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SOMMAIRE
Avant-propos……………………………………………………….4
INTRODUCTION GENERALE
Problématique : …………………………………………………………………11
Hypothèses …………………………..…………………….……………………..14
Méthodologie ……………………………………………….………..…………..16
Introduction……………………………………………………..……….….21
2- Organigramme RAM…………………………..…………..………….……29
Conclusion……………………………………………………..........………..37
Introduction……………………………………………………………...…..38
1- Définitions de la compétence……………………………………………......39
Conclusion…………………………..……………………………………..….51
Introduction…………………………………………………………………………..52
Introduction……………………………………………………………………….53
Conclusion …………………………………………………………………………63
Introduction…….………………………………………………………………..64
Conclusion générale……………….………………………………………….….81
Bibliographie…………………………………………………………………...………83
Je tiens à remercier tous ceux et celles qui m’ont encouragé, aidé et contribué à la réalisation
de cette thèse.
Enfin je remercie aussi tous mes amis et collègues PNT et l'ensemble du personnel de la DOV
pour m'avoir accordé une partie de leur précieux temps pour mener mes enquêtes et discuter
mes hypothèses.
Et finalement, c'est tout naturellement que je remercie mon épouse et mes enfants pour avoir
supporté mes absences supplémentaires qui se sont ajoutées à celles due à la nature de mon
travail.
Les années 80 ont connu une accélération du développement industriel, accompagnée d’une
prise de conscience des travailleurs de leur force et de leurs droits. Ceci se passe dans un
climat de concurrence acharnée et d’une plus grande exigence du client, le tout accentué par
la mondialisation.
Le monde du travail commence alors à connaitre des changements radicaux surtout dans le
mode d’organisation du travail, dans la structure et dans les profils d’âge de la main-d’œuvre.
Pour y faire face certaines entreprises choisissent de se recentrer sur leurs métiers de base, ou
de sous-traiter leurs activités secondaires à d’autres acteurs de l’économie, auxquels des
services qui étaient auparavant fournis en interne, seront maintenant achetés selon les besoins.
Les nouveaux mots d’ordre sont flexibilité et adaptabilité. Une nouvelle forme d’organisation
fait alors son apparition, due en grande partie aux nouvelles exigences en matière de
flexibilité, d’adaptabilité et de capacité à s’adapter aux changements de la vie active. En effet,
dans cette conjoncture, toutes les entreprises ayant accès aux mêmes ressources
technologiques, il est apparu évident que la différence entre elle, se fera au niveau de la
différence de gestion des ressources humaines ; et ce sont celles qui disposent d’un capital
humain flexible et adaptable qui survivront. La capacité d’opérer des changements immédiats
est devenue un impératif de survie permanent pour l’entreprise d’aujourd’hui. Cette évolution
revêt un caractère global et international, car elle touche tous les secteurs : industrie
commerce ou service et tous les pays.
Le secteur aérien ne fait donc pas exception, tous les observateurs s’accordent même à dire
que c’est l’un des secteurs qui a connu le plus de perturbations.
En effet le transport aérien est une activité principalement de services qui est très volatile, car
dépendant des autres secteurs économiques en particulier le commerce mondial et le tourisme,
ce qui le rend très vulnérable aux évènements politiques comme les attentats terroristes et les
épidémies. D’après l’IATA les pertes des compagnies aériennes atteindront en 2011 un total
de 6 milliards de dollars. C’est aussi un secteur fortement capitalistique, en raison des coûts
En effet jusqu’au milieu des années 1980, le secteur aérien comptait un certain nombre de
marchés nationaux distincts liés entre eux par un réseau d'accords bilatéraux de trafic aérien
contenant des restrictions de propriété et de contrôle et limitant l'accès aux marchés et les
capacités des compagnies aériennes. En règle générale chaque pays autorisait un seul
transporteur à opérer très souvent sur un nombre de lignes bien définies, sous le contrôle des
autorités gouvernementales. Les tarifs internationaux, les horaires et les lignes étaient
négociés dans le cadre de l'IATA.
La libéralisation du transport aérien en Europe a été complétée en avril 1997, date à laquelle
les États-membres de l'UE se sont vu obligés d'ouvrir leurs marchés domestiques à la libre
concurrence de tous les transporteurs européens.
Une aubaine pour le consommateur, qui d'une manière générale, se retrouve devant un choix
de lignes et de transporteurs beaucoup plus important (hausse de 75 % pendant cette période
du nombre de lignes régulières intereuropéennes). Globalement, les tarifs moyens ont
diminué de 30 % dans l'Union européenne entre 1992 et 2000. Cette chute des tarifs illustre
la "démocratisation" du transport aérien en Europe.
Pour les compagnies aériennes, l’ouverture des espaces aériens pourrait être considérée
comme une opportunité, car elle se traduit par l’agrandissement du marché et la possibilité
d'opérer dans un environnement libéralisé sans contrainte réglementaire. Mais il ne faut pas
Mais de façon générale le secteur aérien, à l’instar des autres secteurs, réalisant l’importance
du capital humain pour sa pérennité et son développement, a du faire sa mue en ce qui
concerne la gestion des ressources humaines.
Royal Air Maroc (RAM), compagnie aérienne nationale du Maroc, est née et s’est développée
au sein d’un environnement protégé, en situation de quasi-monopole à l’instar de toutes les
entreprises nationales en Europe. Mais, le vent de la mondialisation de l’économie et du
libéralisme, qui a soufflé dans les années 90 en Europe provoquant l’ouverture du ciel
européen, a fini par atteindre le Maroc. Ce dernier dans une logique de partenariat avec
l’Europe et de développement de l’industrie touristique, levier essentiel de développement et
de croissance du pays, décide en 2004, de libéraliser le transport aérien sur son territoire.
Cette orientation libérale a été consacrée en 2006 par la signature d’un accord d’Open Sky
entre le Maroc et l’Union Européenne.
En effet suite à une étude approfondie et à une réflexion concertée menée avec le secteur du
tourisme et les opérateurs aériens, RAM et ONDA notamment, le Ministère de l'Equipement
et du Transport a défini et mis en œuvre une politique de libéralisation du secteur du transport
aérien et d’ouverture cadrée du ciel marocain.
Cette étude a montré que l’entrée de nouveaux opérateurs est, plus que jamais, nécessaire
pour accompagner la stratégie nationale ambitieuse de développement touristique vu que la
taille de la flotte RAM, se limite à une trentaine d’appareils, et que sa capacité
d’investissement ne permet pas à elle seule de faire face à la croissance souhaitée. Le cadre
légal qui permet cette entrée est l’accord d’open sky entre le royaume et l’union européenne.
Cet accord a des avantages, à divers égards, aussi bien pour le tourisme que pour l’aviation
civile. Il permettra notamment la libéralisation des marchés, l’amélioration des conditions de
concurrence entre les compagnies des deux parties ainsi qu’un haut niveau de coopération et
de rapprochement en matière de réglementation régissant l’aviation civile.
En matière de libéralisation des marchés, l’accord supprime toutes les limitations aux
compagnies aériennes de nationalité, de capacité, de fréquences ou de routes.
Ceci permettra à n’importe quelle compagnie aérienne européenne, de desservir n’importe
quelle route aérienne entre le Maroc et l’UE sans limitations de capacité, de fréquence ou de
nationalité (les compagnies anglaises par exemple pourront librement desservir le Maroc à
partir de Madrid, Milan ou n’importe quel autre aéroport de l’UE).
Une telle liberté permettra l’entrée dans le ciel marocain de compagnies européennes
Elle permettra également aux compagnies marocaines de desservir librement n’importe quelle
route aérienne entre le Maroc et l’Union Européenne sans limitation de capacité ni de
fréquence.
L’accord d’Open Sky offre donc au Maroc un atout majeur pour l’atteinte de ses objectifs de
développement sur le plan touristique. Il permettra l’amélioration de la desserte aérienne
internationale à travers l’entrée dans le ciel marocain d’un plus grand nombre d’opérateurs
européens, tout en ouvrant aux opérateurs marocains de nouvelles opportunités de
développement et des ouvertures sur le marché européen du transport aérien.
La RAM a anticipé très tôt cette situation. Déjà vers la fin des années 90 caractérisée par
l’ouverture des espaces aériens européens et l’émergence en Europe de nouvelles compagnies
aériennes à bas coût, il fallait se montrer très offensif sur les lignes régulières. D’où le choix
par RAM d’une stratégie de développement caractérisée par une ouverture tous azimuts sur
l’Afrique subsaharienne, surtout avec la disparition de SABENA et SUISS AIR. Celle-ci s’est
d’abord traduite par la création, en 2000, d’Air Sénégal International (ASI), en partenariat
avec ce pays. ASI a même été élue meilleure compagnie aérienne africaine en 2003.
Cette coopération a trouvé ses limites après un bon démarrage de l’activité, le Sénégal ayant
décidé en 2009 de reprendre la majorité suite à des divergences de vues sur la stratégie.
Mais cet arrêt de coopération avec l’état sénégalais n’a pas eu beaucoup d’impact sur les
ambitions de la RAM sur le continent. Ainsi, outre les destinations déjà desservies (Dakar,
Abidjan, Bamako, Nouakchott, Conakry, Libreville ou Niamey), de nouvelles destinations
seront programmées, entre autres Douala (Cameroun), Ouagadougou (Burkina Faso), Accra
Face à cette mutation de son marché, la RAM doit s’adapter et évoluer. Il devient en effet
vital de positionner sa stratégie sur l’amélioration de la qualité de service et le développement
de ses capacités d’adaptation. Pour cela, elle doit instaurer un nouveau mode de management
et de nouvelles pratiques professionnelles lui permettant de s’aligner sur les standards
internationaux de gestion.
Sur le plan RH, ces transformations trouvent un relais concret à travers le lancement de
plusieurs actions de fond destinées à optimiser les pratiques internes de gestion des ressources
humaines. C’est dans ce contexte que la compagnie a décidé de revoir sa politique de gestion
des ressources humaines en implémentant la démarche compétence. Vaste chantier qui a été
initié en 2007 par le lancement du projet Référentiel Métiers & Compétences (RMC) outil de
base de la logique compétence.
