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Université Mohamed Premier

Faculté des Sciences & Techniques d’Al Hoceima

Licence Ès Sciences et Techniques


Département de Chimie
Filière : Techniques d’analyse et contrôle de qualité

Projet de Fin d’Etudes

Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation –


contribution à la mise en place de la norme ISO
17025 :2017

Projet réalisé par : Encadré par :


 EL HANI OUARDA  Encadrant interne : ISAAD JALAL
 Encadrant externe : BENZHIR
KHALID

Soutenu le « 21/06/2018 », devant le Jury composé de :


 M.AMHAMDI HASSAN, Professeur, Président ;
 M.MOURABIT FOUAD, Professeur, Examinateur ;
 M.ISAAD JALAL, Professeur, Encadrant interne ;
 M.BENZHIR KHALID, chercheur, Encadrant externe ;

Année Universitaire : 2017/2018

PFE N: TACQ-18/08
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

« Certes, il y’a des travaux pénibles ;


Mais la joie de la réussite n’a-t-elle pas à
Compenser nos douleurs ? »
Jean de la bruyère

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

DÉDICACE

Je dédie ce modeste travail


à mes parents, mes frères, mes
proches et mes amis qui me donnent
de l’amour et de la vivacité.
Une spéciale dédicace à mon cher
frère ISMAIL, "l’épaule solide,
l’œil attentif compréhensif et ma
main droite "
A tous ceux qui, par un mot, m’ont
donné la force de continuer…..

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

REMERCIEMENT
Ce travail n’aurait pu prendre naissance sans l’assistance et l’intervention généreuse de
certaines personnes dont les apports ne pourraient être qu’infiniment reconnus. Ainsi, j’ai
saisi l’occasion pour présenter mes profonds respects et dévouements:

Je tiens à exprimer mes profonds remerciements à Monsieur BENZHIR Khalid. Ingénieur


d’état en science du sol/environnement responsable du laboratoire d’analyse du sol, eau et
plante qu’a assuré mon encadrement.

Mes meilleurs remerciements sont destinés à mon encadrant Monsieur ISAAD JALAL mon
enseignant de FSTH pour son aide, ses encouragements, pour les contributions générales à
l’élaboration tout au long de ce travail.

Ma sincère gratitude va également à l’ensemble du personnel de l’unité de recherche et


développement des systèmes agricoles résilients du Rif central à AL Hoceima relevant du
CRRA (centre régional de la recherche agronomique) Tanger. Et qui n’ont cessé de me
fournir les informations nécessaires durant mon stage et qui m’ont entouré de leur affection.

En fin, à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de se présent travail.

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

RÉSUMÉ
Dans le cadre de la valorisation du développement durable de l’agriculture dans la province
d’AL Hoceima. La présente étude s’intéresse à la détermination de la qualité physico-
chimique des eaux d’irrigation des communes rurales de : ROUADI, SENADA, BNI
BOUFRAH et BNI HADIFA. Il vise à mettre en place un outil d’information sur les
ressources en eaux et leurs principales caractéristiques, ainsi que l’interprétation des données
et la proposition de recommandations appropriées pour les principales cultures.

Les objectifs assignés à cette étude consiste à : (1) Appréhender l’approche pour étudier et
cartographier les eaux souterraines destinées à l’irrigation, (2) Evaluer l’état des eaux d’Al
Hoceima. (3) élaborer des cartes des eaux souterraines de la province d’Al Hoceima.

L’étude a concernée 40 puits dispersés dans la zone Nord-ouest de la province d’Al Hoceima
qui ont fait l’objet d’analyses physico-chimiques.

Les résultats d’analyse, obtenus au cours de la période d’étude, montrent que les échantillons
prélevés sont bicarbonatés, calciques et magnésiennes, dures et très dures, et des
concentrations des chlorures et de salinité très élevées.

Dans le cadre de la mise en place de la norme ISO 17025 :2017, nous avons présentées la
contribution personnelle pour la mise à jour de système de qualité suivie d’un plan d’action.

Mots clés : qualité physico-chimique, irrigation, échantillons, salinité, ISO 17025 :2017,
système de qualité.
ABSTRACT
As part of the development of the agriculture in AL Hoceima’s province, this study allowed
us to evaluate the physic-chemical quality of irrigation water in ROUADI, SENADA, BNI
BOUFRAH and BNI HADIFA areas. It aims to detect in formations about water resources
and their main characteristics, as well as the interpretation of data and the proposition of
recommendations for major crops.

The objectives assigned to this study are to: (1) Apprehend the approach to study and assimed
the maps of irrigation groundwater, (2) Evaluate the quality of water in AL Hoceima. (3)
Develop groundwater maps of Al Hoceima province.

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‫‪Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO‬‬
‫‪17025:2017‬‬

‫‪The study concerned 40 wells scattered in the North-West zone of Al Hoceima province‬‬
‫‪which were the subject of physicochemical analyzes.‬‬

‫‪The results of the analyses obtained during the period of study show that the withdrawn water‬‬
‫‪are bicarbonated, calcic and magnesian, hard to very hard, the concentrations of chloride and‬‬
‫‪salinity are raised.‬‬

‫‪As part of the implementation of ISO 17025:2017, we presented the personal contribution to‬‬
‫‪apply the quality system followed by an action plan.‬‬

‫‪Keywords: physic-chemical quality, Irrigation, withdrawn. Salinity, ISO 17025:2017, quality system.‬‬

‫ملخص‬
‫في اطار تطوير الفالحة باقليم الحسيمة هذه الدراسة تسعى الى تحديد الجودة الفيزيائية و الكيميائية لمياه السقي بكل من‬
‫الرواضي ‪,‬السنادة‪,‬بني بوفراح‪,‬بني حذيفة ‪.‬ويهدف إلى إنشاء أداة المعلومات على الموارد المائية وسماتها الرئيسية‪ ،‬وكذلك‬
‫تفسير البيانات واقتراح التوصيات المناسبة للمحاصيل الرئيسية‬
‫أهداف هذه الدراسة هي‪ )1( :‬فهم النهج لدراسة المياه الجوفية ورسم خرائط الري‪ )2( ،‬تقييم حالة مياه الحسيمة‪)3( .‬‬
‫‪.‬تطوير خرائط المياه الجوفية في محافظة الحسيمة‬
‫وشملت الدراسة ‪ 40‬بئرا المنتشرة في منطقة الشمالية الغربية من محافظة الحسيمة‪ ،‬والتي كانت موضوع التحليالت‬
‫‪.‬الفيزيائية والكيميائية‬
‫نتائج تحليل عينات المياه تبين ارتفاع ملحوظ في البيكربونات و الكالسيوم والمغنيسيوم و الكلورور و ملوحة المياه‬
‫في إطار تطبيق ايزو ‪, 17025‬قمنا بالمساهمة في تطوير نظام الجودة و تطبيقه‬
‫الكلمات الرئيسية‪ :‬تحديد الجودة الفيزيائيةو الكيميائية‪,‬السقي‪,‬عينات‪,‬ملوحة ‪,‬ايزو ‪17025‬و نظام الجودة‪.‬‬

‫‪v‬‬
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

PRÉAMBULE
Le présent travail s’inscrit dans le cadre du stage du projet de fin d’étude en vue de
l’obtention du diplôme de licence à TACQ (techniques d’analyse et contrôle de qualité) à
FSTH.

Le travail réalisé au sein du laboratoire de l’unité de recherche agronomique d’AL Hoceima,


et pendant ce stage j’ai l’occasion de contribuer à la valorisation du développement durable de
l’agriculture dans la province d’AL Hoceima.

Mon thème s’intéresse à l’évaluation de la qualité des ressources naturelles (qualité des eaux)
de la province.

J’ai pu à travers ce stage d’effectuer des analyses physico-chimiques des échantillons prélevés
au niveau des puits localisés dans les communes rurales : ROUADI, SENADA, BNI
BOUFRAH et BNI HDIFA. Ensuite de proposer une méthodologie de mise en place de la
norme ISO 17025:2017.

Ce stage m’a permis de situer au monde de pratique en particulier la réalisation d'expériences


permettant de vérifier et compléter les connaissances dispensées dans les cours théoriques à
FSTH.

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

TABLE DES MATIERES


DÉDICACE ............................................................................................................................... II
REMERCIEMENT ................................................................................................................... III
RÉSUMÉ ..................................................................................................................................IV
PRÉAMBULE .......................................................................................................................... VI
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................IX
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................IX
LISTE DES CARTES ............................................................................................................... X
LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................... X
LISTE D’ABREVIATION .......................................................................................................XI
GLOSSAIRE .......................................................................................................................... XII
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
RECHERCHE BIBILIOGRAPHIQUE ...................................................................................... 3

I. Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation……………………………….. …...3


1. Prélèvement de l’eau ....................................................................................................... 3
2. Analyse de l’eau .............................................................................................................. 7

II. Norme de qualité des eaux destinées à l’irrigation……………………………….. ….12

III. La norme ISO 17025 :2017………………………………………………………. ….16


1. Généralités ..................................................................................................................... 16
2. Structure de la norme ISO 17025 :2017 ........................................................................ 16

IV. Présentation de Province d’Al Hoceima………………………………………….. ….21


1. Contexte géographique et géomorphologique ............................................................... 21
2. Contexte climatologique et hydrogéologique ................................................................ 22

V. Présentation d’INRA……………………………………………………………... ….25


1. Données générales sur l’unité de recherche d’Al Hoceima ........................................... 25
2. Filières de production/domaines transverses ................................................................. 26
3. Infrastructure scientifique .............................................................................................. 26
4. Ressources humaines ..................................................................................................... 26
MATERIEL ET METHODES ................................................................................................. 27

I. Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation……………………………….. ….27

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

1. Technique d’échantillonnage ......................................................................................... 27


2. Méthodes d’analyse des échantillons des eaux.............................................................. 31

II. Méthodologie suivie pour la mise en place du système de management selon la norme
ISO 17025………………………………………………………………………………… ….36
1. L’approche processus dans la norme ISO 17025 .......................................................... 36
2. Mise à jour du processus des ressources ....................................................................... 38
RESULTATS ET DISCUSSION ............................................................................................. 40

I. Evolution des paramètres physico-chimiques dans la zone d’étude ………………….40


1. pH des eaux ................................................................................................................... 40
2. Salinité des eaux ............................................................................................................ 41
3. Chlorures ....................................................................................................................... 43
4. Dureté des eaux ............................................................................................................. 44
5. bicarbonates ................................................................................................................... 45
6. Sulfate ............................................................................................................................ 46
7. Nitrate ............................................................................................................................ 46
8. Profondeur ..................................................................................................................... 48
CONCLUSIONET PERSPECTIVES ...................................................................................... 49
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 50
ANNEXES ............................................................................................................................... 53

