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UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
Faculté des sciences appliquées
PROCEDES DE CONSTRUCTION
INDUSTRIELLE
COURS DESTINE AUX ETUDIANTS DE PREMIER GRADE POLYTECHNIQUE
CHAP I :
INTRODUCTION
Ces hypothèses correspondent assez mal à la réalité des faits du grand nombre
d’imperfection affectant les calculs, la fabrication, le montage et l’utilisation.
Etc…
c) La transformation des pièces en usine du fait d’erreurs sur les plans d’exécution ou en
atelier de cotation erronées, de soudures défectueuses, …
Serrage des boulons incorrect, diamètres et nuances d’acier des boulons non
conformes, …
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D’autres part, contrairement aux hypothèses de RDM, les charges ne sont jamais
entrées, les poteaux ne sont que rarement verticaux, les poutres sont rarement rectilignes, les
sollicitations ne sont pas nécessairement confinées dans les plans principaux d’inertie.
Le ressort de toutes ces considérations qu’un ouvrage est soumis à des sollicitations
supérieures à celles prises en compte dans les calculs : sa sécurité devient douteuse.
Partant, le but du calcul est de garantir une sécurité convenable contre la mise hors
service de la structure ou de ses éléments. Cette mise hors service a lieu quand la structure
atteint un état particulier qui est dit « état limite ». Il s’agit d’un état dans lequel la structure ou
une partie d’elle est rendue inapte à l’usage auquel on la destine.
Cette méthode suppose que tous les paramètres de calcul sont connus et ne sont pas
aléatoires : elle est du type « déterministe ».
Déformations excessives,
Déplacements excessifs,
Vibrations excessives,
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Actions 𝝍𝟎 𝝍𝟏
1. charge d’exploitation sur
Bâtiments d’habitation, immeubles 0,5 0.8
de bureau, magasin,
0,6 0,7
Garages, parking
Ponts 0,5 0,3
2. charge climatique (vent, neige …) O.5 0,2
b) Actions permanentes G
Les valeurs individuelles de calcul des actions permanentes s’obtiennent en multipliant
la valeur caractéristique ou minimale par le coefficient de pondération 𝛾𝑠 = 𝛾𝑠𝑝 = 1.3 si les
effets actions variables 𝑄𝑖𝑘 (c à d elles sont défavorables à la structure) ; 𝛾𝑠 = 𝛾𝑠𝑝 = 1 si les
effets de 𝑮 réduisent ceux de 𝑄𝑖𝑘 (c’est-à-dire favorables à la structure).
On détermine séparément les valeurs de calcul des actions permanentes et les valeurs
des calculs de l’ensemble des actions variables et on les somme pour trouver les expressions
symboliques suivantes :
Si ces choix n’ont pas été exprimés au niveau des cahiers de charges, le règlement
« Eurocode 3 » recommande des limites approximatives suivantes :
Chapitre II :
MATERIAUX DE CONSTRUCTION
Une bonne connaissance des matériaux utilisés en construction est indispensable pour
la réalisation d’une structure, aussi bien pour sa conception, son dimensionnement que lors de
son exécution. Elle est également nécessaire pour définir la résistance des différents éléments
structurels.
II.1. L’acier
II.1.1. Elaboration de l’acier
La première phase de l’élaboration de l’acier est la production de la fonte. Celle-ci est
obtenue en chauffant le minerai de fer et le coke dans le haut-fourneau au cours d’une fusion
réductrice. Le coke joue le rôle de réducteur.
Bien des caractéristiques mécaniques des aciers obtenus par ce procédé sont
inférieures à celles des aciers obtenus par le procédé Siemens-Martin, ces aciers présentent une
ductilité et une soudabilité meilleure.
Le four électrique est utilisé aussi bien pour la fabrication des aciers spéciaux que pour
celles des aciers courants.
Lors de l’affinage par fusion oxydante, l’oxydation des impuretés fait qu’une partie du
fer est aussi oxydée. Il faut donc procéder à une désoxydation de l’acier.
Vers la fin des opérations d’affinage, on ajoute des éléments qui ont plus d’affinité
pour l’oxygène par rapport au carbone : manganèse, silicium, aluminium.
En construction métallique, c’est la classification du deuxième type qui est qui est
couramment utilisée : on distingue un acier par sa nuance et sa qualité.
a) Nuance d’acier
La nuance d’un acier est définie par sa limite d’élasticité 𝑓𝑦 . Un acier ayant une valeur
nominale de la limite d’élasticité 𝑓𝑦 = 235 𝑁/𝑚𝑚² est appelé acier FeE235 (Fe pour le fer, E
pour la limite d’élasticité).
N.B. :
S/A 161 (1989) : norme suisse de 1989
EN 10 027-1 (1992) : norme européenne de 1992
S/A 161 (1979) : norme suisse de 1979
(1) : valeurs de calcul valables pour des épaisseurs ≤ 16 𝑚𝑚
(2) : valeurs minimales valables pour des épaisseurs ≤ 40 𝑚𝑚
En plus des nuances reprises dans le tableau ci-dessus, on utilise aussi l’acier
inoxydable austénitique dans le domaine de construction. Les caractéristiques mécaniques
varient beaucoup selon le type d’alliage et de traitement thermique :
b) Qualité d’acier
Les constructions soudées ont révélé que l’acier pouvait être sensible à un type de ruine
appelé "rupture fragile". Pour mesurer la résistance à ce type de ruine, on soumet les aciers à
l’essai de résilience.
Il est donc possible de différencier les aciers les uns des autres et de définir la qualité
d’un acier, que l’on symbolise par une lettre.
Influence de la température
Si la basse température rend l’acier fragile, la haute température, quant à elle, réduit les
différentes caractéristiques de l’acier de construction.
La ruine d’éléments porteurs en acier est provoquée par l’influence de trois causes :
100
E
80
60
40 fy
20
Fatigue
Limite d’écoulement
Types d’aciers Résistance à la Surface
Valeurs de Valeur traction 𝒇𝒕𝒌
calcul [𝑵/𝒎𝒎²] d’essai
[𝑵/𝒎𝒎²]
[𝑵/𝒎𝒎²]
S235 220 235 Lisse
Acier S500 460 500 Profilée
d’armature
S550 520 550 Profilée
Fils étirés 1410 à 1670 1570 à 1840 Lisse/profilée
Acier de Torons 1590 à 1670 1770 à 1860
précontrainte
Barres écrouis 830 à 1000 1030 à 1230 Lisse/profilée
II.2. L’aluminium
II.2.1. Elaboration
L’aluminium est tiré de la bauxite, un hydrate naturel d’alumine mélangé avec de
l’oxyde de fer et de la silice. La production industrielle de l’aluminium se fait en deux étapes :
Il faut, pour cela, une importante quantité d’énergie des manutentions importantes. 4
à 6 tonnes de bauxite donnent et d’alumine et finalement 1 tonne d’aluminium.
L’alumine, sous forme de poudre blanche, est mélangée dans la cryolithe. L’addition
de la cryolithe permet d’abaisser le point de fusion du bain électrolytique de 2000°C à 1000°C,
température à laquelle l’alumine est soluble dans la cryolithe.
Le four est constitué par la cuve d’électrolyse elle-même. L’anode (pôle positif) est
constituée par des électrodes de charbon, et la cathode (pôle négatif), par le revêtement de
carbone aggloméré du fond de la cuve.
II.2.2. Propriétés
L’aluminium peut être livré en :
Feuilles laminées ;
Fil et en barres profilées obtenues par tréfilage et filage à la presse.
Une première phase de dégrossissage est effectuée dans un laminoir spécial appelé
"blooming" ou "slabbing", suivant que le produit doit présenter une section carrée (bloom) ou
rectangulaire (brame).
Pour la finition, le matériel à utiliser varie selon la forme des produits finis : des
cylindres cannelés sont utilisés pour des profilés, et des cylindres lisses pour des tôles.
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Il faut noter que la distance entre les faces intérieures des ailes est identique pour des
profilés HEA, HEB et HEM de même numéro.
Les profilés HHD qu’on trouve sur le marché depuis quelques années ont été
spécialement créés pour la réalisation des colonnes des bâtiments.
IPN 300 IPE 300 HEA 300 HEB 300 HEM 300 HHD 320*451
N.B. : Les profilés en té peuvent être obtenus à partir des profilés en double té IPE, HEA et
HEM en effectuant une coupe à mi-hauteur de l’âme.
UAP 300
UPN 300
z z
y y y y
z z
Les larges-plats : ce sont des feuilles d’aciers laminées à chaud sur les quatre faces, leurs
dimensions varient dans les limites suivantes : largeur 160 à 600 mm, épaisseur 5 à 50
mm
Les tôles sont laminées à chaud seulement sur les grandes faces ; elles sont subdivisées
selon les normes en trois catégories :
1°) les tôles fortes, épaisseur t ≥ 5 mm
2°) les tôles moyennes, 5 mm ˃ t ≥ 3 mm
3°) les tôles fines t < 3 mm
Les tôles fines ont un emploi limité en construction métallique en raison de leur souplesse
et de leur faible épaisseur (danger de corrosion).
