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Résumé
Depuis les années 2000, l’aide publique connaît une croissance forte au Burkina Faso.
Elle constitue une source importante du financement de la mise en œuvre de politiques
économiques au Burkina Faso. Des Programmes d’ajustements structurels à la Stratégie
de croissance accélérée et de développement durable en cours, en passant par les
Cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté, elle a permis de mobiliser environ 790
millions de dollars US en moyenne par an (RCD).
Cependant, force est de constater que beaucoup de domaines ciblés par l’aide ne
connaissent pas une évolution favorable. La pauvreté persiste et prend de l’ampleur. Cette
situation laisse plus d’un burkinabé à s’interroger sur la contribution réelle de l’aide au
développement du pays.
Le présent article s’est fixé pour objectif de mesurer économétriquement l’impact de l’aide
publique sur la croissance économique et la réduction de la pauvreté au Burkina Faso.
L’étude arrive à la conclusion que l’aide influence négativement la croissance économique
mais, elle contribue à réduire significativement la pauvreté au Burkina Faso.
ii
Sigles et abréviations
ADF : Augmented Dickey-Fuller
iii
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
iv
Introduction
D’après cette définition, l’aide publique englobe les projets de développement, l’aide
alimentaire, les secours d’urgences, les efforts de maintien de la paix, la coopération
technique, les contributions aux institutions multilatérales et les fonds accordés aux
banques multilatérales de développement à des conditions de faveur. Elle exclut l’aide
militaire et les flux non concessionnels provenant de créanciers publics.
Le Burkina Faso, pays enclavé sans accès à la mer, situé au cœur de l’Afrique
Occidentale, fait partie des pays qui bénéficient de l’aide extérieure. Il reçoit depuis
1990, 790 millions de dollars US d’aide en moyenne par an (RCD).
Avec une prévisibilité1 de l’aide estimée à 8% (enquête 2010, OCDE), si cette tendance
à la hausse se maintient, l’aide reçue par le Burkina Faso va franchir la barre de 2 000
millions de dollars US par an dans les cinq prochaines années.
En dépit de ce qui précède, force est de constater que beaucoup d’indicateurs socio-
économiques que cible l’aide ne connaissent pas une évolution favorable et significative
au Burkina Faso.
1
La prévisibilité est calculée en faisant le rapport entre les décaissements et les engagements de financement,
multiplié par cent (méthode de calcul de l’OCDE).
1
En effet, 43,90% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, évalué à 108.374
FCFA en 20092. La mortalité infantile reste élevée et est estimée à 307 décès pour cent
mille naissances (Annuaire statistique 2012 du Ministère de la santé). Le taux d’accès à
l’assainissement est de 3,10 % (enquête nationale 2011 sur l’accès à l’assainissement).
Celui d’accès à l’eau potable en milieu rural est estimé à 58,50%. Le taux brut de
scolarisation au secondaire est évalué à 11,30% entre 2011 et 2013 (Rapport de
performance 2012 de la SCADD). La croissance démographique de 3,10% a pour
conséquence une augmentation de la demande sociale en éducation et en santé, de
plus en plus non satisfaite. Les maladies invalidantes (polio, VIH, méningites, choléra,
etc.) sont toujours légions. L’insécurité alimentaire touche une bonne partie de la
population.
Face à cette situation, il est important de s’interroger sur la contribution réelle de l’aide
publique au développement du Burkina Faso de la façon suivante : « L’aide publique a-
t-elle un impact positif et significatif sur la croissance économique et la réduction
de la pauvreté au Burkina Faso ? »
Pour vérifier ces hypothèses, l’étude adopte une démarche économétrique et s’articule
autour de cinq parties. La première traite de l’aide publique au développement en
général et la deuxième ses spécificités au Burkina Faso. La troisième partie est
consacrée au cadre théorique et opératoire des modèles économétriques et la quatrième
à l’analyse des résultats. La dernière partie présente les éléments de conclusions.
L’objectif de cette partie est de faire une revue des débats sur l’efficacité de l’aide, mais
avant, il importe de situer sa place et son rôle dans l’économie selon la théorie
économique.
