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Introduction
Le droit communautaire est celui des communautés européennes, on en verra les deux
principaux aspects : le droit communautaire institutionnel et le droit communautaire
matériel.
L’adjectif communautaire renvoie aux différents traités ayant établit les communautés
européennes et à l’UE.
L’UE n’a pas d’institutions propres qui empruntent les institutions des communautés pour
exercer ces fonctions.
L’UE est une confédération soit une union d’Etats qui n’a pas de personnalité
juridique, la confédération est donc une union informelle : les Etats conservent leur
personnalité (contrairement aux fédérations). Les décisions sont prises par une diète (ils
se réunissent journellement) des Etats (le conseil européen et le conseil de l’UE prennent
les décisions). Il n’y a pas de contrôle juridictionnel des actes qui sont faits dans le cadre
de la politique étrangère de la sécurité commune PESC. Et en matière de CPJP, il y a un
caractère gouvernemental très marqué (coopération policière et douanière). Il y a une
coopération entre les polices EUROPOL et les juridictions répressives nationales
EUROJUST (juridiction pénale = parquet européen, les juridictions pénales des Etats
membres peuvent communiquer entre elles sans passer par le tribunal des affaires
étrangères).
- c’est un processus donc il se situe dans une perspective dynamique, les traités de
droit international classiques sont conclus dans des termes d’une certaines
durabilité et varient fort peu. Par exemple, la Charte des Nations Unies fut
adoptée de 1945, modifiée plus tard pour y ajouter des pays mais, n’a pas varié.
En revanche les traités de 1951 et de 1957 ont étés modifiés sur le fond en 1965,
1986, 1992, 1997, 2000, 2001, 2004 et 2007, les textes communautaires
prévoient des échéanciers, une mise en place progressive.
- indirect car ce qui est visé depuis l’origine est l’union politique ; on a choisit le
biais de l’intégration économique pour arriver à une intégration politique.
Cela est dut notamment à l’œuvre de la Cour de Justice et une interprétation téléologique
qu’elle à faite (téléos = but, téléologique = interprétation finaliste) : la Cour de Justice va
donner aux communautés un ordre juridique qui va au-delà de l’ordre juridique
international classique via les cas Van Gend Loos et Costa c/ ENEL.
- Règlements : actes obligatoires dans tous leurs éléments : quand l’acte est
adopté, publié au journal officiel de l’UE, il devient immédiatement du droit
français, il entre directement dans le droit interne des Etats membres sans qu’il y
ait nécessité pour les Etats membres d’adopter un acte spécial,
- Directives article 249 TCE, actes qui vont lier les Etats par rapport à un objectif
mais qui vont laisser aux Etats membres une marge de manœuvre pour
l’appliquer, ce qui signifie qu’il y aura nécessité d’une transposition nationale (par
exemple, la directive COO3 qui prévoit qu’en matière d’installations dangereuse, il
faut opérer un contrôle de celles-ci, certains Etats vont confier ce contrôle à des
entreprises de certification, en France, il y a une administration spécialisée qui va
surveiller les installations dangereuses), les mêmes règles de fond s’appliquent,
les règles de forme peuvent être différentes. Il y a un acte de droit français qui va
venir transposer la directive, la directive prévoit un calendrier de transposition à
l’issue de laquelle les Etats sont supposés avoir mis en place la directive, s’ils sont
en retard, ils paieront des pénalités,
- Avis et recommandations, actes qui, en principe, ne sont pas obligatoires mais qui
sont la manière dont la Commission Européenne va se prononcer sur le contenu
d’une obligation pour certains destinataires, néanmoins la Cour de Justice a le
droit de requalifier cet avis ou recommandation comme décision,
- Actes innomés, ils sont non prévus par TCE, ils portent le nom de conclusion, code
de conduite et vont souvent être une interprétation donnée par la Commission sur
la bonne manière d’agir. Dans certains cas, ils peuvent être opposables aux Etats
dans la mesure où ils vont traduire la manière dont une obligation particulière doit
être interprétée.
- Déclarations et accords interinstitutionnels, ils vont amender les traités, ils vont
être assimilés à du droit originel dans la mesure où ils vont modifier une
disposition des traités.
Dans une affaire qui opposait un ressortissant italien à la société ENEL (ENEL étant un
monopole publique), Mr Costa se plaignait que certaines dispositions du droit
communautaire n’était pas appliquées par la société ENEL, il porte l’affaire devant les
tribunaux italiens, le juge italien va par le biais de la procédure de la question
préjudicielle poser une question à la Cour de Justice qui va y répondre : texte, c’est une
création jurisprudentielle car en 1957 quand les institutions diplomatique signent le
traité sur la CEE, pour eux, ils sont dans une logique de droit international classique. C’est
la Cour de Justice qui affirme qu’il y a un ordre juridique propre. L’intention des Etats
membres pour la Cour de Justice ne compte pas, ce sont les dispositions mêmes du traité
qui en résulte. Il existe un ordre juridique propre intégré aux Etat membres donc l’ordre
juridique communautaire fait parti des Etats membres, les règles sont posées au niveau
communautaire et appartiennent à chaque système juridique des Etats membres. La
Cour de Justice déduit cela car la communauté était de durée illimitée contrairement à
l’ACA qui avait une durée de 50 ans. Du fait qu’il n’y ait pas de durée fixée, la Cour de
justice déduit qu’il y a une importance. La Cour de justice insiste sur le fait que les Etats
ont transféré des compétences aux communautés et ont limité leurs droits souverains
dans des domaines restreints. Cette compétence transférée va créer un droit applicable
tant aux Etats et cela fait naitre des droits dans les ressortissants (entreprises ou
personnes). Ce transfert de compétences entraine donc une limitation définitive des
droits souverains ce qui veut dire qu’aucun n’acte unilatéral ultérieur contraire aux droit
communautaire ne peut être valablement prit par l’Etat. Cela signifie que le droit
communautaire va primer sur les actes, les lois et les règlements nationaux. Le droit
prime sur les actes qui existaient antérieurement, sur les traités en revanche, ce qui est
nouveau, et ce dont les Etats ne sont pas rendu compte c’est que tout acte, même loi
postérieure contraire est invalide, il y a donc une limitation des droits souverains. L’Etat
membre des communautés est limité par les traités en 1964. Depuis la notion s’est
amplifiée, il y a une limitation de cette souveraineté par les actes de droits dérivés
(règlements, directives communautaires vont être opposables aux Etats) ce qui explique
l’opposition à la construction communautaire. Il y a le fait qu’une politique qui se voudrait
non libérale en matière économique n’est pas possible que si l’Etat se retire des
communautés européennes car les traités et les actes de droit dérivés vont limiter la
marge de manœuvre du pouvoir législatif ou du pouvoir exécutif afin que l’ordre juridique
communautaire soit effectif dans chacun des Etats membres. Si on permet à des Etats de
déroger aux droits communautaires, la notion de communauté perd de sa valeur. La Cour
de justice va insister sur la notion de communauté pour mettre en place un droit commun
et qui interdit les actes unilatéraux contraires. Cette décision sera acceptée en France par
la Cour de Cassation avec l’arrêt Jacques Vabre. Cette primauté demeure, elle est
caractéristique du droit communautaire dans la mesure où elle est plus exigeante que
celle qui existe pour le droit international classique. La primauté en droit international
classique prime la loi internationale mais, ne se situe pas dans une perspective limitée,
un acte unilatéral contraire n’est pas envisagée par le droit international. Cela garantie
une application commune du droit communautaire uniforme qui fait que le droit
communautaire n’aura pas diverses interprétations nationales. Cela a des conséquences
notamment en matière de droit de la concurrence.
Cette idée de primauté vient de l’influence des systèmes fédéraux qui dit que la loi
fédérale prime la loi fédérée.
C’est une compagnie de transport qui était opposée à la fiscalité néerlandaise qui
demandait un impôt considéré contraire aux droits communautaires.
