les assauts répétés du conquistador espagnol
Hernán Cortés et de ses troupes après trois mois de siège, signifiant
l’écroulement de l’empire aztèque et les débuts effectifs de la
colonisation espagnole au Mexique. Neveu et successeur de
Moctezuma II, qui avait accueilli les Européens comme des dieux, le
dernier empereur aztèque Cuauhtémoc, symbole de la résistance
indienne à l’intrusion européenne, est fait prisonnier à l’issue des
combats, puis exécuté en février 1525. Pour Cortés, la conquête de
Tenochtitlán marque l’apogée d’une entreprise qui a commencé au
printemps de 1519 lorsqu’il débarqua au Mexique, et durant laquelle il
dut à la fois affronter les armées indigènes et vaincre l’hostilité de
Diego Velázquez, le gouverneur de Cuba, qui entendait reprendre en
main la conquête du Mexique qu’il lui avait initialement confiée. Nommé
gouverneur et capitaine général de la Nouvelle-Espagne par Charles
Quint en 1522, Cortés suscite de nombreuses oppositions en raison de
la violence de ses méthodes de conquête, et doit progressivement
renoncer à ses prérogatives.

1532 La chute de l’empire Inca : Après la chute des aztèques, cet


épisode représente la fin de la civilisation précolombienne.

1534 Jacques Cartier découvre le Canada : Au nom de François Ier,


Jacques Cartier commence à explorer le golfe du Saint-Laurent. Il y
prend possession des terres. L’année suivante, il revient et remonte le
fleuve jusqu’au site actuel de Québec, puis, par voie de terre, jusqu’à la
ville indienne de Hochelaga (la future Montréal). La rigueur de l’hiver
décourage les expéditions futures dans cette zone et la colonisation
française se fait plus au sud.

1547 Ivan IV dit le terrible : A l’époque, un rôle providentiel était


offert à Moscou, devenu le grand centre du monde orthodoxe depuis la
chute de Constantinople. Premier prince russe à s’attribuer
prioritairement ce titre de tsar, réservé auparavant aux empereurs
byzantins mais aussi aux khans mongols de Kazan et d’Astrakhan,
Ivan IV exprime ainsi ses prétentions politiques face à la puissance
polonaise catholique et aux forces musulmanes orientales : dès 1552, la
prise de Kazan inaugure une durable expansion territoriale vers l’Asie.
Mais il affirme aussi sa vision autocratique, hostile à tout contre-
pouvoir, y compris celui de l’Église. La prééminence russe sur le monde
orthodoxe est acquise en 1561, lorsque le patriarche de Constantinople
reconnaît à Ivan son titre de tsar.

1552 La prise de Kazan ou le début de l’impérialisme russe : En


s’emparant définitivement du khanat mongol de Kazan,Ivan le Terrible,
premier des grands princes moscovites à s’être fait couronner tsar,
affirme dès les débuts de son règne (1547-1584) la nouvelle dimension
prise par son État, la principauté de Moscou a réussi à éliminer ses
concurrentes et à unifier le territoire russe, avant de s’émanciper vers
1480. La prise des khanats de Kazan puis d’Astrakhan (1556) constitue
à ce titre un renversement majeur et marque les débuts de
l’impérialisme russe puisque, pour la première fois, le pouvoir
moscovite, désormais centralisé, s’étend à des populations allogènes
non slaves et musulmanes. Suivant cet axe, les tsars s’attachent un
siècle durant à étendre leur domination sur les steppes orientales et
l’ensemble sibérien, mouvement achevé par la fondation, en 1649, du
port d’Okhotsk sur le Pacifique.

1562__1598 Les guerres de religion en France : L’essor du


calvinisme durant le règne de Henri II aboutit à une crise pour la
monarchie, dès lors qu’une large part de la noblesse rejoint le camp
réformé et que la politique d’apaisement et de compromis religieux
menée par la reine mère Catherine de Médicis échoue. Après le
massacre de villageois protestants à Wassy en 1562, la guerre civile
éclate entre le camp ultra catholique et pro espagnol et les réformés…

1571 La bataille de Lépante : Depuis le règne de Soliman le


Magnifique (1521-1566), la suprématie navale en Méditerranée
appartient aux Turcs. Son successeur, Selim II, entreprend la conquête
de Chypre : le 1er août 1571, les Vénitiens de Famagouste capitulent,
ce qui provoque un grand émoi en Europe. La république de Venise
réagit en s’alliant au pape Pie V et au royaume d’Espagne : c’est
la(( Sainte Ligue)) . Le 7 octobre 1571, dans le golfe de Patras, la
coalition hispano vénitienne inflige une sévère défaite à la flotte
ottomane, dirigée par le grand amiral Ali Pacha. Malgré sa célébrité,
cette victoire navale chrétienne eut peu de conséquences dans le
rapport des forces en Méditerranée : en effet, dès 1573, la conquête
turque de Chypre est consacrée par un traité de paix passé entre
l’empire ottoman et Venise. Et, en 1574, avec l’aide de leur marine
qu’ils ont eu le temps de reconstituer, les Ottomans s’emparent de
Tunis qui appartenait aux Espagnols.

1588 La défaite de l’invincible armada : les visées anglaises sur


l’Amérique espagnole et le conflit religieux entre l’Espagne de
Philippe II, champion du catholicisme, et l’Angleterre protestante
d’Élisabeth Ire, créent une tension entre les deux puissances qu’avive, à
partir de 1572, la révolte antiespagnole aux Pays-Bas. De son côté,
Philippe II dépêche en mars 1588 depuis Lisbonne une flotte destinée à
embarquer aux Pays-Bas une armée d’invasion de l’Angleterre. Mais,
mal commandée, elle est défaite à la bataille navale de Gravelines
(8 août). Cet échec consolide le protestantisme anglais et les positions
des révoltés hollandais. Mais surtout il ouvre à terme l’Atlantique,
longtemps dominé par l’Espagne, à la concurrence des nouvelles
puissances maritimes : France, Provinces-Unies et bien sûr Angleterre.

1589 Henri IV : le plus populaire des rois de France et le premier


souverain de la dynastie des Bourbons. Le courage, la vaillance,
l'autorité dont fit preuve Henri IV, tout comme sa promptitude à faire du
principe religieux un avantage politique, lui permirent de bénéficier
d'une place particulière dans l'Histoire de France. Non seulement il
restaura l'ordre et la prospérité dans son royaume en ruines, mais il
veilla également à ce que la monarchie restât catholique et absolutiste.

1605 la découverte de l’Australie : le Hollandais Willem Jansz


pénètre en Australie, qu’il baptise Nouvelle Hollande. À partir de cette
date, sous l’égide de Compagnie hollandaise des Indes orientales
fondée en 1602, débute l’exploration plus systématique des côtes de ce
nouveau continent, baptisé Terra australis incognita.

1608 La fondation de l a ville du Québec : par Champlain.

1618-1648 La guerre de 30 ans : conflit religieux et politique né en


Allemagne, et qui s’est progressivement étendu à l’Europe occidentale.
La guerre de Trente Ans puise son origine dans le profond antagonisme
religieux, né de la Réforme, entre catholiques et protestants. le conflit
puise également dans les rivalités dynastiques entre princes allemands
et dans la détermination de certains États européens à réduire la
puissance du Saint Empire romain germanique, seul instrument
politique de l’Autriche et des Habsbourg. Cette guerre, l’une des plus
dévastatrices de l’histoire de l’Europe, peut être divisée en quatre
phases : conflit limité géographiquement au Palatinat et à la Bohême
(1618-1625), intervention du Danemark (1625-1629), de la Suède
(1630-1635) et de la France (1635-1648).

1648Les traités de Westphalie : mettent fin, dans l’espace


germanique, à la complexe guerre de Trente Ans. Ils marquent un
tournant historique majeur, en entérinant les échecs définitifs du projet
des Habsbourg de domination universelle et du rêve de chrétienté
réunifiée promu par les empereurs catholiques et les papes.

1649 L’exécution du roi Charles Ier : Charles Ier Stuart, roi


d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande, est décapité à la suite d’un procès
mené au nom de son peuple. Pour la première fois en Europe, un roi est
condamné à mort selon les voies légales. Souverain autoritaire et
soucieux, comme ses homologues de l’époque, de s’engager dans la
voie de l’absolutisme, Charles Ier a tenté, à partir de 1629, de
gouverner sans convoquer le Parlement que les Anglais considèrent
comme le garant de leurs libertés traditionnelles et de la religion
protestante. Après une reprise du conflit en 1648, les officiers de
l’armée commandée par Oliver Cromwell décident d’éliminer les
députés modérés et de faire le procès du roi. Mais, lassés des errances
politiques et religieuses des officiers, les Anglais acceptent en 1660 la
restauration des Stuart sans que les problèmes constitutionnels agités
depuis trente ans soient résolus ; c’est finalement cette Glorieuse
Révolution de 1688-1689 qui pose les bases d’un règlement politique
durable.

1681 Louis XI annexe Strasbourg : cette date marque l’apogée de la


puissance du Roi-Soleil en Europe. Elle s’inscrit dans la politique des
réunions (1679-1684), inaugurée à la suite de ses succès lors de la
guerre de Hollande. Les Provinces-Unies, l’Empire, la Suède et l’Espagne
décident de faire front. Certes durablement présente sur le Rhin, la
France s’isole diplomatiquement, ce qui débouchera sur les difficiles
conflits de la fin du règne de Louis XIV.

1682 La fondation de la Louisiane : Robert Cavelier arrive en vue du


golfe du Mexique et prend possession, au nom de Louis XIV, du territoire
situé entre le Mississippi et les montagnes Rocheuses, baptisé Louisiane
en l’honneur du roi de France. Jean Nicolet, un compagnon de Samuel
de Champlain, est le premier Européen à atteindre, en 1634, le lac
Michigan. Il entend alors parler d’un grand fleuve qui se jetterait dans
ce qu’il pense être le Pacifique : il s’agit en fait du Mississippi. En 1763,
la France cédera la Louisiane à l’Espagne, mais la récupérera quarante
ans plus tard. Napoléon décide en 1803 de la vendre aux Américains
pour 15 millions de dollars.
1682 Pierre le grand Tsar de Russie : il dirige seul Russie de façon
autocratique. À la mort de celui qui est alors devenu Pierre « le Grand »,
en 1725, la Russie est plus forte, et surtout plus européenne, qu’elle ne
l’a jamais été : en 1721c’est la première puissance de l’Europe du Nord.
Le signe le plus visible, est la fondation de Saint-Pétersbourg. Avec son
urbanisme et son architecture inspirée des grandes capitales
occidentales, la ville est devenue la capitale des tsars en 1715.

1683 La bataille de Kahlenberg : L’année 1683 marque un tournant


majeur dans le rapport de forces entre l’Occident chrétien et le monde
musulman, dominé depuis le XVIe siècle par l’Empire ottoman. Vienne,
capitale des empereurs Habsbourg et verrou essentiel pour la
protection de la chrétienté, avait déjà été assiégée en 1529, sous le
sultan Soliman. Lorsque les troupes du grand vizir Kara Mustafa
entament, le 14 juillet 1683, le second siège de la ville, toute l’Europe
chrétienne s’émeut. Mais une grande coalition écrase les assiégeants
turcs à la bataille du Kahlenberg. Vienne et l’Empire sont définitivement
préservés. Le long déclin de la puissance ottomane est amorcé.

1689 Bille of rights : En Angleterre, au terme des guerres civiles du


XVIIe siècle, l’accession au trône de Marie II Stuart, fournit le prétexte
de l’affirmation de l’importance des droits fondamentaux à travers le
Bill of Rights de février 1689. Au-delà de cet apport, cette Déclaration
des droits est une étape primordiale dans l’établissement du régime
parlementaire. Désormais, les lois ne pourront être adoptées qu’après
avoir été votées par les chambres et sanctionnées par le roi, qui ne peut
ni les faire seul, ni en suspendre l’exécution. Tout comme la Grande
Charte de 1215, la Pétition des droits de 1628, la Déclaration de Breda
de 1660 ou l’Habeas corpus Act de 1679, le Bill of Rights n’est pas
seulement un texte décisif de l’histoire politique et juridique
britannique, mais aussi une référence dans l’histoire constitutionnelle
européenne.

1699 Le traité de carlowitz : Signé entre l’Empire ottoman et la


Sainte Ligue, qui regroupe depuis 1684 l’empereur Habsbourg, la
Pologne et Venise, le traité de Karlowitz de 1699 entérine le premier
recul territorial turc en Europe. Après leur échec devant Vienne (1683),
les Ottomans perdent Buda, capitale de la Hongrie (1686), puis
Belgrade (1688), avant d’être vaincus à la bataille de Zenta
(1697).l’Empire ottoman doit céder la Hongrie. Mais il parvient à
conserver la place stratégique de Belgrade. Les Turcs, toujours en
conflit avec la puissance montante russe, cessent d’être la terreur de la
chrétienté. L’Europe balkanique et ses populations chrétiennes vont
être, pour les deux siècles suivants, l’enjeu de la rivalité entre les
Habsbourg d’Autriche, catholiques, et l’Empire russe, orthodoxe.

