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Université d'Assiout

Faculté des lettres


Département de français

Cours de la langue
française II
3ème année

Cours choisis et réunis par

Dr. Noha Abdel Aziz Rizk


Professeur adjoint, département de français,
Faculté des lettres

2020

1
La Présentation Matérielle

Même si un texte est bien rédigé, il ne fera bonne

impression due si plusieurs conditions de présentation

sont remplies. Il est indispensable de bien relire ses

écrits pour rectifier l'orthographe, la ponctuation et

soigner la présentation du texte.

1. L'Orthographe:

En premier lieu, le code orthographique doit être

respecté.

 L'orthographe lexicale, d'abord, concerne la

manière d'écrire les mots du vocabulaire. L'orthographe

des mots d'argot est parfois hésitante, mais pour les

autres mots elle est bien fixée et il est toujours possible

de vérifier dans un dictionnaire, lequel indique, le cas

échéant, les variantes admises, "clef" ou "clé", "cuiller"

ou "cuillère").

2
 L'orthographe grammaticale concerne

l'application des règles de grammaire (accords,

conjugaisons, distinction de mots-outils comme "ou" et

"où", etc.). Nombreux sont les instruments de travail

(manuels de conjugaison, dictionnaires des difficultés

de la langue...) qui, en cas d'hésitation, permettent de

vérifier ces règles.

 On veillera tout particulièrement à l'accentuation

des mots, qui fait partie de leur orthographe; les

accents permettent d'éviter des confusions sur le plan

lexical ("pêcher" signifie "prendre ou tenter de prendre

des poissons"; "pécher" signifie "commettre un péché

contre la loi religieuse"), ou sur le plan grammatical ("il

prit" est une forme d'indicatif passé simple du verbe

prendre. "il prît" une forme de subjonctif imparfait du

même verbe).

 D'autres singes graphiques sont en français aussi

importants que les accents:

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- la cédille accompagne la lettre "C" (majuscule ou

minuscule) devant les lettres, a, o, u pour lui permettre

de noter le son [s], comme dans rinçage, glaçon, déçu,

Besançon;

- le tréma est placé sur une des voyelles "e", "i" ou

"u" pour indiquer qu'elles doivent dans la prononciation

être détachées de la voyelle précédente quand le

groupe de deux voyelles risquerait d'être pris pour un

"digramme", c'est-à-dire un groupe de deux lettres ne

notant qu'un seul son. On trouve le tréma par exemple

dans les mots "aiguë" (adjectif féminin, qui ne se

prononce pas comme dans le nom propre "Aigues-

Mortes"), "naïf" (qui ne se prononce pas comme "nef"),

saül (qui ne se prononce pas comme "saule");

- l'apostrophe sert à indiquer une élision, c'est-à-

dire la disparition d'une lettre du mot ("J'aime";

"quelqu'un"; s'il faut partir").

 Il peut exceptionnellement arriver qu'au milieu d'un

texte on insère exprès un écrit mal orthographié,


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comme dans ce récit où est mise en valeur la

personnalité d'un garçon inculte mais attachant, dont

est ainsi retranscrite la lettre;

çà fet trois jours que je t'écrit, pasque le soir je

continut, ma Mère est contante èle se croit que je

fét mes Devoirs. Sur mon Cahier. Après, je décire

la paje (...).

ton ami pour la vie. Lili.

(Marcel Pagnol, Le Château de ma mère)

5
2. Couper les Mots:

Il est également important le savoir couper les mots que

l'on ne peut écrire en entier à la fin d'une ligne. Les

mots sont divisés en syllabes. ٖ l'oral, on appelle

"syllabe" une partie ou la totalité d'un mot, se

composant d'une son voyelle, nasal ou non,

éventuellement précédé et/ou suivi d'un son consonne,

ces sons étant prononcés d'une seule émission de voix:

a-mé-ri-cain.

Mais les syllabes orales (syllabes dont on entend la

prononciation) ne correspondent pas toujours aux

syllabes écrites, du fait de la présence de lettres

muettes (lettres écrites mais non entendues). Ainsi, à

l'écrit il y a trois syllabes dans l'adverbe "vaguement"

(va-gue-ment), mais à l'oral on n'en entend que deux

([vag] et [mَ]). Dans un texte, c'est la délimitation des

syllabes écrites qu'il faut respecter pour couper un mot

6
à la fin d'une ligne. On signale la coupe par un seul tiret

placé à la fin de la première ligne:

Je suis allé au ci - |

néma.

Une syllabe écrite peut se terminer par une seule

consonne au maximum. Il conviendra donc d'écrire:

il - | ou illet - |

lettré | tré. |

Il est impossible de couper un mot à l'endroit où il

comprend une lettre représentant deux sons répartis

dans deux syllabes différentes. C'est souvent le cas de

la lettre "x", quand elle sert à noter les sons [ks] ou [gz],

ou des semi-voyelles [j] (on la trouve, par exemple,

notée par le "y" dans le mot "rayon"), ou [w] (notée par

"ou" dans le mot "fouet"). On n'écrira pas:

*roy- | ni *ro- |

élément | yalement, |

7
car le "y" sert à la fois de voyelle (roi, [rwa]) et de

consonne (yalement, [jalmَ]) et appartient donc à deux

syllabes à la fois. Si on veut diviser le mot, on ne peut

écrire que:

royale- | ou roya- |

ment | lement. |

On ne peut pas non plus rejeter au début de la ligne

suivante une syllabe écrite terminée par une voyelle

muette. On n'écrira donc pas:

*automobi- | mais automo- |

le | bile. |

Il est impossible d'aller à la ligne après une abréviation:

"M. Pierre" ne peut donc être coupé.

Les mots monosyllabes (ne comportant qu'une syllabe),

comme "blanc", "pneu", "chat", ne peuvent être coupés.

Si on hésite, mieux vaut s'abstenir de couper un mot et

le rejeter à la ligne suivante.

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3. La Ponctuation:

L'absence d'une ponctuation appropriée nuit autant à la

compréhension du texte que les déficiences de

l'orthographe. On appelle "ponctuation" un ensemble de

signes graphiques indispensables à l'écrit:

- pour délimiter les phrases, et à l'intérieur des

phrases certaines propositions et certains constituants:

- pour dissiper des équivoques des sens.

- pour équilibrer la phrase, lui donner un rythme.

- pour transcrire sommairement les diverses

intonations de l'oral et permettre la distinction entre

phrases déclaratives (Elle est arrivée), interrogatives

(Elle est arrivée ?) ou exclamatives (Elle est arrivée !).

L'absence de ponctuation est cependant parfois

volontaire, comme dans les textes poétiques du XXe

siècle où son omission donne fluidité, souplesse et

pouvoir d'évocation en offrant le choix entre plusieurs

9
interprétations (ce qui n'est pas le but habituellement

recherché dans un texte en prose).

11
4- L'Aspect Du Manuscrit:

 L'écriture:

Dans un texte manuscrit (écrit à la main, par opposition

à un texte tapé sur un clavier appelé "tapuscrit"), la

qualité de l'écriture a toute son importance.

C'est un signe de respect du lecteur qu'une écriture

lisible, soignée dans ses détails, où toutes les lettres

sont bien formées: en minuscules, on n'omettra pas la

barre de la lettre "t", le point des "i" et "j", on distinguera

bien "o" et "a", "e" et "i", "m" et "n"; on veillera à écrire

clairement les accents aigus, graves ou circonflexes (ils

ne doivent pas ressembler à un trait horizontal);

l'orientation de l'écriture (de préférence droite ou

légèrement penchée) ne variera pas; la taille des lettres

sera suffisante, ainsi que l'espacement des mots et des

lignes.