Les sujets sont les Etats membres de la communauté ainsi que les ressortissants. Le droit
communautaire indépendant des Etats membre crée des obligations pour les
ressortissants des Etats membres ainsi que des droits. Cette entreprise se voyait imposée
un taxe contraire aux droits communautaires, la Cour de Justice va dire qu’elle est
contraire au droit communautaire et qu’elle n’a pas besoin qu’une loi néerlandaise car,
dans le traité, il y a le droit de ne pas avoir d’entrave fiscale pour les importations venant
des pays membres de la communauté, les produits provenant d’autres pays membres de
la communauté n’ont pas a être taxés. Par conséquent, il n’y avait pas besoin de loi de
transposition. Pour qu’une disposition dans un traité soit d’effet direct ou auto-exécutoire,
pour qu’elle s’applique sans qu’il y ait besoin que le législateur national intervienne, il
faut que cette disposition soit claire, précise et inconditionnelle. Quelques années
plus tard, en 1975, cela fut étendu aux personnes physiques (grâce au cas De Fresne).
Pendant longtemps on a considéré que seuls les traités pouvaient avoir un effet direct
puis les règlements mais également les directives (du moins les dispositions des
directives qui sont claires, précises et inconditionnelles). La reconnaissance d’un effet
direct qui existe aussi en droit international de manière moins profonde, va permettre
aux particuliers, entreprises, ONG… de se prévaloir des droits qui leurs sont reconnus et
de les faire valoir. Cela vient restreindre la liberté des Etats, cependant le droit
communautaire n’est pas un droit étranger, les Etats participent à son élaboration. Il faut
savoir que de transférer des compétences à une institution supranational en acte de
souveraineté, que l’on ne puisse pas revenir sur cette délégation peut poser problème. La
réponse à cette question est politique. La primauté et l’effet direct, ainsi que
l’applicabilité immédiate du droit communautaire constituent les caractéristiques qui le
distinguent du droit international classique.
Dans un avis rendu en 1991 à propos du projet d’accord sur l’espace économique
européen (pays européen et libre échange), la Cour a dit que le traité de Rome a été
conclu sous la forme d’un accord international mais, qu’il est aussi présent dans la charte
constitutionnelle d’une communauté de droit. Les traités communautaires et le traité sur
l’UE vont mettre en place des institutions et des organes. Les traités vont définir un
certain nombre d’institutions qu’ils vont doter de pouvoir, ils vont procéder à un équilibre
des pouvoirs. Une constitution est un texte qui définit la répartition des pouvoirs entre les
différentes entités.
1- Le triangle décisionnel :
Pour les commissaires, chaque Etat propose un nom de commissaire et le conseil de l’UE
établit une liste qu’il adopte. Dans l’élaboration de cette liste, le président de la
commission qui a déjà été désigné par le conseil de l’UE, va faire des suggestions
éventuellement, tout comme éventuellement un Etat pourrait s’opposer au nom proposé
par un autre Etat. La tradition veut que les Etats ne remettent pas en cause les noms
proposés par l’un des leurs. Il a pu arriver que telle ou telle personne proposée par un
Etat suscite des oppositions des autres Etats. Dans ce cas, les traités ne prévoient rien,
c’est la pratique qui fait qu’il va y avoir des tractations entre les Etats pour s’assurer que
l’ensemble des membres de la commission soient politiquement corrects. Cette liste va
être soumise en tant que collège à un vote européen (TCE). Le Parlement va se
prononcer sur la liste, du collège des commissaires et du président : l’ensemble de la
commission devra être acceptée ou refusée (si une seule personne ne convient pas, il
faudrait changer la liste). C’est pourquoi, s’est mise en place une pratique d’audition des
personnes figurant sur la liste auquel est attribué un portefeuille et qui va passer devant
les commissions parlementaires compétentes (par exemple, il est arrivé qu’une personne
proposée pour être commissaire à la jeunesse ait été considérée par les parlementaires
européens comme ne connaissant pas son dossier) issu du RIPE règlement intérieur
européen. A l’issu des auditions, on peut faire des aménagements de telle sorte que la
personne qui ne maitrise pas le dossier dont elle est censée s’occuper puisse être
nommée dans un autre domaine d‘activité et il est même arrivé que des personnes soient
considérées comme irrecevable par le Parlement Européen. Ces auditions, bien qu’elles
relèvent du règlement intérieur et non du traité, vont permettre des modifications de la
liste avant le vote formel du Parlement Européen qui d’un point de vue juridique n’est
qu’un avis mais, la pratique fait qu’une fois que le parlement s’est prononcé, une
autorisation du conseil européen officialise cela. Il y a un partage de compétences entre
le conseil (qui a la haute main sur la désignation des membres) et le parlement qui peut
évincer des personnes. Pour l’instant, les membres de la commission sont proposé par
des Etats ce qui fait que dans la plupart des cas, les Etats vont proposer quelqu’un qui
sera représentant de la majorité mais, parmi les 27 Etats, tous n’ont pas le même avis
politique donc on trouve au sein de la commission des libéraux, socialistes,
conservateurs… La commission n’est pas un gouvernement dans la mesure où la
nomination n’est pas politisée. Il y a un ensemble de gens qui viennent de bords
politiques différents qui doivent travailler ensemble. Le traité de Lisbonne prévoit que le
président et sa commission soit élue à l’issu des élections européennes et qu’ils reflètent
la composition du parlement européen (le parlement désignerait la commission). Il y a un
aspect technocratique de la commission qui n’est pas politique.
Fonctionnement : il s’agit d’un collège dans lequel il y a égalité des membres dans la
participation. Jusqu’à la décision le président est un premier parmi ses pairs (il a plus un
rôle de représentation qu’un rôle de chef au sens français). Ils délibèrent en commun et
ont une responsabilité collective politique (si une commission est conduite à la démission,
elle doit démissionner en bloc ce qui explique le fait que l’on an pour le moment, qu’une
seule commission qui ait démissionné). La décision est collective, elle est supposée être
unanime. La commission s’appuie sur un secrétariat général (tête de l’administration
active qui va exécuter les décisions préparées par la commission) et des services
(équivalents des ministères : cela peut porter le nom de direction générale). Il y a
également des comités (environ 200) qui sont généralement composés de personnes
désignées par les Etats dans un domaine particulier (souvent des scientifiques) avec des
fonctionnaires de la commission (qui vont examiner les conséquences de tel projet, de
telle directive sur le marché intérieur si on prévoit de limiter à tel niveau de décibels de la
tondeuse à gazon, par exemple). Du fait des questions souvent très techniques liées au
droit de la concurrence notamment, cela à un côté très technocratique. Devant ces
comités, les décisions sont préparées et c’est souvent les associations qui vont être
amenée à pouvoir présenter leurs observations.
Attributions :
Elle a un pouvoir normatif, le plus important étant le pouvoir d’initiative, en effet, seule la
commission peut proposer un texte qui deviendra un règlement ou une directive. Il y a les
tempéraments, le conseil peut demander à la commission de proposer tel texte car celui-
ci découle d’accords internationaux concluent entre l’UE et d’autres Etats, voire découle
d‘une décision antérieurement prise et la commission a décidé que désormais elle
accepterait de l’inscrire à l’ordre du jour, proposé par le parlement européen. Elle a un
pouvoir de décision propre (dans plusieurs domaines, elle peut décider), de
recommandation d’avis. Et elle peut agir par délégation de pouvoir du conseil.
Elle a des pouvoirs d’exécution : elle est chargée d’exécuter des actes de l’UE et de
différents actes conjoints (adoptés par le conseil et le parlement). Soit elle agit sur
délégation du conseil ou du parlement, soit en vertu des pouvoirs que les traités lui
reconnaissent. Elle est chargée de l’exécution du budget et notamment de la gestion des
fonds structurels (fond européen de développement régional, fonds social européen…
sommes d’argent votées par le parlement pour agir de manière structurelle pour soutenir
une politique ou assurer une cohésion économique et sociale, il s’agit de subventions
européennes qui viendront appuyer des projets faisant l’objet de subventions nationales).
C’est la commission qui examine les projets qui vont être éligibles à l’octroi de ces fonds.
Elle a un pouvoir diplomatique (de représentation), elle a un droit de légation =
représentation, délégations : les représentations de l’UE sont des sortes d’ambassades de
l’UE. Elle entretien des rapports avec les Etats membres et étrangers. Elle est en liaison
et coopère avec d’autres organisations intergouvernementales. Elle a développé une aide
au développement et une assistance humanitaire. Ce qui fait que le premier bailleur de
fond en aide public au développement et aide humanitaire est l’UE. Elle a un pouvoir de
délégation de conseil pour les négociations commerciales ou les compétences
communautaires. TCE.