1701 La guerre de succession d’Espagne : guerre qui opposa de


1701 à 1714 la Grande Alliance, composée à l'origine de l'Angleterre,
des Provinces-Unies, du Saint Empire romain germanique, à une
coalition regroupant la France, l'Espagne et certaines principautés
italiennes et allemandes. Le prétexte de la guerre fut un conflit de
légitimité à propos de l'accession de Philippe d'Anjou (Philippe V
d'Espagne), petit-fils de Louis XIV, au trône d'Espagne. La montée sur le
trône de Philippe V augmentait la puissance de la France en Europe et
dans les colonies espagnoles, et menaçait l'équilibre des forces établi
par la paix de Ryswick (1697).L'empereur Léopold Ier qui souhaitait
placer son propre fils sur le trône espagnol fut le seul souverain
d'Europe à ne pas reconnaître l'avènement de Philippe V. Inquiète de la
montée en puissance de la France, l'Angleterre résolut finalement de
briser la puissance de Louis XIV et prit la tête d'une coalition
européenne. Ce conflit s’est résolut au profit de Louis XIV. Les Anglais,
craignant qu'une victoire sur la France ne permette une hégémonie de
la maison d'Autriche dans la politique européenne, se retira de cette
Grande Alliance. Les anciens alliés menèrent des négociations de paix
séparées avec les Français, débouchant sur plusieurs pactes connus
sous le nom collectif de paix d'Utrecht, en 1713. L'Angleterre s'assura
la maîtrise des mers et obtint de nombreux avantages outre-mer –
Gibraltar….-. La guerre de Succession d'Espagne assombrit la fin du
règne de Louis XIV. Coûteuse en hommes et surtout en argent, elle
greva lourdement les finances du Roi-Soleil au moment où la France
était ravagée par la guerre des Camisards (1702-1705) et subissait
la dernière grande famine (1709) de son histoire. Elle suscita de
nombreuses critiques dans l'opinion éclairée et renforça au sein de
l'élite un courant d'opposition à l'absolutisme.
1704 La bataille de Martignargues : De 1702 à 1704, les protestants
cévenols vont tenir en échec les armées de Louis XIV, inventant les
tactiques de la guérilla moderne. Cette bataille marque l’apogée de
cette révolte. Ce désastre décida le roi à envoyer le maréchal de Villars
pour terminer à tout prix cette incroyable guerre.

1740__1786 Frédérique roi de Prusse : Lorsqu’il meurt, à Potsdam,


en 1786, Frédéric II est depuis longtemps considéré comme le « roi
philosophe ». Roi de Prusse depuis 1740, il est en effet célèbre pour sa
culture, et pour ses amitiés avec de nombreux philosophes, en
particulier Voltaire. Auteur de L’Anti-Machiavel et du Testament
politique, il est à la fois le théoricien du despotisme éclairé et, avec
Catherine II de Russie et Joseph II d’Autriche, l’une des grandes
figures de cette époque. Grâce à quelques batailles bien menées et à
une politique extérieure efficace, conduisit Prusse à l’apogée de sa
puissance européenne.

1740__48 La guerre de succession d’Autriche : conflit européen


(1740-1748) provoqué par la rivalité de plusieurs prétendants aux
possessions héréditaires de la maison des Habsbourg à la mort de
Charles VI, empereur du Saint Empire romain germanique et archiduc
d'Autriche. Le 16 décembre 1740, le roi Frédéric II de Prusse précipita la
guerre en envahissant la Silésie, l'une des plus riches possessions
autrichiennes (partagée aujourd'hui entre la Pologne, la République
tchèque et l'Allemagne). Le théâtre des opérations militaires fut réparti
en plusieurs régions d'Europe. Frédéric II embrasa toute l'Allemagne. Le
roi de France Louis XV entra dans le conflit. La France se retrouva seule
face au Royaume-Uni et l'Autriche, dont les troupes menaçaient sa
frontière. Craignant une montée en puissance de l'Autriche, les
Prussiens conclurent une seconde alliance avec Louis XV. La mort de
l'empereur germanique Charles VII, en janvier 1745, fit disparaître les
causes de la guerre.

Le 11 mai 1745, les Français du maréchal Maurice de Saxe,


remportèrent à Fontenoy (Flandre) une victoire sur les Anglais et les
Hollandais leur permit de conquérir les Pays-Bas autrichiens.

La guerre dite du roi Georges et les guerres dites des œillets entre
la France et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne constituèrent
respectivement les extensions coloniales nord-américaine et indienne
de la guerre de Succession d'Autriche.

Le traité d'Aix-la-Chapelle, signé le 18 octobre 1748, mit un terme


à la guerre de Succession d'Autriche et annula presque toutes les
conquêtes réalisées pendant la guerre.

Le principal bénéficiaire de la guerre était la Prusse qui devint l'une des


plus grandes puissances d'Europe grâce à ses succès militaires et à
l'acquisition de la Silésie. La tentative de l'Autriche de récupérer la
Silésie fut à l'origine de la guerre de Sept Ans (1756-1763), qui
raviva le conflit entre les couronnes de France et de Grande-Bretagne
dans leurs colonies d'Amérique du Nord et des Indes.

1762__1796 Catherine reine de Russie : Épouse de Pierre III, qu’elle


allait rapidement détrôner à la suite d’un coup d’État militaire, en juillet
1762, Catherine II laissa à sa mort, en 1796, le souvenir du plus glorieux
règne en Russie depuis celui de Pierre Ier le Grand, le grand-père de
Pierre III. Elle a considérablement agrandi le territoire aux dépens de la
Pologne, disparue en 1795, et aux dépens des turques. Elle est l’une
des grandes figures du despotisme éclairé du XVIIIe siècle, avec
Frédéric II de Prusse et Joseph II d’Autriche.

1763 Le traité de Paris : Signé par la France, l’Angleterre, l’Espagne


et le Portugal, le traité de Paris met fin, à la guerre de Sept Ans au
profit des Anglo-Prussiens. Ce conflit a un volet continental impliquant la
plupart des puissances de l’Europe, mais aussi une forte dimension
maritime et extra-européenne, liée à la croissance du commerce
colonial au XVIIIe siècle. Tenue en échec sur le continent mais
victorieuse sur les mers, l’Angleterre accepte à Paris un statu quo
territorial en Europe occidentale, qui se révélera durable, pour mieux
s’imposer comme la première puissance coloniale. La France, qui ne
conserve de son premier empire colonial que ses comptoirs antillais et
africains et cinq ports indiens, cède à l’Angleterre le Canada, toutes ses
possessions à l’est du Mississippi, et offre la Louisiane à l’Espagne qui
perd la Floride au profit de l’Angleterre. La France prendra sa revanche
lors de l’indépendance américaine, mais l’Amérique du Nord sera anglo-
saxonne.
1776 L’indépendance des colonies britanniques : Les colons
n’acceptaient plus la pression fiscale britannique, imposée par le
Parlement de Londres, où ils n’avaient aucun représentant. « Pas
d’impôts sans représentation ». Le 4 juillet 1776, une Déclaration
d’indépendance. La guerre qui s’ensuivit opposa les troupes
britanniques aux troupes américaines dirigées par George Washington
et aidées par les français. En 1783, la victoire était acquise, prélude à la
formation d’un État fédéral réunissant les anciennes colonies devenues
indépendantes. La Constitution de 1787 en exposa l’organisation et les
fondements idéologiques, à commencer par la liberté, la croyance en
Dieu et le droit au bonheur.

1780-1781 Révolte de Tupac Amaru : la révolte dans la région de


Cuzco, au Pérou, illustre les multiples rébellions indigènes auxquelles
dut faire face l’administration espagnole en Amérique durant les trois
siècles qui séparent la Conquête des indépendances.

1787 La constitution américaine : Contrairement à la plupart des


pays qui ont cherché à reproduire le système britannique, comme la
France en 1791 ou en 1815, la Belgique ou les pays scandinaves, les
cinquante-cinq pères fondateurs de la première Constitution écrite du
monde moderne, fervents lecteurs de Montesquieu et de Blackstone, ne
voulaient pas d’un régime parlementaire classique, obligeant à une
centralisation de la souveraineté. Lors de la Convention de Philadelphie
« pour former une Union plus parfaite », les débats, à huis clos,
opposent les fédéralistes, partisans d’un gouvernement central
renforcé, et les défenseurs du régime confédéral. La structure originale
de la Constitution, qui évoluera lentement vers le régime présidentiel
actuel, repose sur une séparation stricte entre les trois pouvoirs et une
répartition des compétences entre États et Fédération procédant d’une
volonté marquée de limiter la puissance de chaque organe. Dix
amendements ratifiés par le Congrès le 15 décembre 1791 forment le
Bill of Rights, Déclaration de droits et libertés fondamentales intégrée à
la Constitution, à laquelle s’ajouteront 17 amendements entre 1795 et
1991.

1789__1799 La révolution française : La décision des États


généraux, convoqués par Louis XVI pour résoudre la crise financière du
royaume, de se constituer en Assemblée nationale est une révolution
politique. Désormais, la souveraineté n’appartient plus au roi mais au
peuple. dans le contexte des guerres menées contre les monarchies
européennes, à de vives tensions entre les révolutionnaires d’un côté
et, de l’autre, les partisans du roi et d’une Église divisée face aux
principes de 1789. L’année 1793 constitue l’apogée de ces tensions,
avec la condamnation à mort de Louis XVI, accusé de traîtrise à la suite
de sa tentative de fuite pour l’étranger, et l’établissement de la
Terreur par le Comité de salut public. Après 1794, les tensions
s’apaisent ; un régime de compromis, le Directoire, est mis en place
jusqu’à ce qu’un général qui s’est couvert de gloire à la tête des armées
révolutionnaires, Bonaparte, le renverse en 1799.

1795 La Pologne disparaît : Dès 1772, la Russie de Catherine II


l’avait envahie et avait procédé à un premier partage du pays avec ses
alliés autrichien et prussien. Une nouvelle intervention de la Russie et
de la Prusse, qui procédèrent en 1793 à un deuxième partage de la
Pologne. Après la re-création temporaire par Napoléon Ier du grand-
duché de Varsovie (1807-1813), il n’y eut plus d’État polonais jusqu’en
1918.
1800 Napoléon : Napoléon Ier (1769-1821), Premier consul (1800-
1804), puis empereur des Français (1804-1815), général et génie
militaire, figure de proue de l’histoire de France. Despote éclairé, il a
institutionnalisé de nombreuses réformes élaborées pendant la
Révolution française, conquis pratiquement toute l’Europe et contribué
à la modernisation des nations qu’il a dominées. Mythe vivant, ce
personnage au destin exceptionnel se confond avec l’histoire de
l’Europe qu’il a façonnée. Le 2 décembre 1804, Napoléon Bonaparte,
général glorieux des armées de la Ire République, se fait sacrer par le
pape Pie VII Empereur des Français, sous le nom de Napoléon Ier. Il met
alors en place un régime extrêmement centralisé, despotique, tout
entier ordonné autour de sa personne. Le pouvoir de l’Empereur repose
d’abord sur sa popularité, savamment mise en scène, confortée par le
prestige de la Grande Armée et les nombreuses victoires militaires que
celle-ci remporte dans toute l’Europe. L’Empire atteint ainsi son
apogée en 1810. Même s’il exporte, hors des frontières, certains des
idéaux de la Révolution française, Napoléon, qui a depuis longtemps
supprimé en France les libertés démocratiques, a désormais renoué
avec le cérémonial monarchique, créant en particulier une nouvelle
noblesse. Mais les coalitions répétées des grands États européens ont
finalement raison de l’Empereur des Français. Défait en 1814, il doit
abdiquer et s’exiler. Il reprend néanmoins le pouvoir en 1815, pendant
les Cent Jours, mais est à nouveau acculé à la défaite, à la bataille de
Waterloo.

1814-1815 Congrès de Vienne : négociations officielles des quatre


grands vainqueurs de Napoléon Ier (Grande-Bretagne, Prusse, Russie et
Autriche). la Russie, la Prusse et l’Autriche agrandissent leur territoire,
et la Grande-Bretagne renforce ses positions maritimes. Dans le souci
d’établir un équilibre entre les grandes puissances, le congrès de
Vienne crée les conditions d’une paix durable qui, peu ou prou, va
perdurer jusqu’à la conflagration de 1914.

1815 Abolition internationale de la traite atlantique : La traite


des Noirs par l’Atlantique a débuté au XVe siècle, à destination de
l’Europe, mais c’est après la découverte de l’Amérique qu’elle a pris son
essor. Les estimations sur le nombre de personnes déportées d’Afrique
en Amérique varient, pour la plupart, entre dix et vingt millions. Le
XVIIIe siècle fut la pire période, mais il vit aussi les progrès du
mouvement abolitionniste. En 1815, le congrès de Vienne prononça la
première condamnation internationale, tout en laissant à chaque État le
soin de la rendre effective. Parallèlement, depuis le Moyen Âge, une
traite s’effectuait par le Sahara et la côte orientale de l’Afrique vers le
Maghreb et le Proche-Orient. Elle s’éteignit dans la seconde moitié du
XIXe siècle.