2
INSD
2
1. La place et le rôle de l’aide extérieure dans le développement selon la
théorie économique
L’aide fournie aux pays visait à combler le déficit d’épargne pour satisfaire les besoins en
investissement. Il est estimé à 950 millions de dollars US, l’aide totale reçue par les pays
d’Afrique sub-saharienne durant cette période (Dambisa Moyo, 2009).
Le modèle de Chenery et Strout, qui est intervenu à partir de 1966, part du postulat que
les pays en développement ont besoin de financer les importations de biens
d’équipement nécessaires à leur industrialisation. Les auteurs évoquent le déficit du
commerce extérieur, comme un autre problème principal des pays en développement.
Selon cette thèse, les exportations constituent une source de devises permettant de
financer les importations. Ainsi, un déficit du commerce extérieur se traduit par une
insuffisance des ressources nécessaires pour le financement des importations. Le
modèle recommandait aux pays de combler leur déficit en devises, pour pouvoir faire
face à ces besoins.
L’aide publique avait pour rôle de fournir les devises nécessaires aux pays pour leurs
besoins d’importations. Elle était fournie majoritairement sous forme de soutien à la
balance des paiements jusqu’aux années 1970.
3
A partir des années 1970, les pays en développement. sont désormais confrontés à
d’importants fléaux : un état de pauvreté absolue, un taux de chômage accru, une
inégalité des revenus en hausse, une dégradation de la balance commerciale. Pour
expliquer cette nouvelle donne du monde et rechercher les solutions nécessaires, la
théorie de la Dépendance d’inspiration latino-américaine et dominante de l’époque,
mettait en avant la nature des liens économiques et coloniaux avec les pays développés.
Les économies du centre (économies des pays développés) tirent leurs ressources de
celles de la périphérie (économies des pays en développement) de telle sorte que lesdits
pays s’appauvrissent. Pour éviter le drame, il était conseillé d’aider les pays en
développement pour satisfaire les besoins fondamentaux de leurs populations.
Pour améliorer l’état de ce tableau sombre, les Nations Unies ont organisé en 2000 à
New-York, le Sommet du millénaire, qui donna naissance aux OMD pour la période
2000-2015. L’aide, depuis cette période, est allouée pour l’atteinte de ces OMD. Elle vise
essentiellement à réduire l’extrême pauvreté et la faim, à améliorer la santé de la mère
et de l’enfant, à combattre le VIH/SIDA, à protéger l’environnement et à assurer le
développement durable. Elle est accordée suffisamment aux pays pour leur permettre
d’atteindre les OMD d’ici à 2015.
4
Rostow (1956) est parvenu à la conclusion que l’aide a un impact positif et significatif sur
l’épargne dans les pays bénéficiaires. Rahman (1968) et Gupta (1970) estiment de leur
côté que l’aide est sans effet positif sur l’épargne3. Griffin (1970) quant à lui, trouve une
relation négative entre l’aide, l’épargne intérieure et l’effort fiscal dans les pays en
développement. Il est soutenu par Weisskopf (1972) et par Singh (1985).
Du côté de l’investissement, les travaux de Heller (1975) ont abouti à la conclusion que
l’aide a un impact significatif et positif sur l’investissement. Il est soutenu par Dowling et
Hiemenz (1983) et Levy (1988) et contesté par Boone (1996).
Gomanee, Girma, and Morrissay (2005) de leur côté ont étudié les canaux de
transmission des effets de l’aide sur la croissance, dans 25 pays d’Afrique Sub-
saharienne sur la période 1970-1997. Ils sont parvenus à démontrer que l’aide a un
impact positif sur la croissance et que l’investissement est le principal canal de
transmission de ses effets.
Les résultats obtenus, contradictoires d’un côté à l’autre, n’ont pas permis d’affirmer
avec certitude la relation exacte entre l’aide et l’épargne et l’investissement. Aussi, de
nouvelles études vont-elles s’orienter vers les relations directes entre l’aide et la
croissance économique.
Les premières études sont parvenues à mettre en évidence que l’aide a un impact positif
et significatif sur la croissance économique dans les pays en développement; ce sont
celles de Dowling et Hiemenz (1983), de Gupta et Islam (1983) et de Singh (1985). Ils
ont été soutenus plus tard par Levy (1987), Killick (1991) et Levine et Renelt (1992).
