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Dr. S. TAJ
Département de Physique
7 janvier 2015
ii
TABLE DES MATIÈRES iii
1.1 L'atome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Le noyau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2 Notations nu léaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
9.1 Produ tion des radioéléments arti iels et se tion e a e d'a tivation . 15
2.3 Énergie disponible dans le (RCM) en fon tion des variables (RL) . . . 26
CHAPITRE 1
1 Noyau de l'atome
1.1 L'atome
La matière est
onstituée d'atomes qui s'asso
ient au moyen de liaisons, liaisons
ovalentes,
liaisons ioniques, et
. Les atomes peuvent être
onsidérés
omme les
onstituants élémentaires
de la matière tant que les énergies mises en jeu ne sont pas très importantes: Une telle situa-
tion se ren
ontre en
himie où les énergies é
hangées n'ex
èdent pas quelques éle
trons-volts
par atome. Cependant, les atomes ne sont pas insé
ables. Il est possible de les "
asser" en les
bombardant ave
des proje
tiles (d'autres atomes éventuellement) dotés d'une énergie
iné-
tique de plusieurs dizaines d'éle
tron-volts. La notion d'atome a été énon
ée par Démo
rate
vers 400 avant J-C mais l'hypothèse atomique est
onrmée en 1803 par John Dalton puis
en 1811, l'italien Avogadro établit une distin
tion entre les atomes et les molé
ules. En 1869,
le
himiste russe Dimitri Mendeleïev
onstruit ave
génie le tableau périodique des éléments
sans savoir
e qu'est un éle
tron, un proton et un neutron. En 1896, Be
querel dé
ouvre la
radioa
tivité en étudiant un minerai de pe
hblende. L'éle
tron a été dé
ouvert par Thomson
en 1898, le proton par Rutherford en 1911 et le neutron par Chadwi
k en 1932. La dé
ouverte
de la stru
ture interne de l'atome est don
ré
ente. L'atome est formé d'un noyau entouré
d'un nuage d'éle
trons. La
himie s'interesse aux propriétés éle
troniques des atomes et la
2 Noyau de l'atome
Fig. 1
physique nu
léaire s'interesse à la stru
ture du noyau (d'où le terme de physique nu
léaire).
On a
ru que l'éle
tron pouvait être
omparé à une planète gravitant autour du soleil mais
on sait maintenant que
'est une parti
ule quantique qui est dénie par une probabilité de se
trouver à un endroit. La propriété de parti
ule quantique tient au fait que si sa vitesse est
bien dénie, sa position l'est mal et ré
iproquement;
e résultat de la physique quantique est
appelé prin
ipe d'in
ertitude de Heisenberg:
p:r ~
et
E:t ~
ave
p est l'impulsion, r la position, t le temps et ~ = 2h , h est la
onstante de Plan
k.
1.2 Le noyau
Le noyau de l'atome est
omposé de protons
hargés positivement et de neutrons sans
harge éle
trique. Le proton a une masse1840 fois plus grande que l'éle
tron. La quasitotalité
de la matière est
on
entrée dans les noyaux. La masse de l'éle
tron me = 0;9 10 30 Kg , la
masse du proton mp ' 1;6726231 10 27 Kg et la masse du neutron mn ' 1;6749228 10 27 Kg
Le neutron agit "
omme de la
olle" pour maintenir la
ohésion du noyau et sa masse est à peu
Notations nu
léaires 3
près la même ( 1 uma = 1 unité de masse atomique = 1:6605 10 27 kg ) que
elle du proton
(0:1%plus grande). Un (ou des) neutron est né
essaire dès que le nombre de protons dépasse
deux. Le nombre de neutrons dépasse
elui des protons lorsque la masse du noyau augmente.
On met ainsi en éviden
e des
onstituants "en
ore plus élémentaires" : les nu
léons. Les nu-
léons sont eux-mêmes
onstitués de quarks.
