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COURS 2

Champ et Force Électrostatiques

1. EXERCICE
En utilisant les systèmes de coordonnées cartésiennes, cylindriques et sphériques,
calculez le gradient de la fonction V(x,y,z) définie par
k
V ( x, y , z ) = 3
où k est une constante.
(x + y + z )
2 2 2 2

2. LA CHARGE ÉLECTRIQUE
La matière telle qu’on la connaît aujourd’hui, est formée de particules élémentaires qui
composent, grâce aux interactions qu’elles engendrent, des édifices nucléaires,
atomiques, moléculaires, cristallins, … En identifiant les différents types d’interactions
qui existent entre ces particules1, les physiciens ont attribué des charges aux particules
élémentaires, sorte d’identificateurs qui décrivent la façon de comporter vis-à-vis de telle
où telle interaction. Par exemple, la masse, en kilogramme, est une de ces charges
élémentaires qui est, bien sûr, associée à l’interaction gravitationnelle. Toutes les
particules élémentaires ont une masse qui, dans certains cas comme le neutrino, pourrait
être nulle. Cette masse expliquera comment son ‘propriétaire’ réagit dans le champ
gravitationnel créé par… une autre masse. C’est la fameuse expérience de la pomme de
Newton. Pour expliquer l’édifice atomique ou plus simplement la répulsion de deux
feuilles souples de plastique, il est nécessaire d’attribuer aux particules une charge
électrique qui peut être nulle, positive ou négative. Parmi ces constituants élémentaires,
l’électron est la particule la plus importante. Par convention, on lui attribua la charge
négative –e alors que le proton et le neutron (constituants du noyau atomique) ont
respectivement une charge positive (+e) et une charge nulle. Un atome, constitué de Z
électrons et d’autant de protons dans son noyau est un édifice électriquement neutre. Un
atome peut gagner ou perdre un (ou plusieurs) électron : on parlera d’un atome ionisé.
Son noyau peut aussi perdre ou gagner des neutrons (la charge électrique n’est pas
modifiée), on parle alors d’isotope. Notons aussi l’existence du positron, anti-électron
qu’on peut ‘fabriquer’ en laboratoire et qui possède une charge +e. Cette particule, plus
rare que l’électron, s’annihile avec n’importe quel électron pour donner deux photons,
particules associées au rayonnement électromagnétique. Nous arrivons ainsi à l’une des
grandes réussites de cette théorie qui a su rallier les notions de particules et d’ondes. Ce
point sera définitivement établi à la fin de ce cours mais avant d’y arriver, il faut savoir
décrire l’interaction électrique entre deux particules chargées ou, d’une façon plus
élémentaire, savoir répondre à la question suivante :

Comment la présence d’une charge électrique se manifeste-t-elle ?

1
Il y a 4 types d’interactions : gravitationnelle, nucléaire ‘forte’ (qui explique le noyau atomique), nucléaire
‘faible’ (qui explique la désintégration nucléaire) et électromagnétique.

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2. LE CHAMP ÉLECTRIQUE D’UNE CHARGE PONCTUELLE
Une charge électrique (ponctuelle) q crée dans son voisinage un champ électrique. Il
s’agit d’un champ de vecteurs, défini partout dans l’espace (sauf à l’endroit même où se
trouve la charge) et qui traduit, partout dans l’espace, la présence électrique de cette
charge. Ce champ de vecteur est directement lié à l’interaction que cette charge peut
avoir avec une autre charge (appelons-là Q, on parle quelquefois d’une charge témoin).
Une interaction est une force, sans contact, à distance. Deux charges électriques en
présence seront en interaction : elles se soumettront mutuellement à une force d’attraction
ou de répulsion dépendamment du signe de leur charge. Charles Coulomb mesura cette
interaction mutuelle et démontra que la force subie par Q (ou exercée par q sur Q) dépend
de
- la distance r entre les deux charges : l’intensité de l’interaction décroît rapidement avec
la distance qui sépare les charges,
- la direction reliant les deux charges : la force est alignée avec cette direction,
- la charge témoin Q : plus la charge est grande, plus l’interaction est forte,
- la charge source q : plus la charge est grande, plus l’interaction est forte.
Il énonce alors la loi d’interaction qui exprime cette force :
kq 
Fq →Q = Q 2 uq →Q

(1)
r
où k est une constante qui a des unités (voir plus loin). On a indiqué en indice que le
vecteur unitaire u est orienté de la charge source vers la charge qui subit la force. Nous
reviendrons dans la prochaine section sur cette loi fondamentale de la physique.


u est le vecteur unitaire qui pointe vers la
charge Q; r est la distance qui sépare la
charge source q de la charge qui subit la
force.
Ici, la force est attractive : les charges en
présence sont de signe contraire.

