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architecture expérientielle.
Directeur de Mémoire
Stéphane Sadoux
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Merci à Stephane Sadoux mon directeur de mémoire pour ses conseils et réflexions.
Aussi Merci à tous qui ont ouvert son esprit à partager en peu de son être avec moi.
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A mon habitat premier, mon premier Chez-moi, merci mère…
Hildary Montoya.
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SOMMAIRE
I. Introduction 6
V. Expérimentation 34
a. Susciter le questionnement 36
b. Dessiner l’experience vecu 39
c. Rencontres : Interviews 40
Conclusions 47
Bibliographie 50
Annexes 52
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INTRODUCTION
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connaissances traditionnelles et des pratiques
constructives propres d’une population.
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induire une autre pratique de l’architecture qui laisse la
place aux qualités essentiel de l’habiter?
Chez Heidegger, dans « Bâtir, habiter, penser », l’habiter est la manière dont les mortels sont sur terre et c’est l’expérience quotidienne de
l’homme. Lhomme est, pour autant qu’il habite.
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métaphore où le concept d’habiter part de la conscience
de l’homme dans le monde et où le corps est l’habitat
premier qui nous met en relation avec l’environnement.
Plus récemment, ces approches théoriques de la
phénoménologie, de l’art et de la question de la
perception ont été réunies par l’architecte Juhani
Pallasmaa dans Le regard des sens écrit en 2010 et dans La
Main qui Pense : Pour une architecture sensible de 2013. Il
s’agit ici d’une solide référence qui lie phénoménologie et
architecture pour revendiquer le corps comme entité de
cognition dans l’enseignement de l’architecture.
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En dernier lieu, cinq rencontres ont été réalisées à partir
d’un entretien ouvert et spontané : avec d’une part, trois
diplômés de l’ENSA Grenoble et d’autre part, deux
diplômés de l’ENSA Nantes. Un protocole d’interview -ou
trame de questions ouvertes- a été élaboré pour inciter la
discussion et l’émergence d’éléments-outils permettant
de nourrir cette réflexion.
De plus, les éléments théoriques et de conceptualisation
énoncés ci-dessus ont été illustrés par des images de
différentes pratiques d’apprentissage menées au sein de la
formation de l’ENSAG. Il s’agira de les saisir comme
références démonstratives de pratiques qui portent
l’intérêt vers un développement de l’expérience à partir du
corps sensible en architecture.
Ces analyses seront comparées avec les rencontres de
différents acteurs : architectes, enseignants, chercheurs,
et architectes indépendants qui décrivent leur formation
et décryptent comment le sujet du corps sensible et de
l’espace vécu est présent dans leur pratique de
l’architecture. Enfin, nous mènerons une réflexion à partir
de ces témoignages et des expérimentations du sensible
pour ouvrir le champ du questionnement vers l’influence
de l’approche sensible sur l’architecte et son métier.
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II. ETAT DE L’ART
Contexte
La question de l’accès à la connaissance semble
aujourd'hui pertinente alors même que l’accès à
l'information est à portée de main, et d'autant plus si on
réfléchit au fait que nous expliquons notre environnement
selon le type d’apprentissage que nous avons reçu. Ces
dernières années, les modèles pédagogiques traditionnels
sont repensés, notamment face au besoin de
développement de la pensée diversifiée et d’une approche
de la connaissance pluridisciplinaire.
Le modèle productif accéléré et la culture technologique
de notre société toujours en vigueur ont généré des
conséquences dans la pensée créatrice des gens, où la
reproduction des images et l’interprétation
isolée commencent à prendre de la place et nous
déconnectent du monde. Le savoir sensible des individus,
où se trouve aussi la manière naturelle d’apprendre, c’est-
à-dire, par étonnement et par expérience directe sur le
monde, est négligée à cause du privilège donné par la
société à la voie d’apprentissage par l’intellect.
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De même, la question se pose dans le domaine de
l’architecture où, en bonne partie, la façon d’apprendre à
concevoir l’espace centre de plus en plus l’intérêt sur les
développements technologiques et nous écarte du sens
premier, l’être humain. « L'architecture d'aujourd'hui a
négligé les sens, mais cela n'explique pas seulement son
inhumanité. Ce n'est pas pour les gens » ( Pallasmaa,
2017).
Les approches théoriques étudiées depuis la moitié du
XXème siècle dans les programmes d’architecture
correspondent davantage aux idées des « grands
architectes » de la Modernité, qui ont fondé leurs principes
à partir des besoins de leur époque et des conceptions
académiques, de ce que devait être l’habitat pour les gens
de leur temps.
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du sud. Des matériaux similaires, la même disposition de
l’espace, la même lumière, il s’agit d’une démonstration de
l’esprit du créateur qui néglige l’importance de la diversité
des différentes cultures. En ce sens, on perd le caractère
particulier de l’être au monde, les savoir-faire et la
diversité de l’habiter humain.
Fondements théoriques
Pour situer les axes d’analyse de ce mémoire, il est
important de souligner que les questionnements abordés
sont transversaux aux différentes approches du sujet. Les
disciplines évoquées de manière récurrente dans les
différentes sous-parties ci-dessous sont étudiées depuis
un point de vue comparatif qui cherche à ouvrir les
possibles dans la réflexion. Les terrains visités : La
philosophie, la psychologie, l’anthropologie de l’espace,
l’art, l’architecture et l’apprentissage, montrent combien
la dimension humaine de l’architecture oblige à la prise en
compte de différents acteurs et de leurs complexités.
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troisième élément apparaît : « le corps propre ou charnel
». Cette stratégie analytique qu’est la phénoménologie, si
on doit la décrire, devrait être conçue non pas comme une
doctrine, ni telle une discipline au sens courant, mais
plutôt, en tant qu’attitude ou manière d'être.
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Il n’est pas anodin un tel intérêt pour les sujets proches de
la métaphysique et la science, un sentiment hérité du
début de XXème siècle avec la reconnaissance de
l’Inconscient de l’individu par Sigmund Freud et les
évènements d’après-guerre où le sentiment de
changement était dans l’air du temps.
Ainsi, pour comprendre la conception de corps et d’espace
de ce propos , il faut saisir l’idée de « l’habiter », comme
un acte lié à l’expérience sensible et comme un agissement
ayant besoin de revenir au principe humain : la corporéité.
Par la suite, le corps prend sa place et est compris comme
le premier espace à habiter, à partir duquel on crée la
relation avec le monde. C’est à partir de ce corps, qui
bouge, que la notion de mouvement se met en relation
avec la création. Non pas seulement entendu comme un
mouvement physique, mais aussi comme un mouvement
interne, dans lequel les images mentales sont « créées »
grâce à l’information prise du monde extérieur.
C'est pourquoi ce mémoire est fondé sur une proposition
méthodologique où l'analyse et les questions s'appuient
sur les fondements de la phénoménologie, pour
comprendre le processus créatif à partir de la conscience
de l’expérience vécue comme une possibilité didactique
d’apprentissage de la conception de l’espace.
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éducatifs et la science des certitudes mathématiques.
Cette croyance est à l’origine d'une pensée extrêmement
rationnelle, exprimée par la standardisation, la
consommation et l'accélération économique excessive.
Le début de la construction théorique de Hundertwasser
est fondé sur la réflexion de sa propre expérience, non
seulement à partir d'une expression picturale de cette
expérience, mais aussi d'une pédagogie pour approcher la
création. L'architecture et l'écologie développées par
Hundertwasser en sont la preuve, et elles prennent pour
bases théoriques la pratique picturale devenue
philosophie et méthode de liberté créative.
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1958, il déclare sa critique de l’architecture et du
mouvement Moderne. A partir de sa propre recherche
évoluera l’idée du modèle « Les cinq peaux », où le concept
d’habiter part de la conscience de l’homme dans le monde
et où le corps est l’habitat premier qui nous met en
relation avec l’environnement. Le moment de l'acte créatif
doit conduire à une connexion avec soi-même et à une
conscience du Soi qui fait partie du cycle de la Nature.
« Une construction semblable à une cage ou une
construction utilitaire est un bâtiment qui reste étranger
aux trois catégories d’êtres humains qui sont concernés par
elles : architecte, maçon et habitant. On ne peut parler
d’architecture que lorsque l’architecte, le maçon et
l’occupant sont une unité, c’est-à-dire une seule et même
personne. Tout le reste n’est pas de l’architecture, ce n’est
qu’une action criminelle devenue forme. »
(Hundertwasser,1958)
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Par conséquent, on oublie que l'orientation sociale et
culturelle, au service « d'une architecture qui ancre l'être
humain dans le monde » est le véritable but. A cette fin,
Pallasmaa nous rappelle comment, dans les cultures
traditionnelles, la construction de l’habitat est guidée par
le corps, davantage à travers le mouvement et les sens
qu’à travers des codes ou styles visuels. Ces conceptions
nous renvoient à « Architecture sans architectes » de
Rudofsky et à Heidegger dans « Bâtir, habiter, penser ».
Car l’habiter est un acte de l’être humain dans le monde
est sa culture.
