Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
MINISTERE DE LA SANTE
ET DE L’ACTION SOCIALE
JUIN 2013
SOMMAIRE
SIGLES ET ABREVIATIONS ...................................................................................................................................... 7
1.1 Tuberculose....................................................................................................................................................... 12
5
5.2.4 Monitorage des activités de vaccination : .................................................................................................. 55
VI - SECURITE DES INJECTIONS : .......................................................................................................................... 59
6
SIGLES ET ABREVIATIONS
7
COMITE DE REDACTION
La révision de ce guide a été coordonnée par le Dr Aliou DIALLO, logisticien national du Programme Elargi de Vaccination
à la Direction de la Prévention aujourd’hui conseiller PEV à l’OMS.
L’exécution du travail a été facilitée par l’appui d’autres personnes ressources de la DP, de l’OMS, de l’UNICEF, de
IntraHealth et de MCHIP.
8
PREFACE
La vaccination est connue comme étant l’intervention la plus efficace et la plus efficiente en santé publique. Elle
constitue un des principaux leviers pour l’atteinte des OMD notamment l’OMD 4.
Depuis l’introduction du PEV dans notre pays en 1974 à nos jours, d’importants progrès ont été réalisés. Ces
progrès nous ont permis avec l’engagement de tous les acteurs d’atteindre des résultats plus que satisfaisants.
Ainsi, le pays a été libéré du poliovirus sauvage depuis 1998 malgré une réimportation vite maitrisée en 2010, le
Tétanos maternel et néonatal a été éliminé en 2011, aucun cas de décès de rougeole n’a été enregistré dans le
pays depuis plus de dix ans, la diphtérie et la coqueluche ont pratiquement disparu et la fièvre jaune est sous
contrôle. De nouveaux vaccins et des vaccins sous utilisés ont été introduits (Hépatite B, Hib) et d’autres sont en
voie de l’être.
Il faut cependant reconnaitre beaucoup de défis restent à relever. Entre autre défis on peut citer, la vétusté des
équipements de la chaine du froid et de la logistique roulante, le déficit en personnel qualifié, l’insuffisance de
formation continue des agents, l’insuffisance de la communication et le problème de la maintenance des
équipements.
Ces problèmes identifiés ont été objectivés par la revue externe du programme conduite en 2010. Parmi les
problèmes majeurs identifiés lors de cette revue, il y avait l’absence d’un guide révisé du PEV à tous les niveaux
du système. En effet la dernière révision du guide remonte en 2000 et entre 2000 à nos jours, le PEV et la
surveillance épidémiologique ont connu des changements importants en rapport avec:
La gestion des vaccins et de la chaîne du froid
La Sécurité des injections et la gestion des déchets
L’introduction de nouveaux vaccins
La Surveillance intégrée des maladies et la riposte aux épidémies.
Pour répondre à ces exigences il nous a été recommandé de procéder à la révision et à la diffusion du guide.
Ce nouveau guide entre dans le cadre du renforcement des capacités des agents de santé. Il s’agira de mettre
à leur disposition un outil pour l’application des normes et directives en matière de vaccination et de
surveillance épidémiologique.
Je tiens donc à remercier tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à leurs manières à la réalisation
de cet excellent travail tout en souhaitant qu’une large diffusion et un bon usage soient faits de cet outil.
9
INTRODUCTION
Le programme élargi de vaccination (PEV) initié au Sénégal depuis 1979, visait la réduction de la morbidité et de la
mortalité des sept (7) maladies cibles que sont : la tuberculose, la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la
rougeole et la fièvre jaune.
Le vaccin contre l’hépatite B qui était initialement administré dans le cadre du Programme National de Lutte contre
l’Hépatite B (PNLHB) a été officiellement introduit dans le PEV en 2004.
En juillet 2005 le vaccin contre les infections à Haemophilus influenzae b (Hib) a été introduit, portant le nombre d'antigènes
à neuf (9). Ce antigène initialement administré dans une présentation séparée a été combiné au DTC-HepB à partir de
2007, donnant naissance au "Pentavalent" DTC-HepB-Hib.
Il est prévu l'introduction des vaccins contre les infections à pneumocoques, à rotavirus à la rubéole et à méningocoques.
Dans le cadre de la politique nationale de prévention, l'Etat du Sénégal a fait du PEV et de la surveillance épidémiologique,
des priorités du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale.
Les axes stratégiques majeurs du PEV sont :
l’amélioration des capacités gestionnaires à tous les niveaux ;
l’approvisionnement suffisant en vaccins de qualité ;
la sécurité des injections et la gestion des déchets ;
la maintenance et le renouvellement de la logistique ;
le renforcement de la communication et de la mobilisation sociale en faveur du PEV ;
un financement adéquat et durable du PEV.
le renforcement du système de santé ;
Dans le cadre de la vaccination de routine qui se fait en stratégie fixe, avancée et mobile, tous les antigènes doivent être
administrés aux enfants avant leur premier anniversaire et le vaccin antitétanique (VAT) aux femmes enceintes.
Pour permettre aux agents de santé d’améliorer leur pratique quotidienne, trois guides ont été élaborés respectivement en
1985, 1993 et 2000.
De 2000 à nos jours, le PEV et la surveillance épidémiologique ont connu des changements importants en rapport avec:
La gestion des vaccins et de la chaîne du froid
La Sécurité des injections et la gestion des déchets
L’introduction de nouveaux vaccins
L'adoption du concept Surveillance Intégrée des Maladies et la Riposte(SIMR).
La révision du guide de 2000 entre dans le cadre du renforcement des capacités des agents de santé. Il s’agira de mettre à
leur disposition un outil pour l’application des normes et directives en matière de vaccination et de surveillance
épidémiologique.
Ce présent guide s’adresse aux personnels de santé. Il peut être utilisé par les enseignants des facultés et des écoles de
formation en santé et d'autres catégories de personnels.
Le guide fera l’objet d’une mise à jour périodique, afin de prendre en compte toutes les préoccupations des acteurs et les
innovations scientifiques et technologiques.
10
CHAPITRE I
11
I – MALADIES CIBLES DU PEV
Ce chapitre décrit les maladies qui, dans la plupart des pays, peuvent être évitées grâce aux programmes de vaccination. A
travers le PEV, les objectifs visés sont l’éradication (poliomyélite), l’élimination (tétanos, rougeole) ou le contrôle des maladies
cibles. L'atteinte de ces objectifs nécessite d'améliorer au niveau mondial la couverture vaccinale en général, en faisant en
sorte que la couverture nationale de vaccination des enfants de moins d’un an soit de 90 % au minimum et que la couverture
vaccinale atteigne au moins 80 % dans tous les districts, y compris la couverture antitétanique des FAR. Cet objectif, partagé
par de nombreux partenaires et donateurs internationaux, a été fixé lors de la session extraordinaire de l’Assemblée générale
des Nations Unies consacrée aux enfants, en mai 2002.
Actuellement le programme élargi de vaccination du Sénégal vise à protéger contre neuf maladies : la Tuberculose, la
Poliomyélite, la Diphtérie, le Tétanos, la Coqueluche, l’Hépatite B, les infections à Haemophilus influenza b, la Rougeole et la
Fièvre Jaune.
Cependant, il est prévu d’ici 2015 d’introduire dans le PEV de routine de nouveaux vaccins contre la rubéole, la méningite A,
les infections à pneumocoque, à rotavirus et à Papilloma Virus Humain (HPV).
1.1 Tuberculose
1.2 Diphtérie
1.3 Tétanos
1.4 Coqueluche
13
1.4.2 Comment se transmet la coqueluche ?
La coqueluche se transmet très facilement d’un enfant à un autre par les gouttelettes projetées lors des quintes de toux ou
des éternuements. Les enfants exposés aux bacilles contractent l’infection. Dans de nombreux pays, la maladie suit des
cycles épidémiques réguliers de 3 à 5 ans.