Les pilotes ont de tout temps réclamé une correction à cette anomalie. Cette revendication
aboutit en 2007 à un protocole d’accord imposant à la RAM de « reclasser au sol» tout pilote
inapte. Disposition, certes très louable sur le plan matériel et sur le plan moral. Sur le plan
matériel, elle permet au concerné de garder un salaire à un moment où il en a le plus besoin,
pour subvenir aux frais médicaux nécessaires en pareille situation. Sur le plan moral, ceci lui
procure le sentiment de sécurité et lui garantit les deux premiers niveaux des besoins
auxquels toutes personne aspire selon la pyramide de MASLOW, le premier niveau étant
les besoins physiologiques concrets directement liés à la survie de l’individus ou de l’espèce
(faim, soif, sexualité,...) ; le deuxième niveau un besoin de sécurité, qui s’inscrit dans une
dimension temporelle, et il consiste à se protéger contre les différents dangers qui menacent
l’individu et relève donc du besoin de conservation d’un existant, d’un acquis.
Un autre bienfait de cette disposition est donc son impact positif sur l’ensemble des pilotes du
fait de leur sécurisation face à d’éventuels problèmes de santé ; ce qui leur permet d’aborder
leur mission sereinement et de moins stresser à l’approche des visites médicales annuelles.
Les choses commencent à changer à la RAM avec l’orientation vers la gestion des ressources
humaines par la compétence qui contribuera certainement à l’amélioration et l’optimisation de
ces ressources; avec toutes les retombées positives que cela peut avoir sur la compagnie et ses
salariés. En effet, dans le cas d’un reclassement, la compagnie va bénéficier d’un personnel
dévoué et empreint de la culture d’entreprise, pour les pilotes en activité c’est un regain de
confiance dans le système et un sentiment d’appartenance au groupe, éléments essentiels à
une meilleure productivité.
La DOV (Direction des Opérations Vol) est la direction qui gère les pilotes et les fonctions
support et logistique. Elle est subdivisée en plusieurs secteurs et départements, dont on verra
les détails plus loin. L’analyse va tous les concerner et les méthodes d’investigation suivies
dépendront de la constitution de chaque département.
Fonctions support
Il a été décidé d’utiliser exclusivement la méthode de l’entretien. En effet, le recours au
questionnaire est particulièrement adapté en cas d’effectif important, ce qui n’est pas le cas
concernant les fonctions support de la DOV (certaines fonctions n’ont que deux titulaires).
Quant à l’observation, elle est pertinente pour les fonctions non statiques, dynamiques alors
qu’il s’agit ici uniquement de « travail de bureau ».
Deux titulaires de chaque fonction ont été sélectionnés par leurs chefs de département pour la
réalisation des entretiens. Dans le cas où ces deux entretiens ne semblaient pas suffisants, des
entretiens supplémentaires ont été effectués afin d’obtenir des précisions et de mieux cerner le
périmètre de la fonction.
Puis, un travail d’analyse et de synthèse des données recueillies a été effectué dans l’optique
d’obtenir des fiches fonction contenant toutes les informations et données relatives à chaque
fonction préalablement identifiée.
Enfin, un focus groupe réunissant les chefs de département ainsi qu’un titulaire de chaque
fonction a été organisé afin de valider les fiches fonction et les compléter le cas échéant.
Puis, les informations obtenues lors de ces observations ont été complétées et précisées au
travers de la réalisation d’entretiens avec trois CDB et trois OPL. En parallèle, des
questionnaires ont été diffusés par les fleet managers, auxquels les PNT répondaient sur la
base du volontariat.
Par ailleurs, les fleet manager ont chacun rempli un questionnaire concernant la fonction
d’encadrant PNT et trois entretiens ont été effectués avec eux afin de compléter les données
recueillies via le questionnaire.
Les fonctions de PNT étant très réglementées, l’accent a particulièrement été mis sur les
aspects comportementaux et managériaux de ces fonctions. En effet, les aspects techniques et
opérationnels sont décrits avec précision et régis par la réglementation. Toutes les tâches
effectuées par chaque PNT dans le cadre de sa fonction, sont décrites dans le moindre détail et
font l'objet d'une procédure écrite.
Nous nous sommes donc concentrés sur l’aspect comportemental:
- Gestion de l’équipage,
- Relations interpersonnelles avec les différents interfaces (personnel de piste,
contrôleur aérien…),
- Composante commerciale et relation avec les clients.
- Gestion du stress et de la fatigue.
Royal Air Maroc fait aujourd’hui partie des compagnies aériennes les plus florissantes dans le
ciel africain et euro- méditerranéen. Son histoire commence en 1946, avec la compagnie
marocaine Air Atlas, créée pour desservir l’Algérie et la Tunisie. Parallèlement, en 1948, est
créée Air Maroc, compagnie privée qui développe son activité, notamment dans la réparation
et l’entretien des avions. Les deux entreprises vont fusionner en 1953 en une seule appelée
Atlas Air Maroc, Société chérifienne du transport aérien.
C’est ainsi qu’elle s’est associée à la Snecma pour mettre sur pied Snecma Morocco Engines
Service (SMES), une société spécialisée dans la réparation de moteurs d’avion.
Elle a aussi développé son pôle hôtellerie avec Atlas Hospitality qui totalise une vingtaine
d’hôtels et toujours en expansion. Plus qu’un simple transporteur, cette intégration en aval de
la compagnie en fait un opérateur du voyage à part entière.
Avec RAM Académie, une de ses filiales qui regroupe en son sein les institutions et écoles
chargées des formations dans les métiers de l’aéronautique civile, du management, de
l’hôtellerie et du tourisme, elle s’offre la possibilité de préparer au mieux son personnel.
Mais une compagnie aérienne, ce n’est pas seulement des avions. Il y a surtout les5500
salariés, femmes et hommes, qui la font tourner et qui étaient à peine 580 en 1960. Ceux qui
pilotent, ceux qui entretiennent, ceux qui accueillent les passagers, ceux qui accompagnent et
tous les autres qui concourent d’une manière ou d’une autre, à un stade ou à autre, à satisfaire
les passagers de la compagnie. Ces hommes et ces femmes, qui au fil des années ont
accumulé un savoir-faire et se le sont transmis de génération en génération, et qui fait de la
compagnie ce qu’elle est aujourd’hui ; malgré les différentes difficultés et crises quasi
cycliques qu’elle a connu.
Introduction
La RAM fait actuellement face à une conjoncture très difficile marquée par un redressement
fiscal très lourd en début d’année et une augmentation du prix du carburant : 115 USD contre
81 USD budgétisé, ce qui entraîne une hausse de la facture carburant de 42%.
Une baisse du trafic de l’ordre de -11% au mois de mai 2011 et de l’ordre -10% en juin 2011,
suite aux événements géopolitiques que connaît le Maroc (Printemps arabe, attentat de
Marrakech du 28 avril 2011) et à la stagnation du trafic aérien au niveau mondial, est venue
aggraver la situation.
Ces facteurs exogènes très lourds impactent de manière grave la situation financière de la
compagnie avec des pertes estimées à 20 millions de Dirhams par semaine (= 2 millions
d’euros). Avec le déficit attendu à fin 2011, la RAM va connaître pour la première fois de son
histoire des pertes annuelles importantes qui menacent ses fondamentaux.
L’objectif urgent et prioritaire de la compagnie est de dépasser cette situation critique au plus
vite tout en lançant un projet de développement ambitieux tendant à faire de Royal Air Maroc
un acteur de premier plan à l’échelle de l’Afrique.
Dans cette optique RAM a conclu avec le gouvernement un contrat programme, qui sera
détaillé plus loin, sur cinq ans. Au terme des cinq années de mise en œuvre de ce contrat
programme, la RAM espère, grâce à une augmentation de la productivité accompagnée d’une
baisse des coûts globaux de production, à court terme rétablir son équilibre économique et
financier, pérenniser sa croissance et sa rentabilité, et consolider le groupe par rapport aux
aléas conjoncturels et structurels; tout en maintenant une présence efficace dans le ciel
africain ; et à long terme redevenir un acteur économique et social important au niveau local
et régional, par une ouverture sur de nouveaux marchés et en développant le secteur long
courrier
Royal Air Maroc (code IATA : AT ; code OACI : RAM) est la compagnie nationale
marocaine.
La Royal Air Maroc (RAM) est une société anonyme dont le capital, détenu à 96.8 % par
l’état marocain, s’élève à 2 021 984 200 dirhams. Le reste est réparti comme suit :
Réseau
Au fil des ans, la RAM a tissé un réseau de près de 80 destinations dont 56 à l’international
avec des fréquences régulières au départ des plus grandes capitales d’Europe, d’Amérique du
nord, d’Afrique, du Maghreb, et du Moyen Orient.
Le réseau RAM est ainsi réparti en trois secteurs le court courrier, le moyen-courrier et le long
courrier. Le réseau court courrier concerne essentiellement le réseau domestique, le sud
d’Espagne (Malaga et Séville) et le Portugal (Lisbonne et Porto).
Dans une logique de service publique, RAM compagnie nationale marocaine dessert tous les
aéroports du royaume de et vers Casablanca avec des connexions étudiées vers l’étranger ;
permettant ainsi à tous les citoyens marocains de bénéficier du même service. Le programme
du réseau domestique a même été renforcé en 2009 en fréquences et en nouvelles destinations
et à des prix étudiés pour correspondre au niveau de vie national et qui sont parfois
comparables à ceux des autres moyens de transport routier ou ferroviaire avec l’avantage du
confort, de la sécurité et du gain de temps que procurent les voyages par les airs.
Il comporte également des liaisons transversales (une trentaine de vols) entre diverses villes
du Royaume et l'ouverture de nouvelles fréquences notamment entre Marrakech- Dakhla,
Agadir- Ouarzazate, ou encore Ouarzazate-Zagora.
Avec ce programme qui a été arrêtée en étroite collaboration avec les régions,
particulièrement celles nouvellement desservies, RAM va participer au désenclavement de
certaines régions du pays, promouvoir le tourisme interne et international avec toute la
panoplie de dessertes qu'elle propose à partir du Hub Casablanca.
Pour ce faire RAM a créé une filiale RAM EXPRESS dédiée à cela, et qui opère avec des
avions adaptés aux court courriers et aux petits aérodromes.