Mais que reste-t-il de la présence de la charge source si nous enlevons la charge ‘témoin’
Q ? C’est ici qu’on introduit la notion de champ électrique qui, exactement comme pour
le champ gravitationnel de la terre par exemple, existe indépendamment des objets
massifs qui le subissent. Ainsi, en définissant le champ électrique par
q 
E ( P) = k 2 u

(2)
r
où OP = r u est le vecteur qui ‘relie’ de la charge (source du champ) au point P, on pourra
 
affirmer que la force subie par une charge Q placée au point P sera simplement donnée
par le produit
F = Q E ( P)
 
(3)
Ainsi, le champ électrique témoigne en chaque point de l’espace de l’existence d’une
source chargée.

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Le champ électrique est radial : en chaque point de l’espace, il est orienté suivant la ligne
qui part de la source vers le point. Sa direction dépend du signe de la charge qui le
produit. Une charge positive créé un champ radial qui pointe en ‘tournant le dos’ à la
charge alors que le champ crée par une charge négative pointe vers la source. L’intensité
du champ varie avec la distance : plus on s’éloigne de la source, plus cette intensité
diminue.

3. LA LOI DE COULOMB ET LES UNITÉS


En plaçant une charge électrique (ponctuelle) Q dans un champ électrique, nous lui
faisons subir une force qui est simplement donnée par
FQ = Q E
 

où E est le champ électrique qui règne au point occupé par la charge Q. Dans cette
expression, les unités de la force sont des Newton (N), celles de la charge Q sont des
Coulomb (C) 2. Le champ électrique est donc en N/C. Pour fixer un ordre de grandeur,
notons que la charge de l’électron est -1.6 10-19 C.
Précisons la loi de Coulomb et la constante k: si le champ est produit par une charge
ponctuelle q (en C), la force de Coulomb s’exerçant sur une charge Q située à la distance
r de la source est de la forme
qQ 1  1
FQ = = 9 109 Nm 2 / C 2

u
2 q →Q
avec (4)
4πε 0 r 4π ε 0

Nous indiquons ici qu’il s’agit de la force exercée sur Q, placée à la position r uq →Q par
rapport à la source élémentaire q.

Bien sûr la charge Q crée elle-même son propre champ mais elle ne subit que le champ
crée par l’autre charge q. Toutefois, ces deux charges sont en interaction mutuelle et
chacune subit le champ créé par l’autre. On constate que le signe du produit des charges
qQ donnera lieu à une force d’attraction s’il est négatif ou de répulsion s’il est positif : les
charges de même signe se repoussent.
2
nous verrons plus tard comment le Coulomb fut défini.

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Remarque : comment les forces d’interaction gravitationnelle et électrique se comparent-
t-elles ?
La force gravitationnelle entre deux masses m et m’ est de la forme
mm'
f = G 2 , G = 6.67 10−11
r
Prenons deux protons (masse = 1,67 10-27 kg, charge électrique = 1,6 10-19 C). On obtient
un rapport d’intensités de l’ordre f électrique ≈ 1036 f gravitation !
Vous avez ici l’une des principales raisons qui expliquent le rôle important de la force
électrique dans la nature et dans les technologies. C’est une force de cohésion forte
(atomes, molécules, cristaux,…) mais aussi une force motrice qu’on saura vite exploiter
en technologie.

Question : sauriez vous exprimer la force de Coulomb uniquement en terme du vecteur



radial r qui relie la source et la charge ‘témoin’ ?

Problème 2.1: champ électrique d’une paire de charges


A l’aide de Q Coulomb, on fabrique deux charges ponctuelles q et Q-q.
Quelle doit être la valeur de q pour que la force de répulsion
électrostatique entre les deux charges soit maximale?

3. LIGNES DE CHAMP

Supposons que l’espace soit occupé par un


champ de vecteurs. Une ligne de champ
est une courbe fictive dans l’espace qui a la
propriété de ‘voir’, en chacun de ses points,
le champ tangentiellement à elle-même.

Dans le cas du champ électromagnétique


créé par une charge ponctuelle q, les lignes
de champ sont toutes les lignes radiales qui
ont la source électrique comme origine et
qui partent vers l’infini.

Dans la figure à gauche, q > 0.

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Si nous ‘lâchons’3 une charge Q dans ce champ électrique, elle sera soumise à un champ
de forces dont les lignes suivent exactement les lignes du champ électrique. Dans le cas
précédent, si Q est de signe opposé à la source, elle se dirigera vers la source, en ligne
droite.

