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Amour
Folie
Aventure

Analyse d’un personnage dans La neige en deuil d’Henri Troyat

Après lecture de «La neige en deuil» d’Henri Troyat, nous aborderons


l’étude du personnage principal du roman. Nous analyserons plus
particulièrement ses attributs et nous nous demanderons si les
informations obtenues sur le personnage sont données d’une manière
directe ou doivent être devinées, d’une manière indirecte, par le lecteur.
Nous terminerons notre analyse par l’observation de son évolution
psychologique .

Penchons-nous en premier lieu sur les attributs du personnage choisi.


Tout d’abord, les attributs fondamentaux d’un individu, à savoir son nom
et son prénom, nous sont révélées par le narrateur dès les premières
lignes du roman : nous apprenons qu’il s’appelle Isaïe Vaudagne.
Sur le plan professionnel, le lecteur est informé de l’abandon de son
travail dans une scierie, suite au renvoi de son frère de cette même
scierie.
Quant à son âge, il nous est révélé dès le début du roman : nous
découvrons un homme de cinquante-deux ans, beaucoup plus âgé que
son frère Marcellin qui a trente ans.
En ce qui concerne le passé d’Isaïe, plusieurs informations nous sont
fournies au début du roman. Nous apprenons ainsi que son père fut,
comme Isaïe, guide de montagne et qu’il mourut foudroyé lors d’une
expédition. Le narrateur nous signale également qu’Isaïe mit au monde
son frère Marcellin , que sa mère mourut deux ans plus tard et qu’il s’était
chargé de l’éducation de Marcellin. De plus, nous sommes informés sur
les expéditions malheureuses auxquelles Isaïe participa, comme guide de
montagne, et durant lesquelles plusieurs clients furent tués. Ces accidents
de montagne, dont il n’était pas responsable, créèrent en lui un sentiment
de culpabilité malgré le fait qu’il fût toujours apprécié comme l’ un des
meilleurs guides de montagne («L’un des guides les plus sûrs de la
région»). Après l’un de ces accidents, Isaïe dut subir une opération au
cerveau. En outre le narrateur nous apprend qu’ Isaïe avait jadis aimé
Marie Lavalloud, mais avait eu peur de lui révéler son amour.
Le plan physique n’a pas été oublié par le narrateur. En effet Isaïe nous
est décrit physiquement de la façon suivante : «Il se dressa de toute sa
taille... Grand et maigre, osseux, les hanches plates, le torse large... Ses
jambes longues... Il portait haut sa tête sèche, aux traits nets, à la peau
fendillée comme un morceau de cuir... Sous les sourcils rongés par le
soleil, ses yeux bleus et blonds brillaient d’une joie enfantine». Un homme
qui «était robuste et faisait double ouvrage» nous dit encore le narrateur.
Sur le plan psychologique, nous percevons les liens très forts qui unissent
Isaïe à son frère. Isaïe est très dépendant de son frère («Sa vie n’avait de
sens que dirigée et approuvée par Marcellin.»). En effet, une relation
profonde l’unit à Marcellin : «Il éprouvait à l’égard de son frère, des
sentiments de tendresse discrète, d’adoration craintive que rien ne
pouvait rebuter.». Son but était d’ailleurs de rendre son frère heureux. Il
éprouve également une grande tendresse pour les animaux dont il
s’occupe. Toutefois, son intelligence est moyenne (« Au village, certaines
personnes, il le savait, le considéraient comme un simple.»). Seuls les
vieux l’écoutent et le respectent encore... C’est un homme simple qui ne
se pose pas trop de questions : la vie «est comme elle est» nous dira
Isaïe.
N’oublions pas son langage qui est peu développé : Isaïe ne possède pas
l’intelligence de son frère qui doit parfois lui rappeler le sens de certains
mots (par exemple, au mot «acquéreur» qu’Isaïe ne comprend pas,
Marcellin devra substituer le mot «vendeur»).
Enfin, le dernier attribut intéressant à relever est le décor dans lequel vit
Isaïe. Celui-ci habite avec son frère une maison encore agréable en
comparaison avec d’autres logis devenus des «vieilles carcasses». Cette
maison est située dans un village de montagne isolé (« ce lieu était le
point extrême où des hommes avaient osé planté un gîte») et peu peuplé
(«le village ne comptait plus que dix-huit feux à peine»).
En second lieu demandons-nous comment le lecteur perçoit les
informations sur le personnage choisi.
Ces informations nous sont données le plus souvent d’une façon directe
par le narrateur (pensons, par exemple, à toutes les informations qui sont
données sur le passé d’Isaïe). D’autres informations nous sont aussi
offertes par un autre personnage
( Marcellin dira, par exemple, à Isaïe qu’il est «un propre à rien, avec sa
tête fêlée... un imbécile têtu» ). Parfois, c’est le personnage qui nous
informe sur lui-même (Isaïe dira à Marcellin qui lui propose une
expédition : «Je n’ai plus ce qu’il faut, dans les mains, dans la tête»).
D’autre part de nombreuses caractéristiques sur le personnage peuvent
être devinées par le lecteur lui-même.
En effet, le début du livre nous fournit des détails matériels qui nous
permettent de décoder d’une manière différente le personnage : le
portrait physique d’Isaïe nous révèle la force imposante qui émane du
personnage, la présence de l’almanach, dans la maison, révèle
l’attachement d’Isaïe aux souvenirs.
Par ailleurs, certaines paroles d’Isaïe nous font deviner son caractère :
nous découvrons qu’ Isaïe est un homme attaché à ses racines lorsqu’il
refuse de vendre la maison («nous y sommes nés, toi et moi, et le père y
est né, et le père du père»), nous percevons l’attachement d’Isaïe à son
frère (« Si tu t’en vas, je resterai seul, je périrai seul»).
Enfin, plusieurs actions nous donnent des indications sur le tempérament
d’Isaïe : le meilleur exemple que l’on puisse trouver à ce propos est le
courage sans borne d’ Isaïe pendant l’expédition finale et lors du
rapatriement de la jeune Hindoue.
Nous terminerons cette analyse par l’étude de l’évolution psychologique d’
Isaïe.
Au début du récit nous remarquons qu’ Isaïe ne supporte pas la solitude
en l’absence de son frère parti en ville («ll avait plus besoin de Marcellin,
que Marcellin n’avait besoin de lui»). Lorsque Marcellin veut quitter le
village, s’installer en ville et vendre la maison, Isaïe perçoit le manque
d’amour de son frère qui osera lui dire : «Comment veux-tu qu’on
t’aime ? Tu n’as plus de raison». Isaïe souffrira profondément de l’attitude
de son frère.
Mais plus tard Isaïe sera heureux d’apprendre que l’acheteur éventuel
signalé par Marcellin ne s’intéresse plus à la maison. Nous percevons ici la
grande bonté d’ Isaïe qui remarque la déception de Marcellin («je ne veux
pas te voir dans la peine»). Au fond, Isaïe est «balancé entre des
sentiments contraires» : devait-il être heureux d’avoir conservé la maison
ou malheureux de ne pas pouvoir la vendre ?».
Par la suite, Marcellin lui proposera de prendre l’argent des victimes d’un
accident d’avion en haute montagne : Isaïe acceptera à contrecoeur. «Ce
n’était pas l’amour de l’argent mais l’amour de Marcellin, qui le guidait
dans cette aventure». Il voulait aider son frère à «saisir la seconde
chance qui lui était offerte» Il pensait à l’agrandissement de la maison,
aux animaux qu’il pourrait acheter grâce à l’argent récupéré sur le corps
des cadavres. «Mais rien ne prévalait contre sa tristesse et sa crainte»
nous dit le narrateur.
En fait, l’expédition finale en montagne va complètement transformer
Isaïe («il ne se reconnaissait pas dans cet homme fort et décidé»). Le
narrateur affirmera d’ailleurs : «C’était comme si un grand souffle d’air
pur avait lavé l’intérieur de sa tête». Isaïe se montre plus courageux que
Marcellin qui, par peur, voudrait rebrousser chemin. Nous observons la
joie intense d’ Isaïe au sommet de la montagne, puis sa déception lorsque
Marcellin lui rappelle le but de l’expédition («tout devenait laid et boueux
dans sa tête» dira le narrateur en parlant d’Isaïe). Après avoir découvert
la femme Hindoue que Marcellin avait voulu abandonner, Isaïe «prit
conscience du fait que Marcellin était un inconnu pour lui. Ils ne savaient
rien l’un de l’autre. Ils n’avaient jamais vécu ensemble. C’était la
première fois qu’ils se rencontraient.»
À la fin du roman, Isaïe, après avoir abandonné son frère, révèle encore
une fois sa bonté en ramenant au village la jeune Hindoue : il aura fait
passer l’aspect humain avant l’attrait de l’argent.