Elle a des pouvoirs importants qui explique que certains hommes politiques vont souvent
dire à leur électeurs Bruxelles m’a imposé. Mais, si on examine les autres composantes
du triangle décisionnel, on va voir que les pouvoirs de la commission sont moins
importants qu’ils n’y paraissent.
Le Parlement Européen représente les peuples des Etats membres (il n’y a pas de
peuple européen mais, des peuples des Etats membres).
Composition des partis politiques : autres 90, IND DEM 20, UEN 35, PPE ED 267, ALDE 81,
Verts EFA 51, PSE 159 et GUEL NGL 65.
Il est composé de représentants des peuples des Etats réunit dans la communauté,
chacun des Etats membres va organiser des élections au suffrage universel direct. Les
ressortissants des Etats membres peuvent être élus sur les listes.
A l’origine, dans les traités, une assemblée parlementaire était prévue au suffrage
universel indirect. Depuis les élections de 1979, il y a un suffrage universel direct.
L’union de l’Europe de nations euroseptique est une Europe plus respectueuse des
identités nationales. Les indépendants démocrates, parti pour l’indépendance du
Royaume Uni, sont europhobes.
Les autres sont les non inscrits car ils ne sont pas en nombre suffisant pour constituer un
groupe parlementaire. Ce qui fait que certains petits partis de gauche qui ne se
reconnaissent pas parmi d’autres partis qui vont siéger.
L’extrême droite nationaliste a fait des tentatives pour constituer des blocs. Ces partis se
caractérisent par un nationalisme important, il y a peu de chance de faire travailler des
nationalistes entre eux. Tous les Etats n’ont pas le même poids. L’Allemagne a 99 député,
Malte en a 5, la France, l’Italie, la Grande Bretagne ont 76 députés, l’Espagne et la
Pologne en ont 54, la Roumanie 35, lesPays bas 27, la Belgique, la Grèce, la Hongrie, le
Portugal, la République Tchèque en ont 24…
Les députés sont élus au suffrage universel direct. Dans la plupart des pays, c’est le
scrutin de liste. Pour être présenté, il faut au minimum 5% des suffrages exprimés. Les
élections se déroulent tous les 5 ans, la deuxième semaine de juin, du jeudi au dimanche.
La majorité est de 18ans (en Autriche, la majorité est de 16ans donc, ils ne peuvent voter
avant 18 ans).
Statut des europédeputés : ils ont un mandat représentatif de 5 ans, néanmoins avait été
mis en place par certaines listes, le système du tourniquet : tous les 6 mois, les députés
démissionnaient donc les suivants de la liste accédaient au parlement européen jusqu’au
jour ou une élue verte n’a pas démissionné. Les accords relatifs à une démission du
mandat avant l’expiration ou la fin d’une législature sont nuls et non avenus de manière à
ce que les personnes qui siègent au parlement européen le fassent avec sérieux.
Siège et secrétariat : son siège est à Strasbourg mais, uniquement pour les cessions
pleinaires, des sessions additionnelles ont lieu a Bruxelles (véritable travail à Bruxelles),
secrétaire général : Luxembourg. Ce qui fait qu’il y a régulièrement des voyages entre
ces trois villes. Le secrétariat général emploit 5 000 fonctionnaires dont un tiers de
traducteurs ou interprètes car il y a 23 langues officielles et que les documents doivent
être traduits dans 21 langues. En session pléniaire, le parlement va siéger (la session est
unique 1 janvier au 31 décembre) 7 mois à Strasbourg et le reste du temps, ils sont à
Bruxelles. Le parlement est présidé par un président élu pour 2 ans et demi. Il va diriger
un bureau et la conférence de présidents : il s’appuit sur un bureau constitué par le
parlement, les présidents de groupes politiques et les présidents des différentes
commissions mises en place par le parlement européen. Il est assisté de 14 vices
présidents. Il veille au respect du règlement, présente le PE, rend le budget de l’EU
exécutoire et signe avec le président du conseil européen tous les actes adoptés par les
décisions de la procédure de co décision.
Attribution :
Pouvoir normatif : pouvoir consultatif dans les domaines les plus importants (fiscalité,
politique industrielles…) ce sont les Etats qui décident. La commission va proposer
quelque chose, amendement par la commission parlementaire et vote en séance
plénière. Il y a un droit de véto pour le parlement : c’est un avis conforme. C’est limité
aux questions les plus importantes. Il a un pouvoir décisionnel partagé : une procédure
de coopération a été mise en place puis, la procédure de co décision devenue la
procédure ordinaire.
Le parlement a un pouvoir de contrôle : les citoyens ont le droit de faire des pétitions qui
vont être pour le parlement l’occasion de contrôle la commission (car c’est
essentiellement le rôle de la commission). Le parlement peut mener des enquêtes. Le
parlement va utiliser la possibilité d’agir devant la cour de justice, il a des pouvoir en
matière de contrôle financier en s’appuyant entre autre sur la cour des comptes. Il
contrôle la commission et le conseil par des rapports, le jeu des questions et un contrôle
politique. La notion de censure permet au parlement européen de renverser la
commission.
Composition : à l’origine, il s’appelait conseil spécial des ministres. Il s’agit d’un conseil
ou siègent des ministres des Etats membres (pas uniquement des affaires étrangères
mais, des ministres concernés par l’ordre du jour). C’est à la fois une institution
communautaire (répond à une logique d’intégration) mais qui exerce certains
compétences de l’UE (dans une logique intergouvernementale), quand il statuera sur des
sujets européens, il sera le seul décideur, quand il siègera en tant qu’instance
communautaire, la plupart du temps, il co décidera avec le parlement ou sera lié par un
ne décision du parlement. Ces pouvoirs ne sont donc pas les mêmes. Si le traité de
Lisbonne entre en vigueur, le conseil de l’UE conservera son rôle de décideur mais, la co
décision sera élargie.
Fonctionnement :
Attribution :
La coordination des politiques économiques des Etats membres : il s’agit d’intégrer dans
un marché intérieur des Etats membres, il faut une intégration, les politiques
économiques doivent converger. Le sort de la politique économique des 27 Etats
membres est traité entre les 27 Etats membres. La marge de manœuvre des Etats
membres dans leur politique économique générale est partagée entre les 27 ETATS.
Il a une compétence d’exécution : il est chargé du suivi du contrôle des décisions qu’il a
prises.
Le conseil peut demander à la commission des études et avis. La plupart des textes
adoptés par le triangle décisionnel trouvent leur origine dans les demandes du conseil à
la commission.
Contrairement à ce qui est souvent avancé par les ministres en exercice qui diront
Bruxelles m’a imposé : généralement les décisions prises par le conseil, le sont a la quasi
unanimité, il est très rare qu’un Etat se voit imposer quelque chose par les autres.
Il partage son pouvoir et est différent de ce qui se passe dans la constitution des Etats
membres.
2- Le pouvoir judiciaire :
Il faut savoir que le premier juge communautaire est le juge national. Le droit
communautaire doit être appliqué par les Etats membres. Mais, un pouvoir judiciaire
autonome a été mis en place.
La Cour de Justice
La création d’une telle juridiction ne devait rien enlever aux instances juridictionnelles
des Etats membres, de respecter leur autonomie procédurale et de n’exercer au niveau
communautaire que ce qui exercé à ce niveau. De Puissochet.
Elle a été crée en 1951 dans le traité de Paris, en 1957 les rédacteurs se mirent d’accord
sur le fait de ne pas créer d’autres cours de justices car celle de la CEE suffit. En 1988, on
lui adjoint un tribunal de première instance et en 2004, le tribunal des fonctionnaires
européens.
