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Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2014 – Beauvais 8-10 juillet 2014

ETUDE DE LA STABILITE DES MASSIFS SABLE-ARGILE DE LA


GRANDE KABYLIE (ALGERIE)

STUDY OF THE STABILITY OF SAND-CLAY SOILS OF THE GREAT KABYLIA


(ALGERIA)

Omar BOUDLAL1, Bachir MELBOUCI2, Mohammed KHATTAOUI3, Anne PANTET4

1 Maitre de conférences, Laboratoire de recherche en Géomatériaux, Environnement


et Aménagement (L.G.E.A), Département de Génie Civil, Université Mouloud
Mammeri, Tizi-Ouzou, Algérie
2 Professeur, Laboratoire de recherche (L.G.E.A), Université Mouloud Mammeri
3 Maitre de conférences, Département de Génie Civil, Université Mouloud Mammeri
4 Professeur, Laboratoire Ondes et milieux complexes (LOMC), CNRS, Université du
Havre, France

RÉSUMÉ — Les massifs de sable-argile sont très abondants dans la région de la


Grande Kabylie (Algérie). Cependant, ils se présentent souvent à l’état hétérogène
(en mélanges) et à l’état anisotrope (en multicouches). En effet, l'anisotropie et
l'hétérogénéité sont incontournables dans les sols au cours de leur formation
naturelle (intact) ou de leur reconstitution artificielle (remanié). Pour des raisons de
simplification de calculs lors du dimensionnement des ouvrages, les hypothèses du
comportement isotrope et homogène des sols sont souvent considérées en pratique.
Ceci entraîne à court ou à long terme, une mauvaise appréciation de la stabilité des
ouvrages en service, particulièrement à l’état humide. Le travail expérimental réalisé,
consiste à soumettre aux essais de cisaillement direct à la boite, au triaxial et à
l’œdomètre, des échantillons de sable-argile reconstitués au laboratoire de telle sorte
à reproduire les différents cas réels de massifs naturels (hétérogènes et anisotropes)
observés dans la région. Il a pour objectif, l’étude de leur comportement mécanique
sous les principales sollicitations auxquelles ils sont soumis, à savoir : (la
compression, le cisaillement, le poinçonnement…). Les résultats obtenus, ont permis
d’apporter des éléments de réponse, quant à l’influence de la teneur en argile sur la
stabilité des sols en mélanges et la détermination du mode et de la position des
plans de rupture dans le cas des multicouches.

ABSTRACT — Sand-clay soils are very abundant in the region of Great Kabylia
(Algeria). However, they are often presented in heterogeneous (mixtures) or
anisotropic states (multilayer). Indeed, anisotropy and heterogeneity are inevitable in
soils during their natural formation or their artificial reconstitution. For reasons of
simplification of calculations in the design of structures, the assumptions of isotropic
and homogeneous soil behavior are often considered in practice. This, generate in
the short or long term, poor assessment of the stability of structures in service,
especially at wet state. The executed experimental work is to be tested in direct
shear box, triaxial and oedometer, reconstituted sand-clay samples in the laboratory
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so as to reproduce the various cases of real natural soils (heterogeneous and


anisotropic) observed in the region. It aims to study their mechanical behavior under
the main stresses to which they are subject, specifically: (compressibility, shearing,
punching...). The obtained results, allow to provide some answers about the influence
of clay content on the stability of sand-clay mixtures and determining the mode and
the position of the failure planes in the case of sand-clay multilayers.

1. Introduction
Les argiles et les sables sont universellement répandus dans la nature,
particulièrement dans la région de la Grande Kabylie (Algérie). Ils rentrent dans de
nombreux domaines de l'activité humaine, notamment en géotechnique. C'est donc
tout naturellement, qu'un effort de recherche important et continu a été déployé dans
le monde pour résoudre les problèmes d’instabilité posés par ces sols avant ou après
la construction d'ouvrages. Sous forme de mélanges ou de multicouches ces sols
développent un comportement très complexe dont la compréhension est une tâche
loin d’être achevée. Pour mieux comprendre ce comportement et faire face aux
différentes instabilités constatées dans la région (tassement, glissement,
poinçonnement,…), une compagne approfondie de reconnaissance minéralogique et
mécanique a été lancée sur plusieurs sites instables (Tizi-ouzou, Azazga, Tigzirt, …).
Ainsi, un travail expérimental a été mené au laboratoire sur deux types d’échantillons
reconstitués, à savoir les mélanges de sable a différentes teneurs en argile et les
multicouches de sable-argile, stratifiés en couches horizontales ou en couches
inclinées. Ces échantillons sont ensuite soumis aux essais mécaniques (œdomètre,
boite de cisaillement et triaxial), de façon à reproduire les cas similaires (naturels ou
artificiels) recensés à l’échelle réelle.