Mais c’est aussi dans son texte « La main qui pense » de
2006 que Pallasmaa remarque l’importance d’une
Phénoménologie de l’architecture. Il faut redonner la place
au savoir-existentiel propre au corps sensible, au corps
sensitif qui façonne le monde. On le voit également chez
l'artisan ou le sculpteur dont la nature incarnée de l'œuvre
réside dans l'interaction nécessaire entre le corps et
l'esprit, le concret et l'abstrait, le matériel et l'imaginaire.
L’architecture est donc composée par sa dimension
matérielle et immatérielle. « Une œuvre architecturale
n’est pas expérimentée comme une série d’images
rétiniennes isolées, mais dans sa plénitude à la fois
matérielle, incarnée et spirituelle » (Pallasmaa 2017).
Dans sa méthode d'enseignement de l’architecture, il
donne une importance fondamentale à ce qui se passe
dans l'esprit et dans le cœur de l'élève et de l'observateur,
plutôt qu’à l'apparence d'un objet physique.
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III. LE CORPS UN POINT DE DEPART
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informations directement sur des appareils sophistiqués
qui sont à notre portée. Nous avons tout un corpus de
sources d'information qui justifient la décision de modifier
notre façon de nous habiller et par lesquelles nous faisons
face à la réalité.
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peuvent être prises. La planification est effectuée par des
raisonnements méthodiques et est approuvée par les
autorités qui justifient l'objectivité des projets. Cependant,
comme dans l'exemple décrit, les réalités construites ne
correspondent pas aux individus qui y vivent au quotidien,
qui vivent et expérimentent ces territoires de façon
physique et psychique. Cela crée des contradictions et des
conflits entre le vécu et le planifié.
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Si nous pensons à l'enfant qui essaie de passer par les
escaliers qui le conduisent du salon à sa chambre, nous
verrons comment, dans un premier temps, l'enfant doit
appréhender à chaque pas, la hauteur de ceux-ci et leur
épaisseur. Il faut également penser à ses jambes, le
mouvement qui permet d'avancer et de répéter l'action
jusqu'à trouver le geste approprié. Le sentiment vif qui a
permis à l'enfant d'atteindre le deuxième niveau de sa
maison pour la première fois est enregistré non seulement
comme une raison théorique, mais aussi comme un
souvenir dans son corps. Après avoir vécu cet acte tous les
jours, l’enfant sera désormais capable d'effectuer l'action à
différentes vitesses, en montant ou en descendant et
même en portant des objets.
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découvrant, explorant, essayant, touchant, observant
l'objet et cette attitude génère des images en lui de ce qui
est possible. Alors que l'adulte peut avoir plutôt tendance
à approcher l’objet avec les certitudes logiques de la raison
et avec la pratique répétitive d’un même geste corporel,
celui qui reflète le fonctionnement optimal de l'objet.
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Dedans
Dehors Dehors
Monde Objet
Qualités Individu Reproduction
Corps Perceptif
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intellectuellement, ou sans jamais être compris de cette
façon ».(Pallasmaa,2006)
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De la même façon, dans la conception de l’espace,
l'utilisation d'instruments multiplie la production des
imaginaires possibles. C'est-à-dire que ce n'est plus
seulement le corps qui produit une image mentale, mais je
peux voir l'imaginé pendant qu'il est reproduit. Le cycle de
création-perception se nourrit alors dans un continuum
naturel.
Lorsque le créateur façonne et commence à parcourir le
long du contour, la main ne fait plus qu'un avec
l'instrument et transmet ses mouvements et ses désirs. La
"main-outil" retranscrit les images mentales qui sont
produites dans la pensée par la superposition
d'expériences antérieures. Cette loi est cyclique et
bidirectionnelle. Au fur et à mesure que la ligne ou la tache
de couleur prend forme, l'expérience perceptive y est
impliquée, la vue passe à travers le parcours du pinceau
tandis que le toucher confirme ce qu’il regard, pour
générer une construction de cognition.
La matérialisation devient l'extériorisation de la pensée
Ill. 8 Flickr : aecc.ensag créative, qui commence par la superposition d'images
L1 17/18 ENSAG
mentales produites par la stimulation perceptive. Rendre
l'immatériel tangible devient fondamental dans la mesure
où il nous permet de communiquer les réalités possibles
avec les autres. Autrement dit, jusqu'au stade de la
construction des images mentales, le processus se fait
individuellement : Perception du monde, conscience
présente, superposition d'images, création d'imaginaires,
extériorisation de l'imaginaire. Jusqu'à ce stade, la relation
est du Soi avec le monde et vice versa, du monde avec le
Soi.
Mais l'imaginaire matérialisé (objet créé) rend possible la
modification du monde, et cette modification devient le
monde, en ce sens, elle peut être perçue par les autres et
par le créateur lui-même. De plus, ce nouveau monde est
encore susceptible d'être remodelé.
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qui s'adaptent à ce modèle, le répètent et seront difficiles
à transgresser.
Pour cette raison, lorsque l'acte créatif est forcé, il n'y a pas
d’autres options que de tomber dans la répétition, l'acte
devenant automatique. Par conséquent, il ne produit pas
les superpositions d'images dont nous avons explicité le
principe plus haut et qui permettent de comparer les
registres précédents avec les nouvelles informations.
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IV. L’ESPACE COMME EXPERIENCE
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Dès le plus jeune âge, la mémoire humaine enregistre des
images, des données, des idées et des concepts à travers
l'expérience perceptuelle, qui commence à influencer le
développement de la notion d'espace. Selon Piaget,
l’espace se forme chez l’enfant à travers différentes
étapes. La première est celle de l'activité sensori-motrice,
basée sur le corps et les sensations. La seconde est la phase
des opérations concrètes, dans laquelle se construisent
des relations directes avec les objets, c'est-à-dire avec les
éléments du monde matériel. Une étape qu'il appelle
supérieure puisqu’elle correspond à celle des opérations
logiques dans lesquelles prévaut l'abstraction qui est faite
de l'objet pour construire des relations plus complexes. En
ce sens, l'idée du monde est donnée par des composantes
matérielles et immatérielles dotées d'un sens dans lequel
l'espace temporel, le langage corporel et, d'autre part, le
langage prédominent. "Le sensoriel informe, la raison
interprète, l'émotion ressent. (...) Je regarde autour de moi,
je perçois les formes de l'espace, je nomme ce que je vois."
(Saldarriaga Roa, 2001 )
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traditions propres à la culture, et aussi ont comme résultat,
l’apparition de limites intangibles.
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termes mathématiques, ce type d’espace ne contient pas
des lieux.
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dehors et le dehors-dedans. L’intérieur de l’être comme
individu avec ses structures d’appropriation personnelles,
mais aussi, d’un autre côté, l’extérieur qui représente à la
fois les choses dans le monde et leurs représentations.
Comme l’énonce Merleau-Ponty « L’être c’est ce qui
demande de nous création pour avoir de l’expérience ».
b. L’habiter, habité.
Une réflexion qui est incontournable pour concevoir
l’espace est le fait que nous « expérimentons » le monde
dans notre corporéité. Toucher, sentir, goûter, écouter et
regarder, pas de façon dissociée, le sens demandent de
nous ménager les choses. « L’homme qui agit dans
l’espace et bâtit des lieux » : principe qui devra être
appliqué par ceux qui s’entrainent à la conception de
l’espace, mais aussi comme principe pour étudier l’autre
qui habite l’espace.
Ménager les choses sont le résultat d’une culture à partir
de laquelle l’habitant organise son quotidien de façon
consciente ou non. Il en est de même pour celui qui
s’abstrait du monde pour penser et projeter l’espace, il fait
médiation à partir de son expérience personnelle avec ses
propres références. D’où la complexité et l’obligation de
rendre présente la conscience existentielle dans
l’apprentissage de la conception de l’espace.
L’habiter a du sens ici dans la mesure où il devient
conscient pour être appris. Ces habitudes (pris du fait
d’habiter) sont décodées de l’ensemble de pratiques qui
s’approprie de l’espace. Puis, il s’agit de la signification
attribuée à un lieu, à un ensemble d’actions de l’individu
que l’on peut identifier comme des rituels.
En Heidegger « en espace est « menagé » en tant qu’il est aménagé. [Il est doté de
signification par l’être et devient lieu]
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Non seulement séjourner parmi les choses pour produire
des lieux est fondamental, mais c’est de plus possible en
tant que l’homme ménage les choses. C’est alors l’être du
bâtir qui édifie pour faire habiter.
Pour expliquer les composants de ce tout complexe, il nous
faut prendre en compte quatre éléments qui cohabitent et
font partie de l’essence de l’habiter. D’abord la matérialité,
qui est associée à la terre, ce sont les choses en soi, qui
nous sont proches et que l’on peut ménager en tant que
source. Ensuite, l’atmosphère et la temporalité, qui sont
associées au ciel et à ses phénomènes. Ils nous
apparaissent de loin, nous sont perceptibles mais nous ne
pouvons pas les maîtriser ou les modifier. En troisième
lieu, « le divin » ou le symbolique qui réside en nous et se
constitue par les significations que nous accordons aux
choses. Enfin les hommes, en tant que mortels, qui ont une
présence incarnée et une nature éphémère.