1819, Fondation de la Grande Colombie par Bolívar et


l’indépendance latino-américaine : Proclamée par le
Vénézuélien Simón Bolívar, la République de Grande-Colombie est une
invention politique qui découle des révolutions d’indépendance hispano-
américaines du début du XIXe siècle. Regroupant le Venezuela et la
Colombie, puis l’Équateur, cette entité illustre les rêves d’unification des
anciennes colonies espagnoles qu’entretenait le Libertador. Au fait,
l’invasion du péninsule ibérique par napoléon donne l’amorce du
mouvement d’indépendance des colonies ; du Mexique au nord à
l’Argentine au sud. 1822 connaît l’indépendance de L’empire
brésilien par la famille royale portugaise qui fuit Napoléon. L’amérique
latine connaissait presque depuis cette époque ses frontières actuelles.

1830 Prise d’Alger : le dey d’Alger capitulait devant l’intervention


militaire française, décidée par le roi Charles X à la suite d’une
complexe histoire de créances dues par la France. Mais aucune
colonisation ne fut engagée avant 1840, tandis que l’armée luttait
contre la résistance organisée par Abd el-Kader, contraint à la reddition
en 1847. Le second Empire, puis la IIIe République, , poursuivirent à une
grande échelle l’entreprise de colonisation en Indochine et en Afrique.

1837-1901 : la reine Victoria aura symbolisé le Royaume-Uni à


l’apogée de sa puissance. Le pays a en effet été épargné par les
guerres et les révolutions, tout en se taillant le premier empire colonial
du monde (Victoria régnait sur un empire « sur lequel le soleil ne se
couche jamais ») réussite qui est d’abord économique, articulée autour
de la trilogie sidérurgie, charbon et coton. Elle a été aussi la reine du
plus ancien régime parlementaire d’Europe, qui s’est alors
considérablement démocratisé et à la tête duquel alternaient les
conservateurs (tel Disraeli) et les libéraux (tel Gladstone). Cela dit, les
prérogatives royales ont été largement rognées sous son règne, et la
reine qui meurt en 1901 a moins de pouvoir que jamais en Angleterre.
Elle laisse également son nom à une société et à une morale
« victoriennes », qui allient les inégalités sociales les plus criantes au
plus strict conformisme intellectuel.

1842 Le traité de Nankin : entre la Grande-Bretagne et la Chine, met


un terme à la première « guerre de l’opium » qui avait débuté lorsque
les Britanniques étaient intervenus militairement dans l’Empire du
Milieu pour protéger leurs activités commerciales. La Grande-Bretagne
impose à la Chine de lui céder Hong Kong, d’ouvrir au commerce
international cinq ports (dont Canton et Shanghai) et de limiter ses
tarifs douaniers. En cela, les accords de Nankin inaugurent l’ère des
((traités inégaux)).

1848 Printemps des peuples : la Révolution française avait accéléré


le mouvement de constitution des identités nationales amorcé au
XVIIIe siècle, celles-ci ne sont absolument pas prises en compte dans le
nouveau tracé des frontières,le congrès de Vienne. Tchèques et
Hongrois réclament leur indépendance à l’Autriche, tandis qu’une partie
des Italiens et des Allemands luttent pour l’unité nationale. après ce
« printemps des peuples », des gouvernements autoritaires reprennent
vite le pouvoir en France et dans l’Empire d’Autriche, tandis que les
unités italienne et allemande sont ajournées.

1848, Abolition de l’esclavage dans les colonies françaises : En


France, en dépit de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen
de 1789, la Constitution de 1791 refuse l’abolition de l’esclavage dans
les colonies françaises, au motif que cela causerait la ruine de ces
dernières. « Périssent les colonies plutôt que les principes » : le mot de
Robespierre est dénoncé ensuite par Bonaparte, qui rétablit l’esclavage
sous le Consulat, en 1802. C’est seulement le 27 avril 1848, sous la
IIe République, que Victor Schœlcher, un fervent abolitionniste,
obtient le vote, par l’Assemblée nationale, du décret d’abolition de
l’esclavage.

1848 Traité de Guadalupe Hidalgo : Signé le 2 février 1848, le traité


de Guadalupe Hidalgo met un terme à la guerre qui avait éclaté le
13 mai 1846 entre le Mexique et les États-Unis, après l’entrée dans
l’Union du Texas. Il entérine la mainmise des États-Unis sur les
territoires mexicains situés au nord du Rio Grande (soit les États actuels
de Californie, du Nouveau-Mexique et de l’Arizona, ainsi qu’une partie
de l’Utah, du Nevada et du Colorado) en échange de quinze millions de
dollars, les Mexicains vivant dans ces régions pouvant acquérir la
citoyenneté américaine, ce traité marque une étape décisive dans la
conquête de l’Ouest américain et annonce l’achèvement prochain de la
« frontière ». Mais il est perçu par le Mexique comme une preuve
patente de l’impérialisme des États-Unis à l’égard de ce que l’on
commence tout juste à appeler l’Amérique latine.

1853-1856 Guerre de Crimée: Grande puissance diplomatique depuis


1815, la Russie veut profiter de l’affaiblissement de l’Empire ottoman
pour accroître son influence vers les Balkans par le contrôle des détroits
du Bosphore et des Dardanelles. Le refus de Constantinople – soutenue
par Londres et Paris – de céder à la Russie la protection des orthodoxes
dans l’Empire ottoman déclenche la guerre en 1853. La Russie est
évincée des Balkans et la défaite poussera le tsar à mettre en œuvre
des réformes de modernisation de la société russe. La paix est aussi
considérée comme une réussite de la diplomatie française : l’ordre
européen des traités de 1815 est remis en cause, et la question des
nationalités est posée sur la scène internationale.

1859 Le premier puit de pétrole en Amérique, pensylvanie

1861-1865, Guerre de Sécession : une guerre civile oppose les


États-Unis d’Amérique (l’Union) à onze États sécessionnistes du Sud (la
Confédération). Ce conflit trouve son origine dans le système de
l’esclavage, sur lequel repose toute l’économie agricole du Sud, mais
qui se trouve contesté par l’essor du mouvement abolitionniste.
L’élection d’Abraham Lincoln à la présidence des États-Unis, en
novembre 1860, provoque la sécession des États du Sud, qui voient en
lui une menace pour le système esclavagiste. le conflit s’éternise et ne
s’achève qu’après la reddition du général Lee devant le général
Grant à Appomattox en avril 1865 ; la guerre de Sécession libère
quatre millions d’esclaves, mais ne met pas un terme à la ségrégation
qui perdure jusqu’aux années 1960.
1er-3 juillet 1863 Bataille de Gettysburg : le général Lee décide de
frapper le cœur de l’Union et d’envahir la Pennsylvanie pour atteindre
Washington, La bataille a compté quelques charges de cavalerie mais
surtout de furieux assauts d’infanterie menés selon une stratégie
« offensive-défensive », d’attaques et de contre-attaques incessantes.
Les fusillades y sont particulièrement meurtrières. Véritable tournant de
la guerre de Sécession, cette sanglante bataille constitue aussi, par la
concentration des moyens employés, la précision et la puissance de feu
(fusils et canons rayés, obusiers et mortiers) et la gravité des pertes
(28 000 confédérés et 23 000 nordistes), l’une des premières
batailles de destruction massive modernes.

1864 Association internationale des travailleurs (A.I.T.) :


Première véritable forme d’organisation de l’internationalisme ouvrier,
fondée à Londres. La Ire Internationale est au carrefour de plusieurs
tentatives de regroupement : une coalition de courants socialistes,
comme Karl Marx, enfin un mouvement de protestation internationale
d’inspiration républicaine contre la répression russe en Pologne, tiraillée
entre anarchistes, réformistes et marxistes, l’A.I.T. se disloque dès le
congrès de La Haye, en 1872. Il faut attendre 1889 pour qu’une
deuxième Internationale socialiste se constitue. L’A.I.T. renaît pourtant
de ses cendres en décembre 1922 à Berlin, fédérant des mouvements,
de tendance anarcho-syndicaliste.

1866 Bataille de Sadowa : à Sadowa, près de l’Elbe, en Bohême les


Prussiens commandés par von Moltke écrasent les Autrichiens et
Saxons conduits par Ludwig August von Benedek. Les Prussiens, alors
en pleine expansion sous l’impulsion du chancelier Otto von Bismarck,
bénéficient de la supériorité de leur armement. Les troupes
autrichiennes sont décimées par les tirs rapides de l’infanterie
prussienne qui, organisée en bataillons, se déplace avec célérité et
efficacité. À l’inverse, l’armée autrichienne manœuvre en rangs serrés
et privilégie les charges à la baïonnette. Cette bataille décisive, la plus
importante du XIXe siècle par les effectifs engagés, connue en
Allemagne sous le nom de Königgrätz, met fin à une campagne-éclair
de 7 semaines des Prussiens, qui ont parfaitement exploité le
transport ferroviaire. Elle révèle à l’Europe entière la puissance de
l’armée prussienne. Si les Prussiens perdent près de 9 000 hommes,
les Autrichiens déplorent plus de 40 000 tués. Après la guerre de
1870, qui élimine l’opposition française, plus rien ne peut empêcher la
Prusse d’édifier une Grande Allemagne.

1868 Naissance du Japon moderne : début de l’ère Meiji, marqua la


naissance du Japon moderne. Allant à l’encontre de la xénophobie née
de l’ouverture forcée du Japon aux étrangers en 1853-1854, ils
décidèrent de tirer parti des avantages de la science et de la
technologie occidentales, tout en contrôlant l’activité des Européens au
Japon. Dès mars 1868, l’empereur annonçait au corps diplomatique que
les attaques contre les étrangers ne seraient plus tolérées. En quelques
années, le système féodal fut aboli, une administration centralisée fut
mise en place, le service militaire fut rendu obligatoire, le système
financier fut réorganisé (création du yen) et les premiers chemins de
fer furent construits. Après avoir été pendant des siècles à l’école de la
Chine, le Japon se mettait à celle de l’Europe. À la mort de Mutsu-hito,
en 1912, le Japon était devenu l’une des grandes puissances mondiales.

1869 Ouverture du canal de Suez : l’impératrice Eugénie, à bord du


yacht Aigle, inaugurait le canal qui reliait la mer Méditerranée à la mer
Rouge. Le projet était certes ancien (l’Égypte pharaonique avait percé
un premier canal, disparu depuis le VIIIe siècle après J.-C.). Il avait été
relancé, en particulier, par les conséquences de l’expédition d’Égypte
de 1798 et par l’installation des ingénieurs en Égypte en 1833. Il ne fut
toutefois mené à bien que grâce aux efforts du diplomate français
Ferdinand de Lesseps, fondateur en 1858 de la Compagnie universelle
du canal maritime de Suez qui eut à lutter notamment contre
l’obstruction du Royaume-Uni, inquiet de l’accroissement de l’influence
française dans la région. Doté en 1888 d’un statut international
permettant théoriquement le passage des navires marchands et
militaires de tous les pays, le canal fut nationalisé par Nasser en juillet
1956.

1870 l’unité italienne : Paradoxalement, ce fut la chute du second


Empire de Napoléon III, qui avait tant œuvré à l’unité italienne, qui
autorisa l’achèvement de cette unité. Le rappel du corps
expéditionnaire français, qui protégeait le pouvoir temporel du pape
Pie IX, permit en effet à l’armée italienne d’occuper sans combat la
ville de Rome. Le roi Victor-Emmanuel II, héritier de la maison de
Savoie, avait pris en mains, depuis l’échec de la révolution de 1848, le
mouvement vers l’unité italienne (Risorgimento) aidé de son Premier
ministre Cavour, à partir de 1852. La Ville éternelle devint la capitale de
l’Italie, en lieu et place de Florence. Pie IX se refusa à reconnaître
l’annexion et, jusqu’aux accords du Latran de 1929, les souverains
pontifes se considérèrent comme prisonniers dans le Vatican.

1870 la IIIe République : La défaite des armées françaises face aux


armées prussiennes sonne le glas du second Empire. La IIIe République
est proclamée à Paris et un gouvernement provisoire est mis en place.
Ainsi les tentatives de restauration monarchique échouent en 1873 et
les lois constitutionnelles de 1875, par lesquelles le chef de l’État
devient le « président de la République », ne font que devancer la
victoire définitive des républicains. La IIIe République s’installe alors
pour durer, jusqu’au 10 juillet 1940. En mars 1871, les Allemands
vainqueurs de la guerre contre la France, font le siège de Paris. La
nouvelle République, dirigée par l’ambigu Adolphe Thiers, semble donc
fragile. C’est dans ces conditions qu’éclate, le 18 mars 1871, une
insurrection dans la capitale. La « Commune » y est proclamée,
mélange d’un républicanisme radical (les communards décrètent par
exemple la séparation de l’Église et de l’État, la gratuité de
l’enseignement) et des différentes tendances du socialisme français
(Karl Marx suit ainsi avec intérêt les événements parisiens). Des
affrontement auront lieu : Le bilan est de 25 000 morts.