Le réseau moyen-courrier qui est principalement centré sur le Hub Casablanca, couvre la zone
Europe, le Moyen Orient et l’Afrique. En effet, malgré sa petite taille, RAM dessert
pratiquement toutes les capitales européennes, du Moyen Orient et d’Amérique du Nord. Et
depuis quelques années, en optant pour une stratégie de développement du hub Casablanca,
pour en faire une des plus grandes plateformes de transit passager en Afrique, elle s’emploie
à confirmer sa présence sur le continent africain ; concurrençant en cela directement des
compagnies de grande envergure comme Air France ou Lufthansa. C’est ainsi que des milliers
d’africains transitent chaque jour par Casablanca de et vers l’Europe, le Canada ou les Etats
Unis.
Cette politique consiste à faire acheminer les passagers des différentes escales européennes
vers Casablanca pour ensuite les regrouper et les diriger vers leurs destinations finales en
Afrique, augmentant ainsi son taux de remplissage sur les destinations européennes. Avec
l’ouverture dernièrement de Luanda et Bissau, Royal Air Maroc desservira au total 29
destinations en Afrique qui seront, comme les 19 aéroports marocains, reliées ainsi à 9 villes
françaises et 20 autres européennes et du Moyen Orient en plus de New York et Montréal.
En plus du HUB Casablanca, des connexions «point à point» entre des escales étrangères et
les plus grands aéroports existent aussi. Ces aéroports sont soit à grande capacité touristique
tel que Marrakech et Agadir ou bien à forte population de MRE tel que Tanger Nador Al-
Hoceima ou Oujda.
Le réseau long courrier se limite actuellement à deux destinations New York et Montréal avec
des fréquences quotidiennes et qui sont doublées durant l’été, sachant qu’en plus de la
communauté marocaine, la majorité des émigrés tunisiens et algériens au Canada et aux Etats
Unis transitent par Casablanca, leurs compagnies nationales ne desservant pas ces
destinations.
Ce réseau long courrier est appelé à se développer avec l’ouverture de plus d’escales aux Etats
Unis et en Amérique Latine en plus de la Chine, dès la réception des nouveaux appareils
Boeing 787 prévue en 2014.
Figure : Réseau domestique (RAM Express)
RAM finance généralement sa flotte par acquisition directe, par crédit-bail ou par location
opérationnelle. Ce dernier mode de financement lui laisse une plus grande flexibilité avec des
clauses prévoyant la restitution ou l'extension des contrats selon les besoins. Cette flexibilité
du plan de flotte qui permet d’ajuster les capacités au plus près de la demande est nécessaire
dans un secteur soumis à des évolutions profondes et rapides.
Parmi les mesures prévues par le contrat programme, et pour garder cette flexibilité, RAM a
décidé un redimensionnement de sa flotte à savoir une réduction de sa voilure dans un premier
temps en se séparant de dix B737/S dont l’âge dépasse les 12 années et des 4 Airbus quoique
relativement récents pour ne garder que les B737 NG(Nouvelle Génération) ; pour ensuite
réinvestir dans des avions de même famille. Ceci permettra à RAM de posséder une flotte qui
se veut « rationnelle », la compagnie ayant opté pour le choix des avions techniquement
proches afin de créer des « effets de famille ». Ainsi, le personnel de maintenance et les
équipages, formés sur un avion peuvent travailler sur tous les autres appareils de la même
famille moyennant une petite formation supplémentaire, les appareils ayant les mêmes
caractéristiques. Ce faisant, RAM réduit les coûts de maintenance de ses avions ainsi que les
coûts de formation de l'équipage. Le plan d'investissement pour la flotte de la compagnie
répond entièrement à ce schéma.
RAM cherche également à se constituer une flotte moderne pour offrir un meilleur confort à
ses passagers avec un souci permanent de sécurité et de rentabilité. En effet sa flotte est
relativement moderne puisqu’en mai 2010, la moyenne d'âge de l'ensemble de ses appareils
est de 6,9 ans, un chiffre nettement inférieur à la moyenne mondiale (11,5). RAM a toujours
mis un point d’honneur à acquérir les technologies les plus récentes et à garder la moyenne
d’âge de ses appareils la plus basse possible pour bénéficier des derniers progrès en matière
d'économie d'énergie, ce qui lui permet de réduire ses coûts et de donner l'image d'une
compagnie soucieuse de l'environnement, tout en offrant à ses passagers un niveau de confort
élevé.
Le B737NG a une capacité de 130 à 189 passagers selon les versions, et un rayon d’action de
5600 à 6200 Km.
Quant au long courrier il est opéré par un B747/400 et 4 Boeing 767 qui seront remplacé par
des Boeing 787-800 Dreamliner au fur et à mesure de leur réception prévue courant 2014 ; la
RAM étant parmi les toutes premières compagnies à se doter de ce dernier long courrier de
Boeing, en prévision de l’expansion de son réseau vers l’Amérique latine et la Chine.
Cet avion constitue un défi technologique car il est conçu pour faire face aux défis actuels sur
ce segment de marché : prix de carburant élevés, attentes des passagers toujours plus grandes
et préoccupations environnementales. Pour répondre à ces conditions il a bénéficié des toutes
dernières innovations en termes de technologies avancées notamment un fuselage conçu à
50% de matériaux composites, deux réacteurs de nouvelle génération beaucoup plus sobres,
moins polluants et plus silencieux. Ce qui lui procure des performances économiques et
environnementales supérieures aux avions de taille similaire, à savoir une consommation
inférieure de 20 % à celle d'un avion actuel de même taille. Il transportera entre 210
et 330 passagers selon les versions et configurations sur un rayon d’action variant entre 14000
et 15000 Km.
B 767-300
Nombre d’appareils : 5
B 737-800
Nombre d’appareils : 19
1
Royal Air Maroc resserre ses rangs autour de onze directions Communiqué de presse n°01/12 08 février
2012
Président Directeur
Général
Direction Qualité,
Sûreté, et Sécurité
Ce plan comporte deux phases. Une première phase qui s’étale de 2011à 2013 et qui sera une
phase de consolidation ou l’objectif principal sera, de rétablir les fondamentaux économiques
de la compagnie, par « l’affermissement définitif de sa viabilité financière, à travers la
consolidation de sa structure bilancielle et de ses ratios de solvabilité »2.
2
Communiqué officiel conjoint RAM Gouvernement du 21/09/11
De son côté la RAM met en œuvre une série de mesures de rationalisation de ses dépenses
comme l’optimisation du réseau et l’amélioration de la productivité de la flotte, ainsi que la
réduction des coûts opérationnels, le développement des activités de commercialisation et
l’optimisation de l’implantation commerciale de la compagnie, dans le but d’améliorer la
qualité des services de RAM et de renforcer la satisfaction globale de ses passagers. Des
engagements de service sont ainsi souscrits par la compagnie et concernent l’ensemble du
parcours client. Mais la mesure clé de ce programme concerne surtout la DRH puisqu’il a été
décidé d’opérer une réduction des charges de plus de 1 milliard de dirhams à travers, en
particulier, la réduction de la masse salariale par le lancement d’un plan de départ volontaire
visant à réduire l’effectif de 20 % sur trois ans ainsi qu’un projet d’optimisation de la gestion
des ressources humaines.
Cette première phase sera suivie par une phase relance qui s’étalera de 2014 à 2016 ou un
plan de développement sera mis en œuvre afin d’assurer la pérennité de RAM et son évolution
dans la perspective d’une croissance continue. Les orientations stratégiques de ce plan de
relance vont toutes dans le sens du développement de la compagnie en vue d’atteindre une
taille moyenne optimale. Ce qui lui permettra de composer avec la conjoncture internationale
et d’affronter la concurrence notamment par le biais d’un partenariat avec un opérateur
complémentaire dans une logique de double Hub et un partenariat pour les activités
aéronautiques (maintenance) et de service (Handling, catering). La prospection de nouveaux
marchés (Asie, Europe de l’est) et le développement et l’optimisation des réseaux domestique
et du réseau fret via le Hub de Casablanca ainsi que la consolidation et renforcement de
l’activité sur le marché africain sont aussi à l’ordre du jour. Et enfin un programme de
rajeunissement et d’homogénéisation de la flotte.
Toutes ces mesures contenues dans ce plan de relance concernent aussi la DRH directement
ou indirectement. En effet dans la première partie il s’agit d’un downsizing important (20%) ;
lourde tâche qui doit être menée avec beaucoup de tact et de professionnalisme vu la
conjoncture sociopolitique actuelle du pays et de la région. Dans la deuxième partie de ce
Ainsi la DRH prend toute son importance vu la lourde mission dont elle est investie et la
dimension du défi qu’elle doit relever.
La DOV (Direction des Opérations Vol) gère le PNT (Personnel Navigant Technique),
participe à l’élaboration des options stratégiques en termes de réseau, programme et plan de
flotte, et veille au respect de la réglementation ainsi que des procédures qualité, sécurité et
sûreté de la compagnie.
Elle est structurée en quatre Secteurs Vol et six départements support. Chaque secteur vol
comprend les PNT qualifiés sur la ou les machines concernées ainsi qu’un Fleet Manager
également PNT qui assure l’encadrement des pilotes relevant de son secteur.
Les départements support sont dirigés par des encadrant PNT ou des PNT reclassés au sol.
Les secteurs vol sont :
Secteur B 737 (B 737-200 ; B 737-400 ; B 737-500)
Secteur B 737 NG (Nouvelle Génération : B 737-700 ; B 737-800)
Secteur Long Courrier (B 767 ; B 747)
Secteur Airbus
Les départements support sont :
Production PNT : Ce département conçoit et régule le programme des vols tout en
assurant la logistique PNT.
Safety Department : Ce département joue un rôle d’interface entre la DOV et la
DQSS. Il assure l’analyse des vols et traite les différents canaux de retour d’expérience
ainsi qu’une veille règlementaire. Il est garant du respect des standards de sécurité,
sûreté et qualité dans les activités de la DOV.
Études et Logistique Opérations : Ce département a pour rôle de garantir la
faisabilité des vols réguliers et spéciaux par un suivi de la flotte, du réseau et de
l’environnement ATC. Il assure la préparation des vols, les études opérationnelles et
techniques, la mise à jour de la documentation aéronautique ainsi que le traitement des
redevances de routes.