1.5 Poliomyélite
14
1.6 Rougeole
1.8 Hépatite B
16
1.9.2 Comment se transmet Hib ?
Le bacille siège habituellement dans le nez et la gorge. Il se transmet d’une personne à une autre par les gouttelettes
projetées dans l’air lorsqu’un sujet infecté éternue ou tousse. Les enfants peuvent être porteurs du bacille sans présenter de
signes ni desymptômes, mais ils sont tout de même contagieux. Le risque de maladie est maximal chez les enfants âgés de
six mois à deux ans.
17
1.11 Infections à Rota virus
1.11.1 Qu’est-ce que le Rota virus ?
Le Rotavirus a été découvert en 1973. Le nom " virus du rota " vient du fait que de sa présentation en forme de roue au
microscope électronique. Les Rotavirus sont classés en tant que genre dans la famille des réoviridés. Les rotaviroses peuvent
provoquer une gamme étendue de symptômes, allant de la diarrhée bénigne transitoire à la gastroentérite sévère entraînant
une déshydratation, des troubles électrolytiques, un état de choc et même parfois la mort.
1.12 Rubéole
1.12.1 Qu’est-ce que la rubéole ?
La rubéole est une infection virale aiguë contagieuse. Elle est généralement bénigne chez l’enfant mais elle a de graves
conséquences chez la femme enceinte. On estime que 110 000 enfants par an naissent avec un syndrome de rubéole
congénitale dans le monde.
18
présenter une déficience auditive, des malformations oculaires et cardiaques et d’autres maladies dont ils souffriront toute leur
vie (autisme, diabète sucré et dysfonctionnement de la thyroïde...), qui exigent souvent des traitements coûteux, des actes
chirurgicaux et d’autres soins onéreux.
1.14.3 Quels sont les signes et symptômes de l’infection au VPH (virus du papillome humain) ?
L’infection est le plus souvent asymptomatique. Chez la femme, le col de l'utérus est l'endroit du corps le plus fréquent
d’infection génitale au PVH.
.
1.14.4 Quelles sont les complications de de l’infection au VPH?
De nombreuses lésions dues au PVH passent inaperçues et guérissent toutes seules, c’est ce qui explique leur
transmissibilité aussi facile. Mais les infections persistantes peuvent évoluer vers les cancers génitaux. Ce qui fait que la
plupart des cancers du col de l’utérus sont dus à PVH.
19
CHAPITRE II
Les vaccins du PEV
20
II – LES VACCINS DU PEV ET CALENDRIER VACCINAL
2.1.2 Le BCG est-il sans danger et quels sont ses effets secondaires possibles ?
La plupart des enfants présentent une réaction au point d’injection. Lors de l’injection du BCG, une légère tuméfaction
apparaît au point d’injection. Celle-ci disparaît normalement dans les 30 minutes qui suivent. Au bout de deux semaines
environ, il se développe une petite ulcération rouge. Celle-ci persiste pendant deux semaines encore, puis guérit en laissant
une petite cicatrice d’environ 5 mm de diamètre qui indique que l’enfant a bien été immunisé. Parfois, on constate chez
l’enfant une inflammation des ganglions au niveau de l’aisselle ou du coude après une injection de BCG, ou l’apparition d’un
abcès. Ces effets sont dus à l’utilisation d’une aiguille ou d’une seringue non stérile, à l’injection d’une trop forte dose de
vaccin ou, le plus souvent, à l’injection du vaccin sous la peau et non pas dans la couche supérieure de celle-ci. Il y a peu de
réactions graves suite à l’injection du BCG. On observe cinq cas d’infection généralisée par million de doses de vaccins
administrées, principalement chez les sujets infectés par le VIH ou ceux atteints de déficits immunitaires graves.
2.2.2 Le VPO est-il sans danger et quels sont ses effets secondaires possibles ?
Le VPO provoque peu d'effets secondaires. Moins de 1 % des gens qui reçoivent ce vaccin présentent des maux de tête, une
diarrhée ou des douleurs musculaires.
Le risque de poliomyélite paralytique vaccinale est très faible, deux à quatre cas sont notifiés pour chaque million d’enfants
vaccinés.
21
2.3.2 Le vaccin DTC-HepB-Hib est-il sans danger et quels sont ses effets secondaires possibles ?
Les réactions au pentavalent sont normalement bénignes :
Une fièvre peut apparaitre dans la soirée qui suit l’injection. Celle-ci doit disparaître en 24 heures. Noter qu’une fièvre qui
débute plus de 24 heures après l’injection du vaccin n’est probablement pas une réaction au vaccin. L'enfant peut présenter
une douleur, une rougeur ou une tuméfaction au point d’injection. Ces réactions peuvent être atténuées par la prise de
paracétamol.
Les enfants qui présentent une réaction grave (convulsions, épisodes hypotoniques et réactions anaphylactiques) ne doivent
plus recevoir ce vaccin.
2.4.2 Le vaccin antirougeoleux est-il sans danger et quels sont ses effets secondaires possibles ?
Des réactions bénignes à la vaccination ne sont pas rares:
Une douleur au point d’injection survenant dans les 24 heures suivant la vaccination et pouvant disparaître dans les
deux ou trois jours sans aucun traitement.
Une fièvre modérée dans les 5 à 12 jours suivant la vaccination pouvant durer 1 à 2 jours.
Une éruption cutanée bénigne dans les 5 à 12 jours suivant la vaccination et pouvant disparaître au bout de 2 jours.
Les réactions graves au vaccin antirougeoleux sont rares ; on a estimé qu’il se produit environ un cas de réaction
anaphylactique par million de doses administrées, tandis qu’on enregistre une réaction allergique grave toutes les 100 000
doses et un cas de thrombopénie toutes les 30 000 doses. L’encéphalite semble ne se produire que dans tout au plus un cas
par million de doses administrées et, même là, rien ne prouve avec certitude que le vaccin en soit la cause.
2.5.2 Le vaccin antiamaril est-il sans danger et quels sont ses effets secondaires possibles ?
Les réactions bénignes à ce vaccin sont des maux de tête, des douleurs musculaires ou une fièvre bénigne.
Les effets secondaires graves de cette vaccination sont rares. On a rapporté environ 5 à 20 cas de réactions anaphylactiques
par million de doses de vaccin antiamaril ; le taux des anaphylaxies vraies est probablement bien inférieur. On a signalé
jusqu’à quatre cas d’encéphalite pour 100 000 doses chez les nourrissons de moins de six mois chez qui le vaccin n’est pas
normalement recommandé. En cas de réaction grave, les agents de santé doivent immédiatement notifier le problème aux
superviseurs. On ne revaccinera jamais les personnes ayant présenté une réaction grave.
22
2.6 Vaccin antitétanique (VAT)
2.6.2 Le TT, le Td et le DT sont-ils sans danger et quels sont leurs effets secondaires possibles ?
Les vaccins contenant de l’anatoxine tétanique provoquent très peu de réactions graves mais assez souvent des réactions
bénignes :
Une douleur légère, une rougeur, une sensation de chaleur et une tuméfaction au point d’injection pendant un à trois
jours à la suite de la vaccination. Cette réaction bénigne a tendance à être plus fréquente au fur et à mesure des
rappels.
Une fièvre légère après avoir reçu l’un de ces vaccins.
2.7.2 Les Vaccins antipneumococciques sont-ils sans danger et quels sont leurs effets secondaires possibles ?
Le vaccin antipneumococcique conjugué est sûr et bien toléré. Les effets secondaires sévères attribuables au vaccin sont
extrêmement rares. Des effets secondaires légers tels qu’un site d’injection douloureux ou un épisode fiévreux momentané à
≥39° ont été rapportés chez moins de 5% des vaccinés. Il convient de faire comprendre aux parents que bien que le vaccin
soit sûr, les effets secondaires évoqués ci-dessus peuvent intervenir.
2.9.2 Le vaccin contre la rubéole est-il sans danger et quels sont leurs effets secondaires possibles?
Les manifestations postvaccinales indésirables sont généralement bénignes : douleurs et rougeurs au point d’injection, légère
fièvre, éruption cutanée et douleurs musculaires. Au cours des campagnes de masse organisées dans la Région des
Amériques, qui ont permis de vacciner plus de 250 millions d’adolescents et d’adultes, aucune manifestation postvaccinale
indésirable grave n’a été constatée
2.10.2 Le MenAfriVac est—il sans danger et quels sont leurs effets secondaires possibles?
Le MenAfriVac est un vaccin sûr pré qualifié par l'OMS et qui a été administré en campagne sur des dizaines de millions de
personnes.
