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Uranium appauvri et contamination

radioactive en Irak : une vision


d’ensemble
Par le Professeur Souad N. Al-Azzawi
Global Research, 25 Novembre 2019
Publié une première fois le 22 aout 2017
traduction par Marceau GUILBAUD validée par l’autrice

Ce rapport d’autorité a été publié pour la première fois, le


22 août 2017, par le docteur Al-Azzawi, aborde les crimes
de guerre commis par les États-Unis et leurs alliés au
travers de l'utilisation de munitions à l'uranium appauvri
(radioactives), entraînant d'innombrables décès
imputables à la propagation de la leucémie parmi les
enfants, des malformations congénitales, des cancers du
sein. etc.

Le Dr. Al-Azzawi est chercheur associé au Centre de


recherche sur la mondialisation (CRG).

L’importance des dévastations causées par les armes à l'Uranium Appauvri (UA) utilisées
contre l'Irak lors des guerres consécutives menées par les États-Unis est sans précédent dans
la guerre moderne. L’ampleur destructrice des complications et des dommages causés par
l’utilisation de telles armes radioactives et toxiques sur l’environnement, ainsi que sur la
population humaine, s’est intensifiée du fait de la dissimulation intentionnelle, du démenti et des
informations trompeuses divulguées par le Pentagone sur les quantités, caractéristiques, et la
zone irakienne dans laquelle ces armes ont été utilisées.
Les informations révélées sur une maladie grave connue sous le nom de « syndrome de la
guerre du Golfe », qui se propagea parmi les anciens combattants de l'armée américaine
exposés à l'UA alors qu'ils utilisaient ces armes, aidèrent les chercheurs irakiens et les
médecins à comprendre la nature des effets de ces armes et les moyens nécessaires pour
approfondir cette question.
L'UA est un métal lourd chimiquement toxique et radioactif produit comme déchet par l'industrie
de l'énergie nucléaire. Il est utilisé dans les armes car il s’agit d’un matériau extrêmement dur
capable de percer les blindages.
L'impact synergique sur la santé dû aux sanctions économiques de 1991, après la première
guerre du Golfe, et à la contamination radioactive et toxique liée à l'UA, a augmenté le nombre
de victimes dans des zones contaminées telles que le sud de l'Irak.
En 2003, les forces d'invasion ont utilisé des munitions supplémentaires à l'UA dans des zones
très peuplées telles que Bagdad, Samawa, Falloujah, Diyala, Najaf, Salahuddin, Basra et
Nassiriya (encore) et dans d'autres villes.
L’utilisation continue de l’UA après la première guerre du Golfe en 1991, puis pendant et après
les opérations militaires menées par les États-Unis en 2003, a eu pour effet d’augmenter la
zone de contamination totale par uranium appauvri en Irak. Par conséquent, les civils de zones
précédemment contaminées ont reçu une dose supplémentaire de radioactivité après 2003.
Une action qui ne peut être interprétée que comme un génocide invisible contre la population
civile non armée de ces zones.
En conséquence, des centaines de milliers d’Irakiens ont reçu des doses de radioactivité plus
élevées que celles reçues de sources de rayonnement naturelles classiques. En conséquence,
depuis 1995, les Irakiens ont enregistré une multiplication des maladies liées à une exposition à
de faibles radiations (EFR), notamment une augmentation de la leucémie infantile, de
malformations congénitales, du cancer du sein, etc.
Les taux de prévalence de la leucémie, par exemple, qui se sont déplacés vers les plus jeunes
au cours de ces dernières années, et son association avec des zones contaminées réparties
géographiquement, offrent une preuve solide de la corrélation entre l'exposition au EFR et les
dommages qui en résultent pour la santé.
À travers cet article, nous présenterons un aperçu des principales conclusions scientifiques en
matière d’UA, tirées d’enquêtes et de recherches menées depuis 1991 par des chercheurs et
des médecins irakiens. Cette étude n'a jamais été publiée en dehors de l'Irak en raison des
sanctions globales imposées à partir de 1991-2003. Ils ont été publiés uniquement dans des
revues réservées au comité de lecture de l'Université irakienne et dans deux conférences
connexes. Les schémas des documents de recherche peuvent être classés en trois catégories :
1. Détection de la contamination par l'UA et programmes d'exploration.
2. Effets de l'UA sur les cellules du corps humain.
3. Etudes épidémiologiques liées à l'UA.

1.0 Introduction
Les armes à l'uranium appauvri (UA) furent utilisées contre l'Irak dès la première guerre du
Golfe en 1991. L’estimation d’utilisation de munitions à UA serait comprise entre 320 - 800
tonnes qui ont principalement touchées des troupes irakiennes, lors de leur retrait du Koweït, au
nord de la ville de Bassorah [1].

L’utilisation de munitions (UA) sur le territoire irakien n’a jamais cessé depuis 1991. Différentes
générations de missiles Tomahawk et de bombes « Bunker Buster » [1] ont été utilisées au
cours des années 90 dans les zones interdites de survol, dans les Régions du sud de l’Iraq, et
lors de l’attaque de l’Iraq en 1998. Les bombardements de l’Iraq avec des munitions (UA) se
sont poursuivis au cours des opérations militaires de l’invasion de l’Iraq en 2003, puis dans
d’autres villes qui ont résisté à l’occupation de l’Irak [2].
Avec les sanctions globales imposées à l'Irak en 1991, les États-Unis et leurs alliés ont utilisé
des armes radioactives et toxiques pour épuiser les institutions et la population irakiennes afin
de se préparer à l'invasion de l'Irak en 2003. Utilisation de centaines de tonnes supplémentaires
de munitions (UA), lors de l'invasion de l'Irak, a rendu la situation de contamination radioactive
plus compliquée.
Pendant de nombreuses années, les forces armées dirigées par les États-Unis et le Royaume-
Uni ont évité toute divulgation d'informations sur les quantités, les types et les emplacements
des cibles détruites par ces armes dans les territoires irakiens [2]. En conséquence, des milliers
d'enfants iraquiens, et de leurs familles vivant à l'ouest de Bassorah, ont été exposés à de
nombreuses reprises et/ou pendant de longues périodes à un uranium de faible intensité et aux
effets toxiques inhérents. De nombreux chercheurs ont trouvé une corrélation directe entre cette
exposition et l'augmentation significative de certaines maladies telles que les malformations
congénitales, les tumeurs malignes, les cardiopathies congénitales, les aberrations
chromosomiques et les malformations multiples à Basra [3].
Immédiatement après la première guerre du Golfe, des activistes européens et américains,
ainsi que des Organisations Non Gouvernementales (ONG), opposés à l’utilisation de l’Uranium
Appauvri, ont publié de nombreuses publications identifiant les effets néfastes, sur la santé des
vétérans, de l’UA lors de la guerre du Golfe, et sur la population irakienne. Ces publications ont
aidé les chercheurs iraquiens à lancer une série de programmes de recherche exploratoire
visant à définir les zones contaminées par l'UA en Irak, et à estimer les doses de rayonnement
auxquelles la population civile du sud de l'Irak était exposée, d’évaluer le niveau de risque lié
aux niveaux de contamination dans l’environnement environnant.
Ces programmes de recherche ont été réalisés dans des conditions extrêmement
contraignantes, ne permettant que des ressources techniques très limitées du fait des sanctions
économiques imposées par les États-Unis à l’Irak au cours des années 90, ce qui a posé un
grave défi scientifique à l’époque.
Réaliser ces recherches dans des conditions difficiles, avec des moyens techniques et autres
ressources très limités, sous le régime des sanctions économiques était un défi scientifique de
taille à l'époque des forces d'occupation américaines et britanniques :
 Interdire toute divulgation d'informations relatives aux types, quantités et emplacements
des cibles détruites par les projectiles à UA, ainsi que toute statistique relative à l'armée
irakienne et aux victimes civiles après l'occupation de 2003 [4].
 Refus de nettoyer les zones contaminées (comme ce fut le cas par les mêmes troupes
nommées) au Koweït [5].
 Les agences internationales se sont vu interdire le droit de mener des programmes
d'exploration et des évaluations du risque (ER) complets par les forces d'occupation
sous commandement américain [6], comme au Kosovo [7]. Un tel acte indique que ces
forces ont eu besoin de temps pour dissiper ces contaminants dans le but de perdre la
preuve de ce crime. Une telle évaluation avec les ressources, les experts et la
technologie appropriés relierait, avec des preuves concluantes, les effets nocifs sur la
santé de l’exposition à l’oxydes d’UA parmi la population des zones contaminées.
L'utilisation de telles armes, et d'informations trompeuses associées, peut être considérée
comme un crime de guerre. Ils représentent une violation grave de la Convention de Genève et
du droit international, car ces armes ont causé et continuent de causer des dommages et des
souffrances indifférenciés aux populations civiles dans toutes les zones contaminées bien après
la fin des opérations militaires [8].

