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D’HYDROCARBURES ****************
************************ UNITE-PROGRES-JUSTICE
************************
DIRECTION DU DEPOT D’HYDROCARBURES
DE BINGO
Par :
Avant-propos
Ce document est un résumé d’un stage de perfectionnement de plus de deux mois au sein du
dépôt d’Hydrocarbures de Bingo, allant du 17 septembre 2019 fermé au 16 novembre 2019
ouvert. Il a été réalisé par Barthélemy BAWAR, expert en Agrotechnologie, Génie-Biochimique
et Bioprocédés; stagiaire au niveau du Service Laboratoire/dépôt de Bingo.
Ce stage nous a permis d’une part d’avoir une large connaissance sur la SONABHY à savoir
sa création, son historique, sa mission, ses métiers et sa vision.
D’autre part, nous avons pu comprendre d’une façon spécifique et concrète le processus de
contrôle qualité des hydrocarbures liquides au niveau du dépôt à travers une participation
active aux différentes analyses physico-chimiques réalisés par le service Laboratoire.
Ce stage nous a permis également de faire plus ou moins l’idée du travail au sein d’un dépôt
d’hydrocarbures.
Sigles et Abréviations
Introduction
La Société Nationale Burkinabé d’hydrocarbures (SONABHY) est une société d’Etat qui a été
créée par KITI N°85-035/CNR/PRES/PRECO du 9 octobre 1985. Elle résulte de la
nationalisation et de la fusion de la société d’entreposage d’Hydrocarbures de Bingo (SEHBI)
et de la société d’entreposage de Bobo (SEB).
Actuellement, la SONABHY est régie par la loi N°8/96/ADP du 18 avril 1996 portant
réglementation générale des sociétés à capitaux publics et par les dispositions du droit commun
applicables aux sociétés commerciales au Burkina Faso. Son capital social est de trois (03)
milliards exclusivement détenu par l’Etat Burkinabé.
Elle est placée sous la tutelle technique de trois ministères (le ministère chargé du commerce,
le ministère chargé des finances et du budget, et le ministère chargé de l’énergie) qui veillent à
ce que les activités de la société s’insère dans le cadre des objectifs fixés par le gouvernement.
La SONABHY a pour missions sur l’ensemble du territoire burkinabè :
L’importation et le stockage des hydrocarbures liquides et gazeux ;
Le transport, le conditionnement, la vente et la distribution de ces produits ;
L’appui à la recherche d’énergie de substitution ainsi qu’à la vulgarisation des
techniques d’utilisation ou de consommation d’énergie ;
Toutes opérations industrielles, commerciales, financières, mobilières ou immobilières
se rattachant directement ou indirectement à l’objet ci-dessous.
Dans ces dépôts, les produits pétroliers sont placés sous le régime de l’entrepôt fictif spécial
en suspension de tous les droits et taxes et par conséquent soumis au contrôle de la douane.
L’approvisionnement en hydrocarbure se fait par achat sur le marché international à travers
trois méthodes :
L’appel d’offre ;
Les contrats à terme ;
Les achats directs.
Les hydrocarbures sont temporairement stockés dans des dépôts côtiers à Lomé au TOGO, à
Cotonou au BENIN, à Abidjan en COTE D’IVOIRE, à Tema et Bolgatanga au GHANA
avant d’être acheminés par camions et wagons-citernes vers les dépôts de la SONABHY.
Les hydrocarbures liquides sont stockés dans des réservoirs aériens appelés bacs, et les GPL
dans des sphères ou cigares. La distribution des hydrocarbures est assurée à la fois par des
filiales locales des sociétés internationales (TOTAL, SHELL, ORYX, et LIBYA-OIL) et par
des opérateurs économiques Burkinabés indépendants (PETROFA, SKI, PLUFF, SOGEL-B,
ECODIS, OTAM, PETROLUB, PETRO-GULMU, SGE, PETRO-GAZ SERVICE etc.)
