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Droit des biens CM M. Parcheminal
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Droit exclusif,
Droit perpétuel
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Droit des biens CM M. Parcheminal
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Distinction entre les personnes qui sont sujets de droit et les biens qui sont objet de
droit. C’est une véritable hiérarchie qui est imposée par le droit. Art 16 du Code civil affirme
la primauté de la personne humaine et tous les biens sont rattachés à la personne en raison de
l’utilité qu’ils peuvent lui procurer.
Le droit des biens correspond à l’étude d’une partie des droits patrimoniaux (les droits qui ont
une expression monétaire) et il s’agit surtout d’étudier les droits réels (que l’on a sur les
choses).L’autre partie des droits patrimoniaux relève du droit des obligations, qui s’intéresse
aux droits personnels. Cette distinction est schématique et dépassée en raison de l’apparition
de biens nouveaux et notamment de biens incorporels. La notion de bien est diverse, se qui
implique la création de catégories. Au delà de la diversité, il existe quelques caractères
communs qui permettent l’unité de la notion, réalisé par le recours à la notion de patrimoine
qui regroupe dans un même ensemble des biens qui ont une expression monétaire.
Livre II du Code Civil consacré aux biens et aux différentes modifications de la propriété.
Le CC établit une classification des biens fondés sur leur nature physique, distinction entre
meuble et immeuble.
Distinction entre les choses et les droits et d’autre part, distinction entre biens corporels et
biens incorporels.
Un bien désigne les choses qui servent à l’usage de l’homme (besoins), il s’agit alors
de CHOSES CORPPORELLES car consistances matérielles. Un bien est aussi en droit, un
droit qui porte sur une chose, le plus souvent : « un droit de propriété ». C’est le droit qui
permet d’asseoir son pouvoir sur la chose. Le CC utilise le mot BIEN dans les 2 sens.
1) Les choses :
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2 =>Les choses fongibles : sont des choses qui sont envisagées dans leur genre, dans leur
espèce et non pas dans leur individualité. Ces choses sont interchangeables : peuvent se
remplacer les uns aux autres (les billets).
=> Les choses non fongibles : sont envisagées dans leur individualité, dans une relation
juridique, elles ne peuvent pas être remplacées.
C’est une distinction essentielle, vu dans l’art. 516 du CC qui dit que tous les biens
sont meubles ou immeubles.
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Le critère physique est prit en considération, l’immeuble est caractérisé par sa fixité et le
meuble par sa mobilité. Cette classification est jugée dépassée.
Caractéristique du bien immeuble : le sol et les éléments qui lui sont rattachés soit incorporés
au sol, (implantation, construction…) donc prennent la même nature juridique que le sol :.
Par opposition, sont meubles les biens susceptibles de déplacements, soit se déplacent seuls
(animaux) ou qui sont susceptibles de déplacements (voitures par ex).
La volonté humaine peut avoir une influence sur la qualification juridique, certains meubles
peuvent être considéré comme immeubles et inversement.
2) Les droits :
Les droits patrimoniaux sont également des biens. Il faut évoquer plusieurs droits :
Les droits réels
Les droits personnels
Les droits intellectuels.
Vient du latin « RES » qui signifie chose. Ce droit est caractérisé par un pouvoir direct
et immédiat, conféré à son titulaire sur la chose. Dans ce droit il y a 2 éléments en présence :
Le sujet : personne morale ou physique, actif.
La chose : objet du droit.
On considère qu’un droit réel est un droit absolu, c’est à dire que son titulaire peut l’opposer à
toute autre personne qui est tenue de le respecter. On dit que le droit est opposable à tous.
Ce droit réel comporte le droit de suite et le droit de préférence.
Droit de suite : le titulaire du droit peut le suivre en quelques mains qu’il passe.
Droit de préférence : s’il y a un conflit entre un titulaire de droit réel et un titulaire de droit
personnel, à propos d’une chose, le titulaire du droit réel est préféré dans la mesure où son
droit est absolu.
Ces droits réels sont en nombre limité, c’est la loi qui détermine les droits que les personnes
peuvent avoir sur les choses. La loi peut diversifier ces droits réels.
Ces droits réels se distinguent, se divisent en :
Droits réels principaux :
Le droit de propriété car confère le maximum de pouvoir sur la chose.
Les démembrements du droit de propriété : c’est un droit conféré à une personne
sur un bien qui appartient à autrui (ex : usufruit, droit d’usage et d’habitation, le droit de
servitude…)
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Ils sont aussi appelés droit de créance. C’est le droit qu’a une personne appelée
créancier d’exiger d’une autre personne appelé débiteur une prestation déterminée. Le droit
personnel met en relation 3 éléments :
Le créancier sujet actif
Le débiteur sujet passif
L’objet
Le droit personnel est un droit relatif, il n’établit de rapport juridique qu’entre le créancier et
le débiteur, et c’est seulement le débiteur sur qui pèse l’effet obligatoire du rapport de droit.
Ce droit ne comporte ni droit de suite ni droit de préférence. Le créancier ordinaire n’a qu’un
droit de gage général sur le patrimoine de son débiteur et n’a aucun droit particulier sur tel ou
tel bien de ce débiteur d’où l’intérêt de se protéger d’ajouter un droit réel à son droit
personnel. Les droits personnels sont en nombre illimités, le plus souvent ils naissent d’un
contrat et la liberté fondamentale, contractuelle, autorise à prévoir à la charge du débiteur
toute prestation qui ne soit pas illicite.
La distinction entre droit réel et personnel peut être relativisé. Ex : les droits d’un associé dans
une société de personnes morales ne sont pas des droits réels car c’est la société personne
morale, qui est propriétaire des biens, ces associés ne sont pas non plus des créanciers de la
société car ont droit de participer aux bénéfices et ont partage de l’actif social en cas de
liquidation de la société.
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Les biens corporels ont une consistance matérielle, tangible et sont particulièrement
variés, divers, sans limites apparentes.
Ils sont hétérogènes, soumis à des règles plus ou moins autonomes et relèvent du code
de la propriété intellectuelle.
a] Les clientèles :
Sont des biens incorporels et sont constitués par des signes distinctifs ou encore des
créations intellectuelles.
Les signes distinctifs : peuvent être un bien incorporel :
o Une marque de fabrique : la marque permet d’identifier un produit ou un service et
attire et retient une clientèle. Une marque a 3 fonctions :
Protège son titulaire contre les concurrents : éviter le parasitisme
et la contrefaçon.
Garantie aux consommateurs l’origine du produit.
Protége la réputation de l’entreprise.
o Le nom commercial : permet d’identifier une entreprise, c’est un élément du fonds
de commerce, protégé contre le parasitisme et la concurrence déloyale.
o L’enseigne : elle est protégée par le droit si elle est originale et distinctive, qu’elle
permet d’individualiser un commerce particulier.
Les créations intellectuels sont soumises à des règles autonomes :
o La propriété littéraire et artistique, développement considérables en raison des
techniques de commercialisation (cinéma, informatique,…) est composé de 2 éléments :
• Un droit moral : qui est perpétuel hors du patrimoine, et il permet d’assurer le
respect de l’œuvre (ex : en limitant sa dénaturation, son plagia) . Le code de la propriété :
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considère qu’un logiciel constitue des œuvres qui confèrent à son auteur un droit de propriété
selon le régime du droit d’auteur. Contre le plagia et le piratage.
