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KHELIL
La notion du champ a été introduite au milieu du 19ème siècle par les physiciens pour
tenter d'expliquer comment deux objets peuvent interagir à distance. Pour cela, le physicien et
chimiste Anglais Michael Faraday explique le comportement à distance de la force électrique.
Selon Faraday, le champ électrique est défini à partir de l’interaction de deux charges électriques
(figure IV.1). Il considère que la force qu’exerce une charge q1 sur une charge q2 située à une
distance d est due au champ électrique créé par q1 au point où se situe q2. Donc la force qui
s’exerce sur q2 due à q1 est:
(IV.1)
La force est fonction d'une quantité qui ne dépend que de la charge q. Cette quantité est
appelée champ électrique créé par q en un point quelconque de l’espace et est notée :
(IV.2)
Où : Force électrique appliquée sur la charge q par le champ électrique en Newton (N)
Les propriétés sont identiques à celles du champ de gravitation créé par une masse
ponctuelle. Rappelons les points principaux:
Si la charge q>0, le champ électrique créé au point M est dans le même sens que le
force . Si par contre la charge q<0, le champ électrique est dans le sens contraire
que la force .
Le champ électrique créé par une charge ponctuelle tout comme la force de Coulomb est
radial.
Les lignes du champ ne se coupent jamais.
La direction du champ en un point est tangente à la ligne du champ.
Les lignes du champ sont orientées dans le sens du champ électrique
Un danger pour le personnel d’exploitation des postes, des lignes et des laboratoires à
haute tension.
Une contrainte pour le matériel électrique. En effet, pour les isolants (par exemple :
diélectrique des condensateurs) ou les systèmes d’isolations (par exemple : pylônes,
isolateurs, éclateurs et parafoudres d’une ligne aérienne) les valeurs locales du champ
électrique sont déterminantes pour la fiabilité et la durée de vie du matériel considéré.
Un moyen de comprendre certains phénomènes physiques comme le comportement et la
distribution du champ électrique autour d’un ouvrage pour une bonne conception de ce
dernier, et aussi pour la connaissance de son influence sur les objets placés à sa
proximité.
Il résulte que la mesure ou le calcul le plus précis de la valeur du champ électrique ont
une grande importance pratique dans le domaine des hautes tensions.
(IV.3)
Sachant que le champ électrostatique est directement relié au potentiel électrique V par la
formule :
(IV .4)
(IV.5)
(IV.6)
Dans le cas d'absence de charges on aura l'équation de Laplace ( = 0), l'équation (IV.6)
est:
(IV.7)
Dans le cas où il existe des charges d'espace, L'équation de Poisson est définie :
(IV.8)
Prenons l’exemple d’un flux du champ créé par une charge ponctuelle positive « q »
(figure IV.2), dans une surface quelconque fermée (une sphère).
(IV.9)
= (IV.10)
(IV.11)
Les méthodes permettant de déterminer la valeur des champs électriques font appel soit à
1'expérience et à la mesure directe, soit au calcul numérique.
Dans ce cas, on suppose entre deux équipotentiels une répartition uniforme du champ
électrique E (figure IV.3), et l'on calcule celui-ci en divisant la tension mesurée U par la
distance inter-électrode d.
(IV.12)
D’où : (IV.13)
d E U
Avec :
Les méthodes indirectes ont pour principe la mesure d’une grandeur que l’on sait
proportionnelle au champ électrique, comme le courant, la charge ou la tension. Nous citons ci-
dessous deux exemples de mesure indirecte du champ électrique.
C’est un dispositif utilisé pour mesurer les champs électriques, grâce à des capteurs
mécaniques mobiles. Le principe de la méthode est basé sur la mesure de la charge induite
(mesure du courant i(t)), à la surface conductrice des capteurs, alternativement masquée et
exposée au champ électrique à mesurer.