Les effets secondaires peuvent survenir jusqu'à 32 jours après la vaccination. Ils sont généralement mineurs, à type de
tuméfaction au point d'injection, cephalée…
2.11.2 Le vaccin HPV est-il sans danger et quels sont ses effets secondaires possibles ?
Il a été démontré que les vaccins contre le cancer du col de l’utérus sont des vaccins sûrs. Leur administration par injection
peut provoquer des effets secondaires modérés, tels que : douleur, rougeur ou gonflement sur le bras qui a reçu l'injection
et/ou légère fièvre ou mal de tête
On observera plus rarement une éruption prurigineuse ou de l'urticaire. Comme pour la plupart des vaccins les réactions
allergiques graves sont extrêmement rares.
24
2.12 Calendrier vaccinal
Ce calendrier vaccinal est susceptible d'être modifié avec l'introduction de nouveaux vaccins (contre les rotavirus, le méningocoque, etc)
Tableau 1a : Calendrier vaccinal du PEV pour les enfants 0 – 11 mois
25
Tableau 1b : Calendrier vaccinal pour l’administration du VAT aux FAR dont les femmes enceintes.
*La durée de protection conférée correspond à la période pendant laquelle on peut s’attendre à un niveau de protection en l’absence d’administration de dose supplémentaire.
Administrer de préférence le VAT avant l’expiration de la protection conférée.
DEVANT UNE FEMME ENCEINTE DEJA VACCINEE MUNIE DE SA CARTE :
Il est inutile de reprendre à zéro la vaccination VAT, car Il n’existe pas d’intervalle maximum entre les doses ; c’est l’intervalle minimum qu’il faut respecter.
Si la FE a déjà reçu le VAT1, lui administrer le VAT2 s’il y a au moins un intervalle de 4 semaines entres les doses
Si la FE a déjà reçu le VAT2, lui administrer le VAT3 s’il y a au moins un intervalle de 6 mois depuis la 2ème dose
Si la FE a déjà reçu le VAT3, lui administrer le VAT4 s’il y a au moins un intervalle d’un an depuis la troisième dose
Si la FE a déjà reçu le VAT4, lui administrer le VAT5 s’il ya au moins un intervalle d’un an depuis la quatrième dose
26
2.13 Contre-indications à la vaccination
Il y a peu de contre-indications à la vaccination. Tous les nourrissons devraient être vaccinés sauf dans les deux situations
rares qui suivent :
1. L’anaphylaxie ou la réaction d’hypersensibilité grave est une contre-indication absolue à l’administration de doses
ultérieures d’un vaccin. Les personnes qui présentent une allergie connue à l’un des constituants du vaccin ne doivent pas
être vaccinées.
2. Ne pas administrer le BCG ou le vaccin antiamaril à un nourrisson qui montre des signes et symptômes de SIDA.
Note : Un nourrisson présentant une infection à VIH avérée ou présumée et/ou des signes et symptômes de SIDA doit recevoir le vaccin
anti rougeoleux à six mois, puis à nouveau à neuf mois.
27
2.14.2 Sensibilité des vaccins au gel
Les vaccins ci-dessous sont détruits par l’exposition au gel car ils contiennent un agent chimique qui précipite le contenu . Le
gel représente un danger immédiat et plus important que la chaleur pour certains vaccins
Ex : Le vaccin HepB est détruit en quelques minutes à –2°c; il reste stable pendant plusieurs semaines à 37°c.
28
2.14.6 Comment garantir la qualité des vaccins
Chaleur / Gel : Maintenir les vaccins à une température comprise entre +2° à +8° lors du stockage, du transport et au
cours des séances de vaccination
Lumière : Maintenir les vaccins à l’abri de la lumière au cours des séances de vaccination
Temps : Veiller au respect de la date d’expiration des vaccins conservés selon les normes communément admises
Contamination : Veiller à la préparation des vaccins avec du matériel stérile. Ne pas immerger les flacons dans l’eau. Jeter
les flacons de vaccins lyophilisés au plus tard 6 heures après reconstitution
Attention : Politique du flacon entamé
Associations vaccinales
Définition : Administration de plusieurs vaccins lors d’une même séance de vaccination.
Dans le calendrier vaccinal du PEV, plusieurs vaccins sont administrés en même temps.
Associations simultanés (le geste) : 2 ou + administrations par voie ou sites différents
Associations combinées (le produit) :
Soit prêtes à l’emploi (présentation dans la même seringue = «combo»)
Soit extemporanées (présentation avec reconstitution juste avant injection)
Un vaccin vivant atténué peut être associé à d'autres vaccins vivants atténués, de façon simultanée le même jour,
sinon un intervalle minimum de 4 semaines doit être respecté entre les deux vaccins.
NB : Si les voies d’administration sont différentes, voie orale (VPO) et voie cutanée (VAA, VAR ou BCG), cet intervalle
n’est plus nécessaire
29
CHAPITRE III
LA CHAINE DU FROID
30
III – LA CHAINE DU FROID
Les vaccins sont sensibles à la chaleur et à la congélation et doivent être conservés à la bonne température depuis le moment
où ils sont fabriqués jusqu’à celui où ils sont administrés.
31
Chambres froides
Réfrigérateurs horizontaux ou modèle bahut (conservation de tous les types de vaccins) : les vaccins sont moins
accessibles mais ces équipements disposent généralement d'une plus grande capacité de stockage.
Réfrigérateurs verticaux ou modèle armoire (conservation de tous les types de vaccins) : facilite l’accès, mais
conserve moins le froid.
32
Réfrigérateurs verticaux (modèle armoire)
33
Réfrigérateurs horizontaux (modèle bahut)
Nota Bene:
Un réfrigérateur homologué peut maintenir une température adéquate (+2°C-+8°C) pendant
environ 16 heures en cas de rupture de la source d’énergie s’il est alimenté au moins 8h par
jour
3.2.3.1 : Glacières
Conteneurs isolants qui, garni d’accumulateurs de froid, peuvent maintenir les vaccins à basse
température pendant 2 à 8 jours selon le modèle à condition que le couvercle ne soit pas ouvert.
Servent à:
Collecter et transporter les vaccins d’un dépôt à un autre ou du district vers le poste de santé
Stocker temporairement les vaccins en cas de rupture de la chaîne du froid (rupture source
d’énergie, panne de réfrigérateur, dégivrage….)
3.2.3.2 : Porte-vaccins
Ce sont des conteneurs isolants qui, lorsqu’ils sont garnis d’accumulateurs conditionnés, maintiennent les vaccins
et leurs solvants à basse température pendant 48 h maximum à condition que le couvercle ne soit pas ouvert. Ils
sont utilisés pour:
transporter les vaccins et les solvants à la périphérie pour les activités de vaccination
stocker temporairement les vaccins durant les séances de vaccination
stocker les vaccins lorsque le réfrigérateur est en panne ou doit être dégivré.
34
Glacière et Porte vaccin
Coussinet en mousse
Un coussinet en mousse est un morceau de mousse que l’on dispose au-dessus des accumulateurs de froid dans le porte-vaccins. Des
incisions pratiquées dedans permettent d’introduire les flacons de vaccin dans la mousse. Au cours des séances de vaccination, le
coussinet sert de couvercle temporaire pour conserver au froid les flacons de vaccin non ouverts tout en servant à faire tenir, à protéger et
à refroidir les flacons de vaccin ouverts. Auparavant, on utilisait des accumulateurs de froid sortis du porte-vaccins pour conserver les
vaccins au frais pendant les séances de vaccination. Il est désormais recommandé d’utiliser les coussinets de mousse fournis à cet effet.
35
3.2.3.3 Accumulateurs de froid
On entend par accumulateurs de froid ou briquettes réfrigérantes, de petites bouteilles rectangulaires en plastique qui peuvent être
remplies d’eau et congelées. Le nombre est variable selon le type de glacière ou de porte-vaccins utilisé.