La physique nu
léaire est la s
ien
e qui s'intéresse à l'ensemble des phénomènes physiques
faisant intervenir le noyau atomique. Si l'on assimilait le noyau atomique à une sphère dure,
1
le rayon de
ette sphère serait de quelques fermis, fermi valant 10
15 mètres ( fermi 1 =
1femtomètre).
La for
e éle
trique provient des attra
tions ou répulsions entre les éle
trons des atomes
(ex
ès ou manque). Elle est très importante pour tous les phénomènes à notre é
helle.
Par exemple, la for
e mus
ulaire est une for
e éle
trique
La for
e nu
léaire faible (se
onfond ave
la for
e éle
trique aux très hautes énergies) qui
est responsable des désintégrations radioa
tives et de la ssion nu
léaire.
La for
e nu
léaire forte qui permet la
ohésion du noyau s'exer
é entre les nu
léons et
peut être mise en jeu lors de la fusion nu
léaire (dans le soleil par exemple). Cette for
e
agit à très
ourte portée de l'ordre du femtomètre.
2 Notations nu
léaires
un noyau A
Z XN (en
ore appelé un nu
léide) portant Z protons et N neutrons.
- Z est le numéro atomique, détermine le nombre d'éle
trons d'un atome neutre
'est le numéro
de l'élément dans le tableau de Mendeleïev.
Les nu
léons désignent les protons et les neutrons, lesquels ont des masses voisines mais pas
stri
tement identiques.
4 Notations nu
léaires
R = r0 A1=3
où A est le nombre de masse du noyau
onsidéré et r0 est une
onstante dont la valeur varie,
selon la méthode utilisée, entre 1;4 Fermis et 1;5 Fermis.
abondan
es relatives presque
onstantes. Il existe environ 300 isotopes stables dans la nature
et 1500 isotopes arti
iels. La plupart des parti
ules sont stables, leurs bombardement par des
parti
ules telles que: alpha (noyaux d'hélium 42 He) , proton, neutron ou gamma peut donner
naissan
e à des noyaux instables:
e sont des éléments radioa
tifs.
La radioa
tivité naturelle ou arti
ielle est le passage spontané, plus au moins rapide
de noyaux instables à l'état stable. Cette transformation se fait en une ou plusieurs étapes
(
haines radioa
tives) pour produire des noyaux stables.
AX
Z N !AZ+1 YN 1 + + e
AX
Z N !AZ 1 YN +1 + + + e
Les noyaux instables, lourds et trop ri
hes en protons peuvent revenir vers la vallée de
stabilité en émettant un noyau d'hélium, en
ore appelée parti
ule alpha :
AX
Z N !AZ 42 YN 2 +42 He2
6 Bilan d'énergie de masse de la désintégration
Dans l'immense majorité des
as,
haque désintégration ou alpha d'un noyau instable
donne naissan
e à un noyau pouvant se trouver dans un état ex
ité. Il revient alors a son état
fondamental par émission d'un ou de plusieurs photons
60 Co
27 33 !6028 Ni32 + e + e
60 Ni
28 32 !6028 Ni32 +
AX
Z N + 0 1e !AZ 1 YN +1 + e
Il s'agit d'une transformation au
ours de laquelle un noyau, dans son état ex
ité, se désex-
ite en transmettant son énergie de désex
itation à un éle
tron de son
ortège éle
tronique.
Si l'énergie du photon est assez petite (< 100 keV ),
elui-
i peut être
onverti dire
tement en
un éle
tron par eet photoéle
trique au sein de l'atome:
'est l'éle
tron de
onversion interne.
Cette énergie est emportée par les produits de la désintégration sous la forme d'énergie de
vitesse,
-à-d d'énergie
inétique. Dans toute désintégration nu
léaire spontanée (sans a
tion
externe au noyau), Q est toujours positif.