Matériellement, on préférera, pour une meilleure

présentation, utiliser un stylo à plume plutôt que des

11
instruments à bille qui autorisent plus difficilement une

écriture régulière et risquent de creuser des sillons dans

le papier; mieux vaudra également n'écrire qu'au recto

de la feuille.

 Le papier:

Le choix du papier ne doit pas être négligé: pour une

lettre, une feuille d'un papier uni, solide et lourd (au

"grammage" important) fait bien meilleur effet qu'une

page trop fine à rayures horizontales détachée, bavures

de colle en prime, d'un "bolc de correspondance" bon

marché. Toute feuille tachée ou raturée doit être

évidemment éliminée. On évitera aussi d'abuser des

"effaceurs d'encre" et autres "liquides de correction", qui

laissent nécessairement des traces sur la feuille. Un

brouillon efficace permet d'éviter ratures et corrections

dans le "produit fini", Et si l'on garde par précaution une

12
photocopie du texte, le destinataire, lui, doit en recevoir

l'original.

 Le problème des italiques:

Les textes imprimés comportent des caractères

d'imprimerie appelés "italiques", c'est-à-dire inclinés

vers la droite. Dans un manuscrit, on signale qu'un mot

devrait être italique en le soulignant. Ce mode de

présentation est nécessaire dans des cas précis:

- pour citer le titre d'un livre, d'une œuvre, le nom

d'un bateau, etc.:

Les Misérables, les Concertos brandebourgeois,

le Titanic;

- dans le cas d'un mot étranger non usuel dans la

langue française ou pour montrer que l'on prend ses

distances avec un mot "non standard" ou un

néologisme (mot d'invention récente):

13
Il nous a servi de cream crakers avec le fromage;

Jérémie m'a invité, selon son expression, à une

méga-teuf (= une grande fête);

- pour des expressions toutes faites d'origine

étrangère (latines, en particulier):

C'est a priori impossible; il a fait son mea culpa.

 Les lettres capitales ou majuscules:

De même, les lettres capitales (ou "majuscules") ne

peuvent en aucun cas servir à créer un effet

d'insistance sur le lecteur; il faudra plutôt employer un

procédé de style comme la mise en relief. On n'oubliera

cependant pas que la majuscule est aussi un signe

orthographique présent au début de toute phrase, au

début des titres de livres ("J'ai lu Autant en emporte le

vent.") et à l'initiale des noms propres (Henri, l'océan

Atlantique, le Bas-Rhin...), y compris ceux qui désignent

les habitants d'un pays, d'une région, d'une ville (les

Français, les Bourguignons, les Dijonnais), ou encore

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certains noms de périodes historiques (le Moyen ‫آ‬ge, la

cinquième République).

On évitera d'abuser dans un manuscrit d'artifices de

présentation tels que le fréquent soulignement de mots,

l'utilisation de formes de lettres fantaisistes, la

"décoration" des pages par des frises, etc.

 La présentation et la mise en page:

Si la présentation générale doit être sobre, il ne faut pas

se priver pour autant des avantages qu'offre une "mise

en page" soignée. Cette expression désigne la manière

de disposer visuellement les informations présentées.

On veillera en particulier à "aérer" la page, et à cet effet

il convient de mettre en valeur les éventuels titres et

sous-titres, de ménager des marges sur les côtés de la

feuille, de laisser un espace suffisant entre les lignes

("interlignage"), d'éviter d'écrire trop bas et trop haut sur

la feuille, d'utiliser harmonieusement l'espace réservé

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au texte sur la page, et surtout de structurer le texte en

paragraphes correspondant à ses différentes divisions.

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Le Choix Du Type De Phrase

Une phrase est un assemblage de mots conforme à la

norme grammaticale et ayant un sens. Elle commence

par une majuscule et se termine par une ponctuation

"forte". Elle doit présenter un sens complet.

1. Phrase Simple et Phrase Complexe:

 La phrase simple ne comporte au maximum

qu'un groupe verbal noyau (muni de son sujet propre):

Le temps s'améliore.

Il peut s'agir aussi d'une phrase sans verbe (dite

"nominale"):

Quel beau soleil !

 La phrase complexe comporte plusieurs groupes

verbaux, quelle que soit la nature des propositions

(indépendantes, principles et subordonnées) qui la

constituent:

Le temps s'améliore, | nous irons nous promener.

(deux propositions indépendantes)


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Comme le temps s'améliore, | nous irons nous

promener.

(une proposition subordonnée + une proposition

principale)

Une phrase complexe peut aussi comporter non pas

plusieurs groupes verbaux mais une proposition avec

groupe verbal et une autre proposition constituée d'un

groupe nominal qui, isolée, formerait une phrase

complète:

Quelle joie | que le temps s'améliore !

(groupe nominal prop. principale + prop.

subordonnée)

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2. Les Phrases et Leur Enchaînement:

Le choix de la structure des phrases est important pour

le style à l'écrit (voir "Varier les types de phrases"); si

une interminable succession de propositions

indépendantes juxtaposées "parataxe" peut lasser par

sa pauvreté, elle peut aussi permettre de donner

volontairement à un récit un caractère froid,

impersonnel, apparemment dénué de sentiments:

Il a mis le café / Dans la tasse (...)

Il a bu le café au lait (...)

Sans me parler / Il a allumé / Une cigarette (...)

Il a mis les cendres / Dans le cendrier

Sans me parler / Sans me regarder / Il s'est levé

Il a mis / Son chapeau sur la tête (...)

Et il est parti / (...) Sans une parole / Sans me

regarder

Et moi j'ai pris / Ma tête dans ma main / Et j'ai

pleuré.

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L'Ordre Courant Et La Place Des Mots Dans La

Phrase

Dans les langues "à déclinaisons", comme autrefois le

latin ou aujourd'hui l'allemand, la terminaison des mots

indique leur fonction (leur rôle grammatical) dans la

phrase; l'ordre des mots a donc peu d'importance dans

ces langues. En français, c'est la place des mots dans

la phrase qui détermine leur fonction et donc le sens

général de l'énoncé.

1. La Place Des Groupes Fonctionnels Dans La

Phrase:

On écrit généralement en tête le sujet du verbe de la

phrase, qui représente en même temps le "thème",

c'est-à-dire l'être ou la chose dont la phrase va parler.

Après le sujet vietn ce qu'on appelle le "prédicat", c'est-

à-dire l'ensemble des informations données dans la

phrase à propos de ce thème:

paraît très sympathique

21
Janine a confié ses clefs à la voisine.

sera rapidement guérie.