Cas du RCW 50
Il comporte 3 compartiments dont deux latéraux réfrigérants et un central congélant. Ranger les vaccins dans les deux
compartiments latéraux et les accumulateurs dans le compartiment central.
Ne pas laisser de vaccins sensibles à la congélation (Pentavalent, PCV et VAT) en contact avec la cloison en aluminium ;
Vérifier si les cloisons mises en place sont adaptées à l’environnement :
Quant il fait chaud (au dessus de 32°C), mettre la cloison en Aluminium;
Quant il fait froid (en dessous de 32°C), mettre la cloison en Plastique.
37
3.3.4 Préparation des accumulateurs de froid
• Remplissez les briquettes d’eau froide propre et fermez bien le bouchon
• Tenez chaque briquette le bouchon tourné vers le bas et appuyez dessus pour vérifier qu’elle ne fuit pas.
• Placez les briquettes debout (verticalement) ou couchées (horizontalement) dans le congélateur et fermez la porte
• Laissez-les dans le congélateur pendant au moins 48 heures pour qu’elles soient bien congelées
• Pas besoin de remplir les briquettes d'eau à chaque fois qu’on les utilise. On peut se servir de la même eau à
plusieurs reprises
• Une briquette fond vite si elle n’est pas totalement congelée. Veillez à ce que le centre aussi bien que l’extérieur soit
bien congelé
Il s’agit d’une pastille, qui change de couleur lorsque le vaccin est exposé à la chaleur pendant un certain temps. Avant
d’ouvrir un flacon, il faut vérifier l’état de la pastille de contrôle pour voir si le vaccin a été endommagé par la chaleur. La PCV
ressemble à un carré inscrit dans un cercle. Plus le flacon de vaccin est exposé à la chaleur, plus le carré devient sombre.
Cette PCV permet de monitorer l’exposition cumulée à la chaleur du flacon sur lequel elle est apposée. La PCV des vaccins
liquides est apposée sur l’étiquette du flacon, alors que celle des vaccins reconstitués est sur le capuchon.
Les PCV ne mesurent pas l’exposition à des températures de congélation (pour les vaccins sensibles à la congélation). Une
pastille de contrôle qui n’a pas atteint le point limite n’exclut pas pour autant la possibilité que le vaccin ait été congelé. Avant
utilisation, s’assurer qu’un vaccin sensible à la congélation dont la PCV est intacte n’a pas été congelé.
38
Pastille de Contrôle du Vaccin (PCV)
24
26
Les fabricants joignent ces fiches de contrôle aux vaccins fournis par l’OMS et l’UNICEF.
En général, cette fiche de contrôle n’est employée que pour les vaccins expédiés en grande quantité. La même fiche doit
toujours rester avec le même lot de vaccins. Le changement de couleur est cumulatif et correspond à l’exposition à la chaleur
pendant toute la durée de vie des lots expédiés et pas seulement à un point donné de la chaîne du froid.
39
Fiche de contrôle 3M
Ce sont des fiches dont la couleur change lorsque le vaccin est exposé à des températures trop élevées. Elles servent à
l’évaluation de la durée d’exposition du vaccin à une température élevée. Elles accompagnent les vaccins pendant le transport
du laboratoire jusqu’au dépôt central du pays et du niveau central jusqu’aux autres dépôts périphériques.
Comment fonctionne-elle?
Elle est activée en tirant sur la languette à côté des monitors à l’expédition des vaccins. Elle présente un indicateur à 2
températures:
Au verso nous avons les instructions d'utilisation par vaccin.
Interprétation:
si voyants A, B, C, D entièrement blanc: utiliser normalement les vaccins
si A, B, C entièrement bleus, D encore blanc cela veut dire que le vaccin est exposé à une température > 10°C,
mais < 34°C pendant au moins 2 h. Il faudra alors vérifier la chaîne du froid. Pour chaque antigène, appliquer les
instructions mentionnées sur la fiche
si D est bleu, ceci indique alors une rupture de la chaîne du froid avec une température > 34°C pendant au
moins 2 h. Il faudra alors vérifier la chaîne du froid. Pour chaque antigène, appliquer les instructions
mentionnées sur la fiche
3.4.3 Thermomètres
Le personnel des centres de santé utilise des thermomètres à cadran ou à tige pour contrôler la température des
réfrigérateurs. Sur un thermomètre à cadran, l’aiguille tourne autour de l’échelle, pointant sur des valeurs positives (+) lorsqu’il
se réchauffe et sur des valeurs négatives (-) lorsqu’il se refroidit. Sur un thermomètre à tige ou à bulbe, le liquide coloré
présent dans le bulbe monte le long de l’échelle en se réchauffant et descend en se refroidissant. Les thermomètres à cadran
ont tendance à perdre en précision avec le temps. La plupart d’entre eux peuvent être réétalonnés en les ajustant avec la vis
située au dos du thermomètre. Pour le réétalonner, faire correspondre la température indiquée par le thermomètre à cadran à
celle indiquée par un thermomètre à tige et cela à deux endroits différents, par exemple à l’intérieur et à l’extérieur du
réfrigérateur.
Le thermomètre permet de mesurer la température interne des réfrigérateurs. Il doit être placé au près des vaccins sensibles
à la congélation. La lecture doit se faire à l’intérieur du réfrigérateur.
NB: D'autres types de thermomètres existent mais ils ne sont pas fréquemment utilisés dans notre pays.
Thermomètre numérique
Thermomètre à cristaux liquides
40
Thermomètres
Les températures relevées bi quotidiennement doivent être consignées sur une feuille de température confectionnée
à cet effet.
41
3.4.5 Fridge-tag
C'est un outil pré-calibré qui :
o permet de suivre la température lors du stockage particulièrement pour les structures périphériques
o montre la température actuelle et présente l'historique des 30 derniers jours
o indique visuellement l'heure des écarts de températures (en dehors +2°C et +8°C)
o permet une lecture directe sans autre accessoires
o fonctionne sur batterie et il faut le remplacer au bout de 3 ans
42
Si l’indicateur indique qu’il y a eu congélation, il y a une tache sur le papier blanc. Vous devez soumettre tous les
vaccins sensibles à la congélation présents dans le réfrigérateur à un test d’agitation pour déterminer ceux qu’il faut
jeter.
3.4.6.2 Freeze-tag
Certains programmes utilisent un autre type d’indicateur de congélation appelé Freeze-tag™. Il s’agit d’un circuit électronique
de mesure de la température associé à un écran à cristaux liquides. Si l’indicateur est exposé à une température inférieure à
0°C ± 0,3°C pendant plus de 60 minutes ± 3 minutes, l’écran va passer de l’affichage bonne température à l’affichage alerte
comme indiqué sur la photo ci-après. Cet indicateur est employé pour avertir de la congélation et est emballé avec le
DTC-Hepb-Hib, le PCV et le VAT. Sa durée de validité est de cinq ans.
Freeze-Tag
43
« Stop!Watch »
Ce indicateur nous indique
si la température a été en
dessus de + l0 ° C
17
Indicateur de congélation:
Test d’agitation
44
Si le test d’agitation montre qu’il y a eu congélation, il faut retirer tous les vaccins sensibles à la congélation qui ont été
soumis aux mêmes conditions (DTC-HepB-Hib, PCV-13 et VAT), noter la quantité concernée et les détruire !!!
Par contre si :
La tension de fonctionnement n'est pas bonne
Le compresseur ne fonctionne pas correctement
Sécuriser les Vaccins et faire appel au technicien spécialisé.
46
CHAPITRE IV
47
IV – GESTION DES VACCINS ET DES CONSOMMABLES
La gestion des vaccins et consommables fait intervenir :
l’estimation des besoins en vaccins et consommables
la commande/approvisionnement
la gestion et le contrôle des stocks
la politique du flacon entamé
La population cible sera obtenue en multipliant la population totale au pourcentage de la tranche d’âge correspondante.
4.1.2. Le nombre de contacts (Nc) :
Le calendrier vaccinal définit le nombre de contacts nécessaires pour la vaccination complète de chaque cible pour chaque
antigène donné.
4.1.3. L’objectif de couverture vaccinale (Oc):
C'est la performance à atteindre pour chaque antigène au cours d'une période donnée.
