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L’impact de l’aide publique sur la croissance économique et la

réduction de la pauvreté au Burkina Faso

Jean Pierre Lamoussa KOUDOUGOU,


Economiste, Gestionnaire-Financier,
Direction Générale de l’Economie et de la Planification,
Ministère de l’Economie et des Finances,
Burkina Faso,
Tél : +226 70 75 76 30
E-mail : lamoussajeanpierre@gmail.com

i
Résumé
Depuis les années 2000, l’aide publique connaît une croissance forte au Burkina Faso.
Elle constitue une source importante du financement de la mise en œuvre de politiques
économiques au Burkina Faso. Des Programmes d’ajustements structurels à la Stratégie
de croissance accélérée et de développement durable en cours, en passant par les
Cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté, elle a permis de mobiliser environ 790
millions de dollars US en moyenne par an (RCD).

Les signatures de conventions de financement sont fréquentes et bien médiatisées par la


presse. L’on vante le fait que le Burkina Faso jouisse de la confiance des Partenaires au
développement.

Cependant, force est de constater que beaucoup de domaines ciblés par l’aide ne
connaissent pas une évolution favorable. La pauvreté persiste et prend de l’ampleur. Cette
situation laisse plus d’un burkinabé à s’interroger sur la contribution réelle de l’aide au
développement du pays.

Le présent article s’est fixé pour objectif de mesurer économétriquement l’impact de l’aide
publique sur la croissance économique et la réduction de la pauvreté au Burkina Faso.
L’étude arrive à la conclusion que l’aide influence négativement la croissance économique
mais, elle contribue à réduire significativement la pauvreté au Burkina Faso.

ii
Sigles et abréviations
ADF : Augmented Dickey-Fuller

APD : Aide Publique au Développement

BAD : Banque Africaine de Développement

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest

BID : Banque Islamique de Développement

BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement

CAD : Comité d’Aide au Développement

DGCOOP : Direction Générale de la Coopération

DGEP : Direction Générale de l’Economie et de la Planification

DGTCP : Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique

Eau et ass. : Eau et assainissement

FAD : Fonds Africain de Développement

FAFPA : Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage

FAIJ : Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes

FAPE : Fonds d’Appui à la Promotion de l’Emploi

FASI : Fonds d’Appui au Secteur Informel

FCFA : Franc de la Communauté Financière d’Afrique

FMI : Fonds Monétaire International

IAP : Instrument Automatisé de Prévision

IDA : International Development Assistance

IDH : Indice de Développement Humain

INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie

MCO : Méthode des Moindres Carrés Ordinaires

MEF : Ministère de l’Economie et des Finances

OCDE : Organisation de Coopération pour le Développement Economique

OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PIB : Produit Intérieur Brut

iii
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

RCD : Rapport sur la Coopération pour le Développement

SCADD : Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable

USA : United States of America

VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine

iv
Introduction

L’Aide Publique au Développement (APD) se définit comme l’ensemble des apports de


ressources fournies aux pays en développement et aux institutions multilatérales. Selon
le Comité d’Aide au Développement (CAD) de l‘OCDE, elle doit répondre aux
caractéristiques suivantes :

- provenir d’organismes publics y compris les Etats et les autorités locales ou de


leurs agences d’exécution ou d’organismes agissant pour le compte d’organismes
publics ;
- être acheminée vers des pays ou territoires en développement ou à défaut à une
institution multilatérale qui sera chargée d’acheminer cette aide vers de tels pays,
en leur octroyant des prêts à des conditions très préférentielles ;
- avoir pour but essentiel de favoriser le développement économique et
l’amélioration du niveau de vie des populations dans les pays bénéficiaires ;
- comporter un élément de libéralité (élément don) d’au moins 35 %.

D’après cette définition, l’aide publique englobe les projets de développement, l’aide
alimentaire, les secours d’urgences, les efforts de maintien de la paix, la coopération
technique, les contributions aux institutions multilatérales et les fonds accordés aux
banques multilatérales de développement à des conditions de faveur. Elle exclut l’aide
militaire et les flux non concessionnels provenant de créanciers publics.

Le Burkina Faso, pays enclavé sans accès à la mer, situé au cœur de l’Afrique
Occidentale, fait partie des pays qui bénéficient de l’aide extérieure. Il reçoit depuis
1990, 790 millions de dollars US d’aide en moyenne par an (RCD).

Jouissant d’une bonne note auprès de la Communauté Internationale, le Burkina Faso


compte de nos jours près de 40 partenaires au développement, multilatéraux et
bilatéraux, qui l’accompagnent dans ses objectifs de croissance économiques et de
réduction de la pauvreté. Entre 2001 et 2012, le volume de l’aide a plus que doublé,
passant de 447 millions de dollars US en 2001 à 1 155 millions en 2012 (RCD 2013).
Sur la période 2011-2015, elle couvre 34,5% des besoins de la Stratégie de Croissance
Accélérée et de Développement Durable (MEF, SCADD).

Avec une prévisibilité1 de l’aide estimée à 8% (enquête 2010, OCDE), si cette tendance
à la hausse se maintient, l’aide reçue par le Burkina Faso va franchir la barre de 2 000
millions de dollars US par an dans les cinq prochaines années.

En dépit de ce qui précède, force est de constater que beaucoup d’indicateurs socio-
économiques que cible l’aide ne connaissent pas une évolution favorable et significative
au Burkina Faso.

1
La prévisibilité est calculée en faisant le rapport entre les décaissements et les engagements de financement,
multiplié par cent (méthode de calcul de l’OCDE).

1
En effet, 43,90% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, évalué à 108.374
FCFA en 20092. La mortalité infantile reste élevée et est estimée à 307 décès pour cent
mille naissances (Annuaire statistique 2012 du Ministère de la santé). Le taux d’accès à
l’assainissement est de 3,10 % (enquête nationale 2011 sur l’accès à l’assainissement).
Celui d’accès à l’eau potable en milieu rural est estimé à 58,50%. Le taux brut de
scolarisation au secondaire est évalué à 11,30% entre 2011 et 2013 (Rapport de
performance 2012 de la SCADD). La croissance démographique de 3,10% a pour
conséquence une augmentation de la demande sociale en éducation et en santé, de
plus en plus non satisfaite. Les maladies invalidantes (polio, VIH, méningites, choléra,
etc.) sont toujours légions. L’insécurité alimentaire touche une bonne partie de la
population.

Face à cette situation, il est important de s’interroger sur la contribution réelle de l’aide
publique au développement du Burkina Faso de la façon suivante : « L’aide publique a-
t-elle un impact positif et significatif sur la croissance économique et la réduction
de la pauvreté au Burkina Faso ? »

Le présent article se propose d’apporter des éléments de réponse à cette question,


autour du thème : « l’impact de l’aide publique sur la croissance économique et la
réduction de la pauvreté au Burkina Faso ».

L’objectif principal de l’article est de mesurer l’impact de l’aide publique au


développement sur la croissance économique et la réduction de la pauvreté au Burkina
Faso.

Pour ce faire, les hypothèses suivantes ont été émises :


- Hypothèse 1 : l’aide a un impact positif sur la croissance économique et la
réduction de la pauvreté au Burkina Faso, avec un rendement marginal
décroissant ;
- Hypothèse 2 : la qualité des politiques économiques est un canal de transmission
de cet impact.

Pour vérifier ces hypothèses, l’étude adopte une démarche économétrique et s’articule
autour de cinq parties. La première traite de l’aide publique au développement en
général et la deuxième ses spécificités au Burkina Faso. La troisième partie est
consacrée au cadre théorique et opératoire des modèles économétriques et la quatrième
à l’analyse des résultats. La dernière partie présente les éléments de conclusions.

I. L’Aide Publique au Développement

L’objectif de cette partie est de faire une revue des débats sur l’efficacité de l’aide, mais
avant, il importe de situer sa place et son rôle dans l’économie selon la théorie
économique.

2
INSD

2
1. La place et le rôle de l’aide extérieure dans le développement selon la
théorie économique

1.1. L’aide pour le financement de l’industrialisation.


La thèse de l’industrialisation comme condition indispensable pour la croissance
économique a dominé la réflexion économique de 1950 à 1970. Selon cette thèse, la
faible industrialisation des pays était à la base de leur sous-développement. Pour
développer l’industrialisation, ces pays devaient investir massivement. L’investissement
apparut donc comme une variable clé de la croissance économique. Dans la majorité
des cas, les auteurs affirmaient que la croissance était proportionnelle à l’investissement
(David Dollar et William Easterly, 1999). Par conséquent, pour atteindre un certain
objectif de croissance, il était fortement recommandé aux pays d’agir sur
l’investissement. Cependant, la mise en œuvre de ces stratégies dans les pays en
développement se heurtait à l’insuffisance de ressources.