AX
Z N !AZ 1 YN +1 + + + e
Remarque: Le neutrino e et l'antineutrino e sont des parti
ules relativistes sans
harges et
de masses au repos très faibles (me = m = 0), m0 est la masse de l'éle
tron.
e
Q + = m(A;Z ) 2 m(A;Z 1) 2 m0 2
e qui donne:
Q + = E + E
+
e
En utilisant les masses atomiques et on négligeant les énergies de liaison des éle
trons, l'énergie
de désintégration + est égale à:
NA M (12 C ) = 0;012 Kg
M (12 C )=Masse d'un atome neutre de 12 C
1u:m:a = 121 M (12 C ) = 12
0;012 = 10N
3
Kg = 1;660577 10 27 Kg
NA A
Énergie de masse
orrespondant à une unité de masse atomique :
AX
Z ! Y + R: Y : noyau résiduel
onsidéré stable; R : rayonnement émis:
A l'instant t = 0 ; N (t0 ) = N0 ;
A un instant quel
onque t > t0 ; N (t) = N
N (t + dt) = N dN
L'expérien
e montre que le nombre de noyaux qui se désintègrent par se
onde : (dN=dt) est
proportionnel au nombre de noyaux N présents à l'instant t. En d'autres termes plus le nombre
N de radionu
léides présents est grand, plus
eux qui vont se désintégrer parmi les N présent
est grand. Si on note par la
onstante de proportionnalité, on a don
:
dN
dt
= N
10 Loi de dé
roissan
e radioa
tive
Z N Z t
dN N
=) N
= dt () ln(
N0
) = (t t0)
N0 t0
la loi de dé
roissan
e d'une espè
e radioa
tive
onstituée de pré
urseurs a don
pour ex-
pression : N t ()=
N0 e (t t0 ) , est appelée
onstante radioa
tive d'une espè
e nu
léaire ;
est en s 1 .
N 0 = N0 N = N0 N0 e (t t ) = N0 (1 e (t t ) )
0 0
N 0 = NR = NY = N0(1 e (t t ) )
0
La période (notée T) d'un radionu
léide est le temps (ou durée) pour que la moitié des
noyaux initialement présents se désintègre. Le nombre de noyaux en
ore présents au temps t
N = N0 =2 et le nombre de
eux désintégrés est : N 0 = N0 =2
est :
N = N0 e (t t ) = N0 =2
e qui donne t t0 = T = ln(2)=
0
Unité de période
T est en se
onde, si est en s 1 . La période peut être exprimée également en mi
rose
onde,
minute, heure, jour, an ...
Exemples de périodes de quelques radionu
léides :
T H ( ) = 12;3 ans, T C ( ) = 5730 ans, T
3
1
14
6
238
92 U () = 4;5 109 ans, T 99
43 T
m (
) =6h
Loi de dé
roissan
e radioa
tive 11
A = N = N0 e (t t0 )
Au bout d'une période, l'a
tivité diminue également de moitié. En eet pour une durée
t t0 = T = ln(2)=, on a :
A
= A0 e (t t ) = A0 e
0 ln(2)
= A20
Soit une masse m (en gramme) d'un radioélément pur dont le nombre de masse et la période
sont respe
tivement A et T ; elle est
onstituée d'un nombre de noyaux égal à:
N = mN
A
A
NA = 6;022 1023noyaux/mole.
L'a
tivité de
ette substan
e est:
A
= N = 0;693
T
N=
m
AT
:4;18 1023; T est exprimé en se
onde
Cette valeur est prise
ouramment
omme unité d'a
tivité :
'est le
urie.
Unité d'a
tivité en S:I le Be
querel (Bq ) :
12 Désintégration en
haîne (liation)
Un Be
querel est l'a
tivité d'une substan
e qui donne une désintégration par se
onde (un
noyau qui se désintègre en une se
onde) : Bq 1 =1
désint:S 1 .
