Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
radical de la Tunisie
Lors de la réunion présidée par Kaïs Saïed, la Tunisie a rejeté toute éventuelle division en
Libye et sous n’importe quelle forme et a confirmé son rattachement à la légitimité
internationale, tout en soulignant la nécessité de trouver une solution interne en dehors
de toute ingérence étrangère. Convenant que la Tunisie est le pays le plus touché par la
crise, la communauté internationale est appelée à prendre en compte «les préjudices
subis» par notre pays, a fait savoir la Présidence suite à cette réunion qui a abouti à la
constitution d’un groupe de travail rassemblant toutes les parties prenantes en vue de
suivre l’évolution de la situation et apporter les ripostes nécessaires en cas d’urgence.
Il était temps car le pays a fini par être dirigé par deux commandements. La situation en
Libye, dont les richesses pétrolières font l’objet de convoitise de plusieurs Etats, inquiète
à plus d’un titre le président de la République, garant de l’indépendance, de la
souveraineté et l’intégrité du territoire, d’autant plus que les observateurs n’hésitent plus
à parler de transformations géopolitiques en vue dans cette région avec l’appui de
groupes terroristes et de mercenaires sur fond d’ingérence étrangère flagrante. Pour
rappel, la France avait accusé la Turquie d’avoir acheminé des armes et des mercenaires
syriens en Libye.
L’interaction est telle que la présidence a été dans l’obligation de tracer des lignes de
démarcation bien claires, souligne notre expert. Et d’ajouter que les rapports entre la
Tunisie et la Libye sont des rapports entre un Etat et une situation politique, un Etat et
une configuration géopolitique extrêmement complexe et surtout atypique. On ne peut
donc permettre aux partis politiques tunisiens et d’autres instances non autorisées
d’interférer dans ce dossier. Le deuxième point important évoqué par le Président de la
République a trait au fait que la Tunisie est le pays le plus touché par la crise.
D’après Tabib, beaucoup de gens n’ont pas bien compris les propos du Chef de l’Etat et
ne lui ont pas accordé beaucoup d’intérêt, croyant qu’il ne fait qu’évoquer les
répercussions économiques. Au fait, Kaïs Saïed parlait de choses plus complexes et plus
profondes. La Présidence a voulu dire à toutes les parties qui sont en train d’intervenir
dans le dossier libyen que la question sécuritaire créée que ce soit par la guerre civile en
Libye ou par le biais d’interventions militaires, notamment à travers les milices, porte
atteinte de manière très profonde à la sécurité nationale tunisienne.
En d’autres termes, le fait d’avoir ramené des milices et des mercenaires qui sont surtout
connus par leurs relations et leurs rapports avec les fractions classées terroristes à
l’intérieur même de la Tunisie, à l’instar de Jabhat Al-nosra qui compte parmi ses
fractions des groupes et des éléments de Ansar Al-charia, nuit à notre pays. Par
conséquent, la Tunisie est en train de voir d’un mauvais oeil la création d’un territoire,
d’un théâtre d’action pour ces milices à ses frontières avec comme acteurs principaux les
terroristes. « En mettant en exergue cette question, le message du Président de la
République est d’autant clair : ce qu’on appelle «le jihadisme » dans d’autres régions est
notamment l’oeuvre de ces factions terroristes», conclut-il.
Ce nombre pose toujours problème puisque la Tunisie n’est pas toujours à l’abri
d’opérations terroristes préparées à partir du sol libyen. Le nouveau ministre de l’Intérieur
vient de révéler que les forces de la lutte antiterroriste ont fait avorter une tentative
d’attaque contre les institutions vitales de l’État dont des institutions sécuritaires dans le
pays pendant le mois du Ramadan, et ce, en coordination avec des éléments terroristes
en Libye. Le terroriste de l’attaque déjouée a été arrêté.
Il s’agit d’un sympathisant de Daech. Selon la Mission d’appui des Nations unies en Libye
(Manul), «le conflit libyen s’est transformé en une guerre par procuration dangereuse et
potentiellement sans fin, alimentée par des puissances étrangères cyniques, et qui s’est
maintenant élargie géographiquement, les civils payant le prix le plus élevé».