C’est alors qu’intervient la théorie de l’aide destinée au financement de l’investissement


à travers deux modèles d’analyse : celui d’Harrod-Domar sur la période 1950-1960 et du
modèle de Chenery et Strout (1966), encore appelé modèle des deux déficits ou des
besoins de financement.

Le modèle d’Harrod-Domar considérait l’insuffisance de l’épargne intérieure comme le


principal obstacle aux pays en développement. L’idée de base est que le déficit
d’épargne engendre une faiblesse de l’investissement, lequel est à la base de
l’industrialisation. Partant du postulat que l’épargne nationale finance l’investissement,
ce modèle recommandait aux pays d’élever le niveau de leur épargne.

L’aide fournie aux pays visait à combler le déficit d’épargne pour satisfaire les besoins en
investissement. Il est estimé à 950 millions de dollars US, l’aide totale reçue par les pays
d’Afrique sub-saharienne durant cette période (Dambisa Moyo, 2009).

Le modèle de Chenery et Strout, qui est intervenu à partir de 1966, part du postulat que
les pays en développement ont besoin de financer les importations de biens
d’équipement nécessaires à leur industrialisation. Les auteurs évoquent le déficit du
commerce extérieur, comme un autre problème principal des pays en développement.
Selon cette thèse, les exportations constituent une source de devises permettant de
financer les importations. Ainsi, un déficit du commerce extérieur se traduit par une
insuffisance des ressources nécessaires pour le financement des importations. Le
modèle recommandait aux pays de combler leur déficit en devises, pour pouvoir faire
face à ces besoins.

L’aide publique avait pour rôle de fournir les devises nécessaires aux pays pour leurs
besoins d’importations. Elle était fournie majoritairement sous forme de soutien à la
balance des paiements jusqu’aux années 1970.

1.2. L’aide pour le financement de la satisfaction des besoins sociaux de


base des populations des pays pauvres et de la soutenabilité de la dette.

3
A partir des années 1970, les pays en développement. sont désormais confrontés à
d’importants fléaux : un état de pauvreté absolue, un taux de chômage accru, une
inégalité des revenus en hausse, une dégradation de la balance commerciale. Pour
expliquer cette nouvelle donne du monde et rechercher les solutions nécessaires, la
théorie de la Dépendance d’inspiration latino-américaine et dominante de l’époque,
mettait en avant la nature des liens économiques et coloniaux avec les pays développés.
Les économies du centre (économies des pays développés) tirent leurs ressources de
celles de la périphérie (économies des pays en développement) de telle sorte que lesdits
pays s’appauvrissent. Pour éviter le drame, il était conseillé d’aider les pays en
développement pour satisfaire les besoins fondamentaux de leurs populations.

L’approche de l’aide publique au développement reposait sur la satisfaction des besoins


primaires des populations. L’objectif était de fournir les moyens aux populations
d’assurer leur minimum vital. Durant cette période, l’aide visait par ailleurs, à permettre
aux pays de supporter le poids de leur endettement et de mettre en œuvre des reformes
structurelles de leurs économies.

1.3. L’aide pour la réduction de la pauvreté et le développement


institutionnel

L’année 2000 marqua un tournoi décisif dans la politique de l’aide au développement.


Après la mise en œuvre des politiques de restructuration, la pandémie de la pauvreté a
pris de l’ampleur malgré l’accélération de la croissance.

Pour améliorer l’état de ce tableau sombre, les Nations Unies ont organisé en 2000 à
New-York, le Sommet du millénaire, qui donna naissance aux OMD pour la période
2000-2015. L’aide, depuis cette période, est allouée pour l’atteinte de ces OMD. Elle vise
essentiellement à réduire l’extrême pauvreté et la faim, à améliorer la santé de la mère
et de l’enfant, à combattre le VIH/SIDA, à protéger l’environnement et à assurer le
développement durable. Elle est accordée suffisamment aux pays pour leur permettre
d’atteindre les OMD d’ici à 2015.

2. La revue des débats sur l’efficacité de l’aide


Engagés à partir des années 1960, les débats sur l’efficacité de l’aide ont été menés
sous plusieurs angles ainsi qu’il suit.

2.1. La relation aide-épargne/investissement-croissance


Se fondant sur le modèle d’Harrod-Domar, des auteurs comme Rostow (1956), Dowling
et Hiemenz (1983), Gomanee, Girma, et Morrissay (2005), partent du principe que
l’élévation du niveau de l’épargne intérieure et de l’investissement doit être la principale
cible de l’aide publique dans les pays en développement. Le raisonnement de base est
que l’épargne stimule l’investissement, lequel exerce une influence sur la croissance.
Leurs études se sont focalisées alors sur les liens entre l’aide, l’épargne,
l’investissement et la croissance. Des résultats contradictoires ont été obtenus.

4
Rostow (1956) est parvenu à la conclusion que l’aide a un impact positif et significatif sur
l’épargne dans les pays bénéficiaires. Rahman (1968) et Gupta (1970) estiment de leur
côté que l’aide est sans effet positif sur l’épargne3. Griffin (1970) quant à lui, trouve une
relation négative entre l’aide, l’épargne intérieure et l’effort fiscal dans les pays en
développement. Il est soutenu par Weisskopf (1972) et par Singh (1985).

Du côté de l’investissement, les travaux de Heller (1975) ont abouti à la conclusion que
l’aide a un impact significatif et positif sur l’investissement. Il est soutenu par Dowling et
Hiemenz (1983) et Levy (1988) et contesté par Boone (1996).

Gomanee, Girma, and Morrissay (2005) de leur côté ont étudié les canaux de
transmission des effets de l’aide sur la croissance, dans 25 pays d’Afrique Sub-
saharienne sur la période 1970-1997. Ils sont parvenus à démontrer que l’aide a un
impact positif sur la croissance et que l’investissement est le principal canal de
transmission de ses effets.

Les résultats obtenus, contradictoires d’un côté à l’autre, n’ont pas permis d’affirmer
avec certitude la relation exacte entre l’aide et l’épargne et l’investissement. Aussi, de
nouvelles études vont-elles s’orienter vers les relations directes entre l’aide et la
croissance économique.

2.2. La relation directe aide-croissance


Les auteurs qui étudient cette relation ont pour objectif de montrer que l’aide influence
directement la croissance économique sans nécessairement des canaux de
transmission.

Les premières études sont parvenues à mettre en évidence que l’aide a un impact positif
et significatif sur la croissance économique dans les pays en développement; ce sont
celles de Dowling et Hiemenz (1983), de Gupta et Islam (1983) et de Singh (1985). Ils
ont été soutenus plus tard par Levy (1987), Killick (1991) et Levine et Renelt (1992).

Karras (2006) est arrivé à la conclusion que l’aide a un impact positif et significatif sur la
croissance de 71 pays en développement sur la période allant de 1960 à 1997. Une
augmentation de 20 dollar US d’aide par tête, augmente le taux de croissance du PIB
réel par habitant de 0,16% dans ces pays.

E. M. Ekanayake et Dasha Chatrna (2009) se sont intéressés à l’impact de l’aide sur la


croissance dans les pays bénéficiaires d’Asie, d’Afrique, d’Amérique Latine et des
Caraîbes. Ils sont arrivés à la conclusion que l’aide a un impact positif et négatif sur la
croissance respectivement en Afrique et dans les autres régions.

Malam Maman NAFIOU (2009) a démontré qu’une variation de 10% du montant de


l’aide au Niger augmente le PIB réel de 0,83%.

Toutefois, certaines études ont révélé une relation négative entre l’aide et la croissance.
En 1987, Hudson et Horrell (1987) sont parvenus à démontrer que l’aide n’a pas

3
McGillivray, Feeny, Hermes & Lensink (2006), Hansen and Tarp (2000)

5
d’impact sur la croissance dans leurs études. Boone (1995) et plus tard Mosley et Shun
ont obtenu les mêmes résultats.

La persistance de la non concordance des résultats obtenus et l’ampleur des débats ont
amené les auteurs à se pencher sur d’autres formes de relation.

2.3. La relation conditionnelle de l’aide et la croissance


A partir des années 1998, des études démontrent que l’efficacité de l’aide dépend de
certaines conditions et tirent 3 relations conditionnelles :

 L’efficacité de l’aide est fonction de la qualité des politiques économiques


Les auteurs qui soutiennent cette relation sont représentés par Burnside et Dollar (1998).

