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Université Hassan ii de Casablanca

Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Mohammedia

MASTER 2 DROIT DES AFFAIRES


Année universitaire :2019-2020

Les infractions liées à la constitution de la société

Réalisé par : Encadré par : Professeur : SABIK Naim


Moncef BENCHEQROUN
Salma SERRAFI
Othmane ZEMRANE
Fatima Zahra AINANE
PLAN :

INTRODUCTION:

Chapitre 1 - Infractions liées aux formalités de la constitution de la


société :

Section 1 : le refus de dépôt des pièces ou d’actes au registre


de commerce ou le défaut de publicité prévue
par la loi

Section 2 : Le défaut d’indication de certaines mentions sur


les documents de la société

Chapitre 2 - Les infractions liées au capital social et leurs


sanctions :

Section 1 : Les infractions liées à la souscription et au


versement du capital et à la surélévation des
apports en nature :

Section 2 : Les infractions liées à la négociation des titres

CONCLUSION :

1
INTRODUCTION

Depuis la promulgation de deux lois ayant leur importance particulière dans le nouveau dispositif
juridique marocain - la loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes et la loi n° 5-96 relative à la
société en nom collectif, la société en commandite simple, la société en commandite par actions, la
société à responsabilité limitée et la société en participation-, un nouveau droit pénal a vu le jour.
Celui-ci, propre au droit des affaires et largement inspiré de celui qui existe en France depuis 1966,
prévoit de nombreuses infractions et leurs sanctions, depuis la naissance de la société jusqu'à sa
disparition.
Un nouveau droit pénal des sociétés ciblé qui "se présente comme un instrument de prévention et de
répression au service de la transparence, du renforcement de la protection des associés, de
l'amélioration de la structure et du fonctionnement des organes d'administration, de gestion et de
direction et de la modernisation du droit des affaires". Modernisation incontournable à l'ère de la
mondialisation de l'économie et de l'intégration du Maroc à la zone de libre-échange avec l'Union
européenne à l'horizon de l'an 2010.
A ce titre la législation sur la SA a suscité des réactions chez certains spécialistes. Ainsi Maître A.
KETTANI souligne que : « Infliger une sanction pénale pour non-observation d’une formalité est
ridicule, surtout si le dommage est minime ou sans incidence sur les tiers ». Il ne faut pas oublier
que la sanction pénale est avant tout à caractère préventif. Par contre, on devrait garder les sanctions
pénales pour les dirigeants de mauvaise foi, qui mettraient volontairement la société en difficulté,
via une mauvaise gestion intentionnelle.
La loi 20-05 a apporté des amendements très attendus à la loi 17-95. Surtout ceux relatifs au volet
pénal qui faisait monter de plusieurs crans la pression chez les opérateurs. Car de nombreux experts
reprochaient à ce texte la grande sévérité du système répressif et un décalage avec la réalité
économique du pays, et ce, des faits pouvant résulter d’une imprudence ou d’une omission étaient
sanctionnés par de lourdes peines !
Ces amendements ont été introduits dans le sens de l’assouplissement du dispositif pénal concernant
les articles allant de 375 à 422. En effet, les changements touchent la suppression d’une dizaine de
peines d’emprisonnement, le remplacement de certaines peines de prison par des amendes. S’ajoute
à cela la réduction du taux de certaines peines d’amendes. Ainsi des avancées ont été réalisées avec
le nouveau texte, notamment concernant les peines privatives de liberté.
Au niveau de la constitution de la société, le législateur marocain a mis en place un ensemble de
formalités devant aboutir à l'acquisition par la société de la personnalité morale, après son
inscription au registre de commerce. Malgré leur caractère formel, le chef d'entreprise doit prêter à
ces formalités une attention suffisante, car certaines négligences peuvent être considérées comme
infraction, passible de sanction.
Il convient tout d’abord de rappeler les conditions de constitution de la société, avant de développer