Bord laminé
Bord laminé
Sens du Sens du
laminage laminage
5 à 50 (100) 4mm
1000 à 2000
160 à 600 (2000)
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Chapitre III :
ASSEMBLAGES BOULONNES
III.1. Généralités
III.1.1. Rôles des assemblages
Un assemblage est un dispositif qui permet de réunir et de solidariser plusieurs pièces
entre elles, en assurant la transmission et la répartition des diverses sollicitations entre les
pièces, sans générer des sollicitations parasites notamment de torsions.
Pour réaliser une structure métallique, on dispose des pièces individuelles, qu’il
convient d’assembler, soit bout à bout, soit concourantes.
Les assemblages indémontables : les rivets, les soudures, les collages, etc…
Les assemblages démontables : les boulons et les vis
Pour conduire les calculs selon les schémas classiques de RDM, on distingue :
Le rivetage
Le boulonnage
Le soudage
Le collage
De leur rigidité
De leur résistance
Un assemblage peut être considéré comme articulé s’il ne peut développer des
moments significatifs qui seraient susceptibles d’exercer une influence défavorable sur les
éléments de la structure. Ces assemblages doivent être capables de transmettre les efforts
calculés lors de leur conception ainsi que d’accepter les relations qui en résultent.
b) Assemblages rigides
c) Assemblages semi-rigides
Les assemblages qui satisfont aux critères des deux précédents sont appelés semi-
rigides.
III.1.3.2. Classification par résistance
a) Assemblages articulés
Ces deux types de boulons se différencient par leur nuance d’acier. Les premiers sont
constitués d’un acier dont la résistance à la traction 𝑓𝑢𝑏 est de 400 à 500 N/mm², alors que celle
de l’acier des boulons à haute résistance 𝑓𝑢𝑏 est de 800 à 1000 N/mm².
La classe de qualité d’un boulon permet d’en déterminer les caractéristiques selon les
règles suivantes :
1°) Le premier chiffre de la classe de qualité multiplié par 100 donne la résistance à la
traction 𝑓𝑢𝑏 de l’acier du boulon en N/mm².
2°) Le produit des deux chiffres multiplié par 10 donne la limite d’élasticité 𝑓𝑦𝑏 de l’acier
du boulon.
La mise en place des boulons non précontraintes au moyen d’une clé ne nécessite pas
d’applications particulières. Il faut seulement veiller à ce que les pièces à assembler soient en
contact.
Boulons précontraints
Pour les boulons à haute résistance, l’acier employé permet de les pré-contraindre en
les serrant très fortement. Ce serrage provoque une forte pression sur les pièces assemblées,
autour des boulons. Cette pression empêche un glissement relatif des pièces assemblées : on
parle alors d’assemblage précontraint.
Lors de la pose, les rivets sont chauffés puis introduits dans les tours des pièces à
assembler. La partie du rivet dépassant les pièces est refoulée de manière à remplir le trou et à
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former la deuxième tête. La tige empêche ainsi le glissement des éléments assemblés et assure
la transmission des efforts, tandis que les têtes tiennent la tige en place.
Lors de la mise en place des rivets, l’acier est porté à 1000°C. Son refroidissement
peut créer une précontrainte qui peut donner à l’assemblage une résistance au glissement
semblable à celle obtenue avec des boulons précontraints.
Contre
bouterolle
Martelage
Quel que soit le type de boulon, le jeu normal entre la tige de boulon et le trou des
pièces à assembler est fixé à :
Lorsque le jeu est de 0.3mm, on parle des « boulons ajustés ». Leur emploi offre
l’avantage de créer des assemblages avec un mouvement relatif possible très petit. Cependant,
la réalisation des trous doit être possible.
d0
p1 e1
e2
p2
Sens de
transmission de
l effort
Le tableau ci-dessous donne des indications sur les valeurs usuelles à donner à
l’entraxe des boulons et à la pièce. Il faut de plus tenir compte des exigences particulières pour
la mise en œuvre, ou autrement dit prévoir une place suffisante pour manœuvrer les clés de
serrage manuels ou pneumatiques.
M12 40 25 20 35 20 15
M16 50 35 25 40 25 20
M20 60 40 30 45 30 25
M24 70 50 40 55 35 30
M27 80 55 45 65 40 35
1 − (𝑙 − 15𝑑)
𝛽=
200𝑑
Avec :
0.75 ≤ 𝛽 ≤ 1
𝑙: Longueur de l’assemblage
d) Section nette-lignes de rupture
La section nette 𝐴𝑛𝑒𝑡 est la section qui présente la plus courte ligne de rupture. Elle
est, bien sûr, inférieure à la section brute 𝐴 et dépend du nombre de trous qu’elle traverse et de
leur disposition.
An
𝐴𝑏 = 𝑡. 𝑏
{
𝐴𝑛 = 𝑡(𝑏 − 2𝑑0
F F
b 𝑡: Épaisseur de la pièce
𝑑0 : diamètre du trou
An1 An2
𝐴𝑏 = 𝑡. 𝑏
{ 𝐴𝑛,1
F F 𝐴𝑛 = {
b 𝐴𝑛,2
Cette force de levier augmente l’effort de traction dans les boumons et peut donc
provoquer une rupture prématurée des boulons.
N N
d w
t
Pb b a
𝑁
𝑃𝑏 = +𝑄
2
Une estimation de la force de levier peut être trouvée avec la formule suivante :
𝑤𝑡 4
0.5 − ( ) 𝑁
30𝑎𝑏 2 𝐴
𝑄={ 4 }
𝑎 𝑎 𝑤𝑡 2
[( ) + 1] + 2
𝑏 3𝑏 6𝑎𝑏 𝐴
Ils sont donc sollicités par une pression latérale transmise par contact avec les tôles,
qui les fléchit et les cisaille.
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F F
Pour autant que les pièces assemblées soient plaquées les unes contre les autres, on
peut négliger la flexion de la tige des boulons. Il ne reste ainsi à vérifier que les deux
phénomènes suivants :
a) Résistance au cisaillement
La résistance au cisaillement d’une section cisaillée d’un boulon est donnée par les
relations suivantes :
1
𝐹𝑣 = 𝜏 𝐴
𝛾𝑀𝑏 𝑢𝑏 𝑏
Avec :
De ce qui précède, la résistance ultime d’une section cisaillée dans la tige d’un boulon
peut être calculée par la relation suivante, quelle que soit la classe de qualité de son acier :
𝐹𝑣 = 0.5𝑓𝑢𝑏 𝐴
Si la section cisaillée se trouve dans la zone de filetage, il faut replacer la section 𝐴 de
la tige par la section 𝐴𝑠 . Pour les boulons en acier 10.9, la norme SIA 161 impose encore une
réduction de la résistance au cisaillement de 20% de cette valeur. On a donc :
Ce sont des relations que nous allons utiliser dans le cadre de ce cours :
Les pressions subies par les pièces au droit des surfaces de contact appelées « pressions
latérales » ou « pressions diamétrales »
1 𝑒1 𝑒1
𝐿𝑅 = ( ) 𝑓𝑢 . 𝑑. 𝑡 = 0.8 ( ) . 𝑓𝑢 . 𝑑. 𝑡 ≤ 2.4𝑓𝑢 . 𝑑. 𝑡
𝛾𝑀𝑏 𝑑 𝑑
𝐿𝑅 = 1.6𝑓𝑢 . 𝑑. 𝑡
𝑡
𝐹𝐵 = 2.5𝛼. 𝑓𝑢 . 𝑑.
𝛾𝑀𝑏
Avec :
𝑒1 𝑝1 1 𝑓𝑢 𝑏
, − , ,1
3𝑑0 3𝑑0 4 𝑓𝑢
F
F
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Dans ce cas, nous allons considérer la résistance à la traction dans les boulons donnés
par l’Eurocode 3 :
𝐴𝑠
𝐹𝑇 = 0.9𝑓𝑢𝑏
𝛾𝑀𝑏
d) Assemblages sollicités simultanément au cisaillement et à la traction
Les boulons soumis à des efforts combinés de traction 𝑇 et de cisaillement 𝑉 doivent
satisfaire aux conditions suivantes :
𝑉 𝑇
+ ≤1
𝐹𝑣 1.4𝐹𝑇
e) Quelques caractéristiques des boulons
Section de la tige 𝐴[𝑚𝑚2 ] 113 154 201 254 314 380 452 573 707
Section résistante 𝐴𝑠 [𝑚𝑚2 ] 84 115 157 192 245 303 353 459 561
Etant des boulons à haute résistance, les boulons précontraints sont constitués d’un
acier à haute limite élastique.
Un boulon HR comporte une rondelle insérée à la tête. Il est serré fortement, ce qui a
pour effet de lui communiquer un effort de précontrainte qui agit parallèlement à son axe ; cet
effort agit donc perpendiculairement aux plans de contact des pièces. Le frottement entre les
pièces assemblées va donc influencer le comportement des assemblages avec boulons
précontraints.
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F/2
F
F/2
Fp
Fs
Fp
Axe boulon
b) Précautions de constructions
Un bon assemblage par boulons HR exige que des précautions élémentaires soient
prises, notamment :
La tête du boulon ne doit pas poinçonner les pièces assemblées : d’où l’interposition des
rondelles ;
La force de précontrainte doit être appliquée à sa valeur de calcul : d’où l’importance
du couple de serrage et la nécessité d’utiliser des clés dynamométrique ou pneumatique.
Le coefficient de frottement 𝜇 doit correspondre à sa valeur de calcul : cela nécessite
une préparation des surfaces pour effacer toute trace de rouille ou de calamine, de
graisse, etc.
