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ELEMENTS DE MACHINES

ARBRES & PALIERS


ARBRES & PALIERS

Plan du cours

1. Calcul d’arbre
2. Paliers à roulements
3. Paliers lisses
CHAPITRE 1:
CALCUL d’ARBRE
I. PRESENTATION
I.1 Définition

 Un arbre est une pièce mécanique en forme de poutre droite de section généralement
circulaire.

 Les arbres peuvent être classés en deux catégories:


 Les arbres: sont munis d’un  Les axes (ou essieux): à la différence
mouvement de rotation autour de des arbres, ils ne transmettent pas de
leurs axes tout en transmettant un couple et servent comme support ou
couple entre plusieurs autres axe de rotation pour d’autres organes
organes mécaniques.

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I. PRESENTATION
I.1 Définition
 La forme d’un arbre peut être décomposée en plusieurs surfaces fonctionnelles séparées, en
général, par des épaulements:

 Tourillon: c’est la surface en contact avec les éléments de guidage en rotation


 Pivot: C’est la surface d’appui axial de l’arbre

 Zone motrice: C’est la surface qui


assure la liaison avec le moteur (à
travers un accouplement, une poulie,
un engrenage,…).
 Zones réceptrices: ce sont les surfaces
assurant la liaison avec les récepteurs
 Zones intermédiaires: ce sont les
surfaces reliant les zones décrites ci
haut.

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I. PRESENTATION
I.2 Calcul de prédétermination des arbres

 Les arbres sont animés de certaines vitesses de rotations et sont sollicités par certains efforts
mécaniques qui peuvent engendrer des contraintes, des déformations et des vibrations dont
on doit vérifier qu’elles ne dépassent pas certaines limites pour assurer un fonctionnement
normal et sûre de la machine.

 On distingue deux aspect de calcul d’arbre:

 Calcul statique:
 vérification des contraintes maximales qui ne doivent pas dépasser la limite de
résistance du matériau
 vérification des déformations maximales qui ne doivent pas dépasser les limites de
de fonctionnement normal

 Calcul dynamique:
 vérification de la résistance à la fatigue
 vérification des vibrations .

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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.1 Détermination des sollicitations appliquées à l’arbre
 Généralement, on connaît la disposition des éléments technologiques de liaison et les efforts
appliqués aux divers organes liés avec l’arbre.
 Une démarche classique de résistance de matériaux (théorie des poutres) permettra de:
 déterminer les actions mécaniques exercées sur l’arbre au niveau des liaisons
 déterminer le torseur des efforts intérieurs appliqué à chaque section de l’arbre

 Voici la forme générale du torseur des efforts intérieurs en G (centre d’inertie) :


• Résultante : 𝑁𝑥⃗+ 𝑇𝑦𝑦⃗+ 𝑇𝑧𝑧⃗
• Moments : 𝑀𝑡𝑥⃗ + 𝑀𝑓𝑦𝑦⃗ + 𝑀𝑓𝑧𝑧⃗
 On pose :
• Résultante des moments de flexion: 𝑀𝑓 = 𝑀𝑓𝑦2 + 𝑀𝑓𝑧2

• Résultante des efforts tranchants: T = 𝑇𝑦2 + 𝑇𝑧2

 Les efforts intérieurs seront représentées par des diagrammes dans le but de localiser
l’emplacement de la section la plus sollicitée. C’est dans cette section que sera effectué le
dimensionnement en statique.
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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.2 Relation entre les composantes du torseur des efforts intérieurs et les contraintes
𝑵
• Contrainte due à la traction-compression: 𝝈 𝒏 =
𝑺
S est l’aire de la section droite considérée
𝑴𝒇y.𝒛 𝑴𝒇𝒛 .y
• Contrainte due à la flexion : 𝝈 𝒇y = ; 𝝈𝒇𝒛 = −
𝑰𝑮y 𝑰𝑮𝒛
y et z: distance mesurée algébriquement du plan neutre au point considéré
𝐼𝐺𝑦 𝑒𝑒 𝐼𝐺𝑧: moments quadratique de la section droite % aux axes (G,y) et (G,z)

𝑴 .𝒓
• Contrainte due à la torsion : 𝝉𝒕 = 𝒕
𝑰𝑮
r: distance de l’axe de l’arbre au point M
𝐼𝐺: moment quadratique polaire de la section droite % à G

𝑻𝒛.𝑨 𝒛
• Contrainte de cisaillement due à l’effort tranchant: 𝝉𝒄 𝒛 =
𝒃 𝒛 .𝑰𝑮y
𝐴 𝑧 : moment statique de la section S(𝑧)
𝑏 𝑧 : largeur de la section S(z)

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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.2 Relation entre les composantes du torseur des efforts intérieurs et les contraintes

 En général, on néglige les contraintes dues à l’effort tranchant devant celles produites par les
moments de flexion et de torsion.

 Les contraintes retenues pour un arbre de section circulaire de diamètre d sont :

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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.2 Relation entre les composantes du torseur des efforts intérieurs et les contraintes
 Les contraintes principales du tenseur de contraintes valent:

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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.3 Critère de résistance statique
 En pratique, le seul essai de caractérisation des
matériaux isotropes est l’essai de traction simple. Cet
essai permet principalement de déterminer la limite
de résistance élastique Re (ou Re0.2 relatif à une
déformation de 0.2%) et la limite de résistance à la
rupture Rm.
 En conception mécanique, en majorité des cas, on veille à ce que la déformation des pièces
mécaniques restent dans la zone élastique( sauf dans les cas où leur fonction est de se
déformer plastiquement).

 Lorsqu’une pièce est soumise à une traction simple, il est facile de comparer la contrainte à
la limite élastique Re pour mesurer la marge de sécurité donnée par le calcul.

 En pratique, en un point donné d’une section, on a souvent un état complexe de contrainte.