En conséquence, pour saisir l’habiter, la compréhension et
notamment l’agir dans ces quatre éléments est capital. De
surcroit, l’architecture pense aux phénomènes du ciel
(atmosphère) pour rentrer en consonance avec eux. Elle
maîtrise la matière de la terre, pour la modeler, mais elle
s’insère aussi dans les significations qui donnent naissance
aux lieux dans l’espace ; et fait habiter l’homme en tant
qu’aménageur des choses au monde.
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architecture : l’architecte, le constructeur et l’habitant ne
doivent former qu’une seule entité.
V. EXPLORATION
Les éléments théoriques et de conceptualisation énoncés
dans les chapitres précédents ont été illustrés par les
images de pratiques d’apprentissage menées dans la
formation de l’ENSAG. C’est une première approche qui
cherche à mettre en évidence les notions du corps sensible
et de l’espace comme expérience, éléments qui peuvent
être complexes dans leurs argumentations théoriques.
Cependant, les diverses pratiques mises en exergue
tentent de démontrer comment ces stratégies didactiques
sont appliquées à travers de l’agir dans l’espace.
Un premier exercice d’exploration est proposé à partir de
l’objectif de susciter le questionnement. « Ceci n’est pas
une maison » « S’il te plait, dessine-moi une maison »
(Annexe 1).
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expérientielle. Comment se l’approprient-ils dans leur
parcours en tant qu’étudiants et comment est-elle
présente dans la poursuite professionnelle ?
Cinq rencontres ont été établies à partir d’un entretien
ouvert, et de façon spontanée : trois diplômés de l’ENSA
Grenoble et deux diplômés de l’ENSA Nantes. Un protocole
d’interview a été élaboré pour inciter à la discussion et à
l’émergence d’éléments-outils venant nourrir la réflexion
(ANNEXE 1 : Protocole d’interview).
Les questions s’organisent par catégories, le premier
ensemble de quatre questions est orienté vers la
formation en architecture et les expériences dans
l’apprentissage de la conception de l’espace. Ensuite, les
quatre questions suivantes sont orientées davantage vers
les notions d’espace vécu et de corps sensible
expérimentées pendant la formation et dans la profession
actuelle. En dernier lieu de ce questionnaire, deux
questions interrogent l’interviewé par rapport à ses
pratiques de l’architecture.
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a. Susciter le questionnement
Ces deux affiches ont été placées en dix copies dans les
espaces de l’ENSAG, dans le premier et deuxième étage,
dans l’accès à l’amphithéâtre principal, dans l’entrée de la
cafétéria, dans le couloir côté Ouest, dans celui côté Est et
dans l’accès au centre de documentation de l’école.
Pendant deux semaines, la communauté de l’école,
étudiants, enseignants, chercheurs, employés, ont eu
contact avec ces deux images.
D’abord, l’apparition spontanée de ces images a pour but
d’inciter le questionnement dans la population ciblée, les
étudiants notamment. Les sujets abordés suggèrent la
conception de l’espace en architecture, le regard, les
imaginaires, l’idée de la « maison » et la perception de
choses.
Deux semaines après, les étudiants et enseignants sont
invités à réagir à travers une enquête en ligne. (Annexe 2)
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L’invitation a été faite dans les groupes de réseaux sociaux
Facebook créée pour les étudiants et l’école
d’architecture.
Le retour et la réflexion des participants ont été orientés à
partir de trois questions :
1. Qu'est-ce que ça vous évoque ces deux affiches?
Analyse
Un groupe de 30 étudiants ont répondu au questionnaire
en ligne dont deux ont déclaré ne pas avoir aperçu les
affiches à l’école. Dans un premier retour sur la question
de comment ces images les ont questionnés, on peut faire
ressortir deux groupes de réponse. Le premier groupe
reste dans la description de l’image et dans l’association
directe à Magritte d’une part et au « Petit Prince » d’autre
part. Une description donc qui explique plutôt ce qu’eux
regardent. Dans le second groupe de réponses, la
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tendance est à l’approfondissement du message qui
accompagne les images.
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questionnement par la figure de la maison et la boite.
L’autre moitié des personnes enquêtées sort de l’image et
croisent le message avec sa formation : ils se placent au
milieu de la réflexion sur l’espace en tant que partie de
l’espace.
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Il est intéressant de regarder comment le caractère de la
perception sensible pour décrire un espace nous habite.
Les éléments de la matérialité ou de la forme ne sont
même pas recherchés pour parler des lieux qui nous sont
propres. Ces éléments restent en nous et véhiculent les
imaginaires du « chez-nous ».
c. Rencontres
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justement touchez les matériaux, concevoir à faire des
prototypes aux grands ateliers… je pense que tout ça a
construit dans ma formation à l'école, la façon de me
positionné professionnellement » (Christian Bellinga)
Quelques-uns renforcés pour pratiques externes à la
formation de l’école d’architecture. « J’ai beaucoup appris
sur ce qu’est l’espace ou investi cette question-là, ça a été
en dehors de l'école, une pratique autre que j'ai pu avoir et
notamment par la pratique de la danse, la danse
contemporaine » (Claire Rosset)
Du même si la formation poursuit a eu une absence de
cette approche à l’expérience de l’espace, les architectes
évoquent comme méthodologies les approches précise à
habiter l’espace. Par exemple la visite architecturale est
mise en valeur comme exercice qui peut assouplir le
manque de la formation expérientiel.
Les exercices qui ont marqué un changement de
perception de l’espace ont toujours avoir avec un
bouleversement ou un étonnement dirigé pour la
découverte personnelle. On voie que c’est l’exploration du
sensible, les mains qui manipule les choses, le corps qui
bouge, cela est ce qui libère les questionnements que
modifie les imaginaires.
Il y a des références à la pris en compte du corps dans
l’espace à partir de la proportion ou les analyses
d’ambiances. Elles sont des méthodologies suivies par la
tradition de la formation qui cherchent une
compréhension de l’espace, pourtant ne constituent pas
un savoir expérientiel cars ils sont abordé de façon
descriptives est appris que pour le raisonnement.
41 |
Néanmoins, la nécessité d’une formation expérientielle est
manifestée pour les Cinque architectes, notamment Gaëlle
G. et Julien R. qui soulignent l’influence que se démarche
peut avoir dans la pratique de l’architecture. « il manque
l’approche humain dans la formation de
l’architecture .Dans les études même s’il nous parlent
d’usage, de la forme…. J’ai peur quelque fois que les
étudiants et après quand on poursuit, qu’on fasse que des
objets » (Julien Roure)
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de liberté pour moi c'est ça la possibilité d'être un endroit
qui n'est pas contraint… un repère spatial, mais dans lequel
beaucoup de choses sont possibles » (Christian Belinga )
« Quelque part où on se déplace, où on se met en
mouvement avant d’être dans un volume physique en tout
cas ce qui fais espace pour moi c’est ma capacité ou mon
gout à me déplacer » (Claire Rosset)
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Or, du côté de la notion du corps sensible les architectes
de formation à l’ENSAG identifie la conscience du corps qui
agit dans l’espace grâce au pratiques de la formation liées
à la construction. La relation avec la main, le toucher et la
maitrise de matériaux leurs a permis d’avoir une
conception de l’espace où ils font partie du processus de
fabrication. De plus ils mettent en valeur le travail à
l’échelle réelle d’où la relation avec un savoir corporelle
leurs place au milieu de l’expérience de la matérialisation
de l’espace. D’autres éléments importantes sont la
participation et le travail en groupe leurs a apporté le
principe du travail collaboratif. L’action et l’intervention
de l’espace comme stratégies d’appréhension et à la fois
l’expérimentation qui met en épreuve l’expérience du
corps.
« C’est là où on peut transformer des choses, mais aussi par
la main on apprend beaucoup, donc on prend conscience
d'abord du premier outil » (Hugo Gasnier)
« On travaillais avec les maçons pour faire les mortiers
pourinstallez le chantier, l'échafaudage, le partager en
direct du coup ce contact là c'est aussi de la sensibilité
parce que derrière le boulot de l’architecte il y a les gens »
(Christian Belinga ).
En revanche les architectes qui déclare n’ont pas suivi un
apprentissage expérientiel bien marqué manifestent une
absence de la notion du corps. Ils reconnaissent qui est un
sujet à développer chez eux, et pour tant son approche est
restée au dessin à la main et la maquette comme référence
à la proportion du corps.
On identifie aussi des éléments qui restent d’une approche
traditionnelle à la question du corps dans l’espace, celui du
rapport à concevoir le corps à partir de la proportion
mathématique, notamment de l’ergonomie et « du
modulor ».
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Vous et la pratique de l’architecture et l’expérience de
l’espace ?
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En outre l’expérience avec la matière et l’expérimentation
de chantier réel est manifesté comme fondamental dans la
formation. Cette procédure donne le contact direct de la
conception et l’exécution, ses contraintes, en plus favorise
l’échange avec les divers acteurs habitants, artisans,
ingénieurs, et autres.
La formation dans l’expérience permet d’être plus proche
du pratique réel et à la fois permet diffèrent approche du
métier. Ce fait est mis en valeur car il permet pendent la
formation, de commencer à construire un profil du métier.
« L’architecte est peut-être celui qui conçoit l'espace, qui
dessine les choses, mais il doit aussi imaginer que à un
moment donné il participe à la concrétisation, en touchant,
en faisant »
46 |
CONCLUSION
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des témoignages des étudiants et des diplômés qui ont
participé à ce type de formation.