L’analyse qui précède nous a permis de révéler la richesse du personnage


que nous avons choisi de traiter. Isaïe est un être complexe, aux
sentiments contradictoires. Derrière l’ apparence d’un être simple, nous
découvrons un homme qui possède l’intelligence du coeur.

La neige en deuil d’Henri


Troyat : résumé et avis
Publié le 26 août 2011 par Millereux Laurence

La montagne a toujours fasciné les hommes et particulièrement les écrivains. Parce


qu'elle représente le plaisir et aussi le malheur, elle est toujours une partie intégrante
du roman. Il y a des livres d'histoires véridiques qui se sont passées en montagne, et
il y a les romans. Voici une présentation de "La neige en deuil" d’Henri Troyat.

L'auteur
Henry Troyat est un écrivain français, d'origine russe. C'est à 6 ans que l'écrivain
quitte la Russie après la Révolution d'octobre. Il part avec sa famille en France, et il
fera ses études en Paris.

Il écrit son premier roman Faux Jour en 1935. Et en 1938, il reçoit le prix Goncourt
pour son livre l'Araignée.

Il écrit des romans, mais aussi des biographies : des auteurs russes comme
Dostoïevski ou Catherine la Grande, mais aussi des écrivains français, comme Balzac,
Zola ou Flaubert.

Il écrit beaucoup sur son pays d'origine. Ce sont souvent des romans à plusieurs
tomes comme La Lumière des Justes (5 tomes), Le Moscovite (3 tomes) ou Tant que
la terre durera (3 tomes).

Henry Troyat sera élu membre de l'Académie française en 1959. L'écrivain s'est éteint
à Paris à l'âge de 95 ans en 2007. Il nous aura laissé plus d'une centaine d'ouvrages,
et il écrira son dernier roman, La Traque, en 2006.
Le livre
Ce roman a été publié en 1952, et Henry Troyat part d'un fait divers réel,
le crash d'un avion sur le Mont Blanc.