La méthode de calcul consiste alors à déterminer une contrainte normale équivalente σeq.
 Cette contrainte est alors la contrainte qu’il faut créer dans une éprouvette de traction pour
que son état de contrainte comporte le même degré de danger que l’état complexe
caractérisé par les trois contraintes principales
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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.3 Critère de résistance statique
Suivant le comportement du matériau on utilise pour le calcul de 𝜎𝑒𝑒 des critères de calcul
différents:
a.Matériaux fragiles (critère de Rankine)
Le critère utilisé est de la plus grande contrainte principale (critère de Rankine):

b. Matériaux ductiles
Dans ce cas on utilise soit le critère de Tresca soit le critère de von Mises:
 critère de Tresca
Il est utilisé pour les aciers doux et les alliages légers: il stipule que la défaillance aura lieu
lorsque le cisaillement maximal atteint une valeur limite égale à la moitié de la limite
𝑅𝑒
élastique 2 d’où:
 critère de von Mises
Il est utilisé pour l’ensemble des matériaux métalliques: il stipule que la défaillance aura lieu
lorsque l’énergie de déformation atteint une valeur limite fixée

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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.4 Coefficient de sécurité
 L’aptitude à l’emploi d’une pièce peut se traduire par l’inégalité:
𝑹𝒆
𝝈 𝒆q ≤
∝𝒔
où le facteur ∝𝒔 est appelé facteur de sécurité . Il est toujours supérieur à 1 : ∝𝒔 > 1
 ∝𝒔 est choisi en fonction de l’étude réalisée par le concepteur. Il traduit l’incertitude liée :

• aux imperfections de modélisation (efforts appliqués, théorie utilisée pour déterminer


𝜎𝑒𝑒,…)

• aux incertitudes sur les propriétés mécaniques du matériau

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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.4 Coefficient de sécurité

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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Facteurs de concentrations de contraintes
 Si l’arbre présente des discontinuités de forme ( épaulements, rainures, trous,…) autour de
ces zones les contraintes réelles sont beaucoup plus importantes que les contraintes
nominales obtenues à partir des calculs précédemment cités. Ce phénomène local est
appelé phénomène de concentration de contraintes.
 La Figure illustre ce problème pour un arbre entaillé par une gorge.

•contrainte nominales
dans une section sans
discontinuités.

•contraintes réelles
dues à l’effet d’entaille.

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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Facteurs de concentrations des contraintes

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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES

II.5 Facteurs de concentrations des contraintes

 Le coefficient de concentration de contraintes Kt est défini comme étant le rapport:

 Kt est toujours supérieur à 1.

 Il est déterminé soit par la théorie de l’élasticité ou, lorsque la géométrie des discontinuités
est complexe, par la photoélasticimétrie ou par les logiciels de calcul par éléments finis.

 La section considérée est la section nette qui tient compte de la section de matière enlevée
par la discontinuité si celle-ci est importante.

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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Facteurs de concentrations des contraintes

 Le coefficient Kt ne dépend que du mode de sollicitation et de la géométrie de la


discontinuité. On note Ktn , Ktf , Ktt les coefficients de concentration de contraintes relatifs aux
sollicitations dues à l’effort normal, à la flexion et à la torsion.

 Pour le calcul des contraintes équivalentes, les contraintes nominales sont affectées
individuellement du coefficient qui leur correspond.

 critère de Tresca

 critère de von Mises

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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Facteurs de concentrations des contraintes
Exemple: Détermination de Kt pour un arbre avec épaulement

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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Facteurs de concentrations des contraintes
Exemple: Détermination de Kt pour un arbre avec épaulement

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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Vérification à la déformation
 Un arbre subit, sous les charges appliquées, des déformations, principalement en torsion et
en flexion.
 La première entraine des défauts qui, si ils sont importants, peuvent nuire à la précision de
la transmission
 La seconde peut conduire à une détérioration rapide des paliers ou des éléments de
transmission
Effet de la déformation sur rotulage des roulements sous
la précision de guidage l’effet de la flexion de l’arbre

C, 𝜃𝑒 𝜃𝑒 ’

𝜃𝑠

Si pas de torsion de l ’arbre : 𝜃𝑒′ = 𝜃𝑒 et 𝜃𝑠 = 𝑘. 𝜃𝑒


si torsion de l’arbre : 𝜃𝑒′ < 𝜃𝑒 et 𝜃𝑠 = 𝑘. 𝜃𝑒′ ≠ 𝑘. 𝜃𝑒 avec k est le rapport de transmission
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II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Vérification à la déformation
Effet de la déformation sur les
éléments de transmission

Déformée de l’arbre

 Le calcul des déformations due au moment de flexion permet de vérifier:


 Que la rotation des sections aux endroits des éléments de guidage reste, lorsque l’on
utilise des roulements, inférieure à leur angle de déversement admissible (voir
catalogue)
 Que la variation de flèche sur leur longueur, lorsque l’on utilise des coussinets, reste très
largement inférieure à l’épaisseur du film d’huile
 Que la flèche prise par l’arbre ne compromet pas la qualité de la transmission (ex:
contacts localisés des engrenages)

 Pour le calcul des déformations on peut utiliser les formules de Bress


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III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
1. Notions sur la fatigue des pièces mécaniques
a. Définition du phénomène de fatigue
 La plupart des pièces mécaniques, au
cours de leur fonctionnement, sont
soumises à des sollicitations variables
dans le temps.

 Ce type de sollicitations entraîne des


variations cycliques des contraintes.

 Pour ces pièces, on constate que la


rupture se produit au bout d’un
nombre de cycles N, pour une
amplitude de contrainte inférieure à la
contrainte de rupture statique Rm du
matériau utilisé.

 c’est le phénomène de fatigue.

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III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.1 Notions sur la fatigue des pièces mécaniques
b. Essai de fatigue unidirectionnel
 Pour une contrainte donnée, on fait subir une série
d'éprouvettes à des cycles de sollicitations.

 On mesure ensuite le nombre N de cycles requis


pour entraîner la rupture de l'éprouvette (N=Nf).

 On répète plusieurs fois l’essai, à différentes


amplitudes de contraintes σa, puis on trace, en
échelle semi-logarithmique, une courbe σa= f(N)
qui a l’aspect de celle qui apparaît à la figure
suivante (courbe pour un acier doux).