[thème] [prèdicats possibles

à propos de ce thème]

La phrase peut exprimer une infinité d'informations à

propos du thème; pour cela, elle s'organise en "groupes

fonctionnels", parmi lesquels on trouve:

- le sujet (ou le groupe sujet); il indique qui fait

l'action, la subit, se trouve dans tel état:

Les enfants rient;

- le verbe (ou le groupe verbal); il indique l'action

que fait ou que subit le sujet, ou dans quel état il se

trouve:

Mireille écrit un roman qui sera publié, elle

se; éjouit;

- l'attribut du sujet (dans le cas d'un verbe "attributif"

comme "être", "paraître", "avoir l'air" ...); il indique

l'identité ou les particularités du sujet:

21
Ce pneu semble usé;

- le complément d'objet (dans le cas d'un verbe dit

"d'action"); direct (C.O.D.) ou indirect (C.O.I.), il indique

sur quoi porte l'action exprimée par le verbe:

Le soleil a décoloré le tapis; Le tabac nuit à

la santé;

- le complément d'objet second (C.O.S.) suit le

complément d'objet dans certaines constructions

verbales:

Je vais donner leurs graines aux oiseaux;

Pour obtenir de la peinture orange, mélangez le

jaune au rouge;

- le complément d'agent (dans le cas d'un verbe à

la voix passive) indique qui fait l'action exprimée par le

verbe, sur le sujet qui la subit:

Le pont a été emporté par les crues;

- les compléments circonstanciels indiquent dans

quelles circonstances (quand, pourquoi, comment, où

...) se fait l'action exprimée par le verbe:

22
Cet enfant pleure beaucoup, en ce moment,

parce qu'il a ses premières dents;

- l'apostrophe indique à qui s'adresse un message

énoncé à la 2e personne:

Pourquoi es-tu en retard, Sophie ?

Dans la phrase, ces groupes fonctionnels sont

classés en deux catégories.

 Les groupes essentiels:

Certains groupes sont indispensables pour former une

phrase compréhensible; dans le cas de la phrase

verbale, il s'agit du sujet (sauf pour les verbes à

l'impératif qui n'en sont pas munis) et du verbe,

éventuellement suivi du ou des compléments d'objet

(verbe d'action transitif), de l'attribut du sujet (verbe

attributif) ou du complément d'agent (verbe à la voix

23
passive): une phrase ne comportant que ces éléments

indispensable est appelée "phrase minimale".

L'ordre normal des groupes fonctionnels est le suivant:

sujet / verbe / C.O.D. (+ C.O.S.) ou attribut du sujet

Pour la bonne compréhension (et pour l'harmonie) de la

phrase, le complément d'objet ou l'attribut ne doivent

pas être trop éloignés ou groupe sujet-verbe; on veillera

à ne pas insérer entre eux trop de groupes fonctionnels

déplaçables (voir ci-dessous): la phrase

La montre comportait, gravés sur le bracele et

imprimés sur le cadran, des motifs géométriques.

est maladroite et il vaudra mieux écrire:

La montre comportait des motifs géométriques,

gravés sur le bracelet (...)

Néanmoins, cet ordre doit être parfois modifié.

 Dans la phrase interrogative (ou interro-négative)

et dans les propositions incises ("dit-il", "répondis-je"),

on inverse obligatoirement le pronom sujet:

24
Il est là  Est-il là ?

Le nom sujet dans la phrase interrogative doit être

repris par un pronom:

Jean est-il rentré ?

 Le sujet doit être inversé dans les mêmes

conditions quand certains adverbes ou locutions

adverbiales sont en tête du membre de phrase: ainsi, à

peine, à plus forte raison, au moins (du moins), aussi

(au sens de "c'est pourquoi"), encore, peut-être, sans

doute, tout au plus ...:

Peut-être réussirai-je, encore me faudra-t-il de la

chance.

 Le pronom personnel complément doit parfois

obligatoirement se situer à une place différente de celle

qu'aurait occupée le nom qu'il remplace:

- Le pronom C.O.D. précède le verbe au lieu de le

suivre:

Nous admirons le cheval  Nous l'admirons;

25
Tu prends trois de ces pommes  Tu en prends trois.

- Le pronom C.O.S. précède normalement le nom

ou le pronom C.O.D., sauf si ce pronom C.O.S. est "lui"

ou "leur":

Je prête ma voiture (C.O.D.) à Nicole (C.O.S.);

Je te (C.O.S.) la (C.O.D.) prête;

Je la (C.O.D.) lui (C.O.S.) prête.

- ٖ l'impératif, l'ordre des pronoms est le même que

pour les noms, sauf avec "nous" où le C.O.S. peut

précéder le C.O.D.; des traits d'union relient le verbe et

les compléments:

Prête ta voiture (C.O.D.) à Nicole (C.O.D.);

Prête-la (C.O.D.) -lui (C.O.S.); prête-la-moi;

Prête-la-nous (C.O.D. + C.O.S.) ou Prête-nous-la

(C.O.S. + C.O.D.).

- le pronom C.O.D. d'un verbe pronominal s'insère

entre le pronom réfléchi (accompagnant le verbe) et le

verbe:

Jean se lave les mains  Jean se les lave.

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Lave-toi les mains  Lave-les-toi.

Les règles ci-dessus concernent l'ordre normal des

mots dans la phrase; mais un mot peut facultativement

être placé à un endroit inhabituel quand on désire le

mettre en valeur.

 Les groupes facultatifs:

 Les compléments circonstanciels sont facultatifs:

une phrase qui n'en comporte pas manque de précision

mais n'est pas incompréhensible. Ils n'ont pas de place

fixe et se trouvent en tête, en queue ou au centre de la

phrase. La place choisie, la présence ou l'absence

d'une virgule peuvent néanmoins induire de légères

différences de sens:

Il a déplacé le vase avec précaution (aucune

insistance);

Avec précaution, il a déplacé le vase (insistance

sur la manière);

27
Il a, avec précaution, déplacé le vase (insistance

sur la manière).

Remarque: On évite de placer après un groupe

nominal un complément circonstanciel risquant de

passer pour un complément de détermination; la phrase

il roule dans les rues sans lumière est ambiguë; si "sans

lumière" est un complément circonstanciel de manière,

et non le complément du nom "rues", mieux vaut écrire

il roule sans lumière dans les rues.

 Le complément d'agent lui non plus n'est pas

indispensalbe: l'utilisation d'un verbe à la voix passive

sans complément d'agent peut même constituer un effet

de style intéressant, en rendant l'énoncé volontairement

mystérieux:

Deux gendarmes auraient été assassinés ces

jours derniers pendant qu'ils conduisaient un

prisonnier corse de Corte à Ajaccio.

(Guy de Maupassant, Histoire corse)

28
s'il existe, le complément d'agent se place souvent

après le groupe verbal:

C'est ici que mon cousin Jean Rinaldi fut tué par

Mathieu Lori.

 La place de l'apostrophe est assez variable dans

la phrase; on la mettra en tête de phrase quand on

désire attirer plus fortement l'attention de l'interlocuteur:

Les enfants, j'ai à vous parlé.

29
2. La Place Des Mots Dans Le Groupe Nominal: le

Expansions du Nom:

Le groupe nominal est, au minimum, constitué d'un

nom, propre ou commun, généralement précédé d'un

"déterminant" (quelques enfants, le Mont-Blanc). Il

peut facultativement être enrichi, précisé par ce qu'on

appelle des "expansions".

 L'adjectif épithète:

 Il peut d'abord s'agir d'un ou plusieurs adjectifs

qualificatifs épithètes (placés à côté de lui): un bel

enfant.

Il existe deux types d'adjectifs qualificatifs:

- certains servent à décrire (dans le cadre de

sensations, de sentiments) la réalité que l'on évoque;

on dit alors qu'ils ont une valeur "descriptive":

une vieille voiture, une somptueuse résidence, un

train vide;

31
- d'autres servent à classer dans un catégorie plutôt

que dans une autre; on dit qu'ils ont une valeur

"distinctive" ou "relationnelle"; ils sont souvent dérivés

d'un nom commun: une voiture utilitaire (= du domaine

de l'utilité, et non de l'agrément), une résidence

présidentielle (= réservée au président), un train

régional (= desservant une région).

