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Université Cadi Ayyad Prof.

Brahim BOUAYAD
Filière : Sciences Economiques et de Gestion
Parcours : Economie-Gestion

ECONOMIE PUBLIQUE
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LE RÔLE DE L’ETAT (SYNTHESE)

1. L’ANALYSE DU COMPORTEMENT DES GOUVERNEMENTS


a. La distinction entre le mode de fonctionnement des marchés et des gouvernements
i. Pour le marché : les prix servent de guide à l’allocation des ressources. Les
utilisateurs sont ceux qui paient. Les marchés opèrent à partir de contrats qui font
que les interactions personnelles, qui étant volontaires reposent sur une relation
d’églité. Si la distribution des revenues n’est pas trop inégale et si les contrats sont
respectés, la notion d’égalité est réelle entre les parties, sinon, elle peut n’être
qu’apparente ;
ii. Pour les Gouvernements : l’allocation des ressource se fait sur la base du pouvoir
du gouvernement tel qu’exercé par un grand (ou un petit) nombre d’individus. Il
n’est pas rare que les bénéficiaires des biens et services publics ne soient pas les
mêmes que ceux qui paient. Les décisions sont collectives et contraignantes et
reposent sur une relation de subordination qui est soit acceptée ou imposée.

b. Les facteurs à la base de l’expansion du secteur public


i. Facteurs économiques, dus particulièrement :
1. Aux conséquences de la croissance : industrialisation et urbanisation;
2. A la facilité avec laquelle les gouvernements ont accru leur part du Revenu
National grâce au caractère progressif de l’impôt;
3. A l’hypothèse de Baumol.
ii. Facteurs sociaux dus essentiellement :
iii. A la redistribution des revenus et de la richesse;
1. A la sécurité du revenu;
2. Aux services publics essentiels;

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3. Aux bien méritoires. Ce sont des biens que la société estime être suffisament
important pour que chaque personne y ait accès au moins pour une quantité
minimale (éducation, santé, …).
iv. Facteurs politiques dus essentiellement :
1. A la concurrence entre les partis politiques pour obtenir l’appui de
l’éléctorat;
2. Au fonctionnement de la bureaucratie : valeur mesurée en fonction du
volume plutôt qu’en fonction de l’efficacité des programmes;
3. Aux événements fortuits tels que les guerres, les crises économiques qui
s’accompagnent d’actions particulières.

c. Les fonctions économiques des gouvernements


i. Gouvernement arbitre a pour mission d’assurer le fonctionnement efficace des
marhés (force extérieure : main invisible d’Adam Smith) pour maintenir et faire
respecter les règles du jeu :
1. Maintenir et sauvegarder l’ordre et la paix dans le cadre de la loi;
2. Assurer la réalisation des contrats;
3. Définir les droits de propriétés de chacun.
Sans ce rôle minimal, les transactions économiques peuvent ne pas être volontaires et
profitables à chacun (droits de propriétés claires).
ii. Gouvernement pourvoyeur de biens publics. Il s’agit d’une décision collective de
s’offrir certains biens et services que le marché ne peut pas offrir.
iii. Gouvernement interventionniste. Le fonctionnement des marchés ne réultent pas
toujours en une allocation optimale des ressources entrainant ainsi l’intervention du
gouvernement pour corriger ces lacunes : externalités, situation de monopole,
asymetrie d’information, …

2. INTRODUCTION A LA THEORIE ECONOMIQUE : L’ECONOMIE PRIVEEE


a. Le fonctionnement de l’économie privée
Le mode de décision du marché est un processus décentralisé. Les agents économiques font
leurs choix de façon presque totalement indépendante les uns des autres. Les
consommateurs expriment leurs demandes en fonction de leurs préférences, leurs revenus et
des prix des biens qu’ils désirent acheter. Les producteurs prennent en considération la
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technologie, les coûts des ressources productives et les prix auquels ils pensent pouvoir
vendre les biens qu’ils offrent. La confrontation de ces décisions (offre – demande) sur le
marché donnent un équilibre du marché. Ce qui veut dire que les échanges de tous les biens
et services offerts doivent l’être sur le marché avec des prix déterminés librement par
l’interaction entre l’offre et la demande.
b. Les condition marginales d’efficacité
Pour la plupart des biens et services, celui qui en tire avantage est aussi celui qui paie. Dans
ce cas, les coûts privés sont également des coûts sociaux, c’est-à-dire que la valeur du bien
pour l’ensemble de la société est la même que la valeur du bien pour l’acheteur et le prix
reflète tous les coûts de production du bien en question. A titre d’exemple, l’achat d’une
chemise comporte un coût privé qui égal au coût social du bien puisque l’acheteur supporte
la totalité du coût d’acquisition et seul à en retirer un avantage. On dira alors pour ces biens
privés que l’acheteur « internalise » à la fois les coûts et les avantages et que les coûts privés
(coûts de production) sont en même temps des coûts sociaux. Les marchés sont en fait
organisés pour permettre l’allocation des gains de l’échange entre les acheteurs et les
vendeurs. Les prix qui en découlent reflètent la libre interaction entre l’offre et la demande.
Donc les consommateurs maximiseront leurs gains de l’échange une fois que le bénéfice
privé marginal est égale au prix.
P = BPmgi = BSmgi
Du côté des firmes, il faut également que :
P = CPmgj = CSmgj
Où : P = prix;
BPmgi = Bénéfice privé marginal de l’individu i;
BSmgi = Bénéfice social marginal de l’individu i;
CPmgj = Coût privé margianl de l’entreprise j;
CSmgj = Coût social margianl de l’entreprise j
En combinant les deux équations, nous aurons la condition d’équilibre suivante qui doit être
vérifiée pour chaque agent (consommateur et producteur) :