• Un droit pécuniaire : qui permet la publication, la reproduction de l’œuvre. Ceci
va être monnayé.
o Les brevets d’invention : propriété industrielle, c’est le droit exclusif d’exploiter une
invention, sont brevetables : les inventions nouvelles qui impliquent une activité inventive et
susceptible d’application industrielle. Le brevet est délivré après un dépôt national et
international et un contrôle( protection pendant 20 ans).
Ces droits incorporels vivent le plus souvent grâce à l’action des tiers, c’est à dire une
clientèle. On utilise aussi le monopole d’exploitation : c’est une autre terminologie mais qui
n’a pas d’incidence sur le régime juridique. Le monopole d’exploitation traduit l’idée que
l’auteur de l’œuvre est seul à pouvoir l’exploiter, seul a en tirer profit et seul à pouvoir
s’opposer aux atteintes portées par les tiers. Si on porte atteinte à son œuvre on peut exercer
une action en contrefaçon pour assurer la protection de sa création, de son œuvre. L’action en
contrefaçon correspond à l’action en revendication en droit immobilier.
Ces caractères communes donnent une certaine unité à la diversité des catégories de
biens. D’abord les biens sont au service de la personne et permettent de satisfaire ses besoins
et ses désirs. Les biens du point de vue éco représentent des valeurs, qu’elle est une
expression monétaire, une valeur marchande. Ensuite le bien doit être juridiquement
appropriables, il va pouvoir être individuellement utilisé par une personne.
Et enfin pour qu’il y ait bien celui-ci doit être cessible, donc dans le commerce juridique.
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A- L’apropriabilité :
Un bien est appropriable quand il peut être soustrait à l’usage collectif et faire l’objet
d’une dévolution individuelle. L’appropriation implique 2 mouvements :
Une soustraction : le bien est exclu de l’usage collectif.
La réservation : l’objet est individuellement approprié.
On réalise une relation d’appartenance entre un sujet et un objet corporel et incorporel. Cette
appartenance permet d’exclure toute utilisation extérieure.
Il faut distinguer dans l’apropriabilité les biens corporels et incorporels, selon leur nature:
Pour les biens corporels : l’appropriation nécessite une opération d’individualisation et
qui permettent de passer d’une chose de genre (une espèce) à un corps certain. La chose de
genre correspond à une approche abstraite et le corps certain à une approche concrète des
biens. Quand il est individualisé le bien devient tunique par rapport a sujet et donc
irremplaçable, pas de substitution d’un autre bien.
Pour les biens incorporels : absence de substances concrète, pas de matérialisation.
L’appropriation est aussi possible, il faut distinguer certains biens incorporels qui sont des
attribut de la personne, l’appropriation pour cette personne ne pose pas de difficultés. (Ex : un
entrepreneur peut donner son propre nom à son entreprise : le nom devient commercial).
Egalement les résultats de son travail peuvent aussi être appropriés par la personne, ce travail
peut être concrétisé par des biens nouveaux qui provoquent des transformations du travail en
capital (la clientèle). Parmi les biens incorporels, il faut faire une place aux droits car ceux-ci
sont en définitive les moyens d’appropriation de la chose. Cette appropriation peut être totale
grâce aux droits de propriété. Mais celle-ci ne peut être que partielle avec la technique de
démembrement de propriété qui confère à une personne une ou des prérogatives sur un bien
appartenant à autrui (l’usufruit). Les droits permettent de procéder à une distribution des
utilités d’une même chose entre plusieurs personnes.
B- La commercialité :
Pour qu’il y ait bien il faut que la chose soit dans le commerce juridique, c’est à dire
qu’elle puisse circuler de mains en mains, au sens juridique du terme. Cette circulation est un
moyen d’appropriation des biens.
1) Principe de cessibilité :
Art 537 du Code Civil qui dit que les particuliers ont la livre dispositions des biens qui
leur appartiennent. Donc un bien est échangeable, il est dans le marché. L’aliénabilité est un
moyen juridique de transformer un bien d’une personne à une autre. Permet une nouvelle
appropriation.
Ce transfert de propriété se fait par le seul consentement des parties contractante. (Art 1138-1
du CC : l’obligation de livrer une chose est parfait par le seul consentement des parties
contractante « SOLO CONSENSU »).
Les caractéristiques des biens doivent être prises en considération et justifient le respect de
formalités particulières afin que le transfert de propriété puissent être opposé au tiers.
En matière immobilière, il faut satisfaire aux formalités de la publicité foncière. Il faut une
prise de possession de bien par le nouveau propriétaire, en matière mobilière.
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Le transfert de propriété peut être à titre onéreux ou à titre gratuit. Un bien qui ne peut
être que donné et non vendu conserve la qualité de bien. Plus souvent le bien représente une
valeur. Mais il y a des biens qu’on ne peut pas vendre, mais il s’agit quand même d’un bien.
Ex = les éléments et produits du corps humains : la bioéthique. Dans l’Art 16-1 du Code civil
précise que le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l’objet d’un droit
patrimonial. La loi pose un principe d’extra-patrimonialité, c’est à dire que de tel éléments ne
sont pas dans le marché, ils n’ont pas d’expression monétaire. En revanche, de tels éléments
demeurent dans le commerce juridique, ils peuvent être aliénés mais exclusivement à titre
gratuit, il y a commercialité. C’est à dire le don d’organe.
En revanche, certains biens peuvent être frappés d’inaliénabilité et demeurés quand même des
biens, c’est à dire que c’est le droit qui décide si oui ou non on peut les aliénés quelque soit la
forme : ex = la drogue.
Art 128 du code civil : seules les choses qui sont dans le commerce juridique peuvent
faire l’objet de convention. Cette catégorie de chose hors commerce à une origine romaine,
c’était la distinction entre les choses soustraites au pouvoir des homme car relève des
pouvoirs des Dieux, notamment les choses sacrées. Cette catégorie a été par la suite, utilisée
pour protéger la personne, dans sa personnalité et dans sa liberté, dignité. Il s’agissait de
protéger le corps humain, la droits de la personnalité, les souvenirs de familles qui sont des
biens qui ont une valeur essentiellement morale et échappent à la dévolution successorale et
confiés à une personne.
L’extra commercialité a aussi été utilisée à des fins collectives et depuis l’ancien droit certains
biens sont au service de la collectivité et donc soustrait au commerce juridique. La notion de
domaine public qui n’a cessé de se développer dans le domaine administratif : l’inaliénabilité
et l’imprescriptibilité.
L’affectation de la collectivité se retrouve dans les choses communes, principe d’extra
commercialité. (Ne pas confondre avec l’extra patrimonialité : c’est à dire ne peut pas être
céder à titre onéreux).
La notion de chose hors commerce a subi des conséquences de l’évolution éco et technique,
certaines chose à l’origine hors commerce entrent progressivement dans un tel domaine (le
processus de la patrimonialisation de la personnalité : droit à l’image par ex.).
Idée que les biens peuvent être appréhendés collectivement à travers la notion de
patrimoine. Le patrimoine regroupe l’ensemble des biens à valeur pécuniaire. Juridiquement
le patrimoine est l’ensemble des droits (des dettes) et des obligations d’une personne qui ont
une valeur pécuniaire. Le patrimoine constitue une universalité de droits indépendamment des
éléments qui le composent.