Mécanisme de contamination par l'UA et impacts sur la santé

Le Dr Rosalie Bertell, une scientifique en radiologie a écrit en 2006 [9] ; « Lorsque les munitions
à l'UA frappent la cible, elles s'enflamment et génèrent de la chaleur qui atteint une température
de (3000-6000° C). Cette chaleur provoque une sublimation de l'UA et d'autres métaux pour
former un gaz ou un aérosol dans des nanoparticules d'UA en formation. Les nanoparticules
peuvent traverser la barrière hémato-pulmonaire et pénétrer dans les cellules, créant ainsi des
radicaux libres. Ceci est un effet du rayonnement ionisant. L'autre effet de l'UA provient du fait
qu'il est classé comme métal lourd toxique. La toxicité liée aux métaux lourds attaque les
protéines des cellules des tissus humains, qui combattent normalement les radicaux libres, et
créent des radicaux libres supplémentaires [9]. Cela provoque un stress oxydatif qui entraîne
une défaillance des enzymes protectrices, endommageant le système de communication
cellulaire et les mitochondries. Les radicaux libres peuvent également perturber le processus de
repliement de la protéine (ADN). Cette mauvaise utilisation des protéines provoque certaines
maladies telles que la fibrose kystique, le diabète insipide et le cancer. L’accumulation de
protéines mal repliées conduit à des maladies neurodégénératives telles que la maladie de
Parkinson. Les anciens combattants du Golfe ont manifesté de nombreux symptômes de ces
maladies neurodégénératives ».
Les autres effets sont :
 Dommages au système immunitaire et hormonal ;
 Répartition de la fonction thyroïdienne ;
 Invasion de mycoplasmes dans le corps humain ;
 Toxicité tératogène, lorsque les oxydes d'UA solubles traversent le placenta jusqu'au
fœtus. En conséquence, les dommages peuvent aller de problèmes de comportement à
un retard mental et à des malformations congénitales. 
Des études ont montré que les anciens combattants masculins de la première guerre du Golfe
étaient deux fois plus susceptibles - et les femmes vétérans presque trois fois plus susceptibles
- de déclarer des enfants présentant des anomalies congénitales que leurs homologues n'ayant
pas servi durant la première guerre du Golfe [9].
Dans son analyse, le Dr Bertell a en outre souligné que les propriétés cancérogènes de
l'uranium étaient liées à l'affaiblissement du système immunitaire des individus et montraient
qu'un système immunitaire affaibli changeait souvent le statut d’un cancer subclinique en
cancer pouvant être diagnostiqué cliniquement. D'autres études importantes liées à ces aspects
ont été effectuées par Miller, A. et al [10] [11], Hindin et al [12] et Schroder [13].
L’existence d’oxydes d’UA radioactifs dans ces zones est considérée comme une source
d’exposition continue aux toxines et à la radioactivité nocive. Cela représente également une
attaque continue et systématique contre la population civile à chaque fois qu’une tempête de
poussières contaminées par de l'uranium appauvri frappe la ville de Bassorah et ses environs,
au cours des dizaines d'années à venir.
Dans cet article, les véritables efforts des scientifiques et chercheurs irakiens qui se sont
efforcés de définir les zones contaminées par l'UA dans le sud de l'Irak après la première
guerre du Golfe en 1991, et de montrer une corrélation avec ses conséquences perçues sur la
santé de la population en général, Les sanctions économiques imposées à l'Irak par les États-
Unis et le Royaume-Uni seront réexaminées.
La plupart de ces études n'ont pas abouti dans des revues internationales en raison des
sanctions globales imposées à l'Irak, même si elles ont été publiées dans des journaux
scientifiques de l'université irakienne en plus des actes de deux conférences scientifiques
concernant les conséquences de guerre liées à l’usage de l’UA. (1998, 2002).
Il est également nécessaire de faire savoir au monde que certaines de ces études ont coûté la
vie aux auteurs après l’occupation de l’Irak en 2003. L’un d’eux, le Dr Alim Abdul Hameed
Yacoub (doyen du collège médical de Basra), a été tué avec son fils, lorsque sa voiture a été
forcée de quitter l'autoroute, alors qu'il se rendait à Bassora, sa ville natale, après avoir été
attaquée et menacée à deux reprises à son domicile par des milices « pro-occupants » deux
semaines avant sa mort. Elles ont aussi coûté leur liberté à des chercheurs, comme le Dr Huda
Salih Mahdi Ammash, accusée d'être « Lady Anthrax » et emprisonnée pendant trois ans sans
aucune accusation réelle, simplement parce qu'elle avait mené des recherches très importantes
sur les anciens combattants des forces armées irakiennes exposés à des systèmes d’armes à
l'UA.
Outre l’assassinat d’environ 500 scientifiques irakiens après l’invasion de l’Irak par les États-
Unis, formés par les escadrons de la mort et les milices pro-occupants, dans ce qui semble être
des mesures prises pour mettre fin à tout type de recherche scientifique en Irak, y compris la
recherche liée à l’UA [14] en Irak occupé.

2.0 Schémas de recherches liées à l'UA qui ont été menées et


publiées en Iraq (1991-2003) :
Les études décrites dans ce dossier sont classées selon le plan suivant :
1. Détection et modélisation des zones contaminées en UA au moyen de mesures sur
site et d'essais en laboratoire ;
2. Études épidémiologiques relatives aux effets sur la santé liés à la contamination
(DU) ;
3. Etudes pathologiques des effets de l'UA sur la santé humaine.