P = BPmgi = BSmgi = CPmgj = CSmgj.

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On dira alors que le système de marché (concurrentiel) atteint une allocation optimale des
ressources lorsque cette équation est satisfaite dans chaque marché et tous les biens et services
sont vendus sur les marchés.
c. Les obstacles à l’application de la règle d’efficacité
Les formes de défaillances de marché pour atteindre l’efficacité sont nombreuses, mais on se
limitera aux plus couramment utilisées comme base pour recommander l’intervention du
gouvernement sur ces marchés.
i. L’existence de pouvoir de monopole sur les marchés ;
ii. Effets des transactions commerciales sur les tierces parties autres que les
acheteurs et les vendeurs (externalités) ;
Exemple: la pollution émanant des usines de cimenterie nuit à la qualité de
l’air et réduit la qualité de vie collective.
iii. Absence de marché des biens et services pour qui le bénéfice social marginal
est supérieur au coût social marginal ;
iv. Asymetrie d’information (information imparfaite);
Il faut souligner égalment que certaines interventions gouvernementales peuvnet causer des
inéfficacités aux marchés compétitifs. Il s’agit notamment des taxes selectives car lorsqu’un
produit ou service est taxé, le montant qui est échangé est influencé par la taxe payée par unité.
Le bénéfice social marginal ainsi que le coût social marginal du produit en question sont
également affectés par la taxe qui créée une distorsion aux décisions des participants sur le
marché.

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FONCTIONNEMENT DE L’ECONOMIE PUBLIQUE (SYNTHESE)

3. LES BIENS PUBLICS


a. Définition
Un bien est dit public si l’usage de ce bien par un agent n’empêche pas l’usage par d’autres
agents, il n’y a pas de destruction du bien par l’usage.

b. Les caractéristiques des biens publics


i. La non-exclusion : une fois produit, le bien ou le service peut être consommé par
plusieurs personnes sans coût de production additionnel. La consommation par
une personne ne diminue en rien la disponibilité pour les autres.
ii. La non-rivalité : il est impossible pour le propriétaire du bien public de réserver
son utilisation aux consommateurs qui seraient prêts à le dédommager en lui
achetant le bien.
c. Remarques
1. Consommation identique du bien ne veut pas que l’évaluation par les individus soit la
même
2. La notion d’exclusion est souvent liée à celle des biens publics. Malgré le fait que les
individus ne se rivalisent pas dans la consommation du bien, l’exclusion est possible
lorsqu’on consomme un bien ou un service. Comme pour la non-rivalité, la non-
exclusion n’est pas absolue. Exemple: les hôpitaux.
3. Les biens privés ne sont pas nécessairement fournis exclusivement par le secteur
privé. Il y a plusieurs biens privés qui sont fournis par l’Etat.
4. L’offre du bien public ne veut pas dire nécessairement qu’il est produit par le secteur
public.

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d. Condition d’efficacité en présence du bien public
i. Pour les bien privés : TMS1 = TMS2 = TMTj
ii. Pour les biens publics : La somme des taux marginaux de substitution en X et Y des
consommateurs doit être égale au taux marginal de transformation entre X et Y.
Donc, il n’est pas nécessaire que les TMS des consommateurs soient égaux.

e. La tarification des biens publics


i. Pour les bien privés : Prix = coût marginal (concurrence) ou Revenu marginal =
coût marginal
ii. Pour les biens publics :
1. Principe de Wicksell (lien entre la taxe et la dépense financée par la taxe) ;
2. Tarification selon l’usage (proposition de Dupuit (1844) et Boiteux (1956);
3. Gratuité des services publics : rationnement par la file d’attente