Formation continue et Documentation : Ce département élabore et met à jour la
documentation opérationnelle et les programmes de formation continue réglementaire
dite « rafraîchissement » (RAF) auxquelles les PNT doivent participer.
Pour faire l’analyse de l’existant concernant les processus RH en vigueur au sein de la DOV
(fonctions support et PNT) nous avons commencé par l’étude des ressources documentaires
RH dont dispose la RAM.
En termes de ressources documentaires, il existe des fiches organisation pour chaque secteur
vol et chaque département. Elles sont composées des rubriques de base telle que la mission, la
finalité de la fonction, le rattachement hiérarchique, responsabilité hiérarchique, subordonnés
du titulaire de la fonction, les attributions principales, les activités et les critères de
performance.
En outre ces fiches organisation ne comportent aucune rubrique décrivant les compétences
requises. C’est notamment dans cette optique qu’il est intéressant d’effectuer une démarche
d’identification des compétences. Leur correspondance avec la réalité de la compagnie n’est
donc plus garantie.
Par conséquent, en termes de gestion RH des fonctions support, ces fiches organisation ne
constituent absolument pas un outil de management opérationnel. Elles ne sont d’ailleurs pas
du tout employées par les managers et sont méconnues des collaborateurs.
Cette zone de turbulence n’est pas une fatalité à subir sans réaction, bien au contraire. Des
solutions pour amortir les chocs qui en résultent existent et doivent être mises en œuvre le
plus rapidement possible. Ces solutions outre le changement sur les plans organisationnel
commercial et marketing, préconisent des changements de vision sur le plan de GRH, et
recommandent de mettre l’homme au centre du processus.
Introduction
On a vu plus haut que RAM a décidé en 2007 de migrer vers une gestion des ressources
humaines par la compétence pour pouvoir évoluer et se développer dans un environnement de
plus en plus difficile. Aussi, on a vu que RAM, même traversant une crise majeure qu’elle
essaye de juguler par une restructuration drastique, lance un plan de développement
important. Ce plan ne remet pas en cause l’implémentation de la démarche compétence bien
au contraire.
En prévoyant une réduction des effectifs et une optimisation des ressources restantes pour
accompagner le développement, RAM s’inscrit définitivement dans la logique compétence, et
devra même accélérer le processus.
Mais, au fait qu’est-ce que la démarche compétence ? Dans ce chapitre on va voir en quoi
cela consiste réellement à la lumière des avis de quelques chercheurs. Pour cela on
commencera par, définir d’abord la compétence mot clé de cette démarche, ensuite on parlera
de la démarche elle-même, des conditions de son émergence de ses différentes facettes, puis
des outils qui lui sont liés dont le plus important et qui sert de base à cette démarche : le
référentiel des emplois et des compétences. On passera en revue aussi la notion de « facteur
humain (FH) » ou cockpit ressources management (CRM) et sa relation avec
l’implémentation de la logique compétence ; la notion de facteur humain étant spécifique à
l’aéronautique mais ayant bien des similitudes avec la logique compétence.
3
Le guide du Knowledge Management
4
Philippe ZARIFIAN « Objectif compétence : pour une nouvelle logique »
5
Claude Lévy-LEBOYER « La gestion des compétences »
Et elle définit les compétences comme « des ensembles stabilisés de savoirs, de savoir-faire,
de conduites-type, de procédures standards, de types de raisonnement, que l’on peut mettre en
œuvre sans apprentissage nouveau ».
Guy LE BOTERF quant à lui il considère que la même formulation d’une compétence peut
correspondre à des savoirs-agir différents d’une entreprise à une autre ou d’une époque à une
autre. Il est important de mettre en évidence les exigences professionnelles sur la façon d’agir.
La définition de la compétence peut varier en fonction du curseur entre le pôle de la
prescription stricte du travail et le pôle de la prescription ouverte. Dans le premier pôle, être
compétent se limite à savoir exécuter. Mais quand le curseur de la compétence tend vers la
prescription ouverte, être compétent est plus savoir-agir, réagir et quoi faire. « Selon les
organisations et les contextes de travail, être compétent peut signifier «être capable
d’exécuter » ou «être capable d’agir et réagir en situation de travail».
En fait, il fait une distinction capitale entre « être compétent » et « avoir des compétences ».
Au-delà d’avoir des compétences, être compétent signifie savoir combiner et mobiliser un
ensemble de ressources personnelles (connaissances, savoir-faire, comportement, mode de
raisonnement, aptitudes physiques, psychiques, émotionnelles…) ainsi que des ressources
externes (réseaux, outils d’aide…) pour gérer différentes situations professionnelles afin de
produire des résultats. Etre compétent nécessite la mobilisation non seulement de ses propres
savoirs, mais également ceux qui sont capitalisés dans des réseaux de ressources.
6
Claude Lévy-LEBOYER « La gestion des compétences »
La RAM traverse une zone de turbulence, que tous les observateur s’accordent à qualifier de
plus sévère crise de toute son histoire, car c’est bien la première fois que la compagnie est
menacée dans ses fondamentaux. Le plan de son sauvetage lancé conjointement avec le
gouvernement sous forme de contrat programme, ouvre un vaste chantier de restructuration,
tant sur le plan financier et commerciale que sur le plan de la flotte et des ressources
humaines, suivi d’un ambitieux programme de développement. En effet il a été décidé un
downsizing de 20% sur deux ans, et une optimisation des ressources humaines pour
accompagner le développement prévu. Il est clair que c’est un cas typique ou la démarche
compétence, en cours d’installation à RAM, est plus que jamais indiquée.
Justement la démarche compétence est un concept qui a émergé au début des années 80, un
moment où le monde de l’Entreprise connait des mutations profondes dues essentiellement au
développement rapide de la technologie, accentué par la mondialisation de l’économie.
Pour comprendre ces mutations il est utile de les placer dans leur contexte historique en
faisant un retour au XVIIIème siècle qui a connu de grands bouleversements industriels et
sociologiques. C’est la période qui a vu l’apparition des premiers ingénieurs modernes et des
fondateurs de l’économie politique (tel Adam Smith).Cette période a aussi connu la transition
d’une civilisation agricole rurale vers une civilisation industrielle urbaine. Le travail s’est
déplacé du champ, synonyme d’espace et de liberté, ponctué par l’alternance des saisons, ou
de l’atelier d’artisan, synonyme de convivialité, vers l’usine encadré par des règles et des
horaires fixes et répétitifs. Le travailleur lui s’est retrouvé immobilisé dans l’espace et le
temps obligé de cohabiter avec d’autres personnes ou machines ; et de plus il est confronté à
de nouvelles notions difficilement assimilables pour lui : productivité, organisation du temps
de travail, débit de production, baisse de cout, discipline …etc.
Le travail s’organise selon ces principes et des taches compliquées sont subdivisées en
plusieurs taches plus simples dont chacune est attribuées à un ouvrier selon le principe de
chaine dans le but d’augmenter le débit de production et minimiser les coûts. Cette
subdivision et simplification des taches permet de les faire exécuter par des machines, et
l’homme est de plus en plus remplacé. L’évolution technologique et l’avènement de
Ces mutations ont aussi touché le contenu du travail contemporain, que Philipe ZARIFIAN
résume en trois notions : événement, communication, et service. L’événement consiste en
l’occurrence d’un fait ‘’imprévu, surprenant’’ venant déréguler la marche de la chaine de
travail et l’habilité du travailleur à y faire face. La communication, elle, est une exigence du
travail moderne, dont la complexité nécessite une habilité à comprendre et se faire
comprendre par les autres intervenants, à se comprendre soi-même. Le service traite la prise
de conscience du travailleur, de l’importance de son action au sein de la chaine du travail et
de son impact sur la qualité du produit final rendu au client/usager.
D’où la question que se pose l’entreprise moderne : quelle organisation adopter pour produire
à moindre coût une meilleur qualité tout en préservant ou en améliorant les droits du
travailleur/consommateur ; sachant que les anciennes méthodes, telle que le taylorisme
commençaient à s’essouffler, surtout avec l’émergence de nouvelles situations de travail telle
que la communication ou le service qu’on ne peut à priori pas ‘’tayloriser’’ et auxquelles on
ne peut donc appliquer la logique de poste?
En effet dans une logique de poste le salarié est identifié au poste qu’il occupe ; poste qui est
rattaché à une fonction, elle-même définie par un ensemble de tâches et d’activités.
L’occupation de ce poste dépend uniquement du niveau d’études (diplôme, formation) et/ou
d’ancienneté, avec des possibilités d’évolution très limitées, principalement verticales selon
un plan de carrière prédéfini. Ce type d’organisation du travail, très efficace par ailleurs, ne
permet plus à l’entreprise contemporaine, confrontée à l’évolution rapide de la technologie,
d’être compétitive dans la mesure où cette organisation est très peu modulable et toute
nouvelle activité doit faire l’objet de création d’un poste.
Donc pour lui l’accès à la fonction dépendra de la correspondance entre les compétences qu’il
détient et les compétences requises pour occuper cette fonction. Les possibilités d’évolution
sont aussi bien verticales qu’horizontales et transversales. La logique compétence permet de
s’abstraire de la structure organisationnelle (développement de la polyvalence) et de
développer l’adaptabilité du salarié et par extension de l’entreprise.
Ce nouveau modèle de GRH qui aurait pu s’apparenter à un effet de mode a fini par
s’imposer comme modèle incontournable pour toute entreprise désirant pérenniser et
développer son activité. Elle acquiert même force de loi dans certains pays comme la France7.
