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Thème 2 Les dynamiques de la mondialisation.

Chapitre 3/4
Des territoires inégalement intégrés dans la mondialisation.
Les espaces maritimes au cœur d'enjeux géostratégiques.

Introduction.
La mondialisation est un processus d'interdépendance des sociétés, des économies et
des territoires à l'échelle mondiale. Ses racines sont anciennes mais il s'est
considérablement accéléré depuis 1945. Toutefois, l'étude de ce processus à
différentes échelles, mondiales, régionales ou locales masque mal des différences
notables entre les territoires. Certains États, certaines villes, certaines régions du
monde sont très bien connectés avec le reste de la planète alors que d'autres espaces
semblent plus isolés voire même pâtissent de cette situation. La manière dont le monde
s'organise évolue donc en permanence face à la volonté ou la possibilité plus ou moins
active de s'intégrer au processus de la mondialisation. Selon les acteurs en jeu et selon
les échelles étudiées, il s'agit de saisir la manière dont ce processus géographique
essentiel met en lumière les inégales intégrations des territoires.
Comment la mondialisation redéfinit-elle l'organisation du monde ?

I. Une intégration croissante des territoires.

A/ L'importance des réseaux de transport, principalement maritimes.


Augmentation spectaculaire ces dernières décennies du nombre de réseaux de transport
et du volume des échanges. Maillage de plus en plus important sur la planète même si les
grandes routes tradi subsistent. Nouveauté, l'importance des hubs, à la fois carrefours
logistiques et indicateur de puissance. Enfin, importance capitale des liaisons maritimes
pour mat première, pétrole notamment mais aussi céréales et produits manufacturés
mondialisés. rappel, 80% des échanges dans le monde par voies maritimes

B/ Une inégale répartition des lieux moteurs sur la planète.


Ces lieux moteurs sont inégalement répartis sur la planète. concentration des fonctions
stratégiques et logiques d'emplacements géo motivées par des contraintes économiques,
ce qui renforce les emplacements essentiels sur les grands axes de commerce maritime,
et littoralisation massive;

C/ Une organisation en centre/périphérie qui s'accentue


Les territoires du monde entier vivent la mondialisation comme une concurrence, une
compétition où existent des gagnants et des perdants. Dans cette logique, les
différents acteurs mettent plusieurs tactiques en œuvre pour favoriser leur intégration
dans la mondialisation : création de zones franches, déduction fiscales pour attirer les
IDE, promesse de créations d'emploi d'une entreprise contre l'ouverture d'un marché
(Dassault en Inde, Apple au Brésil)
II. Une hiérarchisation renforcée des territoires.

A/ Les pôles et les espaces majeurs.


Il existe donc des espaces moteurs de la mondialisation, des pôles de concentration
de richesses et d'activités. Il s'agit de la "TRIADE" : 60% richesse mondiale , 40% des
exportations, 75% de l’investissement en recherche et développement et 90% des
opérations financières. Ils dominent ainsi les activités mondiales
En leur sein, un Archipel Métropolitain Mondial apparait également, un ensemble de
villes mondiales, connectées en réseaux, et qui sont des centres d'impulsions de la
mondialisation. Paris, Londres mais aussi New York abritent des fonctions de
commandements très diversifiées. Singapour, Hong-Kong ou Rio sont également des
métropoles à rayonnement mondial.
Ce sont justement autour des pays émergents que proviennent les plus récentes
impulsions liées à la mondialisation. Le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, ou l'Afrique du
Sud, les BRICS, ont connu ces deux dernières décennies les plus importantes
croissances économiques et leur récente intégration dans la mondialisation les place
désormais dans la catégorie des espaces majeurs.
Tous ces pays puissants, développés et intégrés se retrouvent au sein d'institutions
multinationales comme le G7 ou le G20.
Enfin, à des échelles plus fines, difficile de ne pas évoquer l'importance des nœuds
de transports mondiaux que sont les passages et détroits maritime comme le détroit
d'Ormuz où transitent chaque jour plus de 15 millions de baril de pétrole par jour, ou le
détroit de Malacca, plus de 13 millions de barils jour.

Malgré l'apparition d'un monde de plus en plus multipolaire, les écarts d'intégration
dans la mondialisation entre les Etats demeurent très conséquents.

B/Des territoires et sociétés en marge de la mondialisation.


