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LA FIEVRE CHEZ L′ ENFANT

I. DEFINITIONS =

 On définit la fièvre comme une température ≥38°c


 On parle de fébricule si la température se situe entre 37,5° et 37,9°c, de fièvre modérée si
elle est entre 38°c et 38,9°c et de fièvre élevée si elle est ≥ 39°c.
 On parle d'hyperthermie majeure le lorsque la T° est ≥ 41°c chez le nourrisson et ≥ 39°c
chez le nouveau né.
 La fièvre est dite prolongée lorsqu'elle dépasse 5 jours chez le nourrisson et 8j chez
l'enfant.
La fièvre est le motif de consultation le plus fréquent en pédiatrie.

 La T° doit être mesurée par un thermomètre par voie rectale (thermomètre à mercure
pendant 3 à 5 mn ou thermomètre électronique pendant 30 à 60 sec.).
Le thermomètre est nettoyé, désinfecté après chaque prise et doit être réservé à l'usage
d'un même enfant.
 Le thermomètre tympanique, évaluant la T° dans le conduit auditif externe, offre
beaucoup d'avantages en milieu hospitalier à partir de l'age de 3 ans.
 La T° frontale au moyen d'un bandeau thermosensible et la T° axillaire ne sont pas assez
fiables ; toutefois chez le prematuré et chez l'enfant présentant des troubles de la crase
sanguine la T° doit être prise par voie axillaire pendant 5 à10 mn en rajoutant 0,5 °c pour
obtenir la T° centrale.

2. PHYSIOPATHOLOGIE =

Le corps humain possède un mécanisme régulateur de la T° par l'intermédiaire d'un centre


hypothalamique qui fonctionne comme un thermostat.
La régulation thermique résulte d'un équilibre entre la thermogenèse et la thermolyse.
La survenue d'une hyperthermie résulte de 2 mécanismes :
 Origine exogène : T° ambiante élevée (coup de chaleur, nourrisson trop couvert).
 Origine endogène : trouble de la régulation thermique hypothalamique secondaire à
l'action d'une substance pyrogène leucocytaire dont la production est stimulée en cas
d'infection.
La fièvre constitue une réaction de défense de l'organisme.
Quelque soit son origine l'hyperthermie est majorée par la déshydratation qui réduit la
thermolyse cutanée.

3. ETIOLOGIES =

A) FIEVRES AIGUES =
- Infections de la sphère ORL (otite, sinusite, angine, rhinopharyngite..).
- Pneumopathies.
- Maladies éruptives (rougeole, scarlatine, rubéole…)
- Méningites.
- Infections urinaires.
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- Gastroentérites.
- Arthrites et ostéomyélites.
coup de chaleur( nné et jeune nourrison)

B) FIEVRES PROLONGEES =

1) Causes infectieuses :
a) Infections bactériennes :
- Fièvre thyphoide.
- Tuberculose.
- Endocardite d'osler.
- Suppurations profondes (abcès du foie, abcès du cerveau…).
b) Infections virales :
- Hépatite virale.
- Sida.
c) Infections parasitaires :
- Leishmaniose.
- Paludisme.

2) Causes inflammatoires et malignes :


- Rhumatisme articulaire aigu.
- Arthrite chronique juvénile.
- Maladie de kawasaki.
- Maladies de système (lupus, dermatomyosite, sclerodermie).
- Cancers (leucémies, maladie de hodgkin, nephroblastome,…).

4. ETUDE CLINIQUE =

A) ASPECTS DE LA FIEVRE :
Le diagnostic étiologique d’une fièvre prolongée est facilité par l'établissement d'une courbe
indiquant la température prise régulièrement le matin et le soir des le début de la maladie.
On distingue selon la courbe obtenue differents aspects :

1) Fébricule : il s’agit d’un décalage thermique aux environs de 38° ( se voit en cas
d’hyperthyroïdie).

2) Fièvre en plateau :

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La T° montre brusquement, se maintient plusieurs jours élevée à un même niveau
puis chute brusquement. C'est le type observé en cas de typhoide, tuberculose et
pneumonie.

3) Fièvre ascendante :
La T° augmente chaque jour d'environ 0,5°c, s'observe dans la première semaine d'une
fièvre typhoïde.

4) Fièvre oscillante :
Fièvre qui varie le même jour entre 39-40°c et 37°c, cas des suppurations.

5 ) Fièvre intermittente (Fièvre cyclique) :


faite d'accès fébriles de 39-40°c ne durant que quelques heures et se reproduisant tous les
2 à 3 jours ( ex. le paludisme ).

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6) Fièvre ondulante :
La T° monte progressivement jusqu'à un maximum puis commence à chuter
progressivement jusqu'à la normale puis remonte de nouveau dans un autre cycle de qq.
Jours. Elle s'observe en cas de brucellose, d'endocardite d'osler, et de lymphomes.

7) Fièvre rémittente :
La T° reste constamment au dessus de la normale avec des accès plus marqués. Se voit en
cas de maladie de système et en cas ce cancer.

8) Fièvre hectique :

fièvre prolongée, caractérisée par d'importantes oscillations de température. Se voit en cas de


sépticemie.

