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POLITIQUE
→ LE politique (policy) :
- volonté de différencier les champs : conquête et exercice du pouvoir
- individu exerçant une activité politique
→ LA politique (politics) :
- l’ensemble des affaires publiques : lieu où l’Homme conquiert le pouvoir, pratique du
gouvernement de la société
- capacité d’influencer le pouvoir
- manière de gouverner (ex : politique de gauche)
- façon de mener ses relations avec d’autres Etats (ex : politique étrangère isolationiste,
interventionniste, d’engagement, ou de neutralité)
- synonyme de stratégie : façon de présenter les choses pr faire passer le message
- la gestion d’un domaine au sein d’une collectivité : chaque collectivité connait des
problèmes sectoriels pr lesquels elle doit fournir une solution
- sens péjoratif : politique politicienne
- empreinte politique dans toute action ou fait, les régimes totalitaires symbolisent le
mieux cette absence de sphère apolitique => musique (Amel Bent), art (Kandiskiz),
architecture, sport (bonne équipe de foot pr « montrer » sa ville), etc.
- En démocratie, les enjeux peuvent être envisagés en-dehors du champ politique
2. Discours du philosophe : discours centré sur les valeurs, propose un idéal à la société :
justice, fraternité, liberté, cohésion. Son interrogation est basée sur des concepts tels
que l’ordre, la démocratie, l’Etat, le pouvoir, etc. D’une certaine façon, ce sont aussi
des acteurs engagés. Le philosophe veut servir de boussole pour la société.
3. Discours des médias : a pour but d’informer ! les médias sont appelés « 4ème pouvoir ».
Mais ne doit pas confondre diffusion de l’info et canal de propagande, sinon la
fonction « relais du pouvoir » prend le pas sur celle d’ « informateur critique ».
2. La sociologie
La sociologie étudie les phénomènes sociaux dans leur ensemble. C’est la discipline qui a le
plus de parentés avec la Sc Po. Toutefois, la Sc Po étudie l’intérêt général ou le pouvoir, par
exemple, qui ne sont pas des éléments de la sociologie, bien qu’un regard sociologique peut
en faciliter la compréhension.
On parle de sociologie politique : elle saisit les phénomènes politiques dans leur domaine
social.
Les sciences économiques sont façonnées par la Sc Po ! (preuve : crise 2008, ce sont les
politiques qui définissent le cadre dans lequel opèrent les entreprises)
L’économie s’intéresse à l’activité humaine, son rapport à :
- la production
- la distribution
- la consommation de richesses
La Sc Po s’intéresse surtout à la distribution.
4. L’histoire
1. Classer et modéliser
Loi = relation générale entre les phénomènes, une relation abstraite et reproductible dont la
validité dépend du caractère prédictif.
(Je ne comprends pas bien le gros paragraphe, voir cours p. 22)
Société dite autorégulée. Un des modes de régulation : sanction sociale. Les esquimaux, par
exemple, vivent en bande de plusieurs familles. S’il y a un trouble-fête, on l’élimine ou on
l’exclut de la tribu.
Société dans laquelle le détenteur du pouvoir ne peut forcer les autres à exécuter ses
décisions, il doit recueillir le consentement du groupe à tout moment, sinon il peut être
renversé. Le chef a toutes les responsabilités, doit tout faire, il y a donc forcément un moment
où il ne tient plus le coup, et le groupe le remplace, la succession se fait par désignation.
(Ex : tribu de Nambikwara au Brésil)
Légitimité des représentants, il y a une soumission acceptée (on accepte les lois des
politiques). Ce type de société voir l’émergence de la violence légitime, qui apparait de deux
façons différentes :
a) Force exogène
b) Force endogène
- la démographie : plus une population s’accroit, plus il y a besoin d’un système politique
élaboré
- le mode de production : la sédentarisation des personnes s’accompagne d’un développement
technologique qu’il faut agencer
- la stratification sociale : cette hiérarchisation appelle une coordination pour organiser les
relations entre les différents niveaux
- la religion : l’Etat prend la place du sacré (ex : immunité parlementaire = principe religieux)
2. justification de la coercition
On accepte d’être dominé, car on accepte l’idée de légitimité. La domination doit être perçue
comme un service, et le détenteur du pouvoir doit pouvoir être remplacé.