Résumé de La neige en deuil

Isaïe est un berger un peu simplet vivant heureux dans ses montagnes.
Un grave accident, alors qu'il était guide l'a diminué physiquement et
mentalement.

Son frère Marcellin étouffe dans cette vie d'un petit hameau de
montagne. Il veut fuir en ville et gagner de l'argent.

Le crash d'un avion va bouleverser leurs vies.

Les villageois envoient un groupe récupérer les sacs postaux dans l’avion
et voir s'il y a des survivants.

Malheureusement un accident survient, un des sauveteurs meurt, et le


groupe redescend sans avoir atteint l'avion.

Marcellin veut aller là-bas pour voler les affaires des passagers et
récupérer tout ce qu'il peut. Isaïe n'est pas d'accord, mais ne peut laisser
son frère partir seul dans la montagne. Le malheur les attendra en haut
de la montagne, parmi les corps éparpillés.

L'histoire des frères est émouvante, même si on comprend qu'elle n'a pas
d'avenir. Le fossé les séparant est devenu trop grand, leurs aspirations
sont si différentes, qu'ils sont devenus des étrangers l'un pour l'autre.

Ce livre est aussi une très belle description de La Montagne, qui fascine
toujours les humains.

Du roman La neige en deuil, un film fut tourné en 1971.


Henri Troyat (Moscou, 1er novembre 1911 — Paris, 2 mars 2007) est un
écrivain français né à Moscou. Dans son livre de souvenirs Un si long
chemin, paru en 1976, il confirme clairement l'origine arménienne de ses
deux parents.

Henri Troyat quitte la Russie avec sa famille en 1917 après la Révolution


d’octobre. Il fait toutes ses études en France, au lycée Pasteur de Neuilly-
sur-Seine. Il obtient ensuite une licence en droit.

Au cours de sa carrière particulièrement prolifique de romancier et de


biographe, il écrit plus de cent ouvrages. Il est élu membre de l'Académie
française en 1959, au fauteuil 28, à la place de Claude Farrère.

Il devient rédacteur à la préfecture de la Seine en 1935. La même année,


son premier roman, Faux jour, reçoit le Prix du roman populiste. En 1938,
il obtient le Prix Goncourt pour son roman L'Araigne. En 1940, il
commence une grande épopée inspirée de ses souvenirs de Russie, Tant
que la Terre durera (5 tomes), avec une suite intitulée Les Semailles et
les Moissons (5 tomes).
Il est décédé à Paris dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 mars 2007, à
l'âge de 95 ans.

Résumé

Isaïe, un berger gentil, fort et silencieux et son frère, Marcellin, paresseux


et victime d'avarice vivent dans un village dans les Alpes. Il y a quelques
années qu'Isaïe fut blessé lorsqu'il travaillait comme guide expert de la
montagne. Maintenant, un avion s'est écrasé près de la cime d'une de ces
montagnes. Le guide actuel de la montagne, Servoz, est mort en tentant
de retrouver l'avion. Dans la recherche de l'argent laissé dans l'avion,
Marcellin convainc Isaïe de monter la montagne encore une fois.

Mon avis

C'est la troisième fois que je relis ce court récit et je suis toujours aussi
touchée ...

Isaie est sorti affaibli de son accident en montagne, il est considéré par
les gens comme un peu simplet. Son frère, Marcellin, qu'il avait élevé
depuis la naissance va prendre peu à peu le contrôle et Isaie se contente
de suivre les décisions qu'il prend. C'est ainsi qu'il se laissera entraîné par
son frère dans cette expédition à la recherche de l'avion. Peu à peu Isaie
va reprendre confiance en lui, rassuré par sa capacité à grimper la
montagne et lorsqu'un choix difficile s'imposera à lui il n'hésitera pas à
défier son frère...

Une lutte fraternelle tragique dans un milieu dur, celui de la montagne, 


qui ne pardonne pas la faiblesse ...

[introduction] La montagne comme élément romanesque n'a


fasciné personne autant que Roger Frison-Roche qui en a fait le thème
essentiel de ses romans. [présentation de l'auteur et de l'oeuvre]
Pourtant Henri Troyat, auteur de très longs romans, souvent à tendance
historique a choisi dans un court roman, La Neige en deuil paru en 1952,
de situer son intrigue dans un univers montagnard. Isaïe Vaudagne,
ancien guide, part avec son frère à la recherche d'un avion tombé sur les
sommets.
Isaïe leva les yeux et reçut le paysage en pleine figure, comme un coup
de vent. Une gigantesque muraille se dressait au-dessus de la terre
blanche. Tailladées d'ombres obliques, cirées de verglas, ciselées,
vitrifiées,
aiguisées à l'extrême, les cimes incrustaient dans l'espace leur
5 architecture ennemie des humains. Des névés1 luisaient comme des
éclats
de porcelaine dans des nids de roches abruptes. Une dentelle aux mailles
lâches pendait sur le flanc d'un pic, hérissé de redents2 pointus. À
gauche,
dominant une paroi lisse et sombre, un casque de glace éparpillait les
premiers
rayons du soleil. C'était là-haut qu'il fallait grimper. Dans le ciel,
10 des éponges roses voguaient vers un petit lac de jade3
, qui disparut bientôt,
asséché par leurs masses buveuses de lumière. D'autres monstres de
vapeur, aux nageoires effilochées, se hâtaient de couvrir les derniers
trous
de clarté. Les courants atmosphériques brassaient, autour des sommets,
une pâte amorphe dont les filaments demeuraient accrochés aux
moindres
15 aspérités du rempart. Isaïe observait intensément ce combat
silencieux, où
l'air et la pierre mesuraient leurs forces. Un équilibre mystérieux s'
établissait
entre l'énergie qu'il avait dépensée et la beauté du spectacle dont
il était le témoin. Sans doute, rien de tout cela n'aurait eu lieu en son
absence. Le soleil se levait pour lui seul et, pour lui seul, les montagnes
20 acceptaient les couleurs de l'aurore. Il était responsable, en quelque
sorte,
de cette création éblouissante et hostile. Il retira ses gants et se signa,
sans
quitter du regard les lames pétrifiées qui mordaient le ciel.