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B) SIGNES DE GRAVITE :
 Troubles hémodynamiques (extrémités froides et cyanosées, pâleur, teint gris et
marbré, temps de recoloration>3 sec.) et à un stade avancé des signes de choc septique
(hypotension, pouls filant et troubles de conscience).
 .Déshydratation avec risque d'hyperthermie majeure.
 Frissons (traduisant une bactériémie)

 Température >41 : risque de lésions tissulaires.
 Taches purpuriques (purpura fulminans)
 Troubles de comportement (agitation, irritabilité,somnolence) ,
 geignement ,
 absence d'appétit.

5. EXAMENS COMPLEMENTAIRES =

Sont indiqués en cas de :


 Fièvres mal tolérées (présence de signes de gravité) : rechercher dans ce cas une
infection bactérienne type méningite, pyélonéphrite, pneumonie, osteoarthrite….
 Fièvres prolongées.
 Age < 3 mois.

Les examens de première intention sont :


 N.F.S : montre une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles en cas d'infection
bactérienne.
 C.R.P : élevée en cas d'infection bactérienne.
 Multistix : recherche des nitrites et dune leucocyturie en cas d'infection urinaire,
Complété par l'examen cytobactériologique des urines.
 Hémoculture en cas de bactériémie (frissons et troubles hémodynamiques).
 P.L et étude du LCR en cas de suspicion de méningite.
 R.X du thorax à la recherche de foyers pulmonaires.
 I.D.R à la tuberculine à la recherche dune tuberculose.

6. COMPLICATIONS =

Intéressent surtout le nourrisson et le jeune enfant :

A) CONVULSIONS FEBRILES :

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Se voient chez l'enfant entre l'âge de 6 mois et 5 ans : la crise convulsive survient au cours
d'une ascension thermique brutale.

B) DESHYDRATATION :
Secondaire à l'accentuation des pertes hydriques cutanées et respiratoires : c'est une
déshydratation intracellulaire qui se manifeste par une soif et langue sèche.

C) HYPERTHERMIE MALIGNE :
C'est une complication grave qui intéresse surtout le nourrisson de moins de 6
moins, elle se manifeste par :
- Une hyperthermie >= 41°c.
- Un état de collapsus.
- Une atteinte neurologique avec des convulsions.
- Une atteinte multi viscérale (rénale, hépatique…

7 ROLE INFIRMIER =

 Dépister la fièvre :
Elle sera recherchée systématiquement
 Chez tout enfant hospitalisé
 Chez tout enfant ayant un faciès rouge, dont la peau est chaude au toucher,
irritable, fatigué ou abattu.
 Chercher les signes d’orientations du diagnostic étiologique
 Chercher les signes de gravité 
 Traiter la fièvre :
A) TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE :
Il faut traiter toute fièvre > 38°5 chez l'enfant de moins de 5 ans.
1) Moyens physiques :
Ils favorisent les moyens naturels de la thermolyse (conduction, convection, radiation et
évaporation ) :
 Déshabiller l'enfant.
 Le mettre dans une pièce à température ambiante (environ 20°c) et en position de
décubitus dorsal.
 Faire un bain tiède à une T°< de 2°c par rapport à la T° de l'enfant.
 Apport supplémentaire de boissons fraîches.
 Mouillage à l'eau tiède à l’aide d'une éponge ou serviette appliquée sur tout le corps
en permanence.
 Ventilation essentiellement du visage à l'aide d'un ventilateur.
Ces moyens physiques ont une efficacité limitée, d'où l'intérêt de leur associer des moyens
médicamenteux.
2) Moyens médicamenteux :
a) Antipyrétiques:
 Paracétamol : à la dose de 60 mg/ kg/j en 4-6 fois/j par voie orale ou rectale, parfois
par voie injectable (perfafalgan) à la dose de 10 mg/kg toutes les 8 heures en IM ou
IV(perfusion) en cas d'hyperthermie majeure.
 Aspirine : à la dose de 60 mg/kg/j par voie orale, parfois par voie injectable(Aspegic
injectable) à la dose de 10 mg/kg toutes les 8 heures en IM ou IV en cas
d'hyperthermie majeure.
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 Ibuprofene : à la dose de 10 mg/kg toutes les 8 heures per os.
L'association de 2 antipyrétiques ibuprofene-paracetamol ou aspirine- paracétamol en
alternance, souvent non nécessaire, peut être faite en cas de fièvre élevée.
b) diazépam (Valium) : indiqué en cas de fièvre élevée > 39° chez un enfant de moins de 5
ans ayant des antededents de convulsions, administré par voie rectale à la dose de 0,5 mg/kg
ou par voie orale 0,5-1 mg/kg/j.

B) TRAITEMENT ETIOLOGIQUE :
Il est fonction de la maladie causale.

 Surveiller l’enfant :
 prise de la T° 2 fois/j ou plus avec établissement de la courbe de température.
 Recherche régulière des signes de gravité.
 Recherche d'éventuelles complications de la fièvre.
 surveillance du pouls, respiration, TA, temps de recoloration, diurèse, état de
conscience et l’appétit..

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