Par contraste, d'autres territoires sont considérés comme étant en périphérie, voire
complètement en marge de la mondialisation. On parle "pudiquement" d'Etats en Voie de
Développement (P.V.D.). Beaucoup de territoires d'Amérique centrale ou du Sud, le
Costa Rica, l'Equateur ou le Viêt-Nam en Asie. Un terme généraliste qui masque une
grande diversité d'intégration à la mondialisation. Le plus souvent, ce sont des
territoires où l'activité industrielle et manufacturière n'est pas encore suffisamment
développée, encore moins les réseaux de transports. Les activités économiques
mondialisées apparaissent néanmoins souvent sous forme d'exportation d'une seule
denrée, matière première non transformée très souvent comme le cacao, la banane et le
caoutchouc pour la Côte d'Ivoire, ou des ressources fossiles ou minières.
C'est justement en Afrique que l'on trouve les plus importantes situations de marge
par rapport à la mondialisation avec la catégorie des Pays les Moins Avancés (P.M.A.) cf
deux derniers paragraphes de la page 260.
Les P.M.A. ne sont pas tout à fait exclus de la mondialisation, puisqu'ils apportent une
certaine contribution... à l'enrichissement des autres ! Le poids de l'Histoire, plus ou
moins récente, n'est pas non plus à laisser de côté. Les instabilités politiques ont pu voir
le jour grâce à de malheureuses ingérences post coloniales occidentales, ex Patrice
Lumumba en R.D.C. ou Thomas Sankara au Burkina Faso

III. Les conséquences des inégales intégrations des territoires.

A/ Tensions géopolitiques sur les ressources.


La possession et l'accès physique aux ressources naturelles devient un élément
fondamental pour l'intégration à la mondialisation, dans la mesure où les places se jouent
notamment par le rayonnement commercial. Posséder des denrées, si possible rares et
demandées, contribue et facilite son intégration à la mondialisation. L'achat de terres
arables dans d'autres pays comme le fait la Chine en Indonésie n'est qu'un exemple
parmi d'autres.
Les espaces maritimes, qui représentent près de 71% de la surface terrestre
recèlent d'immenses richesses halieutiques et énergétiques. Le contentieux entre la
Russie et ses partenaires américains et européens à propos du partage des Zones
Economiques Exclusives (Z.E.E.) dans l'Océan glacial arctique témoigne de ces tensions
existantes.
Ces tensions sont donc bien souvent motivées par des raisons économiques.

B/ Tensions géoéconomiques et conséquences culturelles.


Nous l'avons dit, la richesse n'est pas répartie partout de la même manière sur la
planète. Des pôles génèrent et concentrent ces richesses quand d'autres territoires se
trouvent démunis voir appauvris économiquement par les effets de la mondialisation.
Certains Etats d'Afrique subsaharienne sont dans ce cas comme, à l'échelle locale, des
territoires industriels en reconversion du Nord de la France par exemple.
A toutes les échelles s'observent alors un mécanisme de réaction qui tend à utiliser
les possibilités de mobilités afin de migrer vers les pôles. On parle d'exode rural ou de
métropolisation quand les populations des campagnes rejoignent les villes et métropoles,
mouvement observé en France pendant près de cinq décennies. De littoralisation quand
la mer ou l'océan et la frange du territoire en contact deviennent des vecteurs
attractifs comme de la Chine continentale à la Chine littorale. Enfin, on parle de
migrations internationales, comportant des migrants économiques ou des réfugiés de
guerre, migrations de plus en plus importantes puisque environ 3% de la population
mondiale est considérée comme immigrée. Avec des craintes de "globalisation
culturelle", qu'un grand village planétaire voit le jour lissant les identités culturelles de
chaque territoire, sentiment perçu plutôt dans les pays développés. Pour les PVD et
PMA, le sentiment de "déclassement" est assez notable et renforce le sentiment de
rejet d'une culture économique et sociétale qui viendrait d'ailleurs pour remplacer des
modes de vies propres à leurs espaces. Par ailleurs, la "fuite des cerveaux" aggrave
inévitablement la position de ces Etats.

C/ Tensions géoenvironnementales.
Enfin, l'inégale intégration des territoires et la compétition induite par la volonté de
tous les acteurs de renforcer leurs propres places dans la mondialisation s'effectue au
détriment de l'environnement.
Le modèle de consommation frénétique de nos sociétés modernes appelle toujours
plus de ressources naturelles pour les contenter. Les besoins en ressources alimentaires
et énergétiques sont toujours grandissants puisque les pays en consomment davantage
chaque année alors que les ressources sont limitées.
Enfin, le péril climatique ajoute un paramètre non négligeable dans la mesure où les
territoires qui semblent inadaptés aux exigences du changement de la météo mondiale
seront de fait mis en périphéries de la mondialisation. Ce qui peut, à terme, constituer
pour eux une sorte de "double peine" à l'instar des iles caribéennes, ou de l'Asie du
Sud-Est, espaces confrontés aux cyclones et à des ouragans toujours plus gros, toujours
plus puissants.

Conclusion.
La mondialisation est donc un objet d'étude qui permet d'observer quasiment à
toutes les échelles la problématique de l'inégale intégration des territoires. Dans la
compétition mondiale que se jouent les différents acteurs principaux, les Etats et FTN
les plus puissants renforcent en permanence leur bonne place. Cela se traduit par une
intensification des flux permanentes, mais aussi par un clivage important, plus ou moins
grandissant entre les centres et les périphéries, entre les gagnants et les perdants de
la mondialisation. Les débats engendrés par cette situation sont donc loin de se tarir.

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