 L’efficacité de l’aide est fonction de la capacité d’absorption


Collier et Dollar (2001) introduisent dans leur modèle un terme aide au carré, pour tester
l’hypothèse de décroissance marginale de l’effet de l’aide. Le résultat fut concluant. Les
auteurs en déduisent que l’aide doit être dosée en fonction de la capacité d’absorption
du pays bénéficiaire ; au-delà d’un point de saturation, l’aide n’agit plus sur la
croissance.

 L’efficacité de l’aide est fonction de facteurs institutionnels


Les auteurs qui se rangent dans cette catégorie d’analyse croient en la primauté des
facteurs institutionnels dans la relation aide-croissance. Ce sont principalement
Svensson (2003), Kosack (2002), Guillaumont et Chauvet (2001) et Collier et Dollar
(2004),

2.4. L’aide et la réduction de la pauvreté


Les premières études analysent l’impact de l’aide sur la réduction de la pauvreté via des
canaux de transmission, comme la croissance. Le raisonnement de cette analyse est le
suivant : si l’aide contribue à la croissance et que la croissance a un impact sur la
réduction de la pauvreté, alors l’aide influence positivement la réduction de la pauvreté.

Collier et Dollar (2001) sont parmi les principaux auteurs de cette catégorie d’analyse.
Leur modèle, présenté en annexe I, propose la maximisation de la réduction de la
pauvreté sous contrainte des montants d’aides disponibles. Ils démontrent que
l’efficacité de l’aide en terme de réduction de la pauvreté passe par la croissance,
laquelle a lieu dans les pays mettent en œuvre les bonnes politiques. Ils prouvent
également que plus le nombre de pauvres est élevé dans un pays, plus l’aide a un effet
sur la réduction de la pauvreté. Ils concluent que pour maximiser la réduction de la
pauvreté, l'aide devrait être allouée aux pays ayant de graves problèmes de pauvreté et
de bonnes politiques économiques.

Certains auteurs ont procédé à l’analyse des relations entre l’aide et la réduction de la
pauvreté, en choisissant l’indice de développement humain ou le taux de mortalité
infantile comme indicateur du niveau de pauvreté. Gomanee et al. (2003), par exemple,
6
mettent en évidence une influence positive de l’aide sur l’indicateur de développement
humain et sur la réduction de la mortalité infantile, par le biais des dépenses publiques
pro-pauvres. Mosley et Hudson (2001), Kosack (2003) et McGillivary et al (2004) ont
également analysé et prouvé l’existence de liens entre l’aide et l’indice de
développement humain dans les pays en développement.

En récapitulatif, l’on ne maîtrise pas la nature exacte des liens entre l’aide publique, la
croissance et la réduction de la pauvreté dans la littérature. Tantôt l’aide agit, tantôt elle
reste sans effet. Cette situation fait que de plus en plus, il est admis que l’impact de
l’aide dépend de certaines conditions, notamment de ses caractéristiques.

II. Les caractéristiques de l’aide publique au Burkina Faso

1. L’évolution globale de l’aide dans l’économie burkinabè


L’Aide Publique au Développement reçue par le Burkina Faso a connu une évolution
globalement croissante depuis 1980. Son volume est passé de 511,55 millions de dollars
US en 1980 à 1155,21 millions de dollars US en 2012 (OCDE). Le graphique ci-dessous
présente l’évolution de l’aide reçue par le Burkina Faso de 1980 à 2012.

Graphique 1: Evolution de l’Aide Publique reçue par le Burkina Faso de 1980 à


2012
1200
1100 APD à prix constants en millions de $ US
1000
900
800
Montants

700
600
500
400
300
200
100
0
1990

2012
1980
1981
1982
1883
1984
1985
1986
1987
1988
1989

1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011

Années

Source : Banque Mondiale

2. La structure et l’évolution de l’aide par condition de financement


Les conditions de financement renvoient à la distinction entre les dons et les prêts.
L’aide publique au Burkina Faso est caractérisée par une prédominance des dons sur
les prêts. Sur la période allant de 1997 à 2012, les dons ont représenté en moyenne
69,76% de l’APD totale par an, contre 30,24% pour les prêts (Résultats de nos calculs à
partir des données des RCD).

Le graphique ci-dessous présente l’évolution de l’aide en termes de dons et de prêts sur


la période 1997-2012.
7
Graphique 2 : Evolution de l’aide en dons et en prêts en millions de $US sur la
période 1997-2012
1300

1100
APD totales en millions de $US Dons Prêts
900
Montants

700

500

300

100

-100 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Années
Source : DGCOOP

3. La structure et l’évolution de l’aide par source de financement


Par source de financement, l’APD au Burkina Faso est caractérisée par une
prédominance de l’aide multilatérale sur l’aide bilatérale depuis 2001. En moyenne, l’aide
multilatérale s’est établie à 48,55% de l’APD annuelle, contre 41,48% pour l’aide
bilatérale sur la période 1997-2012 (Résultats de nos calculs).

Le graphique ci-après décrit les tendances de l’aide par source de financement entre
1997 et 2012.

Graphique 3 : Evolution de l’aide par source de financement en millions de $US


entre 1997 et 2012
1300
APD totales en millions de $US
1100
Aide multilatérale

900 Aide bilatérale

ONG
Montants

700

500

300

100

-100 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Années

Source : DGCOOP

Le graphique révèle dans l’ensemble une prédominance de l’aide multilatérale sur l’aide
bilatérale. Il montre également une évolution croissante de la contribution des ONG.

8
III. Les modèles économétriques
L’objectif de la présente étude est non seulement de mesurer l’impact de l’aide sur la
croissance, mais aussi d’évaluer l’influence de la qualité des politiques économiques sur
cette relation. Pour atteindre ces deux résultats, des auteurs comme Henrik Hansen et
Finn Tar (2000), Lisa Chauvet et Patrick Guillaumont (2005), Yongfu Huang et M. G.
Quibria (2013), utilisent une technique de régression en plusieurs étapes : la première
régression permettant de mesurer l’effet direct de l’aide sur la croissance et les autres
l’influence des variables conditionnelles sur cet effet. Cette technique sera empruntée
dans cette étude et s’inspirera de la démarche économétrique de Felicitas Nowak-
Lehmann et al. (2013).

1. La spécification des modèles

1.1. Présentation des modèles de base

 Modèle de croissance
La littérature mentionne différents modèles de croissance (Harrod-Domar, Swan, Solow).
La présente étude se fonde sur le modèle de Solow, avec accumulation du capital
humain traité par Mankiw, Romer et Weil (1992).

Ce modèle amélioré, appelé modèle de Solow augmenté dans la littérature, se présente


sous la forme Cobb-Douglas ainsi qu’il suit :
 
Yt  Kt 1 Ht 2 ( At Lt )11  2 (1)
K représente le capital physique, H le capital humain, L le travail, A le progrès technique
et t le temps. Le travail L est supposé augmenté à un taux exogène n. Le progrès
technique A est exogène et croît au taux g. Le modèle suppose aussi qu’une fraction
constante de la production, Si, est investie dans chaque type de capital.

On pose y = Y/L, k =K/L et h=H/L. L’évolution du capital est alors déterminée par :

dk / dt  S k y t  (n  g   )k t
(2)
dh / dt  S h y t  (n  g   )ht
δ est le taux de dépréciation du capital. La résolution de ce système permet d’obtenir les
relations :
1 /(11  2 )
  S k1 2 S h 2 
k  
 n  g   

(3)
11 1 1 /(11  2 )
  S Sh 
h  k

n  g   

9
En substituant les relations (3) dans la fonction de production (1) et en passant aux
logarithmes, on obtient l’équation du revenu par tête :
   1 2
ln y  ln A(0)  gt  1 2 ln(n  g   )  ln( S k )  ln( S h )   (4)
1  1   2 1  1   2 1  1   2

L’équation (4) montre comment le revenu par tête dépend de la croissance de la


population et de l’accumulation du capital (physique et humain).

 Modèle de réduction de la pauvreté

Le modèle de base de la réduction de la pauvreté est celle de Karuna Gomanee et al


(2003). Selon ces auteurs, le modèle de réduction de la pauvreté peut se présenter
comme suit :
P   0  1Y   2 G   3 A   . (5)
P mesure le logarithme (log) de l’indicateur du niveau de pauvreté. Y mesure le log du
PIB réel par habitant. G représente le log des dépenses gouvernementales et A le log de
l’aide. E représente le terme d’erreur.

Ce modèle convient à la présente étude, car il permet de mesurer l’impact direct de


l’aide (A) sur la réduction de la pauvreté. Il est également possible au travers de ce
modèle de voir si la croissance est effectivement un puissant canal de réduction de la
pauvreté.