2
les sanctions qui s’y rattachent.
Les articles 17 et suivants de la loi 17-95 disposent que la société anonyme est constituée entre
autres par l'accomplissement de quatre actes, la signature des statuts, la libération de chaque action
en numéraire d'au moins le quart de sa valeur nominale, l'accomplissement des formalités de
publicité, et le transfert à la société en formation des apports en nature décrits et contenus dans les
statuts.
En outre, si la société fait publiquement appel à l'épargne, les statuts signés des fondateurs sont
déposés au greffe du tribunal dans le ressort duquel se trouve le siège de la société en formation ou à
l'étude d'un notaire.
Le capital quant à lui doit être intégralement souscrit. A défaut, la société ne peut être constituée.
Les souscriptions et les versements sont constatés par une déclaration des fondateurs dans un acte
notarié ou sous seing privé déposé au greffe du tribunal du lieu du siège social.
A cet effet, un ou plusieurs commissaires aux apports sont choisis afin d'évaluer les biens apportés
au capital de la société.
Le droit pénal renforce ainsi la règle de droit commercial, dont le respect est donc mieux garanti, en
l'absence de contrôle préalable à la constitution, du moins sous une forme judiciaire systématique.
En définitive, l’irrégularité de la constitution anonyme et les fraudes concernant le capital social
mettent en péril des intérêts nombreux que la loi s’efforce de satisfaire. Ainsi, quelles peuvent être
les infractions commises lors de la constitution d’une société et quelles pourraient être les sanctions
prévues, intervenant après coup, en cas d’irrégularités ?

3
Chapitre 1 - Infractions liées aux formalités de la constitution de la société:

Il s’agit essentiellement de deux sortes d’infractions :

-le refus de dépôt des pièces ou d’actes au registre de commerce ou le défaut de publicité prévue
par la loi (Section 1).

-Le défaut d’indication de certaines mentions sur les documents de la société (section2).

Section 1 : le refus de dépôt des pièces ou d’actes au registre de commerce ou le défaut de
publicité prévue par la loi :

Aux termes de l’article 420 de la loi 20-05 relative à la société anonyme, sans préjudice de
l'application de législations particulières notamment celles relatives aux informations exigées des
personnes morales faisant appel public à l'épargne, sera puni d’une amende de 10.000 à
50.000 dirhams (au lieu d’un emprisonnement d’un à trois mois et d'une amende de 8.000 à
40.1 ou de l’une de ces deux peines seulement), tout fondateur, administrateur, directeur
général, directeur général délégué ou membre du directoire qui ne procède pas dans les délais
légaux :

- soit à un ou plusieurs dépôts de pièces ou d’actes au greffe du tribunal,

-soit à une ou plusieurs mesures de publicité prévues par la loi relative aux SA.

Paragraphe 1 - Refus de dépôt des pièces ou d’actes au registre de commerce :

Il s’agit, au moment de la constitution de la société, de la déclaration de souscription et de


versement à laquelle sont annexés la liste des souscripteurs, l’état des versements effectués par
chacun d’eux et un exemplaire ou une expédition des statuts1.

A la suite de ce dépôt, et après avoir inséré dans un journal d’annonces légales un avis prévu par
la loi, il est déposé au greffe du tribunal un certain nombre de documents2. Il s’agit de :

1. L'original ou une expédition des statuts ;


2. Une expédition du certificat de souscription et de versement des fonds indiquant les
souscriptions au capital social ainsi que la part des actions libérée par chaque Actionnaire
1
Lazrak, Rachid. Le nouveau droit pénal des sociétés au Maroc, édition la porte, 1997, p.35.
2
C’est l’Article 31 de la loi 17-95 relative à la société anonyme qui fixe les documents à déposer (modifié par la loi 20-
05 qui supprimé la déclaration de conformité).

4
;
3. La liste légalisée des souscripteurs indiquant, outre leur prénom, nom, adresse,
Nationalité, qualité et profession, le nombre des actions souscrites et le montant des
versements effectués par chacun d'eux ;
4. Le rapport du commissaire aux apports, le cas échéant ;
5. Une copie du document de désignation des premiers membres des organes
d'administration, de gestion ou de direction et des premiers commissaires aux comptes,
lorsque ladite désignation intervient par acte séparé.
Paragraphe 2 - Refus de procéder aux mesures de publicité prévues par la loi :

Il s’agit là de la deuxième infraction qui consiste à ne pas procéder dans les délais légaux, aux
formalités de publicités prévues par la loi et particulièrement par l’Article 33 de la loi 17- 95 : «
Après immatriculation au registre du commerce, la constitution de la société fait l'objet d'une
publicité au Bulletin officiel et dans un journal d'annonces légales, dans un délai ne dépassant pas
les trente jours. Ladite publicité doit indiquer le numéro d'immatriculation au registre du
commerce ».

Notons que cet article est abrogé et remplacé par l’article 2 de la loi 20-05 qui a supprimé la
double publicité notamment celle précédant l’immatriculation.