Le moulin à champ représenté sur la figure (IV.4) est composé d’une partie supérieure
tournante constituée de pales plates et d’une partie fixe de forme géométrique souvent identique
à celle du rotor. Le stator est relié à un appareil de mesure du signal, le rotor est directement relié
à la masse. Lors de son fonctionnement, les pales tournantes exposent et masquent
alternativement les capteurs statoriques du champ électrique à mesurer.
1T 1
Im = i(t )dt = Q(t ) (IV.14)
T0 T
Comme la vitesse de rotation n (vitesses angulaires en tours par seconde) est liée à la période T
par la relation :
1
n= (s-1) (IV.15)
T
(IV.16)
Et :
La densité de charge à la surface de la partie de la sonde exposée aux lignes de champ est :
S = 0 . E (IV.18)
Avec
(IV.19)
(IV.20)
(IV.21)
b) La sonde capacitive
La sonde capacitive est utilisée pour mesurer les faibles champ où le courant de
conduction est négligeable.
La sonde capacitive a été introduite pour la première fois par Collins et Meek. Cette
méthode consiste à déterminer le champ électrique E à la surface du sol, en mesurant les charges
électriques Q à la surface de celui-ci (Figure IV.5).
-S - - -
+ +
E
- - -
(IV.22)
Si cette électrode est reliée à la terre à travers une capacité C, et sachant que :
(IV.23)
C : capacité de mesure
(IV.24)
Un autre problème important pour les études de champ électrique est la présence de
plusieurs matériaux diélectriques. Si avec la méthode des différences finies cette question
présentait des difficultés majeures dès que l'on dépassait deux matériaux à permittivités ɛr
différentes, la méthode des éléments finis permet de tenir compte du nombre nécessaire de
régions à diélectriques différents sans que cela complique outre mesure le problème.
Pour 1'étude des champs électriques dans le domaine des hautes tensions, ce sont les
méthodes des différences finies et des éléments finis qui sont les plus appropriées.
IV.6.2.1- Méthode des différences finies (Voir polycopié du TP pour plus de détails)
C’est une méthode basée sur l’approximation de l’opérateur différentiel par un opérateur
aux différences finies. Le système d'équations résultant est traité sous forme matricielle.
IV.6.2.2- Méthode des éléments finis (Voir polycopié du TP pour plus de détails)
La méthode des éléments finis est un outil mathématique appliqué pour résoudre les
équations différentielles avec conditions aux limites.
Nous savons que le champ derrive d'un potentiel . Si l'on considère un système constitué
de deux plaques opposées, plan-plan (Figure IV.6), on aura:
Dans une configuration de type pointe-plan (Figure IV.7), la formule précédente ne peut
pas être appliquée et il faut revenir à la notion de gradient de potentiel.
Le système présentant le coefficient de Schwaiger le moins élevé est le système le moins rigide.
1. Lorsque les rayons des conducteurs sont mal dimensionnés, le champ disruptif de l'air est
dépassé. L'effet Couronne se produit, générant de la lumière, du bruit, des perturbations
radiophoniques, de l'ozone et des pertes électriques. Il est donc impératif de l'éviter.
Dans cet exercice, on demande d’évaluer le champ électrique entre deux conducteurs de phase
d’une ligne à 161 kV. La ligne est constituée de conducteurs dont le diamètre est de 23,55 mm,
tandis que la distance phase – phase séparant deux conducteurs est d = 3,80 m (Figure IV.8).
On demande de déterminer analytiquement, le champ électrique maximum entre ces deux
conducteurs.
La seule solution utilisée pour remédier contre l’effet couronne est de diminuer le champ
superficiel du conducteur en augmentant le rayon.
To = 25°C
Po = 76 cm de Hg
r = rayon du conducteur équivalent en cm = [n.dc.df(n-1)]1/n
n = nombre de conducteurs du faisceau
dc = diamètre des conducteurs du faisceau, cm
df = diamètre du faisceau, cm
Eo, k = paramètres reliés à la nature de la tension appliquée.