48 |
formation est devenu évident. D'abord, par une attitude
critique à l'égard de leur propre pratique professionnelle.
Deuxièmement, par la reconnaissance claire de la
didactique qui a influencé leur position vis-à-vis de la
conception de l'espace et de la conscience d'eux-mêmes
comme partie intégrante de l'espace.
En termes de développement de la pratique
professionnelle, des caractéristiques essentielles se
détachent et montrent d'autres façons particulières
d'aborder l'architecture. Ainsi peuvent l’illustrer
notamment le travail collaboratif pour construire avec les
habitants à partir de leur contexte, mais encore la
médiation entre savoirs traditionnels et savoirs
techniques. L'implication dans l'expérimentation et le
contact direct avec les matériaux, la production de
stratégies pour la génération de connaissances, la diffusion
de la formation expérientielle pour les futurs architectes le
montrent également.
Ces éléments décrivent en effet une pratique particulière
de l’architecture, qui peut être considérée comme une
diversification de la profession, où l'intérêt pour une vision
critique de la production de l'habitat est souligné. La
participation à tous les processus de création d'habitats et
l'interrelation avec les acteurs qui construisent l'habitat
sont des facteurs en accord avec une transformation et
une éthique de l'architecture proche de l'être de l'habiter.
49 |
BIBLIOGRAPHIE
Livres
FAHRNI, (S.), KÜHNHANS, (D.), 2011, Réapprendre à percevoir d‘une manière intégrale. Faculté
de l’environnement naturel, Architectural et construit ENAC, EPFL, Suisse, 22p.
https://documents.epfl.ch/groups/l/lf/lfv/www/enseignement/UE-
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HEIDEGGER M., 1958,“Batir,Habiter,Penser” in Martin heidegger essais et conférences,
Paris,Editions Gallimard. 170-193
MACKEITH, Peter, 2005. Encounters Architectural Essays. Juhani Pallasmaa, Rakennustieto,
Helsinki.
MATORE, George, 1962, L’espace humain : L'expression de l'espace dans la vie, la pensée et
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50 |
Articles :
BONNAUD X., 2013, « L’expérience architecturale : Réflexion sur une notion, points de vue sur
une discipline ». Habilitation à diriger des recherches, Université Paris 8 Vincennes –
Saint-Denis.
Site Internet
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internet (http://www.culture.gouv.fr/Actualites/Enseignement-de-l-architecture-une-
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Anon, « La arquitectura y sus sentidos. Conversación con Juhani Pallasmaa | Arquine », site
internet (https://www.arquine.com/conversacion-con-juhani-pallasmaa/), consulté le
21 février 2019c.
Article de journal
PAÍS E.E., 2006, « Entrevista | “La arquitectura de hoy no es para la gente” », El País.
https://elpais.com/diario/2006/08/12/babelia/1155337575_850215.html Consulté le
21 Fevrier 2019
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Annexe 1. Protocole de Interview
Pour commencer Voudriez-vous me faire une esquisse du souvenir du lieu préferé de votre
maison d’enfance
4. Pensez-vous que les expériences vécues des espaces nous influencent et sont présentes au
moment de la conception en architecture ? Si oui, comment ?
5. Quelle méthodologie privilégiez- vous pour la conception des espaces ? Est-ce qu’elle a été
acquise pendant votre formation d’architecte?
6. Selon Juhanni Pallasmaa “C’est le corps le premier habitat de l’homme et c’est à partir du
corps que nous pensons notre relation avec le monde”. Comment avez-vous été formé à
prendre en compte le corps dans votre formation ?
7. Est-ce que vous vous pensez, voire vous vous dessinez dans les espaces que vous
concevez?
8. Pendant vos années de formation en architecture, y a-t-il eu des pratiques qui ont
fondamentalement modifié votre image de ce qu’ est l’ habiter ? Si oui, lesquelles?
9. Si on affirme que l’habiter est lié à l’expérience sensible et plutôt qu’à la forme géométrique
de l’espace, pensez-vous que ce principe est suffisamment inclus dans la formation en
architecture ?
10. Jan Gehl affirme “On a besoin d’une architecture plus humaine ”. Pour vous, comment peut-
on penser l’apprentissage de l’architecture avec ce principe ? Est-il déjà présent dans la
formation en architecture ?
11. Est-ce que dans votre formation en architecture a été introduit l’expérience des sens (et du
vécu ?) pour apprendre la conception de l’espace ? Si oui, de quelle façon
12. Mettez-vous en pratique ces stratégies au quotidien dans votre vie professionnelle /
étudiante ? Comment ?
Pour finir voudriez-vous me faire une description ou un dessin de votre espace préféré chez vous.
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Avez -vous vu les
deux affiches 1. Qu'est-ce que ça 3. Quelle relation trouvez-vous
2. Quel rapport trouvez-vous avec la
dispersées dans vous évoque ces deux avec le corps et l'espace comme
formation en architecture?
l’école les dernières affiches? expérience?
semaines?
les erreurs de perception il faut rattacher il faut rattacher le corps à l'expérience
au sensible sensible même dans la construction
d'une maison / réalisation d'un projet
Oui
Exercice de Patrice Doat Entre les deux textes ; similitude avec Ils sont cruciaux, interdependants
en license 1 certaines exigences de clients pouvant dans les ressentis d'expériences d'un
penser que l'architecte est uniquement la espace.
supplication de modèles
Oui
Magritte et St Exupéry Exactement une des ambitions de votre Très distanciée dans les 2 cas
Oui enseignement
Cela me pose la question Nous devons trouver quel est l’objectif de Selon moi, la maison apporte plus
de « qu’est ce qu’une l’architecte, où se trouve les priorités d’experience sensorielle que l’abri qui
maison? » d’actions. répond plus à des besoins vitaux. La
Quels sont les critères qui maison transmet des émotions par
fait d’une maison. une l’espace qui vont rester dans l’esprit
Oui MAISON et la mémoire.
Un questionnement: "Si La rôle de l'architecte. Il ne doit pas Juhani Palasmaa (la main qui pense).
ce n'est pas ça, qu'est-ce recopier mais faire du nouveau, être La main est l'outil cognitif directe avec
qu'une maison ?" inspirer pour créer une "Maison". Le le cerveau. L'architecte, par le dessin
dessin est son outil. va retranscrire dans son processus
de création architecturale, des
Oui émotions qu'il a déjà expérimenté.
Alors elle m'évoque le Peut être que nous construisons sans L'espace comme expérience car pour
livre le petit prince ainsi savoir pour quoi nous faisons ça et pour chaque personne une maison peut
que Magritte qui, dans quel contexte. Elle questionne être différente et représenter
en un sens à mes yeux le sens premier différentes chose. D'où le ceci n'est
de l'architecture pas une maison car pour quelqu'un
cela ne représente pas une maison à
ses yeux, selon son ressentie. Et la
boîte qui fait office de maison ici c'est
selon le ressentie et l'expérience du
Oui corps d'une personne précise.
L’importance de la Important dans l’art en général donc en Un bâtiment n’est réellement compris
sensibilité et des architecture. L’art doit créer des se lorsqu’il est parcouru. On ne
ressentis au delà du emotions/des réflexions. pourra jamais aussi bien se rendre
simple esthétisme compte du traitement des matières
par exemple qu’en les voyant/les
touchant.
(J’ai par exemple eu cette réflexion
en visitant le Pavillon de Barcelone
qui me semblait beaucoup plus
imposant et massif quand on l’a
étudié que quand j’ai pu le découvrir
de mes propres yeux, de mes propres
Oui pas.)
Le petit prince Si l'on suit la logique du petit prince il n'y L'un est indissociable de l autre
a pas qu'une seule représentation de la
maison. On ne devrait pas imposer une
forme d'habitation selon des principes
acquis. Il n'y en a pas, chacun devrait
être libre de penser l'habitation comme
bon lui semble. Notre formation en
architecture devrait peut être plus
s'inspirer de ça il n'y a jamais qu'une
seule façon de voir les choses
Oui
Le petit Prince et Magritte Le fait que l'architecture est plus qu'un L'expérience est différente selon les
type de forme espaces et selon les architectures
Oui
La maison: l’oeuvre de Que l’architecture n’est pas qu’une belle La notion d’habiter en rapport aux
Magrite « ceci n’est pas image, qu’elle est le fruit de longues qualités architecturales
une pipe », qui entend réflexions
par là qu’il ne s’agit que
de sa représentation,
l’image qu’on s’en fait
La boite évoque le petit
prince qui lorsqu’un autre
personnage lui demande 53 |
de lui dessiner un mouton
n’est jamais satisfaite du
dessin. Le petit prince lui
dessine alors la boite
dans laquelle se trouve le
La maison: l’oeuvre de Magrite « ceci Que l’architecture n’est pas La notion d’habiter en rapport aux
n’est pas une pipe », qui entend par là qu’une belle image, qu’elle est le qualités architecturales
qu’il ne s’agit que de sa fruit de longues réflexions
représentation, l’image qu’on s’en fait
La boite évoque le petit prince qui
lorsqu’un autre personnage lui
demande de lui dessiner un mouton
n’est jamais satisfaite du dessin. Le
petit prince lui dessine alors la boite
dans laquelle se trouve le monton de
ses rêve, le laissant libre de l’imaginer
Oui tel qu’il le veut
Des boîtes La conception et la forme (Pas bien compris la question) mais
il est clair que la perception de
l'espace passe par tous les sens de
Non notre corps.