 Compte tenu de la dispersion obtenue dans les


résultats, dans la pratique, on ne réalise pas un
seul essai mais des campagnes d’essais et les
valeurs exploitées dans les calculs sont indiquées
pour une probabilité de survie donnée.
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III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.1 Notions sur la fatigue des pièces mécaniques
b. La courbe de Wohler
 La figure suivante représente pour une contrainte moyenne nulle, l’évolution de la
contrainte alternée σa en fonction du nombre de cycles pour un pourcentage de survie p.
 Ce type de courbe issu de très nombreux résultats expérimentaux obtenus en flexion
rotative ou traction alternée est appelé courbe de Wohler.

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III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.1 Notions sur la fatigue des pièces mécaniques
b. La courbe de Wohler
 Cette courbe montre le comportement caractéristique des aciers. On observe 3 zones :

1. La zone plastique: nombre de cycles inférieur à 103. La rupture intervient après un tout
petit nombre de cycles, on est proche du comportement statique du matériau.
2. La zone de fatigue limitée: la rupture intervient après un nombre de cycles d’autant
plus important que la contrainte est faible
3. La zone de fatigue illimitée: nombre de cycles supérieur à 107. Lorsque la contrainte
est en dessous d’un certain seuil σD, la rupture ne se produit plus quel que soit le
nombre de cycles.
 σD est appelé limite de fatigue. C’est la contrainte alternée la plus grande possible pour
laquelle la rupture ne se produit pas pour un nombre illimité de cycles.

 Dans la majorité des cas, les arbres sont calculés pour un nombre de cycles supérieur à 107
et σD est utilisé dans le calcul de fatigue.

 De plus, très peu de pièces d’un mécanisme sont soumises à des contraintes purement
alternées (σm =0).
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III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.1 Notions sur la fatigue des pièces mécaniques
c. Diagramme d’endurance
 Nous avons vu jusqu’ici le comportement d’un matériau en statique (σa = 0) et en
dynamique pure (σm = 0).

 Pour étudier le comportement d’un


matériau soumis à une sollicitation mixte
(σa et σm), on utilise un diagramme
limitant la zone de non rupture pour un
nombre illimité de cycles dans lequel
l’amplitude de contrainte σa est porté en
fonction de la contrainte moyenne σm.

 Une bonne approximation de ce


diagramme est donnée par un parabole,
appelé parabole de Gerber d’équation:

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III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.1 Notions sur la fatigue des pièces mécaniques
d. Diagramme de Haigh et coefficient de sécurité en fatigue
 On peut approcher le parabole de
Gerber par le diagramme de Haigh
(voir figure). Domaine admissible

 Pour un état de contrainte donné


M(σa,σm), il est possible de calculer un
coefficient de sécurité en fatigue αF qui
correspond au rapport des distances
OM’/OM.

 Sur le diagramme, on distingue deux


lieux possibles pour M’, le segment AB
et le segment BC, on obtient donc
deux formulation possibles pour αF.

Sur le segment AB : Sur le segment BC :

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III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.2 Calcul en fatigue des arbres (d’après CETIM)
Au moment du calcul en fatigue, les facteurs influents sur les caractéristiques de fatigue du
matériau sont généralement connus. Ainsi, le calcul d’un arbre en fatigue est majoritairement
un calcul de vérification.
DETERMINATION DES SOLLICITATIONS
sollicitations moyennes N , M ,t M f

DETERMINATION DES CONTRAINTES

DETERMINATION DES CONTRAINTES MOYENNES ET ALTERNÉES

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III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.2 Calcul en fatigue des arbres (d’après CETIM)
Facteurs d’influence
 Pour les aciers, des recherches ont montré que l’on peut lier la valeur de σD avec la limite
statique de rupture Rm.
 L’état de surface a une influence importante sur la tenue en fatigue. Plus la rugosité est faible
plus la limite de fatigue est grande.

 De même, la perte d’endurance due à un mauvais état de surface est d’autant plus
importante que la résistance mécanique du matériau est grande.

 Lorsqu’on mesure la limite de fatigue, on n’obtient pas la même valeur suivant que l’on se
place en flexion, en traction/compression ou en torsion.

 De la même manière, on constate expérimentalement que la limite de fatigue est d’autant


plus basse que l’éprouvette utilisée est de grande dimensions.

 La limite de fatigue évolue aussi en fonction des défauts de forme.

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III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
2. Calcul en fatigue des arbres (d’après CETIM)
Facteurs d’influence
 Le gradient de contrainte χ
 Le gradient de contrainte est un facteur
utilisé pour caractériser l’influence du
type de sollicitation, des dimensions et
du défaut de forme.
 Le gradient de contrainte χ(Figure)
exprimé en mm-1 est la valeur de la
pente de la tangente à fond d’entaille
du champ de contrainte rapportée à la
valeur maximale de la contrainte au
même point.

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III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.2 Calcul en fatigue des arbres (d’après CETIM)
DETERMINATION DES χ
χn (traction), χf (flexion) et χt (torsion)

DETERMINATION DE LA RESISTANCE PRATIQUE A LA RUPTURE Rmp


Pour une sollicitation simple pure Rmp= Rm( 0.25 Log χ+ 1.4)
Pour une sollicitation combinée on remplace χ par une valeur équivalente χme

DETERMINATION DE LA LIMITE PRATIQUE DE FATIGUE σDP


(à 107 cycles et une probabilité à 90%)
Pour une sollicitation simple pure:
Pour une sollicitation combinée on remplace χ par une valeur équivalente χae

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III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.2 Calcul en fatigue des arbres (d’après CETIM)
Les valeurs de a et b en
fonction de Rm abaque permettant de définir le facteur
correctif KS en fonction de Rm et de la rugosité
totale Rt

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III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.2 Calcul en fatigue des arbres (d’après CETIM)

DETERMINATION DU COEFFICIENT DE SECURITE EN FATIGUE αF


(σme et σae) et (Rmp et σDp)

tracer le diagramme de Haigh (approché)

Sur le segment AB Sur le segment BC :

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III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.3 Vibrations, calcul des fréquences propres
 Un arbre possède des fréquences critiques de rotations Nc dues notamment aux fréquences
de résonance en flexion et en torsion.