Le serrage doit être effectué progressivement dans un ordre préétabli, afin de ne pas
déformer les platines d’appui et préserver leur planéité. C’est pourquoi les boulons HR
ont une troisième appellation de « boulons à serrage contrôlé »
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𝐹𝑝 : la force de précontrainte
𝑚 : le nombre d’interface de frottement
𝑘𝑠 : coefficient fonction de de la dimension des trous de perçage et vaut :
𝑘𝑠 = 1.0 Pour les trous à tolérances normales (III.2.4)
𝑘𝑠 = 0.85 Pour les trous circulaires surdimensionnés et pour les trous oblongs courts
𝑘𝑠 = 0.7 Pour les trous oblongs longs
𝛾𝑀𝑠 : coefficient partiel de sécurité qui vaut :
A l’ELU :
𝛾𝑀𝑠 = 1.25 Pour les trous à tolérances normales, ainsi que pour les trous oblongs
dont le grand axe perpendiculaire à l’axe de l’effort
𝛾𝑀𝑠 = 1.40 Pour les trous surdimensionnés ainsi que pour les trous oblongs dont
l’axe est parallèle à l’axe de l’effort
A l’ELS
𝛾𝑀𝑠 = 1.10 Pour les trous à tolérances normales, ainsi que pour les trous oblongs
dont le grand axe est perpendiculaire à l’axe de l’effort.
𝜇 : coefficient de frottement. Le tableau suivant donne les valeurs de 𝜇 en fonction de
la classe de traitement de surface.
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(𝐹𝑝 − 0.8𝐹𝑇 )
𝐹𝑣 ≤ 𝐹𝑠 = 𝑘𝑠 . 𝑚. 𝜇.
𝛾𝑀𝑠
Fv
F FT
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M˃0
𝑀𝑅 = 𝑁1 𝑑1 + 𝑁2 𝑑2 + ⋯ = ∑ 𝑁𝑖 𝑑𝑖
𝑀𝑅 = 𝑁1 𝑑1 + 𝑁2 𝑑2 + 𝑁3 𝑑3+⋯
𝑁1 2 𝑑1 𝑑1
= (𝑑1 + 𝑁2 𝑑2 + 𝑁3 𝑑3 +⋯)
𝑑1 𝑁1 𝑁1
𝑁1 2
= (𝑑 + 𝑑22 + 𝑑32 + ⋯ )
𝑑1 1
D’où :
𝑀𝑅 . 𝑑1
𝑁1 =
∑ 𝑑𝑖2
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Soit :
𝑀𝑅 . 𝑑𝑘
𝑁𝑘 = ≤ 𝑛𝐹𝑝
∑ 𝑑𝑖2
N1
N2
N3 M d1
d2
N4 d4 d3
Zone tendue
Zone cisaillée M
Zone comprimée
𝑏𝑒𝑓𝑓
𝐹𝑡 = 𝑓𝑦 . 𝑡𝑤𝑐 .
𝛾𝑀𝑜
Avec :
f) Couple de serrage
La théorie et l’expérience montrent que pour exercer dans le boulon de diamètre « 𝑑 »
un effort de traction 𝐹𝑝 , on doit appliquer à l’écrou un effort de torsion 𝑀𝑡 .
𝑀𝑡 = 𝐶. 𝑑. 𝐹𝑝
CHAP IV :
LES ASSEMBLAGES SOUDES
IV.1. Introduction
Tout comme les boulons, la soudure est un moyen d’assemblage qui permet de relier
des pièces élémentaires d’une structure. Une soudure implique une liaison intime de la matière
obtenue par fusion ou plastification.
Un joint soudé est constitué par la soudure et les zones influencées thermiquement du
métal de base.
La soudure, quant à elle, est la partie du joint soudé constitué par le métal d’apport
fondu.
Une anomalie est une imperfection interne ou externe d’un joint soudé.
Un défaut est une anomalie ou un groupe d’anomalies dont la taille et /ou le nombre
dépassent une valeur limite normalisée.
Les pièces sont superposées et placées entre deux électrodes-presses qui réalisent des
soudures par points. Ce procédé est indiqué pour les tôles fines seulement.
Il permet de raboter deux pièces, dont une au moins est de révolution. La rotation
rapide d’une pièce, appliquée sur l’autre, plastifie le métal qui flue. Ce procédé nécessite un
usinage extérieur pour ébavurer les bourrelets.
Ce procédé, bien que peu utilisé en construction métallique, il est très utilisé en
chaudronnerie et en serrurerie.
f) Le procédé au LASER :
Dans ce procédé, le laser émet un faisceau de photons et une lentille focalise l’effet
thermique du rayonnement sur un point très concentré.
D’une très grande précision, ce procédé est surtout utilisé en mécanique de précision
et en horlogerie.
Un arc électrique est établi entre une électrode on fusible en tungstène et les pièces.
Une torche injecte de l’argon, qui, fortement ionisé par l’arc (état plasma), acquiert une grande
vitesse.
Ces sont les procédés les plus utilisés en construction métallique. On distingue des
procédés à électrodes fusibles et à électrodes non fusibles.
L’arc est produit entre une électrode de tungstène non fusible et les pièces, sous jet
d’argon qui est u gaz inerte ; d’où l’appellation de procédé TIG : Tungten Inert Gaz.
Un arc électrique est créé entre une électrode fusible (cathode) et les pièces à souder
(anode), grâce à un générateur de courant (alternatif ou continu) de faible voltage, mais de fort
ampérage (de 50 à 600A)
La cathode émet de électrons qui sont bombardés sur l’anode à grande vitesse,
provoquant l’ionisation de molécules sous le choc et donc une élévation de température. Celle-
ci entraine à la fois la fusion de la cathode et de l’anode. Les particules fondues de la cathode
sont projetées sur l’anode, au travers de l’arc et déposent.
Les électrodes sont enrobées d’une gaine réfractaire. Lors de la fusion, cet enrobage
donne naissance à un laitier qui a pour rôle de :
Cette technique consiste à noyer l’arc électrique dans un jet de gaz et permet de
s’affranchir des divers inconvénients précités tout en gardant les électrodes nues. Il s’agit du :
Procédé MIG (Metal Inert Gas) qui consiste à utiliser une électrode en
atmosphère protectrice (dans un gaz inerte tel que l’argon)
Procédé MAG (Metal Active Gas) qui utilise du gaz carbonique qui n’est pas
inerte en se décomposant.
Au-delà de 6mm, il est recommandé de réaliser des chanfreins sur des rives
d’assemblage.
40 à 60° 35 à 60°
a
3 à 15mm 3 à 15mm
En V En demi-V
40 à 60°
2
2a3 δ >30
12 à 50mm
En double En U
V(X)
8 à 10°
>10
En demi-U
B. Soudure en T
35 à 60° 35 à 60°
˃10mm
5 à 40mm
35 à 60°
5 à 40 mm
En demi-V
C. Soudure d’angle
Si la contraction n’est pas empêchée par les éléments qui entourent la soudure et le zone
de soudure, il se produit ses déformations des pièces de l’assemblage ;
Si la masse froide autour de de la soudure empêche cette dernière de se contracter ou si
les pièces sont bridées, il se crée des contraintes internes dans la soudure et les pièces à
assembler.
Soit de post chauffer les pièces. Si cela est possible, on peut réduire les
contraintes résiduelles par un traitement thermique.
Contraintes
Pièces transversales
bridées
Contraintes
longitudinales
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Inclusion, pores
Surépaisseur Sous épaisseur Manque de pénétration
Les fissures,
Les défauts de collage,
Les défauts de pénétration,
Les inclusions,
Les porosités.
Notons qu’une soudure de classe normale de qualité QC est en générale suffisante pour
les constructions usuelles.
Le contrôle de qualité sert à garantir que les valeurs mesurées des anomalies ne
dépassent pas les valeurs limites de la classe de qualité correspondante. Il existe deux catégories
de méthodes de contrôle :
Parmi les premiers on distingue : les macrographies, les micrographies, les essais de
dureté, les essais de traction, les essais de pliage, les essais de résilience.
Les contrôles non destructifs sont : clamer visuel, clamer par ressuage, examen e
magnétoscopie, examen par radiographie et examen par ultrasons.
𝑎𝑚𝑎𝑥 = 0.7𝑡𝑚𝑖𝑛
t2
t1
a a
𝑡𝑚𝑎𝑥 = 𝑚𝑎𝑥(𝑡1 , 𝑡2 )
𝑡𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑖𝑛(𝑡1 , 𝑡2 )
Dans le cas d’un cordon d’angle posé des deux côtés d’une tôle, il faudrait éviter de
bruler totalement la tôle lors du soudage et que le joint soudé ne puisse plus être suffisamment
plastifié :𝑎𝑚𝑎𝑥 = 0.5𝑡.
a
Cours de procédés de construction industrielle
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Ir KALALA Wilfried
Les cordons d’angle doivent avoir une longueur totale ininterrompue d’au moins
40mm si l’on veut tenir compte pour une transmission de forces. Les cordons d’angle plus
couverts sont considérés comme soudures constructives uniquement, sous transmission
d’efforts.