La pipe de Duchamp Questionner la norme, toujours L'architecture est subjective, elle se
aller plus loin dans la réflexion vie avant toute chose
Oui
Le petit prince Parfois les bâtiments sont Je n'ai pas trop d'idée désolé
stigmatisés et ressemble à ce
qu'il devrait ressembler et non à
quelque chose de plus original et
Oui peut être plus fonctionnel
Le petit Prince avec dessine moi un On ne se projette pas souvent Savoir exprimer les attentes du
mouton, et le fait que bien des dans de l'habitat individuel avec corps dans un espace défini
maisons aujourd'hui dépassent le un client à l'Ensag (accord entre fonctionnalité et
cadre nécessaire à l'habitat dans son application des constats déduits de
sens premier et raisonnable la phénoménologie)
Oui
La perspective 3D me rappelle des Dessine-moi une maison, c'est un Je n'ai pas compris la question
pers qu'on peut trouver chez peu ce que tout le monde te dis
promoteurs immobiliers... C'est quand tu dis que tu étudies
plastique, pas vivant... On dirait que l'architecture...
c'est tout droit sortit de Lumion, sans
attention à la matérialité. Une
architecture presque impersonnelle.
Pour la seconde avec le petit prince,
j'ai cru que c'était une brique de
dessinée... Du coup j'ai pas trop fait le
lien avec la maison.
"Putain mais je t'ai demandé de me
dessiner une maison! Pas une brique
Oui bordel!" hahaha
Cela m'évoque que l'architecture Le rapport est que nous passons L'expérience avec la matière et les
moderniste n'est pas une architecture nos 3 premières années à l'école ambiances avec notre rapport à
qui a du sens... pour ces habitants car à étudier majoritaire cette forme l'extérieure, à notre environnement
vivre dans une boîte n'est pas une d'habitat... Une grande tristesse !
forme naturel pour le corps humains,
Oui nous sommes pas des machines !
Références artistiques, espace, La perception par l’image ? Il est plus simple de s’imaginer
différentes qualités dans la première maison que dans
Oui la deuxième
On s'est demandé pourquoi elles Nous nous questionnons sur la La première image est plus attirante
étaient là et si le deuxième dessin manière de représenter les et permet de mieux se projeter
répondait à la question. maisons, l'informatique n'est dans cet espace
peut-être pas l'outil le plus simple
Oui et compréhensible.
La « boîte » en architecture, le fait que Le manque d’imagination et de Sensible et cette relation doit être
l’habitat se transforme en machine liberté qui semble commun, du basée sur le véhiculement de
Oui que l´on peut utiliser uniformément. moins en licence valeurs, sensations et sentiments.
la subjectivité le positionnement l'inconfort face à l'absence
Oui d'architecture
Ces deux affiches m'évoquent le fait Les cours (formation) qui sont Les espaces se construisent grâce
que le dessin de la première image fait enseigné à l'école nous au corps en mouvement. Pour la
sur logiciel informatique ne peut pas permettent d'abborder nos projets maison nos habitudes de vie et les
seulement caractériser la maison. La d'architecture sur des angles caracteriques des espaces définits
part du dessin à la main et la brique différents grâce à la comme la chambre ou le salon sont
qui évoque l'idée de construire soit pluridisciplinarité des pour moi l'expérience du corps
même (dans la deuxième image) fait enseignements. même dans l'espace. Créer son
aussi parti de nos moyens pour créer espace, se familiariser avec un lieu
une maison. s'est créer de l'architecture (en
quelque sorte). Les images nous le
montres bien, la maison dessinée à
l'ordinateur ne fait l'expérience des
espaces que virtuellement alors
que le corps à besoin de se repérer
concrètement dans l'espace.
Oui 54 |
Je ne les ai pas vu. Donc je ne pas Passe Passe.
Non commenter
La confusion entre l'image d'une Peut-être sommes-nous trop ???
maison et son réel sens. influencés par la représentation
d'un habitat-type que l'on nous
Annexe 3 Dessins Lieu préféré de votre maison d’enfance
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Annexe 4
Interview HUGO GASNIER à CRATERRE ENSA Grenoble 15 février 2019
Hugo GASNIER :
Ha ! C’est lié à ce dessin-là, en fait, c'est ça alors… moi et mon parcours ? Pourquoi j'ai voulu faire les études
d'architecture? Mois à la base en fait, je voulais faire les beaux-arts et c'est pour ça en fait que J'ai fait beaucoup
de cours quand j'étais jeune aux beaux-arts à l’annexe des beaux-arts de Grenoble. Et il y avait ces ateliers-là
superbe où on faisait de la gravure, la sculpture, de la peinture et moi je voulais faire de la sculpture en fait, avant
de commencer les études d'architecture. Et quand je suis rentrée en première année l'architecture … du coup après
j’ai quand même postulé aux beaux-arts et à l’école d’architecture puis j'ai choisi l’école d’architecture pour pouvoir
faire ce que je voulais faire quand même et ce qu'on fait souvent.
Après dans l'architecturé je trouvais ce côté-là, vraiment de pouvoir modeler la matière la travailler, la transformer
pour en faire des espaces, pour en faire ressentir des choses et tout ça. C’est vraiment ce travail-là de l'expression
entre la matière et des espaces qu’on génère qui m’a toujours un peu porté pendant mes études depuis la première
année en fait. Donc tout ce que j'avais acquis avant, sur des ateliers pratiques de peintures, de sculptures, de
gravure, de dessin à l’annexe de Beaux-arts ça m'a beaucoup servi dans ce que je voulais faire au cours des
études. Et après demain on est arrivé en première année d’architecture et donc avec… avec des collègues que j'ai
toujours le Maxime M…
On était vraiment dès la première année, on était des binômes et en première année on a eu cet enseignement
avec Patrice Doat qui revient beaucoup. En fait quand on fait le bilan de tous les étudiants de l'école d’architecture
de Grenoble, avec cette enseignement par la propédeutique de basic design qui est un enseignement qui est
vraiment très intuitif ou en fait, on te jette dans le bain avec des exercices court, très rapide pour t'obliger à te
désinhiber, à te libérer, en fait à libérer ta manière de faire de penser et de jeter tout de suite dans… tout de suite
il faut apporter une réponse dessiner, il faut faire une maquette pour faire quelque chose, pour pouvoir du coup,
avec une série d'exercices très court. Le début c’était des exercices de dix minutes un quart d'heure qu'on enchaîne
comme ça la première journée et après petit à petit c'est des exercices qui viennent de plus en plus compliqué. Du
coup l'étudiant qui ne sait pas forcément bien dessiner petit à petit il se libère et puis il se rend compte que en fait
il sait dessiner comme lui le fait, que c'est par le faire qu’il apprend très rapidement et se libère….
Donc c’est cette pédagogie-là, pour moi ça m'a tout de suite vraiment intéressé et dès la 2éme année j’ai était
moniteur de Patrice Doat et je suis rentré dans son équipe pédagogique dès ma deuxième année d’architecture.
Après j'ai fait tout mon parcours avec … en 3eme année j'ai été à la Cambre à Bruxelles où j'ai rencontré aussi des
gens qui travaillait un peu dans la même logique que le groupe CRATERRE et qui m'a donné envie de continuer
à… travailler sur ces questions de comment on fait une architecture avec un contexte, une matière des savoir-faire
locaux et comment on fait une réponse contextualisée vis-à-vis de tout ça. Mais c'est toujours dans cette idée-là
de croiser à la fois la question de la matière de l'espace, de la main du savoir et c'est en fait c'est vraiment ça qui
me plaît dans l'architecture encore aujourd'hui.
C'est cette simplicité là qu'on peut trouver, mais il faut vraiment travailler dur pour la trouver, combiner simplicité
demande beaucoup de travail c’est quelque chose qui est important …et après donc si je te fais toutes les études
je suis venu à l'école d'architecture en master 1 à Grenoble AE&CC c’était Pascale Roller et Nicolas Dubu qu’étaient
les enseignants du master 1 à l'époque et on a eu la propédeutique matériaux donc parfaitement la même logique.
Donc on a eu donc des séquences où on faisait un module bois d'abord, on faisait un petit prototype, on visitait des
scieries, on allait voir les gens qui construisaient, qui produisaient le matériau, on allait voir ce qui transformait la
matière et près on allait une semaine, deux semaines… une ou deux semaines, au Grands Ateliers pour faire un
prototype avec le matériau. Donc le module bois, le module acier, le verre, on a eu, mais c'était juste de la visite
pour le module verre puisque c’est plus compliqué à expérimenter, le module textile, le module composite et le
module terre … ha ! et il y eu le module pierre aussi et donc à chaque fois une expérimentation avec des matériaux,
de matières, comprendre comment on la récolte, comment on le transport, on la produit… on en fait des matériaux
de construction de cette matière et après comment de ces matériaux de construction on peut passer à des
dispositifs spéciaux et architecturaux.