 Lorsqu’un arbre tourne à une vitesse proche d’une vitesse critique, il peut subir des
détériorations importantes.

 En règle générale, on fait en sorte que la vitesse de rotation soit en dehors de la zone
comprise entre 0.7 Nc et 1.3 Nc.

 Une étude approfondie du comportement en flexion permet de mettre en évidence un


phénomène d’auto-stabilisation à haute vitesse.

 Pour le concepteur, cela veut dire qu’un arbre sera stable à haute vitesse si l’on prend la
précaution, lors de la mise en route, de franchir rapidement les zones de vitesse critique.

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36
CHAPITRE 2:
LES PALIERS À ROULEMENTS
I. PRESENTATION
I.1 Définition

 Les roulements sont basés sur le principe de remplacer


le frottement de glissement par un frottement de
roulement.

 L’effort tangentiel de frottement étant alors diminué


d’un facteur supérieur à 10.

Remarques :

 Le coefficient de frottement de roulement vaut 𝒇 = 0,0015 pour les billes , 𝒇 ≈0,002 pour les
rouleaux, 𝒇 ≈0,004 pour les aiguilles.

 Ces valeurs sont à comparer avec le coefficient de frottement de glissement dans les
coussinets variant entre 0,05 et 0,15 suivant les réalisations : Nylon, PTFE...

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I. PRESENTATION
I.2 Principaux éléments d’un roulement

 La liaison par roulement est donc réalisée en


intercalant entre l’arbre et l’alésage des éléments
roulants, les plus courants étant des billes.

 Une gorge torique est alors nécessaire pour


recevoir ces billes, c’est le chemin de roulement.

 Aussi place-t-on en insert des bagues, intérieure


et extérieure, réalisées dans des aciers de haute
qualité.

 Le dernier élément constituant un roulement est la cage, pièce en tôle emboutie en deux
morceaux assurant un écart constant entre les billes.

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I. PRESENTATION
I.3 Différents types de roulements

Roulements à billes à contact radial

Roulements à billes à contact oblique

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I. PRESENTATION
I.3 Différents types de roulements

Butées à billes Roulements à rotule sur rouleaux


Roulements à rotule sur billes

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I. PRESENTATION
I.3 Différents types de roulements

Roulements à
rouleaux cylindriques

Roulements à rouleaux coniques

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I. PRESENTATION
I.4 Normalisation internationale des roulements (ISO)
 les principales dimensions normalisées sont le diamètre de
l'alésage du roulement (d), le diamètre extérieur (D), la largeur
(B) et le rayon de l'arrondi des bagues (r).

 Pour un même alésage d, plusieurs D (séries de diamètres :


7-8-9-0-1-2-3-4) sont possibles.

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I. PRESENTATION
I.4 Normalisation internationale des roulements (ISO)
 Pour un même couple (d et D), plusieurs largeurs B sont possibles (séries de largeurs :
0-1-2-3-4).

 Quatre classes de tolérances sont proposées : 0-6-5-4 avec des caractéristiques de plus en
plus serrées en allant de 0 à 4.

 La classe 0 (nommé N) est la plus courante : roulements sans spécifications particulières.

 Pour chaque classe sont définies : la précision des dimensions (d, D, B et r), le voilage axial,
le voilage radial, le faux rond et le parallélisme des faces latérales.
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I. PRESENTATION
4. Normalisation internationale des roulements (ISO)
 Désignation

Remarque : le numéro complémentaire précise les particularités : cages, flasques, joints, jeu
interne, tolérances, lubrifiant, exigences spéciales...

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I. PRESENTATION
4. Normalisation internationale des roulements (ISO)
 Désignation

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I. PRESENTATION
I.4 Normalisation internationale des roulements (ISO)

47
I. PRESENTATION
I.5 Charges supportées par les roulements
 L’effort supporté par chaque palier est transmis de l’arbre à l’alésage par l’intermédiaire
des éléments roulants.

 Le type de contact va donc imposer la direction et l’intensité des charges supportées et


transmises par le roulement

 Les actions mécaniques de contact exercées par les éléments roulants sur
l’une ou l’autre bague sont en général de trois types:

 Charge radiale (Fr) : sa direction, portée par un rayon, passe par le


centre géométrique du roulement.

 Charge axiale (Fa) : sa direction est celle de l’axe de rotation du


roulement.

 Charge combinée (F) : c’est la combinaison des deux cas précédents.

48
I. PRESENTATION
I.5 Charges supportées par les roulements

 L’intensité de l’effort transmissible dépend des dimensions des


éléments roulants. Il est clair que le contact ponctuel est limité
par rapport au contact linéaire.

 Le roulement à rouleaux cylindrique est de par sa géométrie,


parfaitement apte à recevoir des efforts radiaux.

 Les roulements à rouleaux coniques peuvent recevoir des efforts


axiaux unidirectionnels et radiaux combinés.

49
I. PRESENTATION
I.6 Critères de choix des roulements

50
I. PRESENTATION
I.6 Critères de choix des roulements

51
II. MONTAGE DE ROULEMENTS
II.1 Règles de montage
 Dans les montages réels, l’arbre ne peut être
guidé en rotation par un seul roulement à
cause entre autre du rotulage introduit par le
jeu fonctionnel du roulement.

 En général, le guidage en rotation d’un arbre


est assuré par au moins deux roulements.

 Dans le cas particulier d’un arbre court on


peut utiliser un seul roulement ayant un angle
de rotulage nul comme c’est le cas du
roulement à deux rangées de billes à contact
radial ou oblique.

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II. MONTAGE DE ROULEMENTS
II.1 Règles de montage

 La fixation axiale des bagues des roulements doit permettre:

 d'éliminer toutes les translations possibles de l'arbre par rapport au moyeu

 de supporter aux mieux les charge axiales

 d'éviter une fixation surabondante

 Les bagues tournantes par rapport à la charge doivent être montées serrées et fixées
latéralement des deux cotés.