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1:Modes du prélèvement des eaux selon les écosystèmes ............................................ 5
Tableau 2:Prélèvement pour des analyses spécifiques ............................................................... 6
Tableau 3:Les méthodes de mesure de MES .............................................................................. 8
Tableau 4:Méthodes de mesure de l’oxygène dissous ............................................................... 9
Tableau 5:Méthodes de mesure de pH ..................................................................................... 10
Tableau 6:Norme de qualité des eaux destinées à l irrigation .................................................. 13
Tableau 7:Normes d'interprétation d'une analyse d'eau pour la prodection de plantes ........... 14
Tableau 8:Brème de qualité pour l'eau d'irrigation................................................................... 15
Tableau 9:Exigences relatives au système de management ..................................................... 20
Tableau 10:Les eaux principaux de surface et souterraines dans la province .......................... 23
Tableau 11:Majeurs secteurs agricoles dans la province d’AL Hoceima (2013) ..................... 24
Tableau 12:Grandeurs économiques par grands secteurs, province d’AL Hoceima, année
2013, (valeurs en milliers DH) ................................................................................................ 25
Tableau 13:Les coordonnées géographiques et les profondeurs des points de prélèvement.... 30
Tableau 14:Répartition des classes de nitrate des eaux d'irrigation de la zone d'étude selon les
normes DIAEA/DRHA/SEEN(2008) ....................................................................................... 47

LISTE DES FIGURES


Figure 1:Dispositif du fonctionnement de spectrophotométrie ................................................ 11
Figure 2:Dispositif de chromatographie ionique ...................................................................... 12
Figure 3:Les exigences relatives aux processus ....................................................................... 19
Figure 4:Rectification du personnel au laboratoire .................................................................. 38
Figure 5:Rectification des installations au laboratoire ............................................................. 39
Figure 6:Rectification des équipements ................................................................................... 39
Figure 7:Répartition du pH des eaux de la zone d'étude ......................................................... 40
Figure 8:Conductivité électrique des eaux des puits de la zone d’étude .................................. 42
Figure 9:Sévérité de salinité dans la zone d’étude selon les normes USSLS, Richard (1954) 42
Figure 10:Répartition des chlorures dans la zone d'étude. ....................................................... 43
Figure 11:Répartition de la dureté calcique dans la zone d'étude ............................................ 44
Figure 12:Evolution de la dureté selon la concentration de calcium ........................................ 44
Figure 13:Répatition de la dureté total dans la zone d'étude .................................................... 45
Figure 14:Valeurs des bicarbonates de la zone ........................................................................ 45
Figure 15:Répartition des sulfates des puits de la zone ............................................................ 46
Figure 16: Répartition de la concentration en nitrates des eaux des puits de la zone .............. 47

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

LISTE DES CARTES


Carte 1: Situation géographique de la province d’Al-Hoceima ............................................... 21
Carte 2: Carte topographique de la zone d’étude montrant les points de suivi de la qualité de
l’eau .......................................................................................................................................... 28
Carte 3 : Répartition spatiale de pH des eaux souterraines de Rouadi .................................... 41
Carte 4 : Répartition spatiale de la conductivité électrique des eaux souterraines de Rouadi . 43
Carte 5 : Répartition spatiale des teneurs en nitrates des eaux souterraines de Rouadi ........... 48
Carte 6: Répartition spatiale de la profondeur des puits Rouadi .............................................. 48

LISTE DES PHOTOS


Photo 1:Porte-bouteilles utilisé pour l’échantillonnage à partir d’un pont ................................. 4
Photo 2:Perche télescopique utilisée pour l’échantillonnage à partir de la rive ......................... 4
Photo3:Détermination de localisation du point de prélèvement ............................................... 29
Photo 4:GPS (à gauche) et prélèvement de l'eau (à droite) ...................................................... 29
Photo 5:Mesure de pH .............................................................................................................. 31
Photo 6:Avant (à gauche) et après (à droite) le dosage du chlore ............................................ 32
Photo7:Avant (à gauche) et après (à droite) le dosage de Calcium ......................................... 33
Photo8:Préparation de solution (à gauche) et dosage de sulfate par spectrophotométrie (à
droite) ....................................................................................................................................... 35

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
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LISTE D’ABREVIATION
°C : degré Celsius
°F : degré français
ASTM :American Society for Testing Material
CE :conductvité électrique
CEAEQ : Centre d’Expertise en Analyse Environnementale du Québic
CEI : Commission Electrotechnique Internationale
CI: chromatographie ionique
COFRAC : Comité Français d’Accréditation
CRAAQ :reference center for agriculture and agri-food
CRRA: centre régional de la recherche agronomique
DIAEA: irrigation d'aménagement de l'espace agricole
DO : densité optique
DPA :Directions Provinciales d'Agriculture
EDTA : Ethylène Diamine Tétra Acétate
FTU : Formazine Turbidity Unit
INRA: Institut National de la Recherche Agronomique
JTU : Jackson Turbidity Unit
Li, Na, K, Cs : Lithium, Sodium, Potassium, Cesium
MDDELCC : Ministère du Développement Durable de l’Environnement et de la Lutte Contre
les Changements climatiques
MES :matières en suspension
mS/cm : millisiemens/centimètre
NTU : Nephelometric Tirbidity Unit
OEC : Ordre des Experts-Comptables
ORMVA : Office Régional de la Mise en Valeur Agricole
pH : potentiel d’hydrogène
PDCA : Plan Do Check Act
S.E.E.E.: secrétariat d’état auprès du ministre de l’énergie, des mines
SAR : sodium absorption ratio
SAU. : Surface Agricole Utile, : Surface Agricole Utile
TH : titre hydrotimétrique
USSLS: united states salinity laboratory staff

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025 :2017

GLOSSAIRE
L’irrigation : opération consistant à apporter artificiellement de l’eau à des végétaux
cultivés pour en augmenter la production, et permettre leur développement normal en cas de
déficit d'eau induit par un déficit pluviométrique, un drainage excessif ou une baisse de nappe,
en particulier dans les zones arides [1].

L’eau souterraine: une source spécifique et privilégiée d’approvisionnement en eau.


Partout où des eaux souterraines accessibles et exploitables ont été reconnues, il a été compris
qu’elles étaient des sources d’approvisionnement plus extensives et plus stables que les eaux
de surface – surtout dans les régions du monde où celles-ci sont rares et irrégulières, tout
particulièrement en zones aride et semi-aride – et plus à la portée de nombreux usagers. Aussi,
l’exploitation et l’utilisation des eaux souterraines ont une forte spécificité dans l’économie de
l’eau [2].

Le système de management : est établi pour répondre aux besoins et attentes des clients
et améliorer en permanence leur niveau de satisfaction. Il est périodiquement analysé et
actualisé afin de suivre l’évolution des besoins et attentes des clients [3].

La norme : correspond généralement à un accord contenant des spécifications techniques


ou autres critères précis destinés à être utilisés systématiquement en tant que règles, lignes
directrices ou définitions de caractéristiques pour assurer que des matériaux, produits,
processus et services seraient aptes à leur emploi [4].

La maille d’échantillonnage : détermine la surface d’échantillonnage où s’installe le


dispositif de prélèvement, cette surface est matérialisée par un carré [5].

Le Cycle PDCA : système d’amélioration en continu: Plan > Do > Check >Act (Planifier
> Faire > Vérifier > Agir) qui intègre les exigences de système de management dans toutes les
pratiques de l’entreprise concernée [6].
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

INTRODUCTION
L'agriculture est, de loin, l’industrie ayant la plus grande consommation d’eau. L'irrigation
des régions agricoles représente 70% de l'eau utilisée dans le monde entier. L’agriculture
irriguée s’est imposée comme une composante essentielle de l’économie du Maroc en tant que
producteur de richesses et créateur d’emplois. L’agriculture irriguée au Maroc n’occupe que
15 % des superficies cultivées. Cependant, elle contribue à presque 45% de la valeur ajoutée
agricole [7].

A ROUADI, SENADA, BNI BOUFRAH et BNI HADIFA (notre zone d’étude) l’exploitation
des eaux des puits pour l’irrigation est une méthode classique datent longtemps et les
agriculteurs irriguent plusieurs types des cultures sans le moindre contrôle.

Dans le contexte de la gestion et la préservation des ressources en eaux pour une utilisation
raisonnée et durable, d’autre part, afin de démontrer l’impact de l’utilisation des eaux sur les
cultures agricoles que s’identifie la présente étude. Les principaux objectifs de la dite étude
sont :

Objectif global :

 Les caractéristiques physico-chimiques des eaux souterraines de la zone d’étude seront


connues.

Objectifs spécifiques :

 Evaluer l’état des eaux souterraines de la zone d’étude.


 Elaborer Les cartes des principales propriétés physico-chimiques des eaux souterraines
de la zone d’étude.

Pour atteindre ces objectifs nous avons effectués au premier lieu des prélèvements de 40
échantillons distribués sur la zone d’étude, au deuxième lieu nous avons effectués des
analyses physico-chimiques des échantillons prélevés au laboratoire de l’Unité de Recherche
agricole d’AL Hoceima.

Les paramètres mesurés sont : pH, conductivité, chlorure, dureté, carbonates, bicarbonates,
sulfate et nitrate.

1
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

L’étude s’est déroulée en 3 parties :

-la première s’est basée sur une bibliographie exhaustive traitée essentiellement les
analyses physico-chimiques reconnue pour l’eau d’irrigation, en plus les exigences de la
norme ISO 17025 :2017.

- la deuxième partie a concerné le travail sur le terrain. Malgré les contraintes rencontrées
pour trouver les puits et l’effort physique effectué.

-la troisième partie a été réalisée au laboratoire de l’unité de recherche d’AL Hoceima En
analysant les échantillons et en évoquant une méthodologie pour la mise en place de la norme
ISO 17025.

2
Analyses physico-chimiques d’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

RECHERCHE BIBILIOGRAPHIQUE
Ce chapitre détaille les informations bibliographiques sur les analyses physico-chimiques des
eaux, et les normes connues pour l’évaluation de la qualité de l’eau d’irrigation .Avec une
connaissance sur la zone d’étude et l’unité de recherche agricole d’AL Hoceima. En
déterminant les exigences de la norme ISO 17025 :2017.

I. Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation


1. Prélèvement de l’eau

1.1. Préparation du matériel


La préparation du matériel est une étape qui doit être planifiée plusieurs jours à l’avance, afin
de pouvoir obtenir du laboratoire les bouteilles adéquates pour les analyses désirées et de
s’assurer du bon état des instruments. En règle générale, le matériel d’échantillonnage
consiste en une série de bouteilles d’échantillonnage, une glacière, de la glace ou des blocs
réfrigérants, un échantillonneur ou une perche (lorsque l’accessibilité au site et/ou la
profondeur du cours d’eau l’exigent) et les instruments de mesure (thermomètre, oxymètre,
conductimètre, pH-mètre ou sonde multi -paramètres). [8]

- Calibration des appareils : Les trois appareils les plus communément utilisés sont le
thermomètre, l’oxymètre et le pH-mètre. Dans le cas d’un thermomètre numérique, le
calibrage n’est pas nécessaire avant chaque campagne d’échantillonnage. Par contre,
l’oxymètre et le pH-mètre doivent être calibrés avant chaque sortie sur le terrain.