4. LA TAILLE OPTIMALE DU GOUVERNEMENT


a. Le modèle de BOWEN : Dans le cas où la seule fonction du gouvernement est d’offrir les
biens publics, la taille optimale serait déterminée par le niveau de ses dépenses au sein d’une
économie;
b. Détermination de la taille optimale du gouvernement : La décision d’accroitre ou de
réduire le rôle du gouvernement doit tenir compte des coûts et des avantages que chaque
intervention publique impose et procure à l’économie. C’est-à-dire que chaque choix parmi
plusieurs doit être fait de manière à maximiser le gain social maximal net. Celui-ci se base
sur deux tests :
i. Test minimal
ii. Test maximal
c. Condition nécessaire pour la détermination de la taille optimale du gouvernement
i. Absence d’externalités;
ii. L’économie est dans une situation de plein emploi;
iii. Le gouvernement est le seul pourvoyeur de biens publics;
iv. Le gouvernement est en mesure d’évaluer les bénéfices sociaux qui découlent de la
dépense publique

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5. LES EFFETS EXTERNES
a. Définition
L’effet externe est « tout effet indirect d’une activité de production ou d’une activité de
consommation sur une fonction d’utilité, un ensemble de consommation ou un ensemble
de production » (J. J. Laffont).
b. Remarques
i. L’activité de production ou de consommation n’engendre pas seulement le bien ou le
service désiré (ou satisfaction escomptée), mais elle induit également un bénéfice ou un
coût additionnel ;
ii. Il y a non-exclusion, car en l’absence de droits de propriété bien définis, l’auteur d’une
externalité n’a pas la possibilité d’exclure les tierces personnes qui bénéficient de son
activité (cas des économies externes) et réciproquement, il n’y a pas à supporter les coûts
externes qu’elle impose aux autres agents économiques.
c. Externalités et efficacité
Dans un marché concurrentiel, l’efficacité exige que :

P = BPmgi = BSmgi = CPmgj = CSmgj.

En présence d’externalité (négative), l’efficacité exige, du côté production, que :


CSmgj = CPmgj + CEmgj

Où, CEmgj est le coût externe marginal

Pour l’ensemble de l’économie :

BPmgi = BSmgi = CPmgj + CEmgj = CSmgj


d. Théorème de Coase (Mercantilisation des droits de pollution)

Cette procédure suppose qu’avant d’exercer toute activité polluante, l’agent pollueur doit
acheter un montant “de droits de pollution” égal au niveau de l’activité à exercer. Ce
droit doit s’acheter auprès des agents pollués éventuels.

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Cette procédure présente des critiques. R. H. Coase (1960) a montré qu’il n’est pas
toujours juste de rendre le pollueur responsable de la pollution.
De même que pour qu’un marché de droits de pollution puisse fonctionner et mener à
une situation optimale au sens de Pareto, il faut que certaines conditions soient
satisfaites, notamment :
i. L’identification de pollueurs et pollués ;
ii. Interdiction de l’activité polluante jusqu’à ce que tous les droits de pollution
soient vendus par les pollués.
iii. Si les deux premières conditions sont satisfaites, cela ne garantira pas
nécessairement un environnement concurrentiel. En effet, il faut que le nombre
d’offreurs (les pollués) et de demandeurs (les polluants) soit suffisamment élevé
pour ne pas fausser les négociations entre les agents et ne s’écartent pas de
l’optimum de Pareto.

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FINANCEMENT DU SECTEUR PUBLIC (SYNTHESE)

6. LA THEORIE DES FINANCES PUBLIQUES


a. Objectifs et conséquences du financement du secteur public
i. Objectifs du financement : Assurer les fonctions économiques du gouvernement;
ii. Conséquences du financement : Certaines méthodes de financement peuvent créer
des distorsions aux systèmes des prix des biens et services et empêchent les marchés
compétitifs d’atteindre l’efficacité (Fiscalité : Charge fiscale excédentaire; Dette :
Fardeau de l’endettement).
b. Origine du financement du secteur public
i. Participation à l’économie en tant que partenaire;
ii. Participation en tant que souverain;
iii. Autres sources de financement (nationales et étrangères);
c. Distribution du financement des activités publiques entre les agents
i. Le principe de la capacité contibutive : (Il n’existe plus de lien entre les impôts et
l’offre des biens et services publics. L’adoption de ce principe entraine que le
problème de la distribution du fardeau fiscal est indépendant des bénéfices
marginaux reçus des activités de l’État) ;
ii. Le principe d’équivalence ou du contrat volontaire : (il existe un lien entre le coût
d’unités produites et du bénéfice marginal de ce bien ou service).
d. Critères d’évaluation des méthodes de financement du secteur public (principes de
taxation)
i. Principe d’équité (verticale et horizontale) ;
ii. Principe d’efficacité ;
iii. Principe de neutralité ;
iv. Principe de simplicité administrative ;
v. Principe de compatibilité sur le plan international ;
vi. Principe de fléxibilité et de stabilité ;