Isaië est un homme robuste de 52 ans. Quand il revient de la montagne


avec ses moutons les villageois lui raconte qu'un avion était tombé
derrière les montagnes. Ce soir-là, Isaië en attendant son frère, qui était
parti en ville le matin, pense aux choses terribles qui ont été écrites dans
les almanachs. Enfin Marcellin, le frère d'Isaië, rentra et Isaië alla dormir.
Le lendemain matin Isaië et Marcellin se disputent parce que Marcellin
veut vendre la maison et vivre en ville. La loi disait qu'Isaïe ne pouvait
refuser. Isaië apprend qu'un ami de ses amis est mort pendant qu'il
cherchait des survivants de l'accident d'avion. Le soir Marcellin décide de
chercher l'avion pour prendre tout ce qu'il y a de « précieux » pour
devenir riche. Comme Isaië ne voulait pas laisser aller son frère tout seul,
il décide d'aller avec lui. Le lendemain matin, ils partirent tôt. Sur le
chemin, ils doivent passer un grand rocher, mais Marcellin tombe dans le
vide, heureusement Isaië arrive à le retenir grâce à une corde. Arrivé à
l'avion Marcellin prend tout ce qu'il y a de « précieux » et Isaië lui dit
d'arrêter. Dans l'avion, Isaië trouve une survivante. Marcellin lui dit de la
laisser, ils se disputent jusqu'à ce que Isaië le bat. Isaë renia Marcellin.
Isaië part avec la survivante pendant que Marcellin le poursuit en le
suppliant de le prendre avec lui, mais Isaië refuse. Avec beaucoup de mal
Isaië arrive à rentrer dans son village. Marcellin mourra en route. Quand
Isaë arriva chez lui, la survivante était morte elle aussi.

 
Analyse d’un personnage dans La neige en deuil d’Henri Troyat

Après lecture de «La neige en deuil» d’Henri Troyat, nous aborderons


l’étude du personnage principal du roman. Nous analyserons plus
particulièrement ses attributs et nous nous demanderons si les
informations obtenues sur le personnage sont données d’une manière
directe ou doivent être devinées, d’une manière indirecte, par le lecteur.
Nous terminerons notre analyse par l’observation de son évolution
psychologique .

Penchons-nous en premier lieu sur les attributs du personnage choisi.