Le code civil s’est intéressé aux biens pris individuellement et la notion de patrimoine est
essentiellement d’origine doctrinal. Mais cette construction a été élaborée au XIXème s. donc a
due être aménagée pour faire face aux problèmes sociaux et économiques.
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Entre dans un patrimoine des biens appréciables en argent, c’est à dire positivement
des droits patrimoniaux et le biens qui n’ont pas de valeurs marchandes restent en dehors du
patrimoine (des droits extra-patrimoniaux). = Droit de la personnalité, droit relatif à l’état des
personne. Cette exclusion est critiquée par certains auteurs.
Certains droits subissent un processus de patrimonialisation et représentent des valeurs
pécuniaires et ainsi la valeur travail dont la capacité de travail d’une personne (manuel,
artistique…) est inhérente à sa personnalité et n’est pas en principe un élément de son
patrimoine. Cette capacité de travail est le plus souvent une source de revenu et au-delà
créatrice de capital.
La patrimonialité d’un bien explique qu’il soit évaluable en argent : la VENALITE, qui peut
être cédée entre vifs : la CESSIBILITE et qui peut être transmis à cause mort : la
TRANSMISSIBILITE.
C’est en cela qu’un patrimoine est une entité abstraite, appelé universalité de droits.
Il y a dans le patrimoine une corrélation entre actif (droits réels, droits personnels, droits
intellectuels…) et passif (l’ensemble des obligations appréciables en argent, toutes les dettes
de la personne). Cette corrélation existe du vivant de la personne mais aussi à son décès.
Du vivant de la personne : ses créanciers ont un droit de gage général sur son patrimoine.
-Art 2284 du Code Civil ( ancien art 2092): décide que quiconque s’est obligé
personnellement est tenu de remplir son engagement sur tous ces biens mobiliers et
immobiliers présents et avenirs.
-Art 2285 (ancien Art 2095) : les biens du débiteur sont le gage commun de ses créanciers.
Tous les créanciers ordinaires ont un même droit sur le patrimoine de leurs débiteurs.
Au décès de la personne : la liaison entre actif et passif persiste : les héritiers, ou
légataires universel, recueillent l’actif et le passif. Les biens patrimoniaux ont un caractère
héréditaires et l’héritiers peut être tenu de payer les dettes du défunt sur son propre
patrimoine. Il existe une protection : les héritiers peuvent renoncer à l’héritage, à la
succession. Les héritiers peuvent recueillir accepter la succession à concurrence de l’actif lui-
même, ils sont tenus des dettes à concurrence de l’actif qu’ils recueillent. Ou on peut accepter
la succession mais on ne remboursera les dettes que sur les éléments d’actif du défunt.
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1) La théorie personnalisée :
2) Les conséquences :
Liées à la personnalité :
Toute personne a nécessairement un patrimoine et seules les personnes peuvent avoir un
patrimoine. Il n’existe pas de patrimoine sans personnalité. Seules les personnes physiques et
morales de sa naissance à sa mort. Ne connaît pas de cession entre vifs de patrimoine.
Le patrimoine est inaliénable, incessible.
o Du vivant de la personne : ceci implique l’impossibilité de la donation des biens
présents et à venir. La personne cède les biens qu’elle possède et qu’elle pourrait acquérir
dans le futur : pas possible, c’est interdit.
o Au décès de la personne : ce pose la question de la transmission du patrimoine :
transmission à cause de mort. Le problème est que le patrimoine est lié à la personnalité, si
plus de vie humaine, plus de personnalité juridique et donc le patrimoine devrait disparaître
avec la personne, le contenant (émanation de la personne) disparaîtrait mais resterai le
contenu du patrimoine de l’actif et des dettes. Les signataires récupèreraient les biens et
laisseraient les dettes.
o En pratique : situation pas admissible car trop risquée du point de vue juridique
surtout pour les créanciers. Pour éviter ce risque, la transmission à cause de mort du
patrimoine est justifiée par le recours à une fiction juridique, on considère que les héritiers
continuent la personne du défunt, le défunt se survit à lui-même dans la personne de ses
successeurs. Donc le patrimoine du défunt continu à exister. En conséquence, les héritiers
courent le risque de devoir payer les dettes du défunt quand l’actif du patrimoine est
insuffisant.
Le patrimoine est un et indivisible, principe de l’unité et de l’indivisibilité du patrimoine : la
personne ne peut être à la tête d’un seul patrimoine. Et d’autre part le patrimoine ne peut pas
être scindé en plusieurs masse, universalité dont l’actif garantirait le passif.
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Art 544 du Code Civil : « la propriété est le droit de jouir et de disposer des choses de la
manière la plus absolue pourvu qu’on a fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les
règlements ». d’un point de vue juridique il est patrimonial, subjectif et réelle.
C’est le droit qui permet de conférer à une personne toutes les utilités d’un bien. La
propriété est un droit mais remplie aussi une fonction sociale, l’exercice du droit de propriété
peut être encadré, limité dans un intérêt social.
A- Les attributs :
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Il y a 3 attribut :
- L’usage
- La perception des fruits : la jouissance.
- La disposition
a- Les actes matériels de dispositions : sont très variés, aménager le bien, le transformer et
même le détruire. Ce pouvoir de disposition physique du bien fait parti de l’essence même du
droit de propriété et on ne le retrouve pas dans les autres droits réels (démembrements de la
propriété) qui permettent d’agir sur un bien dont on est pas propriétaire et dont on doit
conserver la substance. La volonté destructrice du propriétaire est encadrée par le droit pour
des considérations d’intérêt général.
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Mais il existe des limites de plus en plus nombreuses et de plus en plus importantes : l’art 544
évoque lui-même la nécessité pour le propriétaire de respecter les lois et règlements et
notamment les limitations en matière immobilières (consacrées par le droit de l’urbanisme et
le droit de la construction). « Cet absolutisme n’est que nostalgie de souveraineté, une illusion
dérisoire que de ce considérer comme propriétaire absolu ».
Ce droit est relatif et son exercice est susceptible d’un contrôle de l’autorité judiciaire,
il y a 2 mécanismes juridiques qui se rattachent à la responsabilité civile :
La théorie de l’abus du droit : une faute dans l’exercice d’un droit de propriété
peut être à l’origine de préjudices pour les tiers. Ce droit ne doit pas être utilisé pour nuire à
autrui. Quand la faute est démontrée, la victime a droit à la réparation de son entier préjudice.
Cette théorie s’applique aussi à d’autres droits.
La théorie des troubles de voisinage : un propriétaire qui exerce normalement
son droit peut cependant causer des dommages à autrui, les nuisances.
Le propriétaire est tenu de réparer que les seuls troubles qui dépassent les inconvénients
normaux de voisinages. Ici on écarte d’idée de fautes car par définition le propriétaire n’a pas
commis de faute. On fixe des seuils, au-delà d’un certain seuil, le trouble devient intolérable
et c’est celui-ci qui devra être réparé. Cette théorie aujourd’hui prouve une application
importante.
2) Le caractère exclusif :
Est lié à la notion d’appropriation car le bien, objet de propriété est soustrait à
l’utilisation de la collectivité pour être réservé à l’utilisation privative du propriétaire. Et
l’exclusivisme permet de créer un espace réservé, de liberté pour le propriétaire.
L’exclusivisme du droit de propriété est sanctionné de manière originale par rapport aux
autres droits réels.
Pour la plupart des droits patrimoniaux : l’exclusivisme du droit est sanctionné par une action
en responsabilité civile délictuelle intentée contre celui qui s’attribut le droit d’autrui ou qu’il
méconnaît le droit dont une personne est titulaire.