Ainsi, le consentement au pouvoir résulte d’un contrat entre gouvernants et gouvernés. Un
groupe dirigeant rend des services à la collectivité, et cette dernière, en retour, le remercie
en obéissant. L’obéissance rend possible la stabilité et la continuité du système.
1. L’Etat protecteur
- Il règle les problèmes de violence ds la société et prive les citoyens de la capacité de régler
eux-mêmes leurs problèmes, il supprime donc la notion de justice et de sécurité privée.
- Il maintient l’ordre interne et externe, dès lors ses ministères centraux sont la justice,
l’intérieur, la guerre, les affaires étrangères et les finances.
- Cette structure ministérielle apparait dès Louis XIV et se générales dès le début du XIXème
siècle. La guerre y absorbait une partie importante du budget.
- Au niveau économique, l’Etat protecteur est volontairement non-interventionniste. Il n’y a
pas d’entreprises d’Etat, son action budgétaire se limite au strict minimum : fixer les tarifs
douaniers.
2. L’Etat-providence
Définition :
« L’Etat-providence désigne l’ensemble des activités civiles (de fourniture de services, de
réglementation et de versement de revenus de transfert) qui sont exercées par la puissance
publique en vue soit d’augmenter le bien-être de la collectivité nationale, soit de modifier la
répartition de ce bien-être au sein de la population »
II. Définition
Pr La Palombara et Weiner, les partis politiques se caractérisent par quatre traits :
1. Un parti est une organisation dont la durée de vie est supérieure à celle de ses
membres et de ses dirigeants.
III. Typologie
Trois grandes catégories de partis politiques, que l’on peut différencier au moyen de trois
caractéristiques fondamentales :
Cfr. tableau du cours, page 34.
IV. Fonctions
1. Légitimation du régime politique : les partis participent au jeu démocratique
car ils en acceptent les règles. Par leur participation, ils contribuent au maintien
du jeu démocratique.
2. Existence des élites politiques : C’est au sein des partis que sont sélectionnées
les élites politiques. Les partis leur permettent d’exister.
3. Fonction idéologique : cette fonction s’exprime par la proposition d’un projet
social.
4. Agrégation des intérêts : les partis proposent un programme d’action qui met
ensemble des intérêts contradictoires autour d’un projet.
5. Gouvernance : par leur participation au pouvoir, les partis exercent cette
fonction de gouvernance. Ils sont également à la base des lignes politiques du
gouvernement.
6. Relais : les partis jouent un rôle de jonction entre les gouvernants et les
gouvernés, de transition entre les demandes sociales et la décision.
7. Encadrement social : Cet encadrement s’exerce à travers le sentiment
d’appartenance à la famille partisane. C’est, dans une large mesure, le fruit
d’une certaine socialisation politique, laquelle débute bien souvent dans le
cercle familial, se poursuit à l’école et ds les groupes de pairs.
8. Service social : Cette fonction peut très vite conduire au clientélisme. Elle
s’exerce à travers les permanences sociales qui ont pr but de donner
satisfaction aux demandes particulières des citoyens.
II. Typologie
Deux critères discriminants :
- caractère essentiel ou accessoire
- type d’objectif défendu
L’influence d’un groupe de pression peut être exercée à titre principal : les syndicats
défendent les intérêts des salariés. A titre accessoire, les groupes de pression n’ont pas pr
vocation d’influencer l’autorité politique, mais ils défendent des positions particulières et
pèsent sur le politique dans certains cas touchant leurs intérêts (ex : l’Eglise).
Forme visible :
- Information : donner des infos aux partis politiques pr qu’ils changent d’avis. L’info
est d’office orientée, car cherche à convaincre.