Tout d’abord, les attributs fondamentaux d’un individu, à savoir son nom
et son prénom, nous sont révélées par le narrateur dès les premières
lignes du roman : nous apprenons qu’il s’appelle Isaïe Vaudagne.
Sur le plan professionnel, le lecteur est informé de l’abandon de son
travail dans une scierie, suite au renvoi de son frère de cette même
scierie.
Quant à son âge, il nous est révélé dès le début du roman : nous
découvrons un homme de cinquante-deux ans, beaucoup plus âgé que
son frère Marcellin qui a trente ans.
En ce qui concerne le passé d’Isaïe, plusieurs informations nous sont
fournies au début du roman. Nous apprenons ainsi que son père fut,
comme Isaïe, guide de montagne et qu’il mourut foudroyé lors d’une
expédition. Le narrateur nous signale également qu’Isaïe mit au monde
son frère Marcellin , que sa mère mourut deux ans plus tard et qu’il s’était
chargé de l’éducation de Marcellin. De plus, nous sommes informés sur
les expéditions malheureuses auxquelles Isaïe participa, comme guide de
montagne, et durant lesquelles plusieurs clients furent tués. Ces accidents
de montagne, dont il n’était pas responsable, créèrent en lui un sentiment
de culpabilité malgré le fait qu’il fût toujours apprécié comme l’ un des
meilleurs guides de montagne («L’un des guides les plus sûrs de la
région»). Après l’un de ces accidents, Isaïe dut subir une opération au
cerveau. En outre le narrateur nous apprend qu’ Isaïe avait jadis aimé
Marie Lavalloud, mais avait eu peur de lui révéler son amour.
Le plan physique n’a pas été oublié par le narrateur. En effet Isaïe nous
est décrit physiquement de la façon suivante : «Il se dressa de toute sa
taille... Grand et maigre, osseux, les hanches plates, le torse large... Ses
jambes longues... Il portait haut sa tête sèche, aux traits nets, à la peau
fendillée comme un morceau de cuir... Sous les sourcils rongés par le
soleil, ses yeux bleus et blonds brillaient d’une joie enfantine». Un homme
qui «était robuste et faisait double ouvrage» nous dit encore le narrateur.
Sur le plan psychologique, nous percevons les liens très forts qui unissent
Isaïe à son frère. Isaïe est très dépendant de son frère («Sa vie n’avait de
sens que dirigée et approuvée par Marcellin.»). En effet, une relation
profonde l’unit à Marcellin : «Il éprouvait à l’égard de son frère, des
sentiments de tendresse discrète, d’adoration craintive que rien ne
pouvait rebuter.». Son but était d’ailleurs de rendre son frère heureux. Il
éprouve également une grande tendresse pour les animaux dont il
s’occupe. Toutefois, son intelligence est moyenne (« Au village, certaines
personnes, il le savait, le considéraient comme un simple.»). Seuls les
vieux l’écoutent et le respectent encore... C’est un homme simple qui ne
se pose pas trop de questions : la vie «est comme elle est» nous dira
Isaïe.
N’oublions pas son langage qui est peu développé : Isaïe ne possède pas
l’intelligence de son frère qui doit parfois lui rappeler le sens de certains
mots (par exemple, au mot «acquéreur» qu’Isaïe ne comprend pas,
Marcellin devra substituer le mot «vendeur»).
Enfin, le dernier attribut intéressant à relever est le décor dans lequel vit
Isaïe. Celui-ci habite avec son frère une maison encore agréable en
comparaison avec d’autres logis devenus des «vieilles carcasses». Cette
maison est située dans un village de montagne isolé (« ce lieu était le
point extrême où des hommes avaient osé planté un gîte») et peu peuplé
(«le village ne comptait plus que dix-huit feux à peine»).
En second lieu demandons-nous comment le lecteur perçoit les
informations sur le personnage choisi.
Ces informations nous sont données le plus souvent d’une façon directe
par le narrateur (pensons, par exemple, à toutes les informations qui sont
données sur le passé d’Isaïe). D’autres informations nous sont aussi
offertes par un autre personnage
( Marcellin dira, par exemple, à Isaïe qu’il est «un propre à rien, avec sa
tête fêlée... un imbécile têtu» ). Parfois, c’est le personnage qui nous
informe sur lui-même (Isaïe dira à Marcellin qui lui propose une
expédition : «Je n’ai plus ce qu’il faut, dans les mains, dans la tête»).
D’autre part de nombreuses caractéristiques sur le personnage peuvent
être devinées par le lecteur lui-même.
En effet, le début du livre nous fournit des détails matériels qui nous
permettent de décoder d’une manière différente le personnage : le
portrait physique d’Isaïe nous révèle la force imposante qui émane du
personnage, la présence de l’almanach, dans la maison, révèle
l’attachement d’Isaïe aux souvenirs.
Par ailleurs, certaines paroles d’Isaïe nous font deviner son caractère :
nous découvrons qu’ Isaïe est un homme attaché à ses racines lorsqu’il
refuse de vendre la maison («nous y sommes nés, toi et moi, et le père y
est né, et le père du père»), nous percevons l’attachement d’Isaïe à son
frère (« Si tu t’en vas, je resterai seul, je périrai seul»).
Enfin, plusieurs actions nous donnent des indications sur le tempérament
d’Isaïe : le meilleur exemple que l’on puisse trouver à ce propos est le
courage sans borne d’ Isaïe pendant l’expédition finale et lors du
rapatriement de la jeune Hindoue.
Nous terminerons cette analyse par l’étude de l’évolution psychologique d’
Isaïe.
Au début du récit nous remarquons qu’ Isaïe ne supporte pas la solitude
en l’absence de son frère parti en ville («ll avait plus besoin de Marcellin,
que Marcellin n’avait besoin de lui»). Lorsque Marcellin veut quitter le
village, s’installer en ville et vendre la maison, Isaïe perçoit le manque
d’amour de son frère qui osera lui dire : «Comment veux-tu qu’on
t’aime ? Tu n’as plus de raison». Isaïe souffrira profondément de l’attitude
de son frère.
Mais plus tard Isaïe sera heureux d’apprendre que l’acheteur éventuel
signalé par Marcellin ne s’intéresse plus à la maison. Nous percevons ici la
grande bonté d’ Isaïe qui remarque la déception de Marcellin («je ne veux
pas te voir dans la peine»). Au fond, Isaïe est «balancé entre des
sentiments contraires» : devait-il être heureux d’avoir conservé la maison
ou malheureux de ne pas pouvoir la vendre ?».
Par la suite, Marcellin lui proposera de prendre l’argent des victimes d’un
accident d’avion en haute montagne : Isaïe acceptera à contrecoeur. «Ce
n’était pas l’amour de l’argent mais l’amour de Marcellin, qui le guidait
dans cette aventure». Il voulait aider son frère à «saisir la seconde
chance qui lui était offerte» Il pensait à l’agrandissement de la maison,
aux animaux qu’il pourrait acheter grâce à l’argent récupéré sur le corps
des cadavres. «Mais rien ne prévalait contre sa tristesse et sa crainte»
nous dit le narrateur.
En fait, l’expédition finale en montagne va complètement transformer
Isaïe («il ne se reconnaissait pas dans cet homme fort et décidé»). Le
narrateur affirmera d’ailleurs : «C’était comme si un grand souffle d’air
pur avait lavé l’intérieur de sa tête». Isaïe se montre plus courageux que
Marcellin qui, par peur, voudrait rebrousser chemin. Nous observons la
joie intense d’ Isaïe au sommet de la montagne, puis sa déception lorsque
Marcellin lui rappelle le but de l’expédition («tout devenait laid et boueux
dans sa tête» dira le narrateur en parlant d’Isaïe). Après avoir découvert
la femme Hindoue que Marcellin avait voulu abandonner, Isaïe «prit
conscience du fait que Marcellin était un inconnu pour lui. Ils ne savaient
rien l’un de l’autre. Ils n’avaient jamais vécu ensemble. C’était la
première fois qu’ils se rencontraient.»
À la fin du roman, Isaïe, après avoir abandonné son frère, révèle encore
une fois sa bonté en ramenant au village la jeune Hindoue : il aura fait
passer l’aspect humain avant l’attrait de l’argent.

