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IV. Le protocole de signalisation H.

323
Le protocole H.323 figure parmi les plus réputés des protocoles de signalisation pour
la téléphonie sur IP. H.323 n’est en réalité que la référence du protocole. Son nom complet est
Packet-based Multimedia Communications Systems, ou « Systèmes de communication
multimédia fonctionnant en mode paquet ». Comme ce nom l’indique, il peut être utilisé pour
tous les réseaux à commutation de paquets, en particulier IP.
Ce protocole est spécifié pour le traitement de la signalisation des données
multimédias avec de fortes contraintes temporelles, comme la voix ou la vidéo, mais aussi la
réalité virtuelle ou les jeux en réseau.

IV.1 Architecture et fonctionnalités


Le protocole H.323 s’articule autour d’une architecture particulière décrite dans ce qui suit.
Cette architecture concentre les fonctionnalités autour des quatre entités suivantes:

1) Le terminal : C’est un équipement de traitement destiné aux utilisateurs, leur permettant


d’émettre et de recevoir des appels. Deux terminaux doivent au minimum être présents
pour qu’une communication ait lieu.
Pour qu’un terminal soit de type H.323, il doit respecter les prérequis fonctionnels suivants :
a. Support des protocoles H.225.0 et H.245 (obligatoire) : Ces protocoles ont à leur
charge d’effectuer la partie signalisation proprement dite dans un système H.323.
C’est pourquoi leur gestion est requise par les terminaux.
b. Support des protocoles RTP/RTCP (obligatoire) : Une fois la liaison établie entre
les interlocuteurs, la session multimédia peut commencer. Le transport des données
fait recourt au protocole RTP, auquel est associé le protocole RTCP afin que
l’application téléphonique H.323 utilisée dans le terminal puisse réguler son débit,
selon l’état du réseau. Ces deux protocoles sont donc aussi nécessaires au terminal
H.323.
c. Support du codec (obligatoire) : Un terminal H.323 doit être capable de gérer
l’audio et, suivant les usages, les textes, les images et éventuellement les vidéos. Pour
cela, il doit nécessairement supporter au moins un codec audio
d. Support de liaisons asymétriques (optionnel) : Les terminaux peuvent être disposés
de façon à établir des communications asymétriques, pour lesquelles la réception de
données se fait avec un codec différent de celui utilisé pour l’envoi.

2) Le gatekeeper : C’est l’équipement permettant la localisation des utilisateurs. Ces


derniers peuvent s’identifier entre eux par des noms, auxquels il faut attribuer l’adresse IP
correspondante dans le réseau ou, si l’appelé n’est pas situé dans un réseau IP, la
localisation de l’entité intermédiaire à joindre pour l’appel. Outre cette fonction
primordiale, un gatekeeper remplit tout un ensemble de fonctions complémentaires de
gestion et de contrôle des communications, certaines étant indispensables et d’autres
facultatives :
a. Localisation des abonnés : Pour permettre la localisation des utilisateurs dans un
réseau IP utilisant H.323, le gatekeeper effectue la conversion d’un alias en une
adresse IP.
b. Contrôle d’admission : Si la bande passante ne permet pas d’établir un nouvel appel
dans une zone H.323, la passerelle est habilitée à interdire de nouveaux appels et à
établir une liste de priorités d’appels licites.
c. AAA (Authentication, Authorization, Accounting) : Ou authentification,
autorisation et comptabilisation. L’authentification permet de connaître l’identité de la
personne connectée, tandis que l’autorisation indique quels sont les droits attribués à la
personne qui s’est authentifiée.

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d. Gestion des flux : Le gatekeeper peut implémenter un gestionnaire de bande passante
pour décider de l’allocation de bande affectée aux terminaux. Il est en outre possible
de limiter le nombre d’intervenants dans une conférence et de rejeter certaines
demandes de flux
(Par exemple en n’autorisant que la voix à un utilisateur qui réclame l’audio et la vidéo).

3) La passerelle : C’est l’équipement permettant à des utilisateurs du réseau IP de joindre


les utilisateurs qui sont actifs sur d’autres types de réseaux téléphoniques, RTC, RNIS ou
ATM. On peut avoir autant de passerelles différentes que nécessaire, suivant la nature des
réseaux non-IP à interconnecter.
La passerelle est tenue d’assurer les deux fonctionnalités suivantes :
a. Correspondance de signalisation : La signalisation utilisée dans un réseau IP étant
différente de celle utilisée dans un réseau, par exemple, RTC, la passerelle se charge
de convertir un signal de contrôle respectant la norme H.323 des réseaux IP en un
signal de contrôle équivalent respectant la norme d’un réseau RTC.
b. Adaptation des supports de communication : Cela permet d’assurer la cohésion
entre les médias en garantissant notamment les opérations de multiplexage des
données, de correspondance des débits et de transcodage audio. Ainsi, l’interlocuteur
dans le réseau IP peut utiliser un certain codec, tandis que son correspondant en utilise
un autre. Tous les flux transitent par la passerelle, qui se charge d’effectuer la
correspondance de ces codecs et de transmettre à chaque intervenant le type de flux
qu’il sait interpréter.