Karras (2006) est arrivé à la conclusion que l’aide a un impact positif et significatif sur la
croissance de 71 pays en développement sur la période allant de 1960 à 1997. Une
augmentation de 20 dollar US d’aide par tête, augmente le taux de croissance du PIB
réel par habitant de 0,16% dans ces pays.
Toutefois, certaines études ont révélé une relation négative entre l’aide et la croissance.
En 1987, Hudson et Horrell (1987) sont parvenus à démontrer que l’aide n’a pas
3
McGillivray, Feeny, Hermes & Lensink (2006), Hansen and Tarp (2000)
5
d’impact sur la croissance dans leurs études. Boone (1995) et plus tard Mosley et Shun
ont obtenu les mêmes résultats.
La persistance de la non concordance des résultats obtenus et l’ampleur des débats ont
amené les auteurs à se pencher sur d’autres formes de relation.
Collier et Dollar (2001) sont parmi les principaux auteurs de cette catégorie d’analyse.
Leur modèle, présenté en annexe I, propose la maximisation de la réduction de la
pauvreté sous contrainte des montants d’aides disponibles. Ils démontrent que
l’efficacité de l’aide en terme de réduction de la pauvreté passe par la croissance,
laquelle a lieu dans les pays mettent en œuvre les bonnes politiques. Ils prouvent
également que plus le nombre de pauvres est élevé dans un pays, plus l’aide a un effet
sur la réduction de la pauvreté. Ils concluent que pour maximiser la réduction de la
pauvreté, l'aide devrait être allouée aux pays ayant de graves problèmes de pauvreté et
de bonnes politiques économiques.
Certains auteurs ont procédé à l’analyse des relations entre l’aide et la réduction de la
pauvreté, en choisissant l’indice de développement humain ou le taux de mortalité
infantile comme indicateur du niveau de pauvreté. Gomanee et al. (2003), par exemple,
6
mettent en évidence une influence positive de l’aide sur l’indicateur de développement
humain et sur la réduction de la mortalité infantile, par le biais des dépenses publiques
pro-pauvres. Mosley et Hudson (2001), Kosack (2003) et McGillivary et al (2004) ont
également analysé et prouvé l’existence de liens entre l’aide et l’indice de
développement humain dans les pays en développement.
En récapitulatif, l’on ne maîtrise pas la nature exacte des liens entre l’aide publique, la
croissance et la réduction de la pauvreté dans la littérature. Tantôt l’aide agit, tantôt elle
reste sans effet. Cette situation fait que de plus en plus, il est admis que l’impact de
l’aide dépend de certaines conditions, notamment de ses caractéristiques.
700
600
500
400
300
200
100
0
1990
2012
1980
1981
1982
1883
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Années
1100
APD totales en millions de $US Dons Prêts
900
Montants
700
500
300
100
-100 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Années
Source : DGCOOP
Le graphique ci-après décrit les tendances de l’aide par source de financement entre
1997 et 2012.
ONG
Montants
700
500
300
100
-100 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Années
Source : DGCOOP
Le graphique révèle dans l’ensemble une prédominance de l’aide multilatérale sur l’aide
bilatérale. Il montre également une évolution croissante de la contribution des ONG.
8
III. Les modèles économétriques
L’objectif de la présente étude est non seulement de mesurer l’impact de l’aide sur la
croissance, mais aussi d’évaluer l’influence de la qualité des politiques économiques sur
cette relation. Pour atteindre ces deux résultats, des auteurs comme Henrik Hansen et
Finn Tar (2000), Lisa Chauvet et Patrick Guillaumont (2005), Yongfu Huang et M. G.
Quibria (2013), utilisent une technique de régression en plusieurs étapes : la première
régression permettant de mesurer l’effet direct de l’aide sur la croissance et les autres
l’influence des variables conditionnelles sur cet effet. Cette technique sera empruntée
dans cette étude et s’inspirera de la démarche économétrique de Felicitas Nowak-
Lehmann et al. (2013).
Modèle de croissance
La littérature mentionne différents modèles de croissance (Harrod-Domar, Swan, Solow).
La présente étude se fonde sur le modèle de Solow, avec accumulation du capital
humain traité par Mankiw, Romer et Weil (1992).