Eo = 21,1 kV eff/cm et k = 0,3 en c.a.
Eo = 33,7 kV /cm et k = 0,24 en c.c.+
Eo = 31,0 kV /cm et k = 0,38 en c.c.-
Trois phénomènes peuvent se produire : petits courants dans le corps, accumulations de charges
électriques à la surface de la peau et des poils, augmentation de la tension électrique du corps.
Ces trois phénomènes sont proportionnels à l'intensité du champ électrique.
Le corps humain est un bon conducteur d'électricité. Sous l'influence d'un champ électrique
alternatif, les charges électriques à l'intérieur du corps subissent un mouvement de va-et-vient au
même rythme que le champ. Le champ produit donc de petits courants électriques dans le corps.
Dès que l'exposition cesse, ces petits courants s'arrêtent. Il n'y a pas d'accumulation de courant
dans le corps. En général, ces microcourants sont imperceptibles car ils sont trop faibles pour
exciter les cellules nerveuses et les muscles.
Depuis une trentaine d’années, la question des effets potentiels des champs électriques et
magnétiques sur la santé a fait l’objet de nombreuses études, notamment en regard du lien
possible avec le cancer.
Malgré l’amélioration croissante des protocoles de recherche, le recours à des études
épidémiologiques d’envergure et une connaissance beaucoup plus précise des niveaux
d’exposition, le risque appréhendé ne s’est pas confirmé. A ce jour, aucun lien de cause à effet
n’a pu être établi. Néanmoins, l’hypothèse d’une augmentation de risque de cancer chez l’enfant
exposé aux champs demeure possible selon certains scientifiques.
Les résultats des études scientifiques disponibles actuellement justifient la poursuite de la
recherche pour vérifier l’existence des effets présumés sur la santé, mais ne permettent pas de
recommander des mesures préventives systématiques visant la diminution des expositions des
travailleurs ou du public.
Un réseau de lignes de transport d'électricité doit souvent traverser des exploitations agricoles
pour acheminer l'énergie vers les centres de consommation. Plusieurs études ont examiné les
effets biologiques sur la végétation et les animaux.
Végétation
Les effets des CÉM sur les végétaux ont fait l'objet d'études sur le terrain, en serre et en
laboratoire. Dans l'ensemble, les résultats de ces études montrent que les végétaux ne réagissent
pas aux CÉM, à l'exception de l'assèchement (brunissement) du feuillage des plantes dont
l'extrémité des feuilles est pointue.
Abeilles
Le champ électrique provenant des lignes à haute tension peut perturber sérieusement les abeilles
par l'induction directe de faibles courants dans leur corps, par la production de petits chocs
électriques intermittents ou continus au contact de l'abeille avec des objets conducteurs tels que
la ruche ou encore par la perception du champ électrique par les organes sensoriels de l'abeille,
tels que ses poils. Ces effets biologiques des CÉM ont des répercussions sur le comportement
des abeilles. Des expériences en laboratoire et sous des lignes à haute tension ont montré que les
CÉM ainsi que les chocs électriques perçus à l'intérieur de la ruche influaient sur la physiologie,
sur la durée de vie, sur le comportement social ainsi que sur la production de miel.
Bétail
Jusqu'à maintenant, on a effectué plusieurs études dans le but de vérifier si les CÉM produits par
les lignes à haute tension pouvaient avoir des effets sur la santé, la productivité, la reproduction
et le comportement du bétail. Ces travaux se composent d'enquêtes, d'analyses de banques de
données et d'études de cas extrêmes.. Les résultats de ces travaux semblent indiquer qu'aucun
désordre biologique ne peut être attribuable à l'exposition du bétail aux CÉM produits par les
lignes à haute tension. Aucun effet néfaste sur la santé, la productivité, la reproduction ni le
comportement du bétail exposé aux CÉM n'a été observé.