1.2. Définition des modèles adaptés

 Modèle de croissance
Comme Felicitas Nowak-Lehmann et al (2013), le capital physique K, dans le modèle de
base de Solow augmenté (équation (1)) peut être décomposé en fonction des sources
de financement, en capital financé sur ressources internes (Kin) et sur ressources
externes Kex.
 
Yt  Kint 1 Kext 2 H t 3 ( At Lt )11  2  3
(6)
Pour intégrer les variables de politique économique à savoir le déficit budgétaire (DB) et
le degré d’ouverture (OUVERT) dans (6), sachant qu’elles ne sont pas un argument
d’une fonction de production, elles sont supposées agir comme des externalités ou des
facteurs d’échelle. De ce fait, elles entrent au côté du facteur technologique A dans le
modèle comme suit :
 
Yt  Kint 1 Kext 2 Ht 3 ( DBt OUVERTt At Lt )11  2  3
(7)

En utilisant la même méthodologie ci-dessus et en linéarisant, l’équation du revenu par


tête est donnée par :

10
    1
ln y  ln A(0)  ln DB  ln OUVERT  gt  1 2 3 ln( n  g   )  ln( S in )
1  1   2   3 1  1   2   3
2 3
 ln( S ex )  ln( S h )  
1  1   2   3 1  1   2   3
(8)
On admet que :
- n+g+ δ représentant le taux de croissance du facteur travail peut être mesuré par
le taux de la population active (PAC) ;
- S in représente le taux l’épargne intérieure (EPG), S ex celui de l’épargne extérieur,
c’est-à-dire l’aide publique au développement (AID) et S h le taux du stock de
capital humain assimilé au taux brut de scolarisation au primaire (TBS).

Le modèle définitif peut être spécifié alors comme suit :


LYt   0  1 LEPGt   2 LAIDt   3 LPACt   4 LTBSt   5 LOUVERTt   6 LDBt  U t
(10)
L désigne le logarithme népérien.
 Modèle de reduction de la pauvreté
Pour appliquer le modèle de base de Karuna Gomanee et al (2003), l’espérance de vie à
la naissance (ESPV) peut être retenue comme variable dépendante, pour capter le
niveau de la pauvreté. En effet, la plupart des auteurs qui analysent les liens entre l’aide
et la pauvreté choisissent la variable dépendante entre l’Indice de Développement
Humain (IDH) du PNUD, le Taux de mortalité infantile et l’Espérance de vie à la
naissance. Toute chose égale par ailleurs, l’IDH est présenté comme le meilleur
indicateur pour beaucoup d’auteurs.

Le choix de l’Espérance de vie, pour le cas présent, se justifie par le fait que les données
manquent pour l’IDH qui aurait dû être retenu. Face au Taux de mortalité infantile,
l’Espérance de vie à la naissance a l’avantage de refléter au mieux le produit de
plusieurs secteurs à la fois, comme la santé et l’éducation et de concerner toute la
population et non sur une catégorie d’âge.

S’agissant des variables explicatives, nous retenons le revenu par habitant (Revh), les
dépenses gouvernementales (Depub) et l’aide (AID).

Le modèle se présente ainsi qu’il suit :


LESPVt   0  1L Re vht   2 LDepubt  3 LAIDt  wt (11)
L représente le logarithme népérien. w désigne le terme d’erreur du modèle.

11
1.3. Définition des données et tests sur les variables

1.3.1. Définition des données


Le PIB réel est exprimé en $US par habitant (PIBh). L’épargne intérieure (EPG), l’aide
(AID), le degré d’ouverture (OUVERT), sont exprimés en pourcentage du PIB. Le besoin
de financement (DB) est pris en pourcentage du PIB. La population active (PAC) est
exprimée en pourcentage de la population totale. Le taux de scolarisation (TBS) est celui
de l’inscription au primaire, mesurant le nombre d’inscrits en pourcentage du total des
enfants scolarisables.

Toutes ces données, y compris le revenu réel par habitant (Revh) en $US, l’espérance
de vie à la naissance (ESPV) et les dépenses publiques, sont issues de la base de
données de la Banque Mondiale, à l’exception du déficit budgétaire qui provient de la
BCEAO. Toutes les données sont observées de 1980 à 2012.

Pour mesurer l’influence de la qualité des politiques économiques sur les effets de l’aide,
un terme d’interaction avec chacune des variables de politiques a été défini.

1.3.2. Test de colinéarité


L’analyse des matrices de corrélation entre les variables explicatives ne révèle pas de
risques de colinéarité entre elles, à l’exception des termes d’interaction avec chacune
des variables de la qualité des politiques économiques. Les résultats du test sont
présentés en annexe IV.

1.3.3. Test de stationnarité des séries


Lorsque l’analyse économétrique porte sur des séries chronologiques, les tests habituels
ne peuvent plus s’appliquer sans la vérification de certaines conditions, notamment la
stationnarité des séries. Le test de stationnarité permet voir dans quelle mesure les
variables sont indépendantes du temps et, de déterminer la méthode d’estimation. En
effet, si les séries étudiées sont stationnaires, la méthode des moindres carrés ordinaires
est généralement utilisée. Dans le cas contraire, cette méthode ne peut être appliquée.

Après avoir appliqué le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF) sur les séries des deux
modèles, les résultats montrent que les variables sont non stationnaires et sont intégrées
d’ordre 1 au seuil de 5%, à l’exception de la variable LPAC. La méthode des moindres
carrés ne peuvent donc être utilisées comme technique d’estimation. Les résultats
détaillés des différents tests sont présentés en annexe.

Etant donné que les séries ne sont pas stationnaires et intégrées d’ordre 1 dans
l’ensemble, il convient de tester l’hypothèse de l’existence d’une relation de long terme
entre elles. Deux tests dits de cointégration permettent de confirmer ou d’infirmer cela :
celui d’Engle et Granger (1987) lorsque les variables sont du même ordre d’intégration
et, le test de Johansen (1988) quel que soit leur ordre d’intégration.

1.3.4. Tests de cointégration


Le test de Johansen est appliqué aux variables LAID, LPIBh, LTBS, LEPG, LPAC,
LOUVERT et LDB du modèle de croissance économique. Le test indique un rang de
12
cointégration de 6. On conclut que les séries sont cointégrées, c’est-à-dire qu’elles
suivent des évolutions parallèles dans le long terme. Un modèle à correction d’erreur
sera alors estimé pour ces séries.

Le test d’Engle et Granger appliqué aux variables du modèle de réduction de la pauvreté


révèle que les résidus de la relation de long terme entre les séries LESPV, LAID, LRevh
et LDepub sont stationnaires. Les variables sont alors cointégrées ; le modèle à
correction d’erreur s’impose.

Les résultats détaillés des différents tests figurent à l’annexe IV.

1.4. L’élaboration des modèles à correction d’erreurs


Deux techniques de modèles à correction d’erreur sont couramment utilisées : celle à la
Hendry et à la Engle-Granger. La première, c’est-à-dire le modèle à la Hendry, se réalise
en une étape. Vu sa rapidité et sa simplicité, elle est préférée à la seconde. Selon ce
modèle, les relations à estimer se présentent comme suit :

Modèle de la croissance :

 Modèle de mesure de la relation directe aide-croissance :

D( LPIBht )   0   1 D( LEPGt )   2 D( LAIDt )   3 LPAC t   4 D( LTBS t )   5 D( LOUVERTt ) 


 6 D( LDBt )   7 LPIBht (1)   8 LEPG t (1)   9 LAIDt (1)   10 LPAC t (1)   11LTBS t (1) 
 12 LOUVERTt (1)   13 LDBt (1)  U t

 Modèle de mesure de la relation conditionnelle

D( LPIBht )   0   1 D( LEPGt )   2 D( LAIDt  LPt )   3 LPAC t   4 D( LTBS t )   5 D( LOUVERTt ) 


 6 D( LDBt )   7 LPIBht (1)   8 LEPG t (1)   9 ( LAIDt  LPt )(1)   10 LPAC t (1)   11LTBS t (1) 
 12 LOUVERTt (1)   13 LDBt (1)  U t
LAIDt  LPt désigne le terme d’interaction entre l’aide, chacun des deux indicateurs de la
qualité des politiques économiques et l’aide elle-même.

Modèle de la réduction de la pauvreté :

D( LESPVt )   0  1 D( L Re vht )   2 D( LDepubt )   3 D( LAIDt )   4 LESPVt (1)   5 L Re vht (1) 


 6 LDepubt (1)   7 LAIDt (1)  wt
D est l’opérateur de différence première défini par D(X)=X-X(-1). X est une variable et
X(-1) cette variable décalée d’une période.

Les coefficients  1 ,  2 ,  3 ,  4 ,  5 , et  6 représentent les élasticités de court terme.


