Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
HECF3
- chercheur à l’UCAO
En effet, contrôler n’est pas vérifier, même s’il faut vérifier à temps. Ainsi le contrôle est donc une
fonction managériale qui se concentre sur le suivi des activités, afin de garantir leur conformité aux
préconisations de départ. Il vise également à corriger tout écart important entre les objectifs et les
performances réalisées.
Le mot contrôle selon A.Mikol (op cit. Bousso, 2010) renvoie à une double idée :
- une idée de vérification qui signifie rapprocher des actions, des décisions ou des informations
par rapport à un révérenciel qui peut être un plan comptable, un budget approuvé par le
conseil d’administration ou un manuel de procédures. Cette forme de contrôle débouche
généralement sur une sanction négative. Il est le plus souvent utilisé par l’audit financier.
- et une idée de maîtrise d’une situation dans le sens anglo-saxon qui peut être interpréter
comme le fait de fixer des objectifs et de diriger l’organisation vers l’atteinte de ceux-ci.
C’est un contrôle qui met l’accent sur la maîtrise ou le pilotage, ce qui permet de concevoir le
contrôle comme une activité qui anticipe sur les dysfonctionnements. C’est un contrôle qui
débouche le plus souvent sur le conseil : c’est le domaine privilégié du contrôle de gestion.
En ce qui concerne le terme Gestion, il renvoie fondamentalement à trois niveaux : le niveau
stratégique, le niveau tactique et le niveau exécution ou opérationnel.
Au niveau stratégique, gérer signifie mettre en place des objectifs et œuvrer pour les atteindre : c’est
le domaine des plans stratégiques.
Au niveau tactique ou de l’encadrement, c’est le domaine des plans opérationnels pluriannuel. Alors
qu’au niveau exécution c’est-à-dire opérationnel, gérer veut dire essayer de mettre en œuvre des
actions pour atteindre des objectifs fixés dans des conditions optimales (c’est-à-dire au moindre coût).
Le contrôle de gestion est donc un contrôle adapté aux structures qui veulent être en phase avec leur
circulation de l’information.
Le contrôle de gestion a pour but de permettre aux dirigeants d’avoir la maitrise du fonctionnement
Il repose sur une démarche qui consiste à définir au préalable un objectif à partir de l’analyse de
l’environnement interne et externe puis comparer périodiquement les réalisations avec les objectifs
une logique de régulation qui permet de maintenir l’entreprise dans la trajectoire de l’objectif
une logique d’auto-apprentissage qui permet d’acquérir une expérience à partir de l’activité
ANTONY, considéré comme le père du contrôle de gestion propose une typologie du contrôle de
différents types de contrôle. Nous avons ainsi la stratégie, le niveau tactique c'est-à-dire la gestion
La planification stratégique est définie comme étant le processus qui consiste à décider des buts de
En 1965, Anthony propose une première définition du contrôle de gestion axée sur les finalités directe
de la fonction : « le contrôle de gestion est le processus par lequel les managers s’assurent que les
ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité et efficience pour réaliser les objectifs de
l’entreprise ».
comportementale et de la stratégie.
Ainsi, il redéfinit en 1988 le contrôle de gestion comme étant « le processus par lequel les dirigeants
influencent les membres de l’organisation pour mettre en œuvre leurs stratégies de manière efficace et
efficience.»
Le contrôle opérationnel est le processus qui consiste à garantir que les taches spécifiques sont mises
Ces trois niveaux de contrôle retenus par ANTONY sont hiérarchisés dans le temps. Ils font appel à
des systèmes d’information fiables, des processus de planification-contrôle et des outils d’aide à la
décision. C’est la raison pour laquelle, il est important de situer le contrôle de gestion dans
l’entreprise (chap.I), son épine dorsale constitué par ses anciens outils (ChapII), etla dernière étape
du système de contrôle à savoir le contrôle budgétaire (Chap. III). Il est également important de
s’arrêter sur les nouveaux outils du contrôle de gestion qui constituent sa démarche évolutive
(ChapIV).
L’environnement externe est appréhendé par la théorie de la contingence qui a mis en évidence un
ensemble de facteurs déterminant les performances de l’entreprise. C’est le cas notamment des
En effet, le contrôle de gestion doit répondre aux objectifs économiques de l’entreprise définis par sa
stratégie en termes de rentabilité. Ceci l’amène à répondre à des questions comme : quelles sont les
compétences à acquérir ? Les technologies à maitriser et les stratégies à retenir avec un processus de
sélection ?
En somme, le contrôle de gestion s’intègre dans l’entreprise en s’adaptant aussi bien aux apparences
formelles qu’aux réalités informelles. C’est la raison pour laquelle, on doit le mettre en place avec la
collaboration des responsables opérationnels qui vont animer deux composantes à savoir le processus
Pour Ardarn et Alii, le processus de contrôle de gestion constitue le cœur et la finalité du contrôle de
gestion. En effet, dans ce processus les responsables opérationnels en fonction des orientations
choisies par les directeurs généraux, décident, agissent et interprètent leurs résultats partiels pour
décider et agir encore. Ce processus de contrôle les aide à prévoir les effets de leurs décisions, à
Le contrôle de gestion dans l’entreprise est mis en œuvre selon un processus qui organise de manière
séquentielle un ensemble d’activité pouvant être prise en charge par le contrôleur de gestion. Ainsi, le
processus de contrôle de gestion peut être décomposé en phases d’étapes résumé dans le schéma
suivant :
Objectifs à
-choisir les couples
LT de
Planification l’entreprise Produits / marché
-investir et désinvestir
Budget
Objectifs de
-fonction commerciale
Budgétisation l’année
-fonction de production et des approvisionnements
-fonction GRH
-budget des investissements et son financement
Plan
d’action
annuel
Actions
Exécution
-mise en œuvre du plan d’action
Mesure des
résultats
partiels
Suivi des
résultats -évaluation des résultats
Interprétation
-vérification de l’utilisation des moyens des résultats
- modifier l’exécution
-les plansd’action s’il ya lieu
Actions
correctives
Pour s’écarter du pilotage à vue, le point de départ du processus de contrôle constitue de prime abord
une phase de planification au cours de laquelle on définit les objectifs à long terme c'est-à-dire le plan
stratégique. Ces objectifs sont ensuite traduits en actes opérationnels à travers des politiques de
phase budgétaire qui mobilise le plus le contrôleur de gestion s’articule au plan opérationnel qui
permet d’induire les objectifs à court terme en tenant compte des contraintes. Le budget est ainsi
établi sur la base du plan d’action qui a été discuté et retenu durant l’année à venir. L’essentiel de la
phase de budgétisation reste la définition, la coordination et l’approbation des plans d’action dans
tous les domaines. La phase d’action qui correspond l’exécution des plans d’action et le contrôleur de
gestion de doit pas s’y immiscer. La dernière phase du processus de contrôle est celle de mesure des
résultats partiels qui correspond aussi à la phase de contrôle budgétaire. Cette phase comprend trois
étapes : la première consiste à mettre en œuvre des arrêtés mensuels pour mesurer les résultats partiels
leviers sur lesquels s’appuyer dans le cadre de la dernière étape à savoir les actions correctives.
L’utilisation d’un processus de contrôle s’opère d’un système de contrôle qui regroupe les outils qui
sont mobilisés pour la maitrise de la gestion d’une entreprise. Un système est par définition un
éléments permettant d’orienter l’action et les prises de décision. Sur ce point, on note :
- la comptabilité financière
- la comptabilité de gestion
- les ratios
- le système budgétaire
La coordination et la cohérence entre les plans et le budget doivent être assurée pour donner à
système d’information et de gestion de l’entreprise. Les différents responsables doivent veiller à leur
intégration pour la production en temps réel de données permettant à chaque responsable d’être
éclairé sur ses actions passées et sur l’impact de ses projets d’action futures.
Dans la pratique, le système de contrôle est souvent déséquilibré du fait de la place prépondérante
occupée par le sous-système budgétaire. Ainsi dans plusieurs entreprises, on a un système budgétaire
et non un système de contrôle de gestion. Le sous-système de planification n’est pas reliéau système
budgétaire et le système d’information et de gestion, souvent très pauvre, n’a pas de connexion avec
le système budgétaire. Cette situation acceptable en phase de mise en œuvre du contrôle de gestion ne
doit pas perdurer. Le système de contrôle de gestion correspond d’une part à toute la logistique
technique pouvant être mise en œuvre et d’autre part à l’organisation administrative qui permet au
processus de se dérouler dans les meilleures conditions possibles d’informations et de prévisions.
C’est pourquoi le coût du fonctionnement du système de contrôle est un paramètre important qu’il
Les entreprises multinationales adoptent généralement des structures par divisions ou par centres de
responsabilité. Les divisions ou les centres de responsabilité où sont localisées à des endroits
différents et qui sont gérées comme des entités autonomes. Lorsque ces subdivisions de l’entreprise
se fournissent des prestations réciproques, le système de management pose souvent des difficultés.