On pose y = Y/L, k =K/L et h=H/L. L’évolution du capital est alors déterminée par :
dk / dt S k y t (n g )k t
(2)
dh / dt S h y t (n g )ht
δ est le taux de dépréciation du capital. La résolution de ce système permet d’obtenir les
relations :
1 /(11 2 )
S k1 2 S h 2
k
n g
(3)
11 1 1 /(11 2 )
S Sh
h k
n g
9
En substituant les relations (3) dans la fonction de production (1) et en passant aux
logarithmes, on obtient l’équation du revenu par tête :
1 2
ln y ln A(0) gt 1 2 ln(n g ) ln( S k ) ln( S h ) (4)
1 1 2 1 1 2 1 1 2
Modèle de croissance
Comme Felicitas Nowak-Lehmann et al (2013), le capital physique K, dans le modèle de
base de Solow augmenté (équation (1)) peut être décomposé en fonction des sources
de financement, en capital financé sur ressources internes (Kin) et sur ressources
externes Kex.
Yt Kint 1 Kext 2 H t 3 ( At Lt )11 2 3
(6)
Pour intégrer les variables de politique économique à savoir le déficit budgétaire (DB) et
le degré d’ouverture (OUVERT) dans (6), sachant qu’elles ne sont pas un argument
d’une fonction de production, elles sont supposées agir comme des externalités ou des
facteurs d’échelle. De ce fait, elles entrent au côté du facteur technologique A dans le
modèle comme suit :
Yt Kint 1 Kext 2 Ht 3 ( DBt OUVERTt At Lt )11 2 3
(7)
10
1
ln y ln A(0) ln DB ln OUVERT gt 1 2 3 ln( n g ) ln( S in )
1 1 2 3 1 1 2 3
2 3
ln( S ex ) ln( S h )
1 1 2 3 1 1 2 3
(8)
On admet que :
- n+g+ δ représentant le taux de croissance du facteur travail peut être mesuré par
le taux de la population active (PAC) ;
- S in représente le taux l’épargne intérieure (EPG), S ex celui de l’épargne extérieur,
c’est-à-dire l’aide publique au développement (AID) et S h le taux du stock de
capital humain assimilé au taux brut de scolarisation au primaire (TBS).
Le choix de l’Espérance de vie, pour le cas présent, se justifie par le fait que les données
manquent pour l’IDH qui aurait dû être retenu. Face au Taux de mortalité infantile,
l’Espérance de vie à la naissance a l’avantage de refléter au mieux le produit de
plusieurs secteurs à la fois, comme la santé et l’éducation et de concerner toute la
population et non sur une catégorie d’âge.
S’agissant des variables explicatives, nous retenons le revenu par habitant (Revh), les
dépenses gouvernementales (Depub) et l’aide (AID).
11
1.3. Définition des données et tests sur les variables
Toutes ces données, y compris le revenu réel par habitant (Revh) en $US, l’espérance
de vie à la naissance (ESPV) et les dépenses publiques, sont issues de la base de
données de la Banque Mondiale, à l’exception du déficit budgétaire qui provient de la
BCEAO. Toutes les données sont observées de 1980 à 2012.
Pour mesurer l’influence de la qualité des politiques économiques sur les effets de l’aide,
un terme d’interaction avec chacune des variables de politiques a été défini.
Après avoir appliqué le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF) sur les séries des deux
modèles, les résultats montrent que les variables sont non stationnaires et sont intégrées
d’ordre 1 au seuil de 5%, à l’exception de la variable LPAC. La méthode des moindres
carrés ne peuvent donc être utilisées comme technique d’estimation. Les résultats
détaillés des différents tests sont présentés en annexe.
Etant donné que les séries ne sont pas stationnaires et intégrées d’ordre 1 dans
l’ensemble, il convient de tester l’hypothèse de l’existence d’une relation de long terme
entre elles. Deux tests dits de cointégration permettent de confirmer ou d’infirmer cela :
celui d’Engle et Granger (1987) lorsque les variables sont du même ordre d’intégration
et, le test de Johansen (1988) quel que soit leur ordre d’intégration.
Modèle de la croissance :
13
Le coefficient 7 représente la force de rappel à l’équilibre. Il doit être significativement
négatif et inférieur à l’unité pour que la représentation du modèle à correction d’erreur
soit valable.