 En règle générale, les adjectifs servant à décrire le

groupe nominal se placent soit avant le nom (ils sont

alors "antéposés") quand ils sont plus courts que lui

(exemple 1), soit après le nom (ils sont alors

"postposés") s'ils sont plus longs que lui (exemple 2); si

le nom et l'adjectif sont de même longueur, l'ordre est

assez variable et dicté par l'usage (exemples 3 et 4):

(1) un beau mariage; (2) un discours interminable;

(3) une jolie maison; (4) un coup sec, un rude coup.

On pourra néanmoins, dans un souci d'insistance, jouer

sur la place inhabituelle de l'adjectif et mettre un adjectif

31
assez long avant le nom, ou au contraire un adjectif

court après le nom: un interminable discours; un endroit

beau. Les adjectifs servant à classer se mettent

obligatoirement après le nom qu'ils qualifient: un

mariage civil (= non religieux), une cérémonie funèbre

(= d'enterrement).

Certains adjectifs ont un sens bien différent s'ils sont

placés avant ou après le nom:

Avant après

une certaine difficulté: une difficulté certaine:

quelque difficulté (l'adjectif une difficulté incontestable;

joue alors le rôle d'un

déterminant indéfini),

Il m'a montré différents Il m'a montré des objets

objets: plusieurs objets. différents: des objets qui

n'étaient pas semblables;

une maigre repas: un un repas maigre: un repas

repas peu copieux, frugal, "allégé";

32
Avant après

---

un grosse chienne: une une chienne grosse: qui

chienne encombrante, porte des petits;

la seule dame: l'unique la dame seule: la dame

dame présente, non accompagnée

un simple problème: un un problème simple: facile

problème banal, à résoudre.

autres adjectifs dans ces cas: ancien, bon, brave,

curieux, dernier, jeune, pauvre, petit (signifiant

"mesquin" quand il est postposé), propre, sacré, triste,

vague, vilain. (Consulter un dictionnaire).

 Quand l'adjectif est lui-même suivi d'un

complément ou complété par un adverbe en -ment, il

est postposé:

un lourd secret, un secret lourd à porter, un très lourd

secret, un secret extrêmement lourd.

33
 Quand l'adjectif se rapporte à un nom lui-même

muni d'un complément, il doit être souvent antéposé,

pour des raisons d'équilibre de la phrase mais aussi de

clarté:

un cri terrible; un terrible cri de bête (et non: *un

cri de bête terrible, ce qui laisserait à croire que

"terrible" se rapporte au nom "bête").

On pourra néanmoins écrire une expression comme: un

oiseau de proie redoutable, quand il n'y a pas de risque

d'équivoque (le terme d' "oiseau de proie" forme un tout

indissociable, et la pauvre "proie" ne peut être qualifiée

de "redoutable" ...).

 Quand plusieurs adjectifs épithètes se rapportent

au même nom, plusieurs solutions sont possibles:

- on peut regrouper ces adjectifs avant ou après le

nom, en les séparant par une virgule et éventuellement

en coordonnant les deux derniers, s'ils n'ont pas un

sens trop différent les uns des autres (sauf à vouloir

34
produire un effet de style); mais on ne peut les

antéposer s'ils sont trop nombreux:

un bon et brave chien; un costume démodé,

élimé [et] crasseux;

- on peut les disposer de part et d'autre du nom:

un ridicule chapeau vert et rose; un adorable

enfant blond;

- on peut juxtaposer sans virgule deux adjectifs

après le nom, si le premier d'entre eux a une valeur

distrnctive:

un problème grammatical ardu, un temple

protestant désaffecté, une mère adoptive

comblée, un député socialiste combatif.

 Les compléments de détermination:

Le groupe nominal peut également être enrichi par un

ou plusieurs compléments, dits "compléments de

détermination", lesquels admettent eux-mêmes d'être

complétés:

35
un cri; un cri d'oiseau; un cri d'oiseau de nuit.

On évitera cependant de multiplier les compléments de

détermination d'un même nom, en particulier quand ils

sont introduits par la même préposition, et de mélanger

des compléments exprimant des qualités différentes:

l'expression "un fer à repasser à vapeur" est maladroite,

et il vaudra mieux se contenter d'écrire "un fer à

vapeur", le contexte suffisant à indiquer que c'est un fer

à repasser.

 Les propositions relatives déterminatives:

Le groupe nominal peut être aussi suivi d'une

proposition subordonnée relative dite "déterminative",

jouant le même rôle qu'un adjectif ou un complément de

détermination:

un chemin qui serpente dans la montagne = un

chemin montagnard = un chemin de montagne.

36
Dans ce cas, la subordonné relative ne peut pas être

séparée du groupe nominal et ne devra donc pas être

trop longue si on ne veut pas nuire à la fluidité de la

phrase.

 L'apposition:

Le groupe nominal peut enfin être complété par une

apposition. On dit qu'un groupe nominal, une suite de

noms, un pronom, un adjectif qualificatif, un verbe au

participe, une propositon relative, sont en fonction

d'apposition quand, placés à côté d'un nom (ou d'un

pronom), ils en précisent l'identité, la qualité, le métier,

etc.

 L'apposition peut être séparée du terme auquel

elle est apposée par une virgule, deux points ou des

tirets:

On interrogea les habitants de la forêt, lapins,

écureuils, chevreuils, geais, corbeaux, pies.

37
(Marcel Aymé, Les Contes du chat perché, éd.

Gallimard, N.R.F., 1939)

Remarques:

1- Si le pronom auquel on accole une apposition

représente un groupe nominal qui serait précédé d'une

préposition, l'apposition doit reprendre cette préposition:

Je lui arracherai poils et moustaches, à ce gringalet !

(Marcel Aymé, ibidem)

ici, "à ce gringalet" est mis en apposition au

pronom "lui", équivalent du groupe nominal

prépositionnel "à ce chat";

2- L'adjectif, le participe, la proposition relative ainsi

apposès ont souvent valeur de complément

circonstanciel; l'apposition peut alors facilement se

déplacer dans la phrase, au même titre que le

complément circonstanciel:

Ce rôti, plus cuit, aurait été délicieux

Plus cuit, ce rôti aurait été délicieux(= s'il avait été plus cuit).

38
L'apposition peut être aussi reliée au nom par la

préposition "de":

la ville de Besançon; ce galopin de Paul.

 Plus rerement, elle se place directement à côté du

nom:

le peintre Gustave Courbet.

Remarque Les indications données ci-dessus sur l'ordre

des mots concernent surtout la prose; c'est-à-dire la

forme que prend le langage quand il n'est pas en vers:

en poésie, l'ordre est souvent bouleversé pour des

raisons de rythme et de sonorités.

39
L'Usage De La Ponctuation

La ponctuation est un ensemble de signes

indispensables à l'écrit pour délimiter les phrases, pour

indiquer leur type en transcrivant sommairement les

intonations de l'oral, pour leur donner un rythme et,

enfin, pour lever des équivoques de sens en separant

certains groupes de mots.

1. Les Signes de Ponctuation Forte:

On utilise quatre signes dits de "ponctuation forte",

lorsqu'on veut clore une phrase.

 Le point (.) termine une phrase de type déclaratif

ou impératif, même nominale, et correspond à une

pause prolongée:

Soit. Je te donne quatre cents francs. Mais tâche

d'avoir une belle robe.

(Guy de Maupassant, La Parure)

Il est également utilisé dans les sigles et

abréviations:

41
O.N.F. (= Office National des Forêts);

Suggérer, v.t. (= verbe transitif).