D’ailleurs Claude Lévy-LEBOYER introduit son livre « La gestion des compétences : Une
démarche essentielle pour la compétitivité des entreprises», par la place essentielle
qu’occupe la gestion des compétences dans la GRH de l’entreprise moderne. « En devenant
une notion clé de la gestion des ressources humaines, le concept de compétence a
progressivement élargi sa signification théorique, et sa portée pratique. »8
Pour elle, concevoir la gestion des ressources humaines sous l’angle de la compétence,
devient non seulement une approche innovatrice mais également une démarche nécessaire à la
survie de l’entreprise ; l’objectif étant de mobiliser le personnel, en termes de quantité et de
qualité des profils capables d’accompagner l’entreprise dans un environnement instable et
hostile, pour la réalisation de ses objectifs stratégiques. (Cas de RAM en ce moment). Je cite :
« Bref, le concept de compétence est indissociable de la notion de développement. Savoir
avec précision comment se développent les compétences, quels processus psychologiques
rendent l’expérience formatrice, et, plus précisément, quelles expériences servent à
développer quelles compétences, représente donc une nouvelle priorité. »9
7
– la loi de 2005 imposant la démarche de GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences), dans le cadre d’un dialogue social. Claude Lévy-LEBOYER « La gestion des compétences »
8
Claude Lévy-LEBOYER « La gestion des compétences »p7
9
Claude Lévy-LEBOYER « La gestion des compétences »p13
Il pose toutefois des conditions à sa réussite tel que l’explication de la démarche à tous les
salariés, leur implication dans la stratégie générale de l’entreprise pour avoir leur adhésion,
leur motivation et leur responsabilisation, et leur sécurisation quant à la pérennité de
l’emploi. « Qu’apporte de nouveau la logique compétence? D’abord l’identification d’un
choix clair :la direction d’une entreprise ne peut à la fois prôner le développement, la
mobilisation et la valorisation des compétences des salariés, et faire jouer des
calculs « bêtes et méchant » de productivité de l’emploi dans lesquels ces salariés ne sont
considérés que comme des coûts à réduire. Si l’entreprise tente de jouer les deux cartes à la
fois, elle finira tuer la validité et la légitimité de la démarche compétence. Ceci est clair. La
compétence ne s’obtient pas dans un climat de forte insécurité. On n’obtient alors que la
servilité.»10
Et Zarifian insiste beaucoup sur l’intérêt majeur et le bénéfice que peut avoir l’entreprise à
faire adhérer tous ses salariés à la démarche en leur créant les conditions favorables pour
pouvoir mettre en œuvre toutes leurs aptitudes. « Un aspect sensible de la logique
compétence est que la mobilisation des compétences d’un individu ne peut pas être imposée
ou prescrite. On n’oblige pas un individu à être compétent, ni même à le devenir. Ce que
l’entreprise peut faire, c’est solliciter les compétences, créer des conditions favorables à
leur développement, les valider. »11
10
Philippe ZARIFIAN « Objectif compétence : pour une nouvelle logique »p88
11
Philippe ZARIFIAN « Objectif compétence : pour une nouvelle logique »p136
Les démarches compétences recouvrent aujourd’hui une palette d’outils assez variés utilisés
dans le cadre du recrutement, de la formation, de la gestion des carrières… Quoiqu’il en soit,
l’identification des compétences requises constitue généralement le point d’entrée dans une
démarche compétence puisqu’il s’agit par la suite de développer, d’optimiser et de valoriser
les compétences détenues par les collaborateurs, et donc par l’entreprise elle-même.
Comme le précise Benjamin CHAMINADE « L’identification des compétences requises
doit permettre de répondre aux exigences présentes ou anticipées. Leur identification peut se
faire à partir de la cartographie des processus, de l’identification des activités, des descriptions
de fonctions, de l’analyse des risques, des données disponibles dans l’entreprise (indicateurs
d’efficacité…), des données relatives au personnel (départ en retraite, turnover…) ».12
Cette identification des compétences devra être transcrite dans un document accessible à tous
les acteurs de l’entreprise salariés managers et responsables RH. Ce document est le
Référentiel des Métiers et Compétences(RMC) qui constitue un outil de référence décrivant
les fonctions en termes de mission, d’activités et de compétences, Les fonctions sont
regroupées par métiers, eux même constituant une filière professionnelle. Le RMC constitue
donc l’outil de base et l’instrument de référence pour tout système de pilotage des ressources
humaines centrée sur une organisation efficiente du travail et le développement pertinent des
compétences des collaborateurs. Cet outil s’il est bien conçu et bien utilisé, représentera le
moyen d’ajuster les compétences aux besoins de la stratégie, car dans le contexte
concurrentiel actuel, la performance ne dépend plus uniquement du le résultat obtenu mais
aussi de la manière dont il est obtenu.
Le RMC qui servira aussi de base pour l’évaluation des salariés, en déplaçant l’objet et la
finalité de l’évaluation de la tâche vers la compétence, va garantir et renforcer l’équité car il
permet d’éviter que le niveau d’exigence, pour un même emploi, ne varie selon l’évaluateur.
C’est donc un outil au service des agents, pour accompagner leur parcours professionnel, des
encadrants pour favoriser le développement des compétences de leurs collaborateurs, et des
gestionnaires de ressources humaines pour anticiper les évolutions et répondre aux besoins
futurs.
12
RH & compétences dans une démarche qualité - Edition AFNOR - 2005 CHAMINADE Benjamin
Cette partie est pratiquement déjà existante chez les entreprises structurées, sous la forme de
fiches de postes isolées, même celles qui gèrent leurs ressources selon le modèle taylorien. La
fiche de poste est justement liée historiquement à ces entreprises tayloristes afin de répondre
à des objectifs économiques de rentabilisation de la production de masse. Elle servait d’outil
permettant l’organisation du travail des salariés sur la base d’une technicité préétablie. Cet
outil a été amené à évoluer en fonction des conceptions nouvelles du management dans les
entreprises.
Ces passerelles seront d’autant plus claires si les compétences requises pour l’emploi sont
bien définies, d’où la nécessité de répertorier les compétences par métier et de les insérer dans
le même référentiel que celui des emplois. Ce référentiel des emplois et compétences s’inscrit
alors dans la dynamique évolutive de la gestion du personnel dans une entreprise. Il permet de
conduire une politique GRH flexible et adaptable à la stratégie de l’entreprise en permettant
un recrutement sur la base d’une bonne adéquation entre les compétences requises et les
Ainsi un RMC bien construit est un outil incontournable de toute gestion de ressources
humaines basée sur la gestion par la compétence car il est présent à toutes les étapes du
process GRH depuis le recrutement passant par le développement et la formation,
l’évaluation, la rémunération et la motivation, ou encore la GPEC.
La hiérarchisation des compétences est essentielle et elle est réalisable grâce à une échelle qui
précise le niveau exigé de pratique de maîtrise ou d’expertise de la compétence. D’après
Philippe Perrenoud je cite « On devrait donc se limiter à des situations spécifiquement
professionnelles, problématiques et emblématiques :
une situation est problématique si elle appelle une action, une intervention ;
une situation est spécifique si le sens commun ne suffit pas à venir à bout du
problème, si elle exige des ressources dont chacun ne dispose pas, une forme
d’expertise et d’entraînements professionnels, bref, une formation spécialisée ;
une situation est emblématique si, sous des formes qui varient, elle se présente assez
souvent pour en être constitutive et significative du métier considéré, sachant que dans
chaque métier, on affronte aussi certaines situations exceptionnelles, auxquelles la
formation n’est pas censée préparer au même degré. »
C’est donc en toute logique que RAM, voulant recentrer sa politique RH sur la compétence et
la mettre en phase avec sa stratégie générale, a lancé en 2007 l ' important chantiers RH qu’est
l’élaboration d’un RMC de la RAM, et dont le département Développement RH est le maitre
d’ouvrage.
Le RMC définit, au moyen de descriptions de taches, l'ensemble des fonctions présentes et
futures à RAM avec les compétences requises pour les exercer ainsi que les passerelles entre
les fonctions tout en assurant la cohérence des définitions retenues en matière d'activités et de
13
Claude LEVY-LEBOYER 1996
A la même époque, dans le monde aéronautique, et dans une quête perpétuelle d’amélioration
du niveau de sécurité, apparaissait la notion de Facteur Humain ou CRM (Cockpit
Ressources Management). Notion qui, dans une certaine mesure, correspond en aviation à ce
qu’est la logique compétence pour l’entreprise, dans la mesure où elle met l’Homme au
centre du processus. En effet, pour améliorer les conditions de sécurité, avec comme objectif
"Zéro accident = Zéro mort", les recherches allaient toutes dans le sens du perfectionnement
de la technologie aéronautique qui n’a cessé de progresser : amélioration de la résistance des
matériaux, de la puissance et la fiabilité des moteurs, des moyens de radionavigation et de
télécommunication, des infrastructures, et des procédures. Mais jamais il n’a été tenu compte
de l’impact que pouvait avoir le comportement de l’être humain (pilotes, contrôleurs aériens
et techniciens de l’aéronautique) sur la sécurité aérienne. Une catastrophe aérienne va changer
cette vision des choses : c’est la catastrophe de Ténériffe, qui est à ce jour l'accident aérien le
plus meurtrier de l'histoire de l'aviation civile, et qui est considérée comme le point de départ
du CRM (Cockpit Ressources Management), créé pour répondre aux préoccupations
concernant le côté comportemental des membres d'équipage dans un avion. Il sera plus tard
amélioré et inséré dans la formation de base et la formation continue des pilotes.
Ce rapprochement entre la logique compétence et le CRM n’est pas fortuit car je voudrais
indiquer, qu’en aéronautique en général et pour les pilotes en particulier, le côté
comportemental trouve toute son importance et fait même l’objet de formation règlementaire.
Seulement cette formation reste très limitée et porte essentiellement sur la communication
technique dans le cockpit et avec l’extérieur, la cohésion des membres d’un équipage et régit
les rapports entre eux, et quelques notions sur le stress. On gagnerait beaucoup à étendre cet
aspect aux autres compétences comportementales.
Introduction
La première partie de cette étude a été consacrée à la présentation de RAM, son passé
glorieux, son présent caractérisé par une conjoncture difficile et un secteur aérien en pleine
mutation, et ses ambitions à moyen et long terme. Ambitions concrétisées par un plan de
restructuration et de développement qui donne la part belle à la DRH en mettant les hommes
et leurs compétences au centre du processus. La pierre angulaire de ce processus est
l’adoption de la démarche compétence pour la gestion des ressources humaines. La démarche
compétence, les conditions de son émergence et de sa réussite ont aussi été traitées dans la
première partie.
Dans cette deuxième partie on va passer en revue les différentes étapes de l’enquête et des
entretiens réalisés, et en faire une analyse pour éventuellement en faire ressortir les
dysfonctionnements et déficiences. Le premier chapitre traitera surtout la méthodologie retenue
pour le recueil des informations, les détails étant exposés en annexe, seuls quelques exemples
sont donnés pour illustration ; et le résultat de l’analyse avec toutes les lacunes constatées s’il
en existe, et qui feront l’objet de recommandations pour leur correction dans le deuxième
chapitre. Chapitre qui comporte aussi une action totalement concrétisé, il s’agit de
l’élaboration du RMC des pilotes qui a été achevé et validé, et dont des extraits sont aussi
exposés en annexe.