Composition : elle comprend 27 juges désignés par les Etats, ils sont assistés par 8
avocats généraux qui sont généralement issus des Etats les plus peuplés. Il y a deux
systèmes de droit : romanogermanique et le système de commenlo qui est en vigueur en
Angleterre, Irlande et au Pays de Galle. Donc il y a généralement un avocat britannique,
français et un scandinave et les autres sont par rotation. Ils doivent être indépendant et
peuvent être appelés aux plus hautes fonctions juridictionnelles dans leur pays, on
trouvera soit des magistrats de carrière qui étaient avant dans une juridiction suprême
des Etats membres soit des universitaires. La langue de travail de la Cour de Justice est le
français : les juges entre eux utilisent le français. Ils sont nommés pour 6 ans
renouvelables. Les juges sont assistés de trois référendaires (juristes qualifiés qui vont
préparer des notes… ce sont des gens de haut niveau). Le président de la cour est élu par
les juges pour 3 ans, mandat renouvelable. La cour nomme son greffier pour 6 ans (il
assure en plus le secrétariat général de l’institution, il a la main sur les services
administratifs). La cour dispose de sa propre structure administrative et notamment de
services de traduction. Les traductions sont obligatoires dans chaque langue officielle, les
justiciables peuvent utiliser n’importe quelle langue officielle en matière de procédure.
Compétences :
Compétence partagée en matière d’application du droit communautaire : le juge national
est le juge de droit commun du droit communautaire ce qui a été dit dans l’arrêt Tetra
Park Raunsing SA/commission 1989. Le droit communautaire a une applicabilité directe
donc les justiciables peuvent se prévaloir des droits et obligations que le traité fait naitre
dans leur chef et les juridictions nationales doivent assurer son respect. La compétence
du juge communautaire est subsidiaire, c’est une compétence d’attribution (les traités
doivent prévoir expressément les recours qui peuvent être ouverts devant la cour et le
tribunal de première absence). Ces recours sont
- le recours en annulation (la cour de justice a été modelée sur le conseil d’Etat
français, les actes juridiques décisionnels qui sont imputables à une institution
communautaire qui peuvent faire l’objet de ce recours : les actes du parlement et
du conseil, de la commission : règlements, directives et certaines décisions de la
BCE ou du comité d’investissement, dans ce cas, les décisions de la BCE ou du
comité d’investissement, leurs décisions peuvent être contestés par les Etats
membres, pour les autres, il y a les requérants institutionnels : privilégiés qui sont
les Etats membres, le conseil et la commission et le parlement qui n’ont pas à
démontrer leur intérêt à agir. Les autres requérants devront démontrer leur
intérêt à agir : personnes physiques ou morales. L’intérêt à agir peut être le fait
d’être destinataire d’une règle européenne, le fait d’être affecté par une règle
européenne, le prétoire de la cour de justice n’étant pas grand ouvert. Les
conditions d’annulation sont l’incompétence, le moyen d’ordre public mais assez
peu usité. La violation des formes substancielles (un texte ayant été pris selon une
procédure non régulière, sera annulé si l’irrégularité de procédure aura eu un effet
sur ce texte. Dans le cas de la violation d’un traité : erreur de droit, manque de
marge légal… Il y a aussi le détournement de pouvoir. La règle d’annulation va
faire disparaitre la disposition annulée à sa date et à l’égard de tous, cependant la
cour peut moduler les effets en indiquant que certains effets d’un règlement
annulé devront être considérés comme définitifs afin d’éviter certains effets
secondaires de la rétroactivité.
Elle a une compétence exclusive en matière d’interprétation dans les cas difficiles.
Néanmoins, il y a des cas où les dispositions ne sont pas claires et ils vont devenir de plus
en plus fréquents pour 2 raisons : le caractère technique au sens large des matières dont
s’occupe le droit communautaire (quand il faut se prononcer sur la toxicité d’une
substance chimique) et le fait qu’il y a 23 langues ce qui fait que dans le cadre de la
négociation des textes, on va essayer de trouver des formules qui soient facilement
traduisibles, de ce fait, l’emploi de certains termes en droit communautaire peut être
différent de l’emploi des mêmes termes en droit français donc c’est pourquoi, il peu y
avoir des questions d’interprétation des traités ou textes de droit dérivé mais, aussi une
appréciation de la validité … qui se fait par la technique du revoie préjudicielle : à
l’occasion d’un litige de droit interne pour la solution duquel une précision du droit
communautaire est nécessaire, le juge national va poser à la CJCE une question
préjudicielle. Le juge de première instance peut poser la question préjudicielle ainsi que
le juge de dernière instance. Le juge national peut considérer que l’acte en question soit
parfaitement clair (en dépit de son illisibilité, de manière à ne pas avoir à poser la
question à la cour). Les questions préjudicielles peuvent porter sur l’interprétation d’une
question de droit communautaire et cela va être l’occasion pour la CJCE d’apporter des
éclaircissements, quand une question préjudicielle est posée, le litige n’est pas transférer
à la cour de justice. Elle va se prononcer sur ce qui signifie telle disposition, ce sera aux
juridictions des Etats membres d’appliquer l’interprétation de la cour. Cela va permettre
d’avoir une interprétation uniforme du droit communautaire. Une question préjudicielle
d’appréciation de la validité des actes pris par les institutions communautaires peut être
posée. Ces questions préjudicielles vont permettre au juge communautaire d’indiquer si
des interprétations nationales sont conformes aux droits communautaires ou non, c’est
ainsi que la CJCE peut indiquer que telle disposition nationale est contraire au droit
communautaire.
Compétences : juge de droit commun des recours direct exercé par les particuliers,
recours en annulation, responsabilité par des personnes physiques ou morales. Cela
signifie que tous les recours directs des particuliers seront portés devant le tribunal sauf
ceux qui sont expressément attribués à une autre juridiction, une autre chambre
juridictionnelle (tribunal de la fonction publique).
C’est une chambre juridictionnelle qui va le créer. Il exerce en première instances sur les
litiges entre les fonctionnaires publique et les institutions. Il s’agit du contentieux des
fonctionnaires de l’UE mais, aussi des autres agents des communautés (personnes sous
contrat de droit privé). Il est composé de 7 juges, avec un mandat de 6 ans. Les décisions
qu’il rend peuvent faire un pourvoi devant le tribunal de première instance, qui en
matière de fonction publique, est un tribunal de seconde instance. Et ensuite, il peut y
avoir un pouvoir en cassation devant le CJCE.
Elle a été crée par le traité de Bruxelles de 1975 pour assurer un contrôle externe du
système de financement de la communauté car en 1975, la communauté a été dotée de
ressources propres. Ce n’est pas une juridiction mais, c’est une chambre d’audit. Elle
s’appelle cour des comptes car dans la plupart des pays membres en 1975, des cours des
comptes existaient et étaient des juridictions. C’est une autorité administrative
indépendante chargée d’audit financier et comptable de l’UE. Elle voit comment l’argent
est dépensé par l’UE mais, aussi elle va examiner l’emploi des subventions des aides
versées aux personnes physiques ou morales ou aux Etats tiers par l’UE.
Composition : un membre par Etat nommé par le conseil après consultation du parlement
européen. A l’origine, il n’y avait pas l’obligation de mettre un membre par Etat, cela a
été mise en place par le traité de Nice. Les membres ont du appartenir à la cour des
comptes ou avoir des compétences dans ce domaine. Ces membres sont indépendants
des Etats membres et représentent l’intérêt général. Le président a un rôle de
représentation mais, pas de véritable pouvoir, est élu pour 3 ans, le secrétaire général
est nommé par la cour et environ 760 agents travaillent à la cour et qui vont être chargés
d’auditer les finances publiques de l’UE.
Fonctionnement : elle agit en tant que collège. Les décisions sont prises à la majorité.
Elles sont organisées en groupe d’audit, organisation sectorielle : chaque membre de la
cour étant responsable d’un secteur particulier. Un comité administratif va aider au
fonctionnement. Elle peut recourir à des auditeurs externes au sein d’un comité d’audit ;
elle a un budget d’environ 100 000 000€ soit 0,1% des dépenses de l’UE.
Fonctionnement : le système européen des banques centrales va agir avec la BCE qui
forme le système européen. Il veille à la stabilité des prix, contrôle les taux de change et
sa mise en place à conduit à l’indépendance des BC. L’eurosystème est la BCE + les
banques centrales ayant adoptés l’euro. Il donne des statistiques bancaires, financiers,
contribue à la bonne conduite du contrôle prudentiel des établissements de crédit. Il
devra aussi disparaitre quand tous les Etats auront adopté l’euro.
1- Le tandem consultatif :
Il a été crée en 1951. Il représente la société civile organisée. Il comporte 344 membres
(24 pour la France et 5 pour Malte). Il s’agit de représentants d’organisations nationales
les plus représentatives nommés par le conseil après avis de la commission pour 4 ans
renouvelables.