En conséquence le système de contrôle de gestion mis en place utilise le plus souvent les prix de
cession interne pour assurer la coordination des divisions et évaluer leur performance. C’est un
exercice complexe et il n’est pas toujours facile de trouver une méthode adéquate pour fixer les prix
C’est pourquoi, il important de connaitre le prix de cession interne avant de voir son utilité et la façon
1. Définition
La technique du prix de cession interne consiste à organiser un marché à l’intérieur de l’entreprise
animé par les entités constitutives. Elle est utilisée dans le cas où certains centres discrétionnaires ou
Il s’agit en effet d’aménager un système de prix pour les échanges intra-entreprises qui permettent
d’une part d’informer aux centres utilisateurs que les prestations ne sont pas gratuites et d’autre part
de pousser les centres prestataires à maitriser leurs coûts et la qualité de leur service.
Le prix de cession interne peut faire l’objet de négociation entre chefs de centre de responsabilité
- l’indépendance de chaque centre pour la fixation des PCI peut induire des situations
même si certain d’entre eux produisent les œuvres recherchées (matières, services, etc.).
Cependant, les dirigeants doivent veiller à éviter ces effets pervers du prix de cession interne qui
exacerbent l’égoïsme des chefs de centre en leur faisant oublier l’intérêt global de l’entreprise.
La structure en centres de responsabilité oblige à définir des règles pour valoriser les échanges qu’ils
effectuent entre eux. En effet,à partir du moment où les centres sont jugés sur leur performance, toute
cession interne se traduira par une recette pour le centre prestataire et un coût pour le centre récepteur
c’est - à - dire une incidence opposée sur le résultat de chacun d’eux. Le prix de cession interne
influence donc le niveau de performance des centres de responsabilité et par la même la pertinence du
Les prix de cessions internes orientent également les choix faits par le responsable budgétaire à
ce que le mode de détermination de ces prix de cessions internes ne remet pas en cause l’autonomie
conférée au département. Il en résulte que la fixation d’un prix de cession interne revient toujours à
- fournir une mesure objective et réaliste des performances de chaque centre de responsabilité ;
- faire en sorte que les buts poursuivis par les centres restent compatibles avec ceux de
l’entreprise ;
- préserver l’autonomie accordée aux responsables des centres et des unités décentralisées.
La fixation de prix de cession interne entre divisions se fournissant des prestations réciproques ne
déroule pas souvent des difficultés. Un prix fixé à un niveau élevé peut entraîner la performance du
vendeur mais aussi peut provoquer une absence de performance chez l’acheteur.
Il s’agit ici d’un prix fixé par référence au prix d’un produit similaire qui est vendu sur le marché et
Dans le cas où , la division prestataire vend une certaine quantité du produit concerné à des clients
externes alors qu’elle décide de vendre le reste à une autre division, le prix de cession est fixé au
Cette méthode de référence au marché ne peut être utilisée que lorsque le marché existe.
Elle a le mérite de l’objectivité mais les tentions du marché entrent dans l’entreprise. Dans cette
L’inconvénient de ce procédé est que le vendeur ne fait pas de bénéfices mais en plus, il pénalise
l’acheteur s’il existe des concurrents qui vendent le même produit à un prix plus bas.
C’est lorsqu’il est laissé la possibilité aux divisions de négocier librement les prix de cession entre
elles. Elles peuvent choisir entre d’acheter ou de vendre en interne ou de traiter avec les tiers. Dans
ces négociations les divisions peuvent s’appuyer sur leur connaissance de la structure des coûts et des
prix du marché mais ne sont pas obligés d’établir des relations explicites entre le prix interne et le prix
externe. Ce procédé est souvent utilisé lorsque le prix de cession est volatil et subi des variations
constantes. Le prix de cession interne est ici l’expression concentrée du processus de négociation
En conclusion, la méthode adoptée doit être choisie de manière à ce que chaque responsable puisse
des objectifs. Pour cela, la méthode doit être adaptée à la structure organisationnelle, favoriser la
convergence des intérêts, la motivation et l’incitation à l’effort. Les divisions fournisseurs doivent
être incitées à baisser les coûts et celles vendeuses à une utilisation des produits avec efficience.
L’établissement A fabriquant le produit X à une capacité de production maximale de 5000 unités par
mois qui correspondent à un cout de production estimé à 8 900 00 F dont 1 200 000 F de frais fixes.
Les ventes de la période à l’extérieur sont de 4 000 unités X et à l’établissement B 1000 unités X. Le
prix du marché est 2150 F l’unité et le prix de cession interne est de 1850 F l’unité.
Outre le produit Y, l’établissement B a par ailleurs eu une commande extérieure de 1000 unités Z au
Les charges fixes supplémentaires de cette commande ont une valeur globale de 200 000 F.
Cette commande correspond à la capacité de production maximale par mois du produit Z. Son prix de
TAF :
sur le produit X si l’organisation de l’entreprise est basée sur les centres de responsabilité où
L’entreprise selon les auteurs de l’approche systémique est définie comme un ensemble de structures
en inter relation.
Von Bertalanffy en 1968 et Françoise Rey plus tard en analysant la théorie des systèmes, conçoivent
l’entreprise comme un système finalisé ouvert et adaptatif qui évolue dans un univers dynamique.
Le fonctionnement logique de ce système adaptatif selon Firiceli (1983) est la quête perpétuelle de la
- une information produite par la comptabilité financière qui enregistre les échanges de
l’entreprise et de son environnement qui se traduit par la confection d’états financiers publiés.
- la seconde est générée par une « comptabilité dite interne », non normalisée, secrète comme le
L’information financière produite par la comptabilité générale est introvertie rétrospective. Elle est
essentiellement destinée aux tiers (Etat, clients etc…) au marché. Donc, elle est peu propice à la prise
Pour prendre des décisions rationnelles, analyser les performances économiques de son organisation,
le dirigeant d’entreprise a parfois besoin d’études synthétiques du résultat final (produits et charges)
La comptabilité de gestion est un système d’information qui vise l’analyse des charges en particulier
Elle offre donc cette possibilité au dirigeant car la plupart des décisions dans l’entreprise sont fondées
1. Définition
Henri Bouquin (comptabilité de gestion, 2000) note que la comptabilité de gestion est difficile à
définir de manière précise car l’énumération des finalités et des usages est souvent préférée à une
D’ailleurs, le Conseil National de la Comptabilité en France tente une définition en 1996 « la
comptabilité de gestion est destinée en premier aux besoins de l’entreprise ; elle est une partie de son
système d’information ; elle fournit une modélisation économique de l’entreprise afin de satisfaire des
Pour le plan comptable SYSCOA (p 779) « la comptabilité analytique peut être définie comme un
mode de traitement des données dont les objectifs essentiels peuvent être classés en deux principales
…. ».
L’analyse de ces deux tentatives montre bien qu’on cherche à insister sur les rôles et les objectifs
Dès qu’il s’est agit de l’utilité de cette technique ou outil du contrôle de gestion on a vu apparaître un
système de classement par objectifs et par destination, l’un et l’autre pouvant être consigné dans un
même tableau.
Le classement par objectifs que nous retenons est tributaire du développement historique de la
technique, laquelle s’est assignée au tout début des objectifs simples, puis, il a progressivement
Jean Louis Malo en citant Clark note dix utilisations possibles de la comptabilité de gestion :
De manière générale la comptabilité de gestion comme le note Henri Bouquin a pour objectifs de
mettre en place un processus de mesure des performances et des méthodes d’aide à la prise de
décision.
supputer l’avenir et le préparer : prévoir c’est agir ». Le budget est un outil essentiel de gestion
prévisionnelle qui permet de repérer à l’avance les difficultés de choisir les programmes d’activité à
Le système budgétaire ou processus budgétaire est fondé sur l’idée d’une mise à la disposition des
- d’un suivi rapide centré sur l’objectif grâce à la communication régulière des résultats ; suite à
Le budget est défini comme l’ensemble coordonné des prévisions d’une entreprise exprimées en
unités physiques concernant son prochain exercice. Il est donc la traduction chiffrée des plans
d’action. Il est alors comme le note H. Bouquin l’embryon de la planification et permet la mise en
En d’autres termes, le budget est la traduction comptable et financière des plans d’actions retenus
pour que les objectifs visés et les moyens disponibles sur le court terme convergent vers la réalisation
- il doit être réaliste c’est-à-dire prendre en compte les contraintes de l’environnement interne
et externe de l’entreprise ;
- il doit être conçu de manière à favoriser une incitation à mieux faire pour réaliser des
performances ;
- il doit être conçu suivant le principe de la totalité budgétaire c’est-à-dire couvrir l’ensemble
des activités ;
- il doit être articulé au plan stratégique.