2. Identification des matériaux


Les matériaux sable et l’argile traités dans cette étude sont prélevés sur de sites
instables, situés à 3 km environ de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou,
(Grande Kabylie).

2.1. Le Sable

Le sable étudié présente une granulométrie serrée et uniforme avec un diamètre


maximal des grains inférieur à 0,63 mm. Les caractéristiques granulométriques
correspondantes sont récapitulées dans le tableau 1.

Tableau 1 . Caractéristiques granulométriques du sable étudié

Sable D10 (mm) D30 (mm) D60 (mm) Cu Cc emin emax Gs


étudié 0,185 0,283 0,385 2,08 1,12 0,62 1,01 2,65

C’est un sable pratiquement de mêmes caractéristiques granulométriques que le


sable d’Hostun (Figure 1). Ce dernier est souvent utilisé comme matériau modèle
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dans plusieurs laboratoires, Doanh et al (1997). Ces types de sables présentent


environ 60% en masse<0,4 mm et un diamètre moyen des grains d’environ 0,35 mm.

Figure 1 . Courbes granulométriques du sable utilisé et du sable d’Hostun

2.2. L’argile

L’argile étudiée, présente les limites d’Atterberg suivantes: wl = 43.5 %, wp = 20.15%


et IP = 23.35%. Il s’agit d’une argile jaunâtre de moyenne plasticité.

3. Préparation des échantillons


Les matériaux argile et sable sont d’abord séchés et tamisés, ensuite, humidifiés et
homogénéisés à des teneurs en eau de: w argile = 27% et w sable = 10%
respectivement. Ce sont des teneurs en eau comprises entre wl et wp approchant
généralement les teneurs en eau naturelles (Kacprzak, 2006).
Parmi les différentes méthodes d’homogénéisation proposées (Howell et al,
1997), nous avons choisi de malaxer le sable et l’argile à sec, ensuite, humidifier et
homogénéiser le mélange (Tanaka et al., 2001), ce qui permet de contourner les
difficultés d’homogénéisation rencontrées par les autres méthodes. Les échantillons
sont ensuite compactés en se basant sur la méthode de damage humide en couches
successives exposée par Arab (2008).
Dans le cas des échantillons en couches horizontales ou inclinées d’environ 45°
(Nguyen, 2008), les différentes couches sont préparées et compactées par une
même énergie de compactage.

3.1. Caractéristiques géométriques des échantillons

Les échantillons sont de forme cylindrique, de 63,5 mm de diamètre et de 25,4 mm


de hauteur dans le cas des essais de cisaillement direct à la boite et des essais
œdométriques. Tandis qu’ils sont de 70 mm de diamètre et de 140 mm de hauteur,
soit un élancement de 2, dans le cas des essais triaxiaux (Figure 2).
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Mélanges de sable + fines argileuses. Multicouches : (S-A-S) et (S/A/S).

Figure 2 . Échantillons de sable-argile, en mélange et en multicouche.

4. Résultats et discussions
Le sable et l’argile présentent les cas de comportement les plus extrêmes dont la
réponse est plus ou moins maitrisée. En mélanges ou en multicouches par contre, ils
présentent des réponses intermédiaires plus complexes. Les résultats obtenus dans
cette étude permettent de mieux comprendre le comportement de ce type de sols,
souvent rencontrés dans la région de la Grande Kabylie.

4.1. Echantillons en mélanges de sable-argile

L’étude des sols en mélanges, permet de comprendre leur comportement en fonction


de leur teneur en argile, sous les différentes sollicitations appliquées. Selon Xiang-
Ling LI (1999), certains sols peuvent changer de comportement dès que la teneur en
argile dépasse les 3%, ce que confirment effectivement les mélanges étudiés.
Les propriétés minéralogiques des particules d’argile leur permettent à l’état humide
de constituer un lubrifiant facilitant le glissement et le réarrangement des grains de
sable. En outre, leur taille et leur texture leur permettent d’occuper facilement les
vides restants entre les grains, ce qui réduit ainsi le volume des vides et augmente
par conséquent la compacité du mélange. Toutefois, les fines argileuses en forte
proportion (supérieures à 10% dans ce cas), en plus des vides qu’elles occupent, ont
tendance à envelopper les grains de sable. Dans ce cas, la pâte argileuse joue un
rôle principal dans le comportement du mélange. La compression ou le gonflement
de ces particules à l’échelle moléculaire (Pitman et Roberston, 1994), se produit de
façon amplifiée à l’échelle macroscopique du mélange, ce qui engendre des
désordres importants. La structure des mélanges s’affaisse d’autant plus fortement
que la proportion en argile est élevée (Figure 3.a). Les mélanges deviennent de plus
en plus compressibles (Cc) et gonflants (Cs) en fonction de leur teneur en fines
(Figure 3.c). Ces résultats concordent parfaitement avec ceux de Kacprzak (2006) et
Kouloughli et Bencheikh (2007).
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Figure 3 . Comportement des mélanges sable-argile à l’œdomètre

À 30 % d’argile, la boucle hystérésis traduisant le comportement irréversible du


mélange a tendance à s’ouvrir (Figure 3.b). Dans le cas des sols sableux, le volume
des pores est principalement du type inter-grains, ainsi, les plaquettes argileuses en
excès dans cette situation, se présentent comme des connecteurs et des couvertures
des grains, ce qui explique la sensibilité du mélange, notamment, à la compression.