Ça c'est génial de comprendre ça, en fait, c’est vraiment une grande passion… et du coup après notre diplôme,
c'était le premier Solar Decathlon Europe on a été dans la première équipe qui a réalisé le premier prototype à
l'école d'architecture de Grenoble sur le Solar décathlon, donc Solar 2010 Armadillo Box et ça c'est un moment
passionnant parce que c'était un travail vraiment pluridisciplinaire avec à la fois des étudiants en écoles
d'ingénieurs, des étudiants en école de commerce, des étudiants en électricité en plomberie des étudiants un peu
de différents horizons et un travail vraiment pluridisciplinaire, avec aussi d’ingénieur thermicien et tout ça…. Et c'est
vraiment passionnant de passer du coup, de la conception à la construction… ce que vous faites cette année….
Mais en plus avec cette relation avec tous ces gens-là qui viennent de formations différentes et avec leurs savoirs
différents et donc ça a donné de résultats un prototype qu'on a construit au Grands Ateliers fait transporter jusqu'à
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Madrid pour la compétition de Solar où on a fini le 4eme et c'était une super expérience. On avait déjà gagné parce
qu'on l'avait construit, ça c'est ce que Patrice dit toujours là : « vous avez déjà gagné parce que vous l'avez
construit, vous l'avez fait »
Et puis après, peu importe le résultat final, c'est la compétition dans tel, voilà c'était déjà d'arriver jusqu'au bout
quoi. Et donc c'est super après cette expérience-là, moi j'ai fait … l’envie de retourner à ce retour à la matière
beaucoup plus simple comment on conçoit une architecture… donc dans le prototype Solar Decathlon il y avait
déjà de la terre à l'intérieur pour le confort thermique et moi je voulais explorer encore plus cette question de… d’un
matériaux aussi simple que la terre comment on peut aujourd'hui le valoriser dans des projets aussi contemporain
et revenir à une architecture qui parle d'une matière et pour en faire une architecture. Et du coup, j'ai fait le DSA
terre battue avec beaucoup d'expériences enrichissantes avec des architectes comme Vicchi Architecte, Je ne sais
pas si tu connaît ?
Avec qu'on a fait le premier Work-Shop Terre, on a encadré avec Quentin Chazavant le premier workshop terre à
Alzt on a aussi travaillé avec Moutjou un architecte chinois dans un village rural en chine, sur comment redynamiser
les savoir-faire de la construction terre dans un village qui avait tendance à aller vers des matériaux modernes peut
adapter, mais du coup, leur redonner le sentiment de modernité à travers de leur culture traditionnelle, c'était assez
intéressant de faire ça
Et Moutjou c’est un architecte génial aussi chinois et voilà, donc on a bossé avec beaucoup de gens, on a bossé
avec Martin Rauth aussi en Autriche et Anna Ereinger, et du coup plein de gens qui nous ont beaucoup enseigné
et avec qui on a eu cet échange de… réciproque entre ce qu'on pouvait leur apporter ce qui eux nous apportait,
c'était vraiment intéressant
H.G. : Tout dans le DSA, en fait on a fait un premier workshop avec Martin Raugth, en tout début de DSA et après
on a fait une année de cours, on a beaucoup travaillé ensemble avec Quentin Chanzavant qui bosse… il bosse
chez Bellastokc maintenant… Et après la deuxième année en fait on a repris contact avec tous les gens qui avaient
participé au workshop pour essayer de voir si on pouvait faire des projets ensemble, et du coup, on a beaucoup
voyagé et on est allé en Chine, en Belgique, on a fait plein de… pas mal de workshop aussi… pour grandir
aussi ….avec des gens qui sont revenus le voir aussi… à ce moment là je crois que j'en oublie d'autres que j’avais
travaillé…. et du coup on a retravaillé avec plein de gens qu'on avait rencontré c'était super et des gens qui sont
devenus en plus enfin comme nous passionnés de la terre et continue la dedans… ça fait du réseau et c'est toujours
très intéressant
J.M. : Est-ce que tu peux me parler de ta maison d'enfance m’expliquer un peu ton dessin, ton lieu préféré ?
H.G. :
Ça c'est mon lieu préféré c'est pas ma maison d’enfance est comme si j’ai passé beaucoup de temps ma maison
d'enfance je ne sais même pas quoi dire ... moi j'ai beaucoup ... la maison où j'ai grandi là c'est un appartement
Grenoble tous cas plus basique mais on partait beaucoup le week-end aller à la montagne aller se promener et on
était beaucoup en terre et il y avait deux choses il y avait on allait beaucoup à l'extérieur, on était toujours en
extérieur et il y avait aussi cette ça aussi ce moment là et en fait c'est pas tellement l'appartement ou la maison où
j'ai grandi qui comptait c'était plutôt ses autres lieux au tour où on était à la fois dans la nature à toujours profité
tout ça. Et aussi ses ateliers à l'annexe des beaux-arts où j'ai fait neuf ans, du coup en fait ....pendant toute ma
scolarité, en fait j'ai passé beaucoup de temps là bas à faire beaucoup de bêtises aussi, mais aussi beaucoup à
apprendre d'eux de la sculpture,la peinture, de la gravure aussi, qu'ils sont des choses voilà et ça me
manque encore aujourd'hui, j'ai envie de retourner tout le temps mais bon je n'ai pas toujours la possibilité d'y aller.
J.M. :d'accord, pour entrer un peu de son rôle et le domaines de l'architecture comment
définiriez-vous l'idée d' espaces ?
H;G. : ha!! l'idée de l'espace, ouais ou comment fait de l'espace?
H.G.: c'est compliquée comme question....l'espace moi je pense quelque chose de ..d'assez simple.. c'est que à
un moment en fait... c'est ce que tu expliquais par rapport à la phénoménologie.. moi ce que j'en comprends la
phénoménologie je peux venir le mot ...c'est quand tu regardes tu regarde ce qui se passe autour. quand je suis là
et je fait un projet, tu arrives tu regardes, tu prends tes marques, tu essaie de comprendre.... tu essaie
de comprendre qu'est ce qu'il y a comme matière qu'est ce qu'il y a comme paysage ....les paysages il t'informe
aussi sur qu'est ce qu'on va trouver comme matière dans le sol parce que là.... les roches se sont érodées pour
faire de la terre, pour
faire des limons qui ont été transportés ...donc quand on comprend déjà ces mécanismes de d'érosion du sol on
comprend ce qui y a comme ressource sur place aussi et qu' est ce qu'il y a comme bois comment ça
a poussé ...donc on essaie de comprendre ça donc c'est très subjectif parfois... mais on essaie de comprendre et
apprendre aussi de regarder les gens qui sont là c'est important de regarder ceux qui sont là.... il y a un charpentier
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qui sait travailler de telle manière avec tel savoir-faire, il a cet outil là qui lui permet de faire exactement ça et ...du
coup et c'est à mon avis de comprendre quelles sont les mécanismes qui nous permettent de transformer la
matière, qu'elle matière on prendre, comme on la transforme, pour pouvoir en faire du coup un espace
qui correspond à ça et après l'architecte lui intervient pour essayer de faire cette compilation de tous ces choses
là et du coup de dessiner un espace qui correspond à ce matériau. Moi je pense que j'ai appris dès la première année
par l'exercice un peu emblématique de "masse ossature" je sais
pas si d'autres étudiantes en a déjà parlé. En première année on a un exercice qui nous ont fait une conception
avec un matériau massif est un matériau en poteaux poutres en bois et du coup il faut faire.. comment dire... donner
une expression architecturale et de l'espace qui correspondent à la matière qu'on utilise et je pense que l'espace
pour moi c'est toujours ça... c'est finalement ,
on va essayer de traduire une expression de l'espace qui correspond à ce qu'on utilise comme matériau
comme savoir-faire, comme ressource, comme élément qui proviennent du site... et puis après aussi influencé
par rapport du site comment il orienté tout ça... de cette genre de chose aussi qu'intervienne en architecture ...mais
le point central pour moi il y en a de la matière aussi ...quoi
Et de comment on est capable de la transformer. Voilà pour moi, je vois un espace comme ça..
J.M.: Est-ce que tu penses que les expériences vécues des espaces nous influencent et elles
sont présentes au moment de la conception en architecture ?
H.G. oui les espaces vécu de toute manière l'architecture... si l'architecte va sur le site....il y a des architectes qui
ne le font pas, qu'ils vont pas sur le site pour faire un projet, la majorité le font ce
qu'ils font pas, à mon avis font une grosse erreur ,ça c'est une chose. Mais cette question de
l'expérience vécue elle, elle est évidente parce que on a besoin d'expérience en a besoin d'aller sur le site pour
prendre l'expérience pour pouvoir concevoir le projet déjà. ça c'est l'expérience immédiate, toi tu parle plutôt de
l'expérience des souvenirs et l'expérience vécue du passé,
et tout ça ...et ça c'est évident c'est parce qu'on a visités des grottes qu'on comprend la masse qu'on comprend...
c'est parce qu'on a visités des châteaux médiévaux ou des bâtiments qui sont creusés, des bâtiments qui
sont élevés avec des grosses pierres qu'on comprend ce que ça veut dire un bâtiment lourd parce qu'on a visités,
je ne sais pas peut-être....c'est parce qu'on va expérimenter des
choses qu'on peut le traduire et les transmettre. Et cette question de l'expérience elle est fondamentale. Moi je me
rends compte aussi dans ce que je suis en train de travailler sur la thèse c'est parce qu'on a eu une expérience
qu'on l'a accumulé qu'on sait faire et reproduire finalement
aussi et et si on n'avait pas d'expérience et pas accumulé d'expérience en serait toujours en train
de tout réinventer et du coup, est ce que ça serait aussi riche que ce qu'on fait je ne pense pas quoi...