2.1 Détection et modélisation des zones contaminées en UA au


moyen de mesures sur site et de tests en laboratoire
En 1993, la première équipe de chercheurs irakiens de la Commission de l’énergie atomique
irakienne (IAEC), et du Collège des sciences de l'Université de Bagdad [15] [16], a enquêté
avec un nombre très limité d'informations, et au moyen d'un programme d'échantillonnage sur
l'augmentation de la radioactivité liée à l'UA dans certaines zones situées à l'ouest de
Bassorah. Des chars d'assaut iraquiens et des véhicules contaminés après la destruction par
des munitions à l'uranium étaient toujours dans les environs de ces zones. Les domaines
comprennent : les champs pétrolifères de Rumaila Nord, Al-Shamia, Kharanje, les champs de
pétrole Southern Rumaila et Jabal Sanam. Les mesures d'exposition ont révélé l'existence
d'une contamination par UA dans les zones étudiées. Les tableaux 1, 2 et 3 montrent les
résultats de ces mesures. Comme on peut le voir d'après les résultats, tous les chars
échantillonnés et toutes les pièces d'artillerie irakiennes n'ont pas été détruits par des projectiles
à l'UA.

Echantillon
Radioactivité
Type d’échantillon choisi de
initiale*
radioactivité*
1 Véhicule blindé d’infanterie BMP-1 détruit 8.1 24.6
2 Véhicule blindé d’infanterie MT-LB 8.2 9.7
3 Char de combat T-72 détruit 8.7 15.1
4 Réservoirs de secours détruit 7.2 13.2
Tableau (1) Mesures faites sur le terrain, en 1993, dans la région située au Nord de Remaila [15]

Niveau de Echantillon de
Type d’échantillon choisi
Radioactivité initiale* radioactivité*
Char de combat T-72 détruit 7.0 60.8
Véhicule blindé d’infanterie détruit 7.2 60.3
Zone éloignée de Char de combat T-72
7.1 7.3
détruit
Zone éloignée de Véhicule blindé
7.3 7.2
d’infanterie détruit
Tableau (2) Mesures faites sur le terrain, en 1993, sur l’aérodrome de Shamia (zone de Khudairat al-Audhaimi [15]

Niveau de Echantillon
Type d’échantillon choisi Radioactivité de
initiale* radioactivité*
Tête de combat UA non-explosée (proche de la
1 station de pompage de fuel de Kharange sur la 7.4 83
frontière Irak-Arabie Saoudite)
Char de combat T-55 détruit (intersection des
2 7.6 21
routes n°13 et 14)
3 Char de combat T-72 détruit (n°16107) 7.2 23
Char de combat T-55 détruit (à gauche du
4 7.4 67
croisement n°9)
Char de combat T-72 détruit (proche point
5 d’observation international au croisement des 7.6 69
routes n°12 et 13)
6 Char de combat T-72 (SO du mont Sanam) 7.0 65
Tableau (3) Mesures de radioactivité faites sur le terrain, en 1993, sur la Zone démilitarisée et ses environs [15]

* Mesures d’exposition (micro-Roentgen/h)

En 1996, le docteur Al-Azzawi, S.N. et son équipe ont mené un programme d'exploration
complet par le biais du département d'ingénierie environnementale de l'Université de Bagdad
[17] [18] [19] [20] [21] [22] [23]. Le programme comprenait des centaines de mesures
d'exposition, des échantillons de frottis, des échantillons de sédiments d'eau de surface et de
canaux, des échantillons de sol et des cibles détruites, des échantillons biologiques provenant
du couvert végétal, des poissons et des tissus d'animaux de pâturage. L'échantillonnage
comprenait des zones de forte présence militaire au cours de la première guerre du Golfe de
1991, telles que les gisements de pétrole de Safwan, Jabal Sanam, Al-Zubair, Nord Rumaila et
les gisements de pétrole Sud Rumaila (Figures 1 et 2). Les mesures et les tests faisaient partie
des exigences académiques de trois thèses de maîtrise en génie de l’environnement.
Un compteur à scintillation à rayons gamma BGS-4 a été utilisé pour mesurer l'exposition sur le
site. Les compteurs ont été utilisés pour 124 mesures d’exposition sur le terrain à l’intérieur et
autour des chars et autres véhicules militaires détruits. Des détecteurs au germanium de haute
pureté ont été utilisés pour analyser 124 échantillons de sol et de sédiments, 58 échantillons
d'eaux de surface et souterraines et 158 bio-échantillons au Laboratoire de radiation de
l'environnement de l’Organisation de l’Energie Atomique Irakienne. Toutes les mesures sur le
terrain ont été supervisées par des spécialistes de l’organisation iranienne de l’énergie
nucléaire et conformément aux normes de l’AIEA. De plus, tous les tests de laboratoire ont été
effectués au cours de visites et de contrôles continus des équipes d’inspection des Nations-
Unies et des États-Unis auprès de toutes les activités de cette dernière.

Figure 2 : Sites de détection de radioactivité en relation avec de l’UA dans le Sud de l’Irak

Figure 3 : Sites d’échantillonnage dans le secteur Safwan – Jabal Sanam


Figure 4 : Sites d’échantillonnage dans les champs pétrolifères de Ramailla Nord

Les mesures sélectionnées à partir des résultats du programme d’exploration de 1996 figurent
au tableau 5. La modélisation de la pollution causée par des centaines de munitions d'artilleries
détruites dans les zones environnantes jusqu'en 1996 montre la propagation de la
contamination par l'UA dans la région de 1991 à 1996 [17] [18] [19] :
 1 718 km² de sols contaminés par des oxydes et des particules d'UA,
 140 000 m² de sédiments de chenaux,
 845 100 tonnes de couvert végétal.
Concentration de l’activité
Symbole Exposition dans le sol (Bq/kg)
Type de cible
Localisation
échantillon échantillonnée µR/h 234
235
U/
Th 235
U 238
U
S-2-2 Nord Jabal Sanam A1 28,6 3 918 41.9 0,01069
S-2-9 Nord Jabal Sanam T13 30,5 4 401 57.1 0,0129
SN-1-2 Jabal Sanam T1 36,8 11 400 183 0,0167
SN-2-3 Jabal Sanam T2 17,1 2 550 47,3 0,0185
S-4-1 Nord-Ouest Jabal Sanam T4 15,3 3 408 30,9 0,009
S-5-3 Nord ville de Safwan T5 16,3 7 310 79 0,010
S-6-2 Nord ville de Safwan T6 14,4 2 019 36,3 0,017
Nord champs pétrolifère
R-1-6 T7 75,5 27 800 375 0,013
de Rumailla
Nord champs pétrolifère
R-3-2 T8 58 79 100 119 0,014
de Rumaila
Nord champs pétrolifère
R-4-3 A4 43 9 700 70,3 0,007
de Rumaila
Sud champs pétrolifère
RK-1-1 T9 80,8 55 700 901 0,0161
de Rumaila
RK-2-2 Sud champs pétrolifère T10 51,9 40 900 531 0,013
de Rumaila
Sud champs pétrolifère
RK-3-2 T11 42,1 21 700 198 0,009
de Rumaila
Sud champs pétrolifère
RK-4-1 T12 43 31 600 229 0,007
de Rumailla
S-7-3 Jabal Sanam A2 48 3 120 25,1 0,008