Attribution : consultatives, il doit être saisit par la commission et le conseil dans des cas
prévus par les traités quand l’objet est économique ou social. Il peut être
obligatoirement ou facultativement consulté. Le triangle décisionnel n’est pas lié par ses
avis. Il y a un niveau d’expertise qui peut être nécessaire sur les directives ou règlements
pour éviter certains problèmes qui pourraient se produire. Les avis sont soumis même s’il
n’y a pas d’obligation juridique.
Il a été crée en 1992. Le terme région en droit communautaire signifie entité subnational
(subétatique : circonscriptions dans l’Etat), que se soient des Etats fédérés ou
collectivités territoriales, ou porte quelque autre nom, c’est ce qui est en dessous de
l’Etat. Il est composé de 344 membres. Depuis le traité de Nice, en 2003, les membres
des comités des régions doivent être titulaire d’un mandat régional, départemental… élus
locaux, il s’agit de conseiller généraux, régionaux et municipaux pour la France. Ces élus
siègent sur une répartition au sein de groupe politique PPE, PSE, alliance des libéraux
démocrates et alliance européenne.
Fonctionnement : le comité se réunit en assemblée plénière 5 fois par an, sinon il travaille
en commission permanente, COTER (transport, tourisme…), ECOS. DEV (développement
durable), EDUC (culture et éducation), CONST (affaires constitutionnelle et gouvernance)
et RELEX (relations extérieures).
Attributions : gère la politique régional est l’emploi des fonds structurels, la politique de
l’emploi, de l’environnement, le fonds social européen, la coopération transfrontalière et
le transport. Sur tous ceci, le comité est consulté est doit rendre un avis à l’instance qui
l’a consulté. Ces avis ne sont obligatoirement à suivre.
2- Les organes financiers :
Elle a une personnalité juridique distincte de la CE, elle est indépendante financièrement.
Elle est composée d’un conseil des gouverneurs (ministres des finances des 27 Etats
membres), un conseil d’administration composé de 27 membres et de 16 supléants et un
représentant de la commission. Ce conseil va décider des prêts et des emprunts que la
banque européenne d’investissement aloura ou souscrira. Le consomité de direction est
le président et 8 vices présidents. Il y a un comité de vérification qui établit un audit et
qui s’assure du bon emploi des fonds de la banque.
Attribution : elle accorde des prêts et participe aux financements d’opération dans les
Etats membres ou pays tiers. Elle aide au développement des PME innovantes. Elle
soutient des projets d’infrastructure dans le domaine de la santé ou de l’éducation. Et elle
accorde des prêts à certains pays tiers.
Il a été crée en 1993, il comprend la CE et 58 banques, c’est une filiale de la BEI. Il a une
structure similaire à la BEI et va garantir des prêts ou prendre des participations dans le
cadre des PME afin de les voir se développer.
Le médiateur (ombudsman)
Offices
Agences
Ce sont des personnes morales avec la personnalité juridique, cfées par les institutions
communautaires, il y a un office communautaire des marques qui va petre compétent en
matière de propriété intelleectuelle et de marques, un office européen des brevets qui a
mis en place un brevet européen, un office communautaire des variétés végétales
(greffes pour croiser les légumes entre eux sont brevetables), un office OELAF office
européen de lutte anti fraude (compétences de contrôle et vérification des intérêts des
communauté européenne, il peut vérifier au sein des CE mais pas dans le parlement, il
exerce un contrôle, il peut accéder immédiatement aux données sans préavis, il va
vérifier ce qui se passe à l’intérieur de la CE et dans les Etats membres et pays tiers
bénéficiant d’aides, il ne peut agir qu’avec la coopération des pays, il peut assister les
Etats membre spour des enquêtes). Ce n’est pas un parquet, il va pouvoir fournir des
renseignements aux autorités des Etats membres qui vont diligenter des poursuites. Pour
les agences, il s’agit d’agence autonomes, répartit un peu partout, elles ont pour rôle de
contrôler, un rôle d’autorisation supplétif (tout médicament qui reçoit l’agrément, eput
être mis sur le marché), d’autres vont être chargée de coordination, il y a beaucoup :
agence de contrôle des pêches, chargée des sécurités des réseaux et informations, des
médicaments, pour l’environnement, la gestion de la coopération opérationnelle aux
frontières, pour la reconstruction, sécurité maritime, prévention et contrôle des
maladies…
Cela se justifie dans la mesure où les institutions communautaires vont accomplir des
fonctions essentielles par l’intermédiaire de moyens humains et matériels. Dans certain
cas, une administration directe est exercée par les communautés et des financements
directs qui nécessitent que l’on voit d’abord ce qui existe au niveau communautaire
avant de voir comment les Etats appliquent ce droit. Même si la compétence de
l’administration communautaire est subsidiaire par rapport à celle des Etats membres.
L’administration communautaire est une administration indirecte en utilisant les
administrations juridiques des Etats membres.
Ce sont des agents publics qui ont des statuts particuliers, plus proche de ce qui existe
au niveau nationale que ce qui existe au niveau international mais, il y a aussi des
moyens matériels, notamment financiers car les communautés ont des ressources
propres importantes.
Les fonctionnaires :
Le statut :
Le recrutement :
Il est relativement cloisonné dans la mesure où l’article 29 des statuts prévoit que quand
il y a besoin de recruter du personnel, l’autorité de nomination va regarder dans sa
propre institution s’il n’y a pas possibilité de pourvoir à ce poste et ce n’est que dans la
mesure où cette mobilité interne serait impossible que des concours pourraient être
organisés. Il y a donc en renouvellement beaucoup moins aisé de la fonction publique
communautaire que ce qui existe dans la fonction publique française où chaque année, il
y a des concours de recrutement. En droit française, la règle du concours est celle qui
s’impose, les recrutements se font d’abord par concours, éventuellement en mutation. La
logique est donc inversée. Les fonctionnaires vont être recrutés sur la fois de diplômes
mais aussi, par des épreuves afin de tester leurs capacités, notamment linguistiques (il
est conseillé d’être tri ou bilingue, les textes, en principes ne demande de savoir qu’une
langue de la communauté en plus de celle du candidat mais, souvent c’est trois langues).
Il y a dans la fonction publique française un phénomène de dérive qui fait que là où la
licence était souhaitée maintenant, des masters sont demandés. Le soutient d’un Etat
membre est souvent, officieusement, nécessaire. Dans certains cas, cela peut poser des
problèmes : un français qui postule à la fonction publique est soutenu par la France mais,
dans certains pays, cela peut prendre la forme de favoritisme. Si les concours, en
principe, sont ouverts sans restrictions quant aux nationalités, de fait, il y a des pratiques
qui font que l’on va faire en sorte qu’il y ait certaines représentativités des différents
pays au sein de la fonction publique communautaire. Ceci afin d’éviter qu’il n’y ait que
des belges : il y a trois langues officielles en Belgique qui ont donc un avantage sur les
autres. Pour les bis nationaux, c’est généralement un avantage.
La carrière :
Les communautés ont ressentie le besoin d’avoir d’autres employés car, pour certains
postes, la nécessité d’organiser un concours n’était pas présente (employés de ménage)
mais aussi, car il y avait besoin de personnes que les concours ne pouvaient pas fournir
(avec des compétences dans certains domaines que les diplômes ou concours ne
suffisaient pas). Il y a des agents temporaires parmi lesquels il y a les stagiaires assez
nombreux, des agents auxiliaires (gardiennage, entretien des locaux, postes qui ne
nécessitent pas une qualification particulière), ces agents ne bénéficient pas des
exemptions fiscales dont bénéficient les fonctionnaires. Il y a des agents contractuels, les
anciens fonctionnaires de la catégorie C ou D, ont été remplacés par des contractuels qui
ont un régime spécifique (emplois assez bien payés), il y a des agents locaux (vont
prendre en compte des personnes issue du pays où l’institution ou l’organe a son siège,
ils se distinguent des auxiliaires car les agents locaux vont avoir un CDI alors que les
auxiliaires vont avoir un CDD) et il y a des conseillers spéciaux (gens recrutés par des
institution ou organes compte tenu de leur connaissances dans un ou des domaines
particuliers). Il y a des fonctionnaires ou experts nationaux (désignés par un Etat membre
pour travailler sur certains dossiers). Et enfin, il y a les chefs de cabinet (postes qui
peuvent être occupés par des fonctionnaires mais, pas nécessairement, à l’origine de la
démission de la commission, il y avait eu une commissaire qui avait nommé son dentiste
chef de cabinet, on peut se demander quel était sa qualification).