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vii. Principe de cohérence ;
viii. Principe d’acceptabilité.
e. Les effets économiques de l’impot
i. Translation (répercussion) de l’impôt : Il y a translation de l’impôt lorsque les
contribuables essayent de répercuter le fardeau fiscal sur d’autres agents
économiques. Elle peut prendre deux formes différentes :
1. Eviter l’impôt en recourant à l’évasion fiscale, voire à la fraude. Il y a
fraude quand un contribuable cache délibérément un état de fait justifiant
une imposition, alors qu’il y a évasion fiscale lorsqu’il réussit à éviter une
partie (ou l’intégralité) de la charge fiscale en exploitant les lacunes de la
législation.
2. Tenter de transférer directement le poids de l'impôt sur d’autres agents
économiques.
ii. Translation de l’impôt en fonction des élasticités de l’offre et de la demande
1. Cas de la demande parfaitement élastique : La taxe est à la charge des
vendeurs qui supportent en plus la charge fiscale excedentaire ;
2. Cas de la demande parfaitement inelastique : La taxe est supportée par les
acheteurs. Il n’y a pas de charge fiscale excédentaire ;
3. Cas de l’offre parfaitement élastique : La taxe est la charge des acheteurs
qui supportent en plus une charge fiscale excédentaire ;
4. Cas de l’offre parfaitement inélastique : La taxe est supportée par les
vendeurs. Il n’y a pas de charge fiscale excédentaire.
5. Cas de la demande et de l’offre partiellement élastiques : La taxe est à la
charge des acheteurs et des vendeurs qui supportent en plus une charge
fiscale excédentaire.

7. Principes de la dette publique

a. La logique de l’endettement public :


i. Etaler dans le temps le fardeau fiscal lié à certains chocs ;
ii. Stimuler l’économie en période de choc macroéconomique négatif ;
iii. Rapporcher dans le temps le fardeau fiscal et les bénéfices associés à une
dépense gouvernementale.
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b. Gestion de la dette : La gestion de la dette publique consiste à choisir des échéances
d’obligations nouvelles, c’est-à-dire la structure de la dette afin de minimiser les frais
d’intérêts sur celle-ci.
c. Fardeaux découlant de la dette publique : Tout comme pour les taxes et les impôts, il
importe d’établir l’incidence de la dette publique. Qui, en définitive, paie la dette
publique ? trois fardeaux peuvent être isolés :
i. Le report du service de la dette sur les contribuables futurs (dette publique n’est
d’un impôt différé) ;
ii. Le détournement des épargnes d’investissement productifs au profit des dépenses
gouvernementales (dette publique et effet d’eviction) ;
iii. La sortie nette du pouvoir d’achat quand la dette publique est une dette
extérieure.
d. Les problèmes liés à l’endettement public
i. Des problèmes de finances publiques qui découlent d’une dette élevée (défaut de
paiement, réduction de marge de manœuvre du gouvernement) ;
ii. Des problèmes macroéconomiques (déficits publics et services de la dette
réduisent l’épargne public, ce qui nécessite le recours à l’épargne étrangère) ;
iii. Des problèmes d’efficacité économique : (fardeau fiscal élevé pour faire face au
service de la dette) ;
iv. Des problèmes d’équité intergénerationnelle (effets dynamique en termes
d’équité) ;
v. Des problèmes politiques (problèmes de la dette sont susceptibles d’influencer le
visage politique d’un pays : comportement électoral des contribuables)
e. Politique optimale d’endettement : Elle diffère sensiblement selon qu’un gouvernement
est peu ou pas endetté ou qu’il est très endetté. Il existe une littérature abondante sur ce
qu’il est convenu d’appeler les « cibles d’endettement » que devrait viser le
gouvernement. Deux principaux courants de reflexion sur la détermination des cibles
d’endettement :
i. La littérature macroéconomique : établit les cibles en tenant compte des
avantages et inconvénients macroéconomiques de divers niveaux d’endettement

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ii. La comptabilité générationnelle : aborde la question de la dette publique du point
de vue de l’équité entre les différentes cohortes de contribuables et des
bénéficiaires des services gouvernementaux.
iii. Fonctions de la dette publique :
1. Une fonction « temporaire » de stabilisation en réaction à des chocs
négatifs sur les finances publiques ;
2. Une fonction « structurelle » de répartition dans le temps des coûts des
investissements publics
La politique optimale en matière d’endettement public comprendra donc une cible
structurelle correspondant à la valeur des investissements publics qui ont été
financés par l’endettement et une règle concernant les déviations de cette cible en
réponse à des chocs négatifs.
Il s’agit en quelques sorte d’établir, sur des bases microéconomiques, un niveau
d’endettement cible autour duquel peut s’articuler la politique de stabilisation
macroéconomique. Il importe également de noter qu’une telle cible est
compatible avec le critère d’équité intergénérationnelle.

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