L’analyse qui précède nous a permis de révéler la richesse du personnage


que nous avons choisi de traiter. Isaïe est un être complexe, aux
sentiments contradictoires. Derrière l’ apparence d’un être simple, nous
découvrons un homme qui possède l’intelligence du coeur.

etudier.com

La neige en deuil
Pages: 7 (1658 mots) Publié le: 17 juin 2012
La neige en deuil
C’est un roman naturaliste. Le naturalisme est le reflet
de la réalité. Les personnages principaux sont Isaie et
Marcellin Vaudagne, deux frères. La neige en deuil est
un roman paru en 1952 qui a été adapté pour le
cinéma et qui a été inspiré à l’auteur par le crash du
« Malabar Princess » dans le Mont-Blanc en 1950.
La neige en deuil c’est tout d’abord deux frères l’un
Isaïe,berger, gentil garçon, travailleur, fort, puis
l’autre garçon Marcellin, arrogant, paresseux, avare,
ils vivent tous les deux dans les Alpes aux alentours
du Mont-blanc. Vous pourrez déjà dans votre
dissertation aborder les caractères très différents des
deux personnages.
La neige en Deuil de par son récit nous montre
l’emprise de Marcellin sur Isaïe vous devrez également
le démontrer. L’amourde l’argent au détriment de
toutes valeurs humaines, religieuses ou autres
apparaît nettement aussi dans le roman, enfin, il y a
aussi un passé douloureux pour Isaïe qui fût aussi,
selon le récit, autrefois guide de montagne ayant vu
mourir son dernier client…
La neige en deuil, neige, signe de pureté, et le deuil,
signe de mort,vous pourrez développer dans votre
dissertation le titre de l’oeuvre.La neige en deuil pour
simplement prétendre que la neige blanche est
devenue noire ?
La neige en deuil pose également une question
essentielle : « connaissons nous vraiment les gens
qui nous sont parfois si proches mais qui peuvent être
si différent ? ».
La neige en deuil une histoire surprenante de vérité,
de courage et de beauté.

Chapitre premier :
Introduction d’Isaie Vaudagne et de sesbêtes dans la
montagne.
Le premier paragraphe évoque un sentiment de
complicité entre Isaie et ses moutons. Son
comportement montre qu’il est très proche des ses
bêtes. Il les personnalise.
“ Isaïe Vaudagne se mit à rire, tout seul, et pressa le
pas, la tète tendue dans le vent...”
Cette citation évoque la sensibilité d’Isaïe envers ses
moutons.
“ Il avait hâte de revoir ses bêtes, peunombreuses,
mais solides sur pattes et de bonne toison”