1871 Création de l’Empire allemand : le traité de Francfort met fin à


la guerre franco prussienne. La Confédération de l’Allemagne du Nord,
qui s’était formée en 1867, sous l’influence prussienne sort
considérablement renforcée. Premier ministre du roi de Prusse depuis
1862, Otto von Bismarck est le principal artisan de cette victoire
politique. Contre les libéraux qui avaient voulu, en 1848, une unité
démocratique, il a réussi à imposer une alliance politique dans le
contexte de la guerre contre la France. Les États du sud de l’Allemagne,
qui avaient refusé d’entrer dans la Confédération de 1867, acceptent
désormais et la création d’une Allemagne unifiée et la tutelle du roi de
Prusse, Guillaume Ier. Ce dernier devient alors empereur du IIe Reich
allemand, empire fédéral de 540 000 km2 comprenant l’Alsace-
Lorraine.

1876 Little Bighorn : La vallée de la Little Bighorn fut le théâtre de la


plus cinglante défaite de l’armée fédérale des États-Unis, au cours de
l’ultime guerre indienne. Les sioux se concentrent au sud du Montana.
Commandant l’une des avant-gardes, le colonel Custer, héros de la
guerre de Sécession ivre d’ambitions politiques, décide d’attaquer sans
attendre les renforts. Deux cent soixante-quatre hommes du
7e régiment de cavalerie succombent. Les représailles sont massives et
brisent la résistance indienne en moins d’un an : les Black Hills ouvertes
à la colonisation.

Conférence de Berlin, 1884-1885 : organisée par le chancelier


Bismarck afin d’établir les règles qui devaient présider à la colonisation
de l’Afrique :l’obligation d’occuper effectivement un territoire avant
d’en revendiquer la possession ; Ce dernier point eut pour conséquence
le scramble for Africa, la « course au clocher » : Britanniques, Français,
Allemands, Belges, Portugais, Italiens se lancèrent dans l’intérieur de
l’Afrique, qui fut partagé par les Européens en moins de quinze ans, au
prix de quelques guerres contre les royaumes africains et d’incidents
diplomatiques entre les États européens, dont le plus significatif fut
l’incident franco-britannique de Fachoda en 1898.

1895 Annexion de Formose par le Japon:L’annexion de Formose par


le Japon est réalisée par le traité de Shimonoseki qui achève la courte
guerre sino-japonaise de 1894-1895. Elle marque la véritable entrée du
Japon dans le cercle restreint des puissances impérialistes de la fin du
XIXe siècle. Longtemps fermé à l’influence étrangère, puis engagé dans
une modernisation accélérée depuis la révolution de l’ère Meiji (1868).
Par le même traité, la Chine, suzeraine traditionnelle, doit aussi
reconnaître l’indépendance totale de la Corée, qui devient un
protectorat de fait du Japon, avant d’être annexée en 1910

1898 Guerre hispano-américaine: l’explosion en rade de La Havane


d’un navire nord-américain, le Maine, avec à son bord quelque
260 personnes, constitue le prétexte de l’intervention des États-Unis
dans la guerre d’émancipation coloniale qui oppose Cuba à l’Espagne
depuis 1895. La chute de Santiago de Cuba, en juillet, contraint le
gouvernement de Madrid à signer, le traité de Paris par lequel il renonce
à Cuba et à Porto Rico, mais aussi aux Philippines, elle marque aussi le
début de l’interventionnisme des États-Unis en Amérique latine, puisque
Cuba est occupé militairement avant de devenir un protectorat
déguisé : en juin 1901, l’amendement Platt inscrit dans la Constitution
cubaine un droit d’ingérence nord-américain qui ne disparaîtra qu’avec
la révolution castriste de 1959.

1904-1905 Guerre russo-japonaise : L’échec des négociations entre


les deux États, en 1903, précipite le conflit. En février 1904, le Japon
détruit la flotte russe. L’armée japonaise, plus moderne, vient
facilement à bout de l’armée russe éloignée de ses bases (le
Transsibérien n’est pas encore achevé) : les défaites conduisent
logiquement au traité de Portsmouth en septembre 1905, dont les
clauses ne sont pas si défavorables que cela à la Russie. Le Japon y
gagne le droit de s’implanter en Corée, en Mandchourie et d’annexer le
sud de l’île de Sakhaline (des émeutes éclatent à Tokyo lorsqu’on
apprend que le nord de Sakhaline ne sera pas occupé !). Les principales
conséquences sont en fait ailleurs : d’une part, dans la crise politique
qui naît alors en Russie ; d’autre part, dans l’événement que constitue,
pour la première fois dans l’histoire contemporaine de l’Extrême-Orient,
la défaite d’un peuple blanc devant un peuple de couleur.

1905 Séparation des Églises et de l’État (France) : Sous le


Directoire, un décret avait posé le principe de séparation des cultes et
de l’État. La loi du 9 décembre 1905 met fin à la période concordataire
ouverte en 1801 en instaurant, sans le mentionner, le principe de laïcité
de l’État. Elle fut violemment condamnée par Pie X dans l’encyclique
Vehementer nos. Rappelant la liberté de conscience des citoyens, la loi
sépare l’Église et l’État, impose le désengagement financier de ce
dernier qui, devenu laïque, ne subventionne plus aucun culte. La
formule est reprise en particulier par la Turquie en 1937, par l’Inde en
1948, par le Nigeria en 1960. Proclamée aux articles premiers des
Constitutions des IVe et Ve Républiques : « La France est une
République indivisible, laïque, démocratique et sociale », la laïcité a
cependant connu des assouplissements pour permettre le financement
de l’enseignement privé confessionnel.
1905 Première révolution russe : L’accumulation des défaites
militaires face au Japon, depuis 1904, a pour conséquence une
accélération du processus de remise en cause de l’autocratie tsariste en
Russie. Toutes les couches de la société sont concernées : la répression
culmine avec le « dimanche rouge » de janvier 1905 à Saint-
Pétersbourg (un millier de morts) ; révoltes paysannes s’ajoutent
l’opposition des régions périphériques (Pologne, Finlande, Caucase) à la
politique de russification et la déstabilisation de l’armée, illustrée par la
mutinerie de l’équipage du cuirassé Potemkine en rade d’Odessa, en
juin. À Saint-Pétersbourg et à Moscou se constituent les premiers
conseils de marins ou d’ouvriers, les soviets, qui tentent d’organiser
un contre-pouvoir politique. En octobre, deux mois après la signature du
traité de Portsmouth avec le Japon, Nicolas II finit par admettre la
garantie des principales libertés et promet la réunion d’une Douma,
assemblée législative élue au suffrage universel. La monarchie
absolue s’effondre en Russie.

1905 Bataille de Tsushima : La situation militaire de la Russie en


guerre contre le Japon se dégradant en Extrême-Orient, Nicolas II décide
l’envoi d’une escadre de secours (4 cuirassés à peine achevés,
11 cuirassés et croiseurs anciens ou hors d’âge, 9 destroyers. Les
Russes comptent 5 000 morts, 6 000 prisonniers et 700 blessés,
contre 600 hommes mis hors de combat pour les Japonais, dont les
pertes matérielles se limitent à trois destroyers coulés et deux croiseurs
endommagés. Vraie bataille de destruction, Tsushima entraîne la
suprématie du Japon en Extrême-Orient. Elle a démontré le rôle
déterminant du torpilleur et de la grosse artillerie dans le combat naval
du début du XXe siècle.

1910 Révolution mexicaine : Alors que le vieux dictateur Porfirio Díaz


vient d’être reconduit à la tête du Mexique qu’il dirige depuis 1876,
Francisco Madero, grand propriétaire terrien partisan d’une évolution
libérale et démocratique, lance un appel à l’insurrection générale pour
le 20 novembre 1910, inaugurant ainsi la révolution mexicaine.

1912 Première République chinoise : Sun Yat-sen fondateur en


1905 de la Ligue jurée (Tongmenghui), mouvement républicain et
nationaliste, prend temporairement la tête de la révolte contre la cour
impériale et le pouvoir de la dynastie mandchoue qui, depuis le putsch
de Wuhan en octobre 1911, enflamme les provinces du centre et du sud
de l’Empire. Bloquant toute réforme politique et sabotant par son
conservatisme les timides tentatives de modernisation étatique ou
économique, la cour, dominée par l’aristocratie mandchoue, apparaît de
plus en plus, depuis la fin du XIXe siècle, comme un corps étranger au
peuple chinois (Han). l’empereur Puyi ne peut plus compter que sur
l’armée impériale commandée par le général Yuan Shikai. Mais celui-ci
propose à Sun Yat-sen le renversement officiel de l’Empire contre son
remplacement à la tête de la République. Le 12 février 1912, le
millénaire empire du Milieu a cessé d’être. Le nouveau président
Yuan Shikai tente alors une restauration à son profit ; sa mort précoce
en 1916 ouvre de longues décennies de guerre civile et d’anarchie.

1914 canal de Panamá : le vapeur Ancón effectue la première


traversée entre l’Atlantique et le Pacifique. Convoité par Ferdinand de
Lesseps qui a ouvert le canal de Suez (1869). Mais c’est finalement aux
États-Unis que revient la construction de ce lien transocéanique , ils
négocient avec le nouvel État un traité (le traité Hay-Bunau-Varilla) qui
leur accorde l’usage à perpétuité du canal, ainsi qu’une souveraineté
totale sur une zone périphérique d’un peu plus de 1 400 kilomètres
carrés. Véritable État dans l’État dont la prospérité contraste avec la
misère du reste du pays, la Zone du canal et l’exploitation du trafic
maritime est restituée au Panamá le 31 décembre 1999.

Première Guerre mondiale, 1914-1918 : L’assassinat de l’archiduc


héritier d’Autriche-Hongrie par un Bosniaque désireux que sa nation soit
rattachée à l’État serbe est le déclencheur de la guerre. Guerre
nouvelle, consacrant le primat de l’artillerie lourde et la disparition de la
cavalerie, inaugurant de nouveaux types de combats (guerre de
tranchées, utilisation des gaz, des avions et des chars d’assaut), la
« Grande Guerre » se solde par plus de dix millions de morts. Après la
défaite militaire de l’Allemagne et de ses alliés, la conférence de la Paix,
réunie à Versailles, remodèle en profondeur la carte de l’Europe, tandis
qu’une Société des Nations est fondée, afin que la Première Guerre
mondiale soit aussi la « der des ders ».
La bataille de Verdun 1916 : Les Allemands cherchent à s’emparer
des forts et des positions stratégiques situés au nord de la Meuse. le
général Philippe Pétain réussit à contenir l’avancée de la Ve armée
allemande commandée par le Kronprinz, Son successeur, le général
Nivelle, finit par repousser les troupes du Reich. La lutte engagée est
faite de gigantesques duels d’artillerie, d’attaques et de contre-attaques
d’infanterie. Au plus fort de la bataille, on compte un canon tous les
20 mètres. Les longues préparations d’artillerie censées appuyer
l’offensive de l’infanterie et rétablir une guerre de mouvement
échouent : la guerre des tranchées imposée depuis 1914 par la
mitrailleuse et le barbelé implique toujours des pertes effroyables chez
l’assaillant pour une avancée dérisoire. Tout comme la bataille de la
Somme, la bataille de Verdun démontrait l’impossibilité de remporter
une victoire stratégique sur des forces équivalentes grâce à la seule
action de l’artillerie.

1917 Déclaration Balfour : le ministre britannique des Affaires


étrangères, lord Arthur James Balfour, adresse à lord Rothschild,
président de la Fédération sioniste de Grande-Bretagne, une lettre dans
laquelle il promet la création d’un foyer national juif en Palestine. ce
document vise à obtenir rapidement le soutien des banques juives dans
le contexte de la Première Guerre mondiale qui nécessite une
mobilisation croissante de fonds. La déclaration Balfour s’inscrit
cependant en contradiction avec les engagements pris auprès des
nationalistes arabes qui revendiquent un grand État indépendant
(accords Hussein-McMahon en 1915), et surtout avec les accords
Sykes-Picot de 1916 qui prévoyaient la mise sous tutelle internationale
des possessions ottomanes au Moyen-Orient.

1917 Révolution russe : Huit mois après la révolution de février qui a


renversé le régime tsariste et porté au pouvoir un gouvernement
provisoire, Lénine, tout juste rentré d’exil, convainc le Parti bolchevik
de lancer une nouvelle insurrection. Au terme de rares combats, le
gouvernement provisoire est renversé le 25 octobre 1917 et remplacé
par un Conseil des commissaires du peuple dominé par les bolcheviks.
Les premières semaines de la révolution d’Octobre sont marquées
par d’importantes mesures destinées à rallier les masses : un premier
décret annonce une paix séparée de la Russie avec les Empires
centraux ; un deuxième décret abolit la grande propriété foncière et
prévoit la redistribution à la petite paysannerie des terres confisquées ;
un décret sur l’industrie confie la direction des usines à des comités
d’ouvriers ; enfin, un décret sur les nationalités affirme le droit à
l’autodétermination des peuples de Russie.La révolution russe entraîne
une rapide désorganisation économique du pays, ainsi que
l’établissement d’une dictature du prolétariat qui est, en fait, celle du
Parti bolchevik.