1.3. Les Fonctions du budget :
Dans la gestion de l’entreprise, le budget peut jouer les rôles suivants:
Mais, pour que le budget soit efficace il faut que les préalables ci-après soient remplis.
- il lui est fixé un objectif spécifique qui doit être daté et quantifié au moyen d’un budget
Les centres de responsabilité varient en fonction de la nature des objectifs financiers. On distingue à
cet effet les centres de coût, les centres de revenu, les centres de profit et les centre d’investissement.
Un centre de coût est un centre ayant pour mission la maitrise des coûts. Le responsable chargé de ce
centre peut agir sur les coûts mais n’a pas de marge de manœuvre sur les autres éléments financiers.
- les centres de coûts productifs appelés également les centres de coûts opérationnels dont on
peut mesurer l’output en valeur ou en quantité pour le mettre en rapport avec les moyens
utilisés ;
- les centres de coûts discrétionnaires dont la production n’est pas mesurable facilement et les
Cette différenciation entre centre coûts permet de mettre en évidence les différents outils de gestion
Ainsi, pour les centres de coûts productifs, les facteurs à maitriser sont la quantité produite, la qualité
de la production et le coût total. Sur ce point, les techniques de contrôle de gestion à mettre en œuvre
sont les coûts standards et les budgets flexibles qui permettent d’ajuster le coût total en fonction des
Concernant le contrôle des centres discrétionnaires, il faut recourir à des techniques spécifiques qui
permettent de contenir les dérives qui menacent les fonctions administratives et de support. En effet,
l’analyse de Michel Crozier ainsi que les principes de Peter nous renseignent que ces fonctions ont
tendance à faire évoluer à la hausse leurs coûts de réalisation du fait des comportements déviants de
leurs responsables. Pour éviter ces dérives qui entrainent une augmentation inexorablement des
coûts, on peut recourir à la technique de budget base zéro ou au prix de cession interne.
Le budget base zéro est une approche stratégique de maitrise des coûts administratifs qui fait table
rase du passé au moment de l’élaboration budget. Elle consiste en l’examen périodique (tous les 4ans)
des missions actuelles des services fonctionnels, la justification du maintien dans l’avenir et
Un centre de chiffre d’affaires ou centre de revenu est un centre de responsabilité dont l’output
Le contrôle du centre de revenu passe essentiellement par le suivi de l’objectif de chiffre d’affaires
grâce à un système d’information rapide qui donne les tendances de marché et les résultats par secteur
Le suivi des coûts des centres de revenu est souvent négligé mais il existe des techniques permettant
de les maitriser.
Un centre de profit est un centre de responsabilité qui doit maitriser ses coûts et son chiffre d’affaires.
C’est le cas des filiales, des divisions par produit, des divisions géographiques etc.
La mission d’un centre de profit est de trouver un juste équilibre entre le chiffre d’affaires et les coûts
Les chefs de centre de profit doivent tenter d’augmenter le chiffre d’affaires tout en maintenant
constant les coûts ou en maitrisant le rythme de croissance des coûts par rapport chiffre d’affaires. En
pratique pour mesurer le profit qui est à la fois l’indicateur synthétique permettant de suivre à la fois
le coût et le chiffre d’affaires, on utilise la contribution du centre à la couverture des frais de siège du
centre et au bénéfice ; ce qui correspond à la marge sur coût variable du direct costing simple ou de la
En créant des centres de profit, on espère pousser les chefs de centre de responsabilité à adopter
chacun un comportement d’homme d’affaires pour faire jouer la main invisible. Ainsi, l’entreprise
Un centre d’investissement est centre de responsabilité qui doit maitriser ses coûts et son chiffre
d’affaires mais aussi ses actifs et leurs rendements. On peut dire donc qu’un centre d’investissement
est un centre de profit à qui on a délégué l’autonomie concernant la gestion de ses actifs ; ce qui lui
donne le privilège d’investir ou de désinvestir. L’objectif d’un centre d’investissement est souvent
définie en termes de rentabilité des investissements dont l’indicateur utilisé dans ce cadre est le
Return on investisment (ROI) c’est-à-dire le rapport entre le résultat et la somme des investissements
réalisés, mesurés par le montant ou la valeur des actifs utilisés. Pour calculer cette rentabilité, on
prend en considération les immobilisations, les stocks, les créances clients etc.
Cependant la trésorerie est souvent omise dans le calcul car elle fait l’objet d’une gestion centralisée
dans beaucoup de groupes (multinationales). En effet, la gestion de la trésorerie est une source de
rentabilité non négligeable en lieu et place du Return on investisment puisque certaines entreprises
utilisent le bénéfice résiduel c’est-à-dire l’excédent du profit par rapport à une rentabilité minimale
fixée d’avance.
3. La construction budgétaire.
L’élaboration du budget se déroule en quatre phases qui se présentent comme suit :
- le plan stratégique ;
- le plan opérationnel et pré- budgets; (articulation du plan stratégique sur le moins terme)
- les plans d’action;
- et les budgets spécifiques par centre de responsabilité.
3.1. Le plan stratégique :
La stratégie c’est la manière dont l’entreprise investit des ressources au mieux de ses avantages
compétitifs (avance qu’a une entreprise sur ses concurrents) et de la finalité qu’elle poursuit compte
La planification stratégiqueou à long terme est souvent conçu comme un processus par lequel les
dirigeants d’une entreprise déterminent les objectifs globaux à atteindre pour une période de cinq ans
et plus ainsi les que stratégies qui permettent l ‘acquisition, l’utilisation et l’affectation des ressources
Le plan stratégique(une Vison sur le long terme / le court terme) résulte de la confrontation entre le
résultat des activités et le diagnostic des forces et faiblesses de l’entreprise en termes de savoir-faire,
externe.
Il est élaboré au niveau de l’état major après préparation par la Direction financière et comptable ou le
plus souvent par le service de planification et contrôle. C’est à laide du plan stratégique que la
- formule une première approche des politiques que l’état major compte mettre en œuvre.
L’objet de la planification est d’analyser et de prévoir l’événement pour identifier les besoins de
l’entreprise à terme et choisir la manière de les satisfaire. Autrement dit, il s’agit d’étudier et de
choisir une stratégie puis de fournir des réponses concrètes à des questions opérationnelles mettant en
- assurer la viabilité (Produits = Charges) « si c’est dans le long terme c’est la fiabilité » #
Rentabilité (Produit > Charges) « capacité de l’entreprise a faire des profits » # Solvabilité
« Capacité de remboursement »de l’entreprise et sa rentabilité pour les actionnaires ;
- développer un portefeuille d’activités porteur d’avenir ;
- choisir les investissements pour adapter les capacités de l’entreprise en fonction de l’évolution
de ses marchés ;
- s’assurer que les financements à long et moyens termes sont réalistes par rapport au cash flow
prévisible de l’entreprise.
La procédure de planification peut être donc décomposée en deux phases permettant de définir d’une
part le plan stratégique et d’autre part le plan opérationnel et plan d’action qui sont traduits en budget.
commercialisation ou de la logistique.
La définition des axes de travail pour résoudre ces problèmes se fait par rapport à la réflexion
stratégique et débouche sur des programmes pluriannuels d’actions qui peuvent être considérés
La sélection entre ces programmes est opérée en fonction de la stratégie pour servir de point de départ
au chiffrage des résultats prévisionnels pour les trois années considérées. Le plan opérationnel est un
outil qui articule le plan stratégique et les plans annuels (budgets). Il doit être établi à partir des
- établissement des plans d’actions sectoriels et des besoins d’investissements en commençant par
les plans de vente. Ces plans d’action permettent de mettre en évidence les objectifs à atteindre,
les hypothèses d’environnement, les actions et les plans de rechange en cas d’écarts sur les
- la synthèse sous forme de compte prévisionnel par les services chargés du budget ou du plan.
production, plan des autres activités, plan d’investissement, plan de financement et plan des
effectifs).
opérationnelle. Ainsi chaque année elles déplacent l’horizon du plan antérieur en le rallongeant d’une
Une fois les plans d’action déterminés, ils fixent les objectifs à atteindre pour chaque cadre ou service
de façon concrète.
Le centre de responsabilité procède ensuite à la synthèse budgétaire de ses plans d’action qu’il
rapproche au pré- budget avant de transmettre les plans d’action et les propositions budgétaires à la
Direction générale par l’intermédiaire du service planification /contrôle pour étude et avis.
Les budgets jouent un rôle central dans la gestion prévisionnelle. Ils constituent la courroie de
transmission qui assure le couplage de l’activité courante avec les plans opérationnels.
Les budgets sont alors l’embryon de la planification qui permet la mise en place d’une gestion
fonction). Ainsi, les budgets suivants sont abordés successivement :Le budget commercial, le budget
de production, le budget des approvisionnements, le budget des investissements, le budget des frais
généraux et les documents de synthèse (budget trésorerie, compte de résultat prévisionnel et bilan
prévisionnel).
