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Fanny GENELLE1,2, Colette SIRIEIX1, Joëlle RISS1, Michel DABAS3, Stéphane RENIE2,
Philippe BEGASSAT4, Fabien NAESSENS1
1
Univ.Bordeaux, I2M, UMR5295,Talence, France
2
HYDRO INVEST, 514 route d’Agris, Champniers, France
3
GEOCARTA, 5 rue de la banque, Paris, France
4
ADEME, 20 avenue du Grésillé, Angers, France
1. Introduction
Une couverture imperméable est normalement mise en place au-dessus des
Installations de Stockage de Déchets Dangereux (ISDD), afin de minimiser
l’infiltration d’eau et l’accumulation de lixiviats au sein du massif. L’étanchéité de
cette couverture est notamment assurée par une géomembrane ou un
GéoSynthétique Bentonitique (GSB). Des défauts peuvent apparaître dès la mise en
place de la couverture, en particulier au niveau de la géomembrane (Touze, 2001).
L’intégrité de la géomembrane peut toutefois être contrôlée par la mise en œuvre de
méthodes électriques juste après son installation : Laine et Darilek, (1993), Comité
Français des Géosynthétiques, (2003), Forget et al., (2005). En revanche, les
phénomènes de dessiccation/humidification, gel/dégel et de capacité d’échange
cationique entraînent une dégradation des matériaux de type GSB : Egloffstein,
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(2001), Silvestre et al., (2003), Bouazzza et al., (2007). On observe ainsi une baisse
des performances du GSB au cours du temps : Melchior, (1997), Pirrion et al.,
(2011).
De la fissuration peut également apparaître au sein de l’argile suite à l’action de
contraintes mécaniques et climatiques s’exerçant sur la couverture : Camp, (2008),
Gourc et al., (2010).
L’ensemble de ces défauts peut engendrer une diminution de l’étanchéité au sein de
la couverture. Ils sont alors responsables d’une augmentation de la quantité de
lixiviats au sein du massif de déchets après les épisodes pluvieux. Le traitement des
lixiviats étant très coûteux, il est important de localiser les défauts afin de limiter le
coût de maintenance du site. Les méthodes géophysiques sont utiles pour
caractériser la couverture : Carpenter et al., (1993), Guyonnet et al., (2003), Cassiani
et al., (2008), et, en particulier, pour contrôler l’homogénéité de l’argile (Ait Saadi,
2003).
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une fois hydraté, possède une très faible perméabilité (< 1.10-10 m.s-1). La couverture
comprend également des géodrains, à une profondeur voisine de 1,3 m, mis en
place pour la collecte des gaz. Les lixiviats ont la particularité d’être collectés par des
drains placés juste au-dessus du massif de déchets, ce qui n’est, habituellement, pas
le cas. Le dispositif de drainage captant seulement le « trop plein », l’ISDD est par
conséquent en permanence saturée en eau. Seul l’emplacement des deux drains qui
collectent l’ensemble des lixiviats en partie basse de la décharge est reporté en
Figure 2. Ces drains sont reliés à un puits de convergence à l’extrémité nord-est de
la décharge.
Par ailleurs, une paroi en coulis de bentonite-ciment pouvant atteindre treize mètres
de profondeur a été réalisée en 1995 tout autour du site, dans le but d’empêcher les
entrées latérales d’eau au sein de l’ISDD.
Malgré cette couverture et la paroi, la quantité de lixiviats augmente après les
épisodes pluvieux, suggérant une infiltration d’eau par la couverture au sein de
l’ISDD.
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4. Résultats
4.1. Automatic Resistivity Profiling
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La zone comprise entre 10 et 105 m se trouve par ailleurs caractérisée par des
résistivités électriques élevées (> 100 Ω.m) à partir de 1,0 m de profondeur. Elles
correspondent au GSB, d’après la coupe théorique de la couverture (Figure 1) et
devraient, par conséquent, être observées sur l’ensemble du profil. On remarque
toutefois que l’épaisseur du GSB est surestimée sur le modèle de résistivité. Si ce
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phénomène a déjà été observé sur une couverture expérimentale (Genelle et al.,
2011, Genelle, 2012) comprenant un GSB (6 mm d’épaisseur), les valeurs de
résistivité électrique sont en revanche différentes (≈ 4000 Ω.m sur la couverture
expérimentale). Néanmoins, les valeurs de résistivité électrique les plus élevées le
long du profil sont représentatives d’un GSB plus résistant électriquement et donc
peut-être en meilleur état.
On constate tout d’abord qu’au droit de trois des tarières manuelles (numérotées 1, 2
et 4 en Figure 5 b) le GSB a été traversé. L’épaisseur de la couverture y est
également plus faible que l’épaisseur théorique, égale à 2,3 m (Figure 1). Les
déchets mélangés à l’argile ont en effet été rencontrés à la profondeur de 1,6 m à
12 m (1), 1,5 m à 74 m (2), et seulement 1 m à 107,5 m (4). L’argile ocre située au-
dessus du GSB pour trois des tarières se caractérise par une résistivité électrique
moyenne de 35 Ω.m. Ensuite, différents matériaux ont été rencontrés dans la partie
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5. Conclusion
Les mesures géophysiques associées à la réalisation de tarières manuelles ont
souligné l’existence de matériaux de couverture de nature et d’épaisseur variables.
La prospection ARP a révélé des variations latérales de composition de couverture
sur l’ensemble de l’ISDD. Les variations de résistivité électrique apparente semblent
toutefois être principalement influencées par l’hétérogénéité des matériaux de
couverture superficiels et par les déchets quand ceux-ci sont peu profonds.
L’hétérogénéité rend par conséquent difficile la détection par l’ARP de variations de
résistivité électrique à la profondeur du GSB.
Les mesures de tomographie, réalisées avec un espacement inter-électrode de
0,5 m, ont mis en évidence une couverture d’épaisseur variable et de composition
parfois fortement différente de celle de la coupe théorique. Les variations de
résistivité électrique ont pu être reliées à des natures de matériaux différents grâce
aux tarières manuelles. Enfin, les différences de résistivité observées en
tomographie à la profondeur du GSB semblent liées à son endommagement,
confirmé par les tarières. Des prélèvements de GSB seraient nécessaires pour
quantifier son altération.
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