Ressources propres :
A l’origine, le traité sur la CECA avait prévu une haute autorité. En 1957, lors de la
signature des deux traités de Rome avait été mis en œuvre une répartition de
contribution versée par les Etats selon une clé de répartition prenant en compte le
potentiel économique de ces Etats mais, en 1970, un système de ressources propres a
été institué, un système original. La dernière modification remonte à septembre 2000 qui
fait que les communautés vont dépendre beaucoup moins du bon vouloir des Etats car
des ressources leurs sont directement affectées.
Il s’agit des droits de douanes et de politiques agricoles communes. 75% des droits de
douanes et prélèvements agricoles perçus par les Etats membres sont affecté aux
communautés. Ce qui leur permet d’avoir un financement pérenne (aléatoire selon le
niveau d’échange qui se fait entre les pays membres de la communauté et les pays tiers,
indépendant de la bonne volonté des Etats). A ceci s’ajoute la recette TVA, c’est une
perception sur le produit de la taxe sur la valeur ajoutée. Initialement 1% de la TVA
collectée par les Etats membres allaient à la communauté. Le nombre d’Etats membres
ayant augmenté, ce taux a été réduit en 2004 à 0,5% du produit de la TVA. Les Etats
membres sont donc chargés de la perception et de la mise à disposition de la
commission.
Le calcul fait par chaque Etats, détermine par rapport à son taux de base de la TVA et à
son PIB a combien s’élève la TVA communautaire, la commission, pour sa part, calcul
pour chaque Etat ce qui est supposé lui revenir. Il peut exister des divergences
d’appréciation entre les Etats et la commission. C’est pourquoi, il y a un comité
consultatif des ressources propres et du produit national brute qui on t été mis en place
et va examiner à combien doit se monter la contribution des Etats membres et va faire
en sorte que les divergences de calcul soient résoluent et que la commission et les Etats
membres acceptent tel chiffre comme étant celui correspondant au montant de 0,5% du
produit de la TVA. Il est apparu à certains qu’ils étaient des contributeurs nets, la
communauté leur coûtait plus cher que ce qu’elle était supposée leur apporter. En un
sens, ce n’est pas grave dans la mesure où la communauté est fondée sur une notion de
solidarité entre les Etats membres et qu’il est logique que les plus riches paient pour les
plus pauvres. Et jusqu’en 1980 cela se passait sans problème. Une femme a réussi à
obtenir pour le Royaume Uni, une compensation à cette contribution nette, ce qui fait que
pour le Royaume Uni, la part du produit de la TVA est minoré par un mécanisme de .. ;
afin de faire en sorte que l’UE ne coûte pas plus cher au Royaume Uni qu’elle est censée
lui apporter. Certains Etats ont tenté d’avoir un régime dérogatoire similaire au Royaume
Uni mais, seul celui-ci a réussit à avoir un traitement de faveur.
La communauté a aussi comme ressource les intérêts bancaires ainsi que les produits
des pénalités et amendes. Les communautés peuvent recourir à l’emprunt selon des
modalités spécifiques prévues par les traités.
Ces ressources vont être utilisées afin de faire fonctionner les communautés grâce à un
budget.
Eléments du droit budgétaire communautaire :
Les règles budgétaires communautaires sont posées dans les traités. Le traité de
Lisbonne apporte un inconvénient : certaines des choses dites ne s’appliqueront plus.
Outre ce que l’on trouve dans les traités, il y a des décisions relatives aux ressources
propres qui sont des accords internationaux entre les Etats qui amendent les traités. De
plus, il y a des règlements financiers adoptés par des institutions communautaires qui
portent sur les finances, adopté en 2002. Et enfin, il y a différents accords
interinstitutionnels (entre les institutions) de manière a améliorer cette procédure.
Les principes qui régissent le budget : il y a des principes que l’on retrouve dans la
plupart des règlements internes des Etats membres ainsi que des spécifiques. Les
principes classiques
La procédure : chaque année, les institutions dresse, avant le premier juillet, un état
provisionnel de leurs dépenses, sur la base de ses différents états prévisionnels, la
commission va établir un avant projet de budget. Cet avant projet peut être autre chose
qu’une simple synthèse de états prévisionnels présentés par les institutions. La
commission va être à l’origine des discussions. Le texte qui sort des bureaux de la
commission n’est pas une simple synthèse. Cet avant projet est examiné par le conseil
qui peut l’amender. Si le conseil désire amender l’avant projet de la commission, il va
généralement parler à la commission de manière officieuse et consulter le parlement
européen ou les autres institutions concernées pour savoir ce qu’elles pensent de cet
avant projet. Cet avant projet est adopté par le conseil, il est transmit au parlement avant
le 5 octobre. Le parlement a 45 jours pour se prononcer sur ce texte, faute de quoi il est
adopté. Le parlement peut adopter en l’état le texte soumit par le conseil. Il peut
également amender le projet de budget, notamment en ce qui concerne les DNO. Il peut
aussi faire des propositions de modifications relatives aux DO à la majorité absolue. Ce
qui fait que le conseil devra faire une seconde lecture. Si le conseil estime les
amendements ou les propositions de modifications du parlement sont acceptables, le
texte sera adopté. Mais, généralement, le conseil va donc amender le texte, dans ce cas,
le texte va revenir devant le parlement. Celui-ci a 15 jours pour statuer, faute de quoi
c’est ce texte qui sera adopté. Le parlement ne peut amender le texte ou rejeter les
changements adoptés par le conseil qu’à la majorité de ses membres et au 3/5 des
suffrages exprimés. Et c’est ce texte qui sera adopté. S’il y a un rejet du texte, il faudra
refaire la procédure, le conseil soumettra un nouveau projet, ce qui est rarissime. Le tout
doit se faire avant la fin de l’année civile, ce qui fait que les sessions durant les 15 jours
où se réunissent le parlement peuvent durer longtemps.
La cour des comptes effectue un contrôle à postériori, une fois le budget exécuté.
Nécessairement après le 31 décembre de l’année N. ce contrôle porte sur la totalité des
recettes et dépenses, y compris sur le fonds européen d’investissement. Ce contrôle va
faire l’objet d’un rapport qui est remis le 15 juillet aux différentes institutions qui ont le
loisir de faire des observations à la cour avant la transmission définitive du rapport le 30
novembre au journal officiel. La cour des comptes va aussi pouvoir faire des rapports
spéciaux sur tel ou tel point de l’exécution du budget, elle sera tenue de laisser
l’institution présenter sa défense et elle peut être saisie pour avispar l’une des
institutions au sujet de telle autre institution. Elle fournit au parlement et au conseil des
indications sur la fiabilité des comptes du budget de la communauté.
Le droit communautaire va d’abord être appliqué par les Etats membres car la
communauté ne dispose pas des ressources nécessaires pour le faire, conformément à
l’article 10 du traité. C’est le principe de loyauté communautaire : les Etats en tant que
destinataires des actes de droit dérivé vont mettre en œuvre ce droit communautaire. En
droit international, on constate déjà que ce sont les Etats membres qui appliquent les
traités. En revanche, ce qui est particulier au droit communautaire est l’abondance du
droit dérivé, du pouvoir règlementaire laissé aux institutions communautaires et que les
Etats membres vont appliquer loyalement. Le principe de loyauté communautaire a été
posé d’abord par la CJCE dans 2 décisions (1980 CJCE contre Royaume Uni), pour la CJCE,
il y a obligation pour les Etats d’agir loyalement, ne pas contrarier le droit communautaire
et de transposer le droit communautaire. Si les mesures n’ont pas pu être mises en
interne, les Etats membres ont l’obligation d’agir dans l’intérêt de la communauté. Il y a
une union, les 27 Etats membres doivent aller dans la même direction. La CJCE a eu
l’occasion de dire que ce principe de loyauté s’imposait aussi au domaine de la
coopération judiciaire et pénale (2005 Pupino). Cette application dans l’esprit de loyauté
va se faire par l’intermédiaire des Etats membres, notamment du pouvoir législatif et
exécutif. Mais, surtout, elle se fait par l’autorité judiciaire car le juge national est le juge
de droit commun du droit communautaire.