φ
σp
Ʈp
Soit le cas particulier d’un cordon d’angle en forme d’un triangle rectangle isocèle
⃗ situé dans un plan perpendiculaire à l’axe longitudinale
sollicité par le vecteur sollicitation 𝜑
du cordon. Si l’on considère la section des gorges ABCD d’un tronçon de cordon d’angle de
figure ci-dessus, le vecteur contrainte 𝜑 agissant sur cette section se décompose en une
contrainte normale 𝜎𝑝 et une contrainte tangentielle 𝜏𝑝 , toutes deux perpendiculaires à l’axe du
cordon.
Les essais statiques sur les assemblages en acier ont montré que le lieu géométrique
des extrémités des vecteurs 𝜑𝑟 , où 𝑟 signifiant l’effort de rupture représentant des contraintes
moyennes de rupture du cordon, calculés sur la section des gorges, est une ellipse d’équation :
2 2
𝜎𝑝,𝑟 + 1.8𝜏𝑝,𝑟 = 𝑅𝑟2
2 2
𝜎𝑝,𝑟 + 1.8𝜏𝑝,𝑟 = (𝛼. 𝜎𝑟 )2
Avec :
1
𝛼 = 0.8 (1 + ) pour 𝑎 ≥ 4𝑚𝑚
𝑎
Dans le cas d’un état triple de contraintes avec en plus la composante tangentielle 𝜏𝑙 ,
contraintes de cisaillement parallèle à l’axe du cordon de soudure, l’équation ci-dessus devient :
φ Ʈl
σp
Ʈp
Quelques exemples
1)
n P
d H
m
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48
Ir KALALA Wilfried
Sous l’action de 𝑃, la section de gorge est soumise à des contraintes normales 𝜎𝑥 qui
sont dues au moment 𝑀 = 𝑃. 𝑑 et à des contraintes tangentielles qui sont dues à l’effort
tranchant 𝑇 = 𝑃.
2) Poutre double té, composée par soudure avec deux plats horizontaux, fléchie et cisaillée.
Dans cet ensemble, les cordons sont soumis à des contraintes normales axiales dues au
moment 𝑀 tandis que l’effort tranchant 𝑇𝑦 provoque une contrainte tangentielle 𝜏𝑙 par théorème
de réciprocité des contraintes tangentielles. Toutefois, les recherches expérimentales ont montré
que 𝜎𝑙 est négligeable dans tous les cas.
Conclusion
Les dimensions des cordons d’angle doivent être tels que les contraintes moyennes 𝜎𝑝 ,
𝜏𝑝 , 𝜏𝑙 définies ci-haut vérifient la formule générale :
Ʈp
σp Section de gorge
Sur la section rabattue, la projection des contraintes (𝜎𝑝 , 𝜏𝑝 , 𝜏𝑙 ) donne les contraintes
(𝑛, 𝑡𝑝 , 𝑡𝑙 ).
𝜎𝑝 = (𝑛 + 𝑡𝑝 )/√2
𝜏𝑝 = (−𝑛 + 𝑡𝑝 )/√2
𝜏𝑙 = 𝑡𝑙
Projection sur le plan horizontal :
𝜎𝑝 = (𝑛 + 𝑡𝑝 )/√2
𝜏𝑝 = (−𝑛 + 𝑡𝑝 )/√2
𝜏𝑙 = 𝑡𝑙
IV.7.2.4. Application de la formule générale
1. Cordon d’angle frontal
N
N 2N
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50
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𝑁
𝑛= ; 𝑡 = 𝑡𝑝 = 0
𝑎. 𝑙 𝑙
tp
Les sollicitations sur le plan bissecteur donnent (par projection)
(−𝑛 + 𝑡𝑝 ) 𝑛
𝜏𝑝 = =
√2 √2
𝑛
𝜎𝑝 =
√2
𝜏𝑙 = 0
𝑛2 𝑛2
Donc √ 2 + 1.8 ≤ 𝛼. 𝑓𝑦
2
𝑁 2
Avec 𝑛 = 𝑎.𝑙, on a :𝑁 ≤ 𝑎. 𝑙√2.8 𝛼. 𝑓𝑦 qui peut s’écrire :
𝑁 ≤ 0.85𝛼. 𝑎. 𝑙. 𝑓𝑦
tp
tl
l
2N 2N n
𝑛=0
𝑡𝑝 = 0
2𝑁 𝑁
𝑡𝑙 = =
2𝑎𝑙 𝑎. 𝑙
Cours de procédés de construction industrielle
51
Ir KALALA Wilfried
𝑁 ≤ 0.75𝛼. 𝑎. 𝑙. 𝑓𝑦
Coupe α-α
α
a
l
A N N+N
e
e
B
N b
l a
Appelons :
𝑁 : l’effort repris par le cordon de dimension l, a
𝑁’: l’effort repris par rapport à A et B et donnent :
𝑒′
𝑁 ∗ 𝑏 = (𝑁 + 𝑁 ′ )𝑒′ 𝑁= (𝑁 + 𝑁 ′ )
𝑏
𝑁 ′ ∗ 𝑏 = (𝑁 + 𝑁 ′ )𝑒 Qui donnent 𝑒
𝑁′ = (𝑁 + 𝑁 ′ )
𝑏
𝑁 ≤ 0.75𝛼. 𝑎. 𝑙. 𝑓𝑦
𝑁 ≤ 0.75𝛼′. 𝑎′. 𝑙′. 𝑓𝑦
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52
Ir KALALA Wilfried
A M
1
2
T
𝜎𝑙 due à 𝑀 est très négligeable
𝜏𝑙 = 𝑡𝑙 due à 𝑇
𝑇.𝑆𝑥
Pour les cordons (1), 𝜏𝑙 = 𝐼 car on a deux cordons de hauteur de gorge 𝑎1
𝑥 .2𝑎1
𝑇𝑆𝑥
𝜏𝑙 = ≤ 0.745 𝛼 𝑓𝑦
𝐼𝑥 . 2𝑎1
4. Cordon d’angle oblique
Vue en plan
y
N γ
N 2N
N 2N
y
x +
Cours de procédés de construction industrielle
53
Ir KALALA Wilfried
𝑁 sin 𝛾 −𝑁 cos 𝛾
𝑛= , 𝑡𝑙 = , 𝑡𝑝 = 0
𝑎𝑙 𝑎𝑙
Ce qui donne sur le plan bissecteur :
𝑁 sin 𝛾 −𝑁 cos 𝛾 −𝑁 cos 𝛾
𝜎𝑝 = , 𝜏𝑝 = , 𝜏𝑙 =
𝑎𝑙√2 𝑎𝑙√2 𝑎𝑙
La formule de la résistance s’écrit :
𝑁 2.8
√ 𝑠𝑖𝑛2 𝛾 + 1.8 𝑐𝑜𝑠 2 𝛾 ≤ 𝑓𝑦
𝛼𝑎𝑙 2
𝛼𝑎𝑙𝑓𝑦
𝑁=
√1.4𝑠𝑖𝑛2 𝛾 + 1.8𝑐𝑜𝑠 2 𝛾
𝜋
Si 𝛾 = 2 , 𝑁 ≤ 0.85 𝛼𝑎𝑙𝑓𝑦
a1a2
l2
N N
l1
b
l2 a2
a1
Si 0.5𝑙1 ≤ 𝑙2 ≤ 1.5𝑙1, on considère que les cordons latéraux réagissent comme s’ils
étaient seuls alors que le cordon frontal ne reprend que le 1⁄3 de ce qu’il pouvait
reprendre s’il était seul.
1
𝑁 ≤ (2 × 0.75. 𝛼2 . 𝑎2 . 𝑙2 . 𝑓𝑦 ) + ( 0.85 𝛼1 . 𝑎1 . 𝑙1 . 𝑓𝑦 )
3
Si 𝑙2 < 0.5𝑙1, le cordon frontal réagit comme s’il était seul et les cordons latéraux
reprennent le tiers de ce qu’ils devaient reprendre s’ils étaient seuls.