 Les points de suspension (...) marquent une

pause provisoire (la voix à l'oral ne retombe pas en une

intonation descendante).

 ٖ la fin d'une phrase de tout type (ils peuvent

s'ajouter à un point d'exclamation ou d'interrogation), on

les utilise:

- pour aisser place à la méditation, pour montrer

qu'on pourrait expliquer, que l'évocation ou

l'énumération est incomplète:

La jolie voix, et comme je pleurerais de plaisir à

l'entendre ...

(Colette, La Maison de Claudine, ed. Hachette, 1960)

- pour indiquer, dans un dialogue (par exemple au

théâtre), qu'une réplique a été interrompue, ou qu'une

question n'a pas obtenu de réponse:

Ariste. - Mais . . .

41
Chrysale. - Laissez faire, dis-je, et n'appréhendez

pas

(Molière, Les Femmes savantes, acte II, scène 4)

Qu'est-ce que tu lis, Juliette ? ... Dis, Juliette,

qu'est-ce que tu lis ? ...

(Colette, La Maison de Claudine, ibidem)

 ٖ l'intérieur d'une phrase, ils montrent une

hésitation, la difficulté à s'exprimer, une émotion

particulière, etc.:

Sur ce pauvre petit être sans défense, on s'était

rué comme... comme... comment dirait-il ?...

comme un buffle, comme un buffle sauvage.

Ils peuvent aussi indiquer qu'un mot est volontairement

incomplet (par discrétion, ou pour éviter un mot

grossier):

Le vicomte de Valmont à la marquise de Merteuil

Du Château de ... 19 octobre 17**

(Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses)

42
 Entre parenthèses, ou entre crochets, les points

de suspension signalent dans une citation un passage

supprimé.

 Le point d'interrogation (?) est utilisé:

- pour marquer la fin d'une phrase interrogative, au

discours direct: Viens-tu ?

- à l'intérieur d'une phrase, pour indiquer une série

de questions pressantes prononcées dans un même

mouvement:

Qu'est-il devenu ? où est-il ? où se cache-t-il ?

(Molière, L'Avare, acte IV, scène 7)

 Le point d'exclamation (!) est utilisé dans des

cas bien distincts.

 ٖ la fin d'une phrase exclamative, il traduit un

sentiment (joie, colère, impatience, détresse): Viens

donc !

43
 Il peut apparaître à l'intérieur d'une phrase.

- après les interjections: Zut ! j'ai cassé mon crayon;

- entre parenthèses: il a valeur de commentaire, et

exprime familièrement l'ironie, l'étonnement de l'auteur:

Je vends ma superbe (!) voiture.

La bande dessinée utilise un procédé dont il faut

s'abstenir à l'écrit: le point d'exclamation,

éventuellement redoublé, y est parfois accompagné

d'un point d'interrogation pour marquer un étonnement

mêlé de joie ou de colère, etc.:

Vous avez vu ça ??!!

(Franquin, "Les Aventures de Spirou et Fantasio", Z

comme Zorglub)

44
2. Les Autres de Ponctuation:

Ces signes de ponctuation ne doivent se trouver qu'à

l'intérieur des phrases.

 Le point-virgule (;) signale à la fin d'une

proposition une pause moins longue que celle

qu'introduit le point.

En même temps, il crée un lien logique entre les deux

membres de phrase qu'il relie et qui, appartenant à la

même phrase, sont nécessairement complémentaires: il

ponctue ainsi les étapes successives d'un récit, le

cheminement d'un raisonnement, les différents

éléments d'une énumération, etc. Les membres de

phrase placés après le point-virgule sont souvent

elliptiques (des mots, déjà présents dans le premier

membre, peuvent y être sous-entendus):

Victor alla successivement à Morlaix, à Dunkerque

et à Brighton; au retour de chaque voyage, il lui

offrait un cadeau. La première fois, ce fut une

45
boîte en coquilles; la seconde, une tasse à café; la

troisième, un grand bonhomme en pain d'épice.

(Gustave Flaubert, "Un Cœur simple ",Trois contes)

 Les deux points (:) indiquent eux aussi une

simple pause entre deux propositions qu'ils lient

logiquement de façon étroite, remplaçant souvent une

conjonction de coordination;

ainsi la phrase: Je rentre: il fait trop froid;

est l'équivalent de: Je rentre car il fait trop froid.

Ils annoncent donc souvent une explication, mais

aussi:

- une énumération:

On voyait contre les murs: des chapelets, des

médailles, plusieurs bonnes Vierges, un bénitier

en noix de coco (...)

(Gustave Flaubert, "Un Cœur simple ",Trois contes)

46
- dans un texte didactique (visant à enseigner), un

exemple illustrant l'idée énoncée; dans un récit, une

citation au discours direct:

Il était mort immédiatement, et le chef avait dit:

"Bon ! encore un !"

(Gustave Flaubert, ibidem)

 La virgule (,) marque une pause brève et remplit

plusieurs fonctions.

 Elle sépare des termes placés côte et jouant le

même rôle grammatical; si les deux derniers sont liés

par une conjonction de coordination, la dernière virgule

disparaît:

Des oppressions, des toux, une fièvre continuelle

et des marbrures aux pomettes décelaient

quelque affection profonde

(Gustave Flaubert, ibidem)

 Elle détache et met en valeur certains groupes

fonctionnels (compléments circonstanciels, mots en

47
apposition...) ou les mots qui sont à une place

inhabituelle (redondance):

Le lendemain, dès l'aube, elle se présenta chez le

docteur. ‫ا‬a ne leur fait rien, à eux.

(Gustave Flaubert, ibidem, pour ces deux exemples)

La présence ou l'absence d'une virgule est parfois

capitale pour la compréhension; on comparera: il n'est

plus atteint par la maladie (= il est guéri); il n'est plus,

atteint par la maladie (= il est mort, parce que la

maladie l'a emporté).

 Elle permet d'insérer une proposition, appelée

"proposition incise", à l'intérieur d'une autre proposition

Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.

(Jean de la Fontaine, "Le Renard et les Raisins",

Fables)

 Elle permet de distinguer un nom en fonction

d'apostrophe d'un nom complément d'objet:

48
Regarde, Jean ! (apostophe: on s'adresse à Jean);

Regarde Jean ! (C.O.D.: il faut regarder Jean).

 Elle signale un ellipse (un mot sous-entendu):

La paix se conclut donc, on donne des otages;

Les Loups, leurs Louvetaux;' et les Brebis, leurs

Chiens.

(Jean de la Fontaine, "Les Loups et les Brebis", Fables)

 Elle accentue un lien logique (par exemple un lien

de conséquence) entre deux propositions, même

coordonnées:

Félicité lui en fut reconnaissante comme d'un

bienfait, et désormais la chérit avec un

dévouement bestial.

(Gustave Flaubert, "Un Cœur simple", Trois contes)

- On ne sépare jamais par une virgule le verbe de

ses compléments essentiels (complément d'objet),

complément d'agent), sauf s'ils sont déplacés pour des

raisons d'expressivité):

49
J'ai offert un jeu de construction à Thomas.

ٖ Thomas, j'ai offert un jeu de construction.

- On ne sépare par une virgule la proposition

subordonnée relative de sa proposition principale que si

la relative équivaut à un complément circonstanciel

(relative dite "explicative"); on comparera:

Nous avons adopté ce chien, qui a l'air affectueux.

(= nous l'avons adopté justement pour cette raison)

Nous avons adopté ce chien qui a l'air affectueux.