4.1.4. Le facteur de perte en vaccins (Fp):
Dans la pratique de la vaccination, le nombre de doses de vaccins utilisées est généralement supérieur au nombre de
personnes vaccinées. Le nombre de doses en excès constitue les «doses perdues». Il n’existe pas de taux de pertes
‘standard’ applicables partout. L’utilisation des taux de pertes dans l’estimation des besoins en vaccins est une question
d’expérience propre à chaque programme de vaccination.
Cependant, la connaissance du ‘taux de pertes’ est capitale pour la détermination du ‘facteur de pertes’ qui est un des
paramètres entrant dans le calcul de l’estimation des besoins en vaccins.
NB : Si l’objectif de CV dépasse ceux fixés par le niveau central, la région ou le district peut se baser sur les couvertures
réelles constatées pour une période d’au moins 3 mois et les utiliser pour estimer leurs besoins en vaccins.
La comparaison entre les résultats des deux inventaires consignés sur la fiche d’inventaire, nous permettent de valider les
résultats de l’inventaire physique, ou d’identifier des manquants et des surplus qu’il faudra justifier.
50
4.3.6. Application de la politique des flacons entamés (PFE) lors des séances de vaccination :
Les flacons de vaccins liquides ouverts et contenant plusieurs doses (VPO, VAT, Pentavalent multidose, PCV)
peuvent être utilisés lors de séances successives de vaccination jusqu’à un maximum de 4 semaines, si les
conditions suivantes sont respectées:
Vaccin porte une étiquette
Date de péremption non dépassée
Vaccins conservés dans de bonnes conditions de chaîne de froid (vaccins et diluants n’ont pas été congelé à
un moment ou un autre)
Embouts des flacons non immergés dans de l’eau
Technique d'asepsie respectée pour le prélèvement des doses de vaccin (Signe évident de contamination)
PCV est intacte et n’a pas atteint le point limite d’utilisation
Les vaccins lyophilisés (BCG, VAR, VAA), une fois reconstitués, les flacons de ces vaccins doivent être
jetés à la fin de la séance de vaccination ou au plus tard 6 heures après la reconstitution
51
CHAPITRE V
52
V. GESTION DES DONNEES / SYSTEME D’INFORMATION
Un système d’informations sanitaire est un ensemble de personnels, de matériels et de procédures organisé de manière à
collecter, exploiter, analyser les données et diffuser à temps opportun et au bon endroit, l’information nécessaire à la gestion
des services de santé et à la prise de bonnes décisions.
La rétro-information à tous les niveaux du système en est un des éléments essentiels.
53
5.2 Monitorage des activités de vaccination
5.2.1 Complétude/Promptitude
Promptitude mensuelle : Nbre de rapports reçus à temps / Nbre de rapports attendus dans le mois X 100:
Pour les districts, les rapports de chaque mois sont attendus au niveau central au plus tard le 05 du mois
suivant
Pour les postes de santé, les rapports de chaque mois sont attendus au niveau district au plus tard le 30
du mois en cours
Il doit être au moins de 80%
Complétude mensuelle : Nbre de rapports reçus / Nbre de rapports attendus dans le mois X 100
Complétude intra district : Nbre de rapports des postes de santé reçus / Nbre de rapports attendus dans
le mois X 100
Complétude niveau central : Nbre de rapports de districts reçus / Nbre de rapports attendus dans le mois
X 100
Il doit être de 100%
Ex : Couverture vaccinale en VAR des enfants 0-11 mois = Nbre d'enfants 0-11 mois vaccinés au VAR/Cible 0-11 mois
X 100
Enfants Complètement Vaccinés (ECV) : C'est la proportion d'enfants cibles qui ont reçu la totalité des antigènes selon le
calendrier vaccinal avant leur premier anniversaire.
54
5.2.4 Monitorage des activités de vaccination :
Le tableau d'auto-monitorage est un support où doivent être matérialisées les performances mensuelles par antigène de la
zone de responsabilité. C'est un outil de suivi de la couverture vaccinale et des taux d'abandon. Cet outil doit être à jour et
affiché.
Tableau 4a : Auto monitorage de la couverture vaccinale
4800
100%
4400
9O%
4000
3600
3200
2800
50%
2400
2000
1600
1200
800
400
J F M A M J J A S O N D
Vacc.
Cumulé
Analyser et interpréter les données recueillies : (Ex : les CV > 100% doivent susciter des questionnements)
Afficher de manière opportune les tableaux d’auto monitorage des couvertures vaccinales, et les résultats des
indicateurs
Assurer régulièrement la rétro information sur les résultats obtenus
55
Tableau 4b : Taux d’abandon
Cumul Penta1
Penta3
Cumul Penta3
Abandons Cumulés
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
56
Tableau 5 : Principaux indicateurs utilisés dans le suivi des activités du PEV
Taux de Pourcentage d’enfants 0 (Nombre d’enfants 0 – 11 mois vaccinés au VAR) x 100 Registres de
couverture au – 11 mois vaccinés au Nombre total d’enfants 0 – 11 mois nourrissons sains,
VAR VAR TACOJO
Taux d’abandon La défection des mères Registres de
au d’enfants à la vaccination (NEV au Penta 1 – NEV au Penta3) x 100 nourrissons sains,
Penta1/Penta3 au Penta NEV au Penta 1 TACOJO
Nombre d’enfants Nombre d’enfants 0-11 (Nombre d’enfants 0 – 11 mois compl. vaccinés) x 100 TACOJO
0-11 mois mois ayant reçu tous les Nombre total d’enfants 0 – 11 mois
complètement vaccins du programme
vaccinés (NECV) NB : Seules les données d’enquêtes peuvent renseigner sur
les enfants complètement et correctement vaccinés.
57
CHAPITRE VI
58
VI - SECURITE DES INJECTIONS :
6.1. Définition :
C’est l’ensemble des dispositions et des pratiques qui concourent à ce que 100% des vaccins soient de qualité sûre et administrés
sans danger!
Selon l’OMS :
Une injection sure est sans danger pour la personne qui la reçoit et la personne qui l’administre. Elle ne produit pas
de déchets dangereux pour la communauté
L’objectif est de réduire les risques de transmission d’infections dues :
à la réutilisation des seringues, par l’utilisation de seringues autobloquantes
aux piqûres accidentelles de l'agent
à une élimination non satisfaisante
6.2. Matériel d'injection :
Seringues Autobloquantes (SAB)
Les seringues autobloquantes (SAB) doivent être utilisées exclusivement pour l'administration des vaccins dans le PEV. Il est
impossible de les réutiliser. Chaque SAB est stérilisée et emballée dans un conditionnement stérile par le fabricant.
Il en existe 2 types : les SAB 0,05ml pour administrer le BCG et les SAB 0,5 ml pour les autres vaccins.
Seringues de dilution (SD)
Elles servent à la reconstitution des vaccins lyophilisés. Il en existe 2 types : les SD 2 ml pour le BCG et les SD 5 ml pour les
autres vaccins
6.3. Techniques d'injection
Tableau 6 : Techniques d’injection
Antigènes Doses Mode Technique Illustrations Sites d'administration
d’administration d'administration
Voie sous-cutanée
VPO
2 gouttes Voie orale Per os Bouche
59
6.4 Règles pour garantir la sécurité des injections :
6.4.1 Jeter tout flacon de vaccin si :
La date de péremption est atteinte
Le flacon est sans étiquette
La PCV a viré (stade 3& 4)
Il y a suspicion ou évidence de contamination
Pour les vaccins reconstitués, les jeter au bout de 6 h ou à la fin de la séance de vaccination
6.4.2 Assurer la reconstitution sans risque des vaccins :
Utiliser uniquement le diluant recommandé par le fabriquant pour chaque type de vaccin
Utiliser une nouvelle seringue et une nouvelle aiguille stériles pour la reconstitution de chaque flacon de vaccin
Les vaccins ne doivent être reconstitués qu’au moment de la séance en présence des enfants à vacciner
Rafraîchir le diluant avant la reconstitution (pour éviter de réchauffer le vaccin)
Les vaccins reconstitués doivent être gardés au frais (+ 2° et +8°) et à l’abri de la lumière
60
Tableau 7b : MAPI graves et CAT :
61
6.6 Elimination des déchets du PEV :
Différentes options existent, mais dans le cadre du PEV l’utilisation des boîtes de sécurité homologuées par l’OMS est
systématique pour l’élimination des déchets.