De nos jours on assiste le plus souvent sur le territoire burkinabè à des carburants frauduleux,
ne correspondant pas aux spécifications de la SONABHY.
Ainsi pour le contrôle de la qualité de ces produits pétroliers importés, la SONABHY s’est doté
de laboratoires d’analyse dans ses différents dépôts.
Notre stage a pour objectif général le contrôle qualité des produits pétroliers : cas du dépôt de
Bingo.
Les objectifs spécifiques sont :
Analyser les paramètres physico-chimiques des produits pétroliers liquides
Le dépôt de BINGO a été créé le 04 janvier 1981, il est situé à environ 37 km de la capitale
Ouagadougou. Situé dans la commune de Tanghin Dassouri, il est situé sur la nationale N01
reliant Ouagadougou à Bobo-Dioulasso. Le site du dépôt Bingo couvre une superficie de 43
hectares, sa capacité de stockage est de 42 450 m 3 d’hydrocarbures liquides et 2700 tonnes de
GPL.
Ainsi au niveau du dépôt de Bingo nous avons dix Bacs pour les produits liquides et deux
sphères pour le gaz. Les dix bacs sont repartis de la façon suivante : Bac 1, 2, 9,10 contiennent
du SUPER, les Bacs 5,8 contiennent du GASOIL, les Bacs 7,6 contiennent le PETROLE et
pour terminer les Bacs 4,3 contiennent du Distillate Diesel Oil (DDO).
Le dépôt est doté d’un centre emplisseur de gaz, des postes de dépotages de camion-citerne
(GPL), d’un poste de chargement comportant trois postes chacun ayant deux places. C’est à cet
endroit que se font le ravitaillement des «marqueteurs».
Il y a aussi le poste de dépotage des hydrocarbures liquides qui comporte cinq postes dont deux
pour chacun des produits suivants : super 91 et gasoil, un pour le reste (DDO, le pétrole). Et
enfin, un embranchement ferroviaire pour le dépotage des wagons-citernes. Les types de
produits stockés au dépôt de Bingo sont : le Gasoil, le Distillate diesel oil (DDO), le Super 91,
le Pétrole et les GPL.
En outre, le dépôt de gaz est équipé d’un centre d’entretien de bouteille de gaz tout gabarit
(grenaillage, réépreuve, peinture, tarage, gazage etc.).
Le dépôt de Bingo est autonome aussi bien en électricité qu’en eau. L’alimentation en eau est
assurée par deux forages et un château d’eau. Le château alimente à la fois le réseau d’eau
sanitaire et celui de l’incendie. La production d’électricité était assurée par quatre groupes
électrogènes (Deux de 250 KVA et deux autres de 100 KVA) en fonctionnement individuel ou
en couplage. Aujourd’hui le dépôt est connecté au réseau électrique de la SONABEL.
Au sein du dépôt de BINGO, plus de six (06) services existent afin de permettre la bonne
marche des activités. Nous avons entre autres les services : sécurité, maintenance, gaz,
mouvement, transit et le laboratoire.
Organisé avec deux équipes de relaie, ce service est chargé du contrôle de la sécurité de tous
véhicules entrant au sein du dépôt. Ces différentes missions sont :
Mener une routine de contrôle chaque matin de vérification des niveaux des bacs et
des vannes d’eau.
Vérification de l’état des groupes électrogènes.
Le contrôle de chaque véhicule dans le dépôt. Les contrôles suivants sont menés :
l’état des pneus et l’existence de roue secours, la présence d’extincteur, le bon état de
la batterie, l’existence des pare-feu, la bonne peinture du véhicule et enfin vérifier les
EPI (chaussures de sécurité, tenue, badge…) des chauffeurs.
Le remplissage de tous ces contrôles dans un cahier de charge indiquant le jour
d’entrée du véhicule et sa date de sortie.
Organise les travaux d’entrée au dépôt et de ravitaillement en carburant et en gaz dans
les services mouvement et gaz.