- Cartes topographiques et GPS : Les sites d’échantillonnage sont cartographiés et leurs


coordonnées géographiques sont validées à l’aide d’un GPS. Le GPS et les cartes
topographiques sont essentiels pour la localisation précise des stations afin notamment de
s’assurer que l’échantillonnage est réalisé exactement aux mêmes endroits d’une fois à l’autre.

- Bouteilles : plusieurs types de bouteilles peuvent être utilisés pour réaliser un prélèvement
d’eau : plastique transparent ou opaque, verre transparent ou ambré, bouteille stérile ou non,
avec ou sans agent de préservation. Il est donc essentiel de consulter le document Modes de
conservation pour l’échantillonnage des eaux de surface (CEAEQ, 2012) afin de vérifier le
type et le format de bouteilles à utiliser selon le ou les paramètres à analyser. Ce document
précise aussi, pour chaque paramètre, la quantité d’eau à prélever et le délai de conservation
prescrit entre le prélèvement et l’analyse.
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

- Glacières : pour réduire les réactions physiques, chimiques et biologiques qui peuvent se
mettre en place. En utilisant une boîte froide par station échantillonnée de façon à éviter des
réchauffements intempestifs à chaque « enfournée ».

- Porte-bouteilles : Le porte-bouteilles (Photo1) est utilisé pour échantillonner à partir d’un


pont ou d’une embarcation. Il se compose d’une tige d’aluminium lestée par une base en
plomb. Cette tige est perforée pour permettre le glissement d’un anneau de rétention.

- Perche télescopique: (Photo 2) ou une perche en bois peut être utilisée pour
l’échantillonnage à partir de la rive lorsque la configuration de celle-ci et la profondeur du
cours d’eau l’exigent. Les bouteilles sont maintenues à une extrémité de la perche par des
attaches en nylon retenant des bandes élastiques dans lesquelles sont insérées les bouteilles.

Photo 1:porte-bouteilles utilisé pour l’échantillonnage à partir d’un pont

Source : MDDELCC (Ministère du Développement Durable de l’Environnement et de la


Lutte Contre les Changements climatiques) ,2016

Photo 2:perche télescopique utilisée pour l’échantillonnage à partir de la rive

Source : MDDELCC (Ministère du Développement Durable de l’Environnement et de la


Lutte Contre les Changements climatiques), 2016

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

1.2. Mode du prélèvement


Le prélèvement d’un échantillon d’eau est une opération délicate à laquelle le plus grand soin
doit être apporté ; il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en sera donné.
L’échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modifier les caractéristiques
physico-chimiques de l’eau. Le mode de prélèvement variera suivant l’origine de l’eau et le
type d’analyse à effectuer (Tableau 1 et 2)

Tableau 1:modes du prélèvement des eaux selon les écosystèmes

Lieu de prélèvement Mode de prélèvement

Deux cas très différents peuvent se présenter. s’il s’agit d’un


captage ou d’un puits équipé d’une pompe, les prélèvements se
situeront normalement au terme d’une épreuve de pompage.
Eaux souterraines s’il s’agit d’une source aménagée, effectuer le prélèvement au
trop plein; sinon il convient de procéder à un aménagement
provisoire [9].
A cause de l’hétérogénéité horizontale et verticale, il faut
Lacs et réservoirs sélecter attentivement les points de prélèvement, et prélever
plusieurs échantillons à différentes profondeurs [10].
Les sites d'échantillonnage, surtout dans les grands ruisseaux et
rivières, devraient, autant que possible, être situés à des
sections transversales où les effluents sont absents [10].On
veillera tout d’abord à ce que la rive soit stable et non
glissante. L’accès à une rivière dont on ne voit pas le fond pour
Ruisseaux et rivières causer de forte turbidité des eaux est à déconseiller et éviter
l’effet «bordures». Une perche pourra servir à localiser les
endroits peu sûrs ou trop profonds et à apprécier la vitesse du
courant. Le préleveur pourra être muni d’une corde reliée à la
rive et d’un gilet de sauvetage [11].

5
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Tableau 2:prélèvement pour des analyses spécifiques

Opérations Précautions à prendre Moyens utilisables

Eviter l’enrichissement ou
l’appauvrissement par
barbotage (ne pas
Prélèvement pour emprisonner de bulles) Prélèvement manuel en
analyse des paramètres Limiter l’admission de bouteille, en « entonnoir », en
classiques matières en suspension bidon ou automatique
(gênantes par la suite), par
triage au prélèvement

Eviter l’enrichissement ou
l’appauvrissement par
barbotage (ne pas
Prélèvement pour emprisonner de bulles) Prélèvement manuel en
analyse des gaz dissous Limiter l’admission de bouteille, en « entonnoir », en
matières en suspension bidon ou automatique
(gênantes par la suite), par
triage au prélèvement

Prélever, par circulation, en


opérant face aux courants
Prélèvement pour Eviter le triage et les
récipients équipés en montage
analyse de MES barbotages avec « rejets »
« siphon » (dispositif
(matières en par air
conduisant l’air en surface)
suspension)
récipient type ampoule à deux
ouvertures (entonnoir)

Prélèvement pour
Eviter de prélever l’eau
déterminations
superficielle Flaconnages stérilisés
bactériologiques

Source : Guide du prélèvement d’échantillons en rivière agence de l’eau Loire –Bretagne :


2006.

6
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

1.3. Transport des échantillons

Une grande attention doit être portée au transport des récipients vides sur le lieu de
prélèvement et au retour de ces récipients remplis au laboratoire d’analyse.

Les caisses de transport peuvent être constituées de matériaux divers (mousses plastiques,
cartons ondulés...) de façon à préserver l’intégrité de l’échantillon et à minimiser les
dommages éventuels durant le transport.

Le couvercle de la caisse d’emballage peut être constitué de matériau protecteur, afin de


maintenir une légère pression sur les bouchons des récipients.

Afin d’éviter toute ambiguïté lors de la remise des échantillons au laboratoire d’analyses
imputable à la perte d’une désignation d’un flacon, il est fortement recommandé de
rassembler les échantillons correspondant à une même station d’étude dans une même caisse
d’emballage [11].

2. Analyse de l’eau
Selon la neuvième édition de « l’analyse de l’eau » (Jean RODIER, 2009), la chimie
analytique performante de l’eau est bien évidemment nécessaire pour relever ces défis, en
s’appuyant sur des méthodes de dosage fiables, précises, sensibles.

En effet les méthodes analytiques sont des outils intournables pour diagnostiquer et prédire
l’évolution de la qualité des eaux naturelles souterraines, superficielles douces et marines. Des
progrès considérables ont été faits ces dernières années dans le domaine de l’analyse d’eau
notamment sur les traces ou ultra-traces de métaux lourds, des éléments radioactifs etc.

2.1. Analyses physiques

La nature physique se rapporte aux paramètres dont l'objet est la mesure d'une caractéristique
physique de l'eau comme la température, la conductivité, etc. Un paramètre physique se
décline encore en types quantitatifs et qualitatifs pour chacun desquels sont précisés
respectivement l'unité de mesure ou les valeurs possibles du paramètre.

7
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

-Matière en suspension (MES)


Selon REJSEK (2002), la pollution particulaire est due à la présence de particules de grande
taille, supérieure à 10µm, en suspension dans l’eau, et que l’on peut assimiler aux matières en
suspension (MES). On peut également prendre en compte une partie des matières colloïdales,
de dimension inferieure, qui constitue la limite entre la phase solide et la phase dissoute (entre
1 et 10-2 µm).

Tableau 3:les méthodes de mesure de MES

Matière en suspension (MES)


Filtration sous vide Méthode par centrifugation
L’eau est filtrée et le poids de matières l’eau est centrifugée à environ 3000g (soit
retenues par le filtre est déterminé par 5000trs/min pour un rayon de centrifugation
pesée différentielle. de 10 cm) pendant 20 minutes. Le culot est
recueilli, séché à 105 °C pesé. Et il peut être
ensuite calciné à 525°C et pèse de nouveau

Source : RODIER J. (2009). L'analyse de l’eau, 9ème Edition, Dunod, Paris

-Turbidité
Selon REJSEK (2002), la turbidité représente l’opacité d’un milieu trouble. C’est la réduction
de la transparence d’un liquide due à la présence de matières non dissoutes. Elle est causée,
dans les eaux, par la présence de matières en suspension (MES) fines, comme les argiles, les
limons, les grains de silice et les microorganismes. Une faible part de la turbidité peut être due
également à la présence de matières colloïdales d’origine organique ou minérale. Les unités
utilisées pour exprimer la turbidité proviennent de la normalisation ASTM (American Society
for Testing Material) qui considère que les trois unités suivantes sont comparables :

Unité JTU (Jackson Turbidity Unit) = unité FTU (Formazine Turbidity Unit) = unité NTU
(Nephelometric Tirbidity Unit).

-Le principe de turbidimètre : un flux lumineux émis par la source traverse l’échantillon
d’eau. La turbidité est détectée par la lumière réfléchie et diffusée dans la direction
perpendiculaire, la sortie de la lumière diffusée est extraire de la photocellule sous forme de
signal.

8
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

-Température

Il est important de connaître la température de l’eau avec une bonne précision. En effet, celle-
ci joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans la dissociation des sels
dissous donc sur la conductivité électrique, dans la détermination du pH, pour la connaissance
de l’origine de l’eau et des mélanges éventuels, etc. (RODIER et AL, 2005).
2.2. Analyses chimiques
-Oxygène dissous
Selon REJSEK, 2002, L’oxygène dissous est un composé essentiel de l’eau car il permet la
vie de la faune et il conditionne les réactions biologiques qui ont lieu dans les écosystèmes
aquatiques. La solubilité de l’oxygène dans l’eau dépend de différents facteurs, dont la
température, la pression et la force ionique du milieu. La concentration en oxygène dissous est
exprimée en mg O2 /l.

Tableau 4:méthodes de mesure de l’oxygène dissous

Oxygène dissous
Méthode volumétrique : Winkler Méthode électrochimique
Après la Formation du précipité de Mn(II) par Fonctionnement de cet oxymètre se base
la soude, Hydroxyde Manganeux fixe sur un phénomène électrochimique entre
complètent l’oxygène pour former de l’oxyde une anode d’argent et une cathode de
manganique En milieu acide et en présence platine dans cette dernière subit la
d'iodure, le manganèse est réduit, ce qui libère réduction de l’oxygène, qui engendre un
de l'iode. L'iode est alors titré par le thiosulfate. courant proportionnel à la pression
partielle d’oxygène dans la solution.

Source : RODIER J. (2009) L’analyse de l’eau, 9ème Edition, Dunod, Paris

-pH-potentiel d’hydrogène
Le pH est déterminé à partir de la quantité des ions hydrogène libres contenus dans une telle
substance. L’acidité est l’un des paramètres les plus importants de l’eau.
Le pH s’exprime selon une échelle logarithmique de 0 à14 unités. Une eau neutre possède un
pH égal à 7, quand ce dernier est inférieur à 7, l’eau est dite acide ; dans le cas contraire, on
parle d’une eau alcaline
Le pH du milieu aquatique est influencé par plusieurs paramètres physiques, chimiques et
biologiques. (El HASSAN ABBA : 2006).