Les seringues et aiguilles usagées peuvent être à l’origine des problèmes sanitaires et environnementaux graves. Une
élimination dans de mauvaises conditions peut disséminer certaines maladies que l'on cherche si activement à prévenir.
Le premier geste après une injection est de jeter le couple seringue-aiguille dans une boite de sécurité!
Ces conteneurs sont étanches, impossibles à ouvrir et à l’épreuve des perforations.
Mettre le réceptacle de déchets à portée de main de l’agent de santé. Après chaque injection, jeter immédiatement la
seringue et l’aiguille dedans. Ne pas recapuchonner l’aiguille.
Ne pas transvaser les seringues et aiguilles des réceptacles de sécurité dans d’autres conteneurs. Un réceptacle de déchets
de cinq litres peut contenir environ 100 seringues et aiguilles. Lorsqu’il est rempli aux trois quarts, il doit être détruit le plus
près possible du site où ont lieu les séances de vaccination et dès que possible après la séance.
ATTENTION :
Ne jamais mettre les éléments suivants dans un réceptacle de sécurité. Les jeter avec les autres déchets médicaux :
• flacons de vaccin à jeter ;
• tampons de coton ;
• compresses ;
• n’importe quel autre matériel en plastique ou déchet.
62
6.6.2 Elimination des boites de sécurité
Plusieurs méthodes sont employées pour détruire les BS pleines. De plus, un nombre croissant de pays utilisent d’autres
méthodes plus respectueuses de l’environnement, comme le passage à l’autoclave ou au four à microondes centralisé, suivi
d’un broyage. Toute méthode d’élimination des déchets retenue doit être conforme aux réglementations nationales relatives à
l’environnement et aux instructions précises du ministère de la santé.
6.6.2.1 Enfouissement
L'enfouissement se fait dans un trou. C'est une méthode facile et rapide qui nécessite un enterrement des seringues et aiguilles.
Elle entraine une pollution de la nappe phréatique. C'est la pire solution d'élimination des déchets
6.6.2.3 Incinération
L’incinération permet de détruire complètement les seringues et aiguilles. Des feux brûlant à des températures supérieures à
800°C tuent tous les micro-organismes et réduisent le volume des déchets au minimum. Des incinérateurs fonctionnant
correctement assurent la destruction la plus complète des seringues et aiguilles. Ils sont moins polluants pour l’air que des
feux brûlant à des températures inférieures. Le périmètre dans lequel a lieu l’incinération doit être bien fermé. Les membres
du personnel qui procèdent à cette incinération doivent porter des lunettes de sécurité et des gants épais.
C'est une combustion à très haute température. La pollution est moindre et le volume résiduel faible. Elle confère un important
pouvoir désinfectant.
63
Incinérateur de Demonfort
64
CHAPITRE VII
65
VII – Planification et organisation des activités
La planification des activités est une étape essentielle permettant de définir avec précision les voies et moyens pour atteindre
à temps toute la population cible quel que soit le lieu de résidence.
Il s'agira notamment de définir les stratégies, décrire les activités et déterminer les ressources nécessaires.
Remarque : Une structure sanitaire ayant des zones à forte concentration humaine comme dans les villes ou d'accès difficile
(zones enclavées, nomades) nécessite une stratégie particulière pour rapprocher les services de vaccination des populations.
Stratégie mobile
>15 km
Stratégie avancée
véhicule
Stratégie fixe
5-15 km 0-5 km
village1
PS Village 2
village1
Village2
Vélo / moto
village3
village1
Village 2
66
7.3 Organisation d’une séance de vaccination
L’organisation d’une séance de vaccination nécessite l’établissement d’un calendrier en rapport avec les communautés,
quelle que soit la stratégie adoptée
Tableau 8 : Indications sur le nombre de séances de vaccination par semaine selon la cible à atteindre.
Nombre des enfants à vacciner dans le mois Nombre minimal de séances de vaccinations par mois
Le pentavalent, le PCV-13, le VPO et le VAT sont d'utilisation quotidienne et doivent être administrés à chaque fois
que la cible se présente.
67
7.3.2 Activités pendant la séance de vaccination
Evaluation de l’état vaccinal de l'enfant et des femmes
Déterminer l’âge de l'enfant
Déterminer quels sont les vaccins que l'enfant a reçus
Déterminer tous les vaccins qu’il doit recevoir
Déterminer le nombre de doses de VAT que la femme a reçu
Déterminer si la femme doit être vaccinée par le VAT
Vacciner l'enfant ou la femme en mettant à jour le calendrier vaccinal
Remplir la feuille de pointage et la carte de vaccination et le registre après l'acte vaccinal
Donner les messages clés à la personne vaccinée ou à son accompagnant
7.3.3 Activités après la séance de vaccination
Laisser le lieu de vaccination en ordre
Rédiger le rapport de vaccination
7.4 Gestion de certains problèmes opérationnels
7.4.1. Les occasions manquées de vaccination
Définition Causes Conduite à tenir
Toute visite à une structure sanitaire - La vaccination n’est pas proposée à - Proposer la vaccination à chaque
d’une cible et à l’occasion de laquelle chaque contact d’une femme ou d’un contact de la mère ou de l’enfant avec
celle-ci ne reçoit pas les doses de enfant avec un établissement de soins. un établissement de soins.
vaccin qu’il aurait fallu lui administrer.
- Rupture de vaccins et ou
consommables -Faire une bonne gestion des stocks
Toute personne cible ayant débuté la - Ignorance du calendrier vaccinal par - Informer la mère du calendrier
vaccination et pour qui le calendrier la mère. vaccinal et de la prochaine date de
vaccinal n'est pas poursuivi - Accès difficile des formations vaccination.
sanitaires. - Renforcer la mobilisation sociale et
- Le voyage de la mère prévoir la stratégie avancée
- Le mauvais accueil au PPS - Informer les mères de continuer la
- Les effets secondaires vaccination en cas de voyage.
- Non continuité de l'offre de service - Avoir un service propre et un bon
accueil des mères
- Prévenir les mères des effets
secondaires suites à la vaccination
- Respecter la programmation des
séances de vaccination
- Assurer la disponibilité du service
68
CHAPITRE VIII
SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE
69
VIII – SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE
La surveillance épidémiologique est un processus continu de collecte, de compilation et d'analyse des données, ainsi que leur
diffusion à l'ensemble de ceux qui ont besoin d'être informés.
Les objectifs de la surveillance sont :
La détection précoce
L’information sur :
L’incidence de la maladie, la morbidité et la mortalité, et les progrès enregistrés pour réaliser les objectifs de
contrôle des maladies.
Les variations dans la répartition de la morbidité et de la mortalité au sein des groupes d’âges dans les
différentes zones géographiques et au sein de divers groupes économiques, sociaux et culturels.
L’impact des stratégies d’immunisation sur l’incidence de la maladie.
Les performances du PEV de routine, la revue des objectifs intermédiaires, l’élargissement de la surveillance aux maladies à
potentiel épidémique ont engendré une approche intégrée de la surveillance des maladies. Il s’agit de la surveillance intégrée
des maladies et de la réponse aux épidémies (SIMR).
La surveillance intégrée des maladies et la réponse aux épidémies (SIMR) fournit à temps les bases rationnelles devant servir
aux prises de décision et au choix des interventions prioritaires de santé publique.
Il faut toujours :
Déclarer les cas en utilisant la fiche de déclaration appropriée (Tétanos néonatal, Poliomyélite, Rougeole, Fièvre
jaune et MAPI). Cette transmission de fiche peut être précédée d'une déclaration au téléphone
Remplir correctement les formulaires d’investigation.