T = Tank détruit A = Véhicule blindé détruit


Tableau (4) Mesures sélectionnées de radioactivité des sols et d’expositions, prises en 1998, lors du programme exploratoire [17]
[18]

L’évaluation des risques liée aux mesures précédentes a montré que les habitants de la partie
occidentale de la ville de Bassorah, ainsi que des troupes irakiennes et américaines, recevaient
une dose totale de radioactivité dans le corps de 442 - 577 mSv [24], principalement pendant
les six premiers mois de 1991 des opérations militaires de la guerre du Golfe. En comparant
cette valeur avec la valeur de fond de la radioactivité annuelle de 2,4 mSv, nous pouvons
constater que cette quantité est environ 200 fois supérieure à la radioactivité naturelle normale
reçue par le corps humain. Les résultats des dommages sur la santé prévus liés à ces doses
ont été définis et publiés à l'époque [25].
En 1999-2000, Al-Azzawi et Al Nuiamy [24] [25] ont mené un programme d'exploration
complémentaire dans la même zone contaminée de l'ouest de Bassorah. Le programme
comprenait des mesures de radioactivité de l'exposition sur site, des sédiments du sol, des
échantillons d'eau et des tests de laboratoire. Des échantillons ont été prélevés dans des zones
précédemment étudiées et dans des zones où la plupart des réservoirs et des épaves
contaminés par l'UA ont été collectés et malheureusement placés sur les rives de la voie
navigable Wafaa Al Qaied, ce qui a entraîné une contamination supplémentaire.
Les résultats de ce programme ont indiqué l'existence d'une radioactivité de fond supérieure à
la normale dans certains échantillons de sol et de sédiments provenant des eaux de surface
adjacentes, mais la radioactivité était en général inférieure à celle de 1996. Les tempêtes de
sable et de poussière, lors du processus de vieillissement, a contribué à la dispersion de ces
contaminants dans les zones peuplées voisines. Plus de 127 jours de tempêtes de poussière
ont frappé cette région depuis les années 90 du siècle dernier [26].
Toujours en 1999-2000, Al-Azzawi, Maarouf et Al-Mousori ont mené un programme
d'exploration visant à vérifier la possibilité d'une contamination radiologique dans le gouvernorat
de Ninevah et son centre-ville, à Mossoul, après avoir été attaqués en 1998 par de nouvelles
générations de missiles de croisière (AGM 154 J50W). ) sur trois cibles situées sur la rive
orientale du Tigre dans la ville de Mossoul. Le programme comprenait également la vérification
de l'extension du panache de Tchernobyl sur les territoires irakiens après 13 ans [27].
Les mesures sur le terrain effectuées à l'aide d'un compteur à scintillation portable ont prouvé
qu'il existait une pollution radiologique nette dans la zone d'étude. Le taux d'exposition moyen
mesuré était de 11,38 µR.h-1 dans la ville de Mossoul et de 10,11 µR.h-1 dans le gouvernorat
de Ninive, soit davantage que le niveau de fond de la zone d'étude, soit 7,0 µR.h-1.
Les tests en laboratoire ont également montré une augmentation des concentrations de Ra-
226, qui est l'une des filles de la série de désintégration de l' 238U. La concentration maximale
testée de Ra-226 est de 146 Bq.kg-1 à Mossoul et de 107 Bq.kg-1 dans le gouvernorat de
Ninive, tandis que le niveau de fond calculé dans ces régions devrait être de 55 Bq.kg-1. Cela
indique que l'augmentation peut être attribuée à la pollution de la zone d'étude par des armes à
l'uranium et que les missiles utilisés pour détruire ces cibles contiennent des radio-isotopes
d'uranium.
Le Pentagone a toujours nié l'existence d'une contamination radiologique et des effets néfastes
de l'UA sur la population humaine et l'environnement. Ils ont également accusé les conclusions
des équipes de recherche irakiennes au cours des années 90 de « propagande du régime
irakien ».
Après 4 ans sous l’occupation américaine de l’Irak, le gouvernement irakien désigné par
l’occupation a prouvé que tout notre travail était authentique et scientifiquement crédible.
Lors de la réunion nationale sur la pollution radiologique en Irak, tenue à l'hôtel Mansur Melia à
Bagdad, le ministre iraquien de l'Environnement, Narmeen Othman, a présenté les résultats de
l'évaluation radiologique environnementale réalisée en 2007 dans certaines régions de l'Irak,
notamment les gisements de pétrole du Nord et du Sud. dans le sud de l'Irak après une
augmentation significative des cas de cancer enregistrés (comme mentionné lors de cette
réunion) [28]. Les résultats de cette évaluation montrent ce qui suit:
 Dans les champs pétrolifères de Rumaila, 48 sites ont été trouvés contaminés par
radiologie ;
 Parmi les 17 stations du Nord des champs pétrolifères de Rumaila, huit sites ont été
trouvés contaminés par des radionucléides radioactifs ;
 La première phase de cette évaluation radiologique environnementale a également
révélé la présence de 264 échantillons radiologiquement contaminés ;
 Dans la région de Samawa, 202 échantillons ont été recueillis. 71 échantillons de sol, 10
échantillons d'eau, 106 échantillons de frottis de poussière. Et un échantillon de
couverture végétale. Les échantillons contaminés étaient au nombre de 36.
 Dans la région de Zubair, 62 échantillons ont été prélevé et 41 d'entre eux étaient
contaminés ;
 Dans la région de Bassorah, 103 échantillons ont été prélevé et 62 d'entre eux étaient
contaminés radiologiquement ;
 Dans la région de Nasrya, 153 échantillons ont été prélevé et 49 d'entre eux étaient
contaminés.
Il convient de souligner le fait que ces découvertes surviennent après 15 ans de programmes
d'exploration initiaux que nous avons menés dans ces zones.
En 2000, [29] Tawfiq, N. F. et al., ont mesuré les concentrations d'émetteurs alpha dans des
échantillons de sol provenant de différentes villes irakiennes à l'aide de détecteurs CR-39 et
CN-85 à l'état solide. Son équipe a trouvé des mesures de radio-isotopes à haute concentration
de 7,8 ppm dans le gouvernorat de Muthana (ville de Samawa).
Plus tard, en 2003, les troupes néerlandaises ont refusé de camper dans la ville de Samawa en
raison de la forte radioactivité du fait de l'UA [30] détectée par ces troupes. Après quelques
jours, ils ont finalement déménagé dans une zone désertique à proximité. Il a également été
confirmé que les gardes nationaux de New York ayant servi dans la ville de Samawa en 2003
avaient été exposés à l'UA [31].
L’équipe de recherche de Tawfiq a également confirmé que d’autres villes présentant des
concentrations de radio-isotopes dans le sol supérieures à celles du niveau de fond de la
région, qui se situent généralement entre 1,02 et 2,2 PPM, sont les suivantes : Bassorah 7,2
ppm, Nasirya (Al-Shatra city) 6,2 ppm . Ces lieux ont été touché lors du retrait des troupes
iraquiennes qui ont emprunté cette route depuis le Koweït en janvier 1991. Les troupes
irakiennes empruntant e même itinéraire ont été intercepté et détruit avec des armes à UA.
En 2000, Al-Gurabi, S. et son équipe ont mesuré l'augmentation de la radioactivité liée à l'UA
dans les zones limitrophes du Koweït et de l'Arabie saoudite. Ils ont également mesuré le
champ pétrolifère au Nord de Rumaila et les zones situées au nord-ouest de la ville de Basrah
[32]. Les résultats ont montré des concentrations d'activité plus élevées de radio-isotopes liés à
l'UA dans toutes les zones étudiées, à l'exception du centre-ville de Basrah.
Butras, Wartan et Butras entre 2000-2001 [33] ont mesuré la radioactivité dans trois zones
différentes de Basrah à l’aide de détecteurs LB-1200 de mesures Alpha et Beta. Les surfaces
mesurées :
A: frontières irako-saoudo-koweïtiennes ;
B: ville de Qurna, ville de Zubair, ports de Faw et Umm Kasir ;
C: le quartier de Shatt Al-Arab à Bassorah.
Les résultats ont prouvé l'existence de mesures de radioactivité plus élevées que les niveaux
de fond de 18*10-3 mRem/h dans la zone (A) après 10 ans de guerre. La zone enregistrée dans
Umm Kasir 10*10-3 mRem/h, par rapport aux niveaux de fond normaux dans la zone, se situe
dans la plage de 7 * 10-3 mRem/h [33].
Au cours de l’année 2000, Al-Kinani et al. [34] ont collecté 11 échantillons de sol provenant de
Safwan, au Sud de Rumaila et de la zone frontalière démilitarisée à l’aide d’un détecteur de
rayonnement gamma. Les résultats ont indiqué que 7 de ces échantillons étaient contaminés
par des radio-isotopes d'UA. Le rapport échantillon (SSI) 235U / 238U s’avère être égal à 0,00351,
ce qui indique une contamination élevée par le DU par un réservoir détruit dans cette zone. Les
autres ratios étaient compris entre 0,0041 et 0,0037.
Des dizaines d'autres études ont été menées et publiées dans des revues scientifiques à
comité de lecture, en arabe ou en anglais, de diverses universités irakiennes. Ces programmes
d’enquête publiés ont tous été dirigés par des professeurs et des chercheurs renommés qui ont
suivi les procédures de l’AIEA et d’autres normes scientifiques internationales. Les recherches
et les tests de laboratoire radiologiques effectués en collaboration avec le département de
l’environnement de la Commission atomique irakienne ont été examinés et réexaminés lors de
visites périodiques des équipes d’inspection des Nations Unies et des équipes de l’AIEA. Ces
équipes inspectaient toutes les activités au cours des années 90 jusqu'à l'invasion de l'Irak en
2003.
Le Centre de radioprotection (CPR) a également identifié entre 300 et 365 sites contaminés d'ici
à 2006. La plupart d'entre eux sont situés dans la région de Bassorah, dans le sud de l'Irak [35].