En plus de cela, le service sécurité du dépôt veille au respect du code du travail et des mesures
de sécurités (voir annexe I) applicables au sein du dépôt. Le respect des consignes s’applique
aussi bien au personnel d’exploitation qu’aux personnes externes. Outre la prévention, le
responsable chargé de la sécurité doit permanemment s’assurer de la disponibilité du matériel
de lutte contre l’incendie et de son maintien en bon état de fonctionnement.
Tout le personnel travaillant au dépôt est formé et connaît l’attitude à adopter en cas d’incendie.
Le responsable de la sécurité veille à ce que le personnel soit correctement formé de façon
théorique et pratique à la lutte contre l’incendie. C’est dans cette optique que des exercices
incendie sont organisés mensuellement et annuellement. Ceci a pour but de tester en condition
réelle le comportement de chaque agent, afin d’en tirer des conclusions sur leur promptitude,
améliorer les délais de réaction et la méthode d’intervention.
Le service de surveillance du dépôt est assuré par des vigiles à l’entrée du site et au parking de
camions citernes. Ils effectuent permanemment des rondes de nuits pour signaler tout
dysfonctionnement et tout début d’incendie à l’équipe d’astreinte composée essentiellement
d’agents multidisciplinaires de la SONABHY.
Compte tenu de l’intérêt stratégique du dépôt pour le Burkina Faso, la police d’entrée du dépôt
est assurée par la gendarmerie, tandis que la ceinture de sécurité est assurée par un détachement
militaire.
D'une manière générale, les stockages industriels de GPL comportent les installations
suivantes :
Réception et dépotage des produits en vrac : Véhicules, camion- citernes ;
Stockages en réservoirs fixes : Sphères, protégées par un revêtement externe type Texsol
ou par une coque béton ;
Système de pomperie pour transfert des produits depuis les stockages vers les halls de
conditionnements ou les postes de chargement ;
Hall d'emplissage des bouteilles ;
Installations de luttes contre l'incendie.
Au dépôt de Bingo c’est le butane et/ou le propane qui sont stockés à température ambiante
sous leur pression de vapeur saturante. Il n’existe qu’un mode de stockage pour les GPL :
c’est le stockage aérien. Le stockage aérien se fait au niveau des sphères 01 et 02 qui sont
de différentes capacités. Un dispositif d'arrosage fixe permet d'arroser les réservoirs en cas
de nécessité pour les refroidir lorsqu'ils sont soumis à un feu ou au rayonnement thermique
d'un feu voisin. Ce dispositif permet aussi de refroidir la sphère pendant le rayonnement du
soleil.
L’activité de dépotage est rendue possible grâce à la pomperie qui comprend un certain
nombre de pompes qui transfèrent les GPL depuis les camions citernes vers les sphères et
le hall d'emplissage des bouteilles.
Traditionnellement, le butane et le propane sont mis à disposition des utilisateurs dans des
bouteilles construites en tôle d’acier de qualité et d’épaisseur soigneusement contrôlées et
protégées contre les risques de corrosion.
Pour les bouteilles dites hors gabaries (2,75kg, 38kg et 55kg), il existe un poste fixes
pour leurs chargements.
Pour les bouteilles de 6kg, tout commence au parc de stockage des palettes de bouteilles
vides. A l’aide d’un chariot élévateur, les palettes sont positionnées sur la palettiseuse.
L’opérateur au poste enlève la barre de rétention des bouteilles vides de la palette puis
vérifie la conformité de celles-ci. Les bouteilles vides en sortant de la palette suivent un
circuit pour arriver jusqu’au manège tournant où l’opérateur branche les bouteilles à
l’appareil, il introduit la tare et valide sur l’écran pour charger le produit. Après cette étape,
les bouteilles une fois remplies sont éjectées du manège. L’opérateur en place corrige si
possible les fuites puis les bouteilles arrivent sur la balance où elles sont pesées. Ensuite,
elles passent sur une machine qui contrôle leur étanchéité (pour la détection des micros
fuites). Les bouteilles fuyardes sont éjectées du circuit et un opérateur corrige l’anomalie à
l’aide d’une bouteille d’eau et d’un maillet. Cette opération consiste à verser de l’eau sur le
point de fuite, des bulles apparaissent puis à frapper sur le point de fuite (S il n’y a plus de
bulles cela signifie que la fuite a été corrigée alors il remet la bouteille dans le circuit). Les
bouteilles normales continuent jusqu’au niveau de l’opérateur qui pose des capsules de
sécurité puis, elles vont vers le point de chargement sur palette.
