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Première réunion de la
déchets ménagers et
Commission départementale du Plan
assimilés
Ouverture de la séance
Entrée en matière
M. Marcel Rainaud,
Rainaud Président du Conseil général de l’Aude, a ouvert la première
réunion de la Commission consultative du Plan départemental d’élimination des
déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) en souhaitant la bienvenue aux membres de
la Commission départementale du Plan et en invitant le Directeur général des services
M. Henri Jean à procéder à l’appel nominatif des membres.
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nouveaux centres de tri (Narbonne et Carcassonne) et de transferts (Carcassonne et
Sigean), ainsi que par la construction de 32 déchetteries. Il a en revanche regretté que
d’autres résultats n’aient pas pu être obtenus, en termes de compostage des déchets
verts et de la fraction fermentescible des ordures ménagères et boues, de recyclage, de
prise en compte des DIB…
Depuis lors, le SMED a lancé deux études, l’une sur un site potentiel d’accueil pour un
incinérateur, l’autre sur un site potentiel d’accueil pour une structure d’enfouissement.
Le SMED a décidé d’approuver les conclusions de l’étude technique sur le site
d’enfouissement et a choisi le site de Lassac à Sallèles-Cabardes, le SYDOM devenant
ipso facto compétent pour la réalisation de la structure.
Dans cet esprit, il a prôné une logique de « gestion des déchets ménagers », qui se fasse
de manière concertée entre tous les acteurs de la filière et qui prenne appui sur
l’ensemble de l’historique évoqué et des études déjà réalisées. M. le Président Rainaud
a également souhaité que « tous ceux qui voudront apporter leur pierre à la
construction de ce projet indispensable pour notre département puissent s’exprimer et
alimenter la réflexion ».
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Il a en outre affirmé son attachement à ce que tous les élus locaux et toutes les
associations de défense de l’environnement soient associés à la conduite du projet, au
sein d’une Commission locale d’information.
Concernant la précédente révision du Plan, qui n’est pas arrivée à son terme, M.
Septours est revenu sur les facteurs explicatifs que pouvaient constituer l’absence de
consensus autour des conclusions d’une part et les failles juridiques d’autre part, qui
ont conduit le Tribunal administratif à être saisi au contentieux.
Par conséquent, le Conseil général, dans cette tâche difficile de révision du Plan, sera
aussi exposé à une jurisprudence complexe et à une certaine censure législative, a
souligné M. Septours. Le Département devra donc prendre toutes les mesures pour
éviter ces écueils et la Préfecture lui apportera toute l’expertise technique et juridique
nécessaire.
Pour conclure, M. Septours a réitéré l’engagement des services de l’Etat aux cotés du
Conseil général dans cette démarche d’élaboration d’un cadre de gestion durable des
déchets audois.
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Présentation de M. Vincent Borel
Mme Véronique Fourage a alors introduit le travail technique à réaliser par la société
Trivalor. Il débutera par un état des lieux de la situation des déchets dans l'Aude,
lequel débouchera sur l'élaboration et le chiffrage de scenarii: sur leur comparaison en
fonction d'un bilan avantages/inconvénients, sur la programmation des actions et des
investissements, et enfin sur la rédaction finale du Plan .
M. Borel a repris alors la parole pour présenter l'équipe et les instances de pilotage et
de concertation. La Commission départementale du Plan, composée de 45
responsables institutionnels et représentatifs au regard de la loi, sera chargée de valider
chacune des étapes opérationnelles.
Le Groupe de concertation réunira les membres de la Commission départementale du
Plan et ceux du Comité consultatif de l'environnement et du cadre de vie. Il
constituera une plateforme de débat pour échanger autour des différentes
problématiques abordées dans le Plan.
Sur demande de M. Henri Jean, Directeur Général des Services du Conseil général de
l'Aude, Mme Cathy Luciani précise que le Comité consultatif de l'environnement et du
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cadre de vie est essentiellement composé de représentants du réseau consulaire
(Chambre de Commerce et d'Industrie, Chambre des Métiers, Chambre d’Agriculture
…) ainsi que du réseau associatif et entrepreneurial en lien avec l’environnement et le
cadre de vie (Gée AUDE, Eccla, UFC « Que Choisir », Fédération Départementale de
l'Aude pour la pêche et la protection du milieu aquatique, La Maison de la Botanique,
ASSECO CFDT…).