9
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Tableau 5:méthodes de mesure de pH

Méthode colorimétrique Méthode potentiométrique avec


l’électrode de verre
L’eau à analyser est additionné d’un La différence de potentiel existe entre
indicateur et la coloration obtenue une électrode de verre et une électrode
comparées à partir des solutions de pH de référence calomel saturé plongeant
connues. dans une même solution.

Source : RODIER J. (2009). L'analyse de l’eau, 9ème Edition, Dunod, Paris

-Dureté ou titre hydrotimétrique (TH)


La dureté totale d'une eau est produite par les sels de calcium et de magnésium qu'elle
contient. On distingue: une dureté carbonatée qui correspond à la teneur en carbonates et
bicarbonates de Ca et Mg et une dureté non carbonatée produite par les autres sels. La dureté
est mesurée par le titre hydrotimétrique exprimé en °f (degré français); 1°f correspond à 10
mg de carbonate de Calcium dans 1 litre d'eau. Elle résulte principalement du contact des
eaux souterraines avec les formations rocheuses : Le calcium dérive de l’attaque du CO2
dissout par les roches calcaires (dolomies) ou de la dissolution sous forme de sulfate dans le
gypse. La dureté d’une eau naturelle dépend de la structure géologique des sols traversés
(M.L. Belghiti et al. / Larhyss Journal, 14 (2013)).
2.3. L’analyse des cations-anions : méthode instrumentales
Les méthodes instrumentales sont d’une utilisation courante pour l’analyse des eaux. Pour un
grand nombre de dosages, elles ont remplacé les méthodes gravimétriques et titrimétriques.
Les conditions de leur utilisation ayant été précisées et les appareillages s’améliorant
constamment, il est possible d’obtenir des résultats analytiques dont la précision ne le cède en
rien aux méthodes classiques. (J. RODIER ,2009).

10
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

-Spectromètre d’absorption moléculaire

Selon J. Rosado (2013), la spectroscopie d'absorption dans l’ultraviolet et le visible (UV-Vis)


mesure l'atténuation d'un faisceau de lumière qui passe à travers un échantillon avec
absorption à des longueurs d'onde () plus ou moins spécifiques. (Figure1)

La concentration d'un analyte dans une solution peut être déterminée en mesurant l'absorbance
à une longueur d'onde et en appliquant la loi de Beer Lambert.

- Domaine d’application : dosage de sulfate, nitrate, ammonium, nitrate, ortho-phosphate,


silicate etc.

Source Monochromateur Détecteur

Échantillon

Figure 1:dispositif du fonctionnement de spectrophotométrie

Source : RODIER J. (2009). L'analyse de l’eau, 9ème Edition, Dunod, Paris

-Spectrométrie d’émission de la flamme (photométrie de flamme)

Selon J.RODIER (2009), lorsqu’une solution est pulvérisée dans une flamme, l’eau ou le
solvant s’évapore ; les sels et leurs produits de décomposition sont dissociés à l’état d’atomes
ou des radicaux .ceux-ci sont excités par l’énergie thermique de la flamme ; leur retour à l’état
fondamental s’accompagne de l’émission d’une radiation de fréquence caractéristique de
l’élément mis en solution et dont l’intensité est fonction de sa concentration.

Domaine d’application de l’émission de flamme :

-essentiellement pour les ions alcalins (Li, Na, K, Cs),

-éventuellement pour alcalinoterreux (Ca et Ba) mais avec des sensibilités généralement
faibles

-Chromatographie ionique (CI)

Un procédé physico-chimique utilisé pour la séparation des ions et l’échange d’ions, le


mécanisme de cette séparation repose sur une compétition entre les ions de même charge
présents respectivement dans l’échantillon et dans la phase mobile vis-à-vis du groupement

11
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

fonctionnel de la phase stationnaire de charge opposée, la détection est souvent assurée par
conductémitrique.(Figure 2)

Réservoir ou
générateur d’éluant

Pompe
Prétraitement des
Échantillon échantillons Injecteur
(exemple : filtration)

Colonne de séparation

Suppresseur

Détecteur

Figure2:dispositif de chromatographie ionique

Source : RODIER J. (2009). L'analyse de l’eau, 9ème Edition, Dunod, Paris (page : 155)

II. Norme de qualité des eaux destinées à l’irrigation


Les normes de qualité des eaux destinées à l’irrigation ont comme objectifs afin de :

-protéger le public et les ouvriers agricoles ;


-protéger les ressources en eau superficielle et souterraines et les sols ;
-maintenir des rendements acceptables.

Les tableaux 6 et 7 au-dessous résument les valeurs acceptables pour différents éléments
trouvés dans l’eau d’irrigation. Ce sont des valeurs souhaitables lorsque l’eau est utilisée de
façon continue.
Le tableau 8 résume le dégrée de sévérité du problème de l’eau d’irrigation en fonction des
valeurs des paramètres physico-chimiques.

12
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Tableau 6: norme de qualité des eaux destinées à l’irrigation

Paramètres Valeurs limites


Paramètres physico-chimiques
Salinité totale en mg/l 7680

Le SAR (sodium absorption ratio)= < 0.2


6-3 et CE=
Le SAR de 3-6 et CE= < 0.3

Le SAR de 6-12 et CE= < 0.5

Le SAR de 12-20 et CE= < 1.3

Le SAR de 20-40 et CE= <3

effets divers (affectant les cultures sensibles)

Température (°C) 35
Azote nitrique (N-NO3-) en mg/l 30

Bicarbonate (HCO3-) en mg/l 518

Sulfate (SO42-) en mg/l 250

Source : S.E.E.E (secrétariat d’état auprès du ministre de l’énergie, des mines


De l’eau et de l’environnement, charge de l’eau et de l’environnement).

13
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Tableau 7:Normes d'interprétation d'une analyse d'eau pour la production de plantes annuelles

Paramètres Concentration maximale

Alcalinité (CaCO3) 1 à 100 ppm (pas supérieur à 200)

Aluminium (Al3+) 0 à 5 ppm

Bore (B) 0,2 à 0,5 (pas supérieur à 0,8)

Calcium (Ca 2+) 40 à 120 ppm

Chlorure (Cl-) 0-100 ppm (pas supérieur à 140)

Cuivre (Cu 2+) 0,08 –0,15 ppm (pas supérieur à 0,2)

Fluor (F-) 0 (pas supérieur à 1)

Fer (Fe3+) 1 à 2 ppm (pas supérieur à 5)

Magnésium (Mg 2+) 6 à 25 ppm

Manganèse (Mn 2+) 0,2 à 0,7 ppm (pas supérieur à 2)

Molybdène (Mo) 0,02 à 0,05 ppm (pas supérieur à 0,07)

pH 5à7

Potassium (K+) 0,5 à 5 ppm

Sodium (Na+) 0 à 30 ppm (pas supérieur à 50)

Matière dissoute totale 70 à 700 ppm (pas supérieur à 875)

Zinc (Zn2+) 0,1 à 0,2 ppm (pas supérieur à 2,0)

Nitrate (NO3-) 49.6 mg/l

Source:H.G. Peterson 1999. Water quality and Micro-irrigation for horticulture. Agriculture
et Agroalimentaire Canada. http://www.agr.gc.ca/pfra/water/microirr_e.htm
CRAAQ, 2003. Guide de production des annuelles en caissettes 313p.

14
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Tableau 8:Brème de qualité pour l'eau d'irrigation

Sévérité du problème
Type de problèmes
Aucune Légère Élevée
Salinité

Conductivité (dS/m) <0,75 0,75-3,0 >3

Matières dissoutes
totales (mg/litre) <700 700-2000 >2000

Ration d’Absorption du
Sodium(RAS) <3 3-9 >9

Alcalinité ou dureté
(équivalent en CaCO3) 80-120 >200

pH
<7,0 7-8 >8,0
Fe mg/l (risque de
colmatage) <0,2 0,2-1,5 >1,5
Manganèse mg/L
(risque de colmatage) <0,1 0,1-1,5 >1,5

Source :- Maynard D. N. et G. J. Hochmuth, 1997. Knott’s Handbook for Vegetable growers.


582p.
-Peterson, H.G. Water quality Fact Sheet: Irrigation and Salinity, Agriculture ET
Agroalimentaire Canada (http://www.agr.gc.ca/pfra/water/microirr_htm), 4p.
- Rogers Danny H., Freddie R. Lammet Mahbub Alaam. Irrigation Management
Series, subsurface drip irrigation
-Systems (SDI) Water Quality Assessment Guidelines. Kansas State University.
(http://www.oznet.ksu.edu/library/ageng2/mf2575.pdf), 8p.

15
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

III. La norme ISO 17025 :2017


1. Généralités
1.1. Définition d’ISO

L’ISO (Organisation internationale de normalisation) est une organisation internationale non


gouvernementale, indépendante, dont les 161 membres sont les organismes nationaux de
normalisation. Par ses membres, l’Organisation réunit des experts qui mettent en commun
leurs connaissances pour élaborer des normes internationales d’application volontaire,
fondées sur le consensus, pertinentes pour le marché, soutenant l’innovation et apportant des
solutions aux enjeux mondiaux[12].

1.2. Définition d’ISO 17025

La norme ISO/CEI 17025 traite l’ensemble des exigences générales concernant la


compétence des laboratoires d’étalonnage et d’essais, Elle contient toutes les exigences que
doivent satisfaire les laboratoires d’essais et d’étalonnage qui souhaitent apporter la preuve de
gérer un système qualité, d’avoir des compétences techniques et être capable de produire des
résultats fiables [13].

L’accréditation des laboratoires d’essais est une reconnaissance formelle de leur compétence à
réaliser les essais de qualité. Conformément aux exigences de la norme internationale en la
matière par un organisme indépendant, d’autorité reconnue par les pouvoirs publics.

2. Structure de la norme ISO 17025 :2017

2.1. Exigences générales [12]

-Impartialité
L’organisme d’accréditation doit être organisé et fonctionner de manière à préserver
l’objectivité et l’impartialité de ses prestations.

-Confidentialité

Le laboratoire doit assurer la protection des informations confidentielles et des droits de


propriétés de ses clients, y compris de la transmission et du stockage électronique des
résultats.

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

2.2. Exigences structurelles

-Le laboratoire doit identifier l'encadrement qu’a la responsabilité générale du laboratoire. Le


champ des activités de laboratoire pour lesquelles il se conforme à la norme ISO/CEI 17025
doit être défini et documenté. Les activités de laboratoire externalisées de façon permanente
ne peuvent être revendiquées par le laboratoire

- définir l’organisation, la structure de management et les relations entre management, es


opérations techniques et les services du support.

-Possibilité d’exécuter les activités de laboratoire au sein d’installations d’un client.


(COFRAC 2017 paris).

2.3. Exigences relatives aux ressources

-Généralités
De nombreux facteurs déterminent l'exactitude et la fiabilité des essais et/ou des étalonnages
effectués par un laboratoire. Ces facteurs peuvent comprendre des éléments provenant

- De facteurs humains : personnel ;

- Installations et conditions ambiantes ;

- Equipements ;

- Traçabilité de mesurage ;

- Produits et services fournis par des prestataires externes.