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Pour le droit de propriété : l’atteinte au caractère exclusif est sanctionné par une action en
justice particulière que l’on appelle l’ACTION EN REVENDICATION, qui permet au
propriétaire de récupérer son bien pour exercer son droit sur lui.(Quand une tierce personne a
usurpé d’un bien). L’exclusivisme de la propriété explique que l’on évoque à son propos, la
notion de monopole.
Les limites sont nombreux également : certaines de ces atteintes peuvent être consenties par la
personnes elle-même ou lui être imposées. Des droits de nature différente peuvent être
constitués au profit de plusieurs personnes, sur un même bien (cas des démembrement de la
propriété).
Dans d’autres situations, plusieurs personnes peuvent avoir des droits de nature identique,
souvent le droit de propriété sur un même bien. On est face à une propriété collective,
plusieurs personnes sur un même bien et ont toutes un droit de propriété. On appelle cela aussi
de l’indivision ou de la co-propriété. Les situations peuvent être voulues ou forcées.
Les atteintes à l’exclusivisme témoignent que le droit de propriété rempli une fonction
sociale.
3) Le caractère perpétuel:
Le droit de propriété dure tant que dure l’objet sur lequel il porte. La perpétuité de ce
droit doit être relativisée, en effet l’objet du droit peut disparaître et le droit disparaîtra en
même temps. Il peut s’agir d’une perte matérielle de l’objet par une destruction du bien
(cataclysme du bien, inondation…). La perte peut être juridique, le droit de propriété disparaît
aussi : expropriation.
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Il y a de nombreuses dispositions dans le code civil, tout le livre III. Il y a des modes
d’acquisition qui sont communs et il y a des modes qui sont propres.
a- Entre vifs : quand un droit de propriété cesse d’appartenir à une personne de son vivant
pour être attribuée à une autre personne. Cas de l’acquisition de la propriété par contrat (par
convention) : contrat de donation, de vente…
=> On retrouve la distinction entre acte juridique et faits juridiques. L’accession la possession
sont des faits juridiques générateurs des faits de droit, en l’occurrence des droits de propriété.
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b- Acquisition par un mode originaire : il exclu tous rapports de droit entre un auteur et un
ayant-cause. Il n’y a pas de précédent propriétaires ou celui-ci n’a pas transmis son droit au
propriétaire actuel (accession, possession). C’est la loi qui prend en considération un certain
nombre de faits, de circonstances pour leur faire produire un effet acquisitif.
1) Possession et accession :
a- La possession : peut mener à la propriété d’un bien de manière très différente quand il
s’agit d’un bien mobilier ou immobilier.
- L’acquisition de la propriété est immédiate pour les meubles, art 2276 ( ancien 2279) du
code civil.
- De manière immédiate au terme d’une période de temps plus ou moins longue pour les
immeubles.
2) La convention :
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L’aliénation de l’immeuble n’est opposable aux tiers que quand l’acte translatif de propriété a
été publié à la conservation des hypothèques.
Le réalisme :des opérations matérielles d’exécution vont être nécessaires pour que
le transfert de propriété soit juridiquement efficace. Par ex pour les meubles corporels : il faut
une remise effective du bien entre les mains de l’acquéreur, c’est ce que l’on appelle la
TRADITION REELLE. (art 1141 du code civil). Quand le transfert concerne un chose
fongible (chose de genre) appréciée dans une espèce quelconque, pour être juridiquement
efficace la chose doit être individualisée, identifiée. Ce transfert est différé jusqu’à une
mesure matérielle d’identification.
Section II : La possession :
C’est un rapport de faits que la personne sujet entretient avec un bien. Souvent dans le
langage courant le terme possession et propriété sont employés comme synonyme alors qu’en
droit juridique ils doivent être bien distingués.
Définition du code civil : art 2255 : (ancien art 2228). On peut définir la possession comme un
rapport de fait entre une chose et une personne par lequel cette personne accomplie sur cette
chose, personnellement ou par l’intermédiaire d’un tiers, des actes qui dans leur manifestation
extérieure correspondent à l’exercice d’un droit qu’elle soit ou non titulaire régulière de ce
droit. (Dalloz).
c’est un pouvoir de fait qui peut entraîner des conséquences juridiques (soit des effets
de droit) la possession est un fait juridique. La possession est juridiquement utile.
La possession est protégée du point de vue juridique car dans la réalité, très souvent, les
qualités de possesseurs et de propriétaires sont réunies dans la même personne. Aussi la
possession d’autre part correspond à un certain état apparent des biens qui mérite d’être
protégé.
1) Le corpus :
2) L’animus :
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Pour être juridiquement utile, soit des effets de droit (conduire à la propriété), la
possession doit avoir plusieurs qualités juridiques. A contrario elle doit exempt de vices.
1) Les qualités imposées par l’art 2261 du code civil (ancien art 2229) :
4 qualités soient présentes dans la possession du bien pour provoquer des effets de droit:
o Une possession continue : les faits de possession doivent être réguliers compte tenu
de la nature du bien. Le code n’exige pas la permanence des faits de possession. A contrario il
y a vice de discontinuité quand il y a ruptures, interruptions, lacunes dans l’exercice des actes
liés au corpus.
o Une possession paisible : le corpus ne doit pas avoir été acquit de manière violente,
le caractère paisible concerne l’entrée en possession. Il ne doit pas exister de vice de violence
(physique ou morale) lors de l’entrée en possession. La violence est un vice temporaire et
cesse quand la victime de cette violence ne proteste pas lors de l’entrée en possession. La
violence est un vice relatif qui affecte la possession uniquement dans les rapports entre le
possesseur et les personnes contre lesquelles la violence est exercée.
o La possession doit être publique, de manière apparente : au vu de tous. Quand la
possession est dissimulée, il y a vice de clandestinité. Cette clandestinité est un vice relatif,
elle peut n’exister qu’à l’égard de certaines personnes (avec un intérêt à savoir) et un vice
temporaire, cesse quand le corpus est exercé au grand jour.
o La possession non équivoque : le vice d’équivoque concerne l’animus de la
possession, c’est à dire l’intention de la personne. Et l’équivoque est un doute sur l’existence
de l’animus. Art 2256 du code civil qui pose une présomption qui en peut plus être appliquée
quand il y a un doute sur l’existence de l’animus, les actes accomplis par le possesseur ne
manifestent pas clairement un animus exclusif. L’équivoque est un vice absolu.
2) La bonne foi :
La bonne foi n’est pas une notion juridique mais morale récupérée par le droit, c’est la
loyauté, respect de la parole donnée. En matière de possession la bonne foi n’est pas une
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qualité nécessaire pour que la possession soit utile, soit produise tous ces effets juridiques.
Mais le possesseur de bonne fois (qui croyait qu’elle était propriétaire honnête) est mieux
traité qu’un possesseur de mauvaise foi.
D’abord la bonne fois doit être distingué de l’animus, qui est la volonté de se comporter en
titulaire du bien (propriétaire du bien), une personne de mauvaise foi peut avoir l’animus.
Le possesseur de mauvaise foi sait qu’il n’a aucun droit sur le bien mais entend se comporter
comme s’il était titulaire. Et au contraire, le possesseur de bonne foi, croit par erreur être
titulaire d’un droit sur le bien et souvent il ignore le vice qui affecte son titre de propriété.