  8   9   10   11   12   13
Celles de long terme sont représentées par , , , , et .
7 7 7 7 7 7

13
Le coefficient  7 représente la force de rappel à l’équilibre. Il doit être significativement
négatif et inférieur à l’unité pour que la représentation du modèle à correction d’erreur
soit valable.

En ce qui concerne le deuxième modèle, 1 ,  2 et  3 constituent les coefficients de court


terme et  5 ,  6 et  7 rapportés à -  4 respectivement représentent les élasticités de long
terme.  4 est la force de rappel à l’équilibre.

2. Estimation des modèles à correction d’erreur par la méthode des


moindres carrés ordinaires (MCO)
Les résultats des estimations sont consignés dans les tableaux joints en annexe.

Le premier tableau résume les résultats de quatre régressions. La première mesure


l’effet direct de l’aide sur la croissance. La deuxième teste l’hypothèse des rendements
décroissants de l’aide en incluant un terme (LAID)2 en lieu et place de la variable LAID,
corrélée avec ledit terme. Les troisième et quatrième régressions visent respectivement
à mettre en évidence la politique du déficit budgétaire et de l’ouverture économique
comme canaux de transmission des effets de l’aide, par l’inclusion de termes
d’interaction dans les variables explicatives concernées. Les variables LDB et LOUVERT
n’y ont pas été prises en compte pour éviter l’effet de colinéarité avec les termes
d’interactions.

Le coefficient de la force de rappel à l’équilibre est significativement négatif et inférieur à


l’unité dans toutes les régressions (-0.906355, -0.923057, -0.601734 et -0.609391). La
spécification en correction d’erreur est donc valable pour toutes les situations.

Toutefois, il faut constater que la quatrième régression n’est pas globalement


significative (Probabilité de F-statistic supérieure à 10%). De ce fait, la régression ne
sera pas considérée dans la suite des analyses. De même, dans les deuxième et
troisième régressions, seul le coefficient des termes d’interaction présente un intérêt.

Le deuxième tableau présente les résultats de l’estimation du modèle de réduction de la


pauvreté. Le coefficient de la force de rappel à l’équilibre (-0,388155) est
significativement négatif et inférieur à l’unité. La spécification en correction d’erreur est
donc acceptée. La suite de la démarche est la réalisation des tests classiques de
validation des modèles (modèle de la relation directe aide-croissance et modèle de la
réduction de la pauvreté).

3. Tests de validation des modèles

3.1. Test de Student, de Fisher et de Jarque-Bera


Le test de Student montre qu’à l’exception des variables de politiques économiques
(degré d’ouverture et déficit budgétaire) et des dépenses publiques dans le modèle de
réduction de la pauvreté, les autres variables sont significatives à 5% dans le court ou
dans le long terme.

14
La probabilité de la Statistique de Fisher (F-statistic) est inférieure à 5% dans les deux
cas (0.016493 et 0.000076). Les deux modèles sont globalement significatifs aux seuils
de 5%.

La probabilité de la statistique de Jarque-Bera est supérieure à 5% dans les deux cas


(0,694 et 0,0783). Les erreurs suivent une loi normale dans chacun des modèles. Les
résultats détaillés des différents tests figurent en annexe V.

3.2. Test de White, de Breusch-Godfrey, de Ramsey et de Cusum


Le test d’homocédasticité de White appliqué aux résidus montre que toutes les
probabilités sont supérieures à 5%. Les erreurs des deux modèles sont
homocédastiques.

Le test de non corrélation des erreurs de Breusch-Godfrey indiquent que les résidus sont
non corrélés au seuil de 5%. On en déduit que les estimations obtenues par la MCO sont
optimales.

Les statistiques du test de spécification de Ramsey présentent des probabilités


supérieures à 5%. Les deux modèles à correction d’erreur sont bien spécifiés.

La courbe du test stabilité des coefficients de Cusum ne coupe pas son corridor. Les
modèles sont structurellement stables. Les résultats des différents tests sont détaillés en
annexe V.

En récapitulatif, les modèles sont validés car :


- leurs erreurs sont non corrélées et homocédastiques ;
- ils sont globalement significatifs, bien spécifiés et structurellement stables.

IV. L’analyse des résultats

1. Relation entre l’aide et la croissance


Les coefficients associés à la variable LAID, résultant de l’estimation du modèle de la
relation directe entre l’aide et la croissance, sont négatifs et significativement différents
de zéro. Ils s’élèvent à -0.083085 et -0.162812, respectivement à court et à long terme.
Le coefficient -0.083085 représente l’élasticité de court terme. Il indique qu’à court terme,
une augmentation de 10% de l’aide entraîne une diminution du Produit Intérieur Brut par
habitant d’environ 0,83%.

L’élasticité de long terme associée au coefficient -0.162812 est de -0,179633. Cela


signifie qu’à long terme, une augmentation de 10% de l’aide entraîne une diminution du
Produit Intérieur Brut par habitant de l’ordre de 1,79%.

Au total, l’aide exerce une influence négative et significative sur la croissance


économique au Burkina Faso. Ce résultat est en contradiction avec celui obtenu par
Chambas et al. (1999). Leur étude met en évidence un lien positif entre l’aide et la
croissance au Burkina Faso.

15
Toutefois, plusieurs auteurs ont abouti à des conclusions similaires dans d’autres pays.
Griffen et Enos (1970) ont été parmi les premiers à aboutir à une corrélation négative
entre l’aide et la croissance dans 27 pays en développement. Peter Bauer (1972)
affirmait que l’aide avait un effet dissuasif sur l’investissement et qu’elle était néfaste au
secteur privé et entravait la croissance. Mosley (1980), Mosley et al. (1987), Dowling et
Hiemenz (1982), Singh (1985) et Boone (1994) sont entre autres les chercheurs qui ont
soutenu que la relation entre l’aide et la croissance était inexistante dans les pays en
développement.

Pour expliquer le résultat obtenu, les raisons ci-après peuvent être évoquées.

Depuis sa montée dans les années 2000, l’aide publique est destinée au financement de
la lutte contre la pauvreté. Elle ne vise pas prioritairement à stimuler la croissance mais à
réduire la pauvreté des populations vulnérables, en encourageant par exemple leur
consommation. Tel est le cas des aides alimentaires, sous forme de produits et de
secours d’urgences. Cette forme d’aide, qui prend de l’ampleur au regard de la situation
sociale et de l’insécurité alimentaire, non seulement ne constitue pas un investissement,
mais vient en concurrence contre les produits des agriculteurs locaux.

Par ailleurs, la deuxième régression du modèle de croissance permet de mettre en


évidence un problème de capacité d’absorption de l’aide. Il ressort de cette régression
un coefficient de la variable (LAID)2 négatif et significativement différent de zéro. Ce
résultat est un signal de l’existence de problème de capacité d’absorption.

En effet au Burkina Faso, il n’est pas rare de constater dans les rapports de mise en
œuvre des projets, des taux d’exécution financière faibles et des ressources financières
non consommées en fin d’année. Comme nous l’avons déjà souligné, le Burkina Faso
compte près de 40 partenaires au développement aux procédures diverses. La
multiplicité de ces procédures et des projets nécessite de la part du Gouvernement des
ressources humaines et matérielles pour suivre et coordonner toutes les interventions.
Le Gouvernement n’ayant pas toutes les capacités institutionnelles pour répondre à cette
exigence, il s’en suit très souvent des retards dans l’exécution des projets. De même, la
faiblesse des infrastructures et l’insuffisance de main d’œuvre qualifiée limitent les
capacités du secteur privé dans l’exécution des marchés et des prestations de services
et, par voie de conséquence l’exécution des projets. .

Ces faits dans l’ensemble ne sont pas favorables à la croissance économique et


contribuent à expliquer l’influence négative de l’aide.

Il se pourrait également que l’aide agisse contre le secteur des exportations, selon
phénomène dit du syndrome hollandais dans les pays récipiendaires de l’aide.

En effet, d’après les résultats des régressions, le degré d’ouverture ne contribue pas
significativement à la croissance. Fortement orientée vers la lutte contre la pauvreté,
l’aide croît en même temps que les dépenses publiques. Cette hausse des dépenses
stimule la demande intérieure selon la théorie économique. Cette situation amène les
entreprises à se rabattre sur le marché intérieur pour satisfaire la demande interne au
détriment du secteur des exportations. Le déclin de ce secteur, accompagné par la
16
hausse des importations de biens et services de consommation rend la balance
commerciale structurellement déficitaire. Si tel est le cas, l’on pourrait croire à l’existence
du syndrome et l’aide peut constituer un frein à la croissance économique.