Pour les bouteilles de 10 à 12 kg c’est le même processus sauf qu’à la sortie du manège,
l’opérateur met des capsules et serre à l’aide d’un pistolet. Par la suite, les bouteilles passent
au niveau de la machine à ouvrir les robinets et dans un bain d’eau pour la vérification des
fuites. L’opérateur au poste ferme alors les robinets (la machine étant hors service), un autre
posera ensuite les chapeaux pour protéger les robinets contre divers chocs.
Le service transit est composé du bureau de réception des dossiers et de dépouillement des
fiches afin de permettre une programmation des camions au niveau du chargement. L’écore,
l’entrepôt et la déclaration en douane des documents sont les principales activités de cette
section.
Ce service est composé de deux (2) postes à savoir le poste de chargement et le poste de
dépotage.
Tous les deux dépotages obéissent aux mêmes règles de sécurités et aux mêmes principes. Le
dépôt de Bingo dispose de cinq postes de dépotage dont deux pour le super 91, deux pour le
gasoil et respectivement un pour le pétrole et le DDO. A leur arrivé, les camions citernes sont
orientés vers un poste en fonction du produit qu’ils contiennent. Ils restent stationnés devant le
poste pour que le produit puisse se stabiliser. En même temps, un agent procède au jaugeage à
l’aide d’un Té ceci a pour but de contrôler la quantité du produit. Après cette opération, le
camion-citerne est invité à rentrer au poste indiqué où un agent procède au choix de flexibles
puis branche la masse au camion. Signalons ici que pendant cette phase, le moteur du camion
est en arrêt. Le chauffeur monte sur le camion et ouvre les trous d’ohms, il enlève les sécurités
et ensuite l’agent effectue une purge pour vérifier la qualité et la nature du produit et aussi voir
s’il n’y a pas d’eau. Selon le programme de dépotage, l’agent regarde sur sa fiche
l’immatriculation du camion et le nom du chauffeur puis, il entre le code correspondant du
camion dans le saphir. Il raccord les flexibles au camion puis démarre la pompe. Une fois le
dépotage terminé, il arrête la pompe et débranche les flexibles et la prise de terre puis récupère
les égouttures de produit. Pour le dépotage wagon citerne, l’opération est la même ainsi que les
consignes de sécurités.
Le poste de chargement
Le chargement est l’opération qui consiste à ravitailler les marqueteurs via le poste de
chargement (figure 2). Celui-ci comporte trois postes de deux places chacune et chaque poste
comporte six bras de chargement pour les quatre produits. Deux bras de couleur vert clair pour
le Super, deux bras de couleur vert foncé Gasoil, un bras de couleur jaune clair pour le Pétrole
et un bras de couleur jaune foncé pour le DDO). Pour commencer, le camion-citerne du
marqueteur est orienté vers le poste de chargement qui est libre. L’agent de chargement ouvre
les vannes de sécurités, le chauffeur vient brancher la masse au camion en s’assurant que le
point vert sur l’écran apparait. Ensuite, l’agent vérifie que le bon de chargement a été visé par
le chef et la douane (cachet). Il prend le soin de regarder sur le bon, le numéro, les
compartiments à charger, le type et la quantité de produit. Il prend alors le bras correspondant
au produit demandé pour le compartiment choisit, il met le bras dans le compartiment et s’assure
que celui-ci touche le fond du compartiment puis actionne la marche. Dès que c’est terminé, il
soulève le bras et le laisse en station débout ce qui bloque la pompe. Ensuite, le contrôleur vient
vérifier la nature et la quantité de produit chargé et procède au plombage.