3.4.1. Le budget des ventes
Pour son élaboration, trois étapes sont à considérer : une étape de prévision des ventes, une étape de
Deux éléments sont importants à considérer, il s’agit de la méthodologie de la prévision d’une part et
de l’entreprise comme le climat économique et social qui influe en général sur les possibilités
d’achat des clients. Ensuite les prévisions du niveau de marché où on recourt à des techniques de
prévision telles que les ajustements linéaires par une fonction mathématique, les moyennes mobiles
de dégager les écarts entre ce qu’il est possible de vendre et ce que l’on souhaiterait vendre. Pour
combler ces écarts, on peut agir sur les variables comme la publicité, la promotion ou encore le
Concernant les techniques de prévision, elles diffèrent selon qu’elles s’appliquent à de nouveaux
Elles se basent fondamentalement sur les études de marché consistant à interviewer des acheteurs
potentiels à partir d’un échantillon représentatif de cette population. Le niveau de prévision des ventes
est obtenu par des estimations statistiques. Mais on peut utiliser également des marché-test consistant
Ces techniques se reposent sur l’observation des séries chronologiques c’est-à-dire l’historique des
ventes sur 4 ou 5 ans et sur l’identification d’une tendance générale. Le prolongement de cette
La recherche de la tendance générale passe le plus souvent par l’équation de la droite traduisant le
nuage de points dont la forme est : y= ax +boù y est la quantité vendue, x le rang de l’année et b la
constante. L’ajustement du nuage des points se fait par la méthode des moindres carrées, méthode où
la somme des carrées des écarts entre les valeurs observées et celles de la droite doit être le plus petit
possible. Dans cet optique, les coefficients a et b doivent prendre les valeurs suivantes :
DEMOSTARTION
∑ ( xi− x́ )( yi− ý )
r=
√∑ ¿ ¿ ¿¿
La correction des variations accidentelles s’opère dans le cas où l’activité de l’entreprise est
saisonnière. Le calcul des coefficients saisonniers permet ainsi d’affiner l’analyse. On utilise le
rapport moyen, qui existe entre les valeurs réelles et les valeurs ajustées par l’équation de la tendance
Eléments 1er trim 2ème trim 3ème trim 4ème trim total
Total du trimestre T1=42 T2=35 T3=35 T4=35 ∑ Ti =150
Moyenne du trim (Mi=Ti/n) M1=14 M2=12.6 M3=11.67 M4=11.67 ∑ Mi =5
Moy générale MG= 12.5 12.5 12.5 12.5 0
4
Coef saisonnier C= Mi/MG
i représente les périodes (trimestre, mois, semestre etc.) et n le nombre d’années d’observation
Yn+ 1×Ci
La prévision de la période est obtenue comme : Ventes par période =
i
1Trim=60/4*1.12=16.8
2Trim=60/4*1.012=15.18
3trim=60/4*0.934=14.01
4Trim=60/4*0.934=14.01
Exercice d’application
L’entreprise Baol services fabrique et commercialise des pièces détachées. Elle vous communique par
ailleurs ses statistiques trimestrielles exprimées en quantités. Ces statistiques portent sur les quatre
Années 1er trim 2ème trim 3ème trim 4ème trim Total
2009 172,5 255 119 247,5 794
2010 177 262,5 122,5 252,5 814,5
2011 181 265,5 126 257 829,5
2012 183,5 269 130,5 261 844
Travail à faire :
Solution
X=rang de Y=ventes en qtés Ui= (xi-x́) Vi= (yi- ý) Ui2 Vi2 Ui×Vi
l’année
1 794 -1,5 -26,5 2,25 702,25 39,75
2 814,5 -0,5 -6 0,25 36 3
3 829,5 +0,5 9 0,25 81 4,5
4 844 +1,5 23,5 2,25 552,25 35,25
x́= 2,5 Ý =820,5 5 1371,5 82,5
a=
∑ Ui ×Vi = 82,5 =16,5
Ui 2 5
∑ Ui ×Vi 82,5
r= 2= = 0,99(donc l’ajustement est bon)
√∑ Ui × ∑ Vi √5 ×1371,5
2
Eléments 1er trim 2ème trim 3ème trim 4ème trim Total
Total du trim pour 4ans 714 1052 498 1018 3282
Moy du trim=Ti/4 178,5 263 124,5 254,5 820,5
Moy géné du trim =∑ Mi / 205,125 205,125 205,125 205,125 820,5
0,87 1,28 0,61 1,24 4
∑i
Coef C= Mi/MG
Elle passe par la détermination des charges nécessaires pour une bonne prévision des ventes. Les
charges de distribution sont de trois types :
-les charges qui permettent d’ajuster le programme des ventes (publicité, promotion, prix, etc.).
-les charges relevant de la distribution et qui sont proportionnelles au niveau d’activité (transport,
commissions versées aux vendeurs).
La prévision étant établie, la direction générale en collaboration avec le comité budgétaire arrête le
Eléments J F M A M J J A S O N D Total
CA
-RRR
Chiffres d’affaires nettes
Frais marketing
Cout du personnel de vente
Cout d’administration des ventes
-salaire
-commissions
-etc.
Cout total
Marge commerciale
Rabais (lorsque la marchandise est défectueuse) : exigé par le client.
Ristourne (avantage accordé à un client régulier sur une période bien définit c’est exprimé en
pourcentage)
Elle donne lieu à un ajustement entre le programme optimal et les différentes contraintes de
production. Les quantités à produire sont définies à partir du programme des ventes d’après la
formule ci-après :
Pour la mise en œuvre du programme, il faudrait prendre en compte des contraintes comme les
Il s’agit de la capacité productive des machines exprimées en heures machine, capacité déterminée à
partir du temps pendant lequel les machines sont utilisées d’où l’on doit déduire le temps improductif.
C’est la détermination des heures productives de main - d’œuvre disponible. On calcule à cet effet le
nombre de jours de présence du personnel durant l’année civil d’où l’on déduit les samedis, les
production
permet d’indiquer les quantités optimales à produire. Ce qui nécessite des programmes
Exercice d’application :
L’étude faite par le cabinet « DIOR CONSULTING » permet de définir les possibilités de fabrication
Cette étude prévoit les chiffres d’affaires (en quantités) suivants : P1 pour 2000 unités et P2 pour
3000 unités.
Les produits passent successivement dans deux ateliers 1 et 2 puis nécessitent les heures de
fabrication suivantes :
Sachant les marges unitaires des deux produits P1 et P2 sont respectivement de 200 F et 400 F,
déterminer le programme de production qui maximise la marge globale des deux produits :
Solution
Soient X= P1 et Y=P2
X ≤ 2000
S /C
{ Y ≤3000
2 X + 4 Y ≤10 000
7,5 X +10Y ≤ 30 000
X≥0
Y ≥0
Si Z=0 alors 200X + 400 Y= 0 ¿>¿ (D0) : Y= -0,5X, cette droite se déplace parallèlement à elle-
Si Y=0 ¿>¿X=5000
6000Echelle :1cm=1000 unité
5000
4000
3000
2000 B (D2)
1000
En déplaçant la droite (D0) parallèlement à elle-même dans la zone d’acceptabilité des solutions
possibles, l’optimum est atteint au point B& A d’intersection entre (D1) et (D3)
A= (0 ; 2500)
B=(D1) ∩(D3)¿> {2 X +4X =2000
Y =30000
¿> X =2000
{Y =1500
Ainsi compte tenu de la diversification l’entreprise doit choisir l’option B qui signifie qu’elle doit
produire 2000 unités de P1 et 1500 unités de P2 pour avoir une marge maximale de 1000000.
La budgétisation de la production passe par l’élaboration des coûts préétablis de production c’est-à-
dire la prévision des charges directes et charges indirectes.
Z= 200*0 + 400*2500
METHODE ANLYTIQUE :
C (2000 ; 0) ZC=400000.
VERIFICATION :
ATL1=2X+4Y≤10000
ATL2=7.5X+10Y≤30000
Eléments J F M A M J J A S O N D Total
Volume fabriqué
A- Charges directes
-matières consommées
-main d’œuvre directe
-autres frais directs
B- Charges indirectes
-matières consommables
-coût du personnel de
structure
-amortissement
-etc.
Cout de production= A+B
Ces matières doivent être achetées en quantités désirées, au moment opportun et à moindre coût.
Le budget des approvisionnements doit donner des informations sur les dates de commande, les dates
de livraison, les stocks consommés(Prévisionnel) etc.
commerciaux, industriels ou financiers, dans l’espoir d’en retirer des revenus sur une certaine durée.