1
𝑁 ≤ 0.85 𝛼1 𝑎1 𝑙1 𝑓𝑦 + 2 × 0.75𝛼2 𝑎2 𝑓𝑦
3
a2
l 2
ᵧ
N l1 N
l 2
a2
a1
𝑙2′ +𝑙2′′
Si > 1.5𝑙1 seuls les cordons latéraux travaillent :
2
𝑙2′ +𝑙2′′
Si 0.5 𝑙1 ≤ < 1.5𝑙1 , on a :
2
1 𝛼1 𝑎1 𝑙1 𝑓𝑦
𝑁 ≤ 0.75 𝛼2 𝑎2 (𝑙2′ + 𝑙2′′ )𝑓𝑦 + 2
1
⏟+ 2 𝑠𝑖𝑛 𝛾 √1.4 𝑠𝑖𝑛2 𝛾 + 1.8𝑐𝑜𝑠 2 𝛾
Cordon oblique
Cours de procédés de construction industrielle
55
Ir KALALA Wilfried
𝑙2′ +𝑙2′′
Si < 0.5𝑙1 , on a :
2
𝛼1 𝑎1 𝑙1 𝑓𝑦 1
𝑁≤ + × 0.75𝛼2 𝑎2 (𝑙2′ + 𝑙2′′ )𝑓𝑦
√1.4 𝑠𝑖𝑛2 𝛾 + 1.8𝑐𝑜𝑠 2 𝛾 3
a1
M/l a1
l1 G M
T/2 T T/2
M/l
l
𝑀 𝑇
Chaque cordon doit reprendre un effort dû 𝑀 et égal à , et un effort dû à 𝑇 égal à
𝑙 2
Comme les cordons sont identiques, nous allons vérifier le cordon le plus sollicité (c’est-
𝑇 𝑀
à-dire où et ont le même sens)
2 𝑙
𝑀 𝑇
𝑁= +
𝑙 2
Il s’agit d’un cordon latéral. D’où :
𝑀 𝑇
𝑁= + ≤ 0.75 𝛼1 𝑎1 𝑙1 𝑓𝑦
𝑙 2
b. Cas de deux cordons horizontaux sollicités par 𝑴 et 𝑻
a2
M/h
M
h T M
M/h
Cours de procédés de construction industrielle
56
Ir KALALA Wilfried
𝑀
Suite à 𝑀, chaque cordon reprend un effort parallèle à l’axe du cordon ; d’où la
ℎ
contrainte 𝜏𝑙 :
𝑀
𝜏𝑙 =
ℎ𝑙2 𝑎2
𝑇
Suite à 𝑇, chaque cordon reprend un effort normal à l’axe de la gorge :
2
Ceci conduit à une contrainte tangentielle 𝜏𝑝 et une contrainte normale 𝜎𝑝 telles que :
𝑛 𝑛
𝜎𝑝 = et 𝜏𝑝 =
√2 √2
1 𝑀2
√0.35𝑇 2 + 1.8 ≤ 𝑓𝑦
𝛼2 𝑎2 𝑙2 𝑅2
l2 a1
l1 M
h
T
a2
𝑀1 𝑀 𝑀2 𝑀
Exprimons que 𝑀1 = et 𝑀2 =
𝑀 𝑀
0.75𝑙 𝛼1 𝑎1 𝑙1 𝑙𝑓𝑦 𝑀
𝑀1 =
0.75𝑙 𝛼1 𝑎1 𝑙1 𝑓𝑦 + 0.75 𝛼2 𝑎2 𝑙2 ℎ𝑓𝑦
D’où :
𝑙 𝛼1 𝑎1 𝑙1 𝑀
𝑀1 =
𝑙 𝛼1 𝑎1 𝑙1 + 𝛼2 𝑎2 𝑙2 ℎ
De même :
ℎ 𝛼2 𝑎 2 𝑙 2 𝑀
𝑀2 =
𝑙 𝛼1 𝑎1 𝑙1 + 𝛼2 𝑎2 𝑙2 ℎ
latérale) :
𝑇1
≤ 0.75 𝛼1 𝑎1 𝑙1𝑓𝑦 soit 𝑇1 ≤ 1.5 𝛼1 𝑎1 𝑙1 𝑓𝑦
2
Si on a 𝑀 = 0, deux cordons verticaux et horizontaux : 𝑇 = 𝑇1 + 𝑇2
Exprimons ensuite 𝑇1 et 𝑇2 en fonction de 𝑇 :
𝑇1 𝑇 1.5 𝛼1 𝑎1 𝑙1 𝑇 𝑇2 𝑇 1.5 𝛼2 𝑎2 𝑙2 𝑇
𝑇1 = = et 𝑇2 = =
𝑇 1.5 𝛼1 𝑎1 𝑙1 + 1.7𝛼2 𝑎2 𝑙2 𝑇 1.5 𝛼1 𝑎1 𝑙1 + 1.7𝛼2 𝑎2 𝑙2
Soit
𝛼1 𝑎1 𝑙1 𝑀 0.75 𝛼1 𝑎1 𝑙1 𝑇
+ ≤ 𝑓𝑦
𝛼1 𝑎1 𝑙1 𝑙 + 𝛼2 𝑎2 𝑙2 ℎ 1.50𝛼1 𝑎1 𝑙1 + 1.7 𝛼2 𝑎2 𝑙2
Les cordons horizontaux sont sollicités par 𝑀2 et 𝑇2 . De la même façon que ci-dessus,
on obtient :
1 𝑀2
√0.35𝑇22 + 1.8 2 ≤ 𝑓𝑦
𝛼2 𝑎2 𝑙2 ℎ2
1.01𝑇 2 1.8𝑀2
√ + ≤ 𝑓𝑦
(1.5𝛼1 𝑎1 𝑙1 + 1.7𝛼2 𝑎2 𝑙2 )2 (𝛼1 𝑎1 𝑙1 𝑙 + 𝛼2 𝑎2 𝑙2 ℎ)2
l2
a1
M l1
T h1 h
l3
a3 a2
On considère que les cordons attachés à l’âme reprennent tout l’effort tranchant 𝑇.
D’où :
𝑇
𝜏𝑙 =
2𝑎1 𝑙1
𝑁 et 𝑀 sollicitent tous les cordons, on a :
𝑁 𝑀𝑦
𝑛= +
∑
⏟ 𝑎𝑙 ⏟
𝐼
Traction Flexion
∑ 𝑎𝑙 = 2𝑎1 𝑙1 + 2𝑎2 𝑙2 + 4𝑎3 𝑙3
1.4
√ 2 𝑛 ≤ 𝑓𝑦
𝛼
𝑁 𝑀ℎ
Ou + ≤ 0.85 𝛼 𝑓𝑦
∑ 𝑎𝑙 2𝐼
Les cordons verticaux
𝑁 𝑀𝑙1
𝑛= +
∑ 𝑎𝑙 2𝐼
𝑡𝑝 = 0
𝑇
𝑡𝑙 =
2𝑎1 𝑙1
𝑛 𝑛
D’où 𝜎𝑝 = ; 𝜏𝑝 = − ; 𝜏𝑙 = 𝑡𝑙
√2 √2
Alors, la formule de résistance de la soudure devient :
√1.4𝑛2 + 1.8𝜏𝑙2 ≤ 𝛼1 𝑓𝑦
Soit :
𝑁 𝑀𝑙1 2 0.45𝑇 2
1.4 ( + ) + 2 2 ≤ 𝛼12 𝑓𝑦2
∑ 𝑎𝑙 2𝐼 𝑎1 𝑙1
a
Mt
d
√1.8𝜏𝑙 ≤ 𝛼𝑓𝑦
𝑓𝑢
𝛽𝑤 √𝜎𝑝2 + 3(𝜏𝑝2 + 𝜏𝑙2 ) ≤
𝛾𝑀𝑤
Avec des coefficients 𝛽𝑤 et 𝛾𝑀𝑤 variables selon la nuance d’acier :
Nuances d’acier
𝒇𝒚 𝒇𝒖 𝜸𝑴𝒘 𝜷𝒘 𝜷𝒘 𝜸𝑴𝒘
N N
l
N/2 l
N/2
N N
l
N
N
Tl
√2 𝑁𝑛 𝑁√2
𝑁𝑛 = 𝑁 ; 𝑒𝑡 𝜎𝑝 = =
2 𝑎 ∑ 𝑙 2𝑎 ∑ 𝑙
√2 𝑇 𝑁√2
𝑇𝑝 = 𝑁 ; 𝑒𝑡 𝜏𝑝 = =
2 𝑎 ∑ 𝑙 2𝑎 ∑ 𝑙
𝑇𝑙 = 0; 𝑒𝑡 𝜏𝑙 = 0
La formule fondamentale devient donc :
2𝑁 2 6𝑁 2 𝑓𝑢
𝛽𝑤 = √ + ≤
4𝑎2 (∑ 𝑙)2 4𝑎2 (∑ 𝑙)2 𝛾𝑀𝑤
Cours de procédés de construction industrielle
62
Ir KALALA Wilfried
Soit :
𝑁√2
𝑎 ∑ 𝑙 ≥ 𝛽𝑤 𝛾𝑀𝑤
𝑓𝑢
b. Cordons latéraux
N N
l
𝑁
Dans ce cas, 𝜎𝑝 = 𝜏𝑝 = 0 et 𝜏𝑙 =
𝑎∑𝑙
N D’où :
N 𝑁√3
𝑎 ∑ 𝑙 ≥ 𝛽𝑤 𝛾𝑀𝑤
𝑓𝑢
N
N/2
N/2
c. Cordons obliques
N
l
(π/2)-α
α
𝑁 sin 𝛼
𝜎𝑝 = 𝜏𝑝 =
√2𝑎 ∑ 𝑙
𝑁 cos 𝛼
𝜏𝑙 =
𝑎∑𝑙
La formule de résistance donne :
𝑁√3 − 𝑠𝑖𝑛2 𝛼
𝑎 ∑ 𝑙 ≥ 𝛽𝑤 𝛾𝑀𝑤
𝑓𝑢
Ʈp
(π/4)-(Ɵ/2)
σp
σp
(π/4)-(Ɵ/2)
Ʈp
𝑁√2 − sin 𝜃
𝑎 ∑ 𝑙 ≥ 𝛽𝑤 𝛾𝑀𝑤
𝑓𝑢
Pour l’angle aigu, un calcul analogue conduit à :
𝑁√2 + sin 𝜃
𝑎 ∑ 𝑙 ≥ 𝛽𝑤 𝛾𝑀𝑤
𝑓𝑢
b. Cordons latéraux
De la même façon que pour les pièces horizontales, on vérifie quel que soit l’angle,
obtus ou aigu que :
𝑁√3
𝑎 ∑ 𝑙 ≥ 𝛽𝑤 𝛾𝑀𝑤
𝑓𝑢
Cours de procédés de construction industrielle
64
Ir KALALA Wilfried
c. Cordons obliques
Si 𝛼 est l’angle que fait le cordon avec la direction de l’effort, on établit :
Pour un angle obtus :
𝑁√3
𝑎 ∑ 𝑙 ≥ 𝛽𝑤 𝛾𝑀𝑤
𝑓𝑢
IV.7.3.4. Assemblage des pièces fléchies
Cordons entre âme et semelles d’une poutre reconstituée.
