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1 - DÉFINITIONS ET PROPRIÉTÉS
Nˆ x Nˆ y − Nˆ y Nˆ x = + h i Nˆ z
Nˆ y Nˆ z − Nˆ z Nˆ y = + h i Nˆ x
Nˆ z Nˆ x − Nˆ x Nˆ z = + h i Nˆ y
et ∂ r .
Il est également facile de montrer (Tableau VII) que N̂ 2 commute avec N̂ x et donc aussi
avec Nˆ y et Nˆ z .
1
[ TABLEAU VII]
ˆ , Nˆ , Nˆ commutent avec N̂ 2 .
L’objectif est de démontrer ici que N x y z
Nˆ y Nˆ x Nˆ y − Nˆ y2 Nˆ x = h i Nˆ y Nˆ z
Nˆ x Nˆ y2 − Nˆ y Nˆ x Nˆ y = h i Nˆ z Nˆ y
Nˆ x Nˆ y2 − Nˆ y2 Nˆ x = h i ( Nˆ y Nˆ z + Nˆ z Nˆ y )
Nˆ z2 Nˆ x − Nˆ z Nˆ x Nˆ z = h i Nˆ z Nˆ y
Nˆ z Nˆ x Nˆ z − Nˆ x Nˆ z2 = h i Nˆ y Nˆ z
Nˆ z2 Nˆ x − Nˆ x Nˆ z2 = h i ( Nˆ z Nˆ y + Nˆ y Nˆ z )
Nˆ x Nˆ y2 − Nˆ y2 Nˆ x − Nˆ z2 Nˆ x + Nˆ x Nˆ z2 = 0
Nˆ x ( Nˆ y2 + Nˆ z2 ) − ( Nˆ y2 + Nˆ z2 )Nˆ x = 0
Nˆ x Nˆ x2 − Nˆ x2 Nˆ x = 0
Nˆ x Nˆ 2 − Nˆ 2 Nˆ x = 0
2
N̂ x commute donc avec N̂ 2 et, par permutation circulaire, il en est
évidemment de même de N̂ y et de N̂ z .
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Application : Les opérateurs de moment linéaire - qui vérifient les équations précédentes- sont
ˆ ,M
des opérateurs de moment cinétique. En conséquence, M ˆ et M
ˆ commutent avec M̂ 2
x y z
. On l’avait d’ailleurs directement constaté sur les expressions de coopérateurs (Chapitre III, §
7-2).
Ainsi, en choisissant par exemple les deux hermitiens M̂ z et M̂ 2 qui sont commutables, il sera
possible de tirer de l’ensemble de leurs fonctions propres communes une base orthonormée
complète de l’espace de Hilbert.
.
La valeur moyenne du carré d’une grandeur physique est nécessairement positive ou nulle,
soit : ∀λ ∈ ℜ, g 2 = (ψ , Gˆ 2ψ ) ≥ 0 , Ĝ étant un opérateur hermitique.
Cela est évident parce qu’une grandeur physique est réelle et qu’en conséquence son carré est
nécessairement positif. Cependant on peut aussi s’en assurer en écrivant que si
ϕi / ( ϕi ,Gˆ ϕi ) = ai ( ai = cste ∈ ℜ , Ĝ étant un hermitien), l’ensemble des fonctions propres
(…, ϕi ,…) associées à des valeurs propres ai différentes constitue une base orthonormée
complète de l’espace H .
∞ ∞ ∞
∀ψ ∈ , on a ψ = ∑ α iϕi , Ĝ 2ψ = ∑ α i ai2ϕi et g 2 = (ψ ,G ∑ i ii
ˆ 2ψ ) = α ∗α a 2 . (corriger)
i =1 i =1 i =1
Tous les termes de cette somme sont ≥ 0 et, par conséquent, toutes les valeurs moyennes
calculées par Nˆ x , Nˆ y et Nˆ z sont ≥ 0 . Donc, toute valeur moyenne calculée par
imposer à ν d’être ≥ 0 . Les valeurs propres, qui représentent un cas particulier des valeurs
moyennes, satisfont bien sûr aux mêmes conditions.