Signalons enfin que l’article 108 de la loi 5-96 relative aux autres sociétés commerciales établit
les mêmes délits pour les mêmes infractions.3

Section 2 : Le défaut d’indication de certaines mentions sur les documents de la société :

Les entreprises doivent impérativement faire figurer, sur les documents commerciaux qu’elles
envoient aux tiers, certaines mentions à peine de sanctions qui peuvent s’avérer lourdes. Les
mentions obligatoires sont fréquemment complétées par des mentions d’usage utiles en pratique
pour les tiers4.

Les actes et documents émanant de la société et destinés aux tiers, notamment, les lettres,
factures, annonces et publications diverses doivent indiquer la dénomination sociale, précédée ou
suivie immédiatement et lisiblement de la mention " société anonyme " ou des initiales " SA " 5,

3
Article 108 de la loi 5-96 : « Seront punis d'une amende de 10.000 à 50.000 dirhams, les dirigeants qui n'auront
pas procédé dans les délais légaux à un ou plusieurs dépôts des pièces ou actes au greffe du tribunal ou qui
n'auront pas procédé à une ou plusieurs formalités de publicité prévues dans la présente loi.
4
Les notes d’information juridiques des CCI d’Alsace. MENTIONS OBLIGATOIRES SUR LES DOCUMENTS
COMMERCIAUX, 06/08/2018, p : 1.
5
Ou de la mention prévue à l'article 77 (3è alinéa), loi 17-95. « (…) la dénomination sociale est précédée ou suivie des
mots " société anonyme à directoire et à conseil de surveillance " (…) ».

5
de l'énonciation du montant du capital social et du siège social, ainsi que le numéro
d'immatriculation au registre du commerce6 (art 4 de la loi 17-95).

Le défaut d’indication de certaines mentions sur les documents de la société est une infraction qui
concerne toutes les sociétés commerciales 7. Pour les sociétés anonymes, c’est l’article 419 de la
loi n° 17-95 qui punit d’une amende de 1000 à 5000 DH, les membres des organes
d’administrations, de direction ou de gestion d’une société anonyme qui auront omis d’indiquer
sur les actes et documents émanant de la société et destiné aux tiers, les mentions obligatoires de
la société8.
Ainsi que pour les autres sociétés commerciales, la loi n° 5-96 relatives aux sociétés commerciales
prévoit par son article 112 le même délit et la même sanction.

Remarquons que dans tous les cas, l’élément intentionnel est absent dans l’infraction : il s’agit
d’un délit d’omission9. Ce qui explique que la sanction est purement pécuniaire.

6
L’omission de cette mention, le numéro d'immatriculation au registre du commerce, ne constitue pas un délit
répréhensible.
7
Lazrak, Rachid. Le nouveau droit pénal des sociétés au Maroc, édition la porte, 1997, p.34.
8
Déjà cité par l’article 4 de la même loi.
9
Les infractions d'omission, ou infractions d'abstention, sont des infractions dont la consommation suppose un acte
négatif, une inertie.

6
Chapitre 2 - Les infractions liées au capital social et leurs sanctions :

Ce sont des infractions qui peuvent être commises à l’occasion de la recherche du capital ou qui
sont liées à sa sanction. Il s’agit des :

- Infractions liées à la souscription et au versement du capital ;

- Infractions liées à la surévaluation des apports en nature ;

- Infractions liées à l’émission et la négociation des actions.

Section 1 : Les infractions liées à la souscription et au versement du capital et à la


surélévation des apports en nature :

Paragraphe 1 : Les infractions liées à la souscription et au versement du capital :

I- Eléments constitutifs de l’infraction :

A. Elément matériel de l’infraction :

On le trouve d’abord concernant les sociétés anonymes et dans l’article 379 de la loi 17-95, qui
concerne :

 Une fausse déclaration concernant des souscriptions qui n’existent pas ;

 Une fausse déclaration concernant le versement effectif des fonds ;

 Le blocage provisoire des fonds chez un dépositaire, banque, en vue d’obtention du


certificat de souscription, sans libération réelle de ces fonds ;

 La simulation à travers, notamment, des déclarations verbales, de fausses listes de


souscripteurs,.....

 La fausse publication des noms de personnes comme étant rattachées à la société et ce,
dans le but d’attirer des souscriptions et des versements.

Par ailleurs et concernant les sociétés à responsabilité limitée, l’élément matériel de


l’infraction est prévue par l’article 113 de la loi 5-9610, dont on trouve :

10
Sur la société en nom collectif, la société en commandite simple, la société en commandite par actions, la
société à responsabilité limitée et la société en participation

7
 Une fausse déclaration dans les statuts en ce qui concernent les mentions obligatoires, à
savoir : la répartition des parts et leur libération intégrale ou encore de dépôt des fonds,
étant entendu que pour les sociétés à responsabilité limitée, les pars sociales doivent être
souscrites en totalité et intégralement libérées par les associés.

