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Chapitre 3 Le phénomène d’encrassement

Chapitre 3

Le phénomène de l’encrassement.

1. Introduction
Le phénomène d’encrassement est un problème très complexe à traiter et il demeure
parmi les causes qui réduisent le rendement des industries chimiques et les coûts de
maintenance et de réparation. Le présent chapitre présente une recherche bibliographique pour
mieux comprendre ce phénomène : sa nature, son mécanisme d’apparition, son impact
économique et les moyens de prévention.
2. Définition d’encrassement
L’encrassement des équipements et des conduites est un phénomène prépondérant dans
la réduction du rendement des industries. Il contribue dans la réduction d’échange thermique,
la réduction de la cadence des équipements ainsi que celle du temps de rendement globale due
aux arrêts pour nettoyage.
L’encrassement peut être défini comme l’accumulation de dépôt de substances solides
indésirables sur une surface causant ainsi un bouchage, un colmatage ou bien simplement une
réduction de volume. Sur la figure 3.1 on représente le phénomène de l’encrassement.

Figure 3. 1 Image d’encrassement de conduite et échangeur d’atelier phosphorique

3. Les types d’encrassement


On peut classer les encrassements selon les types des dépôts. On distingue ceux
constitué par de cristaux, de sédiments, de résidus biologiques, des produits de réaction. On
peut aussi les classer selon le mécanisme de déposition, on distingue selon les références [1]:
 Encrassement particulaire
 Entartrage
 Corrosion
 Encrassement par réaction chimique
 Encrassement par solidification

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Chapitre 3 Le phénomène d’encrassement

3.1. Encrassement particulaire


La plus part des fluides liquides ou gazeux pendent leur écoulement transportent des
particules en suspension dont la taille varie entre 0.1 et 10 µm. Le dépôt d’une fraction de ces
particules demeure inévitable sur les parois.

3.2. Entartage
Il est dû à une production de solide cristallin à partir d’une solution liquide. L’entartage
se matérialise par une formation d’incrustations adhérentes et dures sur les parois.
L’entartage consiste à réunir deux conditions primordiales [3]:
 Dépasser la limite de solubilité ; aspect thermodynamique.
 Avoir la vitesse de déposition ; aspect cinétique.

3.3. Corrosion
C’est la formation de solide dû à une réaction électrochimique entre les parois et le
fluide en écoulement. On distingue plusieurs types de corrosion [3]:
 Corrosion sélectives
 Corrosion uniformes
 Corrosion par piqures
 Corrosion par fissuration

3.4. Encrassement biologique

Il est dû au développement de micro-organismes qui créent un film au contact de la


surface d’échange, il peut être causé par trois grands types de micro-organismes : les bactéries,
les algues et les champignons [4] :
 Le développement des algues est dû à la présence d’énergie solaire avec
photosynthèse.
 Le développement des champignons est dû au changement de conditions
physiques (pH, T°, humidité).
 Le développement des bactéries est dû à un apport nutritif (hydrocarbures,
ammoniaques).

3.5. Encrassement par réaction chimique


Les dépôts sont des produits solides de réactions chimiques ayant eu lieu au voisinage
de la surface d'échange de chaleur dont le matériau ne participe pas à la réaction mais peut agir
comme catalyseur. Ces réactions sont souvent des réactions de polymérisation. [4].

3.6. Encrassement par solidification


Ce type d’encrassement est plus répondu au niveau des échangeurs de chaleur. Il s’agit de
la solidification d’un liquide pur au contact d’une surface d’échange sous-refroidie (formation
d’une couche de glace à l’intérieur des conduites forcées ou de givre) ou du dépôt d’un
constituant à haut point de fusion d’un liquide au contact d’une surface de transfert de chaleur