1Ci = 3;7 1010 Bq
Autres unités :
(1) ) dN
dt
1
=0 1 N1 (t)
(2) ) dN
dt
2
= 1N1 (t) 2 N2 (t)
(3) ) dN
dt
3
= 2N2 (t) 0
La solution de
e système d'équation diérentielles dépend des
onditions initiales:
àt = 0, N1 (0) 6= 0, N2 (0) = N3 (0) = 0
On trouve le nombre de N1 (t), N2 (t) et N3 (t)
N1 (t) = N1 (0)e 1 t
Désintégration
omposée (embran
hement) 13
N (0)
N2 (t) = 1 1 (e 1 t e 2 t )
2 1
N (0)1 2 1 e 1 t 1 e 2 t
N3 (t) = 1 ( )
2 1 1 2
Les a
tivités
orrespondantes sont données par:
A (0)
A2 (t) = 2 N2 (t) = 1 2 (e 1 t e 2 t )
2 1
Compte tenu de la nature de
ette relation, l'a
tivité du des
endent (2) passe par un maximum;
elui
i
orrespond à un temps tm tel que:
dA2 (t)
dt t=tm
= 0 ) dN
dt
2
=0
Ce qui donne :
dN2
= N 1 (0)1 (2e
dt t=tm
2 t 1 e 1 t ) t=tm
=0
2 1
ou en
ore:
(2 e 2 tm = 1e 1 tm )
Ce qui donne:
ln
2
tm = 1
(1.1)
2 1
dNx
) = x Nx(t)
dt tot
(1.2)
i
i = = Ki
x
les a
tivités partielles pour
haque mode de désintégration sont données par:
Ai
(t) i
=
A
(t) x
= Ki
La se
tion e
a
e est une mesure de probabilité d'un pro
essus, il
orrespond à la surfa
e
perpendi
ulaire aux ux des proje
tiles qui dé
rit la zone d'intera
tion autour de la
ible.
Si l'intera
tion entre les parti
ules est plus importante, la zone d'intera
tion (ou la se
tion
e
a
e) augmente.
A
tivation
a + X (stable) ! Y (radioa
tif); X ! Y() ! Z
16 La radioa
tivité arti
ielle
dNy (t)
dt
= N0 Ny (t) (1.4)
Nx (0)
Ny (t1 ) = (1 e t1 ) (1.6)
Lorsque t1 ! 1, Ny = N
,
e qui donne pour l'a
tivité Ay (ti ) = N
= N 0
Pendant la durée de refroidissement t2 [0;td ℄
dNy (t2 )
dt2
= Ny (t2) (1.7)
La
ondition initiale Ny (t2 ) = Ny (t1 = ti), d'après l'équation (1.6) le nombre de noyaux
Ny (t2 = 0) est donné par:
N
Ny (t2 = 0) = (1 e ti ) (1.8)
La radioa
tivité arti
ielle 17
dNy (t2 )
dt2
+ Ny (t2) = 0 ) Ny (t2 ) = Ny (t2 = 0)e t2 (1.9)
N
Ny (t2 ) = (1 e ti )e t2 (1.10)
N
Ny (t3 ) = (1 e ti )e td e t3 (1.13)
Le nombre de noyaux désintégrés
N
Ny0 (tm ) = (1 e ti )e td (1 e tm ) (1.15)
A
tivité instantanée:
Aint (t) = N (t)
(t t0 ) =
1 ln h 14 N0 i
14 N
(t t0 ) =
5730 ln h 14 N0 ians
0;963 14N (t)
Soit un minerai d'uranium. l'uranium 238 a une longue période se désintègre dire
tement
en Plomb selon la réa
tion suivante:
82 P b + 82 He + 6
!206
238 U 4
92
Domaines d'appli
ation des radioéléments 19
La désintégration de
haque noyau d'Uranium 238 donne naissan
e à un noyau de Plomb 206
Npb = NU0 NU (t) (1.16)
Ave
il vient:
t=
1 ln 1 + NP b (1.19)
N U
NP b et NU sont reliés aux masses d'Uranium et de Plomb ontenues dans le minerai par:
NU = mUA:NA (1.20)
U
mP b :NA
NP b = (1.21)
AP b
mP b et mU sont les masses du Plomb et de l'Uranium dans le minerai.