1920 Naissance de la Société des Nations : la première réunion à


Paris du Conseil de la Société des Nations. La création de la Société des
Nations (S.D.N.) marque, au lendemain de la Première Guerre
mondiale, une première tentative de fonder une organisation
internationale permanente apte à trouver des solutions pacifiques aux
conflits entre États, par le biais de l’arbitrage et de la mise en place de
sanctions collectives contre les récalcitrants. Mais l’idée juridique et
politique de « police des nations », émise dès 1910 par le radical
français Léon Bourgeois, est surtout reprise par le président Wilson
qui en fait un des buts de guerre américains (les Quatorze Points )

1920 Congrès de Tours : le XVIIIe congrès du Parti socialiste unifié,


Section française de l’Internationale ouvrière (S.F.I.O.). Il est consacré
à la question de l’acceptation ou non des vingt et une conditions
imposées par le Komintern pour adhérer à la IIIe Internationale. Bien
que quelques figures charismatiques comme Léon Blum ou Marcel
Sembat rejettent un alignement sur Moscou, le vote final se prononce à
une large majorité pour l’adhésion, consacrant ainsi la scission du parti
créé en 1905 sous la houlette de Jaurès. Groupée autour de Blum et
acquise au réformisme, la tendance minoritaire demeure au sein de la
S.F.I.O., tandis que la majorité révolutionnaire, menée par Marcel
Cachin et Ludovic-Oscar Frossard, prend le nom de Section
française de l’Internationale communiste et jette les bases du futur Parti
communiste français.

1921-1927 .N.E.P. en U.R.S.S : le Xe congrès du Parti bolchevique,


dans un contexte de crise aiguë que traduisent de multiples
soulèvements ruraux et la révolte des marins de Kronstadt. Pressé par
les circonstances, Lénine fait adopter une Nouvelle Politique
économique, la N.E.P., qui rompt avec les principes du communisme de
guerre : en supprimant les réquisitions, en autorisant la
commercialisation des surplus agricoles et en rétablissant la propriété
privée, et, d’autre part, de reconstituer un secteur privé dans l’industrie
et le commerce. Dans l’esprit de Lénine, la N.E.P. n’est pas un retour au
capitalisme, mais une simple pause rendue nécessaire par l’état de
délabrement économique et social du pays. La N.E.P. prend fin en 1927,
lorsque Staline devient seul maître à bord et impose une marche
forcée vers le socialisme.

1922 Marche sur Rome : L’Italie du début des années 1920 est un
État en crise, écartelé entre les nationalistes qui exploitent, avec
Gabriele D’Annunzio, le thème de la(( victoire mutilée )), et les forces
révolutionnaires. Face à ces troubles, le mouvement fasciste de Benito
Mussolini se pose tout à la fois en promoteur d’une synthèse du
nationalisme et du socialisme et en défenseur de l’ordre existant, le
mouvement mussolinien comptait 700 000 membres. Le 27 octobre,
Mussolini organise une marche sur Rome des troupes fascistes. Celles-
ci auraient pu aisément être arrêtées par les troupes royales. Mais
nombreux sont ceux qui pensent que le fascisme peut être utile dans un
premier temps et qu’il sera toujours possible de le neutraliser par la
suite. Le roi Victor-Emmanuel III est de ceux-là. Le 29 octobre 1922,
à la suite de la marche sur Rome, il demande à Mussolini de former le
nouveau gouvernement.

1929 Accords du Latran : Signés par le pape Pie XI et Mussolini, les


accords du Latran règlent la « question romaine », qui envenimait les
relations entre la papauté et l’État unitaire italien, depuis que ce dernier
avait annexé Rome le 2 octobre 1870. la création de l’État du Vatican,
réduit à un quartier enclavé de Rome. Les relations entre Saint-Siège et
État italien sont en outre normalisées par un concordat, qui confère au
catholicisme un statut de religion d’État en Italie.

1929 Krach de Wall Street : Le 24 octobre 1929 est resté comme le


« jeudi noir » de l’histoire du XXe siècle. Ce jour-là, treize millions
d’actions furent offertes à la vente à Wall Street, la Bourse de New
York ; l’offre étant bien supérieure à la demande, les cours
s’effondrèrent, inaugurant une chute des valeurs boursières qui se
poursuivit inexorablement jusqu’en 1932. Traumatisme pour les
contemporains, la crise financière qui frappa les États-Unis en 1929
était en fait l’aboutissement logique du boom spéculatif amorcé dès
1926, lié au fait qu’il était possible, à Wall Street, d’acheter des actions
à crédit. Le krach du 24 octobre détruisit ce système complexe de crédit
sur lequel reposait l’équilibre de l’économie américaine. La crise
financière se transforma alors en une profonde dépression économique,
touchant tous les secteurs d’activité et provoquant de nombreuses
faillites. Les revenus déclinèrent en même temps que les prix et, le
commerce extérieur s’amenuisant, l’effondrement économique des
États-Unis se répercuta au reste du monde. Le « jeudi noir » américain
inaugura ainsi ce qui devint, à l’échelle du monde, « la crise des
années 1930 ».

__D.Roosvelt président des USA, annonçant le new deal

1933 Accession d’Hitler au pouvoir : Adolf Hitler est nommé


chancelier, dans la légalité républicaine définie par la Constitution de
Weimar. À ce moment-là, son parti, le Parti ouvrier allemand
national-socialiste (N.S.D.A.P.) ou Parti « nazi » veut tenter, après
Mussolini, une synthèse du nationalisme et du socialisme. Il doit son
ascension fulgurante, d’une part, au traumatisme que fut, pour les
Allemands, le traité de Versailles qui mit fin à la Première Guerre
mondiale (le Diktat), d’autre part, à la grave crise économique qui
touche le pays depuis 1930. En janvier 1933, l’ancien chancelier von
Papen propose à Hitler l’alliance parlementaire qui lui permet d’être
appelé à la chancellerie par le vieux président Hindenburg. Le
cabinet Hitler ne compte toutefois que deux membres du N.S.D.A.P.,
dont Hermann Göring. Von Papen est vice-chancelier. Les formes
républicaines semblent respectées : cependant, dès février, à la suite
de l’incendie du Reichstag, Hitler commence à mettre en place les
institutions de la dictature.

1934-1935 Longue Marche : Confronté depuis 1927 aux campagnes


d’anéantissement menées par le Guomindang de Tchiang Kai-chek, le
Parti communiste chinois est contraint de quitter, en octobre 1934, les
derniers bastions qu’il avait pu conserver dans le sud du pays. Cette
épopée de 12 000 kilomètres, connue sous le nom de Longue
Marche, fait figure de mythe fondateur de la révolution chinoise de
1949. Érigés en martyrs, plus de cent mille communistes sont morts
dans les combats contre les armées nationalistes, ou du fait des
privations. Surtout, à l’instar de Mao Zedong ou de Zhou Enlai, la
plupart des futurs dignitaires du régime participent à la Longue Marche
préparant ainsi le grand tournant de 1949.

1935-1936 Conquête de l’Éthiopie par l’Italie : En 1896, à la bataille


d’Adoua, l’Italie, déjà, avait échoué à s’emparer de l’Éthiopie. Le
3 octobre 1935, à la suite d’un incident de frontière soigneusement
organisé, les troupes italiennes envahirent l’Éthiopie à partir des bases
érythréennes et somaliennes. Le 5 mai 1936, la conquête était
entérinée, après sept mois d’une guerre impitoyable (les Italiens
utilisèrent notamment des gaz de combat, en principe interdits). La
guerre d’Éthiopie illustra l’inefficacité de la Société des Nations.

1936-1939 Guerre civile espagnole : les forces insurgées – dites


nationalistes – rallient à elles de vastes régions, sans parvenir à
s’emparer du pouvoir. Quant aux républicains, ils échouent dans la
répression du putsch. Une guerre civile se déclenche en Espagne, qui
durera près de trois ans. Affrontement idéologique de deux camps
antagonistes, ce conflit passe également volontiers pour une répétition
générale de la Seconde Guerre mondiale : Allemands et Italiens
interviennent massivement aux côtés des nationalistes et
expérimentent à cette occasion de nouvelles armes, tandis que
l’U.R.S.S. soutient les républicains, qui espéraient une intervention
française.

1938 Front populaire : La victoire de la coalition antifasciste formée


par les socialistes, les communistes et les radicaux, à la suite du
6 février 1934 mené par Léon Blum. Signés dès le 7 juin 1936, les
accords Matignon prévoient d’importantes réformes sociales comme
la réduction du temps de travail à 40 heures hebdomadaires,
l’instauration de deux semaines de congés payés.... Toutefois, les
divisions internes de la coalition, la timidité de la politique coloniale, la
non-intervention dans la guerre civile espagnole et l’incapacité à
affronter la montée des périls ternissent le bilan du Front populaire.
Seconde Guerre mondiale, 1939-1945 : Avec environ soixante
millions de victimes la Seconde Guerre mondiale est la plus meurtrière
de l’histoire. Engagé dès 1937 entre le Japon et la Chine puis en
septembre 1939 en Europe, le conflit s’unifie en 1941 avec l’attaque
allemande contre l’U.R.S.S. en juin, puis l’entrée en guerre des États-
Unis en décembre. En 1945, les pays de l’Axe sont vaincus, détruits et
occupés. Bien que dans le camp des vainqueurs, la France et le
Royaume-Uni sont ruinés, et leurs empires, fragilisés, entrent vite dans
une phase de décolonisation. Malgré la perte de 26 millions d’habitants,
l’U.R.S.S. s’impose, par son prestige comme le seul Grand en mesure de
contester la suprématie américaine. La création d’organismes
internationaux, telle l’O.N.U., n’empêche pas l’exacerbation de cette
nouvelle rivalité, où les États européens sont réduits au rôle de
supplétifs.

Conférence de Wannsee 1942 : la conférence de Wannsee (du nom


d’un faubourg de Berlin) se tient le 20 janvier 1942, dans le but de
résoudre les problèmes logistiques posés par la « solution finale » de la
question juive.

Bataille de Midway, 4-7 juin 1942 : Après leur raid victorieux sur Pearl
Harbor, le 7 décembre 1941, les Japonais s’imposent comme les maîtres
des mers et des airs dans le Sud-Est asiatique. L’amiral Yamamoto
Isoroku, décide une attaque contre l’île de Midway, située à
2 000 kilomètres au nord-ouest des îles Hawaii, clé de voûte de la
défense américaine dans le Pacifique. Alerté par ses services de
renseignements qui ont déchiffré les communications ennemies,
l’amiral américain Chester William Nimitz ordonne, aux trois porte-
avions mouillés à Pearl Harbor de se diriger vers Midway ; les Japonais
lancent, le lendemain à l’aube, une première vague de bombardements
sur Midway, à laquelle ripostent, sans succès, les appareils basés sur
l’île. Mais à ces derniers succèdent une cinquantaine de bombardiers
embarqués qui parviennent à couler les quatre porte-avions japonais.
Tournant de la guerre dans le Pacifique, cette victoire américaine
marque la fin de la primauté des croiseurs et cuirassés dans les
combats navals, au profit des porte-avions.
1945 Création de l’O.N.U. : naît officiellement le 26 juin 1945 avec la
signature de la charte de San Francisco. Cette nouvelle institution
internationale est destinée à garantir la paix et la sécurité dans le
monde issu de la Seconde Guerre mondiale, et se dote d’une force
militaire d’intervention (les casques bleus). La logique de guerre froide
qui s’impose à partir de 1947 limite par conséquent la marge de
manœuvre de l’O.N.U., qui ne peut éviter l’éclatement de nombreux
conflits périphériques dans la seconde moitié du XXe siècle et se replie
progressivement sur des actions sociales et humanitaires, au travers
d’institutions satellites, comme l’U.N.I.C.E.F. ou l’U.N.E.S.C.O

Accords de Yalta, 1945 : Roosevelt pour les États-Unis, Churchill pour


le Royaume-Uni et Staline pour l’U.R.S.S. se réunissent à Yalta, en
Crimée, pour préparer la paix. Cette conférence interalliée, à laquelle la
France n’a pas été conviée, décide tout d’abord du partage de
l’Allemagne et de Berlin en quatre zones d’occupation, une fois la paix
conclue. En outre, l’U.R.S.S. convient de déclarer la guerre au Japon et
d’adhérer au projet d’Organisation des Nations unies, mais obtient en
contrepartie une rectification de ses frontières aux dépens de la
Pologne et du Japon.