 Les bagues fixes par rapport à la charge doivent être montées avec jeu.

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II. MONTAGE DE ROULEMENTS
II.3 Choix de fixation radiale et axiale

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II. MONTAGE DE ROULEMENTS
II.3 Choix de fixation radiale et axiale

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II. MONTAGE DE ROULEMENTS
II.3 Choix de fixation radiale et axiale

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II. MONTAGE DE ROULEMENTS
II.4 Choix du procédé de fixation axiale

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II. MONTAGE DE ROULEMENTS
II.4 Choix du procédé de fixation axiale

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II. MONTAGE DE ROULEMENTS
II.5 Montage des roulements à contact oblique et à rouleaux coniques
a. Montage en X ou montage direct
 solution simple et économique : moins de pièces
adjacentes et moins d’usinages.
 Il est à préférer dans le cas des arbres tournants avec
organes de transmission situés entre les roulements
(engrenages, etc.,) .
 Les bagues intérieures tournantes par rapport à la
charge sont montées serrées et les bagues
extérieures montées glissantes.
 Le réglage du jeu interne de la
liaison est effectué sur les
bagues extérieures.
 Les dilatations de l’arbre ont
tendance à charger un peu plus
les roulements et â diminuer le
jeu interne.

59
II. MONTAGE DE ROULEMENTS
II.5 Montage des roulements à contact oblique et à rouleaux coniques
b. Montage en O ou montage indirect
 Solution à adopter lorsque la rigidité de l’ensemble de
la liaison est recherchée  cas du plus grand écart
effectif entre les roulements.
 Il est à préférer dans le cas de logements tournants
 Les bagues extérieures, tournantes par rapport à la
charge, sont montées serrées.
 Il s’utilise aussi avec des arbres tournants lorsque les
organes de transmission sont situés en dehors de la
liaison (engrenage en porte à faux).
 Le réglage du jeu interne réalisé sur les
bagues intérieures.
 La dilatation de l’arbre a tendance
à diminuer les charges sur les
roulements et à augmenter le jeu
interne de la liaison, et
inversement s’il y a dilatation du
logement.
60
II. MONTAGE DE ROULEMENTS
II.6 Choix des ajustements
 Les diamètres dr et Dr des
roulements et leurs
tolérances sont normalisés.

 Seuls les tolérances sur les


diamètres da (de l’arbre) et
DL (du logement) sont à
choisir par le concepteur.

61
II. MONTAGE DE ROULEMENTS
II.6 Choix des ajustements

62
II. MONTAGE DE ROULEMENTS
II.7 Choix des tolérances géométriques

II.8 Choix des états de surface

63
III. CALCUL DES EFFORTS APPLIQUE’S SUR LES ROULEMENTS
III.1 Modélisation des liaisons par des paliers à roulements

 Selon les dispositions de fixation axiale et selon les ajustements (avec serrage ou jeu) entre
les bagues, l'arbre et le moyeu, les roulements permettent un certain nombre de degrés de
liberté entre l'arbre et le moyeu.

Rotule Linéaire Rotule unilatérale Rotule unilatérale


Linéaire
annulaire à droite à gauche
annulaire

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III. CALCUL DES EFFORTS APPLIQUE’S SUR LES ROULEMENTS
III.1 Modélisation des liaisons par des paliers à roulements
L'association de deux montages de roulements permet de réaliser une liaison équivalente de
type pivot.

Montage en X Montage en O

Si force axiale vers la droite : Si force axiale vers la droite :

Si force axiale vers la gauche: Si force axiale vers la gauche:

65
III. CALCUL DES EFFORTS APPLIQUE’S SUR LES ROULEMENTS
III.2 Détermination des efforts appliqués sur les roulements
 Dans le cas d’un montage isostatique, l’application du P.F.S. ou du P.F.D. sur l’arbre permettra
d’en déduire les efforts appliqués sur les roulements.

 Dans le cas d’un montage hyperstatique on aura recours aux méthodes de calcul de
poutres hyperstatiques (méthode des forces, Méthode des charges fictives, …) ou à
l’utilisation des moyens numériques comme la méthode des éléments finis.

66
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS

 Le calcul des roulements est mené différemment selon qu’ils sont à l’arrêt ou animés de
faibles vitesses de rotation (calcul statique) ou en rotation avec des vitesses importantes
(calcul dynamique).

IV.1 Méthode de calcul en statique


 Le roulement est considérée à l’arrêt ou tournant à des vitesses très faibles ou animés de
faibles mouvements d’oscillation.
a. Capacité de charge statique C0
 La capacité de charge statique mesure la capacité de résistance en statique du roulement.

 D’après la norme, C0 est la charge purement radiale pour les roulements (purement axiale
centré pour les butées) sous laquelle la déformation maximale aux points de contact atteint
0.0001 x le diamètre de l’élément roulant.

 Dans le cas d’un chargement purement radial 𝑭𝒓 sollicitant le roulement on doit vérifier
que:
𝑪𝟎 avec 𝜶 𝒔 est le coefficient
≥𝜶𝒔
𝑭𝒓 de sécurité statique
67
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
IV.1 Méthode de calcul en statique
b. Charge statique équivalente P0

 Lorsque la charge agissant sur le roulement est combinée, il sera nécessaire de calculer une
charge statique équivalente P0, charge fictive provoquant les mêmes déformations
permanentes que la charge réelle.

 On l’obtient à l’aide de la formule générale :

𝑷𝟎: Charge statique équivalente


𝑭𝒓 : Composante radiale de la charge
𝑭𝒂 : Composante axiale de la charge
𝑿𝟎: Coefficient radial statique du roulement.
𝒀𝟎 : Coefficient axial statique du roulement.

 Les valeurs de X0 et Y0 peuvent être déterminées à l’aide des catalogues constructeurs (voir
exemple ci-dessous).