Envoyer dans les plus brefs délais à l’échelon supérieur
Rapporter les données dans le rapport hebdomadaire d’activités
Rapporter les données dans le rapport mensuel d’activités
70
8.3 Définition de cas des maladies sous surveillance, seuils d’alerte et conduite à tenir
Proportion
d'échantillons reçus
au laboratoire en
bonne condition (au
moins 80%)
71
Maladies Définition de cas Seuils Conduite à tenir Indicateurs
cibles d'alerte/épidémique
Proportion des cas
Cas suspect Seuil d'alerte Notifier tous les cas suspects suspects ayant fait
Rougeole Fièvre plus éruption cutanée.
5 cas suspects observés - Faire un prélèvement l'objet de
en 1 mois dans une sanguin des cas pour le prélèvements dans
Cas confirmé : formation sanitaire ou un laboratoire les 30 jours suivant
Cas suspect confirmé par le district - Faire une investigation s’il y le début de l'éruption
laboratoire a 5 cas suspects ayant un lien (80%)
ou Seuil épidémique épidémiologique
En période d'épidémie : cas 3 cas confirmés ou plus Surveillance active à la Proportion de
suspect ayant un lien en 1 mois dans une recherche d’aures cas districts déclarant au
épidémique avec des cas formation sanitaire ou un suspects de rougeole au moins 1 cas avec
confirmés district. niveau des registres des prélèvement de
formations sanitaires sang (80%)
qu’autour des cas
Taux d'affections
Bonne prise en charge des éruptives fébriles
cas ; administration de Vit A non rougeoleuses
… (au moins 2 pour
Flambée de cas avec 3 cas 100;000 hbts)
positifs
Investigation de l’épidémie et Proportion
vaccination autour du foyer d'échantillons
plus supplémentation Vit A prélevés dans les 30
Cible : 9 mois à 5 ans jours (au moins
Envisager l'opportunité d'une 80%)
AVS à l'échelle nationale
Proportion
d'échantillons reçus
au laboratoire dans
les 72 h (au moins
80%)
Échantillons reçus
au laboratoire en
bonne condition (au
moins 80%)
72
Maladies Définition de cas Seuils Conduite à tenir Indicateurs
cibles d'alerte/épidémique
Seuil épidémique : 1 - Notifier immédiatement tout Proportion des
Cas suspect seul cas confirmé cas suspect districts ayant notifié
Fièvre jaune toute personne présentant au moins un cas
une fièvre aiguë puis d'un - **Faire un prélèvement suspect
ictère survenant dans les sanguin des cas suspects
deux semaines suivant le pour le laboratoire Proportion de cas
début des symptômes suspects ayant
bénéficié d'un
Cas confirmé : Devant une épidémie : prélèvement de
cas suspect confirmé par le sang dans les 14
laboratoire Prise en charge correcte des jours
ou cas
En cas d'épidémie : cas Utiliser des moustiquaires Proportion de cas
suspect ayant un lien imprégnées notifiés dans les 7
épidémique avec des cas jours suivant le
confirmés Envisager l'opportunité de la début de la maladie
lutte anti vectorielle et de la (au moins 80%)
Définitions communautaires : riposte vaccinale
fièvre + ictère ou fièvre + Proportion
hémorragie d'échantillons reçus
au laboratoire dans
les 72 h (au moins
80%)
Proportion reçus en
bonne condition (au
moins 80%)
73
Méningites 1- Cas suspect 1- Seuil d'alerte Informer les autorités
Notifier et enquêter sur
Toute personne adulte avec le Seuil d’alerte est défini les cas
apparition brutale d’une fièvre par un taux d’attaque de 5 Confirmer les cas.
(>38,5°C de température rectale cas pour 100 000 habitants Assurer une prise en
ou 38,0°C de température par semaine, pour des charge appropriée /
axillaire) avec un des signes ceftriaxone
populations comprises entre
suivants : raideur de la nuque, Intensifier la
trouble neurologique ou tout 30 000 et 100 000 habitants;
surveillance pour
autre signe méningé. rechercher d’autres
le Seuil d’alerte est défini
par une incidence de 2 cas cas dans la région.
Tout nourrisson avec Préparer l’exécution
apparition brutale d’une fièvre en une semaine ou une
d’une campagne de
(>38,5°C de température rectale augmentation du nombre de vaccination de masse
ou 38,0°C de température cas comparativement aux
axillaire) avec un des signes années non-épidémiques Lancer la campagne
suivants : raideur de la nuque ou antérieures, pour les de vaccination de
nuque molle, bombement de la populations de moins de 30 masse (10 jours)
fontanelle, plafonnement du Distribuer les
000 habitants.
regard, convulsion ou tout autre ressources pour le
signe méningé. traitement des cas
2- Cas probable 2- Seuil épidémique Traiter conformément
au protocole
Tout cas suspect chez qui la le Seuil épidémique est recommandé
ponction lombaire (PL) ramène défini par un taux d’attaque Informer le public
un liquide céphalo-rachidien de 10 cas pour 100 000 Définir la tranche
(LCR) avec : habitants par semaine, pour d'âge la plus exposée
Un aspect macroscopique des populations comprises (généralement les
louche, trouble, purulent ou entre 30 000 et 100 000 personnes âgées de 1
xanthochromique; à 30 ans)
habitants;
Mobiliser la
Ou la présence de le Seuil épidémique est communauté
diplocoques à Gram négatif, défini par une incidence de 5 (détection et
diplocoques à Gram positif, traitement rapide des
cas en une semaine ou un
bacilles à Gram négatif à cas),
l’examen microscopique; dédoublement du nombre de Performance
cas au cours de 3 semaines Létalité<10%
Ou un nombre de consécutives pour les
leucocytes supérieur à 10 populations de moins de 30000
cellules/mm3 . habitants.
3- Cas confirmé
74
Choléra Cas suspect Seuil épidémique : 1 cas confirmé PEC des malades
(objectif est létalité < 1
En dehors d'une épidémie : tout sujet %)
5 ans Présentant une déshydratation Identification de (s)
sévère Ou succombe à la suite d'un sources d'infections
épisode de diarrhée aqueuse aigue Lutte communautaire
contre le péril fécal
En cas d'épidémie : tout sujet 5 ans
présentant un épisode aigu de diarrhée
aqueuse avec ou sans vomissement
Cas confirmé
Shigellose Cas suspect : tout individu atteint Seuil épidémique : confirmation d'un (1) Si le milieu Cary-Blair
de diarrhée et dont les selles cas n’est pas disponible,
contiennent des traces visibles de envoyer au laboratoire
sang. dans un délai de 2
heures dans un
Cas confirmé : Cas suspect dont récipient propre et sec
la culture des selles révèle la hermétiquement fermé.
présence de Shigella dysenteriae Remplissage et
1. transmission du
formulaire
PEC du patient (AB,
Réhydratation et lutte
contre le péril fécal)
NB : Les maladies cibles des nouveaux vaccins qui seront prochainement introduits dans le PEV, feront l'objet de
protocoles de surveillance spécifiques
75
CHAPITRE IX
COMMUNICATION
76
XI - COMMUNICATION
9.1. Définition :
La communication, c'est l'échange d'informations entre 2 ou plusieurs personnes qui implique la génération, le codage, la
transmission, l'effet, le retour et souvent le réajustement du message
C'est un volet essentiel du Programme Elargi de Vaccination. Elle peut combiner différentes stratégies (mobilisation sociale,
plaidoyer, communication pour le changement de comportement) pour l’atteinte des objectifs.
9.3 Objectifs
1. Plaidoyer en vue de mobiliser des ressources et l'engagement
2. Améliorer la couverture vaccinale par la mobilisation sociale pour plus de participation et moins d'abandons
3. Agir sur les comportements (CCC) pour susciter des changements dans les attitudes, connaissances et
comportements de groupes spécifiques
4. Dissiper la désinformation (rumeurs) et le doute qui entoure parfois la vaccination
9.4 Stratégies :
9.4.1. Le Plaidoyer : c’est une stratégie de communication pour obtenir l’appui des autorités à tous les niveaux
9.4.2. La Mobilisation sociale : c’est une stratégie de communication qui vise à assurer et à maintenir une large participation
d'institutions ou des groupes organisés de la société (association, réseaux …) à différents niveaux en vue d’appuyer les
activités de vaccination
9.4.3 La Communication pour le Changement de Comportement (CCC) : c’est une stratégie de communication qui cible les
individus et qui vise à renforcer les connaissances, les attitudes et les pratiques pour susciter le changement de
comportement.