Question : deux lignes de champ peuvent-elles se couper ?

4. PRINCIPE DE SUPERPOSITION

En général, un champ électrique est créé


par un ensemble de sources (des sources
ponctuelles ici) distribuées dans l’espace.
Une charge témoin subira alors l’effet
combiné de toutes les sources. C’est le
principe de superposition : en chaque
point de l’espace, le champ électrique total
est la somme vectorielle des différents
champs créés par les charges :
E ( P ) = ∑ Ei ( P )
 
(5)
sources i

i.e.
1 qi 
E ( P) = ∑

ui (6)
4πε 0 sources i ri 2

Attention : il s’agit d’une somme de


vecteurs au même point P. L’intensité de
cette somme n’est pas égale à la somme
des intensités de chaque composantes Ei.

Dans l’équation (6), les vecteurs unitaires ui sont attachés aux sources qi et ‘pointent’
tous vers le même point P.

Problème 2.2 : le champ électrique d’un


dipôle
Deux charges ponctuelles de même
intensité mais de signes opposés
sont disposées dans le plan (voir
schéma ci-contre). Cette paire
chargée porte le nom de dipôle
électrique. Tracez et calculez le
champ électrique créé par le dipôle
aux points P de la médiane.

3
Cela consiste à déposer une charge sans vitesse initiale.

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5. DISTRIBUTION CONTINUES DE CHARGES

En pratique, les charges ‘ponctuelles’


occupent un certain volume, même petit.
On doit donc plutôt parler de densité
volumique de charge : c’est le nombre de
Coulomb occupant un petit volume dV. On
note habituellement r cette quantité dont les
unités sont des C/m3. Pour étudier un
système macroscopique chargé, on le
subdivise en petits volumes (par exemple,
en utilisant les volumes élémentaires
définis par les systèmes de coordonnées)
qui sont autant de sources ‘élémentaires’ de
champ électrique.
Chaque petit volume chargé est une source élémentaire qui produit un champ électrique
en un point P quelconque. Comme il s’agit de la contribution du volume chargé dV, on

note ce champ dE :
1 dq 
dV → dq = ρ dV ⇒ dE ( P ) =

u
4πε 0 r 2

Le volume dV contient dq Coulomb produit le champ dE . C’est la contribution du
volume élémentaire. Pour connaître le champ électrique crée par le volume
macroscopique, on utilise le principe de superposition : le champ total est la somme
vectorielle de toutes les contributions de la distribution volumique de charges :
1 dq 
E ( P ) = ∑ dE ( P ) = ∑
 
u
sources 4πε 0 volumes r 2
élémentaires

Cette somme porte sur toutes les contributions volumiques infinitésimales et on la calcule
en supposant que la charge distribuée est continue dans le volume chargée. On passe ainsi
à une intégrale volumique sur tout le volume chargé :

1 ρ dV 
E ( P) = ∫∫∫ dE = 4πε ∫∫∫
 
u (8)
volume 0 volume r2

Attention : dans l’intégrale de droite, toutes les quantités dans l’intégrale varient avec le
point ‘source’ qui parcourt le volume : la densité ρ peut varier de point en point à

l’intérieur du volume; u est un vecteur qui bouge avec le point source (le point P reste
fixe); la distance r varie. Une des difficultés dans ce genre de calcul est le ‘bon’ choix de
système de coordonnées pour calculer efficacement cette intégrale vectorielle. Le
meilleur système de coordonnées (avec lequel vous définirez dV) tiendra compte de la
géométrie et de la symétrie (si elle existe) du volume chargé. Avec le système de
coordonnées choisi, on a un repère qui permettra d’exprimer en composantes l’intégrale
vectorielle (8). On aura ainsi à calculer trois intégrales (une par composantes)…

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Les charges ne sont forcément distribuées
dans un volume : elles peuvent occuper une
‘feuille’ tellement mince qu’on parlera de
densité superficielle de charge. C’est le
nombre de Coulomb par unité de surface
(habituellement notée σ, elle s’exprime en
C/m2) :
1 dq 
dS → dq = σ dS ⇒ dE ( P ) =

u
4πε 0 r 2
dS est une petite surface portant la charge
ponctuelle dq.

Problème 2.3: champ électrique d’un disque


Un disque mince de rayon R est chargé en
surface. La densité surfacique est
constante (on parle de densité uniforme).
1) calculez le champ électrique en un point
quelconque de l’axe du disque
2) montrez que l’intensité du champ est de
la forme
σΩ
4πε 0
où Ω est l’angle solide sous lequel on
voit le disque du point P.
3) Calculez l’intensité du champ électrique
proche du point O.