14
La probabilité de la Statistique de Fisher (F-statistic) est inférieure à 5% dans les deux
cas (0.016493 et 0.000076). Les deux modèles sont globalement significatifs aux seuils
de 5%.
Le test de non corrélation des erreurs de Breusch-Godfrey indiquent que les résidus sont
non corrélés au seuil de 5%. On en déduit que les estimations obtenues par la MCO sont
optimales.
La courbe du test stabilité des coefficients de Cusum ne coupe pas son corridor. Les
modèles sont structurellement stables. Les résultats des différents tests sont détaillés en
annexe V.
15
Toutefois, plusieurs auteurs ont abouti à des conclusions similaires dans d’autres pays.
Griffen et Enos (1970) ont été parmi les premiers à aboutir à une corrélation négative
entre l’aide et la croissance dans 27 pays en développement. Peter Bauer (1972)
affirmait que l’aide avait un effet dissuasif sur l’investissement et qu’elle était néfaste au
secteur privé et entravait la croissance. Mosley (1980), Mosley et al. (1987), Dowling et
Hiemenz (1982), Singh (1985) et Boone (1994) sont entre autres les chercheurs qui ont
soutenu que la relation entre l’aide et la croissance était inexistante dans les pays en
développement.
Pour expliquer le résultat obtenu, les raisons ci-après peuvent être évoquées.
Depuis sa montée dans les années 2000, l’aide publique est destinée au financement de
la lutte contre la pauvreté. Elle ne vise pas prioritairement à stimuler la croissance mais à
réduire la pauvreté des populations vulnérables, en encourageant par exemple leur
consommation. Tel est le cas des aides alimentaires, sous forme de produits et de
secours d’urgences. Cette forme d’aide, qui prend de l’ampleur au regard de la situation
sociale et de l’insécurité alimentaire, non seulement ne constitue pas un investissement,
mais vient en concurrence contre les produits des agriculteurs locaux.
En effet au Burkina Faso, il n’est pas rare de constater dans les rapports de mise en
œuvre des projets, des taux d’exécution financière faibles et des ressources financières
non consommées en fin d’année. Comme nous l’avons déjà souligné, le Burkina Faso
compte près de 40 partenaires au développement aux procédures diverses. La
multiplicité de ces procédures et des projets nécessite de la part du Gouvernement des
ressources humaines et matérielles pour suivre et coordonner toutes les interventions.
Le Gouvernement n’ayant pas toutes les capacités institutionnelles pour répondre à cette
exigence, il s’en suit très souvent des retards dans l’exécution des projets. De même, la
faiblesse des infrastructures et l’insuffisance de main d’œuvre qualifiée limitent les
capacités du secteur privé dans l’exécution des marchés et des prestations de services
et, par voie de conséquence l’exécution des projets. .
Il se pourrait également que l’aide agisse contre le secteur des exportations, selon
phénomène dit du syndrome hollandais dans les pays récipiendaires de l’aide.
En effet, d’après les résultats des régressions, le degré d’ouverture ne contribue pas
significativement à la croissance. Fortement orientée vers la lutte contre la pauvreté,
l’aide croît en même temps que les dépenses publiques. Cette hausse des dépenses
stimule la demande intérieure selon la théorie économique. Cette situation amène les
entreprises à se rabattre sur le marché intérieur pour satisfaire la demande interne au
détriment du secteur des exportations. Le déclin de ce secteur, accompagné par la
16
hausse des importations de biens et services de consommation rend la balance
commerciale structurellement déficitaire. Si tel est le cas, l’on pourrait croire à l’existence
du syndrome et l’aide peut constituer un frein à la croissance économique.
A long terme, il est négatif et significativement différent de zéro. Cela signifie que l’aide,
combinée avec le besoin de financement, exerce toujours une influence négative sur la
croissance. Le besoin de financement n’influence donc pas la relation entre l’aide et la
croissance.
Ces résultats sont en conformité avec ceux obtenus par Chambas et al. (1999). En effet,
les variables de politique économique, dans leur modèle d’analyse de la croissance au
Burkina Faso, se sont révélées non significatives.
En somme, il importe de retenir que la qualité des politiques économiques n’est pas un
canal de transmission des effets de l’aide.