Tableau 10 : Stratégies de communication
Stratégie Objectif Groupes cibles Méthodes
Susciter Décideurs Débats publics
Plaidoyer l’appui de personnes Communauté des bailleurs de Groupes de pression pour susciter le
clés à la mise en fonds changement
œuvre des activités Responsables Recours aux personnes influentes et aux
du PEV communautaires célébrités
Ministères Exploitation des rapports et statistiques
Institutions des Nations unies du PEV
Médias Témoignages
Directeurs de sociétés Médias
Institutions universitaires
Organisations
professionnelles
ONG/Association
Influencer et Responsables Médias – radio/Télé
Mobilisation solliciter l’appui de communautaires Journaux
sociale toutes les couches et Autorités traditionnelles Crieurs publics des villes/villages
de tous les secteurs Eglises Réunions
sociaux, pour la Mosquées Débats publics
réalisation d’un Police Ateliers
objectif commun Associations de femmes Groupes de discussion
(GPF) Communiqués de presse
Secteur privé Spots télé
ONG Jingles radiodiffusés
Institutions universitaires Emissions, messages publicitaires
77
Stratégie Objectif Groupes cibles Méthodes
Jeunes
Corps médical
Accroître les Parents Ateliers
Communica connaissances Pairs Réunions
tion en relatives au PEV Personnes ayant la charge Cours de recyclage
faveur du des enfants Médias
programme Changer les Agents de santé Communication interpersonnelle
attitudes vis-à-vis du Agents communautaires (entretien, visite à domicile,)
PEV Vulgarisateurs
Modifier les
comportements
négatifs vis-à-vis du
PEV
Impliquer les leaders d’opinion (chefs traditionnels, chefs religieux, enseignants…) dans la sensibilisation de la
population.
Fournir dans votre zone de responsabilité et lors des séances de vaccination des informations écrites ou orales.
Utiliser les canaux traditionnels (griots, crieurs publics…) pour informer la population
Impliquer les comités de santé dans la mobilisation sociale.
Recommander aux écoliers d’informer leurs familles.
Faire des visites à domicile.
Poser les affiches montrant les informations nécessaires.
Utiliser le journal, la radio locale ou les annonces à la télévision pour informer les populations.
Recommander aux agents de santé d’être accueillants et courtois pendant les séances de vaccination. Cela
entre plutôt dans l’amélioration des services.
78
FICHES TECHNIQUES
80
FICHE TECNIQUE N° 1
1. DÉFINITION
La paralysie flasque aiguë (PFA) est un syndrome caractérisé par l'installation rapide d'une faiblesse au niveau des
extrémités, associant souvent l'atteinte de muscle de respiration et de la déglutition avec une évolution sévère en quelques
jours. Le terme "flasque" signifie l'absence plasticité ou d'autres signes évoquant l'atteinte du système nerveux central.
Tout enfant âgé de moins de 15 ans avec paralysie flasque aiguë sans histoire de traumatisme apparent ou toute
personne âgée de 15 ans ou plus avec polio cliniquement confirmée.
2. ÉPIDÉMIOLOGIE
• Affection saisonnière
• Transmission per os
6°/ Faire un examen clinique de suivi du malade 60 jour à partir de la date de début de la paralysie
81
CONDITIONS DE PRÉLÉVEMENTS DES SELLES
Exigences Explications
1 Prélèvements exclusifs de - les selles renferment une plus grande quantité de virus
selles
- la durée d'excrétion y est plus longue
3 Prélever dans les 14 jours C'est au cours de cette période que les selles ont la plus
qui suivent l'apparition de la grande concentration de virus
paralysie
7 Étiqueter correctement les Pour éviter les confusions et les erreurs d'interprétation des
prélèvements résultats
8 Transporter rapidement les La chance d'isolement du virus par la culture des prélèvements
prélèvements au laboratoire est fortement dépendante du temps mis entre le lieu de
prélèvement et le laboratoire, étant donné les risques
d'inactivation du virus avec le temps
82
83
ANNEXES
84
ANNEXE 1
Région médicale…………………………………
10
85
ANNEXE 2
Région médicale…………………………………
86
ANNEXE 4
Enfts Vaccinés 00000°00000 ° 00000 ° 00000° 00000° 00000 ° 00000 ° 00000° 00000°
00000°00000 ° 00000 ° 00000° 00000° 00000 ° 00000°
E C V
TT1 00000 ° 00000 ° 00000° 00000° 00000 00000 ° 00000 ° 0000° 00000
TT2 00000 ° 00000 ° 00000° 00000° 00000 00000 ° 00000 ° 0000° 00000
TT3 00000 ° 00000 ° 00000° 00000° 00000 00000 ° 00000 ° 0000° 00000
TT4 00000 ° 00000 ° 00000° 00000° 00000 00000 ° 00000 ° 0000° 00000
TT5 00000 ° 00000 ° 00000° 00000° 00000 00000 ° 00000 ° 0000° 00000
87
ANNEXE 5
Signature :
Signature :
Autres (expliquer)
88
ANNEXE 6
S C S C
________ _________ _________ _________
° Nbre cas du mois I________I I____ I __ _I I_________I I____I____I
________ _________ _________ _________
° cas cumulés I________I I____ I ____I I_________I I____I____I
4 vaccins et vaccinations
SAB BCG
SAB 0,5 ml
BS
SD 2ml
SD 5ml
Activités de Communication
- Nombre de causeries,
- Nombre de personnes sensibilisées
- Nombre d’émissions radio,
- Nombre de visites à domicile
- Nombre de réunions tenues
Activités majeures
89
ANNEXE 7
Région Médicale……………………………..………….
District sanitaire ……………………………..……………
Poste de santé de …………………………………..
Maladies du PEV
Tranches d’âge 0-11 mois 1-5 ans 6-14 ans
Cas et décès Cas Décès Cas Décès Cas Décès Cas
Statut vaccinal Vacc NVacc Vacc NVacc Vacc NVac Vacc NVac Vacc NVacc Vacc NVacc Vacc
Rougeole
PFA
Tétanos NN
Tétanos maternel
Fièvre jaune
Coqueluche
MAPI
Liste descriptive des cas suspects de rougeole
N° Prénom nom Prénoms nom Age sexe Adresse Date éruption Statut vacc
du malade Parents
Liste descriptive des cas suspects de Fièvre jaune, Méningite, MAPI et autres
N° Maladie Prénom nom Prénoms nom âge sexe Adresse Vaccin/ Date Statut
du malade Parents N° lot début vaccin
(*)
90
ANNEXE 8
____________________________________________________________________________
Durée ____________________________________________________________
Prière Retourner cette Fiche à la Direction de la Prévention Médicale , Avenue Aimé CESAIRE, TEL:869 42 31,
FAX: 869 42 09
91
ANNEXE 9
Conditionnement(doses)……………….
1 2 3 4 5 6 7
date Objet de l'opérarion origine ou destination Entrées (doses) Sorties (doses) Restant Etat
PCV
92
ANNEXE 10
STRATEGIES
Antigène FIXE AVANCE MOBILE TOTAL
0 - 11 12 -23 TOT 0 -11 12 -23 TOT 0 -11 12-23 TOT 0-11 12-23 TOT
BCG
P zéro
Polio1
Polio3
Polio3
PENTA1
PENTA2
PENTA3
R
FJ
NEV
NECV
VACCINATIONS TETANOS
STRATEGIES
VAT FEMMES ENCEINTES F A R
FIXE AVANCEE MOBILE TOTAL FIXE AVANCEE MOBILE TOTAL
T1
T2
T3
T4
T5
TOTAL
93
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
3. Cours MLM
OMS/2004
4. Children’s Vaccine Program at PATH – « Vaccination des enfants contre Haemophilus influenza de type B.
un module de formation à l’intention des vaccinateurs » - Séries document de formation, mai 2004.
6. Fondements de l’immunisation
Guide Pratique, USAID 2006
94