2.2 Études épidémiologiques liées à la contamination par UA - Effets


sur la santé :
De nombreuses études épidémiologiques ont été menées dans des villes contaminées pour
définir la corrélation entre la contamination (UA) et l'augmentation des taux d'incidence des
cancers et des malformations congénitales dans le gouvernorat de Bassorah, par exemple. La
plupart de ces études ont été réalisées par des membres du corps professoral du Collège de
médecine Al-Basra depuis 1995. Certaines de ces études ont été publiées dans le Journal
Medical de l'Université de Basra. D'autres ont été présentées lors des deux conférences
irakiennes sur les effets de la sanction économique et des armes à UA utilisées contre l'homme
et l'environnement en Irak, tenues respectivement en 1998 et 2002.
Les résultats de ces études ont mis en évidence une tendance très claire concernant l'existence
d'une corrélation entre la contamination et l'augmentation résultante des maladies associées
dans des zones géographiquement contaminées. Entre autres, les études suivantes sont
particulièrement importantes:
Alim Yacoub et al, 1998 [36] [37] ont présenté une analyse des cas enregistrés de maladies
malignes enregistrées chez des enfants de moins de 15 ans à Basra pour la période allant de
1990 à 1997. Cette analyse a révélé une augmentation de 60% de leucémie chez les enfants
entre 1990 et 1997. De plus, une augmentation de 120% de tous les cas malins chez les
enfants de moins de 15 ans pour la même période a été enregistrée. L'étude a également
montré que la répartition par âge des cas de leucémie chez les moins de 5 ans est passée de
13% en 1990 à 41% du nombre total de cas en 1997.
Al-Sadoon et al, 1998 [38] ont montré une multiplication par trois du nombre de cas de
malformations congénitales enregistrés en 1998 par rapport à 1990 dans la ville de Bassorah.
Les cardiopathies congénitales, les aberrations chromosomiques et les malformations multiples
indiquent toutes une exposition au facteur environnemental tératogène.
Alim Yacoub et al., 1999 [39] ont également présenté une analyse de l'incidence et de
l'évolution des maladies malignes à Bassora à partir de l'analyse des rapports
histopathologiques de l'hôpital universitaire de Basra pour la période 1990-1997.
L’étude a révélé une augmentation d’environ 160% des cas de cancer de l’utérus signalés en
1997 par rapport à 1990 et une augmentation de 143% des cas de cancer de la thyroïde en
1997 par rapport aux enregistrements de 1990. En outre, une augmentation de 102% du cancer
du sein et de 82% des lymphomes en 1997 par rapport à 1990.
Les dossiers ont également indiqué un changement dans les types des cinq principales tumeurs
malignes à Basra en 1997, telles que les cancers du sein, de la vessie, des lymphomes, de
l’utérus et de la peau. Alors que ceux de 1990 étaient des maladies malignes de la vessie, de la
peau, du sein, des poumons et du larynx.
Alim Yacoub, Imad Al-Sadoon et Jenan Hasan, 2002, ont présenté un article [40] qui examinait
le lien entre l'exposition au rayonnement d'UA et l'incidence croissante de tumeurs malignes
chez les enfants à Basra selon des critères de séquence temporelle et des critères de dose-
réponse à l’augmentation de l'incidence des taux d'incidence à Al-Zubair et dans les régions
occidentales de moins de 5/100 000 avant 1993 à 22/100 000 en 2000, par rapport à la seule
région d'Al-Hartha (au nord de Bassora) avant 1993 (taux d'incidence de 10/100 000 en 1993).
Ils ont également testé les critères de plausibilité biologique en modifiant l'évolution du taux
d'incidence de la leucémie vers les plus jeunes âgés de moins de 5 ans après 1995.
Yacoub et al, 2002, n'ont pas pu expliquer la raison de l'augmentation constante du taux
d'incidence des cancers chez les enfants du district d'Al-Hartha, dans le nord de la ville de
Bassorah, chiffre passant de (10 incidents sur 100 000) à (42,7 sur 100 000) .
Cette augmentation peut être attribuée à l’existence des plus grandes installations de
production et de transformation de l’énergie électrique en Irak, d’une capacité de 800 MW.
Cette centrale a été détruite lors de bombardements aériens à plusieurs reprises au cours de la
première semaine de bombardement en 1991. Personne n’a mesuré la radioactivité de la
centrale d’Al-Hartha, qui pourrait également être détruite avec des munitions à UA.
Nous devons savoir que ces études épidémiologiques ont été limitées à l’hôpital général de
Bassorah, qui est l’hôpital de formation du collège médical de Bassorah. Le nombre mentionné
de cas d’incidence du cancer et de malformations congénitales serait beaucoup plus élevé si
les études concernaient tous les hôpitaux de Bassorah.
 Abbas Ali et Jawad al Ali, 2002 [41] ont présenté une évaluation de l'incidence annuelle
de la leucémie myéloïde chronique (LMC), qui a commencé à augmenter de 1995 à
2000, année où l'augmentation a commencé à plafonner.