Ces résultats nous conduisent à un paradoxe qu’il faut lever. En effet, selon le modèle
classique, la croissance économique constitue le principal canal de réduction de la
pauvreté. Ainsi, si l’aide exerce une influence positive sur la croissance économique, elle
contribue par ce canal à la réduction de la pauvreté. Tel n’est pas le cas dans les
régressions de la présente étude.
Les résultats auxquels nous avons abouti montrent que l’aide influence directement et
positivement la réduction de la pauvreté sans emprunter le canal de la croissance
économique. Cette situation pourrait s’expliquer de la manière suivante. Comme il a été
déjà avancé plus haut, l’aide depuis sa montée en 2000 cible la réduction de la pauvreté
que la croissance économique. C’est le cas par exemple de l’aide alimentaire et autres
aides sous forme de produits (distribution de moustiquaires imprégnées, médicaments,
vêtements, etc.) qui visent à réduire la pauvreté et non à stimuler la croissance.
Par ailleurs, les investissements financés par l’aide sont prioritairement orientés dans les
secteurs sociaux, contribuant à la réduction de la pauvreté mais dont les effets sur la
croissance sont attendus dans le très long terme. Dans ces conditions, il est possible,
17
comme nous l’avons obtenu, que l’aide ne favorise pas la croissance économique tout
en contribuant à réduire la pauvreté.
V. Conclusion et recommandations
L’objectif de cette étude était de mesurer l’impact de l’aide publique sur la croissance
économique et la réduction de la pauvreté au Burkina Faso ainsi que l’influence de la
qualité des politiques économiques.
D’après les résultats obtenus, l’aide contribue à réduire la pauvreté mais constitue un
frein à la croissance économique. Or mieux que l’aide, la croissance contribue à la
réduction de la pauvreté à travers le revenu par habitant.
Si l’Etat pouvait se passer de l’aide, nous lui suggérions cette option. Tel n’étant pas le
cas et tenant compte des facteurs évoqués susceptibles d’être à l’origine des effets
négatifs de l’aide sur la croissance, les recommandations suivantes peuvent être
formulées.
La question est de savoir quels secteurs sont porteurs de croissance. Les résultats des
régressions montrent que le capital humain, mesuré par le niveau de l’éducation et de la
population active, contribue significativement à la croissance. Les coefficients associés
au taux de scolarisation s’élèvent à 0.506664 et à 0.321941, respectivement à court et à
long terme. Ils indiquent qu’une augmentation de 10% du taux de scolarisation entraîne,
à court et à long terme, une hausse du PIB par habitant respectivement de 5,06 % et de
3,55%, toute chose égale par ailleurs.
S’agissant de la population active, elle agit à long terme, de telle sorte qu’une
augmentation de de 10% de son niveau entraîne une hausse du PIB par habitant de
l’ordre de 41,60%.
Les secteurs de l’éducation et de la population sont donc, dans le cadre de notre étude,
porteurs de croissance. La répartition sectorielle de l’aide devrait être inversée en faveur
de tous ces secteurs. Le Gouvernement gagnerait donc à intensifier les relations de
coopération avec les Partenaires au développement intervenant dans lesdits domaines.
L’amélioration de l’absorption
Les résultats ont donné un signal de l’existence de problème d’absorption de l’aide. Il
conviendrait alors d’alléger les procédures d’utilisation de l’aide et ensuite en orienter
une bonne partie vers les investissements structurants afin d’augmenter la capacité
d’absorption de l’économie nationale.
18
La lutte contre les conditionnalités liées à l’aide
Il est ressorti, à travers le déficit budgétaire, que la qualité des politiques économiques
n’est pas un canal de transmission des effets de l’aide. Il convient alors d’encourager le
Gouvernement dans les négociations contre les conditionnalités rattachées à l’aide. Il
importe d’accorder une importance particulière à cet aspect, inscrit dans le plan d’actions
national pour l’efficacité de l’aide.
Tenant compte des limites de cet article et des résultats obtenus, les prochaines études
pourraient s’orienter vers les effets sur le secteur des exportations au Burkina Faso.