I.1.6.Service Laboratoire
Echantillonnage
Le laboratoire fait les analyses des produits de la SONABHY depuis le stockage des produits
dans les bacs. Au niveau local, des prélèvements de pétrole, de DDO, du super 91, et de gasoil
s’effectuent chaque jour afin de contrôler la qualité des produits stockés au niveau du
chargement et du dépotage. Des prélèvements au niveau des bacs pour analyse se font chaque
début du mois.
Au niveau du dépotage
Tableau I : récapitulatif des prélèvements au dépotage en fonction des provenances pour
le mois de septembre 2019.
Bac 1 : SC 735
Bac 2 : SC 723
Bac 9 : SC 736
Bac 10 : SC 736
Bac 3 : DDO 886 10,07
Bac 4 : DDO 879 8,33
Bac 5 : GO 842 3,71
Bac 8 : GO 836 3,37
Bac 6 : DP 790
Bac 7 : DP 797
Au niveau du Chargement
Il s’agit de faire 2 prélèvements chaque jour c’est-à-dire le matin entre 9h30 min et 10h et le
soir autour de 13h pour vérifier qu’à chaque instant le produit qui sort respecte les spécifications
règlementaires. Comme exemple voici les densités à 250C du 22 octobre 2019
(Tableau III).
Les bacs de sortie ce jour étaient : 2, 3, 6,8.
SC 730 729
GO 845 845
DP 798
DDO 888
L’analyse des paramètres physico-chimiques est très importante car elle permet de faire le
contrôle qualité des produits pétroliers.
II.1. Densité
Définition : Elle est définie comme étant la masse de produit contenue dans un volume
déterminé dans des conditions déterminées. Ainsi pour les carburants la température de mesure
est fixée à 15 0C.
Principe : Elle se fait selon la méthode ASTM D-1298. C’est une opération qui consiste à
connaitre la masse volumique des produits pétroliers, fréquemment le super, gasoil, pétrole et
le DDO à une température de 25° puis à 15° par rapport à la masse volumique de l’eau prise
comme référence.
Au niveau de dépôt de Bingo, l’appareil utilisé est le densimètre Anton PAAR DMA 38 (figure
3). Le densimètre affiche la valeur de densité à la température de mesures à 250C. Cette valeur
est ramené à une température de référence à 150C grâce à des tables de conversion de
densité à 150C selon la norme équivalente ASTM Norme ISO N.91/1, appliquée aux produits
pétroliers.
II.2. Viscosité :
- Définition : Elle se définie comme étant la propriété des produits pétroliers plus ou moins
visqueux résultant de la résistance qu’opposent ses molécules à une force tendant à les déplacer
par glissement. Elle varie avec la température.
Pour se faire, 50 ml du produit pétrolier est d’abord filtré à l’aide d’un papier filtre. Dans un
premier temps, la température d’essai du bain du viscosimètre (figure 4.b) a été ajusté et
maintenue à 37,80°C ; les thermomètres ont été maintenus en position verticale. Le produit est
introduit dans le viscosimètre de manière à respecter le volume de sorte à avoir l’horizontalité
entre les traits A et B du viscosimètre (figure 4.a). Le viscosimètre est maintenu chargé dans le
bain pendant un temps suffisamment long (15 à 30 min environ). A l’aide d’une propipette le
produit est aspiré lentement jusqu’au-dessus du trait C du tube. Le chronomètre est déclenché
lorsque le produit pétrolier descend au niveau du trait C du tube, et le temps s’écoulant entre
les traits C et D du tube est mesuré et noté. L’essai est répété afin d’avoir deux mesures, pour
la fiabilité des résultats.
a)
b) bain du viscosimètre
II.3. Distillation
- Domaine d’application : La distillation concerne les distillats légers habituels qui sont les
essences pour moteurs automobiles, et les essences d'aviation. Les distillats moyens sont les
carburéacteurs, les kérosènes, les gazoles, les combustibles de chauffe et les combustibles pour
la marine qui n'ont pas une quantité appréciable de résidus.