68
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
IV.1 Méthode de calcul en statique
b. Charge statique équivalente P0

69
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
IV.1 Méthode de calcul en statique
c. Coefficient de sécurité statique s0
𝑪𝟎
 on doit vérifier que: ≥ 𝜶𝒔
𝑷𝟎

 La charge statique de base C0 minimale nécessaire vaut :

 Des valeurs de principe basées sur l’expérience sont données dans le tableau ci-dessous
pour le coefficient de sécurité statique 𝜶𝒔.

 Pour les butées à rotule sur rouleaux il est recommandé d’utiliser 𝜶𝒔 ≥4.

70
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
IV.2 Méthode de calcul en dynamique

 Pour de grandes vitesses de rotation, la vérification de résistance statique des roulements


est insuffisante.

 D’autres phénomènes interviennent et font que les roulements n’auront pas une durée de
vie illimitée.

 Les forces au niveau du contact entre l’élément roulant et les bagues font subir à la matière
alternativement des pressions et des dépressions

 D’où un phénomène de fatigue des pièces constituant le roulement aura lieu et à terme
une détérioration de celles-ci par écaillage conduisent à la ruine du roulement.

Écaillage des roulements


71
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
IV.2 Méthode de calcul en dynamique
a. Durée de vie nominale L10
 La durée de vie d’un roulement est le nombre de tours que celui-ci peut effectuer avant
l’apparition des premiers signes de détérioration par fatigue (écaillage) sur l’un des éléments
du roulement.

 Les essais de fatigue en laboratoire montrent que des roulements identiques, fonctionnant
dans les mêmes conditions (même machine d’essai, même montage, même charge,...) n’ont
pas la même durée de vie.

 C’est pour cela que l’on définit la Durée de vie avec une probabilité de survie.

 La Durée de vie nominale L10 correspond à la durée de vie minimale atteinte par 90 % des
roulements d’une population prise dans un même lot de fabrication lors d’un même essai.
Elle s’exprime en million de tours

 On appelle durée de vie moyenne Lm la durée atteinte par 50% des roulements d’un
échantillon représentatif. Lm ≈5 L10

72
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
IV.2 Méthode de calcul en dynamique
b. Capacité de charge dynamique C
 C’est une charge purement radiale Fr pour les roulements et purement axiale Fa pour les
butées pour laquelle le roulement atteint une durée de vie nominale égale à 1 million de
tours.
c. Charge dynamique équivalente P

 Dans le cas d’un chargement quelconque, on détermine une charge équivalente P.


 D’une façon générale : P= X.Fr + Y.Fa

P: Charge dynamique équivalente.


Fr : Composante radiale de la charge.
Fa : Composante axiale de la charge.
X : Coefficient radial du roulement.
Y : Coefficient axial du roulement.

 Les valeurs de X et Y peuvent être déterminées à l’aide des catalogues constructeurs (voir
exemple ci-dessous).

73
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
IV.2 Méthode de calcul en dynamique
c. Charge dynamique équivalente P

74
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
IV.2 Méthode de calcul en dynamique
c. Charge dynamique équivalente P

75
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
IV.2 Méthode de calcul en dynamique
d. Calcul de la durée de vie nominale L10
 L’expérience a permis de mettre en place une relation liant la durée de vie et la charge pour
les roulements:

ou

L10: Durée de vie nominale en millions de tours.


L10h: Durée de vie nominale en heures de fonctionnement
N : vitesse de rotation (en tr/mn)
C : Charge dynamique de base (en Newton)
P : Charge dynamique équivalente appliquée au roulement (en Newton)
n : constante dépendant de la nature du contact : 3 pour ponctuel , 10/3 pour linéique.
e. Durée nominale des roulements oscillants
Si un roulement ne tourne pas mais oscille d’un angle de ±  à partir d’une position centrale:

L10osc: durée nominale, millions de cycles


 : amplitude d’oscillation degrés
76
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
IV.2 Méthode de calcul en dynamique
f. Durée nominale souhaitée
Les valeurs rassemblées dans les Tableaux suivants pour L10h donnent un ordre d’idée des
durées de vie nominales souhaitables pour des mécanismes courants.

77
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
IV.2 Méthode de calcul en dynamique
g. Influences des conditions de fonctionnement

 Le calcul de durée de vie ainsi présentée n’est vrai, que si l’on se trouve dans des conditions
de fonctionnement similaires à ceux réalisées en laboratoire.

 Dans la réalité ces conditions ne sont pas toujours respectées. Afin de tenir compte des
conditions de fonctionnement particulières on utilise la relation adoptée par ISO :

Lna= a1 .a23 . L10

 Lna: durée de vie corrigée en millions de tours

 l’indice n représente la différence entre 100 % et la fiabilité considérée qui représente la


probabilité pour qu’un roulement atteigne ou dépasse la durée de vie L
 a1: un facteur de correction relatif à la fiabilité (tableau)
 a23: un facteur de correction relatif à l’influence de la matière, de la lubrification et de la
température (abaques 1, 2 et 3).

78
Tableau 1: Facteur d’influence
de la fiabilité

Abaque 1: Viscosité de fonctionnement préconisée 𝝂𝟏 Tableau 2: Viscosité cinématique des huiles à 40°C

79
Abaque 3: Facteur d’influence a23

Abaque 2: Evolution de la viscosité cinématique


en fonction de la température

80
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
IV.2 Méthode de calcul en dynamique
h. Influence de la variation de la charge au cours du temps
Lorsque la charge P est variable dans le temps, il est alors nécessaire de calculer une charge
dynamique équivalente afin de se ramener dans les conditions de validité de la méthode de
calcul précédente.
Cas 1 :
 Le diagramme de la charge réelle P peut être
décomposé en un certain nombre de régions pour
lesquelles la charge peut être considérée comme
constante.

 ti : durée d’application de la charge pour la région i.


 Pi : charge pour la région i.

81
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
IV.2 Méthode de calcul en dynamique
h. Influence de la variation de la charge au cours du temps
Cas 2 :

 Si la charge a une variation continue, alors :

Cas 3 :
 Alors que la vitesse est constante, la charge varie de façon linéaire ou quasi linéaire
entre une valeur mini et une maxi:

82
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
2. Méthode de calcul en dynamique
i. Cas des roulements à contact oblique

 Pour ce type de roulement, toute charge radiale Fr entraîne l’existence d’


une charge axiale 𝑭∗𝒂dite « charge induite ».