19
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24
ANNEXES
25
Annexe I
a) Récapitulatif de la littérature sur l’efficacité de l’aide publique au
développement
La variable clé est le terme croisé AID x POL. Son coefficient 4 mesure l’impact de la
qualité de politique sur l’efficacité de l’aide. Il est attendu de ce coefficient une valeur
positive et significative.
26
Où G est le taux de croissance du PIB par habitant, AID le ratio de l’aide rapporté au
PIB, Z le vecteur des variables de contrôle, déterminants de la croissance, POL est
l’indicateur de politique économique.
Pour que l’hypothèse de décroissance de l’effet marginal de l’aide soit acceptée, le signe
du paramètre 3 doit être négatif.
G est le taux de croissance du revenu réel par habitant, l’élasticité de la pauvreté par
rapport au revenu, N est la taille de la population, A le pourcentage du montant de l’aide
par rapport au PIB. Y est le revenu par habitant, T le montant total de l’aide disponible et
i le pays.
27
Annexe II
a) matrice de corrélation des variables explicatives du modèle de croissance
28
LDepub -1,261 0,879 -5,544 0,000 I(1)
30
Annexe III
a) Résultat du test de normalité des résidus du modèle de croissance
6
Series: Residuals
Sample 1981 2012
5
Observations 30
4 Mean -2.61e-15
Median -0.000960
Maximum 0.034453
3 Minimum -0.032952
Std. Dev. 0.015581
2 Skewness 0.381455
Kurtosis 3.047653
1 Jarque-Bera 0.730380
Probability 0.694065
0
-0.02 0.00 0.02
12
Series: Residuals
Sample 1981 2012
10
Observations 32
8 Mean 2.17e-17
Median -0.000290
Maximum 0.006923
6 Minimum -0.011389
Std. Dev. 0.003670
4 Skewness -0.701952
Kurtosis 4.359847
2 Jarque-Bera 5.093503
Probability 0.078336
0
-0.010 -0.005 0.000 0.005
31
e) Test d’autocorrélation des erreurs du modèle de croissance
12
-4
-8
-12
1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
CUSUM 5% Significance
32
j) Résultat du test de Cusum sur les coefficients du modèle de la pauvreté
15
10
-5
-10
-15
90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12
CUSUM 5% Significance
33
Annexe IV
a) Résultats détaillés de la régression de la relation directe aide-croissance
Dependent Variable: D(LPIBH)
Method: Least Squares
Date: 09/26/13 Time: 23:56
Sample (adjusted): 1981 2012
Included observations: 30 after adjustments
Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C -4.586273 3.058898 -1.499322 0.1533
D(LAID) -0.083085 0.038781 -2.142381 0.0479
D(LEPG) 0.047467 0.017990 2.638569 0.0179
D(LOUVERT) -0.048124 0.080596 -0.597099 0.5588
D(LDB) 0.009184 0.014050 0.653694 0.5226
LPIBH(-1) -0.906355 0.233387 -3.883481 0.0013
LAID(-1) -0.162812 0.050909 -3.198098 0.0056
LEPG(-1) 0.016430 0.021580 0.761321 0.4575
LOUVERT(-1) 0.001417 0.050066 0.028306 0.9778
LDB(-1) -0.024101 0.018262 -1.319704 0.2055
D(LTBS) 0.506664 0.149597 3.386854 0.0038
LTBS(-1) 0.321941 0.079789 4.034891 0.0010
D(LPAC) -2.282504 6.611693 -0.345222 0.7344
LPAC(-1) 3.770495 1.100938 3.424804 0.0035
R-squared 0.718219 Mean dependent var 0.024105
Adjusted R-squared 0.489272 S.D. dependent var 0.029352
S.E. of regression 0.020976 Akaike info criterion -4.586130
Sum squared resid 0.007040 Schwarz criterion -3.932238
Log likelihood 82.79195 Hannan-Quinn criter. -4.376944
F-statistic 3.137055 Durbin-Watson stat 2.377919
Prob(F-statistic) 0.016493
35
e) Résultats détaillés de la régression sous l’hypothèse de rendements
décroissants de l’aide
Dependent Variable: D(LPIBH)
Method: Least Squares
Date: 09/30/13 Time: 14:32
Sample (adjusted): 1981 2012
Included observations: 30 after adjustments
Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C -4.985594 3.034452 -1.642997 0.1199
D(LEPG) 0.043108 0.016668 2.586327 0.0199
D(LDB) 0.009408 0.014218 0.661654 0.5176
D(LTBS) 0.499345 0.148370 3.365536 0.0039
D(LPAC) -1.629254 6.528718 -0.249552 0.8061
D(LOUVERT) -0.048683 0.079953 -0.608888 0.5511
2
D(LAID) -0.014026 0.006993 -2.005723 0.0621
LPIBH(-1) -0.923057 0.235443 -3.920506 0.0012
LEPG(-1) 0.014364 0.020845 0.689100 0.5006
LDB(-1) -0.022850 0.018217 -1.254299 0.2277
LTBS(-1) 0.319709 0.079064 4.043691 0.0009
LPAC(-1) 3.866919 1.096034 3.528102 0.0028
2
(LAID) (-1) -0.028117 0.008556 -3.286198 0.0047
LOUVERT(-1) 0.006691 0.049708 0.134612 0.8946
R-squared 0.724935 Mean dependent var 0.024105
Adjusted R-squared 0.501445 S.D. dependent var 0.029352
S.E. of regression 0.020725 Akaike info criterion -4.610252
Sum squared resid 0.006872 Schwarz criterion -3.956360
Log likelihood 83.15377 Hannan-Quinn criter. -4.401066
F-statistic 3.243696 Durbin-Watson stat 2.383895
Prob(F-statistic) 0.014188
36
Table des matières
Résumé ................................................................................................................................................. ii
Sigles et abréviations .......................................................................................................................... iii
Introduction ......................................................................................................................................... 1