Investir consiste donc à échanger une dépense actuelle, qui présente un caractère certain, contre des
bénéfices futurs incertains. C’est la raison pour laquelle la décision d’investissement est souvent
inchangé le potentiel de production de l’entreprise. Ces équipements neufs ont les mêmes
caractéristiques techniques que les anciens sur le plan de la capacité et donc des coûts de
production.
niveau de compétitivité (stratégie de domination par les coûts), il n’est pas souhaitable de renouveler
Les critères retenus sont : le délai de récupération du capital, le taux de rendement interne ou taux
Le délai de récupération du capital est le temps nécessaire pour que l’accumulation des recettes ou
suffit de cumuler les recettes d’exploitation, année par année, jusqu’à atteindre le montant de
l’investissement.
Cash- flow= résultat net + Dotation aux amortissements et aux Provisions à caractère de
Exemple ::
Si les cash- flow sont constants, alors le délai de récupération en années est calculé comme suit :
capital investi
DRC=
cash−flow a nnuel
Si les revenus générés par le projet ne sont pas constants, on procède par amortissement de
l’investissement initial sur la base des cash- flow annuels jusqu’à obtenir une valeur nette inférieure
au cash-flow de l’année suivante puis on résonne par interpolation linéaire pour trouver le délai de
récupération.
Exemple : Soit un investissement de 3 000 000 F. Les recettes d’exploitation ainsi que les charges
annuelles de cet investissement dont la durée de vie est de 6 ans sont mises en évidence dans le
tableau ci-après :
Solution
Année 1 2 3 4 5 6
Investissement 3 000 000 2 600 000 1 800 000 800 000 - -
à amortir
Amortissemen 400 000 800 000 1000 000 1000 000 700 000 300 000
t
Investissement 2 600 000 1 800 000 800 000 - - -
net
L’investissement restant à courir à la fin de la troisième année est de 800 000 F et le cash-flow de la
quatrième année est de 1 000 000 F.
Ainsi, on a :
800 000 x mois
800 000× 12
Ceci donne x= = 9,6 mois équivalent à 9 mois 18 jours
1000 000
Cette méthode présente deux limites essentielles : premièrement, en additionnant des sommes
disponibles à des périodes différentes, elle n’intègre pas la variable temps car selon ce modèle, un
Deuxièmement, cette technique ignore les flux financiers après la période de récupération, ce qui
revient à privilégier les petits investissements ou les investissements procurant des revenus
immédiats.
Le TRI représente le taux pour lequel il y a équivalence entre le capital investi et la somme des cash –
flow actualisés. Elle est aussi définie comme le taux d’actualisation pour lequel la VAN est nulle.
∑ CFi ( 1+t )−i – I=0 ¿> ∑ CFi ( 1+t )−i=I (à cash- flow variables) avec i=année.
Si le “I” change la puissance va changer.
I−∑ CFi ¿ ¿ ¿ ¿ ¿= 0 (à cash-flow constants)
Exemple : Soit un projet de 100 générant sur 4 ans les cash-flows suivants : 30, 40, 50, et 20
Calculer le TRI de projet.
Solution
Calcul du TRI
30 (1+t)-1+ 40(1+t)-2+ 50 (1+t)-3+ 20 (1+t)-4= 100
Pour t=15%, somme des cash -flow= 100,64 VAN = 0.64
Pour un taux t= 16%, somme des cash – flow= 98,67-100 = -1.33
15 ≤ t ≤ 16
t−15 100−98,67 , 1,33
On a donc = =¿ t= +15= 15+0.32
16−15 100,64−98,67 1,97
¿>t =15,32 %
La valeur actuelle nette d’un projet est égale à la valeur actualisée nette de tous les flux monétaires,
positif et négatifs, que le projet génère, c’est à dire la différence entre la valeur actuelle nette des
recettes et l’investissement initial. On considère qu’un investissement est rentable si la VAN des
recettes prévues est supérieure au montant de l’investissement, ce qui correspond à une VAN positive.
Si l’investissement est revendu en fin de période, le montant net d’impôt de l’encaissement sera
actualisé et ajouté aux cash-flows. Le choix entre plusieurs types de projets doit porter sur celui qui a
La définition des méthodes de choix d’investissement doit aboutir à la réalisation d’un programme
Il est la synthèse du budget des recettes et de celui des dépenses. Il a la particularité de dégager les
soldes par période afin d’informer les dirigeants sur les risques de cessation de paiement ou les
Il se compose des encaissements des ventes et autres produits tels que les redevances pour brevet, les
subventions, les cessions etc.
Concernant les ventes, un décalage peut exister entre le moment de la vente et celui de l’encaissement
correspondant à tenir en compte au moment de la budgétisation.
Le budget des recettes se matérialise comme suit :
Eléments Mt Mt TTC J F M A M J J A S O N D Bilan
HT
-Créances-clients (bilan initial)
-Emprunt à LMT
-Subvention obtenue
-Redevances
-Ventes de la période budgétaire
Total t
-aux achats de matières et de fournitures toutes taxes comprises et compte tenu des décalages entre le
-aux TVA dues en tenant compte des décalages entre la facturation de la TVA et son règlement.
En principe la TVA à décaisser en N+1= TVA facturée N- TVA récupérable du mois N
Les différents décaissements font l’objet d’un budget partiel se matérialisant comme suit :
Elément Mt Mt J F M A M J J A S O N D Bilan
s HT TTC
-
-
-
Total
NB : il est à noter que les amortissements et les provisions ainsi les consommations de matières ne
donne pas lieu à des décaissements.
TVA facturées
TVA récupérables
-sur achats
-sur investissements
-sur autres charges
Crédits de TVA
reportés
TVA dues
Règlements
Eléments Mt Mt J F M A M J J A S O N D Bilan
HT TTC
-total du budget des achats
-totaux des budgets de charges
fonctionnelles
-total des budgets de TVA dues
-total des budgets des investissements
-etc.
Total
Il est établi, en reprenant à chaque période, la trésorerie antérieure comme trésorerie initiale. La
trésorerie finale est alors égale à la trésorerie initiale augmentée de la trésorerie de la période
(encaissements – décaissements).
Encaissements (a)
Décaissements (b)
Lorsque la trésorerie de l’entreprise est négative, elle pourra recourir à un certain nombre de solutions
comme :
-mobiliser certaines créances pour les transformer en liquidités en utilisant l’escompte d’effets ;
-solliciter des crédits bancaires de trésorerie (découverts bancaires) ;
-demander des reculs d’échéances aux fournisseurs ou un rapprochement des échéances clients ;
-accroitre le fonds de roulement par augmentation du capital ou par cession d’actifs immobilisés.
Mais lorsque les soldes apparaissent excédentaires, l’entreprise pourra projeter d’en placer une partie
en banque ou encore faire des investissements.
3.5.2. Le compte de résultat prévisionnel et le bilan prévisionnel
Après avoir établi les différents budgets et vérifier leur cohérence, l’entreprise doit s’atteler à
l’établissement de ses états prévisionnels de synthèse comme le compte de résultat prévisionnel et le
bilan prévisionnel. Ces deux documents sont présentés à partir du bilan de l’exercice précédent et des
budgets établis pour la période prévisionnelle en y intégrant le budget de trésorerie.
Ces documents ont pour avantage de renseigner l’entreprise sur les futurs déséquilibres pour une prise
correcte et à tant des mesures correctives.
En réalité, une entreprise peut être largement bénéficiaire alors que sa trésorerie est négative, comme
inversement une entreprise peut déficitaire tout en disposant d’une trésorerie positive importante.
Dans tous les cas des prévisions exhaustives doivent alors inclure des calculs sur les bénéfices futurs
de l’année matérialisés par le compte de résultat prévisionnel et la future structure de financement
mise en évidence par le bilan prévisionnel.
(3)= les consommations sont déterminées par le budget de production (les standards de production) ;
(4)= on calcul d’abord le stock final en quantité puis on le valorise au CUMP de production avec :
SFQ= SIQ + production – ventes en Quantités
Bilan prévisionnel
Pour toutes les rubriques du bilan, on part des montants du bilan initial auxquels l’on ajoute ou l’on
retranche les mouvements prévisionnels les concernant.
En conclusion, les budgets et les documents prévisionnels de synthèse constitue un aspect important
pour préparer l’avenir mais ne suffit pas pour atteindre les résultats souhaités.
L’environnement peut être un facteur bloquant face à la trajectoire choisie par l’entreprise si des
réalisations et d’amener les responsables à mener des actions correctives : il s’agit du contrôle
budgétaire.
Exercice d’application :
-Fournisseurs : les sommes figurant au bilan sont à régler : 7 000 en janvier, 6 000 en février et 6 000
en mars.
Opérations du trimestre
-Achats de marchandises HT (TVA 20%) : janvier 18 000, février 16 000, mars 20 000 ; les
fournisseurs sont réglés pour ¼ au comptant (sans escompte) et les ¾ à 90 jours fin de mois.