Figure 4 . Comportement des mélanges aux essais de cisaillement direct à la boite

Les courbes de la figure 4, traduisent une légère amélioration de la résistance au


cisaillement direct dans le cas des mélanges à 10% d’argile, accompagnée d’une
dilatance plus significative. Ceci est dû à l’augmentation de la densité des mélanges
tel qu’il a été expliqué par Evesque (2000). Au-delà de cette proportion, les
échantillons perdent de plus en plus de leur résistance au cisaillement en se
contractant d’avantage. En effet, la présence de fines, bien qu’elle ait pour effet de
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diminuer la proportion des vides et de créer des ponts entre les grains, mais en
contrepartie en quantité exagérée, elle facilite le déplacement des grains les uns par
rapport aux autres et augmente le potentiel d’instabilité de la matrice en question.

Figure 5 . Comportement des mélanges sables-argile aux essais triaxiaux

Dans le cas des essais triaxiaux, la résistance au cisaillement diminue sensiblement


dès le premier ajout d’argile (Figure 5.a) et décroit d’avantage avec l’accroissement
de la proportion de fines. Cette diminution en résistance est accompagnée d’une
augmentation en pressions interstitielles (Figure 5.b). Ces résultats concordent avec
ceux de Bouferra et Shahrour (2001), à savoir que l’augmentation de la fraction des
fines se traduit par une amplification de la pression d’eau (due à l’amplification de la
contractance) et par conséquent par une réduction du déviateur mobilisé.
Saim (1997), stipule qu’un excès en fines agit négativement sur la densité du sol et
ne facilite pas le drainage, ce qui engendre une augmentation de la pression
interstitielle. Une telle situation d'après Sladen et al (1985), conduit à supposer que le
potentiel de liquéfaction est plus faible pour un sable propre qu'un sable contenant
un certain pourcentage de fines. Les travaux de Lade et al (1998), ont montré que
parfois, même une faible teneur en fines peut créer une grande instabilité. Dans une
structure métastable, les vides entre les grosses particules sont inoccupés, les fines
occupant initialement les points de contact entre les grains sont éjectées dans les
vides durant le chargement, ce qui cause l’effondrement de la structure du mélange.

(a) (b)

Figure 6 . Mode de rupture des mélanges sable-argile

Contrairement au sable propre où la rupture est caractérisée par un plan de


cisaillement oblique franc (Figure 6.a); les mélanges, se déforment en tonneaux tout
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en présentant plusieurs fissures diagonales plus ou moins claires. Ils tendent de plus
en plus vers une rupture plastique en fonction de la teneur en argile (Figure 6.b).
Par ailleurs, le seuil limite de fines argileuses au-delà duquel le comportement des
mélanges se dégrade, ne dépasse pas les 10% dans cette étude et celle réalisée par
Kouloughli et Bencheikh (2007). Tandis qu’il varie entre 30 et 40% selon Boussaid
(2005). Ceci montre que la teneur limite d’argile peut dépendre de plusieurs
paramètres, qu’il faut à chaque fois vérifier et confirmer par l’expérimentation.

4.2. Echantillons en couches stratifiées (anisotrope)

La rupture peut être due à la présence de fines réparties de manière plus ou moins
homogène dans le sol, mais elle peut être également due au fait que le dépassement
du seuil de fines, fait passer le sol de l’état hétérogène, où les grains sont entourés
par la matrice argileuse, à un sol constitué d'un empilement de fines (anisotropie) qui
forment une bande de faible résistance (multicouche) conduisant à sa rupture.