2. L’influence de la qualité des politiques économiques sur les effets de


l’aide
L’appréciation de la qualité des politiques se limite au résultat de la troisième régression,
consacrée à l’influence du déficit budgétaire.

A court terme, le coefficient du terme d’interaction entre l’aide et le besoin de


financement est négatif mais il n’est pas significatif.

A long terme, il est négatif et significativement différent de zéro. Cela signifie que l’aide,
combinée avec le besoin de financement, exerce toujours une influence négative sur la
croissance. Le besoin de financement n’influence donc pas la relation entre l’aide et la
croissance.

Ces résultats sont en conformité avec ceux obtenus par Chambas et al. (1999). En effet,
les variables de politique économique, dans leur modèle d’analyse de la croissance au
Burkina Faso, se sont révélées non significatives.

En somme, il importe de retenir que la qualité des politiques économiques n’est pas un
canal de transmission des effets de l’aide.

3. Relation entre l’aide et la réduction de la pauvreté


Les résultats de la régression du tableau 4 montrent que l’aide publique exerce une
influence positive et significative sur l’espérance de vie à la naissance. A court terme,
une augmentation de 10% de l’aide entraîne une hausse de l’espérance de vie de
0,10%. A long terme, l’impact est d’environ 0,51% (après calcul de l’élasticité de long
terme). L’aide contribue donc à la réduction de la pauvreté.

Ces résultats nous conduisent à un paradoxe qu’il faut lever. En effet, selon le modèle
classique, la croissance économique constitue le principal canal de réduction de la
pauvreté. Ainsi, si l’aide exerce une influence positive sur la croissance économique, elle
contribue par ce canal à la réduction de la pauvreté. Tel n’est pas le cas dans les
régressions de la présente étude.

Les résultats auxquels nous avons abouti montrent que l’aide influence directement et
positivement la réduction de la pauvreté sans emprunter le canal de la croissance
économique. Cette situation pourrait s’expliquer de la manière suivante. Comme il a été
déjà avancé plus haut, l’aide depuis sa montée en 2000 cible la réduction de la pauvreté
que la croissance économique. C’est le cas par exemple de l’aide alimentaire et autres
aides sous forme de produits (distribution de moustiquaires imprégnées, médicaments,
vêtements, etc.) qui visent à réduire la pauvreté et non à stimuler la croissance.

Par ailleurs, les investissements financés par l’aide sont prioritairement orientés dans les
secteurs sociaux, contribuant à la réduction de la pauvreté mais dont les effets sur la
croissance sont attendus dans le très long terme. Dans ces conditions, il est possible,
17
comme nous l’avons obtenu, que l’aide ne favorise pas la croissance économique tout
en contribuant à réduire la pauvreté.

Face à de tels résultats, quelles conclusions tirées ?

V. Conclusion et recommandations
L’objectif de cette étude était de mesurer l’impact de l’aide publique sur la croissance
économique et la réduction de la pauvreté au Burkina Faso ainsi que l’influence de la
qualité des politiques économiques.

D’après les résultats obtenus, l’aide contribue à réduire la pauvreté mais constitue un
frein à la croissance économique. Or mieux que l’aide, la croissance contribue à la
réduction de la pauvreté à travers le revenu par habitant.

Si l’Etat pouvait se passer de l’aide, nous lui suggérions cette option. Tel n’étant pas le
cas et tenant compte des facteurs évoqués susceptibles d’être à l’origine des effets
négatifs de l’aide sur la croissance, les recommandations suivantes peuvent être
formulées.

 L’orientation de l’aide vers les secteurs porteurs de croissance


Au Burkina Faso, le financement de l’aide publique touche pratiquement tous les
secteurs. Or dans une économie, les différents secteurs ne contribuent pas de la même
façon à la croissance. Orientée vers les secteurs porteurs de croissance qui manquent
souvent de financement, l’aide sera plus utile à la croissance.

La question est de savoir quels secteurs sont porteurs de croissance. Les résultats des
régressions montrent que le capital humain, mesuré par le niveau de l’éducation et de la
population active, contribue significativement à la croissance. Les coefficients associés
au taux de scolarisation s’élèvent à 0.506664 et à 0.321941, respectivement à court et à
long terme. Ils indiquent qu’une augmentation de 10% du taux de scolarisation entraîne,
à court et à long terme, une hausse du PIB par habitant respectivement de 5,06 % et de
3,55%, toute chose égale par ailleurs.

S’agissant de la population active, elle agit à long terme, de telle sorte qu’une
augmentation de de 10% de son niveau entraîne une hausse du PIB par habitant de
l’ordre de 41,60%.

Les secteurs de l’éducation et de la population sont donc, dans le cadre de notre étude,
porteurs de croissance. La répartition sectorielle de l’aide devrait être inversée en faveur
de tous ces secteurs. Le Gouvernement gagnerait donc à intensifier les relations de
coopération avec les Partenaires au développement intervenant dans lesdits domaines.

 L’amélioration de l’absorption
Les résultats ont donné un signal de l’existence de problème d’absorption de l’aide. Il
conviendrait alors d’alléger les procédures d’utilisation de l’aide et ensuite en orienter
une bonne partie vers les investissements structurants afin d’augmenter la capacité
d’absorption de l’économie nationale.
18
 La lutte contre les conditionnalités liées à l’aide
Il est ressorti, à travers le déficit budgétaire, que la qualité des politiques économiques
n’est pas un canal de transmission des effets de l’aide. Il convient alors d’encourager le
Gouvernement dans les négociations contre les conditionnalités rattachées à l’aide. Il
importe d’accorder une importance particulière à cet aspect, inscrit dans le plan d’actions
national pour l’efficacité de l’aide.

 L’orientation de l’aide sur la croissance des secteurs pro-pauvres


Les secteurs pro-pauvres sont ceux dont la croissance profite aux pauvres et dont les
acteurs sont essentiellement constitués des populations vulnérables. Dans le cadre de la
mise en œuvre de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable,
le Gouvernement burkinabé a identifié au niveau national des secteurs pro-pauvres tels
que l’agriculture, l’artisanat, la culture, etc. La croissance de ces secteurs contribue à
l’augmentation des revenus des populations et, par conséquent permet de réduire la
pauvreté. A cet effet, il faut encourager le financement de ces secteurs au moyen de
l’aide.

Tenant compte des limites de cet article et des résultats obtenus, les prochaines études
pourraient s’orienter vers les effets sur le secteur des exportations au Burkina Faso.

19
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24
ANNEXES

25
Annexe I
a) Récapitulatif de la littérature sur l’efficacité de l’aide publique au
développement

Source : HRISTOS DOUCOULIAGOS et MARTIN PALDAM, 2009

b) Modèle de Burnside et Dollar :


La démarche économétrique que nous empruntons dans cette étude s’inspire de celle
de Burnisde et Dollar (1998). Leur modèle, construit pour mesurer l’influence de la
qualité des politiques économiques (POL) sur l’efficacité de l’aide, se présente de la
forme suivante :
Git  a  1  AIDit   2  POLit   4 ( AIDit  POLit )   5  Z it  U it
Où G est le taux de croissance du PIB par habitant, AID le ratio de l’aide rapporté au
PIB, Z le vecteur des variables de contrôle, déterminants de la croissance, i le pays et t
le temps. POL est l’indicateur de politique économique. U est le terme d’erreur et a la
constante du modèle.

La variable clé est le terme croisé AID x POL. Son coefficient  4 mesure l’impact de la
qualité de politique sur l’efficacité de l’aide. Il est attendu de ce coefficient une valeur
positive et significative.

c) Modèle de Collier et Dollar sous l’hypothèse de rendements décroissants


de l’aide :
Le modèle d’analyse est de la forme :
Git  a  1  AIDit   2  POLit   3 AIDit2   4 ( AIDit  POLit )   5  Z it  U it

26
Où G est le taux de croissance du PIB par habitant, AID le ratio de l’aide rapporté au
PIB, Z le vecteur des variables de contrôle, déterminants de la croissance, POL est
l’indicateur de politique économique.
Pour que l’hypothèse de décroissance de l’effet marginal de l’aide soit acceptée, le signe
du paramètre  3 doit être négatif.

d) Modèle de Collier et Dollar sur la pauvreté :

MaxRéducti onPauvreté  Gi i hi N i


S/C : Ai Yi N i  T , avec Ai  0

G est le taux de croissance du revenu réel par habitant,  l’élasticité de la pauvreté par
rapport au revenu, N est la taille de la population, A le pourcentage du montant de l’aide
par rapport au PIB. Y est le revenu par habitant, T le montant total de l’aide disponible et
i le pays.

