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Lorsque les différents centres de responsabilité sont définis, les cessions internes
permettent de valoriser les échanges de biens ou de services, à un prix défini
appelé prix de cession interne.
Il n’a pas reçu délégation pour agir sur les produits, autrement dit il ne génère
pas de chiffre d’affaires.
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Extrait de l’ouvrage intitulé « Contrôle de gestion : outils fondamentaux, Concepts clés, Exemples et cas
concrets » pour son auteur Miroir-Lair (coord.), édition ellipses, 2017 p : 265 à 270
2. Centre de frais discrétionnaires :
Un centre de revenus a une influence sur le chiffre d’affaires mais il n’agit pas
sur les charges. Il ne peut pas agir sur les 4P du marketing mix (Produit, Prix,
Place-distribution-et Promotion- communication).
Son évaluation repose sur le chiffre d’affaires (le prix étant fixe). Une maitrise
des charges relatives aux frais commerciaux lui est demandée dans la mesure où
il s’agit de charges variables sur lesquelles il peut agir directement.
Par exemple : le responsable d’un magasin dont le prix des produits est
déterminé par le siège de l’entreprise est à la tête d’un centre de chiffre
d’affaires.
4. Centre de profit :
Le responsable d’un centre de profit peut par exemple décider de lancer une
campagne publicitaire, pour augmenter la notoriété de son produit ou baisser le
prix de vente pour vendre davantage de produits. Ces actions ont comme
objectif d’augmenter le résultat. Il pourra donc piloter la relation
volume/coût/profit.
Par exemple : un directeur régional qui peut décider des canaux de distribution
des produits qu’il commercialise ou lancer des campagnes de marketing direct
est responsable d’un centre de profit.
5. Centre d’investissement :
Il peut agir, comme le centre de profit, à la fois sur les charges et produits du
compte de résultat, mais également sur l’actif du bilan. Il a une vision plus long
terme que les autres responsables.
Force est de rappeler qu’à l’actif du bilan se retrouvent les investissements (actif
immobilisé) mais également les stocks et les créances clients (actifs circulant).
Le responsable d’un centre d’investissement a donc aussi reçu délégation sur ces
trois postes.
Par exemple : Un directeur de production -qui peut investir dans une nouvelle
machine lorsque les capacités de production de son usine sont saturées- est
responsable d’un centre d’investissement : sa décision impacte l’actif du bilan,
l’investissement se retrouvant dans les immobilisations corporelles.
Par exemple : un directeur de magasin qui peut décider lui-même des produits
qu’il souhaite recevoir pour approvisionner son magasin ; est responsable d’un
centre d’investissement : sa décision impacte l’actif du bilan, les délais de
paiement se retrouvant dans les créances clients, à l’actif circulant du bilan.
L’évaluation repose sur un retour sur investissement ou sur une marge après
coût du financement des capitaux investis. Une entreprise dans son ensemble est
forcément un centre d’investissement puisque la direction peut agir sur les
postes du compte de résultat ainsi que sur l’actif du bilan.
Les managers ayant reçu délégation se sentent ainsi davantage impliqués dans la
stratégie de l’entreprise, ce qui augmente leur motivation.
Une cession interne désigne une vente entre deux centres de responsabilité qui
auraient chacune reçu délégation. Il peut s’agir de centres de responsabilités au
sein de la même entreprise ou de filiale au sein d’un même groupe. Dans le cas
de filiale, le terme prix de transfert sera le plus souvent utilisé.
Alors toute la difficulté des cessions internes repose sur la fixation du prix. En
effet, le prix fixé n’impactera pas le résultat global de l’entreprise mais il aura en
revanche une influence sur le montant de la contribution par centre. Les
managers étant entre autre évalués par rapport à cette contribution, l’enjeu est de
définir un prix juste et équitable.
NB : quelque soit le prix auquel se fait la cession, le résultat de l’entreprise est le
même : seule la contribution par centre de responsabilité est modifiée.