AP b = 206 et AU = 238 nombre de masse du Plomb et de l'Uranium.
La relation (1.19) devient don
:
t=
1 ln 1 + mP b:AU (1.22)
m :A U Pb
T1 T2 ln TT1
tm =
ln2 (T1 T2 ) ) tm = 22;8 h; voir équation(1:1)
2
L'extra
tion d'une grande quantité de 99 T
m permet de pro
éder au diagnosti
du système
ardiovas
ulaire de plusieurs patients à la fois. Cette quantité dé
roît ave
une période T2 = 6 h,
le temps d'utilisation du te
hnétium métastable doit être planié an que les patients puissent
béné
ier de la bonne dose au bon moment. Les gammas du 99 T
m inje
tés au patient sont
déte
tés et
omptés à l'aide d'un dispositif informatisé qui analyse le nombre de gammas et
a
he les résultats permettant de faire le diagnosti
de la maladie.
Transformation de Lorentz 21
CHAPITRE 2
1 Transformation de Lorentz
soient deux référentiels galiléens (<) et (<0). (<0) se meut à une vitesse relative !v par
rapport à <. on
onsidère que ! v parallèle à l'axe (ox) et on pose que les axes (ox) et (ox0 )
sont
onfondus. Les axes (oy ) et (o0 y 0 ) sont parallèles ainsi que les axes (oz ) et (o0 z 0 ).
Le passage des
oordonnées d'événement (x; y; z;
t) dans < aux
oordonnées du même événe-
22 Transformation de Lorentz
E=
m
2
!p =
m!
v (2.4)
Les réa
tions nu
léaires 23
E = p (2.6)
C +p!a+ R
ou en
ore de façon équivalente par: C (p;a)R
"p" représente le proje
tile, "C " la
ible (le
où
plus souvent
onsidérée
omme immobile dans le système de laboratoire, "a" le produit de
réa
tion déte
té en général le plus léger et "R" le noyau de re
ul.
Ep + E
= Ea + ER ; ave
Ei = mi
2 + Ti
24 Les réa
tions nu
léaires
Soit
(mp + m
)
2 + Tp = (ma + mR )
2 + Ta + TR ; (T
= 0
ar !
v
= !0
ible xe ) (2.7)
mp , m
, ma et mR sont les masses des parti
ules p,
, a, R respe
tivement. On dénit la valeur
Q de la réa
tion par:
d'après (2.7)
Q = Ta + TR Tp
si Q > 0 la réa
tion est dite exoénergétique
si Q < 0 la réa
tion est dite endoénergétique
La
onservation de l'impulsion donne:
pp = pa
os() + pR
os
0 = pa sin() pR sin (2.9)
en éliminant on obtient
E
+ Ep = Ea + ER
(mp + m
ma mR )
2 + Tp = Ta + TR
p2 p2 p2
Q+ p = a + R (2.11)
2mp 2ma 2mR
Les réa
tions nu
léaires 25
on rempla e p2R par sa forme donnée par l'équation (2.10) il vient que:
p2a (
1 + 1) pa
2pp
os + p2( 1 1 ) 2Q = 0 (2.12)
m m mR p mR m
R a p
Les deux angles d'émissions et des deux produits de réa tion sont liés par :
tan = m sin(2)
os(2)
p (2.13)
m
!p p = !p et !p a = !p R (2.15)
mp !
v p + m
!
v
= (mp + m
)!
V G = 0
mR !
v R + ma !
!
v a = (ma + mR ) V G = 0
+ ' = (2.16)
! !