-Personnel

-Tout le personnel du laboratoire susceptible d’influencer les activités du laboratoire doit agir
de manière impartiale, être compètent et travailler conformément au système du laboratoire.

-Le laboratoire doit assurer que le personnel possède les compétences nécessaires pour
accomplir les activités de laboratoire qui lui sont attribuées et évaluer l’importance des
dérives. (Selon Document de référence à la norme ISO/CEI 17025:2017 pour l’évaluation en
vue de l’accréditation de laboratoires d’essais et d‘étalonnage.2018).

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

-Installations et conditions ambiantes

Les installations d'essais et/ou d'étalonnages du laboratoire, y compris, mais non


exclusivement, les sources d'énergie, l'éclairage et les conditions ambiantes, doivent permettre
de faciliter une exécution correcte des essais et/ou des étalonnages. Le laboratoire doit assurer
que les conditions ambiantes ne sont pas susceptibles d'invalider les résultats ou de
compromettre la qualité requise de tout mesurage. Des précautions particulières doivent être
prises lorsque les échantillonnages, les essais et/ou les étalonnages sont effectués en des lieux
autres qu'une installation permanente du laboratoire. Les exigences techniques relatives aux
installations et aux conditions ambiantes susceptibles d’affecter les résultats des essais et
étalonnages doivent être consignées par écrit (COFRAC 2017 Paris).

-Equipements

Le laboratoire doit être équipé de tous les éléments d'équipement pour les échantillonnages,
les mesurages et les essais exigés pour une exécution correcte des essais et/ou des étalonnages
(y compris l'échantillonnage, la préparation des objets d'essai et/ou d'étalonnage, le traitement
et l'analyse des données d'essai et/ou d'étalonnage).

Il faut établir des enregistrements de chaque élément d'équipement et son logiciel


correspondant ayant une incidence sur les essais et/ou les étalonnages effectués. (COFRAC
2017 Paris).

-Traçabilité de mesurage

Le laboratoire doit établir et maintenir la traçabilité métrologique de ses résultats de mesure


au moyen d’une chaine ininterrompue et documentée d’étalonnages dont chacun contribue à
l’incertitude de mesure, tout en reliant ces résultats à une référence appropriée.(démarche
iso17025).

-Produits et services fournis par des prestataires externes

Les types de produits et services fournis pour lesquels ce chapitre doit s’appliquer sont
définis: - Ceux qui ont une influence sur les activités de laboratoire - Ceux qui sont destinés à
être intégrés dans les propres activités du laboratoire - Ceux qui sont fournis, en partie ou en
totalité, directement au client par le laboratoire, tels qu’ils sont reçus du prestataire externe -
Ceux qui sont utilisés pour contribuer au fonctionnement du laboratoire. (démarcheiso17025).

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

2.4. Exigences relatives aux processus

Figure3: les exigences relatives aux processus

Source : COFRAC 2017 paris (9 ème FORUM ACCREDITATION et laboratoire)

2.5. Exigences relatives au système de management

Les exigences relatives au système de management pour la norme ISO 17025 :2017 sont
résumées dans le tableau 9

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Tableau 9:Exigences relatives au système de management

Exigences Manifestations
Chaque organisme peut choisir l’option qui lui conviendra le
Options mieux, s’il possède déjà une certification sur un référentiel tel
que l’iso 9001 avec un pilotage par processus, l’option B sera
automatique
La documentation quelle que soit géré papier, dématérialisée,
Documentation du interne ou externe occupe une place significative dans un OEC
système de (Ordre des Experts-Comptables) accrédité ou candidat à une
management accréditation.

Le maintien à jour de l’ensemble de la documentation occupe


Maîtrise de la quotidiennement l’ensemble des acteurs de l’organisme.
documentation du
système du management

Maitrise Les enregistrements reflètent le formalisme des résultats, des


des enregistrements vérifications, du suivi et de la planification des actions, ce sont
des supports capitals pour l’OEC
Actions à mettre en Le laboratoire doit adapter un raisonnement fondé sur la
œuvre face aux risques et définition et l’analyse des risques
opportunités
C’est de la responsabilité du laboratoire de montrer que son
Actions correctives approche par les risques / opportunités permet d’atteindre ses
objectifs.
Le processus d’action corrective alimente la mise à jour de
Audits internes l’analyse des risques et des opportunités réalisée par le
laboratoire.
La direction du laboratoire doit effectuer annuellement une
Revues de direction revue du système de management pour assurer que le système
demeure constamment approprié et efficace

Source : COFRAC 2017 paris (9 ème FORUM ACCREDITATION & LABORATOIRES)

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

IV. Présentation de Province d’Al Hoceima


1. Contexte géographique et géomorphologique
1.1. Cadre géographique

La province d'Al Hoceima géographiquement située au centre Nord du Maroc et elle a été
créée par le dahir du 6 décembre 1959 modifiant et complètent le dahir du 13 janvier 1956.
Cette province est une subdivision à dominante rurale. Elle est limitée à l’Ouest par
Chefchaouen et Taounate, à l’Est par Nador, au Sud par Taza et par 120 km de côtes
méditerranéennes au Nord (Carte 1)

La province d’Al Hoceima couvre une superficie de 3550Km caractérisée en majorité par une
pente allant de 10 % à 40 % et 12 000 Ha de plaines.

Carte 1:Situation géographique de la province d’Al-Hoceima

Source : Haut-commissariat au plan (HCA), 2014, monographie provinciale d’AL Hoceima,


disponible en ligne :http://www.demarcheiso17025.com/index.html

21
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

1.2. Cadre géomorphologique

On distingue dans la province d’Al Hoceima deux zones homogènes distinctes :

- Zone littorale : la topographie de cette zone est constituée essentiellement par des collines
peu élevées (500m environ) traversées par quelques vallées de la pluviométrie moyenne
annuelle très faible de l’ordre de 250 mm (station d’Imzouren et de Beni boufrah).

- Zone montagneuse : Dans laquelle la topographie est constituée par des hauts plateaux ainsi
que par des montagnes d’altitude supérieure à 1000 m.

2. Contexte climatologique et hydrogéologique


2.1. Climat

Grace à sa situation au centre de la chaine montagneuse du Rif, et sa situation septentrionale


sur le littoral méditerranéen, la province a des saisons contrastées distinguées par des hivers
pluvieux et frais, et des étés secs et chaudes. La saison humide et pluvieuse généralement
débute du mois d’octobre jusqu’au mois d’avril avec une pluviométrie moyenne interannuelle
dépasse en moyenne 300 mm sur la coté et 1000mm dans les altitudes les plus hautes.

2.2. Hydrologie

La région recèle de grandes potentialités en eau (tableau 10), notamment celles de surface qui
émanent de divers bassins versants (bassin côtier méditerranéen, bassin versant d'Oued
Ouergha, bassin versant d'Oued Innaouene, bassin versant de M’Soun, bassin versant de
BabLouta) et régularisées sur plusieurs oueds, et qui ont une capacité de retenue actuelle de
plus de 3570 Mm3. En revanche, les réserves en eaux souterraines demeurent très modestes, à
cause de formations géologiques imperméables.

22
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Tableau 10:les eaux principaux de surface et souterraines dans la province

Eaux de surface
- 2 Méga bassins (Bassins de Ghiss et Neckor)
Type des bassins - 4 grands bassins (Mestassa, Beni Boufrah, Snada et
Boussekour)
- Micro-petits bassins
Régime d’écoulement Ecoulement irrégulier, parfois torrentiel avec des débits
des cours d’eau spécifiques journaliers de crue importants

la rareté des ressources en eau de surface, en


Caractéristiques particulier en saison estivale.
l'Oued Feddal, l’Oued Beni Boufrah, l’Oued Badès
Les principaux oueds (AlAansar),
l’oued Boussekour, l’Oued Tarmast et l’Oued Snada.
Eaux souterraines
Très faible débit, Certaines sources à plus fort débit peuvent
Caractéristiques être observées sur le versant nord coulant vers la mer.
Nappe au douar d'Aghbal. Elle assure l'alimentation en eau
d'un secteur important allant jusqu'au centre de Rouadi. Les
La source
ressources souterraines de cette zone sont exploitées sous
forme de puits

Source : Haut-commissariat au plan (HCA), 2014, monographie provinciale d’AL Hoceima,


disponible en ligne :http://www.demarcheiso17025.com/index.html

2.3. Contexte démographique

 Population légale (hab) 399 654

 Population municipale (hab) 397 708

 Taille moyenne des ménages est 5

 Taux d’accroissement annuel moyen de la population (2004/2014 0,1%)

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

2.4. Relief

La province d’Al Hoceima couvre la partie centrale de la chaine du Rif. Cet ensemble de
montagnes hétérogènes et compartimentées constitue la partie la plus élevée (Jbel Tidghine
2456m) et la plus large (80km) du Rif. Le Parc national d'Al Hoceima, d'une superficie de
47.000 ha, englobe une partie terrestre (massif des Bokkoyas), et une partie située en mer
(baie d’Al Hoceima). Il englobe les sites côtiers les mieux préservés de la côte nord
marocaine, de hautes falaises et l'arrière-pays montagneux du Rif. La baie d'Al Hoceima
compte également de nombreuses îles, comme les minuscules îles de Nekkour et Tigzirine.

2.5. Secteurs économiques


-Agriculture
Tableau 11: majeurs secteurs agricoles dans la province d’AL Hoceima (2013)

La céréaliculture Les légumineuses Arboriculture fruitière

La pratique des cultures A la Province d’Al Hoceima, Les plantations arboricoles


céréalières est la plus les légumineuses sont s’étendent sur une superficie
prépondérante à la province cultivées sur 3,2% de la de 47684 ha, produisant
d’Al Hoceima puisqu’elle SAU, soit une superficie de 291277 quintaux de fruits.
occupe une superficie de 5500ha, occasionnant la L‘amandier demeure le plus
99700 ha, soit 57,5% de la production de 14600 répandu avec 63,7% des
SAU provinciale. quintaux durant la campagne superficies consacrées à ce
2013-2014. type de culture
Les fèves et les petit pois
sont les plus pratiqués

Source : Haut-commissariat au plan (HCA), 2014, monographie provinciale d’AL Hoceima,


disponible en ligne : http://www.demarcheiso17025.com/index.html
-Activité industrielle

La province d’Al Hoceima abrite à peine 95 entreprises industrielles employant au total 899
personnes. Ce qui veut dire que le tissu industriel de la province reste encore à l’état
embryonnaire. Le poids de ces entreprises dans l’économie provinciale reste donc modeste
(tableau 12)

24
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Tableau 12:grandeurs économiques par grands secteurs, province d’AL Hoceima, année 2013,
(valeurs en milliers DH)

Secteur Nombre Nombre Chiffre Production Valeur Invest.


entreprise Etablissement d’affaire ajoutée
Industries
agroalimentaires 42 42 194831 194831 36094 7887
(IAA)
Industries
chimiques et para 32 33 212468 21799 21637 452
chimiques (ICP)
Industries
mécaniques et 21 21 13721 13721 3955
métallurgiques
(IMM)
Total provincial 95 96 421020 230351 61686 8339

Source : Délégation Provinciale de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de


l’économie numérique *Enquête Annuelle sur les Industries de Transformation Exercice 2013

V. Présentation d’INRA
L’Institut National de la Recherche Agronomique "INRA" a pour mission d’entreprendre les
recherches pour le développement agricole. C'est un établissement public dont les origines
remontent à 1914 avec la création des premiers services de recherche agricole officiel.
Le Centre Régional de la Recherche Agronomique de Tanger couvre les zones d’action des
Directions Provinciales d'Agriculture (DPA) de Tanger, Tétouan, Chefchaouen, Al Hoceima
et la partie Nord de l'ORMVA du Loukkos.