4) Le MCU (Multipoint Control Unit) : ou unité de contrôle multipoint, parfois appelée


pont multipoint. C’est l’équipement permettant la gestion des conférences, c’est-à-dire les
communications multimédias mettant en jeu plus de deux interlocuteurs. Ces derniers
doivent préalablement se connecter à la MCU, sur laquelle s’établissent les demandes et
négociations des paramètres à utiliser lors de la conférence.
La MCU désigne un équipement composé de deux entités, qui jouent un rôle
complémentaire, le MC (Multipoint Controller) et le MP (Multipoint Processor) :
a. MC (Multipoint Controller) : Le Multipoint Controller est chargé de la négociation
des paramètres. En préalable à la conférence, tous les utilisateurs négocient l’ensemble
des paramètres de communication qu’ils désirent utiliser, selon les capacités de leur
terminal et leur souhait (le mode d’adressage, unicast ou multicast, le type de flux
souhaité, audio, vidéo ou les deux, le codec à utiliser et de la bande passante
nécessaire). C’est le MC qui répond à chacun des intervenants avec des paramètres
effectifs à utiliser, en essayant d’optimiser les sollicitations faites par l’ensemble des
terminaux.
b. MP (Multipoint Processor) : Le Multipoint Processor est un centre de traitement des
flux multimédias. Dans une conférence, chaque utilisateur peut disposer de paramètres
spécifiques. L’un peut réclamer : un codec audio de très bonne qualité, un autre : un
codec de moins bonne qualité, un troisième : ajouter la vidéo en plus de l’audio. Pour
satisfaire ces demandes, tous les utilisateurs se connectent auprès de l’entité MP,
laquelle leur délivre à chacun, dans la limite de ses possibilités, les flux qu’ils
sollicitent.
Concrètement, chaque intervenant adresse au MP l’ensemble de ses flux. Lorsqu’il les
reçoit, le MP assure le multiplexage des paquets, ainsi que la synchronisation des
données (régulation des diffusions et synchronisation des flux de voix avec les flux de
vidéo) et l’adaptation des formats de codage et des débits. Les flux résultants sont
envoyés aux destinataires. Le MP permet de centraliser et d’adapter les échanges, et
comme il est fortement sollicité par les intervenants, il est possible d’associer à un
même MC plusieurs MP.

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IV.2 Les phases de mise en place d’une communication avec H.323
Plusieurs phases sont nécessaires afin de mettre en place une communication entre
terminaux H323. Les principales phases sont :
1) La recherche du Gatekeeper par le terminal, afin d’identifier le Gatekeeper qui va le
contrôler.
2) L’enregistrement du terminal auprès de son Gatekeeper. Le terminal indique son
adresse pseudonyme et son adresse réseau. L’adresse pseudonyme peut correspondre à
une adresse e-mail ou à un numéro de téléphone.
3) L’établissement de la connexion par échange de signalisation d’appel entre terminaux.
4) L’échange de capacités (types de codecs utilisés) entre terminaux, afin de s’assurer
que les données multimédias (audio, vidéo, données temps réel) émises par un
terminal seront reçues et traitées correctement par le terminal récepteur.
5) L’ouverture de voies logiques entre terminaux pour le transport des données audio et
vidéo sous forme de paquets RTP.
6) L’échange des données multimédias sur les voies logiques RTP.
7) La libération de la connexion.
Les phases 1 et 2 utilisent la signalisation H.225 RAS. La phase 3 requiert l’usage de la
signalisation d’appel (H.225 Call Signaling). Les phases 4 et 5 sont réalisées par la
signalisation H.245. RTP est utilisé pour la phase 6, à savoir le transfert des données
multimédias. Enfin, la libération de la connexion fait appel à la signalisation RAS, à la
signalisation d’appel et à la signalisation H.245.
IV.3 Les principaux messages de signalisation H.225 RAS :
Message RAS Fonction
GRQ (Gatekeeper Request) Envoyé par un terminal à la recherche de son Gatekeeper
GCF (Gatekeeper Confirm) Retourné par le Gatekeeper pour informer le terminal qu’il sera son
Gatekeeper
GRJ (Gatekeeper Reject) Retourné par un Gatekeeper pour informer le terminal qu’il ne sera pas son
Gatekeeper
RRQ (Registration Request) Permet au terminal de s’enregistrer auprès de son Gatekeeper
RCF (Registration Confirm) Renvoyé par le Gatekeeper pour indiquer au terminal qu’il est bien enregistré
RRJ (Registration Reject) Renvoyé par le Gatekeeper pour indiquer au terminal le rejet de sa demande
d’enregistrement
ARQ (Admission Request) Envoyé par un terminal pour demander l’autorisation à son Gatekeeeper de
participer à un appel
ACF (Admission Confirm) Retourné par le Gatekeeper au terminal pour lui confirmer son admission
ARJ (Admission Reject) Retourné par le Gatekeeper au terminal pour l’informer du rejet de sa
demande d’admission
DRQ (Disengage Request) Utilisé par un terminal ou par un Gatekeeper pour demander la fin de la
communication
DCF (Disengage Confirm) Confirmation de fin de communication
DRJ (Disengage Reject) Rejet de la demande de fin de communication
LRQ (Location Request) Envoyé à un Gatekeeper pour demander la traduction d’une adresse
pseudonyme en une adresse de transport
LCF (Location Confirm) Renvoyé par un Gatekeeper pour fournir l’adresse de transport correspondant
à l’adresse pseudonyme
LRJ (Location Reject) Rejet de la demande Location Request si la traduction n’a pas pu être réalisée