M. Marcel Rainaud,
Rainaud Président du Conseil général de l’Aude, a ensuite fait part de sa
volonté d’intégrer au Groupe de concertation la Commission environnement du
Comité Economique et Social. Cette proposition est validée par l’assemblée.
M. Borel a terminé sa présentation par des éléments de planning, celui-ci visant à une
la mise en œuvre d’une concertation efficace dans un calendrier resserré.
Il a précisé que le Comité de pilotage se réunirait ainsi toutes les 6 semaines, tandis
que la Commission départementale du Plan tiendrait 7 séances et le Groupe de
concertation 5 réunions plénières et 12 ateliers thématiques.
M. Borel a détaillé pour finir les six grandes phases d’action :
- état des lieux et incitation à l’action sans attendre : juillet-décembre 2005
- élaboration, synthèse et analyse des scénarii : janvier-mai 2006
- choix du scénario préférentiel : juin/juillet 2006
- rédaction du Plan : août/septembre 2006
- procédures administratives : octobre/décembre 2006
- enquête publique suivie par le vote du Plan en séance plénière par le Conseil
général de l’Aude et sanctionnée par un arrêté du Président début 2007.
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Discussion générale
M. le Président Marcel Rainaud a remercié M. Borel pour son exposé et a ouvert le
débat.
M. André Septours,
Septours représentant M. le Préfet de l’Aude, a pris la parole et s’est
interrogé sur l’absence de référence à la nécessité d’un l’Avis émanant du Conseil
départemental d’hygiène dans la démarche de révision. En outre, il a souligné le fait
que l’Arrêté du Conseil général en fin de révision n’était pas nécessaire.
M. Henri Jean,
Jean Directeur général des services du Conseil général de l’Aude, a souhaité
revenir sur les questions de calendrier. Ainsi, selon lui, la phase d’Etat des lieux et
d’incitation à l’action prévue sur une période de 6 mois pourrait être réduite, étant
donné la somme d’informations, de données et d’études déjà accumulées lors de la
précédente tentative de révision. En outre, il s’est demandé s’il ne serait pas possible
de regrouper les phases de scénarii/synthèse et de choix.
M. Vincent Borel,
Borel Parménion, a précisé avant toute chose que le niveau d’exigence
en termes de participation était particulièrement élevé et ne permettait pas une
réduction substantielle du calendrier.
Concernant plus précisément la phase 1 (prévue sur 6 mois à compter de ce jour), M.
Borel a souligné que les deux mois d’été n’étaient pas propices à la collecte
d’informations et que cette phase ne se déroulerait en réalité que sur 4 mois effectifs.
Difficile donc selon lui de la réduire, sous peine de ne fournir qu’une information
insuffisante lors des rencontres prévues avec les Maires de l’Aude.
Concernant les deux phases suivantes, M. Borel a jugé que s’il s’agissait de « grouper
pour comprimer », cela risquait de porter préjudice à la qualité de la concertation.
M. Borel a émis l’hypothèse de raccourcir la phase de choix, tout en prenant note de
la volonté du Conseil général de réaliser l’enquête publique si possible dès le mois de
décembre.
M. André Septours,
Septours représentant M. le Préfet de l’Aude, est intervenu de nouveau
concernant l’Arrêté pour préciser que, conformément à la législation, il n’est pas
indispensable mais peut malgré out être pris. Concernant le Plan précédent, M.
Septours a précisé à l’assemblée qu’il était toujours opérationnel.
M. Stéphane Arditi,
Arditi représentant de l’Association Eccla, s’est interrogé au sujet des
thématiques des ateliers de concertation et de l’implication possible des différents
acteurs. M. Arditi a aussi souhaité obtenir des précisions quant à l’avenir des déchets
de l’ouest audois jusqu’à l’entrée en vigueur du nouveau Plan.
M. Vincent Borel,
Borel Parménion, a répondu tout d’abord à la question des déchets, en
confirmant le fait que, plus vite le projet de Lassac aboutirait, plus vite les déchets de
l’ouest audois seraient gérés à l’ouest. Dans l’attente, ils demeureront enfouis au CET
de Lambert. Il a ajouté que la procédure de révision du Plan, dans son planning
prévisionnel, ne freinerait en rien cette démarche.