1. Données générales sur l’unité de recherche d’Al Hoceima


 Le centre occupe une superficie globale de 2800 m2;
 Le bâtiment est édifié sur deux étages pour une superficie totale de 800 m2;
 Dédié à l’agriculture de montagne et se penchera sur les principales contraintes des
filières de production prioritaires de la région rifaine.

25
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

2. Filières de production/domaines transverses


 Arboriculture fruitière;
 Légumineuses alimentaires;
 Plantes Aromatiques et Médicinales;
 Viandes rouges;
 Produits de terroir;
 Fertilité et dégradation des sols.
3. Infrastructure scientifique
 Laboratoire d’analyse des sols, plantes et eaux;
 laboratoire valorisation des produits agricoles;
 Laboratoire de protection des cultures.
4. Ressources humaines
 Quatre chercheurs : science du sol, arboriculture fruitière et technologie
agroalimentaire ;
 Deux techniciens: analyse de sol et valorisation de la production;
 Un administrateur.

26
Analyses physico-chimiques d’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

MATERIEL ET METHODES
Dans ce chapitre nous étudierons les analyses physico-chimiques reconnues pour l’eau
d’irrigation de la province d’AL Hoceima, et les outils de qualité (selon le référentiel iso
17025) effectués pour augmenter la performance de ces analyses au sein de l’unité de
Recherche à AL Hoceima.

I. Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation


La qualité des eaux des puits dirigés à l’irrigation se définit à partir d’un suivie bien précis
sur les résultats des opérations suivantes :

- origine et technique de prélèvement.

- analyse des échantillons prélevés.

1. Technique d’échantillonnage

L’opération critique dans l’analyse de l’eau : c’est l’échantillonnage et le prélèvement


d’échantillon de l’eau ont l’importance n’est pas toujours bien perçue par l’opérateur. Si
l’analyse au laboratoire revêt une grande importance, l’échantillonnage et les prélèvements
d’échantillons reste la première des conditions pour gérer correctement les apports en
fertilisants.

1.1. La zone d’étude

Dans le cadre du présent projet, les puits choisis pour l’étude sont implantés, au sein des
communes rurales suivantes: ROUADI, SENADA, BNI BOUFRAH et BNI HADIFA
(carte2)

27
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Carte 2:Carte topographique de la zone d’étude montrant les points de suivi de la qualité de
l’eau (par logiciel Arc Gis 10.3)
Source : l’unité de Recherche d’Al Hoceima /logiciel Arc GIS 10.3

1.2. Elaboration de la maille d’échantillonnage

L’approche d’échantillonnage a prévu une densité moyenne de l’ordre de 3 échantillons sur


1000 hectares (ha). Les points d’échantillonnage sont repérés par rapport à une grille
prédéfinie, mais dont l’emplacement est à ajuster selon l’occupation du terrain lors des sorties,
pour éviter les zones non agricoles.

Le nombre des échantillons estimés est 40 échantillons. Seuls les puits implantés dans les
terres agricoles qu’ont été concernées par les prélèvements. Les points d’échantillonnage qui
tombent sur des zones de forets ou de parcours n’ont pas fait l’objet de prélèvement.

28
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Photo3:détermination de localisation du point de prélèvement

Source : travail sur le terrain

1.3. Matériels d’échantillonnage

Lors des sorties sur le terrain, la navigation et le repérage des points de prélèvement s’effectue
à l’aide des cartes topographiques et un Système de Positionnement par Satellite (GPS)
(photo 4). On place l’échantillon de l’eau dans une bouteille plastique. On note les références
(date, lieu et coordonnées géographiques à l’aide d’un GPS) et on mit un code à chaque
échantillon.

Photo 4: GPS (à gauche) et prélèvement de l'eau (à droite)


Source: travail sur le terrain

29
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Tableau 13:les coordonnées géographiques et les profondeurs des points de prélèvement

Numéro du puit Abscisse X Ordonnée Y Profondeur(m)


P1 608977 500891 60
P2 607766 499585 100
P3 607401 496868 60
P4 606248 495729 72
P5 606146 495785 30
P6 605503 492790
P7 60666 49292 12
P8 60805 49818 100
P9 619870 502579 8
P10 618079 501051 130
P11 617995 500387 12
P12 617996 498487 -
P13 498487 497511 10
P14 614609 497837 30
P15 615307 496615 -
P16 615724 495703 12
P17 615212 495510 11
P18 615273 492381 40
P19 618647 495133 37
P20 625800 503392 9
P21 626140 502401 5
P22 624835 503244 -
P23 623728 501863 8
P24 623207 501616 10
P25 622195 503447 -
P26 621551 504559 24
P27 620889 508367 -
P28 619808 505616 50
P29 619426 505108 7
P30 618880 502939 -
P31 616523 507962 -
P32 614701 504612 -
P33 613289 503998 12
P34 612648 503234 6
P35 612182 501683 -
P36 612533 501072 100
P37 612533 501072 100
P38 611064 503187 4
P39 610549 505346 -
P40 613168 505010 -

30
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

2. Méthodes d’analyse des échantillons des eaux

Les échantillons des eaux ont été prélevés directement du puit. Ces eaux prélevées
étaient échantillonnées dans des bouteilles en plastique bien fermées, nommées par
des codes et conservées dans une glacière jusqu’au moment d’analyse.

-Le but de notre étude est de caractériser les eaux des puits utilisées en irrigation.
Pour cela, des analyses physico-chimiques ont été effectuées au laboratoire de
l’unité de recherche d’AL Hoceima.

- Les paramètres mesurés sont : la conductivité, le pH, la température, chlorure


(Cl-), TH (Ca2+ Mg2+), carbonate (CO32-), bicarbonate (HCO3-) sulfate (SO42-) et
nitrate (NO3-).

2.1. pH (potentiel d’hydrogène)

La mesure peut être, soit colorimétrique, soit électrométrique.il doit être faite sur place, et elle
est importante dans le calcul de l’agressivité d’une eau ou de son pouvoir incrustant. La
nature de la mesure effectuée au laboratoire est électrométrie qui exige des électrodes de verre
fragiles et des solutions tampons pour l’étalonnage.

Photo 5:mesure de pH

Source : laboratoire de l’unité de recherche d’AL Hoceima

31
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

2.2. conductivité

La conductivité est la capacité de l’eau à conduire un courant électrique, donc une mesure
indirecte de sa teneur en sels minéraux. Elle dépend de la composition des sols traversés par
l’eau, elle est ainsi plus élevée en sols calcaires par exemple.

2.3. Les chlorures

Les chlorures sont souvent naturellement présents dans les eaux souterraines, et certaines
activités humaines peuvent accroître leur concentration, comme l’industrie agro-alimentaire
et le creusage de puits près du littoral (l’eau de mer remplace peu à peu l’eau douce pompée).
Dans l’eau, ils peuvent procurer un goût salé, notamment sous la forme chlorure de sodium.

Mode opératoire

- Dans un bécher, on introduit successivement 100 ml d’eau à analyser ;

- On ajoute 3 à 4 gouttes de chromate de potassium ;

- Puis on ajoute de 2 à 3 gouttes de l’acide nitrique jusqu’à l’obtention d’une coloration

Jaune ;

- Une spatule de carbonate de calcium ;

-Cette solution est titrée au nitrate d’argent jusqu’à l’apparition de première teinte rouge
orangé.

Photo 6: Avant (à gauche) et après (à droite) le dosage du chlore


Source : laboratoire de l’unité de recherche d’AL Hoceima

32
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

2.4. La dureté

-Dosage de Calcium
Mode opératoire :

-prendre 100 ml d’eau à analyser ;

-ajouter 2 ml de la soude à 2,5 mol /l ;

-ajouter l’indicateur Calcon et enfin le mélange est dosé par l’EDTA 0.02M, à l’équivalence
la coloration passe du rouge bordeaux au bleu.

Photo7: Avant (à gauche) et après (à droite) le dosage de Calcium

Source : laboratoire de l’unité de recherche d’AL Hoceima

-Dosage de la dureté totale

Mode opératoire :

-prendre 100 ml d’eau à analyser ;

-ajouter 1 ml de solution tampon ;

-ajouter l’indicateur noir Eriochrome T ;

-enfin le mélange est dosé par une solution d’EDTA 0.02M, à l’équivalence la coloration
passe du rouge bordeaux au bleu.

33
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

2.5. Carbonate et bicarbonate


-Dosage des carbonates

Mode opératoire :

- On prélève 50 ml d'eau analysé dans un bécher ;

- On ajoute 2 gouttes de solution alcoolique de phénolphtaléine. Une coloration rosée doit


alors se développer. Dans le cas contraire les carbonates sont absents. En présence de
phénolphtaléine, le dosage par une solution d’un acide fort nous donne :

OH- + H3O+→ 2H2O

CO32- + H3O+→HCO3- + H2O.

-Dosage des bicarbonates

Mode Opératoire :

-On ajoute au même prélèvement 2 gouttes méthyl l’orange ;

-On dose l’échantillon avec l’acide chlorhydrique jusqu’au virage de la couleur jaune orangé
et Le volume versé est exprimé en millilitres (ml).

2.6. Dosage des sulfates par spectrophotométrie

Les sulfates peuvent être trouvés dans presque toutes les eaux naturelles : l’eau s’en charge en
traversant les schistes et les gypses par exemple. Des apports industriels ont aussi lieu. Des
concentrations importantes en sulfates dans l’eau peuvent avoir un effet laxatif important
combiné avec le calcium et le magnésium, les deux composés majeurs de la dureté de l’eau.

Mode Opératoire :

- On introduit 20 ml d’eau à analyser dans un bécher ;

- On ajoute 5ml de la solution stabilisante ;

- Une spatule de cristaux de chlorure de baryum (BaCl2) en agitant sur un agitateur


magnétique rapide, remplir rapidement la cuve et lire la DO (420 nm).

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Photo8: préparation de solution (à gauche) et dosage de sulfate par spectrophotométrie (à


droite)
Source : laboratoire de l’unité de recherche d’AL Hoceima

2.7. Dosage des nitrates par spectrophotométrie

En présence de salicylate de sodium, les nitrates donnent du para nitro salicylate de sodium,
colore en jaune et susceptible d’un dosage colorimétrique.