(=nous avons adopté un chien apparemment

affectueux);

 Le tiret (-) ne doit pas être confondu avec le trait

d'union des mots composés (comme dans "eau-de-vie",

ou "aigre-doux").

 Il est utilisé comme ponctuation du dialogue pour

indiquer, à la place des guillemets, le début d'un

diaglogue, ou d'une phrase au discours direct, puis pour

marquer un changement d'interlocuteur:

51
Il ouvrit les yeux.

- Quelle heure est-il ?

- Minuit.

(Antoine de Saint-Exupéry, Vol de nuit, éd. Gallimard,

1931)

- On ne peut pas utiliser ensemble tiret et

guillemets.

- Pour distinguer le dialogue du récit dans lequel il

est inséré, on signale chaque réplique par un nouveau

paragraphe (généralement précédé d'un "blanc

typographique").

 ٖ l'intérieur d'une phrase, le tiret sert aussi à isoler

(ce lui revient souvent à mettre en valeur) un ou

plusieurs mots constituant une explication, un

commentaire, une citation rapide, un apposition, etc.:

C'est donc possible - mais oui, je suis la

dernière née des quatre - c'est donc possible

51
que ma mère ait bientôt cinquante-quatre ans ? ...

Je n'y pense jamais. Je voudrais l'oublier.

(Colette, "Amour", La Maison de Claudine, éd.

Hachette, 1960)

Le tiret est dans ce cas redoublé, sauf si les mots qu'il

isole sont aussi les derniers de la phrase.

 Le tiret sert enfin à présenter une énumération,

une liste, ou les différentes parties d'un plan détaillé.

Attention:

Dans un écrit rédigé, les tirets devront disparaître au

profit de mots de liaison.

 Les guillemets (" ") sont un signe de ponctuation

double.

 On les utilise pour rapporter au discours direct les

paroles ou la pensée d'un personnage ou d'une

personne réelle:

52
L'un dit: "Je n'y vas point, je ne suis pas si sot."

(Jean de La Fontaine, "Conseil tenu par les rats",

Fables)

Attention:

- Ces paroles forment une phrase autonome qui

doit commencer par une majuscule et se terminer par

sa ponctuation d'origine.

- Elles sont généralement annoncées par une

proposition faisant partie du récit ("L'un dit", dans

l'exemple précédent); cette proposition, si elle est

courte, peut interrompre la citation (elle est alors dite

"incise") sans obliger à fermer les guillemets.

"Entrez, dis-je en ouvrant la porte, je vous

attendais."

mais si l'inerruption est trop longue, mieux vaudra

fermer les guillemets et les rouvrir au retour du style

direct.

53
- Dans le cas d'un dialogue, les guillemets ne sont

utilisés qu'au début et à la fin de ce dialogue, chaque

changement d'interlocuteur étant signalé par un tiret:

"Que faisiez-vous au temps chaud ?

Dit-elle à cette emprunteuse.

- (...) Je chantais, ne vous déplaise.

- Vous chantiez ? j'en suis fort aise:

Eh bien ! dansez maintenant.

(Jean de La Fontaine, "La Cigale et la Fourmi", Fables)

 Les guilliemets servent aussi, dans les mêmes

conditions, à isoler une citation extraite d'un texte.

 Ils permettent enfin, comme les caractères

italiques

de marquer une distance que prend celui qui écrit

par rapport à un mot ou à une expression jugés

incorrects:

Cette firme est le "sponsor" de l'équipe.

54
 Les parenthèses ( ) sont un signe de ponctuation

double.

 On les utilise comme les tirets pour isoler une

remarque, une explication, un commentaire

d'importance secondaire.

Si l'on ouvre une parenthèse là où aurait dû se trouver

un autre signe de ponctuation, celui-ci est rejeté après

la seconde parenthèse:

Bien sûr, il se savait déjà renvoyé pour la fin de

l'année scolaire (il ne fit que la sixieme à Saint-

Cosmes), mais c'était époustouflant de panache.

(Jean Rouaud, Le Monde à peu près, éd., de Minuit,

1996)

Il faut éviter d'interrompre la phrase par de trop longues

parenthèses qui en détruisent le rythme et nuisent à la

compréhension; les informations essentielles figureront

avant les parenthèses; les explications entre

55
parenthèses trouveront mieux leur place en fin de

phrase.

 Les parenthèses servent aussi à présenter les

indications de mise en scène (les "didascalies") à

l'intérieur du texte écrit d'une réplique de théâtre:

Valére, bas à Lucas. - Il aime à rire. (ٖ Sganarelle.)

Allons, monsieur.

(Molière, Le Médecin malgré lui, acte I, scène 5)

 Des points de suspension entre parenthèses (...)

signalent dans une citation un passage que l'on a

supprimé.

 Un nombre entre parenthèses (1) permet, après

un mot ou un groupe de mots, le renvoi à une note

(placée en bas de page, en fin de livre ou de chapitre).

 Les crochets [ ] sont eux aussi un signe double.

56
 On les utilise pour rétablir, dans un texte cité hors

contexte, un ou plusieurs mots qui n'y étaient pas à

l'origine mais qui sont nécessaires à la compréhension

Enfin l'heureux jour [du bal] arriva; on [les sœurs

de Cendrillon] partit, et Cendrillon les suivit des

yeux le plus longtemps qu'elle put.

(Charles Perrault, "Cendrillon ou la petite pantoufle de

verre", Contes de ma mère L'Oye)

 Comme les parenthèses, les crochets complétés

par des points de suspension signalent dans une

citation un passage supprimé.

 Enfin, ils signalent un mot transcrit en alphabet

phonétique international (A.P.I.):

[gajyr] (transcription de "gageure").

57
 L'astérisque (nom masculin) (*) indique:

- après un mot, qu'il faut se reporter à une note le

concernant: ou encore que le mot, ou le nombre, a été

tronqué (par discrétion, pour éviter de la révéler

entièrement):

Cette grâce lui vint après les élections de 182*.

(Stendhal, Le Rouge et le Noir, livre I, ch. 1)

- avant un mot ou une phrase, que la forme

employée n'existe normalement pas dans la langue:

Il ne faut pas écrire "que je* croive", mais "que je

croie".

On rencontre parfois des astérisques disposés en

triangle *** pour séparer à l'intérieur de certains textes

l'introduction du développement, et le développement

de la conclusion. Un astérisque unique * permet de

séparer les parties à l'intérieur du développement.

58
Les Erreurs D'expression

Les Plus Fréquentes

One ne peut se faire comprendre sans respecter le

code de la langue. Mais ce code est complexe et des

souplesses existent dans son application. C'est aussi

en ayant en tête les fautes rencontrées le plus

fréquemment qu'on acquiert le réflexe de se corriger

pour parvenir à des constructions correctes.

1- Régles, "Licences" et "Tolérances Gramma-

ticales":

Les écrivains s'accordent parfois le droit d'enfreindre

certaines règles; ces "licences" cependant ne se

trouvent guère qu'en poésie: ainsi l'orthographe de

quelques mots peut-elle être modifiée ("encor" au lieu

de "encore") pour qu'un vers compte le nombre de

syllabes voulu. L'écrit courant n'est donc pas concerné.