I. L’Aide Publique au Développement .................................................................................................. 2
1. La place et le rôle de l’aide extérieure dans le développement selon la théorie économique ............. 3
1.1. L’aide pour le financement de l’industrialisation. ........................................................................... 3
1.2. L’aide pour le financement de la satisfaction des besoins sociaux de base des populations des
pays pauvres et de la soutenabilité de la dette..................................................................................... 3
1.3. L’aide pour la réduction de la pauvreté et le développement institutionnel ................................. 4
2. La revue des débats sur l’efficacité de l’aide.......................................................................................... 4
2.1. La relation aide-épargne/investissement-croissance...................................................................... 4
2.2. La relation directe aide-croissance .................................................................................................. 5
2.3. La relation conditionnelle de l’aide et la croissance ....................................................................... 6
2.4. L’aide et la réduction de la pauvreté ............................................................................................... 6
II. Les caractéristiques de l’aide publique au Burkina Faso ................................................................. 7
1. L’évolution globale de l’aide dans l’économie burkinabè ...................................................................... 7
2. La structure et l’évolution de l’aide par condition de financement ....................................................... 7
3. La structure et l’évolution de l’aide par source de financement ........................................................... 8
III. Les modèles économétriques ......................................................................................................... 9
1. La spécification des modèles .................................................................................................................. 9
1.1. Présentation des modèles de base.................................................................................................. 9
1.2. Définition des modèles adaptés .................................................................................................... 10
1.3. Définition des données et tests sur les variables .......................................................................... 12
1.3.1. Définition des données ...................................................................................................... 12
1.3.2. Test de colinéarité .............................................................................................................. 12
1.3.3. Test de stationnarité des séries ....................................................................................... 12
1.3.4. Tests de cointégration ........................................................................................................ 12
1.4. L’élaboration des modèles à correction d’erreurs ........................................................................ 13
2. Estimation des modèles à correction d’erreur par la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO)
.................................................................................................................................................................. 14
3. Tests de validation des modèles .......................................................................................................... 14
3.1. Test de Student, de Fisher et de Jarque-Bera ............................................................................... 14
3.2. Test de White, de Breusch-Godfrey, de Ramsey et de Cusum...................................................... 15
IV. L’analyse des résultats .................................................................................................................. 15
37
1. Relation entre l’aide et la croissance ................................................................................................... 15
2. L’influence de la qualité des politiques économiques sur les effets de l’aide ..................................... 17
3. Relation entre l’aide et la réduction de la pauvreté ............................................................................ 17
V. Conclusion et recommandations ................................................................................................... 18
Références bibliographiques .............................................................................................................. 20
ANNEXES ............................................................................................................................................ 25
38