-Ventes de marchandises : janvier 26 000, février 21 000, mars 28 000 (valeur HT TVA 20%) ;
-Les clients règles généralement 50% au comptant (sans escompte), 50% à 60jours fin de mois.
-Salaire : 1000 par mois, payés en fin de mois.
-Charges sur salaires : 50% des salaires, réglés trimestriellement au cours du mois suivant le trimestre
civile.
-Frais divers : réglés comptant : 1200 janvier, 1600 février, 800 en mars ; tenir compte d’une TVA de
20%.
- Amortissement : 700 pour le trimestre
-Le bénéfice représente 40% des ventes HT
TAF :
Contrairement aux méthodes de couts complets et de couts partiels qui ont pour caractéristique d’être
mises en œuvre à postériori, la méthode des couts préétablis permet d’y remédier par un calcul des
couts à priori.
Ainsi la valorisation d’un programme de production impose le calcul des couts préétablis qui se
définissent comme des couts évalués à priori soit pour faciliter certains traitements analytiques, soit
pour permettre le contrôle de gestion par l’analyse des écarts et de la performance
1. Les fondements de la méthode
La méthode des couts préétablis permet de chiffrer des mouvements prévus en quantité et en valeur et
de les comparer aux mouvements réels en vue d’en faire apparaitre les écarts résultants.
Ainsi les fondements de la méthode reposent sur les objectifs poursuivis, la détermination des
prévisions et la comparaison entre données réelles et données préétablies.
L’analyse des écarts entre prévisions et réalisations constitue en effet un outil efficace pour une bonne
gestion. Les principales causes des écarts sont le non respect des cadences de production, une
mauvaise utilisation des équipements, une mauvaise affectation du personnel et une mauvaise qualité
des matières premières.
La prévision des charges suppose la création de centre d’analyse. Les écarts décelés se situent donc
dans des centres précis et les responsables doivent s’en justifier à leurs propres comptes sans
l’influence des autres. C’est un véritable instrument de mise sous tension de l’appareil de production
car la responsabilité de chacun est engagée dans une opération donnée.
Par ailleurs, l’application de la méthode est généralement complexe car elle nécessite une analyse
poussée des conditions de production.
Le chiffrage des mouvements découle d’une analyse technique et économique des conditions de
production. Les couts ainsi définis présentent un caractère normatif. On appel des standards.
Effet, les standards sont établis en estimant nuls ou presque les déchets, les pannes de machines, les
temps de repos de travailleurs.
Pour calculer les couts standards, on se livre aux analyses habituelles en distinguant les charges
directes et les charges indirectes d’une part, les charges variables et les charges fixes d’autre part.
Le calcul des charges directes entrant dans les couts standards ne pose pas de difficultés majeures ,
mais concernant les charges indirectes, leur traitement nécessite la constitution des centres d’analyse à
partir desquels on prévoit sous forme de budget le montant des frais attendus pour chaque centre. Ce
montant est appelé « budget standard de base ».
Le cout des unités d’œuvre définis à cet effet sont calculés sur la base d’un niveau d’activité normal
de chaque centre.
Ces informations sont résumées dans un tableau appelé fiche de cout de production unitaire préétabli
dressée comme suit :
Eléments Q Pu Mts
Matières premières q cu q.cu
MOD h t h.t
Charges indirectes n cuo n.cuo
Cout de production 1 CP unitaire
3. La comparaison entre données préétablies et données réelles
Sur ce point, pour chaque élément de charge, un écart est calculé par différence entre cout préétabli
et cout réel. La référence étant le cout préétabli, un écart de cout positif se traduit par un cout réel
inférieur au cout préétabli. On dit qu’il est favorable. Dans le cas contraire, il est défavorable.
Il peut arriver souvent que la production de la période comprenne des encours en début de période et
des encours finals. Ces encours sont alors exprimés en équivalent-terminés de façon à homogénéiser
la production de la période.
Ainsi, on multiplie d’abord les quantités d’encours par leurs niveaux d’avancement exprimé en
pourcentage puis, pour chaque élément de charge, la production réelle est déterminée par la formule
suivante :
Application :
Le cout préétabli de la production de 1000 pièces par mois de l’entreprise SENE s’établi comme suit :
En fait, la production mensuelle ne s’est élevée qu’à 900 pièces terminées et 100 pièces encours dont
le niveau d’avancement est de 100% pour les matières premières et 60% pour la main d’œuvre et les
charges indirectes.
TAF :
Solution
Eléments Q PU Mts
Matières premières 2000/1000= 2 kg 120 240
Main d’œuvre 1000/1000= 1h 400 400
Charges indirectes 1000/1000= 1h 350 350
Cout de production 1pièce 990
za
2- Le tableau comparatif entre le cout préétabli et le cout réel de la production
a- Tableau des équivalents-terminés de la production de la période
L’analyse des écarts permet de déterminer les différents facteurs qui ont occasionné la différence
entre le cout réel et le cout préétabli.
Un cout global représente la somme des couts élémentaires, alors un écart global est la somme des
écarts élémentaires. Ces écarts sont décomposés en deux catégories : il s’agit des écarts sur charges
directes et des écarts sur charges indirectes.
Le produit d’une quantité et d’un prix unitaire donne toujours une charge directe qu’elle soit réelle ou
préétablie.
Cout réel = Qr × Pr
Qs× Ps - Qr × Pr = Qs× Ps – Qr Ps + Qr Ps – Qr Pr
Donc
- Ps (Qs-Qr) donne un sous écart sur quantité représentant l’effet différence de quantité sur
l’écart de matière première et de main d’œuvre ;
- Qr (Ps –Pr) donne le sous écart sur prix représentant l’effet de la différence de prix sur l’écart
de matière et de main d’œuvre.
Reprenons l’exemple précédent pour répondre à la troisième question relative à l’analyse des écarts
sur charges directes d’abord.
Total = 15 500
Totaux = 61 600
L’écart favorable de +15500 sur matière première est engendré par un sous écart favorable de 24 000
sur les quantités et un sous écart défavorable de 8500 sur les prix. Ainsi, on peut dire que la matière
première est bien adaptée au processus de production. Par rapport au prix, l’entreprise ne peut que
s’adapter aux données de l’environnement et doit ajuster les prévisions futures car le prix est une
donnée du marché (concurrence pure et parfaite).
Concernant la main d’œuvre directe, l’écart total de 61 600 découle d’un écart défavorable de 8000
sur le temps de travail et d’un sous écart favorable de 69 600 sur le taux horaire.
Par rapport à l’écart sur temps, on remarque que les ouvriers devront consacrer 930 heures à la
production réelle, mais ils n’en ont réalisé que 950 heures soit une perte de temps de 20 heures. Ceci
peut être du au fait les ouvriers ne sont pas motivés ou bien ne sont pas qualifiés.
Pour ce qui concerne l’écart sur taux, l’entreprise a considérablement baissé le taux horaire des
ouvriers, ce qui a occasionné une démotivation chez les ouvriers. Dans tous les cas l’entreprise doit
revoir sa politique de rémunération afin de gérer efficacement ses ressources humaines.
Ainsi, contrairement aux charges directes, le contrôle ne s’effectue pas au niveau des articles mais au
niveau des centres d’analyse à partir d’un budget standard de base (BSB).
Par rapport à la production réelle, on peut calculer le nombre d’unité d’œuvre préétabli (NUOP).
activité normale × production réellle
NUOP =
production préétabli
L’écart global en présence des frais réels (FR) est déterminé comme suit : EG= BSI-FR
Cet écart global est décomposé en trois sous écarts : écart sur rendement ou productivité, écart sur
activité et écart sur budget.
Il est défini comme le cout préétabli de la différence entre l’activité qu’on aurait réalisée pour la
production réelle si les prévisions étaient respectées et l’activité réellement constatée.
En calculant le BSE on fait varier les frais fixes qui sont compris dans le BSB en fonction de
l’activité, or ils doivent rester constants.
Il faut donc opérer une correction. Cette amplitude de l’erreur est égale à la différence entre l’activité
réelle et l’activité normale.
Cette amplitude multipliée par la partie fixe du cout de l’unité d’œuvre préétabli donne l’écart sur
activité.
On peut corriger le BSE en maintenant constant les frais fixes, on obtient le budget standard flexible
(BSF)
C’est un écart qui n’est imputable qu’à la nature des prévisions qui ne sont jamais parfaites.
Il est donc égal à la différence entre le BSF et les frais réels (FR).
EG= BSI – FR
En reprenant l’exemple précédent, calculons l’analyse des écarts sur charges indirectes
BSI = NUOP × CUOP = 930 × 350 = 325 500 (déjà calculé dans le tableau comparatif)
FR= CUOR × AR = 360 × 950 = 342 000 (déjà calculé dans le tableau comparatif)
L’unité d’œuvre étant l’heure de main d’œuvre directe, on voit qu’il ya une perte de temps à hauteur
de 20 heures, ce qui signifie que les ouvriers n’ont pas bien travaillé.