D'autre part, des "tolérances" ont été officiellement

prévues dans l'usage de la langue; par exemple, l'arrêté

59
ministériel du 8 décembre 1976 énumère des cas où,

dans les examens et concours (jusqu'à la fin de la

scolarité secondaire), deux possibilités peuvent être

admises; l'une d'elles n'est cependant tolérée que parce

qu'elle existe dans l'usage, répond à une logique

grammaticale, ou encore parce que la différence de

sens entre les deux tournures n'est perceptible qu'au

"locuteur ou scripteur averti"; par exemple:

- l'usage admet que le présentatif "c'est" soit suivi

d'un nom singulier ou d'un nom pluriel: C'était / C'étaient

nos aims;

- on tolère que le pronom indéfini "on" entraîne un

accord au féminin et/ou au pluriel quand il désigne une

femme ou un groupe de personnes: On est restés (au

lieu de: resté) amis;

- on admet indifféremment ils ont ôté leur chapeau

ou Ils ont ôté leurs chapeaux, la différence étant mince

(au singulier, on indique que chacun a ôté son chapeau;

61
au pluriel, on se représente plusieurs personnes et

plusieurs chapeaux). Cependant, il ne s'agit là que de

tolérances; pour être toujours sûr de faire bonne

impression à l'écrit, mieux vaut s'en tenir strictement

aux règles.

61
2- L'Emploi Des Pronoms:

Les pronoms sont des mots variables remplaçant

généralement (avec les mêmes fonctions possibles) un

ou plusieurs groupes nominaux que l'on peut citer. Ces

pronoms sont dist "représentants":

J'ai vu les tigres  Je les ai vus.

On doit s'assurer que le lecteur est à même de

comprendre quel groupe nominal le pronom

représentant remplace ou annonce.

 L'Emploi des pronoms personnels:

Ces pronoms appartiennent aux 1re, 2e ou 3e personnes:

Tu (2e personne) nous (1re p.) la (3e p.) présenteras.

Seul celui de 3e personne est représentant; il peut

remplacer un ou plusieurs mots, et même toute une

proposition:

J'ai vu Thomas et Jeanne: les connais-tu ?

62
On dit qu'elle est malade et je le crois ("le":

pronom neutre remplaçant la proposition "qu'elle

est malade").

Leur forme varie selon leur fonction dans la phrase:

Louise pèle la pomme pour sa petite sœur  Elle la lui

pèle

sujet C.O.D. C.O.S. S. C.O.S.

C.O.D.

- "Leur", pronom C.O.S. de 3e personne, pluriel de

"lui", ne prend pas de "S": J'ai prêté livres aux enfants

 Je leur ai prêté des livres (ne pas confondre avec

l'adjectif possessif, variable: leur maison, leurs enfants).

- La place de pronoms personnels compléments

obéit à des règles précises.

- On ne peut pas reprendre par un pronom

personnel pluriel un nom même collectif (désignant au

singulier plusieurs êtres ou plusieurs choses): au lieu

63
de: *La police arriva et ils me ramenèrent chez moi, il

faut écrire: Les policiers arrivèrent et ils . . .

 L'Emplol des pronoms adverbiaux "en", et "Y":

Ces pronoms dits "adverbiaux" sont tantôt des adverbes

(généralement de lieu), tantôt des pronoms personnels.

 "y" remplace un groupe nominal non humain,

complément d'objet indirect, précédé de la préposition

"à":

Je pense à mon voyage  J'y pense

 "en" remplace un groupe nominal, C.O.I. ou

complément de détermination, précédé de la

préposition "de", ou un nom C.O.D. précédé de l'article

partitif ou indéfini:

Nos voisins parlent de leur voyageIls en

parlent;

M. Dupont est l'oncle de Marie  Il en est l'oncle;

Il a avalé du sable (article partitif)  Il en a avalé:

64
Elle a acheté des melons (article indéfini)  Elle

en a acheté

Attention:

- "en" et "y" C.O.I. ne peuvent représenter une

personne:

Je pense à Paul, à Paule  Je pense à lui, à elle

(et non J'y pense);

Je parle de Paul, de Paule  Je parle de lui,

d'elle (et non J'en parle);

- le nom C.O.D. déterminé par un article défini doit

être remplacé par le pronom personnel "le, la, les":

Elle a acheté les melons  Elle les a achetés.

 Le pronoms relatifs:

Le pronom relatif introduit une proposition subordonnée

relative et remplace généralement un nom ou un

65
pronom, appelé son "antécédent", situé dans la

proposition précédente:

J'ai acheté un ordinateur | qui me rend de grands

services.

(antécédent) (pronom relatif,

remplaçant)

le nom "ordinateur")

 Le pronom relative simple: un forme pour

chaque fonction:

Les formes simples no varient ni en genre ni en

nombre, mais correspondent à des fonctions

grammaticales bien précises:

- "qui" est généralement sujet:

L'acteur qui joue ce rôle est connu;

il peut aussi être précédé d'une préposition et devenir

complément indirect, à condition de représenter une

personne:

La dame à qui j'ai parlé est professeur;

66
- "que" ("qu") peut être:

 C.O.D. (le plus souvent):

As-tu vu le chapeau que portait la reine ?

 attribut du sujet:

Le prétentieux qu'il est devenu !

 complément circonstanciel de temps ou de

quantité:

Les dix minutes qu'elle parla parurent une

éternité;

- "quoi" est complément indirect et toujours du

genre neutre: il ne peut avoir pour antécédent que les

pronoms neutres "ce", "quelque chose", "rien", ou toute

une proposition:

C'est ce sur quoi nous sous sommes mis

d'accord;

C'est quelque chose contre quoi il s'est toujours

révolté;

Il s'enfuit, après quoi il alla se constituer

prisonnier;
67
- "dont" remplace un nom ou un pronom précédés

de la préposition "de", quelle qu'en soit la onction:

C'est le garçon dont t'avais parlé (= je t'avais parlé

de ce garçon);

Un couteau dont manche est cassé est inutillsable

(= le manche du couteau est cassé);

La manière dont procède me surprend (= il

procède d'une certaine manière).

68
Remarque: On omet assez souvent l'antécédent du

pronom relatif pour alléger la phrase (c'est les cas dans

les proverbes):

Qui (= tout homme qui) veut voyager loin ménage

sa monture.

Mais "que" sans antécédent devient "qui":

J'étais las de fréquenter qui (= ceux que) je

fréquentais.

 Le pronom relatif "lequel": pour éviter les

ambiguïtés:

Ce pronom relatif est variable en genre et en nombre; il

peut s'employer avec les prépositions "à" et "de" (avec

lesquelles il fusionne, sauf au féminin singulier):

masc. sing. fém. sing. masc. plur. fém. plur.

lequel laquelle lesquels lesquelles

auquel à laquelle auxquels auxquelles

duquel de laquelle desquels desquelles

69
Son emploi peut permettre d'éviter une confusion sur

l'antécédent, dans la mesure où, contrairement aux

relatifs invariables, il porte la marque du genre: ainsi la

phrase: Le père de Marie, qui m'avait annoncé leur

départ, prépare le déménagement, est ambiguë (on ne

sait pas si c'est Marie ou son père qui a "annoncé"); le

doute sera levé par l'emploi du pronom relatif variable:

si l'antécédent est "Marie", on écrira:

Le père de Marie, laquelle m'avait annoncé ...;

si l'antécédent est "le père", on écrira:

Le père de Marie, Lequel m'avait annoncé ...

Remarque: Le relatif précédé d'un préposition doit être

nécessairement une forme variable s'il ne désigne pas

une personne mais un groupe, un animal, une chose,

une réalité abstraite:

C'est le chien par lequel (et non "par qui) le

facteur a été mordu;

Explique-moi le projet auquel tu faisais allusion.