Ce pose le problème de la preuve de la bonne foi : ici le droit fait preuve d’une faveur,
valable pour tout le droit : art 2274 (ancien 2268) : « énonce une présomption légale
d’existence de la bonne foi à propos de la prescription acquisitive abrégée de 10 ans ».
Faveur pour le possesseur, mais cette présomption peut être combattu par la preuve contraire
(présomption simple) rapportée par tout moyen.
Cette présomption a vocation à la généralité et constitue un principe général du droit qui
dépasse le seul domaine de la possession et même le domaine du droit des biens.
Ils sont variables en fonction de l’objet possédé (meuble ou immeuble), mais aussi en
fonction de sa durée, de ses qualités, de la bonne ou mauvaise fois du possesseur.
A partir du moment où elle est constituée, la possession produit certains effets et quand les
qualités exigées par la loi sont réunies + la bonne foi, la possession est apte à produire certains
effets de droit, elle est juridiquement utile.
Tout possesseur est présumé titulaire du droit qu’il possède. Cette présomption repose
sur une idée de vraisemblance, commun à toutes les présomptions légales. En partant d’un fait
connu on peut tenir pour vraisemblable un fait inconnu, qui serait plus difficile à démontrer.
La présomption opère un déplacement de l’objet de la preuve.
En matière de possession on part d’un connu, la qualité de possesseur d’une personne pour
considérer comme vraisemblable un fait inconnu : sa qualité de titulaire du droit possédé : sa
qualité de propriétaire. On peut raisonner de la sorte, car le plu souvent, le possesseur d’un
bien est en même temps titulaire du droit sur ce bien. Ce qui est supposé par la présomption
correspond généralement à la réalité.
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
La division des biens en immeubles ou meubles est majeure. Elle repose sur un critère
physique : la fixité de l’immeuble par opposition à la mobilité du meuble.
L’immeuble occupe une portion fixe de l’espace plus ou moins étendu, et cet espace est retiré
à l’usage collectif pour être réservé à l’usage individuel. L’espace est aujourd’hui un bien qui
va en se raréfiant. Il est donc indispensable de préciser l’étendue à la fois spatial et temporel
de la propriété immobilière. La possession à côté de la propriété permet d’acquérir la maîtrise
de l’immeuble.
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
Le code civil parle de fonds de terre. Le sol est l’immeuble par excellence et par
référence car il est en quelque sorte immuable quelque soit les bouleversement de la nature ou
les transformations humaines. Cette notion englobe non seulement la surface mais aussi le
sursol et le sous sol. Individualisés quand l’Etat concède leur exploitation. On doit constater
en matière immobilière, la dématérialisation de la notion d’immeuble avec la prise en
considération de la notion de volume c’est à dire que des fractions d’espaces peuvent avoir le
caractère immobilier et donc être appropriables quand ils ont été individualisés.
B- Les végétaux :
Se sont des immeubles par nature, car adhèrent au sol et puisent leur substance dans le
sous sol : art 520-521 du code civil. (récoltes).
A contrario, quand les végétaux n’adhèrent pas au sol ils n’ont pas de nature immobilière
mais constituent des meubles corporels.
Art 518 évoque la notion de bâtiment mais est trop respective. Tous les édifices sont
immeubles par nature (canal, pont, digue…).
Art 519 évoque les moulins à eaux et à vent.
Les édifices sont immeubles par nature car accrochés matériellement au sol, il existe un
dispositif de liaison, d’encrage ou des fondations.
Théoriquement une construction simplement posée sur le sol ne revêt du caractère immobilier.
Peu importe que l’élément soit fixé au sol de manière définitive ou de manière temporaire. Il
peut exister des construction précaire. Le caractère temporaire du bien ne lui fait pas perdre
son caractère immobilier. Les éléments mobiliers accessoires aux immeubles et fixés sur lui,
lui sont incorporés et ne forment qu’un même ensemble.
C’est un meuble par nature qui est considéré comme un immeuble en raison d’un lien
étroit qui l’uni par un immeuble par nature dont il constitue l’accessoire. En droit on fait
masse de immeubles et des meubles immobilisés soumis au même régime juridique.
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
=>1ère condition : tient à la propriété, il faut une unité de propriétaire, le meuble immobilisé
appartient au propriétaire de l’immeuble par nature auquel il est rattaché. L’immobilisation
permet la valorisation de l’immeuble. A contrario un locataire ne peut pas immobiliser.
=> 2nde condition : réside dans la notion d’affectation, le meuble doit être affecté à
l’immeuble, au service de l’immeuble et non pas dans l’intérêt du propriétaire actuel de cet
immeuble. On dit que l’affectation doit être réelle et non pas personnelle. Elle permet
d’enrichir le fonds, de valoriser l’immeuble.
=> 3ème condition : tient à la volonté du propriétaire. Il faut une manifestation de volonté du
propriétaire de l’immeuble d’affecter des meubles au service de cet immeuble. Ceci explique
que le propriétaire puisse faire cesser l’immobilisation donc il faut un acte matériel de
détachement.
2) Les effets :
L’immobilisation permet de faire masse d’un immeuble par nature et des éléments
accessoires, mobiliers, et donc ainsi on réalise un ensemble qui va fonctionner juridiquement
sous un unique régime juridique. En conséquence, la vente, la saisie, l’hypothèque, porteront
sur cet ensemble. Un legs : un partage pour ne pas faire subir au bien une destiné séparée. Par
acte de volonté, le propriétaire peut décider de dissocier ce qu’il a uni à un moment donné.
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
Il s’agit de droit subjectif qui prend la nature juridique de l’objet sur lequel il porte et
donc un droit portant sur un immeuble prend le caractère immobilier.
=> Le droit de propriété : ce droit s’incorpore au bien sur lequel il porte et donc rangé dans la
catégorie des immeubles par nature. Raison pour laquelle on considère que le droit de
propriété est un droit par nature.
=> Les droits réels accessoires immobiliers : hypothèques, le gage immobilier (antichrèse) se
sont des sûretés immobilières.
Il sont rares car les droits personnels encore appelés droits de créances sont le plus
souvent de nature mobilière. Il peut exister des créances immobilières :
=> Quand une vente porte sur un immeuble non encore individualisé. Le transfert de propriété
se réalisera quand l’immeuble aura été individualisé. En entendant cette individualisation,
l’acquéreur est titulaire d’une créance immobilière.
Le droit d’agir en justice que l’on appelle : le DROIT D’ACTION, est un droit
subjectif. Et quand l’action concerne un immeuble, cette action revêt un caractère immobilier.
une action à la fois mobilière et immobilière. Deux demandes portées devant le juge dans la
même action :
une demande réelle
une demande personnelle.
Ex : action en résolution d’une vente d’immeuble par le vendeur contre l’acquéreur qui ne
paye pas le prix convenu. (Art 1654 du code civil).
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
Le droit de propriété permet de réserver les utilités d’un bien à une seule personne. En
matière immobilière, la propriété doit être délimitée géographiquement de manière très
précise car on exclu les autre de l’utilité de cet immeuble. L’étendue de la propriété peut être
observé de 2 points de vu :
- Du point de vu spatial : car la propriété du sol emporte
aussi la propriété du sur sol et du sous sol.
- Du point de vu temporel : la propriété immobilière n’est
pas immuable, soit déterminé une fois pour toute, l’assiette de propriété peut être modifiée à
la suite de certains évènements.