- Dialogues et rencontres : sont prévus par le système politique, pr lui permettre de
changer son fusil d’épaule si besoin en est.
- Menace : ex ; les grèves. Problème posé par la menace ; période avant les élections,
les gouvernements ont peur de ces menaces et sont « paralysés », n’osent plus
entreprendre quoi que ce soit.
Forme occulte :
Contraintes :
- Grèves
- Troubles de l’ordre publique : manifestations, crever les pneus des voitures des
dirigeants, etc.
- Terrorisme : avant, était considéré comme « juste » un trouble de l’ordre publique,
poussé à l’extrême. Aujourd’hui, n’est absolument plus toléré.
Persuasion :
- Information : comme pour action sur les organes du gouvernement, on joue « cartes
sur table »
- Propagande : manipulations, on cache des éléments à l’opinion publique.
DEUXIEME PARTIE –
LES INSTRUMENTS DE LA
POLITIQUE
Chapitre 1 : Le Pouvoir
I. Les philosophes et l’enjeu politique
Les enjeux politiques sont :
- rechercher l’intérêt général
- rechercher le pouvoir
Il y a donc une double nature de l’enjeu, mais il peut y avoir divergence entre les 2 éléments
Quête de l’intérêt général : Aristote
Quête du pouvoir : Machiavel
1. Aristote
Pour Aristote, l’être est naturellement politique et est inséré dans une série de cercle : la
famille (procréation, continuité de la lignée et satisfaction des besoins vitaux), elle-même
englobée dans le village (permet à l’ensemble des familles de vivre en autarcie, donne un sens
de protection), lui-même inséré dans le cercle de la cité (qui comble les insuffisances des
cercles intermédiaires).
La parole : est une articulation, elle essentielle au fonctionnement de la cité, c’est un
lubrificateur de la vie sociale.
Pour qu’il y ait une cité, il doit y avoir un intérêt commun.
EN RESUME :
Pr Aristote, le politique est ce qui relève de l’intérêt général et des structures qui le
symbolisent (ex : l’Etat). C’est pr ça que la science politique a souvent été définie comme la
science de l’Etat.
2. Machiavel (1469-1527)
Mécanismes de l’obéissance :
- la condition de la socialisation : le sujet placé dans une situation d’obéissance se
déresponsabilise (c’est l’état agentique). Il se produit donc la syntonisation : le sujet
devient totalement réceptif aux exigences de l’autorité et se ferme à tout argument
opposé.
Syntonisation :
• cas politique : le génocide (la syntonisation de l’état agentique)
• cas social : être amoureux
- La question de la légitimité : la probabilité d’obéissance varie avec la légitimité de
l’autorité.
- La proximité de la victime est un élément qui fait aussi varier l’obéissance.
Selon les tenants de cette approche, le pvr (= pouvoir) a une essence, un attribut. Ainsi, on
peut avoir plus ou moins de pvr (c’est une donnée quantitative) en fonction de :
- ses qualités personnelles
- la position hiérarchique qu’on a ds un contexte social
Deux critiques :
1) Repose sur une vision individualiste : ne tient donc pas compte du fait qu’il doit y
avoir 2 partenaires pr qu’il y ait du pvr
2) Cette vision part du postulat que, finalement, ceux qui sont en face de nous vont obéir,
mais on n’est jms assuré d’avoir du pvr sur l’autre
a) De quoi s’agit-il ?
Le pvr n’est pas un attribut, mais une relation qui implique au minimum deux parties.
L’exercice du pvr est donc une relation effective entre A et B. Il doit y avoir une forme de
communication : la personne obéit même si elle pensait autrement.
Le pvr est une relation déséquilibrée.
p.46 et p. 47
a) Le pvr d’injonction
Ce pvr ne prévoit pas de sanction, tout au plus l’individu sera privée d’une récompense.