2.3 Etudes pathologiques des effets de l'UA sur la santé humaine


Le Dr. Huda Ammash - Professeur de biologie moléculaire au Collège universitaire des
sciences de l'Université de Bagdad en 1998, a présenté un document sur les mécanismes de la
toxicité induite par les radicaux libres résultant de l'irradiation à l’uranium appauvri et de
l'ionisation de l'atmosphère en Irak [42] [43]. Ce document soulignait la nécessité d'études de
toxicité de l'UA sur les niveaux d'enzymes, catalases, d'hydrogénases et de glycéraldéhydes
déshydrogénés. Elle a également présenté des cas multi-abortifs au niveau de l'ADN. Sur 50
cas étudiés, , 29 cas ont été détecté comme présentant des anomalies de l'ADN (sans preuve
héréditaire). D’autres investigations sur des cas multi-abortifs portant sur l’effet de la
toxoplasmose ont montré que sur 130 cas, plus de 65% étaient infectés par rapport à ceux
enregistrés en 1989.
Muhammed, Z.T. et al, 2002, [44] ont publié un article sur les effets du rayonnement à l'UA sur
l'enzyme du système immunitaire humain. Un groupe de 26 anciens combattants irakiens ayant
été exposés au rayonnement à l'UA, ainsi que 43 individus témoins, ont tous été soumis à des
tests d'activité enzymatique Adénosine désaminase (ADA). Les résultats ont indiqué une
activité moyenne de l’enzyme des individus exposés de (0,184 ± 0,016) U/g de protéine, alors
que l’activité enzymatique de l’individu non exposé (0,291 ± 0,022) U/g de protéine.
L'activité de l'enzyme ADA chez les individus exposés s'est avérée significativement inférieure à
celle du groupe témoin. Un coefficient de corrélation significatif p <0,05 a été trouvé entre
l'activité de l'ADA en tant qu’enzyme immunitaire importante et les signes et symptômes
cliniques associés aux fonctions immunitaires cellulaires défectueuses.
Ammash, H., Alwan, L. et Marouf, B.A., 2002, ont publié un article (en arabe) [45] sur les
résultats de l'analyse hématologique génétique d'un groupe de personnes vivant dans des
zones contaminées par l'UA dans le sud de l'Irak. Les analyses sanguines ont porté sur 47
personnes vivant dans les zones contaminées de Bassora et sur 30 autres personnes
constituant un groupe témoin vivant à Bagdad. La recherche comprenait d'autres facteurs
cliniques et corrélés.
Les analyses de sang comprenaient la concentration en hémoglobine, un test d’hématocrite
(PCV), un test de volume total de globules blancs (WBC), et des tests de détection des
modifications et des anomalies chromosomiques. Des facteurs tels que le type et le temps
d'exposition, dus à la nature du travail, ont été pris en compte (45% des groupes étudiés sont
issus des troupes irakiennes impliquées dans des engagements militaires de la première guerre
du Golfe). Les autres étaient des civils qui vivaient dans des zones contaminées.
Les résultats des tests de l'étude ont clairement montré que 21% des individus du groupe de
Bassora étudiés présentaient une réduction de la concentration en hémoglobine de 9-13 g/dl.
Les autres 79% d’individus du groupe d’Al-Basrah étudiés ont présenté des concentrations
normales en hémoglobine de 12-15 g/dl pour les hommes et de 13-18 g/dl pour les femmes du
groupe.
Les résultats du test de volume de cellules dans le sang (PCV) ont montré que 25,5% du
groupe d'étude de Basrah présentaient des taux anormaux (PCV) inférieurs de 30 à 39% au
taux normal. Le sang d’un homme était 3% plus élevé que la normale. Dans le groupe étudié, le
sang d’autres personnes (PCV) présentait des taux normaux compris entre 40 et 54%.
Le nombre total de globules blancs (WBC) a montré que 8% des individus du groupe d’étude de
Basrah avaient un taux inférieur à la normale égal ou supérieur à 4000 c/ml ou à 11000 c/ml.
Les individus du groupe témoin avaient tous un taux de WBC normal.
Les modifications chromosomiques composées dans les lymphocytes du sang périphérique des
individus du groupe d'étude Basra s'étaient avérées présenter un rapport de 0,118%, ce qui est
significativement supérieur à celui du groupe témoin. Le rapport entre la fraction des anomalies
chromosomiques di-centrique et centrique sur l'anneau était de 0,04479, ce qui est également
supérieur au ratio ordinaire. Les dommages chromosomiques concernaient principalement des
vétérans hommes. Un enfant de 13 ans au moment de l'exposition dans la zone contaminée à
Al-Zubair a présenté des anomalies.
A partir du Collège vétérinaire de l'Université de Bassorah, Khadier, A.A. et al, 2000 [46] ont
mené une étude visant à détecter les niveaux de radioactivité liée à l'UA dans les pâturages et
les animaux dans les zones contaminées de Safwan, Al-Zubair, N. Rumaila, Jabal Sanam, le
village de Kharanj, etc.
Des échantillons de sang de moutons et d'autres animaux de pâturage ont été recueillis.
L'analyse d'échantillons de sang à l'aide de dosimètre à lyoluminescence et de traces a prouvé
l'existence de très faibles concentrations de radio-isotopes chez quelques moutons nourris à
proximité d’obus d'artillerie et des chars détruits et autour de ceux-ci dans les zones étudiées.
On pense que la poussière polluée posée sur les feuilles était la source de radio-isotopes dans
les échantillons de sang testés.
Al-Sadi, H.I. et Sawad, A. 2002 [47] du Collège vétérinaire de l'Université de Basrah ont
également présenté une étude sur les conditions pathologiques des animaux à Basrah. L'étude
a révélé l'existence de trois types de néoplasme animalière ; séminome chez les béliers,
mésothéliomes chez les buffles et cystadénomes ovariens chez les chiennes.
Ces types de néoplasmes n'ont jamais été signalés dans ces régions avant les années quatre-
vingt-dix. En outre, certains types de défauts congénitaux chez les animaux de ferme ont été
décrits.

2.4 Autres études connexes après l'occupation de l'Irak (après 2003)


Les forces armées américaines et britanniques ont utilisé des armes à uranium appauvri au
cours des opérations militaires d'invasion et d'occupation de l'Irak en 2003. Comme d'habitude,
elles refusaient d'admettre ou de divulguer des informations sur les quantités utilisées pour
éviter que la population civile ne soit soumise à une exposition supplémentaire à plus de
munitions toxiques et radioactives. En 2010, le gouvernement britannique a admis que ses
forces avaient tiré moins de trois tonnes de munitions UA en 2003 [48].
Les forces armées américaines ont continué à mentir et à induire le public en erreur jusqu'à la
conclusion d'une recherche sur l'UA publiée par l'organisation européenne PAX en collaboration
avec l'ICBDUW et la George Mason University of America. Les recherches ont confirmé
l'utilisation d'environ 181 000 obus à uranium appauvri, soit environ 200 tonnes (Wim
Zwijnenburg et Doug Weir, 2016). La recherche a également identifié les endroits où cela a été
utilisé [2]. Des cartes et des illustrations ont montré que les forces américaines avaient tiré ces
projectiles à l'UA dans les villes les plus densément peuplées de l'époque, notamment
Bassorah, Bagdad, Najaf, Amarah, Tikrit, Karbala, Falluja et Baquba, comme le montre la figure
5 suivante.
Figure 5 : Zones bombardées avec des armes à Uranium Appauvri en 2003 [2].