- principe : Lors de l’échauffement d’un liquide, celui-ci est transformé en vapeurs. Lors
du refroidissement, ces vapeurs se condensent de nouveau en liquide. Les produits
dérivés du pétrole brut sont des mélanges d’hydrocarbures, caractérisés par une courbe de
distillation qui commence par un point initial et se termine par un point final d’ébullition,
ceci dans des conditions bien déterminées.
- Principe : Une prise d’essai du produit est observée sous une lumière du jour artificielle. Sa
couleur est comparée à celles de verres étalons de couleur. L’étalon de couleur correspondant,
ou celui dont la couleur est juste supérieure, est pris comme valeur de couleur. Si la couleur du
produit est supérieure à celle de l’étalon le plus foncé, on peut diluer la prise d’essai avec un
solvant spécifié.
L’appareil utilisé est le Colorimètre, composé d’une source de lumière, de verres étalons de
couleur, d’un logement muni d’un cache pour l’éprouvette contenant la prise d’essai et d’un
viseur.
Un Carburéacteur : C’est le distillat pétrolier raffiné, dont le point d’ébullition est compris entre
1400C et 3000C, généralement utilisé dans les opérations d’allumage et de chauffage et en tant
que carburant pour les turbines à gaz d’aviation.
- Principe : La combustion d’un échantillon dans une lampe normalisée munie d’une échelle
de mesure et étalonnée quotidiennement par rapport à des mélanges d’hydrocarbures purs de
point de fumée connu. La hauteur maximale d’une flamme soigneusement définie pouvant être
obtenue sans formation de fumée est estimée à 0,5 mm près.
- Domaine d’application : sont concernées par ce paramètre les produits pétroliers qui sont
limpides sous une épaisseur de 40 mm et dont le point de trouble est inférieur à 49 °C, parmi
lesquels des carburants diesel dont la teneur en esters méthyliques d’acides gras (EMAG)[2]
peut s’élever jusqu’à 30 % (V/V), des carburants diesel paraffiniques dont la teneur en EMAG
peut s’élever jusqu’à 7 % (V/V),[3] des EMAG purs[5] ainsi que des lubrifiants.
NOTE : Pour les besoins du présent document, l’expression “% (V/V)” est utilisée pour
désigner les fractions volumiques, φ.
Par Barthélemy BAWAR, M.Sc. Décembre 2019
17
RAPPORT DE STAGE DE PERFECTIONNEMENT : ANALYSE DES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES ET
CONTROLE QUALITE DES HYDROCARBURES DE LA SONABHY : CAS DU DEPOT DE BINGO
- Domaine d’application : Une procédure distincte appropriée pour la détermination des points
d'écoulement bas des fiouls, des bases lubrifiantes épaisses et des produits contenant des
composés de fioul résiduel est également décrite.
- Principe : La prise d'essai est placée dans le vase d'un appareil Pensky-Martens, puis chauffée
de manière à produire un accroissement constant de sa température, ceci sous agitation
continue. Une source d'inflammation est dirigée à travers une ouverture du couvercle du vase
d'essai à des intervalles de température réguliers avec interruption simultanée de l'agitation. La
température la plus basse à laquelle l'application de la source d'inflammation provoque
l'inflammation des vapeurs émises par la prise d'essai avec propagation de la flamme sur toute
l'étendue de la surface du liquide est notée comme étant le point d'éclair à la pression
barométrique ambiante. Cette température est corrigée à la pression atmosphérique normale au
moyen d'une équation.
- Domaine d’application : Elle concerne les produits pétroliers ayant un point d’ébullition
supérieur à 390 °C et aux huiles de base lubrifiantes. Cependant, la fidélité n’a pas été établie
pour ces produits.