V G = 0 est la vitesse du
entre de masse par rapport à son propre repère.
et par
onservation de l'énergie il vient:
p 2 p 2 2 2
R + a = pp + p
+ Q = w (2.17)
2mR 2ma 2mp 2m
w est l'énergie disponible dans le (R.C.M)
26 Les réa
tions nu
léaires
2.3 Énergie disponible dans le (RCM) en fon
tion des variables (RL)
D'après l'équation (2.17), l'énergie disponible dans le (R.C.M) est donnée par :
pp 2 mp
w =
2mp 1 + m
+ Q; p
= pp
2 2 (2.18)
! = P
i mi v i
! mp v p ! ! = !0
VG P
mi
=
mp m
; v
+ (2.19)
On peut é
rire :
mp
pp = mp vp = mp (vp VG ) = mp vp 1
mp + m
mp m
= v = vp
mp + m
p
(2.20)
pp 2 m
+ mp pp2
w = +Q= 2 + Q
(2.21)
2mp m
2
w = p2p + Q = mp Tp + Q; P 2 = 2mT
= m Tp + Q = m m+
m Tp + Q (2.22)
p p
Les réa
tions nu
léaires 27
w = Tp
m
1 + Tp + Q = Tp mp 1
Tp + Q; Tp = mp vp2
mp + m
mp + m
2
m2p vp2
= Tp
2(mp + m
) + Q
= 1 m2p vp2
Tp
2 (mp + m
) (mp + m
)2 + Q (2.23)
w = Tp
1 (m + m )V 2 + Q (2.24)
2 p
G
C'est l'expression de l'énergie disponible dans le
entre de masse en fon
tion des variables du
laboratoire.
Dans l'état nal,
omme pa 2 = pR2 , on a:
1 + 1 = pa 2
w =
pa 2
(2.25)
2 ma mR 2f
p
ave
f = mm +mm est la masse réduite, pa = 2f w :
a
a R
R
m + m
mp
Tp > Q p
m
= Q 1+
m
= Tseuil (2.26)
Cal
ulons l'énergie
inétique minimum que doit posséder une parti
ule de masse mp entrant
en
ollision ave
une parti
ule immobile de masse m
, pour former n parti
ules de masse
mj . Pour
ela é
rivons l'invarian
e de la pseudo-norme du quadrive
teur énergie impulsion du
système dans (R = SL) et et (R = RCM ), dans l'état initial:
Dans R , il y'a
onservation de
e quadrive
teur dans l'état initial et dans l'état nal, don
également
onservation de sa pseudo-norme:
X n
E =f m
2 j (2.32)
j =1
Tsrelat = Q
mp
2 + m
2 + Pnj=1 mj
2 (2.34)
2m
2
Généralités : 29
CHAPITRE 3
1 Généralités :
Les intera
tions physiques entre la matière et les parti
ules dire
tement ionisantes ou
elles
mises en mouvement par les rayonnements indire
tement ionisants sont de trois types:
photons ont une vitesse v =
dans le vide. Le quadrive
teur énergie impulsion du photon ne
reste ni que si sa masse est nulle.
E = p
:
Mais l'énergie E et l'impulsion p restent indéterminés par
ette appro
he. Ce sont les travaux
de Plan
k puis d'Einstein qui ont permis de dénir l'énergie d'un photon par :
E = h;
ou est la fréquen
e du rayonnement éle
tromagnétique et h = 6;62 1034 J:s la
onstante de
Plan
k. De
es deux dernières expressions de l'énergie on déduit la relation de De Broglie
traduisant la dualité onde-
orpus
ule :
h
p= ;
où =
= est la longueur d'onde du rayonnement. Cette relation établie pour le photon se
généralise à toutes autres parti
ules de masse non nulle. Une autre façon d'é
rire l'énergie et
l'impulsion du photon est :
E = ~!; !p = ~!k
!
~ = h=2 est la
onstante de Plan
k réduite, ! = 2 la pulsation et k le ve
teur d'onde de
module 2=. Le quadrive
teur énergie impulsion se note :
~! !