1) Le bornage :
Art 647 du code civil qui précise que « tout propriétaire peut clore son héritage (propriété
immobilière)».
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
- L’expression d’un droit : le droit de se clore, de délimiter par un ouvrage extérieur, les
frontières de l’immeuble. Clôture privative : à la limite de son terrain mais peut être soumise à
un régime particulier : d’indivision (collective) ou de copropriété (la mitoyenneté).
- L’expression d’une obligation : elle est forcée dans un but d’intérêt privé (art 663 du code
civil). En milieu urbain, un propriétaire peut obliger le voisin à contribuer à la construction
d’une clôture (communauté de voisinage). Dans les lotissements, le cahier des charges, qui
règles les rapports en copropriété, impose la réalisation de clôture. L’obligation de se clore à
tendance à se développer, pour délimiter le problème de la délinquance. Il y a également des
terrains vagues, qui n’ont pas de limites et ne sont pas exploités.
Art 552 du code civil qui précise que « la propriété du sol emporte la propriété du dessus et du
dessous».
La propriété immobilière peut s’appréhender en tant que volume. On raisonne toujours en m².
1) La propriété du sur-sol :
Le propriétaire du sol est propriétaire de son sous sol sans limite. Le propriétaire peut
exploité le sur sol : planter, construire... Le propriétaire du sol peut dissocier la propriété du
sol de la propriété du sur-sol : il conserve la propriété du sol mais confie la jouissance du sur-
sol à une autre personne et peut être exploité indépendamment du sol.
Cette dissociation peut être réalisée par la mise en place d’un droit de superficie (propriété des
éléments situés sur le sol) = superposition de propriété.
Le propriétaire peut s’opposer à toute utilisation par autrui, tout empiétement sur le sur-sol de
son immeuble. La cour de cassation a reconnu dans un arrêt du 12 mars 2008, 3ème chambre
civile : la possibilité d’une servitude de surplomb, c’est à dire qu’il peut y avoir un
débordement de construction au dessus du sol voisin.
Le droit de propriété de sur sol est de plus en plus limité pour des considérations d’intérêt
général, avec des limites dans le droit de l’urbanisme :
- Servitude d’utilité publique : de ne pas bâtir (inconstructible)
- Servitude de ne pas bâtir au dessus d’une certaine hauteur.
- Servitude liée au transport de l’énergie (électricité eau...).
- Coefficient d’occupation des sols : COS, un rapport entre la surface au sol et le
nombre de m² constructible.
=> Ces limites de plus en plus nombreuses, ont conduit certains auteurs à contester la notion
de propriété de sur-sol. Ils ont émis l’idée que le sur-sol serait du domaine public et les
particuliers auraient un droit d’usage réglementé.
2) LA propriété du sous-sol :
Le raisonnement du sur-sol vaut pour le sous-sol, c’est une propriété accessoire qui est
le prolongement naturel du sol. Art 552 alinéa 3 précise que « le propriétaire du sol peut
construire dans les sous sol, y effectuer des fouilles et en tirer tous les produits que les sous-
sol peut fournir».
La propriété du sous-sol peut être dissocier de la propriété du sol (parking). Il existe des
dispositions particulières à propos :
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
-Des gisements miniers : la mine est considérée comme une richesse nationale et son
exploitation peut être confiée à des particuliers (sans en avoir la propriété).
- Des carrières : dont l’exploitation est soumise sous autorisation administrative.
- Des fouilles archéologiques : contrôle rigoureux de l’adm°, il faut une autorisation de
l’adm° avoir surveillance. Le ministère de la Culture peut garder les trouvailles avec des
indemnisations.
Loi du 3 janvier 1992, consacrée à l’eau, considère qu’elle fait partie du patrimoine
commun de la nation. Les dispositions sont dans le code civil, adm et dans le code de
l’environnement.
On fait des distinction :
- Les eaux courantes : rivières, fleuves… réformes importantes en 1964 et 1992, on
distingue :
Les cours d’eaux domaniaux : échappe à toute appropriation privée et font parties du
domaine public : grands fleuves français :
Les cours d’eaux non domaniaux : la rivière au fond du jardin, qui peuvent faire l’objet
au profit des particulier :
Le droit de riveraineté, d’usage des eaux : pour les besoins agricoles.
Le droit de la propriété du lie de la rivière : le rivière doit être asséchée.
- Les eaux pluviales : peuvent être récupérées par les propriétaires des terrains là où
elles tombent (agriculture ou besoins domestiques). Il existe une servitude naturelle
d’écoulement des eaux des fonds supérieurs vers les fonds inférieurs (terrain en pente).
- Les sources : superficielles ou souterraines situées sur son fonds art 642 du code civil
préserve l’intérêt général en matière d’utilisation des eaux de source.
Il y a 2 types d’accession :
A- L’accession naturelle :
1) Par production :
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
Par union : le propriétaire de l’immeuble est propriétaire des animaux sauvages qui se
situent sur son fonds.
Le propriétaire d’un fonds est également propriétaire des éléments incorporés à son
fonds par l’effet des ours d’eau (les alluvions : dépôt des rivières et des fleuves).
B- L’accession artificielle :
Cette double présomption n’est pas irréfragable, elle supporte la preuve contraire et
peut être combattue. Il faut démontrer :
- Qu’il y a eu dissociation de la propriété du sol et des éléments sur ce sol, par constitution
d’un droit de superficie au profit d’un tiers.
- Que le propriétaire du sol a construit ou planter (ou les 2) sur son sol, sur son fonds avec des
éléments appartenant à autrui.
- Que c’est un tiers qui a construit et planté à ces frais sur le fonds appartenant à autrui.
=> Le propriétaire du sol devient propriétaire de ce qui a été réalisé sur son sol, par le
droit d’accession.
a- L’accession : c’est à dire qu’il y a acquisition de la propriété des éléments utilisés par
accession. Ces éléments utilisés (plans et matériaux) sont à l’origine des meubles corporels. Il
sont été incorporés au sol, et sont en conséquence transformés en immeuble. L’accession joue
au profit du propriétaire du sol, fut-il de mauvaise foi ?
b- L’indemnisation : sur l’idée d’enrichissement sans cause, le propriétaire du sol doit
indemniser le propriétaire du sol. Celle-ci correspond à la valeur de ces éléments au jour du
paiement et non pas au jour de l’utilisation (on tient compte de l’inflation). = DETTE DE
VALEUR. Des dommages et intérêts peuvent venir s’ajouter en cas de préjudices causés par
la faute du propriétaire utilisateur de ces éléments. Le créancier de cette indemnité doit faire
la démonstration qu’il était propriétaire de ces éléments (doit faire tomber la présomption de
l’art 553). Le créancier de cette indemnité ne peut pas exiger l’enlèvement ou la démolition
afin de récupérer les éléments utilisés.
Les dispositions de l’art 554, ne sont pas d’ordre publique, elles ne sont pas impératives elles
sont supplétives et peuvent être remplacées par une convention passée par les 2 propriétaires.
(Car loi supplétive de la volonté).
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
Il est assez fréquent que l’occupant d’un terrain qui ne lui appartient pas réalise sur ce
terrain, des ouvrages, des plantations, des constructions, avec des éléments lui appartenant.
L’art 555 est écarté dans certaines situations qui restreignent sont champs d’application.