tf
tw d h
y y
tf
𝑉𝑆
𝜎𝑝 = 𝜏𝑝 = 0 et 𝜏𝑙 =
2𝑎𝐼
𝑓
La formule fondamentale 𝛽𝑤 √𝜎𝑝2 + 3(𝜏𝑝2 + 𝜏𝑙2 ) ≤ 𝛾 𝑢 s’écrit alors :
𝑀𝑤
𝑉𝑆√3 𝑓𝑢
𝛽𝑤 ≤
2𝑎𝐼 𝛾𝑀𝑤
Où :
𝛽𝑤 𝛾𝑀𝑤 𝑉𝑆√3
𝑎≥ (1)
2𝐼𝑓𝑢
Cours de procédés de construction industrielle
65
Ir KALALA Wilfried
Si on limite le moment d’inertie de la section au moment des deux semelles, sans tenir
compte de l’âme, on se place en sécurité. On a :
𝑑 2 𝑑
𝐼 = 2𝑏𝑡𝑓 ( ) et 𝑆 = 𝑏𝑡𝑓
2 2
Donc :
𝐼
=𝑑
𝑆
𝑓𝑢 𝑉
Ecrivons que 𝜏𝑙 ≤ , avec 𝜏𝑙 =
√3 𝑑𝑡𝑤
Soit :
𝑓𝑢 𝑑𝑡𝑤
𝑉≤ (2)
√3
𝛽𝑤 𝛾𝑀𝑤 √3 𝑓𝑢 𝑑𝑡𝑤
𝑎≥
2𝑑𝑓𝑢 √3
𝑡𝑤
Soit : 𝑎 ≥ 𝛽𝑤 𝛾𝑀𝑠 2
Cours de procédés de construction industrielle
66
Ir KALALA Wilfried
CHAPITRE V :
CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BARRES ET
POUTRES A AME PLEINE FLECHIES ET CISAILLEES
V.1. Conception
V.1.1. Généralités
Lorsqu’une section droite est soumise à un moment fléchissant au point le plus éloigné
de l’axe neutre, la contrainte max ne doit pas dépasser la contrainte admissible (MCA) ou la
contrainte de rupture (MEL).
Il en résulte qu’aux autres points, on a 𝜎 < 𝜎𝑎𝑑𝑚 c’est-à-dire que le matériau n’est pas
bien utilisé .
En outre, les efforts 𝜎𝑑𝐴 où 𝐴 est l’aire de la section droite ont par rapport à l’axe
neutre des moments plus petits car les bras de levier petits.
Pour ces deux raisons, les éléments 𝑑𝐴 voisins de l’axe neutre contribuent peu à
résister au moment de flexion extérieur.
Pour utiliser le matériau de la meilleure façon possible, il convient de diminuer la
matière au voisinage de l’axe neutre et de la concentrer aux deux noyaux éloignés de cet axe
unis entre eux seulement par une âme mince. On aboutit ainsi aux poutres en double té, soit
simples obtenues par laminage, soit par composées obtenus en revêtant ou en soudant.
M,T M T,M
M
T
l l
V.1.2. Profils
Parmi les poutrelles laminées en double Té, nous distinguons :
Parmi les poutrelles à ailes étroites, nous avons des séries IPN et des séries IPE.
La hauteur de ces dernières séries varie en très 80 et 600mm, et leur longueur entre 8
et 15m.
Parmi les poutrelles à longues ailes, il y a 3 séries caractérisées par les épaisseurs
relatives croissantes des parois désignées par les symboles HEA, HEB, HEM.
N.B : Il faut également choisir pour ce type de poutres un profil économique léger HEA sauf si
la place manque pour placer HEA ; perdre alors HEB ou HEM.
Cours de procédés de construction industrielle
68
Ir KALALA Wilfried
Pour les poutres de grande dimension, il faut recourir à la poutre composée. Si la portée
est très grande, les solutions économiques ne sont pas les barres ou poutres à âme pleine mais
en treillis, à âmes ajourées ou autres (suspendues, haubanées).
Hauteur de construction
réduite
gabarit
Cours de procédés de construction industrielle
69
Ir KALALA Wilfried
charges et destination de la poutre, 𝐿 étant la portée (distance entre appuis fixes successifs). On
pourra se faire une idée de la hauteur de la poutre à l’aide du tableau suivant :
Hauteur de la
Destination de la poutre
poutre
Poutre très fortement chargée (entretoises, longrine d’un pont-rail, 𝐿 𝐿
à
ponts roulants lourds et leurs voies de roulement) 12 7
ℎ
𝑀𝑣 𝑀 2 6𝑀
𝜎= = 3 𝜎 = 2
𝐼 𝑎ℎ 𝑎ℎ
12
𝑄𝑆𝑛
h 𝜏=
𝐼𝑎
𝑆𝑛 et 𝐼 étant des fonctions de l’épaisseur a
a
Von Mises et Tresca permettent d’écrire :
(a) (b)
I II
I I II
La solution (a) est couteuse car grosses soudures, contraintes résiduelle et fort
retrait
La solution (b) est économique mais requiert beaucoup de soin.
Cours de procédés de construction industrielle
71
Ir KALALA Wilfried
Cordon en K
V.2. Dimensionnement
On détermine les poutres à âmes pleines en flexion par la formule :
𝑀𝑦
𝜎=
𝐼
Pour réaliser au mieux l’égale résistance de la poutre à la flexion par variation de
section ou du nombre de semelles, on procède comme suit :
1er
2ème
Premier plat de renfort
Profil de base
M(x) Max: section grande
x
𝑀𝑥 < 𝑀𝑚𝑎𝑥 ℎ𝑥 < ℎ
On trace la courbe en enveloppe des moments sur laquelle le moment résistant du profil
de base (âme, semelle plus petit), puis celui du profil successif obtenu par adjonction des
semelles de renfort ou par changement de section des semelles.
L’épure obtenue s’appelle « épure de tôle », elle permet d’étudier la longueur des
semelles, leur nombre, leur importance. Les longueurs théoriques doivent être prolongées d’une
surlongueur. Le dimensionnement par cisaillement se fait par la relation :
𝑇𝑆𝑛
𝜏=
𝐼𝑒
Avec :
𝑆𝑛 : moment statique
𝐼 : moment d’inertie de toute la section
𝑒 : épaisseur
𝑇 : effort tranchant
CHAPITRE VI :
CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BARRES,
POUTRES FLECHIES ET COMPRIMEES : VERIFICATION
AU FLAMBAGE
Pour fixer les idées, considérons une poutre chargée à la fois des forces transversales
et axiales :
V1
V2
V3 Traction
𝑃𝑙 2 𝑀𝑝 𝑣
𝑀𝑝𝑚𝑎𝑥 = , 𝜎𝑝 =
8 𝐼
Supposons que les charges transversales soient appliquées seules ; elles provoquent
une déformée transversale en flexion 𝑉1 = 𝑓1 (𝑥).
Appliquons maintenant les forces axiales de compression, il nait de ce fait des moments
additionnels, de la forme 𝑀1 = 𝑃𝑉1.
Ces moments ont eux-mêmes pour effet d’accroitre la flexion de la pièce et de lui donner
une déformée transversale 𝑉2 = 𝑓2 (𝑥)
Il nait de ce fait des nouveaux moments de flexions 𝑀2 = 𝑃𝑉2 et ainsi de suite.
Mais au contraire, si la série est divergente, la poutre est instable sous la forces qui la
sollicitent et va flamber : d’où le phénomène de flambement.
Dans le cas de flambage, les formules établies tiennent compte des déformations qui
ne peuvent être causées par des accroissements de charges infinies.
Cependant, les procédures de calcul des poutres flambées varient d’un pays à l’autre,
d’une profession à l’autre, en obéissant à des normes précises.
Dans le cadre de ce cours, nous nous limiterons à une étude générale ayant un caractère
universel.
L C1
y
L/2
A y
y
Prenons le cas d’une poutre parfaitement droite avant déformation, articulée à ses deux
extrémités A et B et chargée (𝐹 ) rigoureusement suivant son axe ou sa ligne moyenne 𝑥.
Si 𝑀𝑓 est le moment de flexion, la théorie de la flexion simple donne une relation entre
𝑀𝑓 et la déformation 𝑦.
x
y Mf =F.y
F
X
A
Cours de procédés de construction industrielle
74
Ir KALALA Wilfried
𝑀𝑓 = −𝐸. 𝐼. 𝑦 ′′
𝑀𝑓 = 𝐹. 𝑦
𝐸. 𝐼. 𝑦 ′′ + 𝐹. 𝑦 = 0
𝑛𝜋𝑥
𝑦 = 𝐶1 sin = (𝑛 = 1,2,3, … . ) C1 étant la flèche dans la section médiane
𝐿
𝑛2 𝜋 2 𝐸𝐼
𝐹=
𝐿2
Pour 𝑛 = 1, on trouve :
𝜋 2 𝐸𝐼
𝐹𝐶𝑟 = 2
𝐿
Si :
𝐹 < 𝐹𝐶𝑟 : compression usuelle, la poutre reste droite, elle est dite en équilibre stable.