Certains systèmes chargés comme une tige


mince ou un fil, peuvent être considérés
comme des objets unidimensionnels. Dans
ce cas ‘un morceau’ de charge est porté par
un élément de longueur dl :
1 dq 
dl → dq = λ dl ⇒ dE ( P ) =

u
4πε 0 r 2
λ est la densité linéique de charge.

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Problème 2.4 : champ électrique d’une tige
Une tige de longueur L est chargée
sur sa longueur. La densité
linéique λ est constante (on parle
de densité uniforme). On suppose de
λ est négatif.
1) tracez et calculez le champ
électrique au point Q représenté
sur la figure ci-contre.
2) même question pour le point P.

6. CONCLUSION
Dans toute cette section du cours, nous avons considéré des charges électriques
ponctuelles, fixes et placées dans le vide. En effet, nous n’avons jamais parlé du milieu
dans lequel ces particules interagissaient mutuellement : il s’agissait du vide. Mais le vide
n’est pas sans avoir des propriétés à l’égard de l’électromagnétisme. La loi de Coulomb,
telle qu’exprimée dans (4), tient compte de cet environnement particulier. En effet, la
constante ε0 ayant des dimension ( Nm2/C2 ), elle est la propriété de quelque chose, en
l’occurrence du vide dans lequel l’interaction a lieu. Si nous voulons définir un champ
indépendamment du milieu, il suffit de prendre
D = ε0 E
 

Ce nouveau champ vectoriel porte le nom de champ de déplacement électrique et



s’exprime en C/m2. Il décrit le même phénomène physique que E (l’électrostatique) sans
faire référence au milieu dans lequel se trouvent les charges électriques; il ne dépend que
de la distribution des charges électriques. Ce champ permettra d’étudier les charges dans
les milieux autres que le vide, en particuliers dans les milieux isolants diélectriques.

7. EXERCICES

EX.1

Deux charges, -4q et q, sont


espacées d’une distance a.
Déterminez les points où le
champ électrique total est nul.

EX.2 Calculez la charge totale d’une tige non conductrice (i.e. les charge son fixes) de
longueur L pour laquelle la densité linéique de charge est λ ( x ) = λ0 x ( L − x ) .

EX.3 Deux charges ponctuelles de même signe Q1 (1 µC) et Q2 (10 µC) sont situées aux
points P1 (0,0,1) et P2 (1,1,0) respectivement, dans un système de coordonnées cartésien.
Calculez la force électrique subie par une charge de -2 µC placée à l’origine.

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EX.4
Deux petites sphères identiques,
conductrices et immobiles portent des
charges q1 et q2. Séparées d’une distance l
= 2cm, elles sont attirées mutuellement
avec une force F = 0.18 N (figure (a)). On
les relie par un fil conducteur : ce contact a
pour effet de répartir équitablement la
charge totale entre les deux sphères (b). On
retire le fil conducteur et on constate que
les sphères se repoussent mutuellement
avec une force F1 = 0.12 N. Quelles étaient
les charges initiales q1 et q2 ?

EX.5
Sur la figure ci-contre, la tige de
longueur L est chargée uniformément.
La densité de charge linéique λ est
positive.
a) Tracez et calculez l’amplitude du
champ électrique au point P1 situé à
une distance d sur la médiane.
b) Tracez et calculez l’amplitude du
champ électrique au point P2 situé à
une distance d de la tige. Ce point est
dans un plan qui fait un angle θ avec
le plan vertical qui contenait P1.

EX.6
Un fil sans épaisseur forme un anneau de
rayon R. Il est chargé uniformément et porte
une charge totale égale à Q.
a) dites pourquoi le champ électrique en un
point P de l’axe de l’anneau est orienté selon
cet axe.
b) calculez l’amplitude du champ électrique
au point P situé à une distance l du centre de
l’anneau.
c) expliquez pourquoi le champ est maximal
quelque part sur l’axe de l‘anneau.
d) trouvez ce point de l’axe de l’anneau où le
champ est maximal.

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7. RÉPONSES aux EXERCICES

EX.1
Point aligné avec les deux charges, à droite de la charge q, à une distance a.

EX.2
L3
Q = λ0
6

EX.3
F = 9.17 10−2 N

EX.4
q1 = 7.2 µ C et q2 = −3.7 µ C

EX.5
1 λL
E=
4πε 0 L2
d d +
2

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