En conclusion, l’analyse des écarts n’est pas une fin en soi. Le personnage central des budgets en
l’occurrence le contrôleur de gestion, en rapport avec les services de production, doit expliquer
l’origine des écarts et prendre des mesures correctives.
La crise économique du début des années 80 a montré la perte d’efficacité des outils de gestion qui
avaient permis aux grandes entreprises de s’installer sur un sentier de croissance de leur performance.
La crise du management et la crise du contrôle de gestion sont décrient par JOHNSON et COOPER
En fait le diagnostic largement partagé révèle que le contrôle de gestion était trop largement marqué
Ce qui manquait au contrôle de gestion c’était surtout une prise en charge correcte de la dimension
stratégique. C’est pourquoi il a connu par la suite d’importants développements qui ont introduit de
En plus du tableau de bord prospectif qu’on a déjà vu ; des techniques tels que les méthodes ABC,
ABM, les coûts cibles (Target costing) ou les comptes de surplus et autres techniques de mesure de la
La méthode ABC (Activity Based Costing) permet d’améliorer l’information fournie par la
comptabilité analytique de gestion qui sera utilisé dans le cadre d’une démarche ABM (Activity
Based Management).
Elle a été élaborée au milieu des années 80 suite aux travaux d’un programme de recherche
regroupant de grandes entreprises multinationales, des universitaires et des consultants. Reprenant les
critiques de JOHNSON, le programme admet un déphasage entre les méthodes classiques et
soulignés dans ce cadre. Il s’agit de l’augmentation considérable de la part des charges indirectes dans
les coûts de revient et l’interdépendance entre les activités au sein du processus de création de valeur.
La méthode ABC est donc proposée pour corriger les faiblesses constatées. Elle vise à identifier les
activités réalisées au sein de l’organisation qui, reliée en une chaine (chaine de valeur de MICHAEL
La méthode repose sur une analyse ou valeur rentrée sur les produits et sur les activités.
Dans une conception large les produits sont appelés objets de coûtset regroupent les services liés. Ils
En effet, l’analyse des caractéristiques d’un produit et des modalités de la production permet
d’inventorier les activités requises dans l’ensemble des processus qui vont de la conception à l’après-
vente.
Les activités s’articulent au processus plus ou moins complexe dont l’évaluation des coûts passe par
Ce sont des facteurs dont on peut démontrer la corrélation avec l’évolution des coûts. On les appelle
également des vecteurs de coût. Dans la logique originaire de la méthode ABC, les inducteurs de coût
sont recherchés parmi les attributs du produit (fiabilité, complexité, délai) ou parmi les modalités de
fabrication.
L’objectif visé était de mettre en exergue la relation causale entre chacun des attributs et le coût qu’il
génère afin de pouvoir confronter directement le coût et la valeur, le principe philosophique qui guide
cette démarche est que les activités de l’organisation sont à l’origine de la création de valeur à travers
l’ensemble des attributs qu’elle confère à chaque produit : fonctionnalité du produit, qualité, diversité,
produit.
Cette création de valeur ne découle plus à titre principale des opérations physiques de production. Elle
est générée par toutes les activités qui sont impliquées dans le processus qui se déroule depuis la
Le concept de chaine de valeur mise en évidence par MICHAEL PORTER offre la meilleure
Pour mettre en œuvre la méthode ABC dans une organisation, on peut adopter les étapes suivantes :
la cartographie des activitésqui permet l’identification de toutes les activités à partir de leur
Il s’agit ici de mener une véritable analyse organisationnelle des différents services et tâches
réalisées.
Une activité est par définition un ensemble de taches homogènes caractéristiques d’un processus de
l’entreprise.
Exemple : Dans une entreprise de conception de vêtements où deux des services sont recensés, on a
Services Activités
Achat de tissu (luxe)
Approvisionnement Achat de tissu (classique)
Contrôle et réception tissus de luxe
Contrôle et réception tissus classique
Dessin des modèles prototypes ou
commandés
Etude-création Dessin des modèles de série
Elaboration des patrons des modèles
prototypes
Elaboration des modèles de série
On a besoin d’établir une liste des activités réalisées au sein de l’entreprise mais il faut également
déterminer leur caractéristique afin d’analyser l’activité elle-même et ses liens avec les autres
activités en amont et en aval puis ses liens avec les produits de l’entreprise.
Les principales caractéristiques à souligner sont : la production de l’activité, les indicateurs de suivi
de cette production et de la performance, les liens avec les activités amont appelées activités clients,
L’évaluation des ressources consommées doit être estimée pour chaque activité ; ce qui correspond à
la répartition primaires des charges qui doivent se faire de la manière la plus directe. Par exemple les
charges du personnel sont prises en compte pour une activité donnée à partir du temps consacré à
cette activité. Dans ce cadre, on peut demander un compte rendu d’activité aux personnes concernées.
Le temps d’utilisation du matériel peut permettre aux ateliers d’affecter aux activités le coût de ce
coûts
Les inducteurs de coût jouent la même fonction que les unités d’œuvre dans la méthode des centres
d’analyse. Le repérage consiste à trouver les facteurs de causalités principaux qui génèrent les coûts.
En première analyse, le volume d’activité est souvent explicatif et déterminant. C’est pourquoi il est
largement utilisé dans la méthode des centres d’analyse mais aussi dans la méthode ABC (quantité
traitées, nombre de produits fabriqués etc.). Toutefois dans la méthode ABC, on recherche un
paramètre corrélé le mieux possible avec la position de l’activité mais aussi avec sa consommation de
ressources pour en faire un inducteur de coût. Ainsi, outre les inducteurs volumiques d’autres
facteurs peuvent être pris en compte dès lors qu’un lieu de causalité est établi.
- le nombre de série de fabrication ou ligne de produits lorsque les coûts sont principalement
En somme le fait de rechercher les facteurs explicatifs des coûts au niveau de l’activité et non au
niveau des produits conduit à identifier des facteurs de natures diverses qui sont le reflet des
caractéristiques d’activité : mode de production, relation avec le marché. Ainsi pour chaque activité il
s’agit de répertorier les causes possibles et de les hiérarchiser pour retenir les principales.
L’analyse exhaustive des activités conduit à multiplier le nombre des activités. Pour réduire ce
pléthore et éviter une hypertrophie du système de calcul des coûts, il est plus judicieux de regrouper
les activités élémentaires qui ont le même facteur de causalité c’est-à-dire le même inducteur. Pour
- Ces facteurs sont donc susceptibles d’avoir une influence transversale dans l’organisation ;
l’organisation ;
- Les consommations de ressources de ces activités sont imputées aux produits de manière
ressources ;
- Ces regroupements sont facilités par la réalisation d’une matrice activité-facteur de causalité.
Quelques exemples :
Regroupement des activités relevant d’un même inducteur dans des centres de
regroupement
La décision de regrouper les activités est souvent motivée par de multiples raisons qui sont purement
formelles. Il s‘agit par exemple de ne pas avoir une liste d’activité trop longue pour que les lignes de
grilles de couts ne soient pas excessives. De plus certains regroupements peuvent correspondre à
A partir du montant des charges engagées au niveau des centres de regroupement ayant la même
d’inducteurs.
Deux dimensions résument les finalités de la méthode : une dimension verticale qui préoccupe du
coût des activités et des produits et une dimension horizontale axée sur la qualité et la performance
Si le modèle ABC s’intéresse uniquement au calcul des coûts et des marges en donnant des
informations suffisamment pertinentes sur ces derniers, il importe de souligner que sa finalité est
d’assurer un pilotage efficace de l’organisation par une optimisation des ressources disponibles et une
gestion des compétences et des processus orienté vers une amélioration de la performance. Cette
optimisation des ressources et cette gestion des compétences et processus désigne le modèle ABM
(Activity Based Management).
Les deux modèles sont donc indissociables, l’un est un outil de calcul de coùt et l’autre, une démarche
de management de la performance et du progrès comme le montre le schéma suivant :
Ressources
Objet de
coût et
marge
Les finalités de la méthode peuvent être ainsi articulées essentiellement en quatre actions :
- Obtenir des coûts plus précis
La répartition des charges indirectes en fonction d’une unité de mesure souvent volumique conduit à
sous-évaluer les coûts des articles fabriqués en petites séries mais qui entrainent d’importants frais
subventionnement de certains produits au détriment d’autres qui peut conduire l’entreprise à prendre
des décisions dangereuses en matière de politique de prix ou de produit. La méthode ABC permet de
raffiner l’analyse et de calculer des coûts qui reflètent mieux la consommation de ressources des
différents produits.