P = ( ;~ k ):
Sa pseudo-norme est :
!2
P2 = ( E
)2 p2 = ~ (
2
2 k2 ) = 0
!2
2
= k2
Le ux de photons
noté est le nombre de photons traversant une surfa
e donnée
pendant une se
onde, on l'exprime par
=
m2 =s
On utilise un fais
eau de photons
monodire
tionnel. A l'aide d'un déte
teur, on mesure
un ux de 0 en l'absen
e d'é
ran et un ux < 0 en présen
e d'un é
ran. Si on dépla
e le
déte
teur d'un angle par rapport à l'axe x, on mesure un ux 0 < , par
onséquent l'é
ran
diuse le ux de photons dans toutes les dire
tions.
Interprétation: l'énergie du fais
eau in
ident se répartit en:
d = dx (3.1)
Le
oe
ient de proportionnalité est appelé
oe
ient d'attenuation linéique, il dépend de
la nature de l'é
ran et de l'énergie des photons.
d d
dx
= ou
dx
+ = 0 (3.2)
1
C'est l'équation diérentielle du er ordre sans se
ond membre dont la solution s'é
rit:
(x) = 0 e x (3.3)
) x1=2 = ln(2)
(3.4)
13 Al 29 Cu 82 P b
(
m 1 ) 0;182 0;578 0;937
CDA (
m) 3;808 1;199 0;740
C'est le rapport du oe ient d'atténuation linéique sur la masse volumique de la ible
[
m 1 ℄
m = = m [
m2 =g℄ (3.5)
[g:
m 3 ℄
Eet Compton
Dans l'eet photo-éle
trique, toute l'énergie du photon in
ident est
édée à un éle
tron
atomique des
ou
hes profondes qui est éje
té don
il y a absorption totale du photon. L'énergie
inétique E
de l'éle
tron éje
té est donné par :
E = h W0 (3.6)
h énergie du photon in
ident, W0 énergie de liaison atomique de
et éle
tron. L'atome se réor-
ganise ensuite provoquant l'émission de rayons X se
ondaires (uores
en
e pour les éléments
lourds) ou d'éle
tron Auger qui est prédominant pour les éléments légers.
34 Modes d'intera
tions des photons ave
la matière
Ces émissions se font en
as
ade le trou laissé va
ant par l'éle
tron extrait est
omblé
par un éle
tron venant d'une
ou
he en
ore supérieure,
elui-
i est rempla
é à son tour par
un éle
tron d'une
ou
he en
ore supérieure et ainsi de suite. Il se produit une réorganisation
éle
tronique, un photon de uores
en
e est émis à
haque transition.
2. 2ème Transition : L'éle
tron arra
hé est rempla
é par un éle
tron de la
ou
he L. Cette
transition s'a
ompagne de l'émission d'un photon de uores
en
e d'énergie E
= EL
EK = h 0
3. 3èmeTransition : L'éle
tron de la
ou
he L est à son tour rempla
é par l'éle
tron de la
ou
he M . Cette transition s'a
ompagne de l'émission d'un photon de uores
en
e
d'énergie : E
= EM EL = h 00
Il s'agit d'un eet photoéle
trique interne, l'un des photons de uores
en
e émis provoque
l'expulsion d'un éle
tron moins lié du même atome, par exemple l'éle
tron de la
ou
he M est
expulsé ave
l'énergie
inétique:
E
= h 0 WM = EL EK WM = EL EK + EM
Modes d'intera
tions des photons ave
la matière 35
+e !
+e
Avant le
ho
après le
ho
proje tion/oz:
tan(') = 1 (3.10)
(1 + E
m0
2 ) tan =2
Cho
tangentiel:
Avant le ho après le ho
e immobile =0
Te
Photon in
ident d'énergie E1 = h1 E2 = E1 = h1 , ' = =2
Interpretation
= 0 )
os() = 1 ) 1
os() = 0
e qui implique
2 1 = 0 ) 2 = 1 et 2 = 1
Le photon est diusé sans perte d'énergie, l'énergie
inétique de l'éle
tron reste nulle.