Ainsi, toute valeur propre ou valeur moyenne attachée à des opérateurs du
type Nˆ x2 + Nˆ y2 = Nˆ 2 − Nˆ z2 est positive ou nulle. Par suite, si l’on considère une fonction propre
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nh ( (n ∈ N), elle est aussi fonction propre de N̂ z2 et associée à la valeur propre n 2 h 2 et de
On définirait de même Nˆ x+ ,Nˆ x− ,Nˆ y+ et Nˆ y− et l’on peut montrer que tous ces opérateurs de
Nˆ z+ = Nˆ x + i Nˆ y et Nˆ z− = Nˆ x − i Nˆ y ,
On peut en effet démontrer, de façon générale, que si Ĝ et Ĥ sont deux opérateurs tels
ˆ ˆ − GH
que HG ˆ ˆ = 0 et si ψ / Hˆ ψ = hψ ( h = c te ) , on a : H(
ˆ Gˆ ψ ) = h( G
ˆψ ) .
ˆ G
En effet, H( ˆ ψ ) = HG
ˆ ˆ ψ = GH
ˆ ˆψ = G
ˆ hψ = h ( G
ˆ ψ ) . Par conséquent, siψ / Nˆ 2ψ = ν 2 h 2ψ , les
opérateurs Nˆ z+ et Nˆ z− agissant sur ψ vont lui faire parcourir la variété linéaire des fonctions
de N̂ z .
Ces fonctions propres associées à des valeurs propres différentes de N̂ z sont donc
orthogonales. Il sera toujours possible de les normaliser et d’obtenir ainsi une base
orthonormée de la variété linéaire. En opérant de la même façon avec les différentes valeurs
propres ν 2 h 2 de N̂ 2 , on aboutira finalement – puisque N̂ 2 et N̂ z sont commutables – à une
base orthonormée complète de l’espace de Hilbert.
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2–2- Calcul des valeurs propres de N̂ 2 et N̂ z
[ TABLEAU VIII]
________________________________________________
N̂ 2ψ = ν 2 h 2ψ
−ν ≤ n ≤ ν
N̂ zψ = n hψ
∃ λ , λ′ / −ν ≤ λ′ ≤ λ ≤ ν
Si Nˆ zψ λ = λ hψ λ ⇒ Nˆ z+ψ λ = 0 ⇒ Nˆ z− Nˆ z+ψ λ = 0
Or Nˆ z− Nˆ z+ = Nˆ 2 − Nˆ z2 − h Nˆ z
(ν 2 − λ 2 − λ ) h 2ψ λ = 0
⇒ν − λ − λ = 0
2 2
Donc
Hypothèse: ψλ ≠ 0
λ ( λ + 1 ) = λ ′( λ ′ − 1 )
( λ + λ ′ )( λ − λ ′ + 1 ) = 0
⇒ λ + λ′ = 0 ⇒ λ ′ = −λ
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La suite des valeurs de n correspondant aux fonctions que l’on obtient en faisant agir
itérativement N̂ z+ sur ψ λ ′ ou N̂ z− sur ψ λ s’écrit : −λ , − λ + 1,...., λ − 1, +λ . Cette suite couvre
un intervalle fermé de longueur 2 λ, la distance de deux termes successifs étant égale à 1. Elle
renferme donc ( 2λ + 1 ) termes et ( 2λ + 1 ) est un entier, de même que 2 λ ; λ peut donc être
un entier ou un demi-entier. Si λ est un entier, la suite des valeurs de n est celle des entiers
successifs et comprend 0, soit : −λ , − λ + 1,....., − 1,0 , + 1,.....,λ − 1, + λ . Si λ est un demi-entier,
la suite des valeurs de n ne comporte que des demi-entiers et ne comprend pas 0, soit :
1 1
−λ , − λ + 1,....., − , + ,....., λ − 1, + λ .
2 2
Ces conclusions, valables pour les opérateurs de moment cinétique, le sont aussi bien sûr pour
les opérateurs de moment linéaire. On verra que pour M̂ z les valeurs propres sont de la
queν 2 = λ ( λ + 1 ) .
M̂ z = − h i ∂ϕ
1
M̂ 2 = − h 2 ( ∂θ2 + cot g θ ∂θ + ∂ϕ2 )
sin 2 θ
Les expressions de ces deux opérateurs ne font pas intervenir r. Les fonctions propres qui leur
sont communes pourront donc comporter une fonction arbitraire R(r), à la condition
que R (r )∈ Q
∂ψ
associée à la valeur propre m h (où m est une constante) que : − h i = m hψ ,
∂ϕ
∂ψ
soit : = + m iψ . Les solutions seront alors de la forme F( r,θ )G( ϕ ) puisque r et θ
∂ϕ
7
∂G
n’interviennent pas dans l’équation aux dérivées partielles. Il en résulte que : = + m i G et,
∂ϕ
On peut alors chercher (voir les tableaux IX et X) ψ l ,l et ψ l ,−l ,l représentant la valeur la plus
ˆ +ψ = 0 et ˆ −ψ
élevée de m, sachant que M z l ,l M z l ,− l = 0
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[ TABLEAU IX]
________________________
M̂ z = − h i ∂ ϕ
1
M̂ 2 = − h 2 ( ∂ θ2 + cot gθ ∂ θ + ∂ ϕ2 )
sin θ
2
M̂ 2ψ = l ( l + 1 ) h 2 ψ , où l est un entier
M̂ zψ = m hψ , avec m entier / − l ≤ m ≤ + l
ψ l ,m = R( r ) I l ,m ( θ ) e imϕ
On va rechercher : I l ,l = ? puis I l ,− l = ?