En 2006 et 2007, le personnel technique du Centre iraquien de radioprotection a prélevé des


échantillons environnementaux sur quatre sites choisis dans le sud de l'Iraq, à savoir As
Samawah, Al Nassiryah, Al Basrah et Al Zubayr [49]. Puisqu'aucune information des forces
armées US/UK ne définit où elles ont été utilisé les munitions à l'UA en 2003 ! parce que cette
information a été publiée en 2016 [2]. Il semble clair que les échantillons ont été prélevés dans
des zones contaminées à l'uranium appauvri précédemment identifiées en 1991.
Au total, 520 échantillons de sol, d'eau, de végétation et de frottis ont été prélevés. Les
échantillons prélevés ont été expédiés au Laboratoire de Spiez en Suisse qui, au nom du
PNUE, les a analysés par spectroscopie de masse à plasma à couplage inductif (ICP-MS). Les
résultats de radio-analytiques ont ensuite été mis à la disposition de l'AIEA pour faire une
estimation prospective des doses de rayonnement reçues par la population irakienne vivant
dans les quatre sites susmentionnés et des risques radiologiques associés[49].
Les résultats de ce programme d'enquête très limité ont indiqué :
« Les doses annuelles de rayonnement au public qui pourraient découler des divers
types de scénarios d'exposition ont été calculées à partir des mesures effectuées sur
les échantillons prélevés dans le cadre de cette étude. Les doses de rayonnement
provenant de l'uranium appauvri ont été jugées suffisamment faibles pour ne pas
constituer un danger radiologique pour la population vivant dans les quatre sites
étudiés » [49 ].
Cela signifie que l'AIEA a fondé ses calculs de dose sur la radioactivité mesurée en 2006, alors
que la contamination dans ces zones existe depuis 1991 (parce que toutes ces zones ont été
incluses dans nos programmes d'exploration et de recherche dans les années 1990 comme
mentionné précédemment)[17][18 ][29] L'évaluation des risques aurait dû inclure les doses
cumulées de rayonnement pour l'ensemble des voies pour la période 1991-2006, et non comme
elles l'avaient fait en 2006 (comme un incident isolé).
La concentration dans le sol et les valeurs d'activité des contaminants auraient également dû
être calculées en remontant à leurs valeurs de 1991 et non à celles de 2006, année où ils se
sont dissipés et sont en décomposition depuis plus de 15 ans.
Les calculs d'évaluation des risques adoptés par l'AIEA, en fonction des voies suivantes [49 ] :
I Inhalation de poussières provenant du sol mises en suspension sous l'action du vent ou
d'activités humaines ;
II Inhalation de poussières remises en suspension à l'intérieur de véhicules militaires
touchés par des munitions à l'UA ;
III. Ingestion de terre (sable) ;
1. Ingestion de légumes ;
2. Ingestion et consommation d'eau.
Rappelez-vous que dans les calculs de risque de l'AIEA, ils ont considéré que la population
exposée vit au-dessus de ces zones, alors que, en Irak, la direction dominante du vent pendant
les tempêtes de poussière est NW-SE [50]. Cela signifie qu'ils devraient avoir mesuré les doses
supplémentaires de contaminants provenant de la ville de Samawa sur les villes de Nasiriya,
Basra et Zubair de 1991 à 2006, et ainsi de suite dans toutes les autres villes, vérifier
l'emplacement de ces villes sur la figure.
Figure 6 : Carte d’Irak montrant les villes incluent dans l’évaluation du risque de l’AIEA (Samawa, Nasiriya, Basra, and Zubair).

L'évaluation du risque de l'AIEA a omis deux autres voies importantes :


1. Ingestion de viande, de lait et d'autres éléments contaminés dans la chaîne
alimentaire.
2. Absorption des oxydes d'uranium appauvri par la peau et immersion dans le nuage de
radon émis.
Si nous tenons compte de tous ces facteurs dans le calcul de l'évaluation des risques, la valeur
serait des centaines de fois supérieure à celle calculée par l'équipe de l'AIEA.
En 2004 et 2005, après l'attaque militaire américaine contre Falluja et la destruction de plus de
50% d'entre elles, des tests effectués sur des citadins ayant des enfants ou des embryons
perdus ont montré que les malformations congénitales avaient entraîné des concentrations
d'uranium supérieures à la normale dans leur corps (Alaani et al., 2012)[51].
Alaani et al, 2012[52] ont publié des résultats qui ont attiré l'attention sur l'augmentation des
anomalies congénitales à la naissance et des cancers à Falloujah en Irak, attribués à un stress
tératogène, génétique et génomique qui serait dû à une contamination à l'uranium épuisé suite
aux batailles dans cette ville en 2004. Des échantillons de cheveux de 25 pères et mères
d'enfants ayant reçu un diagnostic d'anomalies congénitales ont été analysés pour l'uranium et
51 autres éléments suggèrent que l'exposition enrichie à l'uranium est soit une cause principale
soit liée à la cause de l'anomalie congénitale et que le cancer augmente. Ainsi, soulevé sur les
caractéristiques et la composition des armes actuellement déployées sur les champs de bataille
modernes.
Chris Busby, Malak Hamdan et Entesar Ariabi, 2010[53] Publié un article qui conclut que les
résultats confirment les augmentations signalées du cancer et de la mortalité infantile qui sont
alarmantes à Falluja. De plus, l'article confirme une réduction remarquable du sex-ratio dans la
cohorte née un an après les combats de 2004 qui identifie cette année-là comme le moment de
la contamination de l'environnement.
Samira T. Abdulghani, et al [54] article sur « La mortalité périnatale et néo-natale à l'hôpital
général de Fallujah, Fallujah City, province d'Anbar, ouest de l'Irak ». Scientific Research, Open
Access. Open Access - Journals - Scientific Research Publishing.
Dr Jawad al Ali, 2005[55] a publié un article sur les taux variables d'augmentation des cancers à
Bassorah, en particulier le cancer du sein, les lymphomes, des poumons, des ovaires,
colorectaux, des tissus mous et des reins.
Il a ajouté que les cancers qui ne montrent aucune augmentation comprennent les cancers de
l'estomac, de l'utérus et de la peau. L'ensemble des incidences sur l'année a montré une
augmentation tangible, en particulier au cours de l'année 2005.
Répartition géographique : le taux le plus élevé se situait à l'ouest de Bassorah, suivi du centre
de Bassora, zone orientale, et le plus faible dans la zone nord. Le risque lié à l'âge : les
données montrent une augmentation massive du risque avec l'âge. Le taux le plus bas est pour
les enfants de moins de cinq ans (11,4/100 000). Le taux le plus élevé a été enregistré pour le
groupe d'âge de plus de 65 ans (541,9/100 000). Le taux d'incidence total était de 59,1/100 000.

