Sie sind auf Seite 1von 8

Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2012–Bordeaux 4-6 juillet 2012

CARACTERISATION GEOPHYSIQUE D’UNE COUVERTURE DE


STOCKAGE DE DECHETS DANGEREUX

GEOPHYSICAL CHARACTERIZATION OF A HAZARDOUS WASTE LANDFILL


COVER

Fanny GENELLE1,2, Colette SIRIEIX1, Joëlle RISS1, Michel DABAS3, Stéphane RENIE2,
Philippe BEGASSAT4, Fabien NAESSENS1
1
Univ.Bordeaux, I2M, UMR5295,Talence, France
2
HYDRO INVEST, 514 route d’Agris, Champniers, France
3
GEOCARTA, 5 rue de la banque, Paris, France
4
ADEME, 20 avenue du Grésillé, Angers, France

RÉSUMÉ — Dans le but de détecter des défauts au sein de la couverture d’une


Installation de Stockage de Déchets Dangereux (ISDD) en France, deux méthodes
géophysiques, l’Automatic Resistivity Profiling (ARP©) et la Tomographie de
Résistivité Electrique (TRE), ont été mises en œuvre sur ce site. Les mesures ont
mis en évidence l’hétérogénéité des matériaux de couverture, hétérogénéité
confirmée par la réalisation de tarières manuelles. La tomographie de résistivité
électrique a, en particulier, révélé l’existence d’une variabilité de l’épaisseur de la
couverture et de l’état du GéoSynthétique Bentonitique (GSB).

ABSTRACT — To detect cover damage on an hazardous waste landfill in France,


two geophysical methods, the Automatic Resistivity Profiling (ARP©) and the
Electrical Resistivity Tomography (ERT), have been carried out on this site.
Measurements have highlighted the cover materials heterogeneity which has been
checked by manual augers. The Electrical Resistivity Tomography has revealed, in
particular, the variability in the cover thickness and the discontinuity of the
Geosynthetic Clay Liner (GCL).

1. Introduction
Une couverture imperméable est normalement mise en place au-dessus des
Installations de Stockage de Déchets Dangereux (ISDD), afin de minimiser
l’infiltration d’eau et l’accumulation de lixiviats au sein du massif. L’étanchéité de
cette couverture est notamment assurée par une géomembrane ou un
GéoSynthétique Bentonitique (GSB). Des défauts peuvent apparaître dès la mise en
place de la couverture, en particulier au niveau de la géomembrane (Touze, 2001).
L’intégrité de la géomembrane peut toutefois être contrôlée par la mise en œuvre de
méthodes électriques juste après son installation : Laine et Darilek, (1993), Comité
Français des Géosynthétiques, (2003), Forget et al., (2005). En revanche, les
phénomènes de dessiccation/humidification, gel/dégel et de capacité d’échange
cationique entraînent une dégradation des matériaux de type GSB : Egloffstein,

- 239 -
Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2012–Bordeaux 4-6 juillet 2012

(2001), Silvestre et al., (2003), Bouazzza et al., (2007). On observe ainsi une baisse
des performances du GSB au cours du temps : Melchior, (1997), Pirrion et al.,
(2011).
De la fissuration peut également apparaître au sein de l’argile suite à l’action de
contraintes mécaniques et climatiques s’exerçant sur la couverture : Camp, (2008),
Gourc et al., (2010).
L’ensemble de ces défauts peut engendrer une diminution de l’étanchéité au sein de
la couverture. Ils sont alors responsables d’une augmentation de la quantité de
lixiviats au sein du massif de déchets après les épisodes pluvieux. Le traitement des
lixiviats étant très coûteux, il est important de localiser les défauts afin de limiter le
coût de maintenance du site. Les méthodes géophysiques sont utiles pour
caractériser la couverture : Carpenter et al., (1993), Guyonnet et al., (2003), Cassiani
et al., (2008), et, en particulier, pour contrôler l’homogénéité de l’argile (Ait Saadi,
2003).

2. L’installation de stockage de déchets dangereux


Le site d’étude renferme près de 400 000 tonnes de déchets dangereux stockés
entre 1978 et 1988 sur une superficie de 42 000 m².