𝐹𝐶𝑟 = 𝐹 : la poutre peut rester droite ou fléchie (flamber) avec une flèche égale a 𝐶1 ;
elle est en équilibre neutre. Notons que 𝐶1 = 𝑦𝑚𝑎𝑥 est en général petit
𝐹 > 𝐹𝐶𝑟 : il y a instabilité en position droite (équilibre instable) avec une forte tendance
au flambage 𝐶1 augmentera très rapidement avec un léger accroissement de 𝐹
y y
z
z
Cours de procédés de construction industrielle
75
Ir KALALA Wilfried
Pour les deux sections, 𝐼𝑦 < 𝐼𝑧 , le flambage se produit dans le plan (𝑥, 𝑧).
(1) (2)
P
P
L=Le
Le =dl
l/2 l/4
Le = l Le =l/2
Le =0.7l
l/4
(6)
Le˃˃2h 2h
Les charges critiques 𝐹𝐶𝑟 sont obtenues en remplaçant 𝐿 par 𝐿𝑒 dans la formule
générale de la charge critique d’Euler :
𝜋 2 𝐸𝐼
𝐹𝐶𝑟 =
𝐿2𝑒
𝐸𝜋 2 𝐸𝜋 2
𝜌𝐶𝑟 = =
𝐿 2 2
(𝜌)
𝐿
Avec = l’élancement de la poutre. Il caractérise la flexibilité de la poutre et
𝜌
Remarque
2
Courbe σcr = π E/(l/ρ2 )
Alliage d aluminium
Re = 180MPa
0 200 ʎ
62 91
L’allure des courbes est hyperbolique et celles-ci ne sont pas valables que si 𝜎𝐶𝑟 < 𝑅𝑒 ,
𝑅𝑒 étant la limite élastique des matériaux. En conséquence, pour l’acier indiqué, la formule de
𝜎𝐶𝑟 est utilisable lorsque > 91, alors que pour l’aluminium > 62.
Si < 91, les contraintes obtenues à l’aide de la formule sont supérieures à la limite
élastique 𝑅𝑒 .
Il faut donc que 𝜎 < 𝜎𝑐 . Mais cette condition ne suffit pas. La formule d’Euler n’est
valable que pour > 110.
Cours de procédés de construction industrielle
77
Ir KALALA Wilfried
Donc pour des pièces courtes, on peut avoir 𝜎 < 𝜎𝑐 et la barre peut cependant flamber.
Dans ce cas, connaissant le métal utilisé, il faut relever sa résistance élastique 𝑅𝑒 .
Appelons :
𝐿𝑒
= : l’élancement
𝜌
𝐼
𝜌 = √ : rayon de giration de la section
𝑆
𝐹𝐶𝑟 2𝑅𝑒
𝑘= = = 2𝑠
𝐹𝑎𝑑𝑚 𝑅𝑝𝑐
(∗) La méthode s’utilise aussi avec des poutres ou poteaux en fonte avec 80 à la
place de 100 comme limite.
b. Méthode de Duteil
Cette méthode, normalisée en France pour certaines études, est valable dans tous les
cas d’élancement de poutres en acier. La méthode repose sur des résultats expérimentaux et
Cours de procédés de construction industrielle
78
Ir KALALA Wilfried
𝐼 𝐿𝑒
1) Déterminer 𝐿𝑒, 𝐼, 𝜌 = √ , =
𝑆 𝜌
𝜋2𝐸
2) La contrainte critique σCr =
2
1
3) 𝜎0 = (𝜎𝐶𝑟 + 1.3𝑅𝑒 )
2
𝐹𝑠
4) contrainte d' affaissement de la pièce σs = mais on ne connait pas 𝐹𝑠 . Mais
𝑆
𝛼 : coefficient de sécurité
Construction mécanique : 2 ≤ 𝛼 ≤ 15
c. Euler-formule de la parabole
Cette méthode est normalisée dans de nombreux pays tels que les Etats-Unis et sert
de base à un certain nombre de normes internationales. Elle se rapproche de celle d’Euler-
Rankine.
Dans cette méthode 𝐶𝑟 est différent de celui de la méthode de Euler-Rankine c’est-
à-dire :
2𝜋 2 𝐸
𝐶𝑟 = √
𝑅𝑒
2
Parabole : σ = σ0 - ʎ
0.6 Re
2
Euler: σ = a/ʎ
0.261 Re
ʎcr ʎ=Le/ρ
5 3 1 3 23
𝛼1 = + ( ) − ( ) 𝛼2 = ≈ 1.92
3 8 𝐶𝑟 8 𝐶𝑟 12
𝑅𝑒 2 𝑅𝑒 2 𝜋 2 𝐸
𝜎𝑎𝑑𝑚 = ( ) =
𝜎𝑎𝑑𝑚 =
𝛼1
[1 − ( ) ]
𝐶𝑟 2𝛼2 𝐶𝑟 𝛼2 2
σadm =a-bʎ
2
σadm = a/ʎ
ʎ
0 ʎ1 ʎ2
x
-F x
B
-F B
e
f
x
L/2
y A y
F F
A
e
VI.5.1. Déformation
𝐿
Le moment fléchissant et maximal au milieu de la poutre c’est-à-dire à 𝑥 = 2
𝑀𝑓𝑚𝑎𝑥 = 𝐹(𝑒 + 𝑓)
𝑒𝑘 2 𝐿2 𝑒𝐹𝐿2 1
𝑓≈ = : après développement de de sec 𝜃 = avec 𝜃petit.
8 8𝐸𝐼 cos 𝜃
𝐹 𝑒𝑣 𝐿 𝐹
𝜎𝑚𝑎𝑥 = [1 + 2 sec ( √ )] ≤ 𝑅𝑒
𝑆 𝜌 2𝜌 𝐸𝑆
Avec :
𝑒𝑣
: est le taux d’excentration
𝜌2
𝐿
= : est l’élancement
𝜌
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Chapitre VII :
ACTIONS SUR LES PAROIS ET FOND DES SILOS ET
AUTRES ENCEINTES DE STOCKAGE DES MATERIAUX
PULVERULENTS OU GRANULEUX
VII.1. Introduction
Lorsqu’on remplit ou lorsqu’on vide une enceinte de stockage des matériaux
pulvérulents ou granuleux, il s’exerce des actions sur les parois et sur le fond.
Le ciment,
Le clinker,
Le plâtre,
Le blé,
Le maïs (poudre),
Sucre granulé (petits grains)
Le riz,
Les minerais.
VII.2.1. Silos
Talus de
Hs volume
Hs=0
V/S
Hi Hi=0
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𝑑
𝐻𝑠 = tan 𝜑′
2
𝑉 1
= 𝐻
𝑆 3 𝑠
𝑆
𝑟ℎ = : (rayon hydraulique)
𝑙
𝜑 ′ : Angle de frottement entre grains te parois
Les silos sont définis par :
𝐻
≥ 3.5
𝑟ℎ
𝑟ℎ ≤ 6 à 12.5𝑚
𝐻0
≥ 06
𝐻
VII.2.2. Silos-réservoir
Volume Définitions :
total V du 𝐻
Hs 0.5 ≤ <3à5
talus 𝑟ℎ
V/S 𝐻
≥0
{ 𝑟ℎ
H Ho
𝐻
≥3à5
𝑟ℎ
Hi 𝑟ℎ ≥ 6 à 12.5
𝐻0
{ 𝐻 > 0.6
VII.2.3. Silos-trémies
Variante
supérieure 𝐻0
≤ 0.3 à 0.5
Hs = 0 𝐻
𝐻
≥2
H=Ho 𝑟ℎ
𝐻𝑖
≥ 0.5 à 1
{ 𝑟ℎ
Hi = 0
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Variante
supérieure
Hs = 0 𝐻
≤ 0.5 à 1.5
𝑟ℎ
𝐻𝑖
H=Ho ≈0
𝐻
𝐻0
{ 𝐻 ≥ 0.6
Hi = 0
Hs 𝐻0
≤ 0.3 à 0.5
V/S 𝐻
𝐻𝑖
H ≈0
𝐻
Ho
Section
d aire S
VII.3. Définitions mécaniques de base
VII.3.1. Cote et contrainte
Soit 𝑧 la cote d’un point de paroi à position du plan horizontal de référence, orienté
positivement ver le bas.
Si (𝑧) la composante horizontale de la contrainte exercée par le massif sur la paroi
lorsqu’elle est verticale i(01, 1, 02, 2, 3’, 1’, …,j).