Deuxième paragraphe:
“Une impatience amoureuse précipitait les battements
de son Cœur.” L’auteur souligne l’amour qu’Isaïe
ressent envers ses moutons qui étaient pour lui
comme une famille. Il justifie cette information en
évoquant le fait qu’il allait a un ‘rendez-vous’.
Description d’Isaie Vaudagne:
Grand et maigre, il est robuste. Ilavait une certain
innocence, “quand il souriait, il n’avait pas d’âge.”
Page 6:
L’auteur décrit aussi a quel point les brebis s’étaient
habituaient à Isaïe en évoquant “le maitre de la
vallée”
Isaïe parle a ses brebis “- tu es heureuse de me voir…”
Il se sent heureux avec ses moutons. Il les aime
beaucoup. Cela nous montre qu’il était doux,
affectueux et patient.
Introduction du frère:Marcellin. Page 8
Il est différent d’Isaïe. Il fuyait devant l’effort, se
querellait, se plaignait et est gourmand. (D’argent).Il
avait mauvais caractère.
“Il ne m’explique jamais rien” Cette citation montre
qu’ils ne partageaient pas beaucoup entre frères.
Isaïe était intimidé par son frère. Peut-être par-ci qu’il
l’aimait et parce que son frère était plus jeune. Il
n’arrivait pas à seconcentrer lorsque son frère lui
adressait la parole. Il s’inquiétait aussi pour lui car il
se mêlait a toutes sortes d’ennuies.
On apprend qu’Isaïe est un homme calme et qu’il est
mur.
“Quand il était seul avec ses moutons, Isaïe avait
l’impression de pouvoir réfléchir à toutes choses avec
grande lucidité.”
La différence d’âge explique la différence de caractère
entre les deux frères (22ans)Marcellin a ete elevé par
son grand frère mais malheureusement n’avait pas le
gout de l’etude et de l’obeissance. Il est devenu ‘un de
ces garnements de la montagne’
Chapitre deux:
Isaie etait fier de ses moutons. “isaie etait content
qu’elles fissent tant de bruit, car il voulait attirer du
monde sur le passage de ses brebis”
“ Il avait l’impression que le village entier lui enviait
ses brebis,si...
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La neige en deuil
Justifiez le titre « la neige en deuil ».
Plan de rédaction :
Il y 2 termes qui sont en contradiction. D’abord la
neige qui est un élément de la nature, un élément
symbolique,un personnage, un espace ou un drame.
Tandis que le deuil est révélateur des sentiments et
des émotions que les personnages principaux auraient
éprouvés à la première vue. L’histoire d’Henrit
Tyorataurait pu intituler ;
(i). La quête d’Isaïe
(ii). L’échec de Marcellin
(iii). La montagne et ses moments de vérités.
Hors Henrit Tyorat a préféré un titre plus
hénignematique, plussymbolique et qui dissimule bel
et bien les caractéristiques profondes et l’intrigue
dont il est question. Isaïe n’est-il pas le protagoniste
qui aura à surmonter les obstacles de la neige.
Marcellinn’est-il pas victime de la neige, n’est-il pas
victime du vison ? La neige ne cache-t-elle pas
certains reliefs de la montagne ?
En d’autres mots la « neige » est un personnage qui a
un rôle et unefonction.
(i). Le rôle d’un espace évocateur ou révélateur où les
défis et les attentes de l’homme sont présentés,
étudiés.
(ii). La neige remplit une fonction d’un personnage qui
détermine le sortdes autres personnages par ses
aspérités et ses caractéristiques, la neige contribue à
l’évocation de cette atmosphère lugubre où le danger
est omniprésent.
* Elle participe à la construction del’action.
* Elle détermine les réactions des personnages.
* Elle conditionne les mouvements des protagonistes.
* Elle est le miroir, le reflet de toutes les faiblesses de
l’homme.* C’est en cette espace symbolique
qu’incarne la neige que nous découvrons les tares
aussi bien que les forces de l’être humain.
* Elle le soumet à l’épreuve.
* La neige est à la fois unespace et un temps.
* Elle reflet les circonstances dans lesquelles l’homme
se trouve perdu.
* Elle marque cette période de transissions entre le
bonheur et le malheur, entre la décision...
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Étude des personnages :


Isaïe :
Isaïe est un vieux berger vivant dans une vallée
retirée. On nous montre dès le début du livre que c’est
homme est respecté par la nature. Mais aussi lorsqu’il
revient au village avec son troupeau on peut deviner
tout de suite son comportement et ses particularités.
Nous observons cela avec la manière dont il s’occupe
de ses moutons. Ce sontdes animaux importants pour
Isaïe car il a un vrai dialogue avec eux. Il les
personnalise. Avec son âge d’une cinquantaine
d’année, il est très expérimenté au contraire de son
frère : Marcellin. Dans sa jeunesse il a élevé son frère
tous seul, comme un père et c’est pour cette raison
qu’il est fortement attaché à lui On nous fait aussi
comprendre dans les premiers passages qu’Isaïe est
un êtretrès « protecteur ». Voici un petit exemple de
cette affirmation. « Isaïe dit : toi, je te porterais tu
n’auras pas la force de suivre. Ceci est la phrase qu’il
adressa au petit et frêle agneau de son troupeau au
début du livre. Cela nous fait penser, à l’attitude qu’il
aura envers Marcellin par la suite. Isaïe et Marcellin
sont de deux générations différentes donc ils n’ont
pas la même vision deschoses. Se retrouvant seul
Isaïe, change complètement. Il n’est plus aussi sur de
lui et il repense a des événements de son passé, un
passé douloureux. Jadis, c’était un brave guide il
partait régulièrement en randonné avec ses clients et
son frère mais 2 accidents appliquant la mort de
plusieurs clients l’on terriblement traumatisé. Ceci,
est enfaite la cause de toutes ses facettes : Son
aspectprotecteur, son manque de sureté, sa peur de
solitude et, très important avant ces accidents il ne
pleurait jamais tandis que maintenant souvent, il est
plus faible et plus émotif. Il n’a plus envie que cela se
reproduise la mort le terrifie. C’est un homme
d’altitude qui n’apprécie pas la ville. La mort de son
père, a surement eu une influence considérable sur
son changement comportement. Il étaitsurement très
proche de son père. Cet homme a 2 facettes. Il est
aussi naïf en faisant autant confiance à Marcellin, il
l’aime trop. Nous avons aussi remarqué qu’Isaïe a
changé d’aspect en descendant du glacier avec la
femme de nationalité Indienne. Pour lui, son frère était
déjà mort auparavant. Il est entré dans aspect de
folie.
Marcellin : Fabien
Tout d’abord, il est totalement différent deson frère.
C’est un être hypocrite, égoïste et menteur. Il est
indifférent aux avis d’Isaïe, contrairement à celui-ci
qui ne vit que pour son frère. Il n’est possédé que par
la richesse et l’argent. C’est un fin stratège car il
connait tous les points faibles de son frère et les
utilise pour arriver à ses fins. Ici, il est possédé par
l’or devant se trouver dans l’épave de l’avion écrasé
au sommetdu glacier. Il se moque des pensés d’Isaïe,
il veut toujours plus par exemple leur maison qu’il
aimerait revendre pour gagner de l’argent et qu’Isaïe
ne souhaite l’abandonner pour rien au monde. Mais en
touchant ses points faible, il arrive a l’amadoué. Dans
plusieurs passages du livre on voit que Marcellin ne se
préoccupe d’Isaïe que pour ses biens personnels. Son
hypocrisie apparaît lorsqu’ilaimerait un coup de main
de la part d’Isaïe. On peut montrer le désintérêt de
Marcellin envers son frère, pendant toutes la monté au
glacier, Marcellin ne cesse de le pressés pour arriver
plus rapidement au sommet du pic montagneux, qui
signifie le but suprême pour Marcellin : l’or.On devine
que Marcellin prévoit toutes ses actions, il programme
tous, il fait tous. L’accident dans la montagne
àcomplètement inversé les rôles .Avant Marcellin
suivait Isaïe comme un vrai frère mais maintenant
Isaïe est faible et est dirigé par son frère. Nous
n’avons pas du tout pris partis pour le personnage
qu’est Marcellin. Il a presque tous les défauts.
Avis personnel
Fabien
J’ai bien aimé ce livre parce que :
-montagne
-le métier de guide
-J’ai beaucoup aimé la philosophie d’Isaïe
-la fin du...
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La neige en deuil