Certains auteurs veulent faire jouer l’accession horizontale, c’est à dire le construction
exproprierait la bande de terrain, sur lequel repose une partie de son terrain et indemniserait le
proprio du sol. Cette conception est rejetée en droit par référence aux art 555 et 545 (qui
consacre l’expropriation pour utilité publique).
D’autres auteurs considèrent que le proprio du sol usurpé est en droit d’exiger dans
tous les cas, la destruction de la partie de construction qui empiète. Cette conception est
consacrée par la jurisprudence notamment par la cour de cassation qui fait une application
rigoureuse voir même rigide de cette conception, car dans certain cas, le constructeur
empiéteur est de bonne foi et l’empiètement est minime. (arrêt 20 mars 2002 : les juges disent
qu’ils doivent prendre acte de l’empiètement, pas tenir compte de la bonne ou mauvaise foi,
pas en considération que le voisin a laissé construire sans réaction... c’est une jurisprudence
très rigoureuse).
Idée : cette jurisprudence se veut dissuasive, prévention dans cette jurisprudence, car si
on se met dans cette situation on sera obligé de détruire !
Quand l’empiètement est minime et quand l’empiéteur est de bonne foi, une indemnisation du
proprio voisin serait plus équitable. En pratique par accord des proprio une indemnisation
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
pour le proprio voisin est possible, mais il y a un problème particulier car le droit offre une
possibilité de « chantage » au proprio du terrain empiété.
La contrepartie de l’accession : quand le proprio fait jouer son droit d’accession, il est
tenu d’indemniser le tiers. Il y a là une idée d’équité mais une approche éco de la situation.
Cette indemnité correspond soit :
o A la plus value procurer au sol par les ouvrages réalisés.
o Au coût des ouvrages réalisés, évalués au jour où le remboursement est imposé
par le juge.
=> Rapprochement avec un quasi contrat d’enrichissement sans cause. En pratique le proprio
du sol choisit la plus faible de ces deux sommes.
Cette indemnisation est due ai tiers constructeur qui soit de bonne ou mauvaise foi, à partir du
moment où le proprio du sol décide de conserver les ouvrages.
Ici encore en pratique une possibilité de « chantage » pour le proprio du sol à l’égard du tiers
de mauvaise foi qui consiste à le menacer d’une obligation de démolition s’il n’accepte pas
une indemnisation réduite de se qui l’a réalisé.
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
=> Elle permet d’acquérir la propriété de l’immeuble possédé par la prescription acquisitive,
donc du jeu de l’usucapion (au bout de 30 ans, quelques fois en 10 et 20 ; on était possesseur
d’un immeuble, on sera considéré comme propriétaire).
la possession est protégée en tant que telle contre les troubles qui peuvent l’affecter et
notamment le corpus sans faire la démonstration de l’existence du droit de propriété.
Il y a 3 actions possessoires soumises au même régime juridique.
1) L’objet de l’action :
Ces actions permettent de protéger la possession des droits réels et propriétés et aussi la
détention . le domaine de la protection possessoire est exclusivement immobilier, ces actions
ne peuvent pas jouer dans le domaine mobilier, uniquement à propos des immeubles. La
possession mobilière est protégée par l’art 2276 du code civil, le possesseur de bonne foi d’un
meuble est proprio de ce meuble. (« en fait de meuble, la possession vaut titre »). La
protection possessoire suppose l’existence d’un trouble auquel il est demandé aux juges de
mettre fin (dommages et intérêts peuvent venir s’ajouter sur le fondement de l’art 1382 du
code civil). La victime d’un trouble peut agir sur un autre terrain et peut s’adresser aux juges
des référés par référence aux art 808 et 809 du code de procédures civiles afin qu’ils fassent
cesser un trouble manifestement illicite.
Le trouble doit être le fait d’un tiers, il ne doit pas y avoir de relations juridiques entre l’auteur
et la victime du trouble.
2) La procédure :
L’action possessoire doit être intentée dans l’année qui suit le 1er fait constitutif du
trouble (prescription annale). Délai bref qui s’exprime en raison du trouble portée à la
possession.
La compétence : désormais depuis la réforme du 13 mai 2005 : c’est le TGI qui est compétent
en matière d’action possessoire, avant c’était le TI.
Désormais c’est la même juridiction qui et compétente au possessoire comme au pétitoire (à
propos du fond du droit). Au niveau du juge des référés : c’est le président du TGI aussi.
En matière d’actions possessoires il faut respecter une règle procédurale essentielle qui est le
NON CUMUL DU POSSESSOIRE ET DU PETITOIRE. C’est à dire que l’on ne peut pas
débattre en même temps, dans une même instance de la titularité du droit de propriété et de la
protection possessoire. La victime du trouble qui est demandeur à l’instance, doit opérer un
choix entre la voie possessoire ou pétitoire. Il ne peut passer d’un voie à l’autre !
L’auteur du trouble qui est défendeur (celui à qui ont fait le procès) est tenu parle choix du
demandeur et ne peut répliquer à une action au possessoire par des arguments tirés du
pétitoire. Le juge lui, ne peut pas se prononcer sur le pétitoire quand il est saisi au possessoire.
Sa décision rendu au possessoire n’a pas autorité de choses jugées au pétitoire.
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
1) Les conditions :
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
2) Les effets :
Effet essentiel acquisitif : permet au possesseur d’acquérir le droit réel, le droit de propriété.
Cet effet acquisitif présente des caractères particuliers :
- N’est pas d’ordre public
- Il est rétroactif.
a- Pas d’ordre publique : l’acquisition du droit par la prescription est une faveur faite au
possesseur et ne peut pas être forcée. Le possesseur doit invoquer la prescription (l’usucapion)
à son profit. Le possesseur peut renoncer à ce prévaloir d’une telle prescription. La
renonciation express est possible : UN ACTE ABDICATIF soumis à la loi :
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
- Une renonciation anticipée n’est pas possible il faut attendre que la prescription soit acquise
soit 30 ans.
- Le renonçant doit avoir la capacité de disposer car renonce à ce qu’un bien immobilier rentre
dans son patrimoine.
- Les créanciers du renonçant peut opposer la prescription malgré la renonciation du proprio,
ils peuvent exercer l’action oblique de l’art 1176 du code civil et faire valoir à la place de leur
débiteur les droits que celui-ci n’exige d’exercer : les créanciers se protègent.
Art 1167 permet aussi par l’action PAULGEN permet aux créanciers de passer outre aux
actes accomplis par leurs débiteurs et qui leur seraient nuisibles.
Le calcul de cette acquisition a été facilité par la réforme du droit de la prescription par une
loi du 17 juin 2008 = volonté de protéger le commerce immobilier.
2 conditions :
- Il faut que le possesseur est un juste titre
- Il soit de bonne foi.
1) Le juste titre :
2) La bonne foi :
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
Elle réside chez le possesseur dans la croyance, que l’aliénateur du bien était proprio
de ce bien et que le titre produisait ces effets juridiques. La bonne foi est appréciée
souverainement par les juges du fonds. La bonne foi est présumée = art 2274, et elle n’est
exigée qu’au moment de l’acquisition de l’immeuble. La mauvaise foi du possesseur peut être
possible, elle peut résulter du doute et prouver sur la qualité de proprio, le doute exclu la
bonne foi. On peut prouver la mauvaise foi par un vice.
Le possesseur de mauvaise foi ne peut pas bénéficier de la prescription abrégée. En revanche
il pourra prescrire dans le délai de droit commun, de 30 ans.