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froide (dépôt d’hydrocarbures paraffinées). Une vapeur peut également se déposer sous une
forme solide sans passer par l’état liquide (formation du givre) [4].
4. L’aspect économique d’encrassement
On peut distinguer trois types de coûts, ceux liés aux pertes en performance, ceux liés
aux pertes en temps de production et les coûts liés à la maintenance et au nettoyage.
4.1. Les couts liés aux pertes en performance
Ceux sont des coûts qui diffèrent d’un équipement à l’autre, car ils sont liés au
fonctionnement de ce dernier.
On prend l’exemple du cas de deux équipements :
a) L’échangeur de chaleur :
Pour les échangeurs de chaleur l’encrassement réduit:
 Le coefficient d’échange, car il contribue à la formation d’une couche isolante
près de la surface d’échange.
 Le volume de zone de circulation de fluide et ainsi une réduction des débits de
fluides.
 La surface d’échanges.
Ainsi on aura besoin d’un surplus en énergie.
b) Le filtre :
L’encrassement des filtres contribue à la réduction de diamètre des trous du plateau
filtrant ce qui empêche l’écoulement de façon complète du fluide provoquant ainsi une
mauvaise séparation liquide-solide et des pertes en P2O5 qui sera jeté avec le gypse.
c) Les conduites :
L’encrassement provoque une réduction du diamètre des conduites, ce qui diminue le
débit maximal.
4.2. Les coûts dus au nettoyage et maintenance :
L’encrassement nécessite le nettoyage afin de garantir que les équipements continuent
à fonctionner. Ce nettoyage entraîne des coûts de main d’œuvre supplémentaires, exige des
traitements chimiques et thermiques ainsi des équipements pour nettoyage.
D’autre par l’encrassement accélère la détérioration des matériaux ce qui augmente les
coûts de maintenance et réduit la durée de vie des équipements.
4.3. Les coûts liés aux pertes en temps de production :
On peut distinguer deux types d’arrêt pour le nettoyage et la maintenance; les arrêts
planifiés et non planifiés. Ces arrêts peuvent réduire la cadence de façon partielle ou globale et
ainsi des pertes en production.
5. La nature de dépôt d’encrassement
5.1. Dépôt dur
Il s’agit d’une structure dense et renforcée qui ne s’atténue pas lors d’un simple jet d’eau
ou de vapeur mais qui nécessite un traitement mécanique ou un nettoyage chimique approprié.

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C’est le cas de dépôt corrosif ou cristallin. La résistance thermique d’un dépôt dur est
directement proportionnelle à son épaisseur [5].
5.2. Dépôt poreux
C’est le matériau d’un dépôt dur qui se présente en une structure moins dense, sous l’effet
des conditions opératoires. Ce cas est plus sérieux que le précédent quand le fluide emprisonné
dans les pores a une conductivité thermique plus faible que le matériau solide [5].
5.3. Dépôt mou
C’est le cas de boues, poudres de coke ou de fibres végétales. La résistance dans ce cas est
plutôt liée au fluide emprisonné qu’au matériau constituant la matrice. Un simple soufflage
peut donner des résultats satisfaisants lors du nettoyage [5].
6. Apparition et développement de l’encrassement
6.1. Le mécanisme d’encrassement
L’encrassement ce déroule dans 5 phases :
6.1.1. L’initiation :
L’initiation est une phase non détectable elle est décrit comme étant le temps nécessaire
avant la formation du dépôt sur une surface propre.
6.1.2. Le transport :
Pendant cette phase, les substances encrassantes sont transportées à la surface des parois.
Le transport est gouverné par un nombre de phénomènes y compris la diffusion, la
sédimentation et la thermophorèse.
- La diffusion est due à la turbulence de fluide.
- La sédimentation est due aux forces de pesanteur.
- La thermophorèse est due à un gradient de température [7].
La figure 3.2 représente le phénomène de thermophorèse.

Chaud Froid

Figure 3. 2 Phénomène de thermophorèse

Le calcul de la force d’attraction du thermophorèse est donné par la formule (3.1)

(3.1)
Avec : P est le poids de la particule ; dp le diamètre ; T la température de particule.
Le transport des particules est dû à la combinaison de 2 paramètres : la nature
d’écoulement et la taille des particules. L’interaction entre ces deux paramètres est
généralement caractériser par une constante non dimensionnelle appelée nombre de Stokes Stk
donné par la formule (3.2) [8].