𝑛 = 𝑞 ′′
Avec 𝑛 les composantes horizontales de 𝑞 ′′
Etat 01 : 𝑞01 la plus petite possible
tan 𝛿 2
1 − √1 − (tan 𝜑) sin 𝜑
01 = cos2 𝛿
tan 𝛿 2
1 + √1 − (tan 𝜑) sin 𝜑
tan 𝛿 2
1 + √1 − (tan 𝜑) sin 𝜑
02 = cos2 𝛿
tan 𝛿 2
1 − √1 − (tan 𝜑) sin 𝜑
𝑛(𝑧) = (𝑧)𝑞(𝑧)
2 2 𝑢
tan 𝛿 tan 𝛿
𝑛01 (𝑧) = 𝛾𝑓 𝑖 (𝑧) exp [− ∫ 𝑖 (𝑢)𝑑𝑢] . ∫ exp [∫ (𝑤)𝑑𝑤] 𝑑𝑢
𝑟ℎ 𝑟ℎ 𝑖
0 0 0
𝑖 ∈ {01, 02, 1, … 𝑗}
𝛾𝑓 𝑟ℎ tan 𝛿
𝑛1 = 𝑘111 [1 − exp (− ) 𝑖 𝑧]
tan 𝛿 𝑟ℎ
𝑘111 = 1.15
1 = 01
Avec :
𝛾𝑓 𝑟ℎ
𝑛0 =
tan 𝛿
2
tan 𝛿 ′ tan 𝛿
𝑛0𝑖 = 𝛾𝑓 𝑖 (𝑧) exp [− 0 (𝑧)] ∫ exp [ 0 (u)] 𝑑𝑢
𝑟ℎ 0 𝑟ℎ
𝑢
′ = ∫ ′ (𝑤)𝑑𝑤
0
Avec :
𝑟ℎ0
′ (𝑤) =
𝑟ℎ
𝛾𝑓 𝑟ℎ tan 𝛿
• 𝑛1 = 1.15 [1 − exp (1 (𝑧 − ℎ"))]
tan 𝛿 𝑟ℎ
tan 𝛿 2
1 − √1 − (tan 𝜑) sin 𝜑
• 1 = cos 2 𝛿
tan 𝛿 2
1 + √1 − (tan 𝜑) sin 𝜑
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𝛾𝑓 𝑟ℎ tan 𝛿
• 𝑛2 = 1.15 [1 − exp (2 (𝑧 − ℎ′′))]
tan 𝛿 𝑟ℎ
Avec :
2 = cos2 𝛿
𝑆 𝑟𝑖
𝑟ℎ = ; 𝑟ℎ = pour un cercle de rayon 𝑟𝑖
𝐿 2
𝑛𝑖
• 𝑉𝑖 = 1.35 ( + 𝛾𝑓 ℎ′′) ; 𝑖 𝜖{1,2}
𝑖
1
• ℎ′′ = 𝑟ℎ tan 𝛿 pour les silos de scetion circulaire ou polygonale
2
𝑎 𝑎
• ℎ′′ = (3 − ) tan 𝛿
8 𝑏
Pour les silos de section rectangulaire de petit côté 2a et grand coté 2b
Ciment 𝐻 − 10
1500 (1 + ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐻 𝑒𝑛 𝑚 28°
500
Clinker 1500 à 1600 33°
Plâtre 𝐻 − 10
1250 (1 + ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐻 𝑒𝑛 𝑚 25°
500
Blé 800 26°
Mais 800 24°
Farine de blé 𝐻 − 10
900 (1 + ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐻 𝑒𝑛 𝑚 20°
500
Sucre granulé 920 30°
En générale Valeur mesurée à l’œdomètre sous
une pression de 11bar avec presque 0.85 de la valeur mesurée
le même correctif que pour le pour les produits mis
ciment
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Essais spécifiques
Masse volumique 𝝋 (°)
𝒌𝒈/𝒎𝟑
charbon 970 29°
fèves 840 22°
Riz 870 29°
𝑛3 = 𝑛2 + 0.1𝑛1
Lorsque l’orifice est contre ou sur la paroi latérale. Si le silo est circulaire, il faut en
outre rendre en compte un moment d’ovalisation :
Posons :
1.35
′
𝜏𝑠𝑖 = ,
1.15 𝑖
Alors :
′
𝑉𝑖 (𝑧) = 𝜏𝑠𝑖 . 𝑛𝑖 (𝑧) + 1.35𝛾𝑓 . ℎ" , 𝑖 𝜖{1,2}
CHAP VIII :
CALCUL DE L’ANNEAU CIRCULAIRE SOUMIS A DES
PRESSIONS UNIFORMES
VIII.1. Données
n
Comme données, on a :
La pression extérieure 𝑛′
La pression intérieure 𝑛
re Le rayon intérieur 𝑟𝑖
Rayon extérieur 𝑟𝑒
e L’épaisseur 𝑒
ri
n
re V=0
ri
n
Mo
V=0
V=0
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𝑒 𝑒
𝑒𝑖𝛼 = −
12 𝑟𝑚
Cette excentricité conduit à des contraintes extérieures dont la variation par rapport à
1 𝑒
la contrainte moyenne est de l’ordre de ± (2) (𝑟 ).
𝑚
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CHAP IX :
SILOS A CEREALES : LA CONCEPTION
IX.1. Introduction
Les silos à céréales constituent une construction industrielle extrêmement rependue,
même si l’on donne au terme « silo » l’acception précise que nous avons déjà définie.
Pour ce type d’ouvrages, les parties constructrices possibles sont multiples. Cependant,
les silos à céréales ont tous cette caractéristique commune d’être constitués de batteries de
cellules accolées et situées à proximité immédiate d’une tour technique.
Selon le mode d’extraction des parois, la position du fond par rapport au sol et le
procédé de vidange, on aboutit à des solutions beaucoup plus variées que l’on peut aussi bien
employer le béton armé que l’acier. Au point de vue de l’aspect extérieur, il y a cependant
convergence vers deux grands types de résultats : les silos classiques de 30 à 40m de hauteur
données par une tour d’une cinquantaine de mètres de hauteur environ d’une part, les silos de
15 à 20m de hauteur, un peu plus fréquents depuis plus de deux décennies d’autre part. Quant
à la forme de la section au plan des cellules, deux principales options sont très utilisées :
Soit un silo à blé de 120 000 𝑞 à dimensionner dans les conditions ci-après :
𝑑
𝐻𝑠 = tan 𝜑 ′ et 𝜑 ′ = arctan(1.5 tan 𝜑)
2
Et,
7
𝐻𝑠 = (1.5 tan 26°) = 2.56𝑚 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑑 = 7𝑚
2
𝑉 1
= 𝐻 ≈ 0.8𝑚
𝑠 3 𝑠
15000
= 12.658
1185
En réalité, les 12 cellule circulaires conduisent à une capacité totale de 14 220 𝑚3 qui
est inférieure 15 000𝑚3 demandée.
Pour absorber (stocker) le restant de blé, il faut donc amener les 4 as de carreau en
cellules dont la capacité unitaire est de l’ordre de 30% de la cellule à section circulaire, soit :
4 × 0.30 × 1185 = 1420𝑚3 .
Les silos à coffrages glissants ont souvent 30 à 40 m de hauteur totale, alors que les
silos préfabriqués dépassent rarement 15 à 20m de hauteur totale.
Dans le cas de la préfabrication, les cellules ont une section rectangulaire ou carrée.
Les éléments des parois peuvent être :
Dans le premier cas, on est conduit à aménager, entre le fond et la surface de dessus
du sol, un volume entièrement occupé par les bandes transporteuses, les trémies et goulottes,
les circulations diverses. Ce volume a donc toute la superficie du plan du silo et une hauteur de
2.5 à 5m.
Dans le deuxième cas, on adopte un fond plat ou incliné au ras du sol ou enterré.
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Au-dessus de ces cellules se trouvent des bandes transporteuses qui partent de la tour,
distribuent le blé aux cellules. Les bandes sont protégées par un hall de 3 à 4m de hauteur qui
surmonte les cellules. Ce qui permet de laisser celles-ci ouvertes à leur partie supérieure.
Dans la vidange par gravité, il faut une trémie au fond incliné, ce qui diminue souvent
la partie utile du volume construit, sauf dans le cas de trémie enterrée (mais il se pose un
problème d’étanchéité)
Dans la vidange mécaniquement anormale, on peut avoir un fond plat, donc utilisation
de la totalité du volume construit dans tous les cas.
Il existe en fait une possibilité d’utiliser tout le volume construit tout en maintenant la
vidange par gravité. C’est celle de la trémie suspendue. La forme classique de cette solution est
le trône de cône ou de pyramide dont la grande base est la même que celle de la section courante
de la cellule. Mais on peut aussi rapporter une trémie métallique au-dessus d’une ouverture
importante d’un fond en forme de dalle horizontale épaisse en béton armé ou en béton
précontraint.
La 1ère est tout simplement qu’en excentrant les vidanges des deux rangées de
cellules, on rapproche leurs orifices. On peut donc disposer une seule bande au
lieu de deux, on fait ainsi une économie.
La seconde est que l’on observe que la vidange se fait plus facilement lorsqu’elle
est excentrée que lorsqu’elle est centrée.
Lorsqu’il y a une galerie, on s’en sert comme de graine de ventilation ; lorsqu’il n’y a
pas de graine de ventilation, il faut réfléchir au danger d’explosion que présentent les poussières
créées par les manutentions et prendre des dispositions préventives convenables.
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IX.1. Introduction............................................................................................................................... 93
XI.2. Exemple de dimensionnement.................................................................................................. 93
IX.3. Divers modes d’exécution ......................................................................................................... 95
IX.4 La position du fond ..................................................................................................................... 95
IX.5 Manutention et entretien des grains ......................................................................................... 96
IX.6 Vidange des grains...................................................................................................................... 96
IX.7 Ventilation des grains ................................................................................................................. 96