 Une omission volontaire de déclaration.

B. Elément moral de l’infraction :

On remarque que les deux articles ci-dessus, disposent de la fausse déclaration faite
« sciemment » par les associés, ce qui suppose leur volonté réelle de déposer une fausse
déclaration, ou leur volonté d’omettre le dépôt de déclaration.

II - Sanctions :

 Pour les sociétés anonymes on trouve que l’article 379 prévoit : « une peine
d’emprisonnement de un à six mois et d'une amende de 8.000 à 40.000 dirhams ou de
l'une de ces deux peines seulement ».

 Concernant les sociétés à responsabilité limitée, l’article 113 prévoit : « une peine
d’emprisonnement de un à six mois et d'une amende de 2.000 à 40.000 dirhams ou de
l'une de ces deux peines seulement »

Paragraphe 2 : les infractions liées à la surélévation des apports en nature :

Dans un premier temps il convient de noter que cette infraction trouve son fondement juridique
déjà dans l’article 397 de la loi N° 17-95 modifiée et complétée, dans son dernier alinéa, qui punit
d’un emprisonnement de un à six moi et / ou une amende de 8000 à 40000 DH « ceux qui
frauduleusement, auront fait attribuer à un rapport en une évaluation supérieure à sa valeur réelle
».

L’élément matériel de ce présent délit étant à l’attribution à un apport en nature d’une évaluation
supérieure à sa valeur réelle et l’élément moral se traduisant par l’intention frauduleuse11 .

Le délit est établi à partir du moment où la valeur surévaluée de l’apport en nature a été adoptée
par les actionnaires sur la base de faux documents ou l’expertise inexacte.
Les auteurs de ces délit sont bien sur les personnes ayant fait l’apport en nature ainsi que les
fondateurs. Ils sont concernés également par ces délits, les commissaires apports aux nommés
conformément aux articles 24/25 de la loi 17-9, qui doivent assistés par un ou plusieurs experts

11
RACHID LAZRAK : Le nouveau droit pénal des sociétés au Maroc, Edition la porte, 1997, page.39.

8
dans l’accomplissement de leur mission. Ces experts peuvent, eux aussi voir leur responsabilité
engagée du moment qu’on prouve leur complicité dans l’accomplissement du délit. Et d’ailleurs,
la jurisprudence française a reconnu coupable du délit de majoration frauduleuse d’apport en
nature, le commissaire aux apports qui a fait une évaluation supérieure à la valeur apportée,
alors qu’il connaissait les graves inexactitudes des estimations12.

En ce qui concerne les sociétés commerciales autres la société anonyme, l’article 106 de la loi N°
5-96 punit d’un emprisonnement de un à six mois et/ ou une amende de 2000 à 20.000 DH les
gérants qui auront frauduleusement fait attribuer à un apport en nature une évaluation supérieure
à la valeur réelle.

Section 2 : Les infractions liées à la négociation des titres :

I - Les infractions liées à l’émission :

D’après l’article 378 de la loi n° 17-95, sont punis d’une amende, les fondateurs, les membres des
organes d’administration, de direction ou de gestion d’une société anonyme qui auront émis des
actions, soit avant l’immatriculation de ladite société au registre du commerce, soit à une époque
quelconque, si l’immatriculation a été obtenue par fraude, soit encore sans que les formalités de
constitution de ladite société aient été régulièrement accomplies.

Un emprisonnement de un à six mois pourra, en outre prononcé, lorsqu’il s’agira de société


anonyme faisant appel à l’épargne.

Ainsi, l’article 411 punit d’une amende, les fondateur, les membres des organes d’administration,
de direction ou de gestion qui auront émis, pour le compte d’une société anonyme, des parts de
fondateurs13.

De façon générale, tous les délits liés à l’émission des actions et obligations par la société
anonymes sont purement matériels en ce sens qu’ils sont constitués par le seul fait de ne pas
remplir une obligation légale.

Enfin, concernant l’émission de titres, il faut remarquer que l’article 114 de la loi N° 5-96 punit
d’un emprisonnement ( un à six mois),plus une amende, les gérants d’une société à responsabilité
limitée qui auront émis, pour le compte de la société, des valeurs mobilières quelconque, soit
directement, soit par personne interposée.

II - Les infractions liées à la négociation des titres :

12
Arrêt de la cour de cassation, chambre criminelle, 12 avril 1997.
13
JEAN CELESTE : Manuel Pratique de la Société Anonyme, Edition 1997, page 34.