La réforme de 2008 a facilité la détermination du délai de la prescription abrégée car avant
2008, le délai pouvait varier de 10 à 20ans. Le proprio qui revendiquait l’immeuble était
domicilié ou non dans le ressort de la cour d’Appel où était situé l’immeuble.
Se sont des choses corporelles, matérielles, tangibles qui peuvent constituer des corps
certain, être individualisés dans la masse et donc être appropriés. Ils sont très divers, on peut
distinguer les meubles par nature et les meubles par anticipation.
Cet article a été réécrit par une loi du 6 janvier 1999 pour distinguer l’animal par
rapport aux autres choses.
1) Les animaux :
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
Sont juridiquement considérés comme des meubles corporels par nature mais cette loi
de 1999 a voulu distinguer l’animal par rapport aux choses animées. Cette loi a été
surnommée « la loi Pitbull ».
L’animal demeure en droit un meuble, et un élément juridiquement appropriable, il peut être
utilisé, exploité, loué, cédé…
Son proprio engage sa responsabilité civile délictuelle art 1385 du code civil quand l’animal
cause des dommages à autrui. L’animal est dans le commerce juridique. (Source de profit).
Il faut constater la dérive vers la personnification de l’animal or juridiquement l’animal ne
peut en aucun cas être assimilé comme une personne.
Loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature qualifie l’animal comme être
sensible qui doit être protégé par l’homme. Le droit de l’environnement considère que
l’animal fait parti du patrimoine biologique de l’humanité et que les espèces menacées
doivent être préservées. La qualité d’être sensible de l’animal justifie les obligations et les
devoirs imposés aux personnes à leur égard.
Le droit pénal sanctionne les mauvais traitements, des trafics…(Association de Brigitte
Bardo).
Est considérable, les choses sont amovibles, transportables. Il s’agira des meubles
meublant = le mobilier, qui servent au confort, au loisir de la personne.
Certains meubles ont une place particulière car font l’objet d’une immatriculation
administrative. Il s’agit des navires, des bateaux et des aéronefs (ceux avec une valeur éco
considérables). L’immatriculation permet un contrôle juridique de tel meuble, leur propriété
est plus sure et notamment immatriculé sous des registres qui permettent leur suivi et
notamment leur vente.
Les auto font l’objet d’une immatriculation qui protège la propriété, les cessions peuvent être
contrôlées par le biais de la carte grise.
En définitive sont meubles tous les biens qui n’occupent pas un espace fixe.
Se sont des meubles qui ont pour objet d’édifier un immeuble, c’est par l’opération
d’incorporation qui perdent leur nature corporelle et acquiert la qualité immobilière. Ils
peuvent retrouver leur nature mobilière en cas de démolition.
Se sont des biens qui actuellement sont immobiliers et qui vont revêtir le caractère
mobilier car envisagé non pas dans leur forme actuelle mais dans leur forme future d’où
l’expression d’anticipation. Cette catégorie est une création jurisprudentielle ou prétorienne
inspirée par les institutions coutumières de l’ancien droit. La mobilisation procède par
dissociation intellectuelle de se qui actuellement fait l’objet d’une union matérielle. Cette
dissociation permet une requalification juridique du bien. La mobilisation par anticipation
concerne les récoltes sur pied avant la récolte, les matériaux de démolitions avant la
démolition, les coupes de bois avant la coupe et les matériaux des carrières avant l’extraction.
Présence d’éléments mobiliers. L’anticipation de la nature juridique du bien à pour finalité
l’anticipation de son régime juridique et en passant de l’immeuble au meuble, les règles
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Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
juridiques vont être modifiées (vente sera une vente mobilière, la saisie sera mobilière et non
immobilier). Car le régime juridique des meubles est moins contraignant, moins formalistes.
La mobilisation repose essentiellement sur la volonté des personnes, d’ameublir un bien (ex :
dans le cadre d’un contrat). Il faut qu’il y ait volonté de la personne.
Sont constitués par des droits portant sur des meubles, art 523 du code civil donne des
exemple. Mais la catégorie doit être élargie, celle-ci n’a cessé de s’accroître avec le processus
de dématérialisation du droit des biens.
Le droit de propriété est à part car ce confond avec son objet, donc s’il porte sur un
meuble, le droit de propriété constitue un meuble corporel. Les droits réels sont constitués par
l’usufruit et par l’usage.
Sont nombreux :
- Le gage
- Les hypothèse mobilières : navire, aéronefs…
- Les très nombreux privilèges mobiliers : sûreté qui portent sur des biens meubles.
Constitués essentiellement par les créances qui ont le plus souvent un caractère
mobilier. La créance peut consister dans un somme d’argent mais aussi dans un service, une
prestation particulière ou la livraison d’un bien. Le caractère mobilier d’une créance procède
toujours de son objet et non pas du contrat qui lui a donné naissance (contrat de vente
d’immeuble : le prix de vente de l’immeuble est une créance mobilière alors que la
contrepartie correspond au transfert d’un immeuble).
Se sont des actions en justice réelle pour reconnaître en justice un droit mobilier réel
ou reconnaître un droit personnel mobilier (le plus fréquent). Ces dernières se prescrivent
désormais par 5 ans à compté du jour où le titulaire d’un droit à connu ou aurait pu connaître
es faits lui permettant d’exercer cette action (art 2224 du code civil : réforme de 2008), cette
prescription est extinctive.
B- Les droits mobiliers par déterminations de la loi : (art 529 du code civil)
Des droits des associés dans tous les types de sociétés, ces droits sont considérés
comme des meubles. On parle de part d’intérêt dans les sociétés de personnes et d’actions
41
Droit des biens CM M. Parcheminal
UE2
dans les sociétés de K (SA). L’associé a droit à une part de bénéfice annuelle proportionnelle
à ses actions et a droit à une part dans l’actif social quand la société est dissoute.
2) Les rentes :
Art 529 précise les rentes perpétuelles ou viagères sur l’Etat ou sur les particuliers.
Etymologiquement, la rente signifie : ce qui se rend à la suite de la délation d’un immeuble,
on parlera d’une vente foncière où en conséquence de l’aliénation d’un meuble ou d’un
versement d’un K = rente constituée. Cette restitution se fait par versement périodique que
l’on appelle arrérage. La technique de la rente est de transformer un K en revenu.
Les immeubles sont fixes et la possession est soumise à des règles particulières. En
revanche les meubles corporels sont par définition mobiles et leur commerce s’exerce sans
formalité particulière et notamment souvent en l’absence d’un écrit. Les meubles passent de
main en main. Le meuble donne facilement prise à la possession et celle-ci viennent alors
suppléer l’absence de titre de propriété. Art 2276 du code civil, pose un principe fondamental
selon lequel en fait de meuble, la possession vaut titre. Ce principe a deux significations :
=> Article 2276 exprime une règle de fonds, la possession est un mode d’acquisition de la
propriété et exclu en principe toute revendication du véritable proprio. De ce point de vue, la
possession est un titre de propriété au sens d’opération juridique et fait du possesseur un
proprio alors même qu’il n’a pas traiter avec le véritable proprio.
=> Article 2276 exprime aussi une règle de preuve, la possession fait présumer la propriété
mais c’est une présomption simple. La possession équivaut à un titre de propriété au sens de
document « instrumentum ». Permet de prouver la propriété comme un titre. C’est un mode
d’acquisition de la propriété.
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