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Cavani-Neymar : c’est la guerre ?

Yahoo Foot • Pascal Praud • il y a 3 heures

Cavani qui veut tirer un coup-franc et Neymar qui lui dispute


ce droit.

Cavani qui veut tirer le penalty et Neymar qui n’est pas


d’accord.

Cavani-Neymar, saison 1, épisode 1. C’est parti !

C’est une histoire vieille comme le monde. Elle commence en


maternelle quand la maîtresse sépare les deux petits coqs dans la
cour de récréation. C’est l’histoire des entreprises où on se bat
pour un bureau plus grand et une place de parking. C’est le tout-
venant des hommes politiques, le quotidien des grands fauves, la
réalité des petites mesquineries. Pousse-toi de là que je m’y
mette. 

La guerre des égos. 

La bataille des mâles dominants. 

Un fauteuil pour deux. 

A la télévision ou dans un vestiaire, je n’ai jamais rencontré deux


hommes (ou deux femmes – ne soyons pas sexiste) qui
s’embrassaient sur la bouche alors qu’ils étaient rivaux. C’est la
vie. 

Ce dimanche au Parc des princes, Edinson Cavani a manqué un


penalty. Je devine qu’il tient Neymar pour responsable de cet
échec. Il n’est pas resté saluer les supporters avec ses coéquipiers
à la fin du match. J’imagine là encore sa colère, son exaspération,
sa frustration. 

Cavani et Neymar ne sont pas là par hasard. Comme tous les


champions, ils sont construits en acier trempé et pas du bois dont
on fait les flûtes. Ne demandez pas à un sportif de haut niveau
d’avoir la psychologie d’un pharmacien de Noirmoutier. C’est idiot.
Cavani n’est pas Ghandi et Neymar n’est pas Mère Teresa. Ils sont
faits pareils. Ce sont les mêmes. Deux obsessionnels. Deux
monstres. Deux talents. Or, chacun le sait, il ne pousse rien à
l’ombre des grands arbres.

Vous me direz, c’est l’histoire du foot. La cohabitation est inscrite


dans l’ADN du jeu. Cavani et Neymar ne peuvent pas jouer tout
seul. L’un et l’autre le savent. Ils apprennent aujourd’hui à vivre
ensemble. Cavani était là avant comme l’ainé est présent dans une
famille avant le cadet. Les frères sont parfois ennemis. 

Bernard Tapie qui ne disait pas que des bêtises m’avait résumé la
situation : « Vous n’avez rien compris les journalistes ! Le foot est
un sport individuel. Ces mecs-là, les Papin les Waddle, les
Francescoli, ne pensent qu’à leur gueule. C’est normal. Tout mon
boulot, c’est de leur faire comprendre qu’ils seront plus forts s’ils
acceptent l’existence de l’autre. »

Le foot, un sport individuel ? Évidemment ! Bonne chance à Unaï


Emery. Il s’agit moins de maîtriser un schéma tactique qu’appliquer
son diplôme de psychologie. Le duel Cavani-Neymar sera un
épiphénomène si l’entraineur espagnol sait parler et surtout s’il sait
écouter. 

En revanche, cette rivalité sera un incendie qui brûlera le vestiaire


s’il ne sait pas y faire. A suivre…  

Pascal

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