Figure 1 . Coupe théorique de la couverture mise en place en 1992 sur l’installation


de stockage de déchets dangereux

Le remplissage des alvéoles s’est fait en alternant un mètre de déchets mélangés


préalablement à de l’argile présente sur le site et 0,3 m d’argile, sur une épaisseur
totale d’environ treize mètres. En 1992, une couverture, d’une épaisseur théorique
de 2,3 m, est mise en place au-dessus des déchets (Figure 1). Cette couverture est
constituée d’un GSB de 7 mm d’épaisseur à 1,1 m de profondeur et d’une alternance
de matériaux sablo-argileux et argileux surmontés de 0,1 m de terre végétale. Le
GSB est un matériau constitué de deux géotextiles séparés par de la bentonite, qui,

- 240 -
Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2012–Bordeaux 4-6 juillet 2012

une fois hydraté, possède une très faible perméabilité (< 1.10-10 m.s-1). La couverture
comprend également des géodrains, à une profondeur voisine de 1,3 m, mis en
place pour la collecte des gaz. Les lixiviats ont la particularité d’être collectés par des
drains placés juste au-dessus du massif de déchets, ce qui n’est, habituellement, pas
le cas. Le dispositif de drainage captant seulement le « trop plein », l’ISDD est par
conséquent en permanence saturée en eau. Seul l’emplacement des deux drains qui
collectent l’ensemble des lixiviats en partie basse de la décharge est reporté en
Figure 2. Ces drains sont reliés à un puits de convergence à l’extrémité nord-est de
la décharge.
Par ailleurs, une paroi en coulis de bentonite-ciment pouvant atteindre treize mètres
de profondeur a été réalisée en 1995 tout autour du site, dans le but d’empêcher les
entrées latérales d’eau au sein de l’ISDD.
Malgré cette couverture et la paroi, la quantité de lixiviats augmente après les
épisodes pluvieux, suggérant une infiltration d’eau par la couverture au sein de
l’ISDD.

Figure 2 . Schéma de l’installation de stockage de déchets dangereux avec


l’emplacement du profil de tomographie de résistivité électrique et des tarières
manuelles

3. Les mesures géophysiques


Une prospection en Automatic Resistivity Profiling (ARP) a été effectuée sur
l’ensemble de la couverture en novembre 2009, avec un espacement inter-profil
d’environ un mètre. Le système ARP, développé par GEOCARTA, est composé d’un
dispositif d’injection de courant électrique et de trois dipôles de mesures de potentiel.
L’ensemble du dispositif de mesure est tracté par un quad muni d’un GPS

- 241 -
Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2012–Bordeaux 4-6 juillet 2012

différentiel. L’écartement croissant entre dipôles émetteur et récepteur, de 0,5, 1,0 et


2,0 m, permet l’acquisition simultanée des résistivités apparentes correspondant à
une profondeur d’investigation croissante (Dabas, 2009).
Des mesures de Tomographie de Résistivité Electrique ont ensuite été réalisées au
mois de juin 2010 le long d’un profil localisé dans une zone présentant un contraste
de résistivité électrique apparente détecté en ARP. Elles ont été réalisées en
dispositif dipôle-dipôle à l’aide de soixante-douze électrodes espacées de 0,5 m, en
utilisant la technique de l’embrayage. Les mesures ont été effectuées à deux
profondeurs d’investigation théoriques : 2,3 et 5,7 m.
Enfin, les matériaux de couverture ont été échantillonnés à la tarière manuelle le long
du profil de tomographie de résistivité électrique. La description de ces matériaux a
été réalisée macroscopiquement par un examen visuel qualitatif en fonction de la
prédominance de sable ou d’argile.

4. Résultats
4.1. Automatic Resistivity Profiling

Les mesures ARP ont mis en évidence l’existence de variations de résistivité


électrique apparente entre 10 et 200 Ω.m que l’on peut voir sur les trois cartes
obtenues à partir des trois écartements. Seules les cartes acquises avec les
écartements de 0,5 et 2,0 m sont présentées en Figure 3. Les données ont été
interpolées selon la méthode de type « spline » avec une maille de 0,5 m et un rayon
de 4 m.

Figure 3 . Carte des résistivités électriques apparentes acquises avec les


écartements de 0,5 m (a) et 2,0 m (b)

- 242 -
Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2012–Bordeaux 4-6 juillet 2012

La carte de résistivité électrique apparente obtenue avec l’écartement 0,5 m fait


apparaître des résistivités électriques comprises entre 60 et 200 Ω.m sur la quasi-
totalité de l’ISDD (Figure 3 a). De faibles valeurs de résistivité électrique (environ
20 Ω.m) sont néanmoins localisées aux extrémités nord et est, zones comprises
entre les drains de lixiviats et la paroi moulée.
La carte de résistivité électrique apparente obtenue avec l’écartement 2,0 m montre
plus de contrastes de résistivité électrique (Figure 3 b). On observe que les
résistivités électriques apparentes les plus élevées sont localisées dans la moitié
nord de l’ISDD. Ailleurs, les résistivités électriques sont globalement plus faibles,
inférieures à 50 Ω.m. Les valeurs les plus conductrices sont, en particulier, situées
en partie sommitale de l’ISDD ainsi qu’à l’extrémité nord. A ce point bas de l’ISDD,
les faibles valeurs de résistivité électrique apparente détectées sur les deux
écartements de l’ARP s’expliqueraient par un contenu en eau plus élevé causé par
les précipitations (cumul de 19 mm durant les sept jours précédant les mesures).