Introduction
Pour mener à bien cette enquête il a fallu la préparer avec soin en procédant à une analyse de
l’existant via l’étude des ressources documentaires RH dont dispose la RAM et des process
RH en vigueur au sein de la DOV et en étudiant les livrables des RMC des autres directions.
Cette étude a montré qu’aucune méthodologie n’avait été systématisée lors de l’élaboration
des précédents RMC RAM et qu’il n’existe donc pas d’outils opérationnels centralisés au
niveau de la DRH. Il a donc fallu créer différents outils méthodologiques, nécessaires à la
mise en œuvre des différentes phases de l’élaboration du RMC. Une fois cette phase de
préparation terminée, une réunion de lancement du projet est programmée. Cette réunion de
lancement marque le démarrage officiel du projet; elle a été préparée par les chefs de projet,
dans le but d’initier la création de l'équipe et fédérer les différents acteurs autour d'un objectif
commun: la réussite du projet. Il s'agit de présenter le projet à tous les acteurs, de les
convaincre de sa pertinence et de son utilité et de définir les rôles et les responsabilités de
chacun. Pour cela, une présentation, animée par les chefs de projet et portant sur les points
suivants, a été faite:
De plus, un support écrit a été distribué. Ce document reprend ces éléments en insistant sur le
déroulé du projet : les différentes étapes et la méthodologie associée (démarche et outils
méthodologiques).
Diverses méthodes peuvent être mises en œuvre lors d’une démarche d’analyse du travail. Le
choix de l'une ou de l'autre est dicté par les données propres à la filière professionnelle
(effectifs, type d’activités, nombre de fonction à analyser…). Dans tous les cas il faut au
préalable recueillir les informations documentaires en faire une synthèse et ensuite passer aux
autres méthodes d’investigation à savoir : l’entretien individuel, le questionnaire écrit, le
focus groupe (entretien mené en groupe de travail) et l'observation directe en situation de
travail. Ce travail d’étude des ressources documentaires a été abordé en première partie dans
l’analyse de l’existant Chap.2 et il en ressort l’existence de fiches d’organisation et des fiches
de poste comportant plusieurs lacunes tel la confusion activité/mission, le manque de
précision concernant les critères de performance ou encore le défaut d’homogénéité en plus de
leur obsolescence. Ces lacunes seront confirmées ou infirmées par les autres moyens
d’investigation.
L’entretien doit être systématique, tandis que les autres méthodes sont utilisées en
complément selon la nature des fonctions concernées.
La mise en œuvre de ces différentes méthodes nécessite des supports qu’il a fallu créer sous la
forme de guides d’entretiens pouvant également être utilisés comme questionnaire, et ce pour
chacune des phases de l’élaboration du RMC :
Cette première cartographie, calquée sur la structure organisationnelle, et ou les fonctions sont
classées par département, servira uniquement comme base de travail à partir de laquelle on va
procéder à la description des activités et à la spécification des fonctions. La spécification
des fonctions comprend les points suivants :
- Prérequis (aptitude physique, certifications…).
- Environnement de travail (horaires, lieu de travail, conditions de travail…).
- Accès à la fonction (processus de recrutement interne ou externe).
Ensuite les entretiens sont synthétisés, mis au propre et classés pour être facilement
exploitables plus tard.
Prenons l’exemple des agents de programme dont la mission est de concevoir le programme
du mois suivant, et les agents de régulation dont la mission est de réguler le programme du
mois en cours.
Leurs activités ont une forte similarité (aménager le programme) et leur outil de travail est
identique (progiciel dédié à la programmation des vols). Il est donc possible de fusionner ces
deux fonctions sans que cela nécessite un fort investissement en termes de formation.
Par ailleurs, nous avons constaté un déséquilibre en termes de charge de travail sur une base
mensuelle pour ces deux fonctions. La fusion des fonctions entraînant un enrichissement de
l’activité permet de pallier ce problème.
En outre, cela permet un développement des compétences pour les titulaires des fonctions,
ainsi qu’un dédoublement des compétences pour la compagnie. Cette division des
compétences sur un plus grand nombre de personnes permettra de mieux réagir face aux
absences ou départ des salariés.
En résumé, la fusion des fonctions similaires permet de favoriser la polyvalence dont les
bénéfices sont les suivants :
OPL
Formation et maintien des
compétences Safety Department
Il est à noter que les fonctions sont maintenant classées par métier. Ainsi, les fonctions des
départements « Training & Standardisation » et « Formation continue & Documentation » ont
été regroupées dans le métier « Formation & Maintien des compétences ». Cela dit, la
structure organisationnelle n’est pas modifiée pour autant et ces deux départements continuent
d’exister.
Une fois cette nouvelle cartographie élaborée, il s’agit de procéder au positionnement des
fonctions dans les filières professionnelles. En effet, bien que le principal objectif du projet
consiste à élaborer le RMC PNT, les fonctions support de la DOV doivent être intégrées à une
filière professionnelle.
Cette étape complète la description des fonctions puisque cette dernière n’apporte pas à elle
seule toute l’information nécessaire pour assurer la gestion des fonctions et des ressources
humaines.
La première consiste à faire une analyse des activités des PNT en vue d’en déduire une
première mouture des compétences requises associées selon les trois catégories du RMC
RAM:
- Connaissances(Savoir)
- Compétences opérationnelles (Savoir faire)
- Compétences comportementales (Savoir être)
Ensuite cette première mouture est présentée au jury d’experts métier pour apporter les
corrections nécessaires aux compétences exigibles et aux niveaux de compétence requis.
En ce qui concerne l’identification des connaissances requises, elle ne pose pas de problème
vu que le métier est réglementé et son exercice nécessite la détention d’un diplôme en
l’occurrence la licence de Pilote de Ligne (PL) qui sanctionne un cursus strictement défini. De
même pour les compétences opérationnelles requises, elles sont doublement encadrées par les
procédures du constructeur avion et par la réglementation en vigueur ; toutes les taches font
l’objet de description rigoureuse inscrites dans les manuels de procédures agrées par l’autorité
de l’aviation civile.
Restent les compétences comportementales, qui n’ont jamais été prises en compte auparavant
et sur lesquelles on a du faire un focus vu qu’elles constituent l’un des principaux enjeux du
RMC PNT. En effet, l’accent sera particulièrement mis sur les compétences
comportementales lors de travail d’analyse des activités. La démarche mise en œuvre va donc
principalement consister en une inférence des compétences comportementales à partir d’une
analyse globale des activités, dans leur ensemble et allant au-delà de ce qui est directement
observable. Par souci d’homogénéité et de standardisation, une fois identifiées ces
compétences ont été comparées à celles existantes sur le dictionnaire des compétences du
RMC compagnie. Des ajustements ont dû être apportées au RMC compagnie, comme
l’introduction de la compétence comportementale « gestion de la fatigue » ou le rajout d’un
Évolution de carrière
A l’instar des autres compagnies aériennes, l’évolution de carrière des pilotes de la RAM se
fait de la façon suivante : chaque pilote débute sa carrière en tant qu’Officier Pilote de Ligne
(OPL), phase durant laquelle il accumule les connaissances et l’expérience qui lui permettront
de devenir Commandant De Bord (CDB). Par ailleurs, tout CDB totalisant un certain nombre
d’heures de vol et d’années d’expérience, qui le souhaite peut également occuper la fonction
d’instructeur PNT suivant la liste séniorité et selon les besoins de la compagnie. L’accès à
cette fonction se fait, après une formation, en accord avec la réglementation en vigueur
(stages homologué et contrôles réglementaires). Enfin, un instructeur PNT peut occuper la
fonction d’encadrant PNT selon le principe de volontariat et de cooptation.
Formation
Les PNT suivent uniquement les formations et contrôles réglementaires, que ce soit en
formation initiale ou au cours de leur carrière, dans une optique de maintien des compétences
et afin de préserver la validité de leur licence.
Les formations périodiques réglementaires (formations annuelles pour conserver la licence)
que chaque pilote doit suivre:
- Sûreté
- Sécurité
- Facteur Humain / CRM (Crew Ressources Management)
- Marchandises dangereuses
- Rafraichissement des connaissances machine
Introduction
La démarche d’analyse du travail, et notamment la réalisation des entretiens avec les chefs de
département et les fleet managers, a permis de relever des carences et/ou des lacunes et de
recueillir auprès de la population plusieurs idées et propositions d’amélioration. Il s’agit donc
dans cette partie de synthétiser tout cela et de formuler et de proposer des axes d’amélioration,
au travers de recommandations concrètes et viables, et de passer à l’action. Pour ce qui est des
recommandations, elles sont au nombre de trois, deux sont relatives au reclassement des
pilotes inaptes, à savoir un Programme de bilan des compétences au profit d’une catégorie
de PNT pour faciliter leur réinsertion efficace en cas d’inaptitude ; et un Programme de
formation managériale pour tous les CDB, qui présente le double avantage de servir le
CDB en tant que navigant pour optimiser le coté managérial de sa fonction, et de le préparer,
pour le cas d’inaptitude, à bien gérer ses collaborateurs et mener à bien ses nouvelles
responsabilités, vu qu’il est supposé être reclassé comme chef de département. La dernière
recommandation concerne l’amélioration du système d’évaluation des encadrants qui
présente plusieurs lacunes. , Mon plan d’action consiste donc à proposer toutes ces
recommandations aux concernés et à lancer le chantier de leur concrétisation en commençant
par la première étape qui est l’élaboration du RMC des pilote et qui a été mené avec
succès ; le dit RMC étant finalisé et validé.
Le projet RMC des pilotes est donc une action concrète qui a été lancé afin de répondre à des
déficiences et problèmes spécifiques à la DOV :
- Absence de repères pour l’évaluation des performances,
- Des règles d’évolution des PNT non standardisées,
- Méconnaissance des compétences détenues par les PNT,
- Méconnaissance des compétences comportementales requises pour les différentes
fonctions PNT.