1947 Indépendance de l’Inde et du Pakistan : le Parlement


britannique vote l’Indian Independance Bill. Les anciennes Indes
britanniques deviennent indépendantes et, conformément aux vœux de
la Ligue musulmane de Muhammad Ali Jinnah, elles sont séparées
en deux États distincts : l’Union indienne du Mahatma Gandhi et
de Jawaharlal Nehru, peuplée majoritairement d’hindous, et le
Pakistan de Jinnah, lui-même divisé entre Pakistan occidental et
Pakistan oriental, peuplé majoritairement de musulmans. La séparation
des deux États se fait dans un climat de violence tel que les
Britanniques accélèrent le processus de retrait de leurs troupes, laissant
hindous et musulmans seuls aux prises avec le problème du tracé des
frontières. La question de l’attribution du Cachemire est la plus cruciale.
L’Union indienne et le Pakistan s’installent dans un voisinage conflictuel.
Ces indépendances marquent le début de la dislocation de l’empire
colonial britannique, tandis que Nehru, Premier ministre et ministre des
Affaires étrangères de l’Inde jusqu’à sa mort en 1964, devient l’un des
leaders du mouvement de décolonisation de l’Asie et de l’Afrique.
1948 Naissance de l’État d’Israël : Alors que le mandat britannique
sur la Palestine doit expirer le lendemain, David Ben Gourion proclame,
le 14 mai 1948 à Tel-Aviv, l’indépendance de l’État d’Israël. Celui-ci est
aussitôt reconnu par les principales puissances mondiales qui, au sein
de l’O.N.U., recherchaient depuis l’année précédente une solution au
problème du partage de la Palestine, devenu central depuis le génocide
des Juifs d’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Les armées des
États arabes voisins (Égypte, Irak, Transjordanie, Syrie, Liban), hostiles
à la création d’un État juif au Proche-Orient, entrent en Palestine, et
encerclent Jérusalem le lendemain même. Elles sont finalement battues,
à la suite d’une guerre qui ne prend fin qu’avec l’armistice de Rhodes
signé le 24 février 1949. Les Israéliens obtiennent le Neguev, désertique
mais aisément irrigable, et rendent à l’Égypte la bande de Gaza qu’ils
avaient conquise. Sept cent mille Palestiniens quittent Israël, la plupart
pour des camps installés en Transjordanie et à Gaza. Le 16 février,
Chaïm Weizmann avait été élu président de l’État d’Israël. Le 23 janvier
1950, pour contrer un plan d’internationalisation préparé par l’O.N.U.,
les Israéliens font de Jérusalem la capitale de l’État hébreu, dont les
voisins refusent de reconnaître l’existence.

1949 Proclamation de la République populaire de Chine :


proclamée par Mao Zedong à Pékin , vingt-huit ans après la fondation
du Parti communiste chinois, qui conquiert ainsi le pouvoir après des
années de guerre civile contre les nationalistes du Guomindang. Le
nouveau régime s’emploie, jusqu’en 1952, à reconstruire le pays
dévasté et à éradiquer les dernières traces de la féodalité : en mai
1950, une loi sur le mariage rompt avec le patriarcat et affirme l’égalité
des sexes ; un mois plus tard, une réforme agraire crée 300 millions de
nouveaux propriétaires. Une fois les oppositions politiques éliminées, le
premier plan quinquennal (1953-1957) reproduit en Chine le modèle
soviétique de développement, en imposant la collectivisation des terres
et en privilégiant l’essor de l’industrie lourde. Cette socialisation
accélérée de l’économie ne permet cependant pas de répondre aux
besoins d’une population de plus de 600 millions d’habitants, contrainte
à partir de 1954 à un contrôle des naissances draconien. À partir de
1958, le Grand Bond en avant vise à accélérer encore le décollage
économique, mais s’achève par un fiasco sans précédent qui met en
péril le pouvoir de Mao.

1949 Création de l’O.T.A.N. : La création, à Washington, de


l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (O.T.A.N.) est une
conséquence du constat de la séparation de l’Europe par ce que le
Britannique Winston Churchill avait nommé, en 1946, un « rideau de
fer ». Dix États d’Europe de l’Ouest (Belgique, Danemark, France,
Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni)
concluent, le 4 avril 1949, une alliance militaire défensive avec le
Canada et les États-Unis. L’O.T.A.N. constitue le pendant militaire de
l’alliance économique qui avait conduit, en 1948, à la création de
l’Organisation européenne de coopération économique, organisme
chargé de répartir entre les États démocratiques d’Europe de l’Ouest
l’aide financière américaine désignée sous le nom de « plan
Marshall ». En pratique, l’O.T.A.N. fait des États-Unis, alors seule
puissance nucléaire, le garant de la défense d’un monde occidental
désormais engagé dans la « guerre froide » contre l’U.R.S.S et ses alliés
– lesquels réagissent d’ailleurs, en 1955, en concluant une alliance
militaire défensive du même type, le pacte de Varsovie.

1950 Invasion du Tibet par la Chine : Mao Zedong ordonne


l’invasion militaire du Tibet, considéré par le nouveau régime comme
une province chinoise dont l’indépendance n’est qu’une fiction créée
par les Occidentaux. Le 23 mai 1951, un traité sino-tibétain intègre
officiellement le Tibet à la Chine communisme, mais prévoit le respect
de la religion bouddhique et des droits du dalaï-lama. Dans les années
1950 s’opère une profonde transformation du Tibet traditionnel, qui
entre dans une phase de modernisation accélérée. Mais, en 1959, le
compromis est rompu lorsque la Chine réprime un sursaut de la
résistance tibétaine, contraignant le dalaï-lama à fuir le pays pour
l’Inde. Débute alors une période de mise au pas, marquée notamment
par la répression systématique de toute forme d’opposition et par un
anticléricalisme forcené. Pékin fait du Tibet une région autonome
chinoise, le Xizang, en 1965. Depuis lors, le dalaï-lama ne cesse
d’œuvrer pour sensibiliser l’opinion internationale à la question
tibétaine ; s’il obtient le prix Nobel de la paix en octobre 1989, son
action n’empêche pas la Chine de resserrer toujours plus son emprise
sur le Tibet.

1950-1953.Guerre de Corée : Après la Seconde Guerre mondiale, la


Corée est occupée par les Soviétiques au nord et par les Américains au
sud. En 1948 naissent officiellement, de part et d’autre du 38e parallèle,
deux États distincts et bientôt rivaux : la Corée du Nord, communiste,
de Kim Il-sung et la Corée du Sud de Syngman Rhee, soutenue par les
États-Unis. Le 25 juin 1950, les troupes nord-coréennes envahissent la
Corée du Sud. Les États-Unis, profitant du boycottage de l’O.N.U. par
l’U.R.S.S., obtiennent du Conseil de sécurité l’intervention d’un
contingent international, qui est en fait majoritairement composé de
soldats américains et dirigé par le général MacArthur. La contre-
offensive américaine, à partir de septembre 1950, repousse la Corée du
Nord à l’intérieur de ses frontières, ce qui entraîne l’intervention de la
république populaire de Chine en octobre 1950. Les États-Unis ayant
renoncé à utiliser l’arme atomique contre la Chine malgré l’avis de
MacArthur, le front se stabilise au printemps de 1951. Après deux ans
de négociations, un armistice est signé le 27 juillet 1953 à Panmunjom :
il fixe une nouvelle ligne de démarcation proche du 38e parallèle et
entérine peu ou prou la situation initiale.

1950 La chine envahie le Tibet : un an après la proclamation de la


République populaire de Chine, Mao Zedong ordonne l’invasion militaire
du Tibet, considéré par le nouveau régime comme une province
chinoise dont l’indépendance n’est qu’une fiction créée par les
Occidentaux. Le traité sino-tibétain prévoit le respect de la religion
bouddhique et des droits du dalaï-lama. Mais, en 1959, le compromis
est rompu lorsque la Chine réprime un sursaut de la résistance
tibétaine, contraignant le dalaï-lama à fuir le pays pour l’Inde.

1954 Fin de la guerre d’Indochine : les accords de Genève


marquent une étape décisive dans le processus de décolonisation
asiatique. La France, affaiblie par la défaite de Diên Biên Phu (7 mai
1954) survenue en pleine conférence de paix, accorde l’indépendance
totale au Laos et au Cambodge et au Vietnam. Ce dernier est partagé,
au niveau du 17e parallèle, entre le Sud, pro-occidental, et le Nord,
communiste.
Bataille de Diên Biên Phu, 13 mars-7 mai 1954.Encerclées dans un
camp retranché, dans la cuvette de Diên Biên Phu, les troupes
françaises commandées par le général de Castries résistent pendant
cinquante-sept jours à l’offensive massive des troupes nord-
vietnamiennes du général Giap. Les Vietnamiens établissent
également un réseau de tranchées estimé à 400 kilomètres autour de la
cuvette. Fin avril, la pluie transforme en bourbier les positions
françaises et vietnamiennes. L’aviation française est inefficace en raison
des aléas météorologiques, du relief, peu favorable aux
bombardements.Après de violents combats, le camp tombe le 7 mai,
scellant du même coup le sort de l’Indochine française.

1954-1962 Guerre d’Algérie:Le Front de libération nationale (F.L.N.),


déclenche une insurrection armée contre la France, métropole de
l’Algérie depuis 1830. La « bataille d’Alger » sème la panique parmi les
colons. Le 13 mai 1958, ceux-ci se révoltent à leur tour contre le
gouvernement de la IVe République, contribuant à la chute de celle-ci
et à l’avènement d’une Ve République dirigée par le général de
Gaulle, qui revient ainsi au pouvoir. le F.L.N. refuse à l’automne de
1958 la « paix des braves » proposée par de Gaulle. Ce dernier
reconnaît finalement, 1959, le droit à l’autodétermination du peuple
algérien. La création de l’Organisation de l’armée secrète (O.A.S.) ou la
tentative de putsch des généraux algériens, en 1961, témoignent de
cette rancœur. Mais, en mars 1962, après huit ans de guerre, les
accords d’Évian donnent l’indépendance à l’Algérie.

1955 Conférence de Bandung : en 1955 a lieu à Bandung, sur l’île de


Java, la première conférence afro-asiatique, qui réunit vingt-neuf pays
dont la plupart sont décolonisés depuis peu. L’initiative de ce sommet
revient notamment au Premier ministre indien Nehru. Le texte adopté
au terme de la conférence rejette le racisme et le colonialisme. Si
Bandung marque l’irruption du Tiers Monde sur la scène internationale,
le non-alignement ne naît qu’en juillet 1956, avec la conférence de
Brioni (Yougoslavie) réunissant Nasser, Nehru et Tito.

1955 Pacte de Varsovie: La signature du pacte de Varsovie, huit ans


après le début de la guerre froide, parachève la construction du bloc
communiste en Europe orientale. Désireux de réagir à l’entrée de la
République fédérale d’Allemagne dans l’Organisation du traité de
l’Atlantique nord (signé le 4 avril 1949), les dirigeants soviétiques
mettent en place une alliance militaire défensive avec sept pays
(République démocratique allemande, Pologne, Bulgarie, Hongrie,
Tchécoslovaquie, Roumanie, Albanie et complète le Conseil d’assistance
économique mutuelle (C.A.E.M. ou Comecon) créé le 25 janvier 1949. le
pacte de Varsovie servira aussi à réprimer les velléités d’émancipation
nationale des pays d’Europe de l’Est, comme le montrera en août 1968
l’intervention militaire en Tchécoslovaquie.

1956 Affaire de Suez : En nationalisant le canal de Suez, Nasser


entendait affirmer la force du monde arabe et la fierté des nations ex-
colonisées. Mais la Grande-Bretagne d’Anthony Eden refuse et la
France, dirigée par Guy Mollet, espère éliminer en Nasser un soutien
majeur des indépendantistes algériens. Elles réagissent en incitant les
Israéliens à intervenir dans le Sinaï égyptien le 29 octobre, avant de
débarquer elles-mêmes des troupes le 5 novembre à Port-Saïd. L’Union
soviétique, pourtant engagée dans la répression de l’insurrection
hongroise, pose immédiatement un ultimatum à Paris et à Londres qui,
subissant les critiques des États-Unis, s’inclinent. Moins pour la France,
déjà vaincue en Indochine, que pour la Grande-Bretagne, Suez marque
la prise de conscience de son déclassement international vis-à-vis des
deux grandes puissances nucléaires. Quant au Proche et au Moyen-
Orient, ils échappent à l’influence britannique pour devenir un enjeu
durable de la guerre froide.