4.2. Tomographie de Résistivité Electrique

Le modèle de résistivité souligne l’existence de variations latérales et verticales de


résistivité électrique (Figure 4). Les valeurs les plus conductrices (< 15 Ω.m),
relatives à la présence de déchets en profondeur, ne sont visibles qu’aux deux
extrémités du profil. On peut donc considérer, dans un premier temps, que l’absence
de valeurs conductrices entre 10 et 105 m signifie que l’épaisseur de la couverture
est plus élevée dans cette partie.

Figure 4 . Modèle de résistivité électrique issu des mesures en dispositif dipôle-dipôle


(profondeur d’investigation de 2,3 m)

La zone comprise entre 10 et 105 m se trouve par ailleurs caractérisée par des
résistivités électriques élevées (> 100 Ω.m) à partir de 1,0 m de profondeur. Elles
correspondent au GSB, d’après la coupe théorique de la couverture (Figure 1) et
devraient, par conséquent, être observées sur l’ensemble du profil. On remarque
toutefois que l’épaisseur du GSB est surestimée sur le modèle de résistivité. Si ce

- 243 -
Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2012–Bordeaux 4-6 juillet 2012

phénomène a déjà été observé sur une couverture expérimentale (Genelle et al.,
2011, Genelle, 2012) comprenant un GSB (6 mm d’épaisseur), les valeurs de
résistivité électrique sont en revanche différentes (≈ 4000 Ω.m sur la couverture
expérimentale). Néanmoins, les valeurs de résistivité électrique les plus élevées le
long du profil sont représentatives d’un GSB plus résistant électriquement et donc
peut-être en meilleur état.

4.3. Les tarières manuelles

Les tarières manuelles, positionnées dans des zones de contraste de résistivité


électrique le long du profil de tomographie de résistivité électrique (Figure 4), ont
confirmé l’existence d’une variabilité de nature et d’épaisseur des matériaux de
couverture. Les matériaux rencontrés au droit de quatre d’entre elles sont précisés
en Figure 5 b. Les différentes compositions de couverture ont été mises en relation
avec les variations de résistivité électrique détectées en tomographie (Figure 5 a).

Figure 5 . a) Résistivités électriques verticales extraites du modèle de résistivité b)


Nature des matériaux de couverture au droit de quatre tarières manuelles

On constate tout d’abord qu’au droit de trois des tarières manuelles (numérotées 1, 2
et 4 en Figure 5 b) le GSB a été traversé. L’épaisseur de la couverture y est
également plus faible que l’épaisseur théorique, égale à 2,3 m (Figure 1). Les
déchets mélangés à l’argile ont en effet été rencontrés à la profondeur de 1,6 m à
12 m (1), 1,5 m à 74 m (2), et seulement 1 m à 107,5 m (4). L’argile ocre située au-
dessus du GSB pour trois des tarières se caractérise par une résistivité électrique
moyenne de 35 Ω.m. Ensuite, différents matériaux ont été rencontrés dans la partie

- 244 -
Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2012–Bordeaux 4-6 juillet 2012

la plus superficielle de la couverture. Le sable argileux à 12 m est représenté par une


résistivité électrique de l’ordre de 100 Ω.m alors que l’argile sableuse à 74 et 107,5 m
est caractérisée par une résistivité électrique de 20 à 60 Ω.m (variable en fonction du
contenu en sable). Bien que la nature des matériaux au-dessus du GSB ne soit pas
la même pour les quatre tarières manuelles, on peut noter que les épaisseurs des
deux premières couches sont proches de celles de la couverture théorique
(Figure 1).
C’est à partir de la profondeur théorique du GSB que les valeurs de résistivité
électrique à l’emplacement des quatre tarières diffèrent le plus. La résistivité
électrique à 87 et 12 m atteint respectivement 160 et 140 Ω.m avec une épaisseur
surestimée sur les tomographies. Pour les deux autres tarières, la résistivité
électrique demeure inférieure à 60 Ω.m. A ces emplacements, le GSB, qui a été
traversé sans aucune résistance, se trouve en effet endommagé.