Tout d’abord, il s’agit d’identifier les différentes fonctions de la filière professionnelle PNT et
qui ont été arrêtées à quatre fonctions à savoir : Officier Pilote, Commandant De Bord,
Instructeur Pilote et Encadrant PNT. Puis, la démarche suivie est fondée sur une analyse et
une validation collective du contenu du travail.
LE PROJET RMC
Ce projet représente donc pour la RAM le début d’une refonte totale de la culture RH à RAM.
Il est à noter que le RMC n'est pas un outil immuable. Il est appelé à évoluer en fonction de la
philosophie et les pratiques de gestion des ressources humaines, l'évolution des métiers, des
technologies et de la culture d’entreprise. Il s’agit donc un outil dynamique qui "colle" à la
ressource humaine et fonde les rapports entre les acteurs du groupe dans le temps et l'espace.
Aussi son élaboration et sa mise à jour requièrent une implication effective de tous ces acteurs
à quelque niveau qu'ils soient.
Lancement du projet
L’analyse préliminaire décrite précédemment a permis de préciser les enjeux du projet ainsi
que les ressources pouvant constituer un support à sa réalisation. Cette phase était donc
essentielle avant d’initier la préparation et le lancement du projet en tant que tel.
Il s’agit d’un document de référence destiné à tous les acteurs du projet et qui rassemble
toutes les informations relatives à sa conduite. La charte projet est évolutive en fonction des
aléas et des changements d’orientation durant la réalisation du projet. La charte projet
comprend les rubriques suivantes :
Objectifs du projet
Les objectifs du projet décrivent les résultats concrets souhaités. Dans le cas présent, il s’agit
de réaliser une analyse du travail au sein de la DOV afin d’optimiser sa gestion des ressources
humaines; les objectifs seront donc :
- Identification des compétences requises pour occuper une fonction
- Analyse des écarts entre les compétences requises et détenues,
- Mise en place d’actions visant à réduire les écarts identifiés,
- Refonte des process de gestion RH et propositions d’améliorations.
Suivi du projet
Livrable
Le livrable correspond aux documents résultant de l'achèvement d'une partie du projet ou du
projet entier. Il s’agit donc de ce que le projet doit produire en vue d’atteindre les objectifs
fixés mais également des produits internes au projet :
- Outils méthodologiques (questionnaire, guide d’entretien…)
- Fiches fonction et cartographie des fonctions
- RMC PNT
Planning
La charge du travail quotidien et les contraintes d’exploitation liées aux activités de PNT
risquent de réduire la disponibilité de l’équipe projet et par conséquent de ralentir l’avancée
du projet.
R2 : Résistance au changement
Il est fréquent que les changements organisationnels ou des systèmes de gestion suscitent de
l’appréhension chez le personnel concerné, particulièrement si les finalités du projet ne sont
pas comprises et intégrées. Cela a pour conséquence un manque d’adhésion au projet et peut
entraîner refus ou réticence pour collaborer.
R3 : Manque de sponsoring
R4 : Non-actualisation du RMC
L’élaboration du RMC PNT ne doit pas être une fin en soi puisqu’il est destiné à constituer un
véritable outil opérationnel de management. Le risque est qu’une fois mis en place, il reste
statique et ne suive pas l’évolution des fonctions et de l’organisation. La finalité du projet ne
serait alors pas atteinte.
Manque de
Etablir un planning détaillé et le faire valider par l’ensemble de l’équipe
disponibilité des
lors de la réunion de lancement.
acteurs
Cette démarche d’analyse des risques permet donc d’identifier et de caractériser chaque risque
afférent au projet. Ceci combiné avec l’élaboration de mesures de prévention permet de
déterminer les actions essentielles à la réussite du projet et qu’il sera donc important de mettre
en œuvre rapidement et/ou régulièrement :
En effet la majorité des interviewés évoquent l’âge de 50 ans comme âge critique, confortés
en cela par les médecins qui confirment qu’à cet âge commencent quelques soucis de santé
qui pourraient affecter l’aptitude du pilote comme les problèmes liés à l’hypertension
artérielle, au taux élevé de cholestérol, la baisse de l’acuité visuelle ou auditive, ou les
problèmes cardiaques.
« Même bien portant et sans trouble apparent, passé la cinquantaine, un homme doit se
soumettre à un bilan médical complet. L'objectif n'est pas d'inquiéter mais inversement de
rassurer et de prévenir certaines affections qui, avec l'âge, sont plus propices à se manifester
: maladies cardiovasculaires, troubles sexuels, de la vue, prostate… » Isabelle Eustache 14.
Anne-Françoise Molinié15 a de son côté écrit, dans une publication de l’INSEE France
(Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques): Santé et protection social La
santé au travail des salariés de plus de 50 ans, pour présenter SVP50 une enquête diligentée
par l’INSEE sur ce sujet: « Le constat de ‘’réduction des possibilités d’esquive de la
fatigue et de l’usure pour les travailleurs vieillissants ‘’ incite à évaluer plus précisément
les enjeux de la santé au travail des salariés en fin de vie active (Omnès, Bruno, 2004).
C’est l’objectif de l’enquête Santé et vie professionnelle après 50 ans (SVP 50), réalisée
dans le cadre de la médecine du travail en 2003, auprès d’un échantillon de 11 200
salariés de 50 ans ou plus…….Près de 650 médecins du travail volontaires ont participé
au recueil. L’enquête s’est déroulée sur plusieurs mois de 2003. Chaque médecin
enquêteur a interrogé tous les salariés de 50 ans ou plus qu’il a reçus en visite annuelle,
ou un échantillon aléatoire de ceux-ci, sur une période de quelques semaines. Au total,
11 223 questionnaires ont été recueillis et 11 213 questionnaires ont pu être exploités.»
14
Isabelle Eustache, Rédactrice en chef adjointe e-sante.fr
Docteur en neurosciences, Isabelle Eustache est aussi tabacologue et journaliste scientifique.
15
Anne-Françoise Molinié est ingénieur de recherche au centre d’étude de l’emploi et travaille au centre de
recherches et d’études sur l’âge et les populations au travail (CRÉAPT-CEE)
Les entretiens faits avec les CDB ont révélé une demande pressante de leur part d’une mise à
niveau dans le domaine du management ; voir Tableau de synthèse des remarques les plus
récurrentes au cours des entretiens en annexe p96.
Afin de cibler précisément les besoins en formation de cette population, la réalisation d’un
bilan des compétences managériales/comportementales identifiées dans le RMC sera
nécessaire.
L’évaluation 360° est donc un outil au service de l’évolution des compétences des cadres. Elle
est spécialement indiquée avant la mise en œuvre d’une formation managériale puisqu’elle
permet de donner au manager des informations sur les compétences qu’il doit
particulièrement travailler.
Il s’agira donc de formaliser la demande dans un cahier des charges et de lancer un appel
d’offres auprès des cabinets de conseil spécialisés en organisation et en RH.
16
Le 360 degrés, outil de développement personnel Claude Levy-Leboyer Ed. d'Organisation, 2007
17
Le 360 degrés, outil de développement personnel Claude Levy-Leboyer Ed. d'Organisation, 2007
Prérequis managériaux
Dans un second temps, il s’agira d’intégrer une formation managériale au processus d’accès à
la fonction de CDB. Ainsi, les futurs titulaires de cette fonction seront formés aux bases et
fondamentaux des pratiques managériales, ce qui leur permettra d’être rapidement
opérationnels et efficients sur leur fonction.
Cette formation sera donc systématique dans le cadre du stage CDB et pourra s’articuler selon
trois volets, correspondant aux bases de l’efficience managériale :
En effet l’utilité et les enjeux de l’EAE ne sont pas toujours bien perçus par les collaborateurs.
Pourtant, bien préparé et bien construit, il est l'occasion de mettre à plat nombre de points que
le rythme quotidien ne laisse pas le temps d'aborder : méthodes de travail utilisées, besoins de
formation, évolution de carrière, ajustements pour favoriser les relations...Tout ceci devrai
faire l’objet d’une bonne communication auprès des encadrant de la DOV.
De plus, les collaborateurs et les managers doivent disposer d’une fiche de relevé
d’évènements sur laquelle ils peuvent consigner tout évènement survenu au cours de l’année
et qu’il leur paraît intéressant de mentionner durant l’entretien. Ainsi le processus
d’évaluation deviendra plus impliquant en permettant de dégager des objectifs de
développement personnel.
Pour cela, manager et collaborateur doivent s’impliquer dans la préparation de cet entretien
afin qu’il devienne un rendez-vous constructif.
Dans cette optique, nous avons élaboré deux guides, l’un à l’usage du manager et l’autre à
l’usage du collaborateur. Ces guides constitueront un support à la préparation de l’entretien et
Ces documents devront être largement diffusés en utilisant tous les moyens disponibles tel
l’intranet ou transmis directement aux managers qui le diffuseront auprès de leurs équipes.
Évaluation et auto-évaluation
En plus de l’évaluation des objectifs de productivité déjà effectuée par les managers, nous
proposons donc de rajouter un volet compétences ainsi qu’une démarche d’auto évaluation
par le collaborateur, à partir des compétences requises identifiées dans le RMC.
L'évaluation du collaborateur par son n+1 est l'étape préalable à tout EAE. Elle est
généralement effectuée deux à trois semaines avant l'entretien.
Cette démarche sera l'occasion de faire le point sur la période écoulée. Elle permettra de
préparer l'entretien et d'individualiser la démarche dans une optique de progression, en faisant
ressortir les points forts et les points faibles de chaque salarié.