Mode opératoire :

- Introduire 10 ml d’échantillon à analyser dans un bécher de 50 ml ;

- Ajouter 1 ml de salicylate de Na ;

- Evaporer (65-70°C) (24 heures) ;

- Laisser refroidir ;

- Reprendre le résidu par 1 ml d’acide sulfurique concentre ;

- Attendre 10 min, ajouter 15 ml d’eau distillée puis 15 ml de solution de tartrate double de


Na et K (qui développe la couleur jaune) ;

- Effectuer les lectures à la spectrophotométrie à la longueur d’onde 420 nm.

35
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

II. Méthodologie suivie pour la mise en place du système de


management selon la norme ISO 17025
Cette partie étudie l’approche processus et mise à jour des ressources du laboratoire pour
l’amélioration des performances des analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation.

1. L’approche processus dans la norme ISO 17025

Tout système de management de la qualité nécessite une approche processus, celle-ci


consiste, entre autre, à déterminer les processus de l’entreprise, leurs interactions et des
critères de surveillances, sur cette base il sera possible de piloter chaque processus, d’analyser
leurs performances, de faire des propositions d’améliorations et de les mettre en œuvre à fin
de contribuer aux objectifs stratégiques du laboratoire.

Les principaux processus qu’on peut rencontrer dans un laboratoire d’analyses et d’essais
sont :

- Processus du laboratoire ou de réalisation ;

- Processus de supports ;

- Processus d’amélioration continue.

1.1. Processus du laboratoire


Dans un processus du laboratoire nous trouvons un enchaînement d’activités, essais ou les
étalonnages, depuis la réception de la demande du client (élément d’entrée), jusqu’à la
fourniture du résultat de la prestation de mesure (l’élément de sortie) [14]

On trouve en fait dans ce processus du laboratoire "processus de réalisation " toutes les tâches
accomplies par un laboratoire :

- depuis la prise en compte de la demande;

- la réception de l’objet à tester (appareil à étalonner ou échantillon à analyser),

- sa mise en condition physique (conditionnement)

- et administrative (identification, dossier d’essai, etc.),

- la réalisation de la mesure elle-même (essai ou étalonnage),

- l’exploitation des résultats (traitement, interprétation, etc.).

36
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

1.2. Processus supports

« Il est évident qu’un processus de réalisation ne peut fonctionner seul. Il faut lui apporter des
éléments d’aide au bon déroulement de ses activités ; ce sont les « processus supports » qui
assurent ce rôle indispensable, mêmes s’ils ne sont pas productifs de valeur directement
perceptible par le client » [15]

Dans le cas d’un laboratoire, ces processus supports concernent :

-La gestion des compétences essentielles à la réalisation des mesures qui est intégrée au
processus de réalisation. On y retrouve le recrutement, les formations du personnel,
l’évaluation des compétences, le suivi administratif du personnel, etc. ;

-La mise en place des équipements de mesure et d’essai, ainsi que la maintenance de ceux-ci,
en particulier du point de vue métrologique (raccordement, vérification, etc.);

-La mise à disposition d’un environnement de travail adapté (locaux, éclairage, température) ;

-L’utilisation d’un outil d’exploitation, de communication et de conservation des


informations, souvent informatisé.

1.3. Processus d’amélioration continue

Dans ce processus d’amélioration continue, on retrouve les éléments traitant les


dysfonctionnements (travaux non-conformes) ainsi que les réclamations des clients [16]

Ce processus intègre l’analyse des causes de ces dysfonctionnements : Par ailleurs les audits
internes permettent de s’assurer de la maîtrise des processus ; ils déclenchent également des
actions correctives. La boucle de ce processus d’amélioration se referme lors des revues de
direction.

On arrive ainsi à la notion d’amélioration continue, souvent connue sous


l’appellation « cycle PDCA » (Plan Do Check Act).

37
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

2. Mise à jour du processus des ressources


2.1. Personnel

Prévoir nombre suffisant de personnes


Gérer le
personnel
Définir les responsabilités de chacun

Dossier technique individuel

Encadrement du personnel intérimaire et stagiaire

Pour les taches à remplir


Personnel La formation
de personnel Informé des BPL

Mise en place d’un suivi médical


Sécurité et
hygiène
Prise des précautions hygiène pour réduire risques

Programme confié à 1 personne qualifiée


désignée pour la direction
Programme
d’assurance Vérification des informations contenues dans le
qualité plan conformes aux BPL

Figure 4:Rectification du personnel au laboratoire

Source : QUARES /Association pour la Qualité en Recherche et Enseignement Supérieur

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Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

2.2. Installation

Prévoir un nombre suffisant de locaux (séparation des substances


biologiquement dangereuses, séparation entre locaux labo et locaux
stockage)

Salles d’actions pour stocker et consulter les plans d’études, les


données brutes, les rapports finaux, les échantillons, éléments d’essai
et de référence, et spécimens
Installations

Locaux indépendants

Accès : protection des locaux

Nettoyage

Conditions (température, humidité, pression)

Figure 5:Rectification des installations au laboratoire

Source : QUARES /Association pour la Qualité en Recherche et Enseignement Supérieur

2.3. Equipement

Système Procédures garantissant que les systèmes


informatique informatiques conviennent à l’objectif
recherché

Emergence de besoin (analyse du besoin


Vie d’un
Équipement achat/approvisionnement /réception/
équipement
maintenance/ étalonnage et vérification

Équipement Occupent un emplacement correct

Conception appropriée de capacité


suffisante

Figure 6:Rectification des équipements


Source : QUARES /Association pour la Qualité en Recherche et Enseignement Supérieur.

39
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

RESULTATS ET DISCUSSION
I. Evolution des paramètres physico-chimiques dans la zone
d’étude
1. pH des eaux

Le pH de l'eau est une indication importante de la qualité et fournit des informations


importantes de l'équilibre géochimique ou le calcul de la solubilité des micro- éléments, il
dépend de l’origine des eaux, de la nature géologique du substrat et du bassin versant traversé.
Ce paramètre conditionne un grand nombre d’équilibres physico-chimiques entre l’eau, le gaz
carbonique dissous, les carbonates et les bicarbonates qui constituent des solutions
tamponnées conférant à la vie aquatique un développement favorable. Dans le cas de notre
région d’étude 15 % des puits analysés ont des pH neutres compris entre 5 et 7 et les 85 %
sont basiques (figure 7).Selon Peterson les pH des eaux utilisée pour l’irrigation des cultures
devrait se situé entre 5 et 7 car à ces valeurs la solubilité de la plupart des micro-éléments est
optimale, donc 15% des puits analysés sont valables à l’irrigation et les autres puits ont besoin
de la correction le pH.

pH de l'eau
7,8

7,6

7,4

7,2

6,8

6,6

6,4
p1 p3 p5 p7 p9 p11 p13 p15 p17 p19 p21 p23 p25 p27 p29 p31 p33 p35 p37 p39

Figure 7:Répartition du pH des eaux de la zone d'étude

40
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Carte 3:Répartition spatiale de pH des eaux souterraines de Rouadi

2. Salinité des eaux

La mesure de la conductivité fournit une indication de la concentration ionique et apprécie la


quantité de sels dissous dans l’eau, donc de sa minéralisation. Il dépend de la température, de
la concentration et types d'ions présents. Les valeurs enregistrées durant la période de
prélèvement montrent que la conductivité est varié de 0.197 mS/cm à 10.28 mS/cm la
minimal enregistrée au puits P9 et la maximal enregistrée au puits P4 (figure 8), avec une
moyenne de 5.117 mS/cm.

 59 % des puits analysés présentent une salinité très forte (figure 9).

41
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Conductivité électrique en mS/cm


12

10

0
p1 p3 p5 p7 p9 p11 p13 p15 p17 p19 p21 p23 p25 p27 p29 p31 p33 p35 P37 P39

Figure 8: Conductivité électrique des eaux des puits de la zone d’étude

Salinité en mS/cm
17%

59%
24%

0,75-2,25(salinité moyenne) 2,25-4(salinité forte) 4-6(salinité forte)

Figure 9:Sévérité de salinité dans la zone d’étude selon les normes USSLS, Richard (1954)

42
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

Carte 4 : Répartition spatiale de la conductivité électrique des eaux souterraines de Rouadi

3. Chlorures

Les eaux de la zone dépassent la norme Peterson (1999) :140 mg/l (figure 10). Des
concentrations excessives de chlorures peuvent causer des dommages pour les plantes
sensibles aux sels

Chlorure en mg/l
3500

3000

2500

2000

1500

1000

500

0
p1 p3 p5 p7 p9 p11 p13 p15 p17 p19 p21 p23 p25 p27 p29 p31 p33 p35 p37 p39

Figure 10:Répartition des chlorures dans la zone d'étude.

43
Analyses physico-chimiques de l’eau d’irrigation – contribution à la mise en place de la norme ISO
17025:2017

4. Dureté des eaux

Les eaux de la zone classent dans la catégorie des eaux moyennement à très dures. 18% des
puits sont dures, et 48% sont très dures (figure 11 et 12). Ces résultats se justifient du fait
qu’on se trouve sur des sols calcaires. La dureté des eaux peut causer des problèmes de
colmatage dans le système de micro-irrigation.

Dureté calcique en mg/l


900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
p1 p3 p5 p7 p9 p11 p13 p15 p17 p19 p21 p23 p25 p27 p29 p31 p33 p35 P37 P39

Figure 11:Répartition de la dureté calcique dans la zone d'étude

Dureté calcique
0-50(très douce)
2%

50-100(douce)
300 en plus(très
17%
dure)
48%

100-200(modérement
douce)
200-300(dure)
15%
18%

0-50(très douce) 50-100(douce) 100-200(modérement douce)


200-300(dure) 300 en plus(très dure)

Figure 12:Evolution de la dureté selon la concentration de calcium

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Dureté totale
2500

2000

1500

1000

500

0
p1 p3 p5 p7 p9 p11 p13 p15 p17 p19 p21 p23 p25 p27 p29 p31 p33 p35 p37 p39

Figure 13:Répatition de la dureté total dans la zone d'étude

5. bicarbonates
Les bicarbonates des échantillons de l’eau varient de 427 à 5947.5 la concentration minimal
enregistrée au puitsP9 et la maximal enregistrée au puitsP14 (figure 14) avec une moyenne de
2318.99.9% des échantillons dépassent la norme selon SEEE : 518 mg/l. On considère que
l'eau d'irrigation de la zone d’étude est inadéquate pour l'irrigation.

Bicarbonates en mg/l
7000

6000

5000

4000

3000

2000

1000

0
p1 p3 p5 p7 p9 p11 p13 p15 p17 p19 p21 p23 p25 p27 p29 p31 p33 p35 p37 p39

Figure 14:Valeurs des bicarbonates de la zone d’étude

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6. Sulfate
Les valeurs de sulfate se situent entre 114 mg/l et 4497 mg/l .La valeur minimal enregistrée au
P9 et la maximal enregistrée au P1 (figure 15), avec une moyenne de 1382 mg/l. les pluparts
des échantillons dépassent la norme de SEEE : 250 mg/l

Sulfate en mg/l
5000
4500
4000
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
p1 p3 p5 p7 p9 p11 p13 p15 p17 p19 p21 p23 p25 p27 p29 p31 p33 p35 p37 p39

Figure 15:Répartition des sulfates des puits de la zone d’étude.