H.G. ça, moi je conçois peu d'espaces à CRATERRE on conçoit très peu d'espaces
J. M. d'accord et dans cette peu d'espaces il y a une méthodologie acquis pendant ta formation ou elle est
arrivée après? ou un certain pratique...
H. G.: ça c'est un peu comme... oui il y a cette idée d'aller sur place de prendre les ressources le site de prise de
sites qui est importante et essayer de comprendre effectivement tout... tout l'écosystème qu'i y a au tour
pour pouvoir concevoir, puis c'est ça aussi qu'en architecture c'est aussi... c'est
des opportunités, un moment de rencontres avec des gens qui ont un savoir faire qu'ont des connaissances qui
nous permettent d'orienter et de choisir la bonne manière de faire le projet
sinon, il y a à la fois cette question de ressources cette question d'un savoir faire . Des méthodologies, moi
j'ai conçois des bâtiments peu en fait je fais des bâtiments moi personnellement à côté mais, dans mon travail au
CRATERRE ont fait pas conception vraiment on accompagne les
gens qui font de la conception mais quand je conçois un bâtiment pour moi... je vais choisir en fonction de ce que
j'ai comme ressource à proximité par exemple on construit quelque chose
en ce moment à Belledonne, où il n'y a pas de ressources terre vraiment et on n'utilise pas du coup la terre
comme matériau massif on va plutôt utilisé du coup, des bois locaux avec une scierie qu'est juste à côté ..... voilà
donc on essaye de trouver des dynamiques locales avec ....et ça influence du coup, l'espace qu'on génères parce
qu'ils coupes d'une certaine manière est donc ce projet là s'oriente en fonction de la capacité de production des
gens aussi voilà.
J.M.: et dans cette même idée de l'expérience vécue par exemple Juhani pallasmaa il dit: "que le corps est
le premier habitat de l'homme et c'est à partir du corps que nous pensons de notre relation avec le monde"
Est ce que toi tu as été formé ou influencé à prendre en compte les corps au moment dès votre formation?
Le corps, oui, surtout à Grenoble je pense, parce que c'est ça dès la première année il y a ce côté... il
faut manipuler très vite, donc on prend conscience déjà de ses mains,en commençant manipuler les mains
qui commencent à travailler. c'est la machine de l'homme les mains. c'est là où on peut transformer des choses
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mais aussi par la main on apprend aussi beaucoup, donc on prend conscience d'abord du premier outil. je pense
à mon avis qui le regard la main et le cerveau qui fait le lien entre ce qu on ordonne à la main et puis en même
temps qu'il reçoit des informations de la main et ça c'est très important parce que la main c'est un double échange,
c'est... on donne une information pour transformer des choses mais, dans la construction en terre par exemple il y
a beaucoup de choses qui ... on apprend à connaître la matière en la touchant. C'est là qu'on
commence à avoir les premiers grands, faire la granulométrie, on regarde les quantités de sable qui a juste en
touchant la matière comme ça. on regarde s'il y a des argiles en la touchant on regarde si elle est plus compactée
en la mettant dans la main , la comprimant en boule. Donc il y a ce côté qui est important de... la main
nous apprendre des choses en fait beaucoup plus qu'on le croie en fait souvent et donc ça on apprend ça déjà
en première année on va dire on continue à apprendre par la
suite parce que vraiment comprendre ce qu'on apprend avec ses mains ça s'apprend tous les jours et après le reste
du corps ....moi je pense je n'ai pas fini d'explorer tout le reste du corps
il y a toujours d'autres morceau qu'on explore mais..... oui ,oui le corps nous influence et je pense que à mon
époque c'était si remarqué y avait ...on avait un exercice avec patrice doat tout le monde
devais faire un habit en papier et c'était peut-être la première fois on doit faire une architecture autour de son
corps très proche et que l'habit est en fait , la première architecture autour du corps avant l'espace bâti extérieur et
donc il nous enseigne vraiment ça dès la première année effectivement et puis après dans le renseignement
cela continue et c'est vrai qu'en master quand on a fait la propos du stic matériaux on était toujours tout de suite
confrontées à ces questions de espase et du corps qui est dans l'espace donc on part... on avance petit à petit quoi
aussi dans cet apprentissage et ça compte enfin il faut continuer à explorer. Puis il y a quelque chose qui est
très important aussi quand tu parle d'expérience de corps et d'espace c'est trois choses qui se..qui s'enrichissent
vraiment aussi au travers des... des voyages que tu fais voyage d'étude, je ne sais pas si ... si on a d'autres
qui entend parler dans les entretiens, mais c'est vrai que c'est quelque chose de marquant aussi, à chaque fois que
j'ai pu visiter des bâtiments d'architectes aussi important c'est... je pense on fait pas assez dans les études
d'architecture de .... d'amener les étudiants ... les invités à visiter beaucoup de bâtiments visités prendre des
expériences des sites des lieu des bâtiments, parce que c'est quelque
chose de très important . moi je sais que l'année où j'ai le plus voyagé c'était pendant les ERASMUS parce qu'on
a beaucoup de flexibilité pour ça, mais c'est l'année aussi qui a été très formatrice pour ça , ça m'a
permis d'augmenter un peu ma culture architecturale de d'aller voir des bâtiments de Peter Zumthor beaucoup
à Cologne, la chapelle aussi de ... Peter qui est en béton là et puis j'ai aussi beaucoup voyagé en Allemagne allait
voir les bâtiments du Bahaus mais après même des expériences de bâtiments qui sont pas forcément d'architectes
ça nous permet aussi d'experimenter ces espaces là.
JM: Si on prend ce exemple là de bâtiments,cette étude des cas tu crois qu on apprend beaucoup de loin, de
l'image est l'image des bâtiments de cet architectes qui tu parle
HG: loin dans les livres ? Dans les livres on apprend que moins je pense je pense qu'il faut un peu les deux, il faut
quand même un plan et il faut visiter mais mais après on n'a pas besoin d'image papier, pour moi, l'image papier
elle sert pas à grand chose pour expérimenter, et pour comprendre qu'il faut ...à mon avis si on veut vraiment
se construire une vraie expérience de l'espace il faut aller visiter les bâtiments et il faut... il faut expérimenter la
matière, tester les choses avec ses mains au
Grands Ateliers aussi en échelle 1 mais pourquoi pas dans son jardin elle ne pas obligé d'aller forcément... et je
pense qu'il faut continuer à expérimenter tout le temps parce que c'est là... c'est là la vraie richesse aussi de la
production du savoir quoi
JM: Est-ce que vous vous pensez, voire vous vous dessinez dans les espaces que vous concevez?
non, non je ne me dessine jamais.... m'imaginais oui, me dessiner, non mais m'imagine oui... quand j'arrive
quelque part ...mais c'est tous les architectes qui font ça quand tu arrive quelque part ou que tu dessines un projet
tu vas t'asseoir là où il est le salon et puis tu regardes et tu dis !ah oui je vais
vouloir voir ça en fait et je vais vouloir m’assoire de cette manière ,pour profiter du soleil de cette manière ou lire
un livre comme ça, je vais vouloir mettre mon bureau ici parce que quand je tournerai la tête je pourrais regarder
cette cette vue là dehors vous regardez cet espace du jardin et je pense que ça c'est obligé quand tu conçois.. tu
te projettes dedans et même si c'est pour des clients tu dis
moi si je suis là je verrai ça et je serais content de voir ça ou de vivre ça ...dans votre formation ainsi
JM: Pendant vos années de formation en architecture, y a-t-il eu des pratiques qui ont fondamentalement modifié
votre image de ce qu’ est l’ habiter ? Si oui, lesquelles?
HG : Oui parce que avant l'architecture, j'avais pas ou peu conscience que l'architecte il avait une tel pouvoir sur
les espaces en fait, c'est peut être ça la différence c'est qu'avant que tu es expérimente des espaces tu le vis et
puis après d'un seul coup c'est un peu aussi la découverte de ta responsabilité que, finalement en tant qu architecte
tu a un pouvoir assez importants sur maîtriser ces espaces les dessinait, en bien ou en mal justement avec c'est
une responsabilité assez lourd parce que si tu fais un espace qu'il n'est pas agréable, ou pas qualitatif ...tu as
infligera ça aux gens aussi... donc l'architecte il a aussi ce côté là de pouvoir décider de ces espaces et c'est
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principalement ça qui a changé dans mon regard sur cette expérience là ...et ça arrive dès la première année en
fait. quand tu te rends compte qu'en fait dessiner un mur c'est pas simplement
dessiner un mur, alors c'est décidé qu'il y a un côté d'un mur un autre côté, que si tu fais une porte tu peut le
traverser que si tu fais un escalier tu peux descendre le long et donc chaque mur ou chaque
chaque chose un impact fort et que ça se décide pas .... ça se décide pas à la légère en tout cas... et qu'il faut que
ce soit toujours bien orienté pour faire les choses correctement quoi
JM: Si on affirme que l’habiter est lié à l’expérience sensible et plutôt qu’à la forme géométrique de l’espace,
pensez-vous que ce principe est suffisamment inclus dans la formation en architecture ?