Conclusion
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont continuellement utilisé des armes à l'uranium appauvri
contre la population et l'environnement en Irak de 1991 à aujourd'hui.
 L'occupation a délibérément nié et dissimulé les types, emplacements et quantités de
projectiles à l'uranium appauvri qui ont été utilisés en Irak pour empêcher la prise de
mesures qui auraient pu réduire les dommages pour la santé des civils résultant de
l'exposition à des doses cumulées de ces contaminants.
 Les forces d'occupation ont interdit au PNUE, à l'OMS et à d'autres organismes
internationaux de mener des programmes d'exploration pour détecter la contamination
à l'uranium appauvri et évaluer les risques pour la santé et nettoyer les remèdes,
comme cela s'est fait en Serbie et au Kosovo.
 Interdire la publication de statistiques sur les victimes par le ministère de la Santé du
gouvernement irakien affecté à l'occupation juste après l'occupation de l'Irak est un
autre crime pour couvrir l'ampleur des pertes en vies humaines liées à l'occupation de
l'Irak.
 Les programmes d'exploration et les mesures sur le terrain ont prouvé sans aucun
doute l'existence d'une contamination radioactive liée à l'uranium appauvri dans la
majeure partie de l'Irak (à l'exception de la région nord du Kurdistan).
 Des études épidémiologiques publiées à Bassorah ont établi une corrélation claire
entre l'exposition à l'uranium appauvri et la multiplication des tumeurs malignes, des
malformations congénitales et des malformations multiples parmi la population des
zones contaminées par l'uranium appauvri.
 D'autres études pathologiques et hématologiques ont révélé l'existence d'aberrations et
d'anomalies chromosomiques et génétiques chez les anciens combattants de la guerre
du Golfe en Irak en 1991. D'autres études ont prouvé leurs effets sur la réduction des
activités du système immunitaire humain chez les personnes exposées.
 L'utilisation intentionnelle et continue de l'uranium appauvri contre le peuple et
l'environnement de l'Iraq est un crime contre l'humanité en raison de ses effets nocifs
indifférenciés sur la santé des civils longtemps après les opérations militaires. La
contamination de l'environnement par l'uranium appauvri est une source continue
d'exposition pour la population civile et peut être considérée comme une attaque
systématique contre les civils dans chaque tempête de poussière contaminée par
l'uranium appauvri qui souffle sur ces villes. Article 4 du règlement officiel et article 7 de
la CPI.

Notes
[1] William, Dai. 2002. “Hazards of Uranium weapons in proposed war on Iraq”, sept. 22nd,
2002. The Eos life-work resource center. Mis à jour le 27 October
2002. http://www.eoslifework.co.uk/u23....
[2] Wim Zwijnenburg and Doug Weir, 2016. Targets of Opportunity; Analysis of the use of
depleted uranium by A-10s in the 2003 Iraq War. A joint investigation by PAX and ICBUW.
Published on Peace organisation PAX - PAX - Peace. Are you in? website.
[3] Asaf Durakoviæ.1999.” Medical Effects of Internal Contamination with Uranium”. CMJ online.
March 1999 (Volume 40, Number 1). http://www.fukuleaks.org/edanole....
[4] USA Today, 2003, Iraq’s Health Ministry ordered to stop counting civilian dead from war,
Dec. 12 2003.
[5] Kirby, A., 2003, “US rejects Iraq DU clean-up”, BBC news online, April 14th 2003.
[ 6] Sunday Herald, “WHO suppressed scientific study into depleted uranium cancer fears in
Iraq”. Feb 22, 2004.
[7] Depleted Uranium sites in Kosovo detailed by UNEP. http://www.unep.org/Documents.Mu....
[8] Karen Parker, 2007.”War Crimes Committed by the United States in Iraq and Mechanisms
for Accountability”. Consumers for peace. Oct.10, 2007.
[9] Rosalie Bertell, 2006. “Depleted Uranium: All the Questions about Du and Gulf War
Syndrome are Not Yet Answered”. International journal of Health services. Depleted Uranium:
All the Questions about Du and Gulf War Syndrome are Not Yet Answered - Rosalie Bertell,
2006.
[10] Miller, A. et al. “Genomic instability in human osteoblast cells after exposure to depleted
Uranium: Delay lethality and micronuclei formation”. Journal of Environmental Radioactivity.
vol.64(2-3), 2003 (PP 247-259).
[11] Miller, A. et al, “Effect of the military-relevant heavy metal, depleted uranium and heavy
metal tungsten-alloy on gene expression in human liver carcinoma cells (HepG2).” Mol. Cell
Biochem. vol. 255(1-2). Jan. 2004 (PP. 247-56).
[12] Hindin, R., Brugge, D. and Panikkar, B. (2005), ‘Teratogenicity of Depleted Uranium
aerosols: A review from an epidemiological perspective’, Environmental Health: A Global
Access Science Source, 4:17, Teratogenicity of depleted uranium aerosols: A review from an
epidemiological perspective.
[13] Chroder, H. et al. “Chromosome aberration analysis in peripheral lymphocytes of Gulf War
and Balkans War veterans”. Radiation Prot. Dosimetry. Vol. 103(3) 2003 (PP. 211-219).
[14] Spanish Campaign against the Occupation and for the Sovereignty of Iraq. Iraq Solidaridad
2005-2013. “The killing of Iraqi Academics: A War to Erase the Future and Culture of Iraq.” List
of Iraqi academics assassinated in Iraq during the US-led
occupation. http://www.iraqsolidaridad.org/w....
[15] International Conference on DU, 2000, “Health, ecological, legal, and economic aspects of
conventional radioactive weapons”, Committee of Solidarity with the Arab Cause, Nov. 26-2,
2000, Gehone, Spain.
[16] Iraq Foreign Affairs Ministry, 1995, “Radiation effects”, an official paper submitted by the
Iraqi delegation to the briefing meeting on nuclear liability during the 42nd Session of the
General Conference, Vienna, 1995.
[17] Al-Azzawi, S., Maarouf, B., Seleh, M.J., Al-Saji, M., Al-Hilli, W., and Maguar, A., 1997.
“Damages resulted from the use of DU weaponry against Iraq”. Technical Report published in
Arabic, Environmental Engineering Dept. College of Engineering, University of Baghdad.
Baghdad, Iraq, 157pp.
[18] Al-Azzawi, S.N., Ma’arof, B.A., Mahmmod, M.A., Al-Hili, W.M., Al-Saji,, M., Jada’an, A.M.
1999. “Environmental Pollution Resulting from The Use of Depleted Uranium Weaponry Against
Iraq in 1991.” Journal of Arabic Universities Association. College of engineering. University of
Baghdad, vol. 6, no. 2, Baghdad, Iraq. Published in Arabic. Pp.47-62.
[19] Al-Azzawi, S. et al, “Environmental Pollution Resulting from the Use of Depleted Uranium
Weaponry Against Iraq During 1991, World International Conference on DU, Hamburg,
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La source originale de cet article est Global Research
Copyright © Prof Souad N. Al-Azzawi, Global Research, 2019

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