Qu’il s’agisse de droit international ou communautaire, au sein des Etats, les pouvoirs
intéressés par l’application de ces droits est l’exécutif étant donné qu’il négocie, signe et
ratifie les traités et que par définition l’application du droit relève de l’exécutif.
Néanmoins les parlements nationaux peuvent participer indirectement au processus
d’élaboration des normes communautaire ou être informé des propositions de la
commission et ces parlements interviendront souvent pour transposer els directives en
droit national. Mais, cela dépend des constitutions. Dans certains régimes parlementaires
(Danemark et Royaume Uni) les parlements ont un rôle très important en ce qui concerne
la transposition et l’élaboration des normes communautaires dans la mseure ou le
parlement va contrôler comment est ce que l’exécutif de leur pays va négocier une
norme communautaire. Les premiers ministres britanniques ou danois vont expliquer lors
que les normes sont en cours d’élaboration, ce qu’ils feront à Bruxelles. Pour le Royaume
Uni, c’est un engagement moral avec éventuellement des conséquences politiques si le
gouvernement britannique ne respecte pas ce à quoi il s’est engagé devant le parlement,
quant au parlement danois, il donne un mandat impératif aux premiers ministres danois
pour véritablement donner des directions claires de négociation. Ils sont associés en
amont à la prise de décision. Dans les autres pays, il n’y a pas un tel pouvoir
parlementaire, il y a des informations du parlement par l’exécutif (ce qu’il va faire à
Bruxelles) avec des possobilités informelles d’influence sur le gouvernement. Ce sont
surtout les gouvernements et administrations nationales qui vont venir pour exécuter le
droit communautaire.
Les administrations nationales sont à la fois bien entendu, les administrations de l’Etat
qui appliquent la politique de l’Etat mais, aussi les administrations indirectes des
communautés qui appliquent le droit communautaire. En matière fiscale, il y a une
coopération entre les Etats membres. Cette compétence exclusive des communautés ne
sera exécutée que par des fonctionnaires nationaux des différents Etats membres. Selon
une déclaration qui est annexée au traité d’Amsterdam, la mise en œuvre au niveau
administrative du droit communautaire incombe aux Etats membres conformément à leur
régime constitutionnel. Dans un pays qui en dépit de la décentralisation reste unitaire,
cela ne pose guère de problème, ce sont les services de l’Etat qui vont mettre en œuvre
au plan administratif le droit communautaire. En revanche, dans les Etats fédéraux,
décentralisés, la chose est différente, en effet, très souvent, les compétences
administratives correspondant au domaine d’action communautaire ne sont pas des
compétences de l’Etat central mais, sont des compétences d’une manière générique des
entités infra étatiques.
Les problèmes liés aux compétences normatives et administratives des entités infra
étatiques :
Si la mise en œuvre du droit communautaire peut être le fait d’une autorité locale, l’Etat
doit s’assurer que les règles communautaires sont bien respectées. L’Etat est le seul
responsable des violations du droit communautaire, il doit donc contraindre, le cas
échéant, l’entité locale à exécuter les obligations communautaires, ce qui peut poser des
problèmes dans les Etats fédéraux où les Etats centraux n’ont pas nécessairement les
moyens juridiques d’imposer à ces entités locales de faire quelque chose. C’est ainsi que
les Etats les plus souvent condamnés pour manquement est la Belgique. C’est une
fédération qui connait un fédéralisme territorial et un fédéralisme personnel (les
communautés linguistiques ont des compétences dans le domaine culturel, les régions
ont des compétences dans le domaine environnementale notamment et l’Etat belge n’a
aucun moyen de pression juridique pour faire en sorte que telle région belge applique
bien le droit communautaire). De même en Allemagne et en Autriche, les lenders ont une
grande autonomie et sont quasi souverains dans certains domaines, le gouvernement
fédéral ne peut donc pas les contraindre à faire quelque chose, c’est donc pourquoi
parfois ce seront non pas les ministres du gouvernement central allemands qui seront
présents au conseil mais, un représentant des ministres des lenders. Néanmoins, dans le
cas où, il n’y a pas de tels accords (Allemagne, Autriche, Espagne, Italie) de manière à ce
que le droit communautaire soit bien appliqué. Sinon l’Etat sera considéré comme
responsable de la violation du droit communautaire même si cette violation provient d’un
autre organisme de droit public distinct de l’Etat. La responsabilité de l’Etat en droit
communautaire est une responsabilité internationale classique : on va s’intéresser aux
résultats et pas nécessairement aux causes. Si un Etat est bloqué par une grève
générale, les transporteurs des autres pays membres de la communauté ne peuvent
traverser la France, dans ce cas, la France est responsable. Un Etat ne peut donc pas se
réfugier derrière ces dispositions constitutionnelles pour légitimer des manquements. Il
revient donc à l’Etat et à ses dénombrements, d’appliquer le droit communautaire, c’est
une règle pratique née du fait que l’administration au niveau communautaire est loin
d’être … (moins de fonctionnaires communautaires que territoriaux dans Marseille), c’est
donc aux autorités nationales ou locales d’appliquer ce droit communautaire. Certains
reproches formulés à l’encontre de la bureaucratie communautaire sont souvent des
bureaucraties nationales.
L’originalité de l’ue est d’être fondée sur le droit de manière plus systématique que ne l’a
jamais été une entité. La force est à l’origine du droit dans les Etats (révolution). En
revanche, dans la construction de l’ue on a voulu faire une Europe par le droit pour lutter
contre la tentative d’Europe par la force. Cette manière est considérée comme plus
civilisée de faire de la politique va donner au juge un rôle fondamental. Mais, cette
Europe des juges n’est pas que l’Europe des juges européens, c’est avant tout une
Europe des juges nationaux. Ce qui va mettre en place un ordre juridique aux tendances
fédéralisantes. On a pu dire que les communautés étaient une sorte de fédération sans
Etat fédéral. Ceci explique que les organes de contrôle de certains Etat ont tenté de
maintenir la suprématie du droit nationale, en dépit du principe de primauté du droit
communautaire.
La CJCE rappelle cela. Le juge national est intégré au pouvoir judiciaire communautaire,
cela n’est pas une source d’uniformisation car le droit communautaire essaie de
préserver l’autonomie procédurale des Etats membres, néanmoins cette dernière est
encadrée par la Cour, les modalités par lesquelles les juridictions désignées comme
compétentes par chaque Etat membre pour assurer la sauvegarde des droits reconnus
par les traités et actes dérivés dans le chef des particuliers ne peuvent en effet être
moins favorables que celle qui serait des recours similaires de nature interne. Les recours
doivent être effectifs : il faut que les recours qui soient proposés aux ressortissants des
Etats membres pour assurer les droits reconnus par le droit communautaire présente une
efficacité similaire de ce qui existe pour les droits reconnus au niveau interne.
L’autonomie procédurale : les Etats membres vont désigner les juridictions compétentes
et régler els modalités procédurales des recours en justice ce qui veut dire que il revient
à chaque Etat d’organiser comme il l’entend les juridictions qui seront compétentes pour
l’application dans son droit national du droit communautaire. Généralement, les Etats
vont donner compétences aux juridictions de droit commun pour traiter des problèmes
communautaires, les questions communautaires sont invocables tant devant le juge
judiciaire que devant le juge administratif. Pendant longtemps, le juge administratif a été
immunisé contre le droit communautaire car les textes portés devant les juridictions
judiciaires, il a fallu un peu de temps pour que les juridictions administratives soient
compétentes. Régler les modalités procédurales des recours en justice, cela signifie que
les Etats peuvent prévoir des recours spécifiques, c’est assez rare (et n’existe pas en
France). De toute manière, s’il y aurait des recours spécifiques, ils ne pourraient être
moins favorables que ceux qui existeraient en droit interne, que les procédures ne
doivent pas être plus compliquées que celles qui existent en droit interne. La CJCE a aussi
mis en avant le fait que les modalités procédurales de ces recours ne devraient pas être
aménagés de manière à rendre impossible la sauvegarde des droits : il ne peut exister de
recours inutile ou impossible à mettre en œuvre. Le droit communautaire n’impose pas
que ce soit tel type de juridiction qui traite essentiellement de droit communautaire, c’est
meilleur pour l’intégration que tous les types de juridictions soient concernées. Cette
autonomie procédurale a été encadrée également par différentes dispositions posant
comme limite les principes d’équivalence et d’effectivité. Ces deux principes ont été
dégagés par un arrêt de 1997 Rosalba.