9
Conformément à l’article 381 de la loi n° 17-9 modifiée et complétée, Seront punis d'un
emprisonnement de un à trois six mois et d'une amende de 6.000 à 30.000

Dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement, les fondateurs, les membres des organes
d'administration, de direction ou de gestion d'une société anonyme, ainsi que les propriétaires ou
porteurs d'actions qui, sciemment, auront négocié :

1) Des actions sans valeur nominale


2) Des actions de numéraire qui ne sont pas demeurées sous la forme nominative jusqu'à leur
entière libération

3) Des actions d'apport, avant l'expiration du délai pendant lequel elles ne sont pas négociables

4) Des actions de numéraire pour lesquelles le versement du quart n'a pas été effectué

5) Des promesses d'actions, sauf en ce qui concerne les promesses d'actions à créer à l'occasion
d'une augmentation de capital dans une société dont les actions anciennes sont déjà inscrites à
la cote de la bourse des valeurs.

Dans tous les cas d’infractions relatives à la négociabilité des actions ou promesses d’actions, le
délit suppose, contrairement aux délits liés à l’émission des titres, la mauvaise foi puisque
l’article 381 précise que la négociation irrégulière doit avoir été commise « sciemment »14.

Quant aux personnes responsables, il s’agit, selon les cas, des fondateurs, des membres des
organes d’administration et de gestion, ainsi que les propriétaires ou porteurs d’actions.

14
JEAN CELESTE : Manuel Pratique de la Société Anonyme, Edition 1997, page 34.

10
CONCLUSION :

En guise de conclusion, le titre XIV de la loi 17-95 (art 373-424) intitulé « dispositions pénales »
a été largement modifié et complété par la loi 20-05 qui a supprimé certains dispositions et
expressions, et allégé certains sanctions, notamment la substitution de certains peines privatives
de libertés par des peines pécuniaires (amendes). Ce titre constitue un véritable code pénal des
sociétés.

Il faut souligner que ce droit pénal ne touche pas tous les types de sociétés, y compris les sociétés
en nom collectif ou les sociétés en commandite simple. C’est surtout, aux sociétés par actions et
la SARL que le législateur a consacré l’essentiel de son arsenal répressif avec des exigences
spéciales si les sociétés font publiquement appel à l’épargne ou si leurs titres sont inscrits à la
cote des bourses de valeurs.

11
BIBLIOGRAPHIE

Ouvrage :

Lazrak, Rachid. Le nouveau droit pénal des sociétés au Maroc, édition la porte, 1997.

JEAN CELESTE : Manuel Pratique de la Société Anonyme, Edition 1997.

Lois et règlements :

DAHIR N° 1-96-124 (14 RABII II 1417) PORTANT PROMULGATION DE LA LOI N° 17-


95 RELATIVE AUX SOCIETES ANONYMES (Modifié et complété par les lois 81-99, 23- 01,
20-05, 78-12).

Dahir n° 1-97-49 (5 chaoual 1417) portant promulgation de la loi n° 5-96 sur la société en nom
collectif, la société en commandite simple, la société en commandite par actions, la société à
responsabilité limitée et la société en participation (B.O. 1er mai 1997).

Article :

Les notes d’information juridiques des CCI d’Alsace. MENTIONS OBLIGATOIRES SUR LES
DOCUMENTS COMMERCIAUX, Strasbourg, France, 2018.

12
TABLE DES MATIERES:
INTRODUCTION:

Chapitre 1 - Infractions liées aux formalités de la constitution de la


société:

Section 1 : le refus de dépôt des pièces ou d’actes au registre de commerce ou le défaut de
publicité prévue par la loi :

Paragraphe 1 - Refus de dépôt des pièces ou d’actes au registre de commerce :


Paragraphe 2 - Refus de procéder aux mesures de publicité prévues par la loi :

Section 2 : Le défaut d’indication de certaines mentions sur les documents de la société

Chapitre 2 - Les infractions liées au capital social et leurs sanctions :

Section 1 : Les infractions liées à la souscription et au versement du capital et à la


surélévation des rapports en nature :

Paragraphe 1 : Les infractions liées à la souscription et au versement du capital


I- Eléments constitutifs de l’infraction :

A. Elément matériel de l’infraction :


B. Elément moral de l’infraction :

II - Sanctions :

Paragraphe 2 : les infractions liées à la surélévation des rapports en nature

Section 2 : Les infractions liées à la négociation des titres

I - Les infractions liées à l’émission :

II - Les infractions liées à la négociation des titres :

CONCLUSION :

13

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