1956 Échec de l’insurrection hongroise : L’armée soviétique


réprime le mouvement des insurgés qui réclamaient l’organisation
d’élections libres. Moscou avait alors accepté le retour au pouvoir de
l’ancien président du Conseil Imre Nagy. Mais Imre Nagy, entraîné par le
mouvement populaire, abolissait le système de parti unique, formait un
gouvernement dans lequel les communistes étaient minoritaires et
proclamait la neutralité nouvelle de la Hongrie et son retrait du pacte de
Varsovie. L’intervention soviétique qui s’ensuivit fit 25 000 morts. Imre
Nagy, qui sera exécuté et remplacé par Janos Kádár, favorable à
l’intervention soviétique.
1957 Traités de Rome : Le 25 mars 1957, la France, la république
fédérale d’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le
Luxembourg signent à Rome, au Capitole, deux traités qui marquent
une étape essentielle dans le processus de construction européenne : le
premier donne naissance à la Communauté économique européenne
(C.E.E.) ; le second entérine la création d’une Communauté européenne
de l’énergie atomique (Euratom) destinée à assurer l’indépendance de
l’Europe en matière énergétique. Dès avril 1951, la Communauté
européenne du charbon et de l’acier (C.E.C.A.) avait jeté les bases d’un
marché commun dont l’échec de la Communauté européenne de
défense (C.E.D.), en 1954, avait freiné la mise en œuvre. À partir de
1957, l’intégration économique de l’Europe connaît des avancées
spectaculaires, sans pour autant qu’en découle l’intégration politique
dont avaient rêvé les pionniers de l’idée européenne tel Jean Monet

1958 Constitution de la Ve République : Les critères permettant


habituellement d’identifier un tel régime qui se voulait au début
parlementaire sont bien réunis : exécutif bicéphale, responsabilité du
gouvernement devant le Parlement, droit de dissolution, règle du
contreseing. Sous l’impulsion de Charles de Gaulle et de son garde
des Sceaux Michel Debré, ce parlementarisme devait être
« rationalisé », pour éviter l’instabilité gouvernementale de la
IVe République, et s’accompagner d’un exécutif fort.

1959 Révolution cubaine : à Cuba, quelques heures après la fuite à


l’étranger du général Batista qui tenait l’île depuis le milieu des
années 1930, les troupes castristes, emmenées par Ernesto Guevara
et Camilo Cienfuegos, entrent dans La Havane. Cette victoire
militaire est l’aboutissement d’un processus insurrectionnel lancé par
Fidel Castro en juillet 1953 avec l’attaque manquée contre la caserne
Moncada à Santiago de Cuba, puis intensifié à partir de décembre 1956
avec l’installation d’une armée de guérilla dans la Sierra Maestra.
Castro prend la tête du gouvernement révolutionnaire en février 1959
et fait rapidement basculer Cuba dans le camp soviétique : une réforme
agraire porte atteinte aux intérêts économiques nord-américains et des
accords commerciaux sont conclus avec l’U.R.S.S. dès février 1960, si
bien que les relations diplomatiques avec Washington sont rompues en
janvier 1961. Malgré les tentatives contre-révolutionnaires menées par
l’opposition réfugiée aux États-Unis (débarquement manqué de Playa
Girón, la baie des Cochons, en avril 1961), Castro parvient à
consolider un régime policier et répressif, qui ne laisse aucune place à
l’opposition et qui résistera à l’effondrement de l’U.R.S.S.

1960 Indépendance de l’Afrique noire française : Membres depuis


1946 de l’Union française, nouvelle appellation de l’empire créée par
une IVe République initialement résolue à conserver ses possessions
d’outre-mer, les colonies françaises d’Afrique noire acquièrent leur
indépendance de manière pacifique. Tous les pays des anciennes
Afrique Occidentale française et Afrique Équatoriale française accèdent
à l’indépendance au cours de l’année 1960.

1961 Construction du Mur de Berlin : Dans la nuit du 12 au 13 août


1961, vers 2 heures du matin, débute à Berlin la construction d’un mur
séparant les zones d’occupation française, britannique et américaine
d’une part, et la zone d’occupation soviétique d’autre part. Pour
l’U.R.S.S. et les autorités de la République démocratique allemande
(R.D.A.) à l’initiative de cette décision, il s’agit avant tout de mettre un
terme à l’exode massif de la population est-allemande, qui constitue
une véritable hémorragie démographique et économique pour le bloc
de l’Est et nuit à son image internationale. Les protestations du monde
occidental contre ce « mur de la honte » n’empêchent pas
l’achèvement de cette frontière étanche et sévèrement contrôlée au
cœur de Berlin, qui symbolise l’apogée de la guerre froide et ne sera
démantelée qu’en 1989.

1962 Crise des fusées : des avions espions nord-américains


découvrent que des rampes de missiles menaçant directement
l’intégrité des États-Unis ont été installées par l’U.R.S.S. sur l’île de
Cuba. Le président Kennedy ordonne l’encerclement naval de l’île,
mobilise d’importantes forces militaires et somme Khrouchtchev, le
dirigeant soviétique, de démanteler les bases de lancement. Commence
alors une semaine de tensions extrêmes entre les deux grandes
puissances mondiales, qui font craindre au monde entier le
déclenchement d’une troisième guerre mondiale jusqu’à ce que
l’U.R.S.S. cède finalement. Si cette crise, dite des fusées, passe pour
l’un des épisodes majeurs de la guerre froide, elle contribue aussi à
accélérer le processus de détente entre Washington et Moscou, un
« télétype rouge » étant installé entre les deux capitales quelques
mois plus tard, afin d’éviter désormais tout malentendu en cas de crise.

1966 Révolution culturelle en Chine : Contesté à la tête du régime


après l’échec du Grand Bond en avant (1958-1961), qui a provoqué
un véritable marasme économique en Chine populaire et accéléré la
rupture des relations avec l’U.R.S.S. (1960), Mao Zedong lance, lors de
l’été de 1966, une « grande révolution culturelle prolétarienne ». La
mobilisation de la jeunesse au sein d’unités de Gardes rouges vouées
à réprimer les tendances à l’embourgeoisement, la rééducation des
intellectuels droitiers déportés dans les campagnes, l’extermination
systématique de millions d’individus réfractaires au pouvoir du Grand
Timonier et à son Petit Livre rouge, sont autant d’éléments qui
participent de la mystique d’un homme nouveau incarnant la pureté
révolutionnaire. Plus prosaïquement, la révolution culturelle est
l’occasion pour Mao d’éliminer toute forme d’opposition, d’intensifier le
culte autour de sa personne et de conforter un pouvoir personnel qu’il
conserve jusqu’à sa mort en septembre 1976.

1967 Guerre de Six Jours - La troisième guerre israélo-arabe : Du


5 au 10 juin 1967 eut lieu la guerre dite « de Six Jours » qui opposa
l’État d’Israël, dirigé par le Premier ministre Levi Eshkol, à trois de
ses voisins (Égypte, Jordanie, Syrie). S’estimant menacé, en particulier
par l’Égypte de Gamal Abdel Nasser et par la nouvelle Organisation
de libération de la Palestine (O.L.P.) de Yasser Arafat, créée en 1964,
Israël déclencha, sous la conduite du ministre de la Défense, Moshé
Dayan, une attaque préventive. L’aviation égyptienne fut détruite au
sol. Israël annexa la Cisjordanie, la partie arabe de Jérusalem, le plateau
syrien du Golan, Gaza et le Sinaï (et ses gisements pétrolifères)
jusqu’au canal de Suez. Un million d’Arabes passèrent sous son
administration, tandis que l’État d’Israël passait de 21 000 à
102 000 km2. La politique israélienne pendant la guerre de Six Jours
fut fermement condamnée par les pays socialistes et les pays du Tiers
Monde, qui rompirent pour la plupart leurs relations diplomatiques avec
Israël, ainsi que par la France du général de Gaulle. La résolution 242 du
Conseil de sécurité de l’O.N.U. ordonna à Israël de restituer les
territoires occupés, ce qui ne fut fait que pour partie.
Crise de mai 1968 en France : la crise de mai 1968 est, dans un
premier temps, une révolte de la jeunesse protestant pêle-mêle contre
la guerre du Vietnam, les dysfonctionnements de l’enseignement
supérieur et la société de consommation: près de dix millions de
grévistes paralysent le pays et contraignent le gouvernement Pompidou
à négocier les accords de Grenelle (revalorisation des salaires,
réduction du temps de travail, etc.). Alors que le pouvoir semble vaciller
face à la mobilisation de la gauche et des syndicats qui tentent de
canaliser cette mobilisation, le général de Gaulle dissout l’Assemblée
nationale le 30 mai, reçoit l’appui de centaines de milliers de
manifestants favorables au retour à l’ordre et voit son pouvoir
provisoirement conforté lors des élections législatives des 23 et 30 juin.
Cette normalisation rapide n’a pas empêché la crise de mai 1968,
symbole d’une société en quête d’émancipation, d’acquérir valeur de
mythe dans les mémoires.

1968 Printemps de Prague : Alexandre Dubcek, qui devient premier


secrétaire du Parti communiste tchécoslovaque (P.C.T.) en janvier 1968,
engage une série de réformes libérales. Le 5 mars, la censure est
supprimée. En avril est accepté le principe d’un « socialisme à visage
humain. À deux reprises, le premier secrétaire du Parti communiste de
l’Union soviétique, Leonid Brejnev, exige une modification de la ligne du
P.C.T., mais Dubcek, très soutenu par la population, s’y refuse. Dans la
nuit du 20 au 21 août 1968, les troupes du pacte de Varsovie entrent en
Tchécoslovaquie ; en dépit de quelques gestes spectaculaires, la
résistance tchèque n’est que passive. C’est la fin du Printemps de
Prague.

1973 Coup d’État au Chili : Un coup d’État militaire met un terme à


l’élection du socialiste Salvador Allende à la présidence de la
République. Persuadées qu’une révolution marxiste est en marche les
forces armées chiliennes renversent le régime en place en l’espace de
quelques heures, avec le soutien tacite des États-Unis qui redoutent une
contagion du modèle castriste. Allende est acculé au suicide dans le
palais présidentiel de la Moneda. Nouvel homme fort du pays, le
général Augusto Pinochet institutionnalise un régime terroriste
faisant de la torture une arme politique. Ainsi, Jorge videla fait tomber
le président isabele péron , instaurant par la même occasion la dictature
la plus sanglantes de l’Amérique latine

1978 Constitution espagnole : Après la chute de la dictature


franquiste, le peuple espagnol donne son approbation par référendum à
une Constitution démocratique.

Élection de Jean-Paul II
Intervention soviétique en Afghanistan, 24 décembre
1979.

Révolution islamique iranienne, 1979 : disparaît en Iran le régime


mis en place depuis 1941 par Muhammad Reza Pahlavi, qui a pris en
1967 le titre de shahinshah (roi des rois) à la manière des princes
perses de l’Antiquité. Le régime autoritaire qu’il dirige est soutenu par
les États-Unis. Une redoutable police politique (la Savak) réprime
férocement toute opposition. La propagande, menée par l’ayatollah
Khomeyni de l’étranger où il vit en exil depuis quinze ans, reçoit un
écho de plus en plus favorable dans la société iranienne. En 1978, des
grèves paralysent le pays ; la rue contraint le shah à renoncer au
pouvoir et à s’exiler le 16 janvier 1979. L’ayatollah Khomeyni rentre
alors de Neauphle-le-Château, dans la banlieue parisienne, où il vivait
en exil. Accueilli triomphalement à Téhéran, il instaure une république
islamique nationaliste, anticapitaliste, antisioniste et anti-impérialiste,
dont la législation s’inspire de la charia (la loi islamique)

Guerre Irak-Iran, 1980-1988 : La révolution islamique qui a porté


l’ayatollah Khomeyni au pouvoir en Iran en 1979 est la raison directe
de la guerre déclenchée par l’Irak, le 22 septembre 1980. Même si celle-
ci s’inscrit dans une longue série de contentieux frontaliers, sa longue
durée (huit ans), la violence des combats, le nombre très élevé de
victimes (1 200 000 morts), l’utilisation d’armes non conventionnelles
et l’internationalisation du conflit lui donnent sa spécificité. En
envahissant l’Iran, Saddam Hussein espère profiter du désordre
révolutionnaire pour élargir sa fenêtre maritime sur le Chatt al-‘Arab.
Après une rapide avancée de l’Irak, les contre-offensives iraniennes
ramèneront le front sur les frontières internationales fixées entre les
deux pays par l’accord d’Alger (1975). Malgré les consignes de paix
prodiguées par le Conseil de sécurité de l’O.N.U., les belligérants
mènent une guerre totale contre des objectifs pétroliers et contre les
civils. Ce conflit marque le déclin de l’arabisme, incarné par l’Irak
baathiste, socialiste et laïque, qui insiste sur le chiisme de son
adversaire pour éviter toute identification des musulmans du
monde à la cause iranienne, et l’essor de l’Islam politique,
incarné par l’Iran en concurrence avec l’Arabie Saoudite pour la
direction de l’Islam mondial.

Élection de François Mitterrand, 10 mai 1981. Adversaire en son


temps du général de Gaulle, battu de justesse en 1974 par Valéry
Giscard d’Estaing, le socialiste François Mitterrand permet à la
gauche d’accéder au pouvoir pour la première fois depuis la fondation
de la Ve République. En plus des nationalisations et de la
décentralisation, de nombreuses lois transforment en profondeur la
société française : hausse substantielle des minima sociaux, semaine de
39 heures... Toutefois, cet « état de grâce » ne résiste pas longtemps
à la conjoncture de crise économique, qui contraint Mitterrand à
renoncer, dès l’été de 1982, à une relance d’inspiration keynésienne et
au réformisme social au profit d’une politique de rigueur budgétaire.

