Sie sind auf Seite 1von 1

Pour désigner le temple ou le sanctuaire, les Puniques se servaient à peu

près de la même terminologie que les Phéniciens d'Orient. Nous avons noté des
termes comme BT (la maison du dieu), MQDŠ (Miqdash), sanctuaire. Ce nom
dérive de la racine QDŠ (Qidsh ou Qodesh) qui véhicule la notion de sainteté, de
sacré. D'après certains textes (le temple semble avoir été désigné par
l'expression phénicienne ’ŜR QDŠ Asher Qidsh), ou ’ŠR MQDŠ. (Asher
Miqdash)

Dans l'inscription de Maktar relative au temple d'Hâthor- Miskar, on a


utilisé le terme « drt » qui, étymologiquement, semble signifier enclos, aire
clôturée, maison et donc, selon J.G. Février, sanctuaire, surtout quand le terme
se trouve en rapport avec une divinité. Dans la langue arabe classique, ainsi que
dans ses dialectes, comme le parler de Tunisie, le terme «DR» désigne la maison
ou plutôt l'habitation: la racine «DWR » signifie tourner, faire un tour, entourer
et clôturer.
Une inscription de Maktar contient d’ailleurs le terme« DRT » avec le sens
général de la maison du dieu, comprenant toutes les dépendances destinées à
loger le corps sacerdotal, et dans certains cas, les fidèles eux-mêmes ainsi que
les ateliers, les magasins nécessaires à la conservation de certains produits dont
disposait le temple. Dans cette inscription, le terme « MQDŠ »désignerait le
secteur essentiellement réservé à la divinité, à son image, à sa présence.
Ailleurs, les termes MQDŠ et QDŠ peuvent s'élargir et couvrir l'ensemble du
sanctuaire, c'est-à-dire le secteur strictement réservé à la divinité titulaire du lieu
sacré et toutes ses dépendances.

Il y a, d'autre part, le terme « MQM» dont les puniques se servaient


également pour désigner le sanctuaire. La racine « QWM » contient les notions
de résider, être debout et par extension, le substantif MQM désigne le lieu où
l'on réside, où l'on se tient, où l'on s'arrête, c’est-à-dire, la résidence, et par
conséquent, quant il s'agit d'une divinité, la résidence sacrée, le sanctuaire, le
lieu où réside la divinité.
D’autres inscriptions projettent des lumières sur les composantes du
sanctuaire ou encore, le matériel cultuel. Dans la CIS l, 3914. « Le terme «
HRZ» semble être un édifice sacré, situé à l'entrée du temple; J. G. Février a
reconnu un HRZ dans la chapelle latérale qui flanque le temple de Byblos,
représenté sur la célèbre monnaie de l’empereur Macrin.
Dans l’une des inscriptions de Maktar, le terme « M‘SRT » semble
désigner le mur d'enceinte, le péribole du temple. A la fin du siècle dernier, Ch.
Clermont-Ganneau a pu retrouver, dans une l'inscription phénicienne de
Massoub, aux environs de Tyr, la mention de portiques dont on avait doté le
temple du côté du levant et du côté du septentrion. L'inscription phénicienne de
Pyrgi non loin de Rome mentionne le temple, l'enceinte, et la chapelle ou
Sacello pour reprendre le vocable italien utilisé par S. Moscati. Mais nous avons
vu que l'expression «’ŠR QDŠ » traduite par « édicule» saint ou chapelle, peut
aussi désigner le lieu où la divinité a laissé son empreinte ’ŠR.

Das könnte Ihnen auch gefallen