- Principe : Un échantillon est examiné visuellement. S’il est clair et limpide et s'il ne présente
ni gouttelettes d'eau, ni particules en suspension lorsqu'on le fait tourbillonner, une prise d'essai
pesée est injectée dans la cellule de titrage d'un appareil potentiométrique Karl Fischer
contenant un solvant mixte. L'eau présente est titrée jusqu'au point final potentiométrique avec
un réactif Karl Fischer. Si l'échantillon n'est pas clair et limpide, ou qu'il présente des
gouttelettes d'eau ou des particules en suspension lorsqu'on le fait tourbillonner, on ajoute un
volume d’une solution de dioctylsulfosuccinate de sodium avant de l'homogénéiser au moyen
d'un mélangeur. On procède alors de la même façon que précédemment sur une prise d'essai
pesée.
Le zéro de l’échelle de cet indice est donné par la valeur du méthyl naphtalène qui a une forte
résistance. l’inflammation, et la valeur 100 est donnée par le cétane qui s’enflamme
facilement.
- Domaine d’application : Le dosage du soufre sous forme de thiols (mercaptans) dans les
distillats légers, tels que les essences et les naphtas, et les distillats moyens, tels que les
kérosènes et les gas-oils, dans l'intervalle 0,000 3 % (m/m) à 0,010 0 % (m/m) [3 mg/kg à 100
mg/kg].
- Principe : Un échantillon, exempt de sulfure d'hydrogène, est mis en solution dans un solvant
de titrage formé d'une solution alcoolique d'acétate de sodium, puis la solution obtenue est titrée
par une méthode potentiométrique avec une solution alcoolique de nitrate d'argent étalon, en
utilisant comme indicateur le potentiel existant entre une électrode de verre (électrode de
référence) et une électrode indicatrice argent/sulfure d'argent. Dans ces conditions, le soufre
présent sous forme de mercaptans précipite sous forme de thiolate d'argent, et le point final du
titrage est indiqué par un point d’inflexion dans la courbe du volume de réactif titrant en
fonction du potentiel de la cellule.
- Domaine d’application : La teneur en sédiments du pétrole brut et des fuel-oils par extraction
au toluène. La fidélité s'applique à un intervalle de teneur en sédiments compris entre 0,01 %
(m/m) et 0,40 % (m/m), bien que des niveaux plus élevés puissent être déterminés.
- principe : Dans une cartouche d'extraction en matière réfractaire, une prise d'essai est extraite
avec du toluène chaud jusqu'à ce que le résidu atteigne une masse constante.
Domaine d’application : Méthode permettant de déterminer les constituants acides dans les
produits pétroliers (gasoil, du DDO, et des lubrifiants), par titrage potentiométrique au moyen
de l’hydroxyde de potassium dans un mélange toluène et de propan-2-ol.
principe : Mise en solution d’une prise d’essai du produit pétrolier dans un mélange de solvants
puis titrage des acides présents à l’aide d’une solution d’hydroxyde potassium dans du propan-
2-ol.
- Domaine d’application : La méthode d’essai proposée a pour objectif de décrire une méthode
de mesure du pourvoir calorifique des produits pétroliers.
- Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions donnés dans l'ISO 16559 ainsi
que les suivants, s'appliquent.
- Principe
La détermination du pouvoir calorifique se fait selon la norme EN 14918. Elle consiste à faire
la combustion d’une prise d’essai de masse déterminée en présence d’oxygène dans une bombe
calorimétrique plongée dans un volume d’eau connu. Le pouvoir calorifique supérieur
déterminé dans ces conditions, c’est-à-dire à volume constant, se calcule à partir de la mesure
de l’élévation de température constatée, de l’eau. Le pouvoir calorifique inférieur(PCI) est
déterminé par calcul à partir du pouvoir calorifique supérieur et de la connaissance de la teneur
en hydrogène dans le combustible.