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(3.2)

Avec :
p- Masse volumique de la particule
dp- Longueur caractéristique de la particule
v- Vitesse du fluide
µ- Viscosité dynamique du fluide
Lc- Longueur caractéristique

On distingue trois types de transport :

 Si Stk<0.004 : le transport est contrôlé par le phénomène de diffusion brownienne. Et


s’il y a un gradient de température entre le fluide et la surface s’ajoute la thermophorèse.
 Si 0.004<Stk<0.125 : le transport est contrôlé par le facteur de turbulence de
l’écoulement.
 Si Stk>0.125 : le transport est contrôlé par l’impact d’inertie car les effets de turbulence
s’atténuent pour des particules de grandes dimensions.
6.1.3. La déposition :
Une partie de la matière encrassente transportée est attachée à la surface. La déposition
des particules est contrôlée par les forces d’adhésion et de cohésion.
Les propriétés du matériel tel que la densité et la viscosité jouent un rôle important dans
la déposition des particules.
6.1.4. Le réentrainement :
Certaines particules déposées sont entrainées après avoir être agglomérées arrachés à
la couche de dépôt sous l’action des forces aérodynamiques.
6.1.5. Vieillissement :
Après déposition les particules subissent un changement dans la structure chimique ou
cristalline du dépôt dû à des phénomènes tels que la déshydratation ou la polymérisation.
La figure 3.3 représente le mécanisme d’encrassement.
Transport vers la paroi Réentrainement

Adhésion

Figure 3. 3 Mécanisme d’encrassement

6.2. Les facteurs favorisant l’encrassement :


Plusieurs paramètres influencent sur le mécanisme d’encrassement, on distingue :
- La température.
- La vitesse d’écoulement.
- La granulométrie des particules.
- La surface de dépôt.
6.2.1. Température :
La température joue à rôle dans le transport des particules par le phénomène de
thermophorèse. D’autre part la température influe sur la résistance d'encrassement. Lorsque la
température augmente la résistance augmente et ainsi le flux de dépôt augmente.

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6.2.2. Vitesse d’écoulement :


Une augmentation de la vitesse se traduit donc par une contrainte de cisaillement plus
forte d’une part, mais dans un même temps rend à créer un dépôt plus compact.
En se basant sur les observations expérimentales de différents auteurs, certains d’entre
eux suggèrent que la structure du dépôt n’est pas homogène, mais constitué d’au moins deux
couches :

- Une couche interne proche de la paroi plus solide et adhérente;


- Une couche externe, en contact avec le fluide, constituée de particules plus lâches et
plus facilement détachables.
6.2.3. La taille des particules
Le diamètre des particules joue un rôle important dans le mécanisme de dépôt (les
formes des particules sont supposés sphériques), ce dernier régit le mode de transport des
particules vers la paroi et l’amplitude des forces hydrodynamiques et d’adhésion à la paroi.
D’après certaines études, les forces d’adhésion sont d’autant plus fortes que le diamètre
des particules est faible, alors que c’est l’inverse pour les forces de réentraînement.
En ce qui concerne l’influence du diamètre, il a été montré que la baisse de ce dernier
entraînant une forte augmentation de l’encrassement.
6.2.4. La surface de dépôt
La rugosité de la surface à tendance de favoriser les dépôts, particulièrement dans la
phase d’initiation, par suite le dépôt modifie la rugosité de la surface.

6.3. Cinétique d’encrassement


L’étude de l’évolution de l’encrassement en fonction du temps peut être contrôlée par
deux paramètres différents. Soit par la mesure de l’épaisseur du dépôt formé sur la plaque E,
soit par la masse du dépôt par unité de surface M [10].
Ces deux paramètres sont liés par la relation E= M/ avec la masse volumique du dépôt.
Dans le cas des échangeurs thermiques on peut évaluer l’encrassement par le calcul de la
résistance thermique d’encrassement R donnée par la formule (3.3).

R= (3.3)
Avec , , M sont respectivement la conductivité thermique, la masse volumique et la masse
de dépôt.

7. Prévention et mesure d’encrassement :


Plusieurs mesures de maitrise existent pour limiter l’encrassement le choix entre ces
différentes méthodes repose sur le type d’encrassement et l’équipement à protéger. Le tableau
3.1 englobe l’ensemble de ces méthodes [11].
Tableau 3 1 Mesures de métrises d’encrassement

Phase de construction Phase de fonctionnement Phase d’arrêt


- Protection pendant le transport - Maintien des conditions - Démontage et
et lors du stockage. fonctionnement. nettoyage manuelle.
- Opération de nettoyage et de - Prétraitement des fluides. - Attaques mécaniques
passivation. - Utilisation des additives du dépôt.
- Assurance qualité sur la (inhibiteurs, antitartres, - Nettoyage hydraulique.
fabrication. dispersants, acides).

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