7. Nitrate
Les nitrates sont présents dans l’eau par lessivage des produits azotés dans le sol, par
décomposition des matières organiques ou des engrais de synthèse ou naturels , son apport
dans le sol, puis dans les eaux, est donc fortement lié à la quantité de matières organiques
présente et aux conditions de milieu. En effet la dégradation de la qualité des eaux en termes
de la pollution nitrique constitue un danger sérieux pour la durabilité du système
d’exploitation des terres. Dans notre étude les teneurs en nitrates des eaux souterraines
analysés enregistrent que les valeurs des nitrates se situent entre 0.09 mg/l et 38.15 mg/l .La
valeur minimal enregistrée au P34 et la maximal enregistrée au P34 (figure 16), avec une
moyenne de 2.18mg/l.

100% des eaux de la zone ne dépassent pas la norme Peterson 1999 : 49.6 mg/l.

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Nitrates en mg/l
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
p1 p3 p5 p7 p9 p11 p13 p15 p17 p19 p21 p23 p25 p27 p29 p31 p33 p35 P37 P39

Figure 16: Répartition de la concentration en nitrates des eaux souterraines de la zone d’étude.

-Pour les eaux analysées 65% des puits de la zone d’étude est d’une qualité de nitrate
excellente (tableau 14).

Tableau 14:répartition des classes de nitrate des eaux d'irrigation de la zone d'étude selon les
normes DIAEA/DRHA/SEEN(2008)

Classes NO3-(ppm) % puits


Excellente <5 65%

Bonne 5- 25 17.5%

Moyenne 25-50 2.5%

Mauvaise >50 0%

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Carte 5:Répartition spatiale des teneurs en nitrates des eaux souterraines de Rouadi

8. Profondeur
Les résultats des puits mesurés montrent que la profondeur de la nappe est variable, elle
fluctue entre 4 m et 130 m avec une moyenne de 27.76 m.

Carte 6:Répartition spatiale de la profondeur des puits Rouad

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CONCLUSIONET PERSPECTIVES
Les résultats des analyses des eaux des puits montrent une concentration élevée de salinité,
des chlorures et les bicarbonates suivis par les sulfates qui ont des teneurs assez proches.

Afin d’éviter la détérioration de la qualité des eaux on cite les recommandations suivantes :

• La bonne gestion des ressources en eaux ;

• Une irrigation appropriée avec une application des doses réduites et à intervalles de temps
fréquents pour diminuer l’accumulation des sels au niveau de système racinaire dans la zone à
risque de salinisation ;

• Construire des bassins de décantation ou passer l’eau par des filtres avant d’atteindre les
goutteurs afin de réduire le risque de colmatage pour les eaux chargées ;

• Surveiller la qualité des eaux d’une façon périodique ;

•développer des cultures agricoles de grande résistance vis-à-vis les eaux de salinité élevée :
olivier et grenadier etc. ;

•Parmi les techniques pour résoudre les problèmes dus aux bicarbonates dans l'eau
d'irrigation est l’injection d'acide sulfurique pour de dissocier les ions bicarbonate (pH
d'environ 6.2) tout en provoquant un dégagement de dioxyde de carbone. Il permet au calcium
et au magnésium de rester en solution en relation avec la teneur en sodium.

La démarche de la mise en place de la norme ISO 17025 devient une nécessité afin d’assurer
et de prouver la fiabilité des analyses et des résultats fournis aux différents clients.

Les résultats obtenues à partir de méthodologie sont étudiés et formalisés dans un plan
d’action général définissant les lignes directrices à entreprendre pour atteindre l’objectif de
l’accréditation.

Les contraintes de temps nous empêchent de réaliser un cahier de charge détaillé pour
l’application de la norme ISO 17025.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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monde, Coédition : UNESCO et BRGM.

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qu'entreprise de service selon la norme ISO 9001 », 01/05/2003, Maroc.

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-[7] : MADRPMAGR : Ministre de l’Agriculture du Développement Rural et des Pêches

Martines Administration du Génie Rural, 2éme édition du Salon International de l’Agriculture

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-[8] : Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les

changements climatiques (MDDELCC), 2016, Procédures d’échantillonnage pour le suivi de

la qualité de l’eau en rivière, Québec, ministère du Développement durable, de

l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Direction générale du

suivi de l’état de l’environnement, ISBN 978-2-550-77216-3(PDF) 25 pages et 1 annexe. [En

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-[11] : Agence de l’eau loin-Bretagne, Novembre 2006, d’échantillons en ravière–technique

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- CEAEQ, 2012, Guide d’échantillonnage à des fins d’analyses environnementales Cahier 2 –

Échantillonnage des rejets liquides

-Franck REJSEK, 2002, Analyse des eaux-aspects réglementaires et techniques, 360 pages.

-EL HASSAN ABBA, (2006), Contribution à l’étude de la qualité physico-chimique des eaux

d’un écosystème aquatique du Moyen Atlas : Dayet Aoua, Faculté des Sciences de Kenitra.

-José Carlos Diaz ROSADO, Étude et développement de la spectroscopie d’émission optique

sur plasma induit par laser pour la réalisation d’analyses de terrain : application à l’analyse en

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- Secrétariat d’état auprès du ministre de l’énergie, des mines De l’eau et de l’environnement,

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Agroalimentaire Canada (http://www.agr.gc.ca/pfra/water/microirr_htm), 4p.

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physico-chimique et bactériologique des eaux souterraines de la nappe polio-quaternaire dans

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disponible en ligne :http://www.demarcheiso17025.com/index.html

-[13]- « Management des projets qualité »; 2008. Cours de master, Université Marne-la vallée

-[14] : Fascicule de documentation FOX50-176 : management de la qualité .Management des

processus.

-[15] : Analyse de la norme NFENISCO/ CEI17025 : Septembre 2005 par rapport aux systèmes de

management.

-[16] : Analyse de la norme NFENISCO/ CEI17025 : Septembre 2005 par rapport aux systèmes de

management.

-COFRAC : comité français d’accréditation. 2017, 9 ème FORUM ACCREDITATION &

LABORATOIRES. Paris. Disponible en line sur

https://www.cofrac.fr/site/content/french/pages/actualites/docs/D431/file/presentation-

forumlabo2017-partie4.pdf.

-QUARES : Association pour la Qualité en Recherche et Enseignement Supérieur, (2014),

Disponible sur : https://www.quares.fr/

-USEPA, (1973), Water Quality Criteria 1972, (Report No EPA/R3/73/033). Environnemental

Protection Agency, Washington, DC.

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ANNEXES
ANNEXE 1 :

Plan d’actions dans la démarche d’amélioration des performances

Plan d’actions du laboratoire


(l’unité de recherche agronomique d’AL Hoceima)

Chapitre de la norme /Actions

Impartialité

Avoir des dispositions permettant d’assurer que sa direction et son personnel ne sont sujets à
aucune pression ou influence commerciale, financière ou autre indue, interne ou externe.
Confidentialité

Lorsque le laboratoire est tenu par la loi, ou autorisé par des dispositions ou autorisé par des
dispositions contractuelles, à divulguer des informations confidentielles, le client doivent être
avisés, sauf si la loi l’interdit, des informations fournies.

Personnel

- Tenir à jour une fiche de fonction qui précise les missions de chaque fonction exercé au
laboratoire ainsi que les compétences et les qualifications requises.

- Définir pour chaque fonction les responsables de sa réalisation avec l’ajout de la mention :
titulaire ou suppléant

- Reprendre sur la fiche de poste individuelle de chaque agent l’ensemble de ses fonctions avec
l’indication de titulaire ou suppléant.

Installations et conditions ambiants

Raccrocher sur la porte des pictogrammes d’interdiction de manger et /ou de boire dans le
laboratoire et pour limiter l’accès en inscrivant : « accès limité aux personnes autorisées »

Equipement

- créer une procédure pour la maintenance des instruments de mesure indiquant la manière dont
l’historique de maintenance est conservé.

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- Elaborer une procédure de vérification des équipements critiques

Traçabilité métrologique

-Établir une chaine ininterrompue et documentée d’étalonnages pour traçabilité métrologique.

Revue des demandes, appels d’offres et contrats

Vu que le laboratoire vise à développer des analyses en externe il faudra :

-Elaborer une procédure pour la revue des demandes, des appels d’offres ou des contrats.

-Il est fondamental qu’au moment de la revue de la demande, un dialogue s’engage entre le
laboratoire et son client afin d’établir le niveau de risque devant être utilisé pour déclarer, ou
non, la conformité, et que la règle définie à l’issue de cette discussion soit formalisée dans le «
contrat ».

Sélection, vérification et validation des méthodes

-Elaborer une procédure pour l’estimation de l’incertitude de mesure.

Lorsque la méthode d’essai normalisée contient des indications relatives à l’évaluation de


l’incertitude, il n’est pas attendu des laboratoires d’essais qu’ils fassent plus que suivre la
procédure d’évaluation

- Recenser toutes les composantes de l’incertitude de mesure à savoir « les étalons de


référence et les matériaux de référence, les méthodes et l'équipement utilisés, les conditions
ambiantes, les propriétés et la condition de l'objet soumis à l'essai ou étalonné, et l'opérateur »

- Procéder à un contrôle afin de voir quelles sources d’incertitude sont prises en compte de
façon adéquate par les données disponibles (Les données de fidélité couvrent un grand nombre
de sources de variation) -Pour toute source d’incertitude non couverte de façon adéquate par les
données existantes, chercher des informations supplémentaires à partir de documents ou
données existants (certificats, spécifications relatives au matériel, etc.) ou planifier des
expériences pour les obtenir.

Échantillonnage

-Etablir des enregistrements où sont inscrits la procédure d'échantillonnage utilisée,


l'identification de l'échantillonneur, les conditions ambiantes (s'il y a lieu) et les diagrammes ou
autres moyens équivalents permettant d'identifier le lieu de l'échantillonnage et, s'il y a lieu, les
statistiques sur lesquelles s'appuient les procédures d'échantillonnage.

-rédiger une procédure d’échantillonnage.

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-Mettre la procédure à disposition du personnel du laboratoire effectuant l’échantillonnage.

Manutention des objets d’essai ou d‘étalonnage

-Rédiger une procédure qui décrit toute les étapes par lesquelles passent un échantillon depuis
sa réception jusqu’à l’élimination des déchets

-Identification claire du matériel pour les analyses et la vérification (étalon de vérification)

Maîtrise des enregistrements

politique écrite et communiqué de tel sorte que les modifications apportées aux enregistrements
soient tel que :

-le texte original demeure lisible

-la valeur correcte soit inscrite à côté

-la signature de la personne effectuant la modification est faite sur l’enregistrement

Actions préventives

-Elaborer une procédure qui décrit la planification, la mise en œuvre et le suivi de l’action
préventive

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ANNEXE 2
Guide d’échantillonnage (exemple : puit 1)

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