HG: Plus que l'autre mais pas l'un sans l'autre, je ne sais pas....la géométrie ce qu'on entend c'est le dessin en
plan ? oui.... j'ai dessiné un plan pour représenter... je pense que le plan c'est quand même l'outil indispensable
pour un moment mais il faut savoir le maîtriser pour pouvoir y faire rentrer toute
l'expérience du vécu dedans. franchement je pense que l'un ne va pas sans l'autre mais l'un est un outil et qui est
un outil important à maîtriser la géométrie le plan la coupe qui est important à maîtriser pour pouvoir traduire tout
cette qualité spatiale qu'on veut traduire dans nos bâtiments, l'un va pas sans l'autre et .... mais je pense que... je
pense que j'ai répondu, non c'est pas assez enseignée
aujourd'hui dans les écoles d'architecturé cette question d'expérience spatiale et expérimenté l'espace ça passe
par la manipulation avec les mains ça passe par la manipulation à l'échelle 1 avec la construction des prototypes
de choses comme ça... ça passe par un ...en fait il faut vraiment pouvoir manipuler expérimenté comprendre et
discuter aussi avec des artisans des producteurs de matériaux moi je pense ça c'est vraiment l'une des choses qui
sont indispensables et qui doivent être mieux enseignée dans les écoles d'architecture
HG: Moi, je ne le vois pas trop dans les autres écoles d'architecture c'est mais oui il faut le renforcer je pense, parce
que l'architecte qui doit vraiment se saisir de ça parce que ça l'obligent à se saisir du chantier quand il fait ça et se
saisir que la géométrie ça veut dire qu'il laisserait le chantier la maîtrise de la matière la maîtrise du savoir faire à
d'autres et il se contentait juste de faire un plan géométriquement esthétiquement convenable qui convient et tout
ça c'est pas suffisant je pense
JM: Jan Gehl affirme “On a besoin d’une architecture plus humaine ”. Pour vous, comment peut-on
repenser l’apprentissage de l’architecture avec ce principe ? Est-il déjà présent dans la formation en
architecture ?
HG :c'est déjà présents mais il faut encourager pour une démarche encore plus humaine ça c'est l'événement il
faut continuer à encourager vous continuez à lancer là-dedans faut aller encore plus
loin et est en fait il faut ouvrir ... dans l'enseignement de l'architecture il faut ouvrir aux étudiants la capacité à
pouvoir s'amuser à se faire plaisir à aller plus loin a effectivement à une architecture plus humaine donc ça veut
dire impliqué des gens comprends que tu vas parler un client mais qu'il a il a
plein de qualités ce pas qu'un client avec un portefeuille qui veut construire un bâtiment il à la plein de choses à
apporter au projet qu'il nous faut comprendre que l'artisan aussi lui il faut les impliquer dans le processus et il faut
prendre que les ingénieurs aussi en plein de choses à nous apporter pour
pouvoir dépasser le projet est aller encore plus loin, et puis il faut ouvrir effectivement les étudiants à des pratiques
autres ...et puis à pouvoir leur apprendre à se positionner aussi vis-à-vis de leurs
pratiques d'architecturé donc une architecture plus humaine moi je suis tout à fait d'accord après je ne sais pas ce
qu'il entend derrière tout ça mais oui
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JM: derrière, il met comme exemple la chine et avec cette envie févril de construire partout des gratte ciel de
logement et il parle aussi de l'appropriation des espaces pour les habitants
HG: on a été en chine un peu avec Quentin et on a vecu quelque mois du coup c'est vrai que c'est impressionnant
ça ces bâtiments qui se construisent et ils font un feu d'artifices à chaque fois
qu'ils ont fini le tour est en entend tous les jours en fait des feux d'artifice donc ça veut dire que c'est
vraiment une explosion c'est une construction ...c'est pour ça que l'architecte doit se saisir du chantier doit se saisir
de la constructions pour que ça fasse sens dans le territoire dans tout ça donc
plus humaine oui et avec les gens effectivement mais c'est sur
HG: c'est par petites touches mais ....il faudrait une vie pour former les architectes c'est ça aussi c'est qu'à un
moment il y a cinq ans d'études c'est déjà long mais c'est cour pour aborder toutes toutes ces questions-là c'est
déjà bien s'il est ....si chacun arrive à faire un petit bout du chemin et avancé là dans quoi
JM: Est-ce que dans votre formation en architecture a été introduit l’expérience des sens (et du vécu ?) pour
apprendre la conception de l’espace ? Si oui, de quelle façon
HG: Oui, ça rejoint est ce que je disais tout à l'heure et je répondrai oui, à nouveau....
JM: Est-ce que tu mets en pratique ce expérience de l'espace vécu dans ton métier ? et comment?
HG: comment? Bon, décrire ses expériences vécues ... c'est simple, c'est simple parce qu'en fait finalement c'est
cette expérience qui te donne les outils pour pouvoir concevoir je pensais aussi les rencontres que tu as fait avec
les gens qui permettent de le faire les bons choix, et c'est parce que et comment.... comment je mets en place.....je
ne sais pas... moi j'ai mes carnet effectivement où à chaque fois que j'ai fait un voyage j'ai mon carnet avec à la
fois des perspectives des endroits que j'ai visités, mais aussi des plans ce que j'essaie toujours de traduire quand
même, le plan avec la qualité spatiale quand même, c'est important puisque des fois... j'ai des souvenirs par
exemple de visite des jardins en chine, justement une des villages où il y avait quoi, il y avait une vingtaine de
jardins, que tu peux visiter dans ce village-là, et chaque jardin de proposer une expérience spatiale différente , et
je pense que ça m'influence effectivement puisque à chaque fois que tu conçois un espace tout ça peut te servir
forcément de quelque chose que tu as vécu, donc je peux pas dire que je me replonge forcément dans ses carnets
mais je sais qu'ils sont là et que je me souviens par exemple.... ses jardins là il y avait une manière de poser des
poteaux sur une pierre de réaliser des coursives ouverte sur un côté fermé sur un autre qui donne des vues sur
entre... en contre-plongée sur des espaces... et je pense que effectivement il y a des espaces que je conçois qui
sont inspirées de ça aussi quoi .... donc c'est pas forcément des bâtiments d'ailleurs qui sont faits par des
architectes mais mais du coup c'est intéressant de oui... de voir comment la fenêtre est positionnée par rapport au
mur ce que ça permet de générer comme l'espace à l'intérieur par rapport au lit pour une chambre c'est évident ça
enrichit le dialogue et le discours quoi effectivement mais je vais pas vous forcément me replonger dans les carnets
mais de temps en temps je le feuillette pour voir ce que j'ai vu et ça contribue à poursuivre ça....
JM: Ce que tu veux rajouter une autre chose en particulier? par rapport à l'apprentissage à la formation en
architecture....
HG: ...après, je sais pas si tu vois j'avais remarquée dans la question il y a "étudiant" en tant que
professionnel je le fais peut-être de manière un peu plus consciente en tant qu'étudiant je sais pas si j'avais encore
suffisamment la culture ou l'expérience pour pouvoir proposer ça et je pense que ça continue à se construire après
dans la pratique professionnelle parce que tu continues à enrichir sa et à l'améliorer parce que tu construis vraiment
et du coup tu continue à améliorer ton expérience aussi, donc il y a ce côté l'as si tu veux tant que tu est étudiant
tu est encore dans des projets fictifs utopique un peu qui sont pas forcément...où tu te rends pas bien compte de
l'impact que cela peut avoir en termes de concrétisation physique construit des bâtiments et je pense que les
dessins que je dessinais en tant qu'étudiant était parfois un peu peut-être naïve sur beaucoup d'aspects et que
l'expérience professionnelle après continuer à te construire en tant qu'architecte c'est évident quoi donc et donc
l'expérience elle est centrale c'est sûr qu'elle est centrale du coup parce que elle continue à s'enrichir et se renforce
tout les jours quoi ...après c'est peut-être des banalités en ce que je dis
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JM : pour finir, tu peux donner une petite description de votre lieu préféré aujourd'hui ,
préféré chez vous
HG : je sais pas peut-être ça peut rester les mêmes et se penser une idée à moi ça peut changer
parce que après la visite et chanter après de lierre et d'aujourd'hui quoi aujourd'hui j'apporte aujourd'hui je savoure
ce langage que je fais mais juste en dessous là ça c'est différent sur ipad je peux faire un petit ouais ça ressemble
à ça tech s'est de nouveau de levier non mais les ateliers c'est toujours ça oui c'est que c'est un espace qui permet
toujours d'être là d'être avec la matière et
c'est là où je me sens bien en fait moi je me sens bien nantis c'est là où je suis bien voir les artisans
leur dira comment on bosse on s'organise on travaille ensemble touche là matière…on regarde les choses
ensemble je me savais que moi c'est sur le chantier que je suis bien donc c'est le grand
atelier ces deux grandes du petit et les accros du coin c'est le bois l'acier la terre intervient elle remonte à rien faire
une promesse que la construction de la cabane de bois…
merci
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