27
Annexe II
a) matrice de corrélation des variables explicatives du modèle de croissance

LAID LEPG LOUVERT LDB LTBS LPAC LAID2 LAIDLOUVERT LAIDLDB


LAID 1.000000 0.208801 0.584692 -0.611530 -0.783506 -0.453529 0.997644 0.361600 -0.194537
LEPG 0.208801 1.000000 0.052463 -0.208022 0.081259 -0.354962 0.178816 -0.073218 -0.123344
LOUVERT 0.584692 0.052463 1.000000 -0.372238 -0.546342 0.032144 0.605967 0.962757 -0.164758
LDB -0.611530 -0.208022 -0.372238 1.000000 0.789735 0.675127 -0.625684 -0.256053 0.893132
LTBS -0.783506 0.081259 -0.546342 0.789735 1.000000 0.547827 -0.808547 -0.429078 0.537853
LPAC -0.453529 -0.354962 0.032144 0.675127 0.547827 1.000000 -0.452392 0.182973 0.546278
2
LAID 0.997644 0.178816 0.605967 -0.625684 -0.808547 -0.452392 1.000000 0.390702 -0.215586
LAIDLOUVERT 0.361600 -0.073218 0.962757 -0.256053 -0.429078 0.182973 0.390702 1.000000 -0.152553
LAIDLDB -0.194537 -0.123344 -0.164758 0.893132 0.537853 0.546278 -0.215586 -0.152553 1.000000

b) matrice de corrélation des variables explicatives du modèle de réduction de


la pauvreté.

LDEPUB LREVH LAID


LDEPUB 1.000000 0.258543 -0.357819
LREVH 0.258543 1.000000 -0.466409
LAID -0.357819 -0.466409 1.000000

c) résultats du test ADF des séries du modèle de croissance


Variables Test à niveau Test en différence première Conclusion

ADF Prob ADF Prob

LAID -3,48 0,058 -8,004 0,000 I(1)

LPIBh -1,781 0,690 -6,792 0,000 I(1)

LTBS -2,115 0,518 -6,106 0,000 I(1)

LPAC -3,847 0,027 -5,954 0,000 I(0)

LEPG -2,553 0,302 -5,135 0,001 I(1)

LOUVERT -0,226 0,989 -6,276 0,000 I(1)

LDB -3,219 0,099 -7,192 0,000 I(1)

d) résultats du test ADF des séries du modèle de réduction de la pauvreté


Variables Test à niveau Test en différence première Conclusion

ADF Prob ADF Prob

LESPV 0,036 0,686 -2,027 0,0425 I(1)

LRevh -1,992 0,583 -5,629 0,000 I(1)

28
LDepub -1,261 0,879 -5,544 0,000 I(1)

LAID -3,48 0,058 -8,004 0,000 I(1)

e) résultat du test de Johansen sur les séries du modèle de croissance.

Date: 09/25/13 Time: 01:38


Sample (adjusted): 1982 2012
Included observations: 28 after adjustments
Trend assumption: No deterministic trend
Series: LPIBH LAID LEPG LPAC LTBS LOUVERT LDB
Lags interval (in first differences): 1 to 1
Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)
Hypothesiz
ed Trace 0.05
No. of
CE(s) Eigenvalue Statistic Critical Value Prob.**
None * 0.952770 241.3169 111.7805 0.0000
At most 1 * 0.871391 155.8403 83.93712 0.0000
At most 2 * 0.730363 98.41292 60.06141 0.0000
At most 3 * 0.619872 61.71392 40.17493 0.0001
At most 4 * 0.474813 34.63096 24.27596 0.0018
At most 5 * 0.388510 16.59896 12.32090 0.0091
At most 6 0.096034 2.826976 4.129906 0.1096
Trace test indicates 6 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level
* denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level
**MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values
Unrestricted Cointegration Rank Test (Maximum Eigenvalue)

f) Résultat du test d’Engle-Granger sur les séries du modèle de réduction de la


pauvreté :
f.1) Estimation de la relation de long terme
Dependent Variable: LESPV
Method: Least Squares
Date: 09/27/13 Time: 22:22
Sample: 1980 2012
Included observations: 33
Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LAID 0.036940 0.012088 3.055815 0.0047
LDEPUB -0.040965 0.013587 -3.015016 0.0052
LREVH 0.329285 0.005970 55.16013 0.0000
R-squared 0.897348 Mean dependent var 3.922782
29
Adjusted R-squared 0.890505 S.D. dependent var 0.046526
S.E. of regression 0.015396 Akaike info criterion -5.422968
Sum squared resid 0.007111 Schwarz criterion -5.286922
Log likelihood 92.47898 Hannan-Quinn criter. -5.377193
Durbin-Watson stat 1.101997

f.2) test ADF sur les résidus de long terme


Null Hypothesis: ERRROR has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.299268 0.0094
Test critical values: 1% level -4.273277
5% level -3.557759
10% level -3.212361

30
Annexe III
a) Résultat du test de normalité des résidus du modèle de croissance

6
Series: Residuals
Sample 1981 2012
5
Observations 30

4 Mean -2.61e-15
Median -0.000960
Maximum 0.034453
3 Minimum -0.032952
Std. Dev. 0.015581
2 Skewness 0.381455
Kurtosis 3.047653

1 Jarque-Bera 0.730380
Probability 0.694065
0
-0.02 0.00 0.02

b) Résultat du test de normalité des résidus du modèle de la pauvreté

12
Series: Residuals
Sample 1981 2012
10
Observations 32

8 Mean 2.17e-17
Median -0.000290
Maximum 0.006923
6 Minimum -0.011389
Std. Dev. 0.003670
4 Skewness -0.701952
Kurtosis 4.359847

2 Jarque-Bera 5.093503
Probability 0.078336
0
-0.010 -0.005 0.000 0.005

c) Test de White sur les résidus du modèle de croissance


Heteroskedasticity Test: White
F-statistic 0.445988 Prob. F(13,16) 0.9259
Obs*R-squared 7.979475 Prob. Chi-Square(13) 0.8449
Scaled explained SS 2.323797 Prob. Chi-Square(13) 0.9995

d) Test de White sur les résidus du modèle de réduction de la pauvreté


Heteroskedasticity Test: White
F-statistic 1.155840 Prob. F(7,24) 0.3635
Obs*R-squared 8.067969 Prob. Chi-Square(7) 0.3266
Scaled explained SS 7.623884 Prob. Chi-Square(7) 0.3669

31
e) Test d’autocorrélation des erreurs du modèle de croissance

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:


F-statistic 1.742376 Prob. F(2,14) 0.2110
Obs*R-squared 5.979070 Prob. Chi-Square(2) 0.0503

f) Test d’autocorrélation des erreurs du modèle de réduction de la pauvreté

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:


F-statistic 0.761006 Prob. F(2,22) 0.4791
Obs*R-squared 2.070586 Prob. Chi-Square(2) 0.3551

g) Résultat du test de Ramesy sur les résidus du modèle de croissance


Ramsey RESET Test:
F-statistic 1.056776 Prob. F(6,10) 0.4462
Log likelihood ratio 14.73213 Prob. Chi-Square(6) 0.0224

h) Résultat du test de Ramesy sur les résidus du modèle de réduction de la


pauvreté
Ramsey RESET Test:
F-statistic 1.808621 Prob. F(3,21) 0.1765
Log likelihood ratio 7.354264 Prob. Chi-Square(3) 0.0614

i) Résultat du test de Cusum sur les coefficients du modèle de croissance

12

-4

-8

-12
1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

CUSUM 5% Significance

32
j) Résultat du test de Cusum sur les coefficients du modèle de la pauvreté

15

10

-5

-10

-15
90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12

CUSUM 5% Significance

33
Annexe IV
a) Résultats détaillés de la régression de la relation directe aide-croissance
Dependent Variable: D(LPIBH)
Method: Least Squares
Date: 09/26/13 Time: 23:56
Sample (adjusted): 1981 2012
Included observations: 30 after adjustments
Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C -4.586273 3.058898 -1.499322 0.1533
D(LAID) -0.083085 0.038781 -2.142381 0.0479
D(LEPG) 0.047467 0.017990 2.638569 0.0179
D(LOUVERT) -0.048124 0.080596 -0.597099 0.5588
D(LDB) 0.009184 0.014050 0.653694 0.5226
LPIBH(-1) -0.906355 0.233387 -3.883481 0.0013
LAID(-1) -0.162812 0.050909 -3.198098 0.0056
LEPG(-1) 0.016430 0.021580 0.761321 0.4575
LOUVERT(-1) 0.001417 0.050066 0.028306 0.9778
LDB(-1) -0.024101 0.018262 -1.319704 0.2055
D(LTBS) 0.506664 0.149597 3.386854 0.0038
LTBS(-1) 0.321941 0.079789 4.034891 0.0010
D(LPAC) -2.282504 6.611693 -0.345222 0.7344
LPAC(-1) 3.770495 1.100938 3.424804 0.0035
R-squared 0.718219 Mean dependent var 0.024105
Adjusted R-squared 0.489272 S.D. dependent var 0.029352
S.E. of regression 0.020976 Akaike info criterion -4.586130
Sum squared resid 0.007040 Schwarz criterion -3.932238
Log likelihood 82.79195 Hannan-Quinn criter. -4.376944
F-statistic 3.137055 Durbin-Watson stat 2.377919
Prob(F-statistic) 0.016493