Dans cette œuvre, Henri Troyat met l’accent sur la nature sous toutes ses
formes. Le lexique est relativement simple et populaire, sauf lorsque le
thème de la montagne ou de l’agriculture est abordé : ce vocabulaire se
révèle alors très étudié.

Le champ lexical de la montagne est très vaste : Troyat jongle avec des
termes précis et propre à un guide de haute montagne,grimpeur ou autre
spécialiste tel que le sérac qui désigne un amas de glace ou encore la
rimaye qui est précisément l’endroit où une crevasse sépare un glacier de
ses parois rocheuses. Les termes difficiles sont des substantifs provenant
principalement du Savoyard et propre au domaine de l’escalade. Les mots
utilisés sont donc justes et rares, ce qui appuie l’authenticité et la véracité
du récit. Il ya un souci de recherche d’exactitude et de fidélité au réel.

Le nom de famille des personnages, Vaudagne le Dru, n’est pas choisi par
hasard. Dru désigne en effet le pic le plus haut du Mont-Blanc, montagne
dans laquelle se déroule l’aventure d’Isaïe et de Marcellin. L’adjectif
« dru » s’utilise pour définir des chutes de neiges abondantes ou encore
pour qualifier un être humain de robuste etde construction solide. Cet
adjectif est donc particulièrement bien choisi puisqu’il relate, par sa seule
signification, le cadre dans lequel se déroule l’histoire, l’élément principal
de celle-ci, à savoir la neige, et le caractère de son personnage principal,
Isaïe.

Le deuxième thème majeur est l’agriculture. Ce dernier a sa place au sein


de l’œuvre car il définit le mode de vie d’Isaïe,ancien guide reconverti
dans l’élevage de moutons. Encore une fois, Troyat manie un vocabulaire
sophistiqué et approprié : la provende désigne un mélange de graines, le
suint sera employé judicieusement pour définir la graisse qui imprègne la
toison des moutons et la glèbe définira un sol en culture. Ce souci du
détail et de précision marque une nouvelle fois la part du réel dans
l’œuvre.

Lamontagne et l’agriculture ne sont pas seulement des décors, ils sont


parfaitement intégrés dans l’œuvre du point de vue du vocabulaire. Le
contraste lexical entre les deux thèmes abordés et le reste de l’œuvre les
met en avant. Les champs lexicaux se détachent des dialogues simplets
d’Isaïe et leurs antécédents priment sur l’histoire. Cette œuvre est tirée
du crash du Malabar Princess sur les flancs duMont-Blanc en 1950. Nous
comprenons mieux maintenant l’utilisation d’un tel lexique, voulant
montrer la ressemblance avec ce fait réel et tendant à un réalisme
délibéré.

Mes définitions

1. Damasquiner : Incruster un métal d’or ou d’argent.

2. Vaudagne le Dru : adj. /adv. : de manière abondante, vigoureuse :


Une averse drue.
de solide constitution, robuste : un hommedru.
Nom propre : sommet des Alpes française dans le massif du Mont-Blanc.

3. Un sérac : amas chaotique de bloc de glace aux endroits où la pente du


glacier se modifie.

4. Un névé : masse de neige en amont du glacier où, suite aux


tassements et à l’alternance de dégels et regels, forme ou alimente un
glacier.

5. Varapper : escalader des parois rocheuses

6. Unerimaye : crevasse profonde qui sépare un glacier de ses parois


rocheuses.

7. Une vire : petit plateau étroit sur la paroi verticale d’une montagne.

8. Une moraine : ensemble de roches transportés par le mouvement d’un


glacier.

9. Une combe : vallée ouverte et dominée par deux escarpements du


relief.

10. Un chicot : reste d’une souche d’arbre coupé, d’un tronc ou d’une
branche11. Une glèbe : sol en culture

12. Un fuselage : corps d’un avion où sont fixées les ailes.

13. Le suint : graisse qui imprègne la toison des moutons

14. Une provende : mélange de graines donné aux bêtes et plus


particulièrement aux moutons.

15. « Travailler comme un forçat » : travailler durement, péniblement


jusqu’à l’épuisement.

Annexes :

1. Damasquiner :...
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