 La résultante des actions de contact entre les éléments roulants et


chacune des deux bagues passe par un point particulier (O) de l’axe de
rotation appelé centre de poussée ou le moment de ces actions est nul .

 Pour un roulement travaillant avec jeu, la zone de contact entre les bagues
et les éléments roulants est au voisinage de 180°. Dans ce cas :

avec Y : valeur du coefficient de la charge équivalente pour Fa/Fr>e

 Dans le cas d’un montage de roulements de ce type, ces charges axiales


induites vont surcharger l’un des deux roulements et décharger l’autre.

83
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
2. Méthode de calcul en dynamique
i. Cas des roulements à contact oblique
 Dans un montage avec des roulements à contact
oblique , suivant la direction de la résultante des
efforts axiaux:

 l’un des deux roulements travaillera avec jeu


donc la force axiale qui le sollicite est

 L’autre en butée (celui qui empêchera la


translation axiale)
 Pour déterminer lequel des roulements travaille avec jeu ou sans jeu on procède à un test
de déplacement dans lequel on suppose que les deux travaillant avec jeu

 Dans ce cas les seules forces axiales agissants sur les deux roulements sont les forces axiales
induites .

84
IV. DIMENSIONNEMENT ET DUREE DE VIE DES ROULEMENTS
2. Méthode de calcul en dynamique
i. Cas des roulements à contact oblique
 Prenons l’exemple de la figure ci-dessus.

85
EXOS Calcul de roulements
EX 1
Déterminer un roulement rigide à une rangée de billes devant tourner à 1000 tr/mn, sous une
charge radiale constante de 3000 N, ayant une durée de vie nominale de 20 000 Heures de
fonctionnement sachant que la résistance de l’arbre exige un diamètre minimal de l’arbre
d=81mm

EX 2
Nous allons déterminer les valeurs des coefficients a1, a23 et la valeur de la durée de vie
corrigée d’un roulement à rotule sur rouleaux en acier standard 22318 CC/W 33 fonctionnant à
500 tr/mn, à une température de 70 °C, avec une huile ISO VG 220, sous une charge radiale
constante de Fr = 50 000 N, avec une fiabilité souhaitée de 98 %.
Dimensions du roulement :
d = 90 mm (Ø arbre)
D = 190 mm (Ø alésage)

86
EX 3
Nous allons traiter le cas de la conception d’un arbre d’entrée d’un réducteur. Cet arbre en
35CD4 doit transmettre une puissance de 50 kW à une vitesse de 1500 tr/min .
 Le roulement à rouleaux cylindriques en C a les caractéristiques suivantes :
d = 35 mm, D = 80 mm, B = 31 mm, C = 108000 N
 Le roulement à rotule sur rouleaux en A a les caractéristiques suivantes :
d = 40 mm, D = 90 mm, B = 33 mm, C = 115000 N
Compte tenu du pignon et du reste du mécanisme, on choisit la modélisation suivante pour
l’arbre :

B
87
CHAPITRE 3:
LES PALIERS LISSES

M. Ben Jaber
I. LES COUSSINETS
I.1 Définition
 les coussinets sont des bagues cylindriques, de forme tubulaire, avec ou sans collerette,
interposés entre un arbre et son logement pour faciliter le mouvement de rotation en
limitant les pertes par frottement.

 Construits à partir de matériaux présentant de bonnes qualités frottantes (bronze, étain,


plomb, graphite, Téflon-PTFE, polyamide),

 Ils peuvent être utilisés à sec ou avec lubrification.

 Economiques et souvent utilisés.

89
I. LES COUSSINETS
I.2 les principales familles
a. Les coussinets autolubrifiants
 Ils sont fabriqués à partir de métal fritté à base de bronze, poreux (porosités
entre 15 et 35% en volume),avec incorporation de lubrifiant (huile, graphite...)
dans les porosités.
 Dans le cas de l'huile, la structure, comparable à une éponge, restitue l'huile en
fonctionnement et l'absorbe à l'arrêt.

90
I. LES COUSSINETS
I.2 les principales familles
b. Les coussinets composites type "glacier"
 Ils sont constitués de 3 couches différentes:
 La base est une tôle d'acier roulée recouverte d'une couche de bronze fritté.

 La surface frottante peut être en résine acétal ou en PTFE avec addition d'un lubrifiant
solide: plomb, graphite, bisulfure de molybdène MoS2...

 Ils peuvent fonctionner à sec ou avec un léger graissage au montage sous des vitesses
périphériques inférieures à 3 m/s.

91
I. LES COUSSINETS
I.2 les principales familles
c. Les coussinets polymères (Nylon, PTFE, acétal...)
 Surtout utilisés lorsqu'il est nécessaire d'avoir une grande résistance chimique (acides,
bases...).
 Très économiques
 Faible coefficient de frottement
 Inconvénients: le fluage sous charge et un faible coefficient de conductivité
thermique empêchant une bonne évacuation des calories.

92
I. LES COUSSINETS
I.2 les principales familles
c. Autres types de coussinets
• Coussinets Métalliques : en fonte douce (ou fonte grise) ou bronze phosphoreux, pour des
faibles charges et vitesses.

• Coussinets Métalliques antifriction : en bronze ou fonte avec revêtement antifriction ;


utilisé surtout dans la grande série comme l’automobile (montage bielle-manivelle ou
paliers d’arbre à cames), excellent rapport qualité-prix.

93
I. LES COUSSINETS
I.3 Le montage des coussinets

94
I. LES COUSSINETS
I.4 Dimensionnement des coussinets (en régime non hydrodynamique)
 La procédure de calcul varie sensiblement d'une famille à
l'autre et d'un fabricant à l'autre.

 Pour des choix précis utiliser les documents constructeurs.

 Cependant ces calculs (durée de vie, longueur du


coussinet...) font régulièrement intervenir les notions de
pression diamétrale P et de produit PV qui ne doivent pas
dépasser les valeurs admissibles fixées par le constructeur.