b) Résultats détaillés de la régression de mesure de l’interaction entre l’aide et la


politique du déficit budgétaire
Dependent Variable: D(LPIBH)
Method: Least Squares
Date: 09/30/13 Time: 18:29
Sample (adjusted): 1981 2012
Included observations: 30 after adjustments
Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
-4.594058
C 3.518256 -1.305777 0.2101
-0.028696
D(LAID) 0.073928 -0.388167 0.7030
D(LEPG) 0.023824 0.015281 1.559064 0.1385
-0.054268
D(LOUVERT) 0.104521 -0.519208 0.6107
-0.601734
LPIBH(-1) 0.309429 -1.944659 0.0696
-0.010384
LAID(-1) 0.059376 -0.174887 0.8634
-0.005473
LEPG(-1) 0.028837 -0.189796 0.8519
34
-0.022340
LOUVERT(-1) 0.059668 -0.374409 0.7130
0.463106

D(LTBS) 0.167757 2.760570 0.0139


0.283941
LTBS(-1) 0.091433 3.105448 0.0068
-2.760330
D(LPAC) 9.701640 -0.284522 0.7797
2.800852
LPAC(-1) 1.285623 2.178595 0.0447
-0.002177
D(LAIDLDB) 0.005571 -0.390728 0.7012
-0.015735
LAIDLDB(-1) 0.006515 -2.415216 0.0281
R-squared 0.640184 Mean dependent var 0.024105
Adjusted R-squared 0.347833 S.D. dependent var 0.029352
S.E. of regression 0.023703 Akaike info criterion -4.341666
Sum squared resid 0.008990 Schwarz criterion -3.687774
Log likelihood 79.12499 Hannan-Quinn criter. -4.132481
F-statistic 2.189781 Durbin-Watson stat 2.673453
Prob(F-statistic) 0.069625

a) Résultats détaillés de la régression de mesure de l’interaction entre l’aide et


la politique de l’ouverture économique
Dependent Variable: D(LPIBH)
Method: Least Squares
Date: 09/30/13 Time: 18:42
Sample (adjusted): 1981 2012
Included observations: 30 after adjustments
Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C -2.386865 3.826040 -0.623847 0.5415
D(LAID) -0.031521 0.058688 -0.537090 0.5986
D(LEPG) 0.010126 0.016209 0.624728 0.5410
D(LDB) 0.002617 0.018539 0.141185 0.8895
LPIBH(-1) -0.609391 0.336632 -1.810259 0.0891
LAID(-1) -0.040030 0.060562 -0.660979 0.5180
LEPG(-1) -0.035691 0.025329 -1.409094 0.1779
LDB(-1) -0.032994 0.023759 -1.388705 0.1840
D(LTBS) 0.459157 0.187285 2.451645 0.0261
LTBS(-1) 0.246496 0.099616 2.474463 0.0249
D(LPAC) 7.421182 9.178889 0.808506 0.4307
LPAC(-1) 2.340423 1.434852 1.631126 0.1224
D(LAIDLOUVERT) 0.012183 0.033377 0.365014 0.7199
LAIDLOUVERT(-1) 0.007764 0.024000 0.323504 0.7505
R-squared 0.561679 Mean dependent var 0.024105
Adjusted R-squared 0.205543 S.D. dependent var 0.029352
S.E. of regression 0.026162 Akaike info criterion -4.144308
Sum squared resid 0.010951 Schwarz criterion -3.490415
Log likelihood 76.16461 Hannan-Quinn criter. -3.935122
F-statistic 1.577147 Durbin-Watson stat 2.696544
Prob(F-statistic) 0.192307

35
e) Résultats détaillés de la régression sous l’hypothèse de rendements
décroissants de l’aide
Dependent Variable: D(LPIBH)
Method: Least Squares
Date: 09/30/13 Time: 14:32
Sample (adjusted): 1981 2012
Included observations: 30 after adjustments
Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C -4.985594 3.034452 -1.642997 0.1199
D(LEPG) 0.043108 0.016668 2.586327 0.0199
D(LDB) 0.009408 0.014218 0.661654 0.5176
D(LTBS) 0.499345 0.148370 3.365536 0.0039
D(LPAC) -1.629254 6.528718 -0.249552 0.8061
D(LOUVERT) -0.048683 0.079953 -0.608888 0.5511
2
D(LAID) -0.014026 0.006993 -2.005723 0.0621
LPIBH(-1) -0.923057 0.235443 -3.920506 0.0012
LEPG(-1) 0.014364 0.020845 0.689100 0.5006
LDB(-1) -0.022850 0.018217 -1.254299 0.2277
LTBS(-1) 0.319709 0.079064 4.043691 0.0009
LPAC(-1) 3.866919 1.096034 3.528102 0.0028
2
(LAID) (-1) -0.028117 0.008556 -3.286198 0.0047
LOUVERT(-1) 0.006691 0.049708 0.134612 0.8946
R-squared 0.724935 Mean dependent var 0.024105
Adjusted R-squared 0.501445 S.D. dependent var 0.029352
S.E. of regression 0.020725 Akaike info criterion -4.610252
Sum squared resid 0.006872 Schwarz criterion -3.956360
Log likelihood 83.15377 Hannan-Quinn criter. -4.401066
F-statistic 3.243696 Durbin-Watson stat 2.383895
Prob(F-statistic) 0.014188

36
Table des matières

Résumé ................................................................................................................................................. ii
Sigles et abréviations .......................................................................................................................... iii
Introduction ......................................................................................................................................... 1
I. L’Aide Publique au Développement .................................................................................................. 2
1. La place et le rôle de l’aide extérieure dans le développement selon la théorie économique ............. 3
1.1. L’aide pour le financement de l’industrialisation. ........................................................................... 3
1.2. L’aide pour le financement de la satisfaction des besoins sociaux de base des populations des
pays pauvres et de la soutenabilité de la dette..................................................................................... 3
1.3. L’aide pour la réduction de la pauvreté et le développement institutionnel ................................. 4
2. La revue des débats sur l’efficacité de l’aide.......................................................................................... 4
2.1. La relation aide-épargne/investissement-croissance...................................................................... 4
2.2. La relation directe aide-croissance .................................................................................................. 5
2.3. La relation conditionnelle de l’aide et la croissance ....................................................................... 6
2.4. L’aide et la réduction de la pauvreté ............................................................................................... 6
II. Les caractéristiques de l’aide publique au Burkina Faso ................................................................. 7
1. L’évolution globale de l’aide dans l’économie burkinabè ...................................................................... 7
2. La structure et l’évolution de l’aide par condition de financement ....................................................... 7
3. La structure et l’évolution de l’aide par source de financement ........................................................... 8
III. Les modèles économétriques ......................................................................................................... 9
1. La spécification des modèles .................................................................................................................. 9
1.1. Présentation des modèles de base.................................................................................................. 9
1.2. Définition des modèles adaptés .................................................................................................... 10
1.3. Définition des données et tests sur les variables .......................................................................... 12
1.3.1. Définition des données ...................................................................................................... 12
1.3.2. Test de colinéarité .............................................................................................................. 12
1.3.3. Test de stationnarité des séries ....................................................................................... 12
1.3.4. Tests de cointégration ........................................................................................................ 12
1.4. L’élaboration des modèles à correction d’erreurs ........................................................................ 13
2. Estimation des modèles à correction d’erreur par la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO)
.................................................................................................................................................................. 14
3. Tests de validation des modèles .......................................................................................................... 14
3.1. Test de Student, de Fisher et de Jarque-Bera ............................................................................... 14
3.2. Test de White, de Breusch-Godfrey, de Ramsey et de Cusum...................................................... 15
IV. L’analyse des résultats .................................................................................................................. 15

37
1. Relation entre l’aide et la croissance ................................................................................................... 15
2. L’influence de la qualité des politiques économiques sur les effets de l’aide ..................................... 17
3. Relation entre l’aide et la réduction de la pauvreté ............................................................................ 17
V. Conclusion et recommandations ................................................................................................... 18
Références bibliographiques .............................................................................................................. 20
ANNEXES ............................................................................................................................................ 25

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