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IV.4 Les principaux messages de signalisation d’appel H.225 (H.225 Call
Signaling) :
Call Signaling Message Fonction
Alerting Envoyé à un terminal appelant par l’appelé, pour indiquer que l'alerte a été
déclenchée
Connect Envoyé par l’appelant à l’appelé (Gatekeeper, Gateway ou terminal) pour
demander d’accepter l'appel
Setup Premier message envoyé pour l’établissement d’une connexion
Setup Acknowledge Message optionnel permettant à l’appelé d’acquitter le message "Setup"
Release Complete Envoyé pour indiquer la libération de l'appel.
User Information Message optionnel utilisé entre terminaux pour s’échanger de l’information

IV.5 Les principaux messages de signalisation H.245 :


Message H.245 Fonction
Terminal Capability Set Permet à un terminal d’indiquer à un autre terminal ses capacités
d’émission et de réception
Terminal Capability Set Ack Confirmation de réception d'un message TerminalCapabilitySet
Terminal Capability Set Reject Refus du message TerminalCapabilitySet
Terminal Capability Set Release Envoyé si le temporisateur associé au message TerminalCapabilitySet a
expiré
Open Logical Channel Utilisé par un terminal afin d’ouvrir une voie unidirectionnelle avec un
autre terminal
Open Logical Channel Ack Confirmation d'acceptation de la demande OpenLogicalChannel
Open Logical Channel Reject Refus d’ouverture d’une voie logique
Close Logical Channel Utilisé par l’entité ayant établi la voie logique, pour la libérer
Close Logical Channel Ack Confirmation de libération de la voie logique

IV.6 Exemple de scénario d’une communication complète :


Une communication complète inclut l’ensemble des messages envoyés pour initialiser,
établir et terminer une communication entre deux correspondants.
On considère une zone H.323 (il y a donc présence d’un gatekeeper pour le contrôle
d’admission des terminaux). On suppose que la signalisation se fait en mode direct (seuls les
messages de signalisation RAS sont routés vers le gatekeeper). On suppose également que ces
terminaux se sont préalablement enregistrés auprès du gatekeeper et qu’ils dépendent tous
deux d’un même gatekeeper (la localisation n’est donc pas à entreprendre).
Les étapes successives qui caractérisent cet échange sont les suivantes :
1. Connexion (protocole H.225). Avant de contacter son correspondant, l’appelant s’assure
d’être autorisé à émettre cet appel auprès du gatekeeper (RAS), puis envoie sa requête au
terminal appelé. Celui-ci s’assure à son tour auprès du gatekeeper d’avoir le droit d’effectuer
cette communication (RAS). Dès que le terminal appelé reçoit la permission, il envoie des
messages alertant l’appelant de sa disponibilité (Call Signaling) et lui confirmant que la
connexion peut débuter (Call Signaling).
2. Négociation des paramètres et ouverture du canal de contrôle (protocole H.245).
Commence un échange réciproque de messages, pour déterminer les paramètres à mettre en
place lors de la communication (H.245). À ce stade, il serait possible de négocier, par
exemple, le choix des flux désirés (voix, vidéo ou les deux), le choix des codecs ainsi que les
débits souhaités. Le canal de signalisation de contrôle est ainsi ouvert.
3. Début de la communication (RTP/RTCP). La communication audio et vidéo peut
commencer en laissant transiter les médias.

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4. Fermeture des canaux de signalisation. Lorsqu’un correspondant met fin à l’appel, la
communication est clôturée par un message de signalisation fermant le canal. Ensuite, chacun
des intervenants indique au gatekeeper la terminaison de l’appel, ce qui permet à ce dernier de
déterminer la durée de l’appel à des fins statistiques, journalisation, facturation ou d’allouer la
bande passante libérée à d’autres appels.

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