Modes d'intera
tions des photons ave
la matière 37
Cho frontal
Avant le ho après le ho
Interpretation
= 180Æ )
os = 1 ) 1
os = 2,
e qui implique que :
=
2h est maximale
2 1
m0
La diéren
e d'énergie entre le photon in
ident et le photon diusé est maximale don
E2 est
minimale.
l'énergie
inétique Te = E1 E2 est maximale,
e qui implique ' = 0 et = 180Æ
Cas général:
Conservation de l'énergie :
E
= E
0 + T (3.11)
38 Modes d'intera
tions des photons ave
la matière
p2 2 en fon tion de T et E0
D'après la théorie de la relativité, la masse d'une parti
ule animée d'une vitesse !v est
donnée par :
m0
m= p (3.15)
1 ( v
)2
est la vitesse de la lumière dans le vide,m0 la masse d'une parti
ule au repos et m sa masse
en mouvement
L'énergie totale d'une parti
ule mobile est :
E = m 2 = m0 2 + T (3.16)
m0
2 = E0 est l'énergie équivalente à la masse au repos de la parti
ule, T est l'énergie
inétique
de la parti
ule. D'après l'équation (3.15), on déduit
T = E E0 (3.17)
Remplaçant E par E0 + T
(2E0 + T )T = p2 2 (3.18)
p2
2 = (E
E
0 )(2E0 + E
E
0 ) (3.19)
Modes d'intera
tions des photons ave
la matière 39
(E E 0 )(2E0 + E E 0 ) = E 2 + E 02 2E E 0 os (3.20)
E
min
0
orrespond à
os = 1 ) = , on a la valeur minimale de E
0
0 =
E
E
min
1 + 2
E
max
0
orrespond à
os = 1 ) = 0Æ , on a la valeur maximale de E
0
E 0 max = E
or, E
E
0 = 1 + (1
os )
= mh
2 (1
os ); h
m0
= 2;426 10 12 m longueur d'onde de
ompton (3.24)
0
e qui donne:
T = 1E+
(1(1
os )
= 2E
sin2 =2
os ) 1 + 2 sin2 =2 (3.26)
40 Modes d'intera
tions des photons ave
la matière
E
2 + p2
2 2E
p
os ' = (E
0 )2
On rempla
e E
0 2 par (E
T )2 et p2
2 = (2E0 + T )T
T (E0 + E ) = E p os '
T = 2E0 (3.27)
+1 2 1
os '
E
E
0
os
E
0 sin
=
otg'
divisant par E
0
E
E
0
=
os + sin
otg' = 1 + (1
os )
otg' = (1 + ) tan (3.28)
2
L'énergie du photon se matérialise totalement pour donner naissan
e à une paire
omposée d'un
éle
tron et d'un positron. L'énergie du photon E
m0
2 2 = 1 022
; MeV , m0
2 KeV .= 511
Les
al
uls montre que se phénomène ne peut avoir lieu que dans un milieu materiel (souvent
au niveau du noyau et rarement au niveau de l'éle
tron), elle
onstitue la matérialisation de
l'énergie.
E
= 2m0
2 + Te + Te+
Conséquen
e de la
réation de paire l'annihilation de la matière (dématérialisation).
Quand le positron pert totalement son énergie
inétique, il s'asso
ie à un éle
tron peut lié et
s'annihile pour donner deux ou trois photons :
'est l'annihilation ou la dématérialisation.
Lorsqu'un photon
traverse un milieu donné, les trois eets prin
ipaux (photo-éle
trique,
ompton et matérialisation) peuvent se produire mais ave
des probabilités diérentes selon
l'énergie des photons et la nature du milieu : à basse énergie (du photon),
'est toujours l'eet
42 Coe
ient d'atténuation global
photo-éle
trique qui domine, à haute énergie,
'est la produ
tion de paires et dans le domaine
intermédiaire, la diusion
ompton l'emporte.
L'eet photo-éle
trique et la
réation de paires sont d'autant plus forts que le numéro atomique
du milieu est grand.
: est la somme des
oe
ients d'atténuation due à l'eet photo- éle
trique, à l'eet
ompton
et à l'eet de
réation de paire :