III.2. Gasoil
Conclusion
La SONABHY est considérée comme l’épine dorsale de l’économie du Burkina Faso. Elle
dispose d’un monopole absolu sur les importations et le stockage des hydrocarbures au niveau
de ses différents dépôts dont le plus important est celui de Bingo. Il dispose d’un laboratoire
d’analyse pour le contrôle qualité des différents produits pétroliers liquides avant le dépotage
et la distribution. L’analyse des paramètres physico-chimiques est primordial dans ce processus
de management de la qualité sans oublier les spécifications de la SONABHY s’appuyant sur
les normes ASTM et/ou ISO sur les produits pétroliers. Cela permet de saisir les carburants ne
correspondants pas aux normes sur le territoire national.
Ce stage au laboratoire a été une franche réussite, puisqu’il fût intéressant en tous points. Que
ce soit au niveau de ma formation d’élève ingénieur ou au niveau de mon expérience
personnelle. Je pense qu’il est primordial de cumuler les expériences professionnelles. C’est
véritablement sur le terrain que l’on découvre, le monde industriel que nous connaissons peu
dans nos universités et qui pourtant est notre destination professionnelle.
Pour finir, je dirai tout simplement merci à la SONABHY de nous donner la possibilité de
multiplier les expériences professionnelles qui nous permettront d’arriver sur le marché du
travail beaucoup plus facilement.
Recommandations
Pour mieux améliorer le travail et répondre parfaitement aux attentes du personnel et stagiaires
au sein du dépôt, nous proposons de:
- Faire des recrutements disciplinés pour les stagiaires pour faciliter le travail du technicien du
laboratoire. Comme par exemple au niveau du laboratoire, recruter parmis les stagiaires, un
aide laborantin ayant des connaissances théoriques aussi bien que pratiques sur l’analyse des
paramètres physicochimiques et le contrôle qualité des hydrocarbures en s’appuyant sur les
spécifications de la SONABHY.
- bitumer les voies routières au sein du dépôt afin d’éviter la dégradation de l’état des véhicules
et de minimiser la poussière ou encore la pollution de l’environnement.
Annexe I :
Documents utilisés
1. B. BAWAR., (2017). Synthèse et caractérisation des biodiesels des huiles de plantes
locales du Burkina Faso. Mémoire de Master 2 en Sciences et Technologies, Université
OUAGA I Professeur Joseph KI-ZERBO. Burkina Faso.
2. ASTM D445 : Standard Test Method for Kinematic Viscosity of transparent and
Opaque liquids ( and Calculation of Dynamic Viscosity)
3. ASTM D 1500 : Standard Test Method for ASTM Color Of Petroleum ( ASTM Color
Scale)
4. ISO 3015, Produits pétroliers - Détermination du point de trouble.
5. ISO 3016, Produits pétroliers - Détermination du point d’écoulement.
6. ASTM D473; Standard Test Method for Sediment in Crude Oils and Fuel Oils by the
Extraction Method
7. ISO 3405 : Produits pétroliers — Détermination des caractéristiques de
distillation à pression atmosphérique
8. ASTM D1298: Standard test method for density, relative density, or API gravity of
crude petroleum and liquid petroleum products by hydrometer method
9. ISO 16559, Biocombustibles solides — Terminologie, définitions et descriptions
10. ISO 18134-3, Biocombustibles solides — Méthode de détermination de la teneur en
humidité — Méthode de séchage à l'étuve — Partie 3: Humidité de l'échantillon pour
analyse générale
11. ASTM D93, Standard Test Methods for Flash Point by Pensky-Martens Closed Cup
Tester
12. ASTM D1552, Standard Test Method for Sulfur in Petroleum Products by High
Temperature Combustion and Infrared (IR) Detection or Thermal Conductivity
Detection (TCD).
13. spécifications de la SONABHY sur les produits pétroliers, 1999
14. ISO 3014, Produits pétroliers - Détermination du point de fumée des carburéacteurs
15. ASTM D1322, Standard Test Method For Smoke Point Of Kerosine And Aviation
Turbine Fuel.