Un découpage plus fin peut faire apparaitre des coûts relatifs à des activités accessoires souvent
cachées par l’analyse fonctionnelle et qui sont parfois couteuses comme c’est le cas de la manutention
Curieux que cela puisse paraitre, la méthode ABC fait disparaitre la distinction entre charges fixes et
charges variables. En effet, les charges ne sont fixes que par rapport à un niveau d’activité d’un centre
fonctionnel. En faisant disparaitre les centres d’analyse, l’ensemble des charges va désormais être
ventilées selon des activités et imputées en fonction d’un inducteur indiquant une relation causale
pertinente.
A partir de l’analyse basée sur les activités, des applications multiples de gestion peuvent être
construites enfin de déterminer des coûts par produits, par processus, par projet… De plus, dans le
cadre d’un processus, on peut suivre de façon cohérente les coûts, les délais, la qualité des produit, ce
Exercice d’application
La société sénégalaise de lait (SOSELAIT) produit du lait caillé et du fromage. Les dirigeants
prévoient de se lancer sur un nouveau marché, à la fin du prochain trimestre, les deux produits
dénommés : Nex Lait et Nex Dax. Le lait est en effet conditionné dans des sachets d’un litre puis
commercialisé sous forme de cartons de dix sachets. Quant au fromage, il est conditionné sous forme
Approvisionnement : 2 205 000
Administration : 1 170 000
Total = 10 627 800
Leur étude approfondie a permis de les répartir par activité et de choisir les inducteurs suivants :
Travail à faire :
Calculer en appliquant la méthode ABC, le coût unitaire (pour un carton) de Nex Lait et de Nex Dax
Solution
Calcul des coûts estimés unitaires
- Traitement des charges indirectes
Inducteurs Références Lots fabriqués Interventions Commandes
Eléments Composantes Maintenance Clients
Gestion des stocks Planification, ordre Maintenance Expédition
Activités Gestion des réceptions Manutention Facturation
Compta fournisseur Lancement de fabricat. Suivi clients
Inventaire Compta clients
Montants 405 000 1 080 000 1 350 000 765 000
(dans l’ordre des 720 000 1 250 000 324 000
activités) 459 000 3 040 000 523 800
252 000 459 000
Total 1 836 000 5 370 000 1 350 000 2 071 800
Volume inducteur 900 3000 1500 180
Coût de l’inducteur 2040 1790 900 11 510
Dans le contexte économique actuel marqué par le raccourcissement du cycle de vie des produits, la
versatilité des marchés, l’âpreté de la concurrence, les entreprises sont obligées d’être flexibles,
Pour cela, elles doivent piloter les processus et les compétences dans une démarche de progrès
Le management par activité (ABM) et la méthode des coûts cibles sont des approches relevant de
cette démarche.
L’ABM est une méthode de management de l’entreprise qui permet un pilotage stratégique dans le
de valeur.
Cet objectif nécessite d’une part d’entreprendre des actions permettant de réduire les coûts tout en
augmentant la valeur et d’autre part d’adopter une vision de calcul des coûts qui tient compte des
coûts d’utilisation.
L’entreprise est conçue comme un ensemble de processus ; concept que PIERRE LORINO définit
comme un ensemble d’activités reliées entre elles par des flux d’information ou de matière
significative qui se combinent pour fournir un produit matériel ou immatériel bien défini.
La démarche ABM permet dans ce cadre la réduction des coûts en s’appuyant sur deux leviers :
- La restructuration des activités par l’élimination des processus et activités sans valeur ajoutée
La méthode des coûts cibles a été développée et utilisée au Japon dans les années 70.
SAKURAI définit le coût-cible comme un outil de gestion de coût permettant de réduire le coût d’un
produit sur l’intégralité de son cycle de vie grâce aux départements production, recherche et
- motiver les cadres en les exposants directement aux contraintes du marché et non pas à des
objectifs internes.
- les coûts du cycle de vie d’un produit sont déterminés à plus de 80% lors de la phase de
conception du produit même si les dépenses correspondantes sont effectuées après la phase de
lancement du produit (les coûts réels de production et de distribution dépendent des décisions
- les possibilités d’amélioration deviennent de plus en plus rares avec la mise en œuvre de
procédés de fabrication basés sur le juste à temps et la qualité totale qui ont permis de réaliser
- les entreprises ont besoin de mécanismes de gestion du changement pour s’adapter au marché.
Mais puisque les prix de vente sont dictés par le marché et le profit à réaliser sur les produits imposés
par les choix stratégiques du portefeuille, la seule variable d’action qui reste aux dirigeants pour
atteindre leurs objectifs est le coût. Ils sont alors obligés de se fixer des coûts-cibles (Target costing).
Par définition le coût-cible est égal à la différence entre le prix de vente imposé et profit désiré.
Coût-cible = prix de vente futur – profit désiré.
Il s’agit donc d’adapter une structure de coûts d’un produit aux exigences d’un marché.
Les nouveaux produits seraient vendus à la clientèle au prix unitaire TTC de 47 200 F pour Nex Lait
Ils seraient diffusés grâce à des intermédiaires dont la marge serait égale à 30% du prix de vente hors
Enfin, l’entreprise désirerait bénéficier d’un taux de marge égale à 20% du prix de cession hors taxe
aux intermédiaires.
Travail à Faire :
1- Calculer le coût cible unitaire (pour un carton) de Nex Lait et de Nex Dax
2- Comparer les couts cibles avec les coûts estimés précédemment calculés et commenter
Solution
2- Comparaison et commentaire
ajustement est possible dans le cas d’espèce. On peut résorber l’écart en appliquant par exemple une
analyse de la valeur.
Correction TD 3 :
1. Couts de revient unitaire des VTT 1000 et VTT 2000
- Tableau de répartition des charges indirectes :
2. Cout s de revient des VTT 1000 & VTT 2000 selon la méthode ABC.
Nombre de frs :
HMOD :
VTT 1000=2*10 000=20000
Nombre de références :
- Couts de revient
RESULTAT :
32
DSC 2006 :
1. Budget de tresorerie budget de la TVA :
Elément J F M A M J BILAN
Tva Facturée 4500 3600000 3600000 5400000 5400000 6300000
000
TVA Recuperable
Achats 2700 2700 2700 2700 2700 3600
Invest 000 000 000 000 000 000
Au.Chrg - - - - 2160000 -
600 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000
000
TOTAL 3300 3300 3300 3300 6360 4200
recuperable 000 000 000 000 000 000
Crédit de Tva
Tva Due 1200 300 000 300 000 300 000 2100
000 000
1.1 CORRECTION TD 2
1. Coût de production, de revient et résultat unitaires de chacun des
chariots Golfy selon la méthode des centresd'analyse.
- Calcul des coûts d'unité d'œuvre
NB) Il a été fabriqué et vendu : 836 modèles "Loisir" et 164 modèles "Intense"
(1) => (18300 * 836) + (49600 * 164) = 15 298 800+ 8 134,400 = 23 433200
(3) => (122 * 836) + (311 * 164) = 101 992 + 51 004 = 152 996
Q PU T Q PU T
Golfy Golfy
"Loisir" "Intense"
Prix d'achat des 18300 49600
Approvisionnement
Coût d'achat 2745 7440
Assemblage
5945 17835
CA 122000 311000
Dans la structure actuelle, l'essentiel du résultat global est obtenu avec les modèles "Loisir"
(81,13%).
Le problème vient du potentiel des ventes du modèle "Intense". D'après l'énoncé les ventes
de ce modèle devraient progresser de 20% par an, or si parallèlement les ventes du modèle
"Loisir" baissent de 20%, le résultat sera inférieur à celui de cet exercice.
=> (836 * 0,8 * 22,90) + (164 * 1,2 * 27,15) = 13 315,52 + 5 343,12 = 20 658,64
1.3 CORRECTION TD 2
2. Coût de production, de revient et résultat unitaires de chacun des
chariots Golfy selon la méthode des centresd'analyse.
- Calcul des coûts d'unité d'œuvre
NB) Il a été fabriqué et vendu : 836 modèles "Loisir" et 164 modèles "Intense"
(3) => (122 * 836) + (311 * 164) = 101 992 + 51 004 = 152 996
Q PU T Q PU T
Golfy Golfy
"Loisir" "Intense"
Prix d'achat des 18,30 49,60
Approvisionnement
Coût d'achat 27,45 74,40
Assemblage
59,45 178,35
CA 122,00 311,00
Dans la structure actuelle, l'essentiel du résultat global est obtenu avec les modèles "Loisir"
(81,13%).
Le problème vient du potentiel des ventes du modèle "Intense". D'après l'énoncé les ventes
de ce modèle devraient progresser de 20% par an, or si parallèlement les ventes du modèle
"Loisir" baissent de 20%, le résultat sera inférieur à celui de cet exercice.
=> (836 * 0,8 * 22,90) + (164 * 1,2 * 27,15) = 13 315,52 + 5 343,12 = 20 658,64
Pr. Moussa F. Diouf -
78
HECF3 UCAO – Année scolaire 2015-2016