L’influence entretient un lien avec la notion de séduction, qui peut prendre 3 formes :
3) L’autorité : désigne un pvr d’influence qui opère par le seul fait que le souhait de A est
perçu par B.
c) Dahl et l’influence
Qd on influence qqun, cette personne va perdre qqch si elle ne se conforme pas à notre
volonté. L’influence produit un désagrément chez la personne menacée.
a) Ecole élitiste
Mills avance que ce sont les dirigeants économiques et les militaires qui détiennent le
pouvoir. Pour exister, tout pvr qui s’exerce ds la société doit être reconnu par ces deux
cercles.
Critique de Dahl : il dit que Mills tombe ds un apriori car Mills postule qu’il existe qqun ou
un groupe sui serait de manière ultime au-dessus des autres, et ce groupe commanderait
l’ensemble de la société.
Pr Dahl, il y a bien du pvr ds la société, mais pas possédé par qqun, la question est de savoir
comment s’exerce ce pvr, comment il circule. Il faut donc adopter une position pluraliste !
b) Ecole pluraliste
Le pouvoir est relationnel, il s’exerce dans un processus. L’accent est ici mis sur l’analyse
pragmatique de l’exercice du pvr.
(…) p. 50
IV. De la légitimité
1. Définition et discussion
Elle permet de savoir pq on obéit à certaines personnes plutôt qu’à d’autres, elle enlève le
caractère absurde à l’obéissance. C’est la question de la motivation. Le citoyen obéit à une
autorité car ceux qui gouvernent rendent un service à la société. La légitimité donne de la
valeur à l’obéissance car elle valorise la relation de pvr.
2. Max Weber
Fct du mythe : rendre son contenu presque éternel, évacuer l’aspect historique du système 1er
sur lequel il se construit (le mythe fait perdre aux choses leur caractère historique).
Pour savoir si on adopte telle ou telle stratégie ou option, deux types de substances :
L’idéologie et l’affectivité.
II. Les représentations sociales
1. Définition
C’est l’ensemble d’éléments (notamment des informations, des affects, des normes, des
croyances, des valeurs) en rapport avec la réalité politique. C’est donc un savoir censé nous
dire qqch de pertinent sur la réalité politique.
2. Caractéristiques
a) elles sont têtues, résistent à l’épreuve des faits : difficile de les changer (mais
possible)
b) elles sont conflictuelles, car le sujet politique ne vit pas en autarcie, son
message va vers celui des autres et il y aura des confrontations
c) elles constituent un univers de dilemmes.
III. Idéologie
1. Définition
Idéologie : c’est l’ensemble des idées qui permettent de justifier une action et qui indique les
objectifs finaux que l’action poursuit.
La politique comporte tjs une dose d’idéologie ; les acteurs politiques doivent justifier leur
action, en indiquer les finalités, afin d’offrir un cadre au public.
2. Rapport au mythe
3. Rapport au symbole
L’idéologie fait appel à la symbolique politique, elle se nourrit de symboles et est le ciment-
même de l’action politique.
Le symbole est la traduction instantanée d’une signification, c’est un signe de ralliement qui
conduit facilement à l’action (expl : les hymnes nationaux avant les matchs de foot).
Cependant, sa fonction est beaucoup plus ample que le mythe ou l’idéologie, car c’est le
symbole qui active l’idéologie. Il n’affecte pas que la rationalité ou l’imaginaire, il touche
aussi à l’affectivité, à la passion.
La puissance du symbole sera fonction de son pvr d’évocation des images partagées par un
groupe ; des évènements historiques, une mémoire commune.
En politique, on cherche à montrer qu’on est maitre de soi, qu’on ne se laisse pas envahir par
les éléments extérieurs, or toutes les informations qu’on reçoit passent par le siège de
l’émotion, la scission entre rationalité et émotion en Occident est donc totalement injustifiée.
Aujourd’hui, la question du rapport entre émotion et rationalité est fondamentale, car elle
explique :
- pourquoi on perd ou on gagne des élections
- pourquoi les nationalistes émergent
- l’origine des guerres et leur résolution