Figure 7 . Comportement des multicouches à l’œdomètre et à la boite de cisaillement


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En effet, la présence d’une bande d’argile influe sensiblement sur le comportement


du sable en compressibilité et en cisaillement. Les essais œdométriques montrent
que, sous l’effet du chargement appliqué, le tri-couche (S-A-S) présente un
comportement très compressible (Figure 7.a). A l’état saturé, la structure
minéralogique et les propriétés colloïdales de l’argile en feuillets amplifient les
phénomènes de compression et de gonflement dans l’échantillon. En outre, la
résistance au cisaillement direct du multicouche diminue fortement (Figure 7.b)
accompagnée d’une contractance absolue (Figure 7.c). Malgré le fait que la bande
d’argile ne présente que 30% environ de l’épaisseur totale du sable dans
l’échantillon, le multicouche se comporte comme un matériau argileux.
Les essais triaxiaux réalisés permettent également l’étude du comportement
macroscopique des multicouches, en s’intéressant particulièrement au mode et à la
position des plans de rupture dans les différentes couches. En couches horizontales,
comme le montre la (Figure 8.a), les ruptures sont caractérisées généralement par
un comportement en deux phases. La première phase présente un tassement et un
bombement des couches d’argile, traduisant une rupture plastique. La deuxième
phase, consiste en un poinçonnement des couches d’argile de part et d’autre par les
couches de sable, quelles que soient leurs positions dans l’échantillon.
Les couches de sable restent pratiquement intactes, en gardant leur verticalité. Elles
ne commencent à se déformer qu’après déformation et poinçonnement total des
couches d’argile. En couches inclinées par contre (S/A/S), comme le montre la
(Figure 8.b et 8.c), la rupture par glissement est dominante. La couche de sable
supérieure, glisse et bascule complètement en entrainant une partie de la couche
d’argile. Tandis que, la couche de sable inférieure reste verticale sans aucune
déformation. Le sable ne présente pratiquement aucun désordre apparent localisé.

(a) (b) (c) (d)

Figure 8 . Mode et position des plans de rupture dans les multicouches (sable,argile)

Les plans de glissement dans les multicouches étudiés ne coïncident pas avec les
plans d’interfaces. Une faible couche d’argile adhère aux couches de sable, ainsi le
plan de rupture (cisaillement) apparait au sein des couches d’argile, mais reste
proche des interfaces (figure 8.c). Ces résultats concordent avec les constatations de
Benaissa et al (1989) sur le glissement de Constantine (Figure 8.d).
Les déviateurs de contraintes correspondants aux échantillons en couches
horizontales progressent légèrement aux premières déformations axiales (Figure
9.a). Au-delà de 10% de déformation environ, les échantillons montrent une évolution
sensible du déviateur, traduisant l’augmentation rapide et importante de leur
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résistance aux essais triaxiaux relativement aux échantillons en couches inclinées


(Figure 9.b). Ceci est dû au fait que les deux couches de sables (inférieure et
supérieure) se touchent pratiquement après déformation totale de la bande argileuse
du milieu dont l’épaisseur joue un rôle important. Cette dernière en faible épaisseur,
atteint rapidement sa déformation limite et transmet totalement les efforts verticaux
vers les couches de sable adjacentes. Ainsi le multicouche développe une nouvelle
résistance (due au sable), qui progresse rapidement en fonction des déformations
axiales. Il se comporte de nouveau comme si la couche argileuse n’existait pas. Par
contre, en couches inclinées (S/A/S), le glissement des couches réduit fortement la
résistance des échantillons et ce malgré la forte proportion du sable.

(a) (b)

Figure 9 . Comportement des multicouches sable-argile aux essais triaxiaux

On peut en conclure que l’inclinaison des couches influe sur la résistance des
multicouches en couches inclinées, tandis que, leur proportion (épaisseur) influe sur
la résistance au cisaillement des multicouches en couches horizontales.

5. Conclusion
L’étude réalisée au laboratoire sur des échantillons en mélanges et en multicouches,
soumis aux principales sollicitations généralement rencontrées dans la nature; à
savoir la compression et le cisaillement en se basant sur l’œdomètre, la boite de
cisaillement et le triaxial a permis de conclure que :
Les sols en mélanges (fines argileuses réparties) présentent un comportement
amélioré pour une teneur en argile ne dépassant pas 10%. Au-delà de cette
proportion, les mélanges perdent de plus en plus leur résistance en compression et
en cisaillement avec plus de tendance au gonflement. Cependant, sous sollicitations
triaxiales, la résistance des échantillons chute considérablement et s'accompagne
d’une augmentation des pressions interstitielles dès le premier ajout de fines
argileuses. Par conséquent les échantillons changent de mode de rupture.
Dans le cas des multicouches (fines argileuses concentrées en couche), la présence
d’une couche argileuse, même de faible épaisseur, influe sensiblement sur leur
comportement. En couches horizontales, les massifs présentent une rupture par
tassement et poinçonnement. On distingue principalement un comportement en deux
étapes. Initialement le multicouche se comporte presque comme une argile, puis
comme un sable. Le passage de la première à la seconde étape, dépend
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principalement de l’épaisseur de l'argile. En couches inclinées par contre, la rupture


par glissement est dominante, avec des plans de glissement situés dans la couche
d’argile à proximité des interfaces sable/argile.

Références bibliographiques
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