5. Conclusion
Les mesures géophysiques associées à la réalisation de tarières manuelles ont
souligné l’existence de matériaux de couverture de nature et d’épaisseur variables.
La prospection ARP a révélé des variations latérales de composition de couverture
sur l’ensemble de l’ISDD. Les variations de résistivité électrique apparente semblent
toutefois être principalement influencées par l’hétérogénéité des matériaux de
couverture superficiels et par les déchets quand ceux-ci sont peu profonds.
L’hétérogénéité rend par conséquent difficile la détection par l’ARP de variations de
résistivité électrique à la profondeur du GSB.
Les mesures de tomographie, réalisées avec un espacement inter-électrode de
0,5 m, ont mis en évidence une couverture d’épaisseur variable et de composition
parfois fortement différente de celle de la coupe théorique. Les variations de
résistivité électrique ont pu être reliées à des natures de matériaux différents grâce
aux tarières manuelles. Enfin, les différences de résistivité observées en
tomographie à la profondeur du GSB semblent liées à son endommagement,
confirmé par les tarières. Des prélèvements de GSB seraient nécessaires pour
quantifier son altération.

Références bibliographiques
Ait Saadi L. (2003). Méthodologie de contrôle de l’homogénéité et de la perméabilité des barriers
argileuses. Thèse de l’INSA. 302 p.

Bouazza A., Jefferis S., Vangpaisal T. (2007). Investigation of the effects and degree of calcium
exchange on the Atterberg limits and swelling of geosynthetic clay liners when subjected to wet–
dry cycles. Geotextiles and Goemembranes, 25, 170-185.

Camp S. (2008). Comportement sous flexion d’une argile : application a la couverture d’une ISD TFA.
Thèse de l’Université Joseph Fourier. 357 p.

Carpenter P.J., Calkin S.F., Kaufmann R.S. (1991). Assessing a fractured landfill cover using electrical
resisitivty and seismic refraction techniques. Geophysics, 56, 13, 1896-1904.

- 245 -
Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2012–Bordeaux 4-6 juillet 2012

Cassiani G., Fusi N., Susanni D., Deiana R. (2008). Vertical radar profiling for the assessment of landfill
capping effectiveness. Near Surface Geophysics, 6, 133-142.

Comité Français Des Géosynthétiques. (2003). Présentation de méthodes de détection et de


localisation de défauts dans les dispositifs d'étanchéité par géomembranes. 44 p.

Dabas M. (2009). Theory and practice of the new fast electrical imaging system ARP©. In : Seeing the
Unseen. Geophysics and Landscape Archaeology, 105-126.

Egloffstein T.A. (2001). Natural bentonites- influence of the ion exchange and partial desiccation on
permeability and self-healing capacity of bentonites used in GCLs. Geotextiles and
Geomembranes, 19, 427-444.

Forget B., Rollin A.L., Jacquelin T. (2005). Lessons learned from ten years of leak detection surveys on
geomembrane. Proceedings Sardinia : The Tenth International Waste Management and
Landfilling Symposium, Cagliari, Italy, 9 p.

Genelle F., Sirieix C., Naudet V., Riss J., Naessens F., Renié S., Dubearnes B., Bégassat P., Trillaud S.,
Dabas M. (2011). Geophysical methods applied to characterize landfill covers with geocomposite.
GEOFRONTIERS.

Genelle F. (2012). Les méthodes géophysiques pour la caractérisation des couvertures d’installations
de stockage de déchets. Thèse de l’Université Bordeaux 1, pp 367.

Gourc J.P., Camp S., Viswanadham B.V.S., Rajesh S. (2010). Deformation behavior of clay cap barriers
of hazardous waste containment systems: Full-scale and centrifuge tests. Geotextiles and
Geomembranes, 28, 281-291.

Guyonnet D., Gourry J-C, Bertrand L., Amraoui N. (2003). Heterogeneity detection in an experimental
clay liner. Canadian Geotechnical Journal, 40, 1, 149-160.

Laine D.L., Darilek G.T. (1993). Locating leaks in geomembrane liners of landfills covered with a
protective soil. Symposium on geosynthetics.

Melchior S. (1997). In situ studies of the performance of landfill caps (compacted soil liners,
geomembranes, geosynthetic clay liners, capillary barriers). Land Contamination and Reclamation,
5 ,3, 209-216, DOI 10.2462/09670513.944.

Pirrion T., Touze-Foltz N., Croissant D., Rosin-Paumier S., Ouvry J.F. (2011). Performances d’un GSB
dans une couverture d’installation de stockage de déchets après six ans en service. Rencontres
géosynthétiques, 339-348.

Silvestre P., Norotte V., Oberti O. (2003). Les géosynthétiques en couverture. Rencontres
géosynthétiques francophones, 97-113.

Touze-Foltz N. (2001). Modélisation des transferts advectifs dans les étanchéités composites de
centres de stockage de déchets. Thèse de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris, 286 p.

- 246 -

Das könnte Ihnen auch gefallen