 Le produit PV est déterminant dans le dimensionnement


du coussinet.

 Sa valeur permet de mesurer la capacité du matériau à


supporter l'énergie engendrée par le frottement.

 En cas de dépassement, la température du palier


augmente et la destruction est rapide.

95
I. LES COUSSINETS
I.4 Dimensionnement des coussinets (en régime non hydrodynamique)

Remarque: La pression réelle sur la surface du coussinet n’est pas


constante. En effet le contact aura lieu dans les limites d’un angle 20
caractéristique du palier égal à 20 . La pression du contact maxi vaut:
p
96
I. LES COUSSINETS
I.5 Evaluation des pertes par frottement
Fr: Effort radial sur l'arbre 2
F1/2: action mécanique du palier 1 sur l'arbre 2 qui se
décompose en une composante normale au contact (N) et
une composante tangentielle (T).

En cas d'utilisation de coussinets à collerettes, il faut


ajouter le couple de frottement de l'arbre contre
l'épaulement.

97
I. LES COUSSINETS
I.5 Evaluation des pertes par frottement
 la puissance perdue par frottement : P = Cf . 
 cette puissance correspond à l'énergie qu'il faut évacuer pour chaque unité de temps sous
forme de chaleur.

 La chaleur s'évacue:
o par le bâti : Surface d'échange importante, faible élévation de la température
o par l'arbre: Surface d'échange limitée, élévation de la température.

 Cette élévation de la température modifie:


o les jeux de fonctionnement (risque de grippage pour jeu initial insuffisant).
o la qualité du lubrifiant.
o les caractéristiques physiques des matériaux.

 Dans tous les cas le jeu initial installé au montage doit être supérieur à la réduction due à la
dilatation thermique.

98
II. LES PALIERS LISSES HYDRODYNAMIQUES
II.1 Présentation
 Ils ressemblent aux précédents, avec une différence fondamentale : en fonctionnement
normal il n'y a jamais contact métal sur métal entre l'arbre et le coussinet, sauf au
démarrage.
 La vitesse tangentielle de l'arbre par rapport au palier crée une portance hydrodynamique.
 En permanence un film d'huile sépare les deux surfaces respectives (régime
hydrodynamique). L'usure est alors pratiquement nulle et les frottements fortement
réduits.

99
II. LES PALIERS LISSES HYDRODYNAMIQUES
II.2 Régimes de fonctionnement
On distingue trois régimes de lubrification:
a. Régime onctueux
Dans le cas du frottement onctueux, un film de lubrifiant
recouvre les surfaces en contact sous la forme d'une très fine
couche. Le coefficient de frottement reste élevée du faite de
l’existence de contacts solides

b. Régime mixte
Le frottement mixte est un mélange de frottement onctueux et de frottement hydrodynamique,
caractérisé par une portance hydrodynamique intermittente avec quelques contacts locaux
épilamen sur épilamen.
c. Régime hydrodynamique
A condition que la vitesse soit suffisante et la viscosité
adaptée, le mouvement crée une portance hydrodynamique.
Le frottement est très réduit (f ≈ 0,002 à 0,01) et l'usure
pratiquement nulle. Il n'y a plus aucun contact entre les
surfaces.

100
II. LES PALIERS LISSES HYDRODYNAMIQUES
II.3 Incidence sur le coefficient de frottement
L’incidence du régime de lubrification sur le coefficient de frottement est illustré par la Courbe
de Stribeck

Zone
préférée

101
II. LES PALIERS LISSES HYDRODYNAMIQUES

II.4 Epaisseur du film d’huile


 Soit emax l’excentricité maximale :

 En régime hydrodynamique cette excentricité s’abaisse vers e. Soit  l’excentricité relative


définit comme suit:

 L’excentricité relative est déterminée par des abaques ou des formules en fonction du
𝑳
nombre de Sommerfeld S et du rapport .
𝒅

: viscosité dynamique du fluide (en Pa.s);


 On définit le nombre de Sommerfeld:
n: vitesse de rotation de l’arbre % palier (en tr/s)
j: jeu radial
d: diametre de l’arbre (m)
L: longueur du palier (m)
𝑭𝒓: Force radiale sur le palier en (N)

102
II. LES PALIERS LISSES HYDRODYNAMIQUES 1/S

II.4 Condition d’établissement d’un


régime hydrodynamique

 L’épaisseur minimal du film d’huile est


donnée par:

103
II. LES PALIERS LISSES HYDRODYNAMIQUES

• Le couple de frottement 𝐶𝑓 peut être

𝐶𝑓
déterminé en utilisant le second abaque
qui permet de retrouver la valeur du
couple de frottement adimensionnel 𝐶𝑓
en fonction de l’excentricité relative 𝜀 et
du rapport L/d où 𝐶𝑓̅ est relié à 𝐶𝑓 par la
relation suivante:

104
III. Comparaison paliers lisses et roulements
• pour des vitesses et les charges très
importantes, les guidages par roulement
sont inefficaces.

• pour des gros réducteurs ou des paliers


de machines de grandes capacités, on
réalise toutes les liaisons pivots par palier
lisse.

• Les paliers et les butées


hydrodynamiques sont très sensibles à la
température, car la viscosité de l’huile
dont dépend le fonctionnement diminue
très vite lorsque la température
augmente.

• C’est pourquoi ces paliers se calculent


toujours sur la base d’un bilan
thermique.

105
II. LES PALIERS LISSES HYDRODYNAMIQUES

Exemple
• Palier: arbre en acier sur bague en bronze
• Jeu j=d/500
• Vitesse de rotation: N=3000 tr/mn
• Pression diamétrale : p = 15 daN/cm2
• d=L=35 mm

1. Déterminer la viscosité du l’huile minimale pour avoir une


excentricité relative de 0.7
2. Calculer dans ce cas la valeur de l’épaisseur du film d’huile
3. En déduire la valeur maximale de la somme des rugosités de
l’arbre et du coussinet
4. Calculer le couple de frottement au niveau de ce palier
5. En déduire le coefficient de frottement équivalent

106

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