Cochez la case
correspondante au
niveau de maîtrise
détenu
L’objectif principal de cette étude était donc de participer à la mise en place d’une démarche
compétence au sein de la RAM via l’élaboration du RMC de la filière professionnelle PNT, et
de rechercher la valeur ajoutée que pourrait avoir cette démarche compétence dans la quête
d’un reclassement au sol efficient des pilotes inaptes. Le RMC devait notamment permettre de
répondre à certaines lacunes dans la gestion du PNT concernant la prise en charge de leurs
compétences comportementales. Ces objectifs ont été atteints puisque le RMC PNT a été
élaboré de manière à ce qu’il comporte un focus sur les compétences comportementales et
managériales, et ce pour les quatre fonctions du PNT : OPL, CDB, Instructeur PNT et
Encadrant PNT. De plus, la démarche d’analyse du travail nécessaire à l’élaboration du RMC
ayant porté sur l’ensemble des fonctions de la DOV, les fonctions support de la DOV ont pu
être étudiées et positionnées dans les filières professionnelles leur correspondant. Par ailleurs,
cette démarche d’analyse du travail a également permis de formuler des recommandations et
des propositions de plans d’actions à mettre en œuvre. Ces propositions portent sur des
aspects RH et FH : l’amélioration du système d’évaluation des encadrants, basée notamment
sur l’évaluation des compétences et la valorisation du rôle de l’EAE, permettrait d’optimiser
la gestion des parcours professionnels et du développement individuel des encadrants. Le
développement d’un programme de formation managériale pour les CDB permettrait de
développer leur efficience individuelle, en termes de gestion de leurs équipages quand ils sont
encore navigants, ou de leurs collaborateurs dans le cas de reclassement au sol. Le lancement
d’un programme de bilan de compétences individuel systématique au profit de tout pilote âgé
de 50 ans et plus, et à la demande pour tout volontaire qui en ressent le besoin.
Bien que le projet ait été mené à bien, cela ne s’est pas fait sans difficultés. Le principal frein
à la réalisation du projet a été le manque de disponibilité de l’équipe projet et des acteurs
concernés. En effet, malgré l’existence d’un planning détaillé, la réalisation du projet s’est
trouvée tributaire des contraintes d’exploitation survenant parfois au jour le jour, propres aux
fonctions de PNT. Par conséquent, réunir l’équipe projet en entier s’est parfois avéré être
compliqué, ce qui a ralenti la réalisation du projet. À ces contraintes est venue s’ajouter la
situation difficile traversée par la compagnie en ce moment. Tous les cadres de la compagnie
ainsi que les partenaires sociaux sont actuellement très pris par la mise en œuvre du plan de
Préparé par : M.KERDOUN 2011 Encadré par : B.KERZAZI Page 81
départ volontaire entamée fin juin. Leur disponibilité s’en est donc trouvée très réduite. Cela a
été particulièrement dommageable à la phase d’élaboration des propositions d’amélioration
initiée en août, d’autant plus que cette période correspondait également au mois de Ramadan
(horaires réduits et baisse sensible de la productivité). En effet, il aurait été intéressant
d’organiser des groupes de travail afin de creuser et de développer les propositions. Mais, les
contraintes décrites précédemment et le fait que tous les projets aient pour l’instant été mis en
attente ont empêché de mobiliser une équipe de travail.
AELION François
MANAGER EN TOUTES LETTRES
Éditions d’Organisation Groupe Eyrolles, 2009
ANDIER Hubert L.
Le guide des relations sociales dans l’entreprise
Éditions d’Organisation Groupe Eyrolles, 2007
BELLIER Sandra
Le savoir-être dans l’entreprise : utilité en gestion des ressources humaines
Librairie vuibert mars 1998
CHALVIN Dominique
Les outils de base de l’analyse transactionnelle : pour développer l’énergie des individuset
des organisations
ESF éditeur 1996 7eme édition
MESSINGER Joseph
Ces gestes qui vous trahissent : découvrez le sens caché de vos gestes
DIRIDOLLOU Bernard
MANAGER SON ÉQUIPE AU QUOTIDIEN
Groupe Eyrolles, Quatrième édition
LE BOTERF Guy
REPENSER LA COMPÉTENCE Pour dépasser les idées reçues : quinze propositions
Éditions d’Organisation Groupe Eyrolles 2008
LÉVY-LEBOYER Claude
LA GESTION DES COMPÉTENCES Une démarche essentielle pour la compétitivité
des entreprises
Deuxième édition 2009 Éditions d’Organisation Groupe Eyrolles
MOUGIN Yvon
Processus : les outils d’optimisation de la performance
Éditions d’Organisation, 2004
PARMENTIER Christophe
L’ingénierie de formation
Éditions d’Organisation 2008
RENCKER Edouard
Le nouveau visage de la com’ interne : Réflexions, méthodes et guide pour l’action
Éditions d’Organisation Groupe Eyrolles
ZARIFIAN Philippe
Objectif compétence pour une nouvelle logique
Paris, Editions Liaisons, 1999
Impact
Probabilité Faible Moyen Élevé
Élevé R2
Moyen R1 R4
Faible R3
Prénom, NOM :
1. Identification de la fonction
2. Mission principale
Indiquez la raison d’être de votre fonction, c'est-à-dire sa finalité, ce pourquoi elle existe,
en décrivant sommairement sa mission et son rôle principal.
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…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Décrivez en termes clairs, concis et précis toutes les activités que vous exercez au
niveau de votre fonction, en prenant soin d'indiquer pour chaque tâche le Quoi (qu'est ce
que vous faites), le Pourquoi (pourquoi vous le faites, c'est-à-dire pour quel objectif et
pour quel résultat).
Pour cette description, utilisez des termes concrets traduisant une réalité concrète et
pouvant être compris de la même façon par tout le monde.
Préparation du vol
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…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Conduite du vol
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Documents de vol
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Gestion de l’équipage
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4. Exigences requises
Donnez ci-après les indications sur les différentes exigences nécessaires pour exercer la
fonction que vous avez décrite : formation / diplôme, certifications, aptitude physique…
5. Conditions de travail
Quelles sont vos conditions générales de travail ? (Lieu de travail, horaires, pénibilité…) :
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6. Interlocuteurs
Indiquez les interlocuteurs internes ou externes avec qui vous êtes amené à travailler.
Précisez sur quelles activités. De quelle nature est cette relation de travail ? (Négociation,
collaboration, prescription, information, conseil, contrôle…)
7. Autonomie, responsabilité
Comment se situe votre fonction dans l’organisation ? Quelle fonction occupe votre
supérieur hiérarchique ?
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Qui définit votre mission et vos activités ? Comment sont-elles définies ? De manière
stricte ou en concertation ? Vos activités peuvent-elles être revues ?
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Votre fonction exige t-elle des consignes strictes ? Ces consignes sont-elles formalisées
(dans un document de référence) ?
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De quoi êtes vous responsable ? A quelle décision participez–vous ou prenez-vous ?
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8. Critères de performance
De quelle manière votre travail est-il suivi, voire évalué ou contrôlé ? Listez les
indicateurs et documents associés qui servent à la mesure de la performance.
9. Accès à la fonction
Prénom, NOM :
Fonction :
Donnez ci-après les indications sur les différentes compétences requises pour exercer la
fonction que vous avez décrite. Ces indications doivent porter :
- Savoir faire : ce que le titulaire de la fonction doit être capable de réaliser, les
techniques qu’il doit être capable de mettre en oeuvre (application opérationnelle
de son savoir en situation concrète et dans un contexte donné),
A1
A3
A4
A5
Pouvez-vous estimer l’impact qu’ont ou auront ces facteurs d’évolution sur les fonctions ?
Sous quel délai (1, 3, 5 ans) ?
Identifiez les fonctions stratégiques nécessitant la mise en place d’un suivi et de process
RH spécifiques :
- Fonction dont les titulaires sont sur un marché tendu, difficile à attirer et dont la
fidélisation est indispensable pour la performance de l’organisation.
- Fonction clé dont le nombre de titulaire réduit induit un risque pour la continuité
de l’activité en cas d’absence ou départ de l’un des titulaires → Nécessité de
dédoubler les compétences.
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Département :……………………………………………………………………………………………………………
Fonction 1 Intitulé :
Indiquez la raison d'être de la fonction, c'est-à-dire sa finalité, ce pourquoi elle
existe, en décrivant sommairement sa mission et son rôle principal
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Liste nominative des agents occupant cette fonction
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Fonction 2 Intitulé :
Indiquez la raison d'être de la fonction, c'est-à-dire sa finalité, ce pourquoi elle
existe, en décrivant sommairement sa mission et son rôle principal
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
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Liste nominative des agents occupant cette fonction
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Fonction 3 Intitulé :
Indiquez la raison d'être de la fonction, c'est-à-dire sa finalité, ce pourquoi elle
existe, en décrivant sommairement sa mission et son rôle principal
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Liste nominative des agents occupant cette fonction
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Fonction 4 Intitulé :
Indiquez la raison d'être de la fonction, c'est-à-dire sa finalité, ce pourquoi elle
existe, en décrivant sommairement sa mission et son rôle principal
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Liste nominative des agents occupant cette fonction
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Fonction 5 Intitulé :
Indiquez la raison d'être de la fonction, c'est-à-dire sa finalité, ce pourquoi elle
existe, en décrivant sommairement sa mission et son rôle principal
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Fonction 6 Intitulé :
Indiquez la raison d'être de la fonction, c'est-à-dire sa finalité, ce pourquoi elle
existe, en décrivant sommairement sa mission et son rôle principal
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Liste nominative des agents occupant cette fonction
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Métier : Exploitation 7
COMMANDANT DE BORD : 10
INSTRUCTEUR PNT : 13
ENCADRANT PNT: 15
CONNAISSANCES : 21
Anglais : 21
Français : 21
Droit aérien : 22
Météorologie : 22
Sûreté aérienne : 21
Sécurité aérienne : 21
COMPETENCES OPERATIONNELLES : 24
Pilotage : 24
Conduite du vol : 24
Communication aéronautique : 25
Techniques d’instruction : 26
Assistance sociale : 26
COMPETENCES COMPORTEMENTALES : 28
Gestion du stress 28
Prise de décisions 28
Leadership d’équipe 29
Orientation client 29
Adaptabilité 30
Communication 30
Réactivité 31
Présentation 32
Planification et organisation 33
Gestion de la fatigue 35
Safety Dpt 2/4 Agent Gestion des Les postes d'encadrement au sein de la
d'analyse carrières DOV étant majoritairement réservés à des
des vols PNT, les possibilités d'évolution sont
limitées pour les agents non PNT
Logistique 9/9 Agent PPV Conditions de Charge de travail trop importante
& travail notamment la vacation de nuit qui inclut la
Opérations préparation des vols des escales en plus
de CMN. Manque de moyens
(informatique obsolète…). Stress et
démotivation importants.
Logistique 6/9 Agent PPV Gestion des Opportunités d'évolution quasi inexistante,
& carrières pas de prise en compte des qualifications
Opérations dans le dossier administratif