Le principe d’équivalence, les règles nationales et procédure ne doivent pas être moins
favorables. Ce n’est pas simplement un principe de non discrimination. Mais, de
combattre des règles et procédures qui viseraient à défavoriser l’application de la norme
communautaire dans un litige (exemple : délais spécifiques qui seraient prévus par
rapport à des violations du droit communautaire).
Le principe d’effectivité permet d’écarter les règles nationales qui rendent pratiquement
ou excessivement difficile l’exercice des droits conférés par l’ordre juridique
communautaire. Cela signifie que si des obstacles sont dressés pour faire en sorte que la
norme communautaire ne puisse pas être invoquée utilement, il y a un manquement de
l’Etat à ses obligations de faire respecter le droit communautaire. Notamment, tout ce qui
viderait de leur substance, l’immédiateté et la primauté du droit communautaire, serait
une disposition nulle pour la CJCE. Pour la CJCE, il ne sert a rien que le droit soit consacré
à une norme communautaire valable si ce droit ne peut trouver application dans l’ordre
juridique interne. La disposition nationale qui ne permettrait pas d’invoquer le droit
communautaire ne respecterait donc pas ce principe d’effectivité. Ainsi, la CJCE a pu
censurer les règles nationales relatives aux délais des actions en justice par exemple qui
était contraire à ce principe d’effectivité. Ce principe permet à la cour de fixer un
minimum en dessous duquel la protection incombant au juge national ne peut descendre.
La CJCE va communautariser l’effectivité des recours, elle peut même alors reconnaitre
des droits procéduraux aux justiciables mais aussi aux juges internes alors même que les
règles nationales interdisent à ce juge de prendre ces mesures.
Certains principes de procédure vont ainsi être harmonisés par la CJCE. Elle tend a
rapprocher les recours et à faire que l’accès au prétoire soit à peu près identique dans
tous les Etats membres. On va vers une harmonisation des droits relatifs aux procès qui
existent dans différents Etats membres. Un des effets induit de la construction
communautaire est de rapprocher les législations sur les aspects relatifs au marché mais
aussi, en matière de défense des droits, processuelle une harmonisation des pratiques
nationales puisque ce principe d’équivalence et d’effectivité va aussi jouer un rôle
favorable pour les justiciables dans la mesure où il va permettre d’améliorer leur situation
en droit interne. Les juges civils, commerciaux, sociaux et administratifs vont être les
premiers à appliquer le droit communautaire mais, les principes qui régissent le droit
communautaire et notamment le principe de primauté va entrer en collision avec le
principe de supériorité de la constitution et va entrainer une sorte de bras de fer entre la
cour de Luxembourg et les cours constitutionnelles.
Quand le juge national est face à deux normes : une nationale et une communautaire, il
appliquera la norme communautaire. Quand il s’agit d’examiner la constitution avec la
norme communautaire c’est plus délicat. Arrêt 2001, syndicat pharmaceutique, la
primauté communautaire ne remet pas en cause la suprématie de la constitution ce qui
signifie que le pouvoir règlementaire français ne pourrait pas écarter la loi française en
édictant des dispositions règlementaires qui se substituraient à …
La CJCE dans une affaire concernant l’Allemagne, International Engel… avait considéré
que peu importait la contrariété d’une règle constitutionnelle ou même des droits
fondamentaux, ce qui comptait était que l’acte communautaire soit valide au regard des
modalités d’adoption, cela revenait à dire qu’importe qu’il s’agisse des droits de l’homme
du moment que le conseil de la ce a prit le texte dans les formes requises dans les
traités. La cour allemande dans une affaire concernant la même société so lang. Le
tribunal constitutionnel fédéral a dit qu’il y avait bien primauté du droit communautaire
mais, qu’en revanche il ne pouvait y avoir de primauté de droit communautaire sur les
dispositions de la loi fondamentale qui confère aux citoyens des droits inaliénable aussi
longtemps qu’il n’y aura pas dans le droit communautaire des dispositions équivalente à
celle établit dans la constitution allemande, dans les années 70, les droits fondamentaux
n’étaient pas garantis par le droit communautaire. En 1974 quand le tribunal
constitutionnel fédéral rend sa décision, la jurisprudence en matière de droits
fondamentaux est limitée. Le tribunal considère que tant qu’il n’y pas de protection
suffisante des droits fondamentaux communautaire, s il n’y aura pas primauté du droit
communautaire. Cela va évoluer, 12 ans plus tard So lang 2 en 1986, il va constater que
des changements sont intervenu au niveau communautaire et qu’ils permettent de
sauvegarder les droits fondamentaux. Car entre temps, la jurisprudence de la cour a
évolué et garantie les droits fondamentaux. Différents textes viennent encadrer les drotis
fondamentaux edt précisait qu’entre les droits de l’homme et le commerce, ce sotn les
droits de l’homme qui doivent primer. Notamment aussi car la cour de justice va intégrer
dans sa jurisprudence, cele de la CJCE. Il considère que les garanties sont suffisantes et
qu’il n’a plus besoin de contrôler les mesures prises par le tribunal allemand.
Dans une troisième décision, il va préciser que l’équivalence de la protection des droits
fondamentaux doit s’apprécier de manière générale et que le tribunal allemand ne pourra
être saisit que s’il est démontré que les dispositions communautaire sont inférieures aux
dispositions allemandes. Pour lui les exigences posées par la loi fondamentale et celles
qui résulte du droit communautaire sont similaires. So lang 3.
Le conseil constitutionnel français, l’article 55 prévoit la supériorité des traités sur les lois
sous réserve de réciprocité. En droit communautaire la clause de réciprocité ne
s’applique pas. Mais, pas par rapport à la constitution. Le conseil constitutionnel quand il
agit en tant que contrôleur de la constitutionnalité, dans l’affaire élection du Val d’Oise, il
a vérifié la compatibilité d’une loi avec le traité. En revanche, d’après sa décision sur la
loi relative à l’IVG, ou on lui avait demande d’examiner la compatibilité de cette loi avec
la convention européenne des droits de l’homme posant le principe du droit à la vie, il a
dit qu’il ne lui appartenait pas de vérifier cela : examiner la compatibilité d’une loi avec
les traités. Toutefois, de plus en plus et notamment quand il est question de transposer
les directives, le conseil constitutionnel est bien obligé d’examiner la compatibilité de la
loi avec la directive qu’il a pour objet de transposer. Il résulte deux décision : droits de
vote et éligibilité au droit de vote et la loi pour l’égalité des chances, que le conseil
constitutionnel se reconnait compétence pour éventuellement censurer une loi qui
contreviendrait à la directive qu’elle a pour objet de transposer. Il va évoluer avec une
décision du 10 juin 2004 dans laquelle sur la loi dans la confiance de ‘léconomie : cela
résulte d’une exigence constitutionnelle mais, imitant la cour italienne et le tribunal
allemand, il va assortir cette exigence constitutionnel d’un bémol : une norme de droit
communautaire pourrait ne pas s’appliquer s’il était contraire à une disposition expresse
de la constitution. C’est la CJCE qui doit trancher éventuellement la question de la
contrariété entre la directive et les droits fondamentaux.
3- Le principe de subsidiarité :
Définition :
Il est fondé qur l’idée qu’une autorité quelconque ne peut s’exercer que pour palier
l’autorité plus petite. Elle a le droit et le devoir d’intervenir si la plus petite autorité ne
peut le faire.
Mise en œuvre
Contrôle juridictionnel
Ceci est contrôlé par la CJCE, notamment dans l’arrêt Bosman. La CJCE a considéré qu’un
footballeur était un travailleur comme un autre. Mais, cet arrêt a dit que la communauté
pouvait intervenir dans le domaine sportif mais, que ceci devait être limité au strict
minimum. Sinon dans d’autres domaines, elle a considéré ue les règle d’harmonisation
étaient conforme au principe de subsidiarité mais, qu’il pouvait y avoir des différences de
traitements.