Concernant les Ateliers, et toujours dans cette logique d’ouverture et d’échange
défendue par le Conseil général, Vincent Borel a précisé que le Groupe de
concertation déciderait ensemble des thématiques abordées. Bien évidemment, la
société Parménion fera partager son expérience dans ce domaine et proposera par
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exemple que soit abordée la question de la vie des déchets (depuis la prévention
jusqu’à la gestion). Ensuite les participants seront amenés à décider s’ils préfèrent
aborder la question par type de déchets ou par étape dans leur traitement… « Tout est
encore ouvert », a affirmé le consultant de Parménion.
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M. Marcel Rainaud,
Rainaud, Président du Conseil général, a reconnu qu’un travail restait à
faire en termes de diminution des déchets à la source, tant de la part des habitants que
des industriels. M. le Président a indiqué qu’il connaissait les limites de l’action du
Conseil général en la matière mais a assuré que ce dernier continuerait d’agir et d’être
incitatif, notamment concernant le tri sélectif et le compostage. Le Département
souhaitant enfouir le moins possible, il souhaite agir sur le territoire pour valoriser au
mieux les déchets et réduire au maximum les résidus ultimes à stocker.
Mme.me. Monique Cros
Cros,
os, UFC « Que choisir » s’est interrogée sur les moyens pour
l’ADEME d’aider le Conseil général et les associations dans cette démarche de
réduction à la source.
M. Pierre Vignaud
Vignaud a expliqué que l’ADEME était le bras technique du Ministère,
qui relayait localement la volonté politique de réduction à la source. Le problème
réside certainement encore dans une difficulté à chiffrer l’économie représentée par la
réduction à la source. L’élaboration d’indicateurs avance petit à petit.
M. Laurent Bastida,
Bastida, Représentant d’Eco-Emballages a pris la parole au nom des
industriels conditionneurs et revendiqué leur participation dans la dynamique de
réduction à la source. Ainsi, les industriels font des efforts et le poids des emballages
diminue. A titre d’exemple, les bouteilles d’eau minérale ont perdu près du tiers de
leur poids, les opérations de réduction de distribution de sac plastique se multiplient…
Mais, a rappelé le représentant d’Eco-Emballages, le consommateur joue un rôle
majeur, puisqu’il peut impulser une modification de comportement chez l’industriel.
Pour finir, M. Bastida a assuré que de nombreuses collaborations entre les entreprises,
les consommateurs et les collectivités étaient possibles. Il existe de nombreuses
expériences probantes et duplicables dans notre département.
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M. Pierre Vignaud,
Vignaud de l’ADEME, a aussi souligné que les actions continuaient
pendant la révision du Plan. Ainsi un accord cadre 2004-2009 offre l’opportunité d’un
financement des plateformes de compostage, de compostage individuel et de
réhabilitation des déchèteries.
Mme Magali Vergnes,Vergnes, Maire de Névian, a cité l’exemple de l’opération
compostage menée sur la Communauté d’agglomération de la Narbonnaise, par le
biais de laquelle les particuliers peuvent se procurer un composteur pour la somme de
10 euros. Elle a rassuré M. Arditi : si l’opération est réussie elle sera généralisée.
M. Stéphane Arditi,
Arditi Association Eccla, a pris note des différentes actions présentées
mais a réitéré son souhait de voir une logique volontariste accompagner la révision du
Plan. Des initiatives doivent être prises, et c’est important pour l’acceptation du projet
en lui-même. L’échec du CET de Lignairolles ne doit pas se reproduire selon lui, mais
pour cela il faut aider les associations à comprendre et montrer que l’Aude n’est pas
dans une logique passéiste mais veux vraiment agir.
Vote de l’assemblée
M. Marcel Rainaud s’est réjouit de pouvoir observer sans attendre une homogénéité
d’objectifs et une volonté d’action au sein de l’assemblée. M. le Président a ensuite
invité l’assemblée à voter la validation de la démarche de révision. La démarche a été
votée à l’unanimité. M. Marcel Rainaud a procédé ensuite au vote concernant le
calendrier présenté par M.Borel, lui aussi adopté à l’unanimité par l’assemblée.
Clôture de la réunion
M. Marcel Rainaud a rappelé pour conclure que la prochaine réunion de la
Commission aurait lieu dans le courant du mois de décembre (validation de la phase
d’Etat des lieux et d’incitation à l’action). Le groupe de concertation aura l’occasion de
se réunir et d’organiser ses ateliers de réflexion dès le mois de septembre.