M̂ z+ = h e iϕ ( ∂ θ + i cot gθ ∂ ϕ ) ≈ ˆ + = e iϕ ( ∂ + i cot gθ ∂ )
A θ ϕ
M̂ z− = h e − iϕ ( −∂ θ + i cot gθ ∂ ϕ ) ≈ A ˆ − = e − iϕ ( −∂ + i cot gθ ∂ )
θ ϕ
9
[ TABLEAU X]
____________________
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On trouve ainsi : ψ l ,l = R( r ) sin l θ eilϕ et ψ l , −l = R( r ) sinl θ e − ilϕ , dont on déduit que :
En raisonnant par récurrence, on montre que si l’expression de ψ l ,m trouvée pour une valeur
donnée de m est vraie, elle est tout aussi vraie pour une valeur (m +1). Par cette itération, on
l+ m l imϕ
aboutit ainsi à l’expression : ψ l ,m = R( r ) sin m θ d cos θ ( 1 − cos θ ) e
2
.
de la parité ( ( l + m ) car ( 1 − cos 2 θ ) est paire par rapport à une variable impaire
∫ψ ψ l ,m dv = 1 .
∗
fonction revient à écrire que : l ,m
3
Considérons, sur la sphère de rayon r, l’élément de surface ds limité par les parallèles r et
r+dr, d’une part, les méridiens θ et θ + dθ, d’autre part, cet élément peut être écrit :
ds = − r sin θ dθ rdϕ = − r 2 sin θ dθ dϕ = + r 2 du dϕ , avec u = cos θ .
L’élément de volume compris entre les deux sphères de rayon r et r + dr, est :
dv = ds dr = + r2 du dφ dr.
m
On peut écrire alors : ψ l ,m = R( r )( 1 − u ) f l ,m ( u ) eimϕ avec f l ,m ( u ) = dul + m ( 1 − u 2 )l
2 2
11
∞ 2π +1
Et, pour normaliser ψ l ,m : 1 = N 2 ∫ r 2 R∗ ( r )R( r )dr ∫ dϕ ∫ ( 1 − u 2 )m f l2,m ( u )du
0 0 −1
2π
Or, ∫0
dϕ = 2π et, par ailleurs, il est d’usage de normer séparément dans ℜ 3 la partie
∞ 1
angulaire et la fonction radiale R (r). En posant : ∫0
r 2 R∗ ( r )R( r )dr =
4π
, il s’ensuit qu’on
+1
doit alors avoir : N 2 ∫ ( 1 − u 2 )m f l2,m ( u )du = 2
−1
En fait cette dernière condition est liée à la forme particulière de la condition de normalisation
qui a été imposée à la partie radiale R (r).
Le polynôme figurant sous l’intégrale précédente étant un polynôme pair, la condition de
1
∫ (1 − u )m f l2,m ( u )du = 1
2
normalisation peut donc s’écrire plus simplement :
0
Pour le calcul qui doit être effectué, il n’est pas nécessaire de prendre directement f l ,m
qui comporte souvent des coefficients élevés. On peut prendre n’importe quel polynôme
proportionnel de (et des simplifications pourront être apportées au fur et à mesure des
dérivations successives ( 1 − u 2 )l
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[ TABLEAU XII]
r r
- On a donc à résoudre l’équation :
1 1 1
− ∂ 2rψ l ,m − ∂ rψ l ,m + 2 l( l + 1 )ψ l ,m + V ( r )ψ l ,m = E .ψ l ,m
2 r 2r
n2
r
−
a donc : R = C e et c’est par cette valeur qu’on remplace R dans
n
r2 2r
r C ′′ − 2( − r )C ′ − + 2r 2V ( r ) + l( l + 1 ) C = 0 (2)
2
n n
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