Guerre des Malouines, 1982 : le gouvernement dictatorial argentin


issu du coup d’État militaire de mars 1976 ordonne l’invasion des îles
Falkland (Malvinas en espagnol et Malouines en français), possession
britannique depuis 1833. Contre toute attente et malgré les tentatives
de solution négociée promues par le Conseil de sécurité de l’O.N.U.
(résolution 502) et par les États-Unis, Margaret Thatcher, le Premier
ministre britannique, lance une opération de reconquête de grande
ampleur ; la dictature argentine ne survit que quelques mois à cet
échec qui explique, en partie, la transition démocratique de 1983 ; de
son côté, considérée comme la restauratrice du prestige international
de la Grande-Bretagne, Margaret Thatcher assoit davantage encore son
pouvoir et sa réputation de « Dame de fer ».
Chute du Mur de Berlin, 1989 : le Mur de Berlin cesse d’être une
frontière étanche entre les parties Est et Ouest de la ville au soir du
9 novembre 1989. Célébrées dans la liesse, les retrouvailles entre
Berlinois de l’Est et de l’Ouest procèdent du vent de démocratisation
que Mikhaïl Gorbatchev fait souffler sur le bloc de l’Est depuis 1985, et
notamment de l’invitation à de profondes réformes lancée le 7 octobre
1989 à l’occasion du quarantième anniversaire de naissance de la
R.D.A. Au-delà de la portée symbolique de l’événement, la destruction
du Mur ouvre la voie à la réunification de l’Allemagne et, à terme, à
l’effondrement du bloc communiste : après la signature en mai 1990
d’un premier traité prévoyant une union économique et monétaire entre
la R.F.A. et la R.D.A., la réunion des deux Allemagnes est officialisée le
3 octobre de la même année. Débarrassée du « mur de la honte », la
ville de Berlin redevient la capitale de l’Allemagne unie.

Fin de l’apartheid en Afrique du Sud, 1991 : le président sud-


africain Frederik De Klerk annonce son intention de mettre un terme
au régime d’apartheid (le terme signifie « séparation » en afrikaans)
qui, depuis 1948, fait de la ségrégation raciale la clé de voûte de la vie
politique, sociale et économique de son pays. Incarnation de cette
résistance à l’oppression, Nelson Mandela, après plus d’un quart de
siècle passé en prison, est, en 1994, le premier Noir à accéder à la
présidence de la République d’Afrique du Sud.

Guerre du Golfe, 1991 : Dans la nuit du 1er au 2 août 1990, deux


ans après la fin d’une guerre très coûteuse contre l’Iran, le dirigeant
irakien Saddam Hussein donne l’ordre à son armée d’envahir le Koweït,
petit pays riche en pétrole et jouissant d’une position stratégique dans
le golfe Persique. Il argue de droits hérités de l’époque ottomane et de
la complaisance de l’émirat vis-à-vis des États-Unis et d’Israël. Dans les
jours qui suivent, cette annexion est condamnée par l’O.N.U. qui, sous
la houlette des États-Unis, organise la mobilisation et l’envoi de troupes
internationales en Arabie Saoudite et dans le Golfe. Le 17 janvier 1991
est déclenchée l’opération aérienne « Tempête du désert », suivie le
24 février d’une offensive terrestre qui contraint Saddam Hussein à
accepter un cessez-le-feu dès le 28
Éclatement de l’U.R.S.S., 1991 : Née en décembre 1922 afin
d’unir les diverses composantes de l’ancienne Russie tsariste dans une
communauté de destin issue de la révolution d’Octobre 1917, disparaît
de la scène internationale en décembre 1991, au terme d’un processus
de désagrégation qui n’a duré que quelques mois. À l’origine de
l’éclatement de l’U.R.S.S. se trouvent les réformes entreprises par
Mikhaïl Gorbatchev depuis son accession au pouvoir le 11 mars.

Éclatement de la Yougoslavie, 1991-1999 : Mosaïque de


peuples née du règlement de la Première Guerre mondiale, intégrée au
bloc communiste à partir de 1945 malgré les tentations sécessionnistes
de Tito, la république socialiste fédérale de Yougoslavie ne résiste pas à
l’effondrement du bloc de l’Est. Au terme d’élections libres qui, partout
sauf en Serbie et au Monténégro, ont donné la victoire aux partis
nationalistes, quatre républiques proclament leur indépendance en
1991-1992. Si Belgrade renonce vite à imposer sa loi en Slovénie et en
Macédoine, ce n’est pas le cas en Croatie et en Bosnie-Herzégovine
où vivent d’importantes minorités serbes. Sous les yeux d’une
communauté internationale impuissante s’engage donc une longue
guerre, accompagnée d’une véritable épuration ethnique menée par les
Serbes de Slobodan Milosevic, qui ne prend fin qu’en novembre 1995,
avec les accords de Dayton. En 1998, les Albanais du Kosovo passent
à leur tour à la lutte armée et subissent la répression ordonnée par
Milosevic, laquelle cesse après les bombardements de l’O.T.A.N. sur la
Serbie au printemps de 1999. De l’ancienne Yougoslavie sont alors nés
six États distincts (Slovénie, Croatie, Bosnie, république fédérale de
Yougoslavie, Macédoine et Kosovo), sans que pourtant ait été
pleinement résolu le problème des minorités.

Interruption du processus démocratique en Algérie,


1992 : L’introduction du multipartisme en Algérie, à la suite des
émeutes d’octobre 1988, a projeté le Front islamique du salut (F.I.S.)
sur le devant de la scène politique. Au premier tour des premières
élections législatives pluralistes depuis l’indépendance, ce parti, qui
prône l’instauration d’un État islamique, devance largement le Front
de libération nationale, ex-parti unique. L’armée, qui contrôle le
pouvoir, intervient alors. En janvier 1992, elle force le président
Chadli à démissionner et suspend le processus électoral. La dissolution
du F.I.S. et l’arrestation de ses dirigeants rejettent les islamistes dans la
clandestinité. L’assassinat du président Boudiaf, en juin 1992, marque
le début de violences qui tourneront bientôt à la terreur aveugle, faisant
des dizaines de milliers de victimes, en majorité des civils. Sous la
présidence du général Liamine Zeroual, l’État essaie de restaurer sa
force et sa légitimité. Mais les dissensions, tant au sein de la classe
politique que du camp islamiste, font échouer les tentatives de
dialogue. Malgré ses promesses de « concorde civile » et les espoirs
qu’elles suscitent, Abdelaziz Bouteflika, élu en 1999, se révèle
incapable de conduire un processus de démocratisation de la société
politique.

Accords de Washington, 1993. Le retour au pouvoir des


travaillistes israéliens, en 1992, facilite la conclusion des accords
secrètement négociés à Oslo et signés à Washington le 13 septembre
1993, à la suite de la reconnaissance mutuelle d’Israël et de l’O.L.P.
Fondés sur l’échange de « la paix contre les territoires », ces
accords prévoient la mise en place d’une autorité palestinienne
intérimaire autonome, dont Yasser Arafat prendra la tête, et la
négociation d’un règlement final fondé sur les résolutions 242 et 338 de
l’O.N.U. Débute alors une période de pourparlers sur l’application des
principes d’Oslo (ponctuée par une série d’accords non appliqués) avec
après le durcissement israélien, sous le gouvernement de droite d’Ariel
Sharon

Génocide au Rwanda, 1994 : Le 6 avril 1994, un avion


transportant le président rwandais Juvénal Habyarimana et son
homologue burundais Cyprien Ntaryamira est abattu alors qu’il
s’apprête à se poser à Kigali. Cet attentat, qui a lieu alors que des
négociations sont en cours entre les Hutu (90 p. 100 de la population
rwandaise) et la minorité tutsi représentée par le Front patriotique
rwandais (F.P.R.), exacerbe les tensions qui minent la société rwandaise
depuis que celle-ci s’est émancipée du joug colonial belge en 1962.
Dans les jours qui suivent, les Hutu s’en prennent aux membres de la
minorité tutsi, ainsi qu’aux Hutu modérés qui refusent de participer à
ces exactions : en quelques semaines, entre 500 000 et un million
de personnes – pour une population totale de 7 millions
d’habitants – sont froidement et systématiquement exterminées
par les miliciens du régime. Face à ce génocide qui déstabilise toute
l’Afrique centrale, la communauté internationale tarde à réagir : une
force d’interposition française tente, en juin, de créer une zone de
sécurité dans le sud-ouest du pays (opération « Turquoise »), sans
pouvoir apaiser le climat

Interventions russes en Tchétchénie, 1994 et 1999 : À la


suite du démantèlement de l’U.R.S.S. en 1991, la République autonome
russe de Tchétchénie-Ingouchie a proclamé son indépendance. En
décembre 1994, Moscou, qui veut préserver sa souveraineté,
particulièrement sur les républiques musulmanes de la Fédération, et
sécuriser les voies de transit du pétrole de la Caspienne, engage une
intervention armée en Tchétchénie. En 1999, des islamistes
tchétchènes, dont l’influence grandit, interviennent au Daghestan, autre
République musulmane russe, et des attentats, dont l’origine est
incertaine, frappent même Moscou. Les forces russes entrent alors de
nouveau en Tchétchénie pour en déloger les « terroristes ». Cette
opération contribue à la victoire du pouvoir aux élections législatives
russes de décembre 1999 et à celle du Premier ministre, Vladimir
Poutine, à la présidentielle de mars 2000. Depuis lors, le conflit, toujours
meurtrier, piétine.

Accord du vendredi saint (Royaume-Uni - Irlande),


1998 : À l’image de la lutte ancestrale entre l’Irlande catholique et la
Grande-Bretagne protestante, ce conflit, alimenté par les
discriminations que subit la forte minorité catholique et nationaliste
d’Irlande du Nord, est à la fois guerre d’indépendance et guerre de
religion. À la fin des années 1960, la montée de l’agitation catholique
aboutit à l’envoi de l’armée britannique dans la province, dont
l’administration est rattachée à Londres en 1972. Aux attentats de
l’Armée républicaine irlandaise (I.R.A.) répondent les violences des
milices protestantes. Londres et Dublin s’associent alors dans la
recherche de la paix, dont le processus, engagé en 1993, aboutit en
avril 1998 à l’Accord du vendredi saint. Approuvé par référendum le
mois suivant, celui-ci prévoit l’autodétermination des habitants
d’Irlande du Nord, la création d’institutions autonomes et le
désarmement de la province. La réticence de l’I.R.A. à désarmer est
finalement vaincue par le climat de lutte antiterroriste créé par les
attentats commis le 11 septembre 2001 aux États-Unis.

Premier Forum social mondial, 2001 : Le Forum économique


mondial de Davos réunit chaque année, depuis 1970, les
responsables économiques et politiques des pays dominants. La faillite
du communisme et le triomphe du modèle économique incarné par les
États-Unis ont conféré aux principes défendus à Davos un statut
universel, ce que reflète le phénomène de « mondialisation ». Tandis
que les effets de la crise financière asiatique montraient les limites de
cet unilatéralisme économique, la perturbation du sommet de
l’Organisation mondiale du commerce (O.M.C.) à Seattle par des
militants antimondialisation, en décembre 1999, prouvait la capacité de
mobilisation des mouvements alternatifs. C’est à leur initiative que se
tient en janvier 2001, à Porto Alegre (Brésil), aux mêmes dates que la
réunion de Davos, le premier Forum social mondial (F.S.M.), dont
le slogan est : « Un autre monde est possible ». Des associations,
des O.N.G., des organisations politiques et syndicales reliées par
Internet y défendent la primauté du développement humain sur les
intérêts financiers et y réclament un contrôle démocratique des
décisions économiques internationales. L’intérêt suscité par le F.S.M.
l’impose dès sa deuxième édition comme l’expression d’un contre-
pouvoir véritable.

Guerre d’Irak, 2003 : L’intervention armée américano-britannique


« Liberté pour l’Irak » lancée le 20 mars 2003 contre l’Irak a provoqué la
chute du régime de Saddam Hussein après une vingtaine de jours de
combats. L’Irak figurait sur l’« axe du Mal » fustigé par le président
George W. Bush à la suite des attentats du 11 septembre 2001, dans le
cadre de sa campagne contre le terrorisme international et les pays qui
le soutiennent. La France avait menacé d’opposer son veto au vote
d’une seconde résolution qui aurait autorisé une intervention armée,
jugeant celle-ci injustifiée. La décision prise par les États-Unis
d’intervenir sans mandat explicite de l’O.N.U., les dissensions qui les ont
opposés à plusieurs de leurs alliés et notamment à la France ainsi que
les dégâts collatéraux causés par les opérations sur le terrain ont
marqué cette guerre et suscité de nombreuses critiques à travers le
monde.
2006 la 6e guerre arabo-israélienne

2007 Sarkozy président de la France 53 contre 47 pour 100, pour la


candidate socialiste Royale

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