71
 Les pronoms relatifs composés: pour alléger

la phrase:

Les pronoms composés "quiconque", "qui que", "quoi

que" (à ne pas confondre avec la conjonction

"quoique"), "qui que ce soit qui" sont employés souvent

sans antécédent et allègent l'expression:

Je réconpenserai quiconque me rapportera mon

portefeuille (= toute personne qui).

 Quelques erreurs à éviter:

Il faut veiller à respecter quelques règles.

 La forme du pronom relatif doit correspondre à la

fonction qu'il occupe dans la proposition relative; pour

déterminer plus facilement cette fonction, on substitue

son antécédent au relatif, sans changer la structure de

la proposition:

Ce bâtiment | dont les tuiles sont vernies | est

l'hôpital.

71
 Les tuiles de ce bâtiment sont vernies; l'emploi de

"dont" est ici correct puisque ce pronom relatif s'emploie

à la place d'un complément introduit par la préposition

"de";

mais dans la phrase: "Quel malheur qu'il ait accidenté la

voiture que son père a économisé pendant dix ans !

l'emploi du pronom relatif est incorrect: il faut écrire La

voiture pour laquelle son père a économisé, puisque le

relatif est ici complément circonstanciel de but, et non

C.O.D.;

 Il faut éviter dans la proposition relative les mots

faisant double emploi (pléonasme) avec le pronom

relatif, comme dans la phrase (extraite de le presse):

Elle s'est éteinte à la maison de retraite où depuis

cinq ans elle en était devenue pensionnaire.

En effet, le pronom "où" signifie "dans la maison" tandis

que le pronom "en" signifie "de la maison"; l'un des

deux pronoms est donc de trop; on peut écrire au choix:

72
Elle s'est éteinte à la maison de retraite; elle en était

pensionnaire depuis ..., ou Elle s'est éteinte à la maison

de retraite où (ou: dont) elle était pensionnaire depuis...

 Il ne faut pas abuser des subordonnées relatives,

qui alourdissent la phrase; en particulier la relative

déterminative, simple expansion du groupe nominal

antécédent, est souvent remplaçable par un simple

adjectif qualificatif ou un complément de détermination:

Ce fauteuil est garni d'une mousse qui ne peut

prendre feu ( ininflammable);

Un orvet est un lézard qui n'a pas de pattes (

sans pattes).

73
Remarques:

1- La relative dite "explicative", qui remplace un

complément circonstanciel (souvent de cause), doit être

séparée par une virgule de la proposition principale: La

portière, qui était mal fermée, s'est ouverte en marche.

2- Il existe en français un adjectif relatif; déterminant

du nom avec lequel il s'accorde en genre et en nombre,

il a les mêmes formes que le pronom relatif "lequel". Un

nom précédé d'un adjectif relatif équivaut à un pronom

relatif; l'emploi d'un tel groupe permet d'éviter toute

confusion sur l'antécédent puisque celui-ci est repris

avec le relatif.

On peut ainsi éviter la cocasserie d'une phrase

comme: Il a acheté un disque de son chanteur préféré,

qui était en solde ("qui" désigne-t-il le disque ou le

chanteur ?) en écrivant Il a acheté un disque de son

chanteur préféré, lequel disque était en solde.

 Remarques sur L'emploi des Autres Pronoms:

74
 Le pronom indéfini "chacun" (ainsi que l'adjectif

"chaque") impose toujours le singulier:

Que chacun parle à son tour. Chaque invité

garde son verre.

 Le pronom démonstratif "ceci" annonce ce qui va

suivre, le pronom "cela" regrend ce qui a été déjà

énoncé:

La Fontaine a dit ceci: "La raison du plus fort est

toujours la meilleure"; cela constitue la morale de

la fable "Le Loup et l'Agneau".

75
3- Les Adverbes:

Ces mots invariables servent à modifier le sens du

verbe, de l'adjectif ou de l'autre adverbe à côté duquel

ils sont placés, et expriment la manière, la quantité, le

temps, le lieu, l'affirmation ou la négation:

Tu triches mal;

Les pâtes son vraiment trop cuites.

De nombreux adjectifs qualificatifs sont utilisés avec la

valeur d'adverbes de manière et deviennent invariables;

Ils parlent fort; Nous travaillons dur; L'herbe

pousse dru; La voiture freine court; Ces produits

coûtent cher, etc.

Attention:

Tous les adjectifs ne peuvent prendre cette valeur; en

particulier, on n'emploie pas l'adjectif "pareil" au sens de

l'adverbe "pareillement" ou de la locution "de la même

manière"; on écrira: Ces deux amies semblent pareilles

76
mais Elles s'habillent de la même manière (et non *Elles

s'habillent pareil).

77
4- L'Expression de la Négation:

Pour donner à une phrase la forme négative, on utilise

un adverbe (ou une locution adverbiale) de négation,

qui comprend toujours le mot "ne":

- employé seul:

Je ne sais;

- précédé ou suivi de "rien", "personne", "aucun",

"jamais", "plus", "ni ... ni", "nul", "que", qui peuvent

s'accumuler:

Je ne sais rien; Rien ne va aujourd'hui; jamais je

n'ai compris; Nul ne vient jamais plus; Il n'a nul

ami;

- suivi de "pas (encore)", "ni ... ni" (et aussi de

"point" ou "goutte", vieillis):

Je ne sais pas; Je n'ai vu ni Sophie ni Mireille; Il

n'y a point de quoi vous alarmer; On n'y voit

goutte.

Attention:

78
 On ne peut trouver seule la seconde partie de la

négation que dans une phrase sans verbe:

Qui avez-vous vu ? - Personne (= Nous n'avons

vu personne.)

 Les adverbes de négation qui suivent "ne"

peuvent se combiner, mais deux "ne" consécutifs se

détruisent, et atténuent l'affirmation:

Je ne dis pas que je n'accepterai pas votre offre

(= je l'accepterai peut-être, mais ...).

 Une négation doit être suivie non de l'adverbe

"aussi" mais de "non plus": on n'écrit pas "Marie, elle

aussi, n'aime pas cuisiner mais Marie (elle) non plus

n'aime pas cuisiner.

 Dans des expressions comme Tous ne sont pas

riches, on applique une négation à une expression

signifiant la totalité, ce qui revient à exprimer une

négation partielle: Il y a des gens qui sont riches, mais

79
ce n'est pas le cas de tous. Si l'on veut exprimer une

négation totale, on écrira:

Personne n'est riche.

 L'adverbe "ne ... que", d'une part, l'adverbe

"seulement" ou l'adjectif "seul(e)" d'autre part, ne

doivent pas coexister dans la même phrase (ils ont la

même signification et feraient double emploi): on n'écrit

pas *Il n'y a qu'une seule solution mais Il n'y a qu'une

solution.

 L'adverbe "ne", employé seul dans certaines

subordonnées, ne leur donne pas un sens négatif;

appelé "ne explétif", il ne sert qu'à conférer à la phrase

une certaine élégance:

Rentrez avant que l'orage [n']éclate. Je crains

qu'ils [ne] viennent nous voir (= je crains leur

visite).

Si l'on veut donner au subordonné un sens

négatif, il faudra écrire:

81
Je crains qu'ils ne viennent pas.

81
5- La Rupture de Construction:

 Quand un mot est suivi de plusieurs compléments,

ceux-ci doivent être des mots, groupes de mots ou

propositions de même nature, ce même fonction et de

même construction (ils doivent être tous construits

directement, sans préposition, ou introduits par la

même préposition ou la même conjonction). On dit

sinon qu'il y a "rupture de construction", ou

"anacoluthe", Ainsi, on ne peut écrire:

Les enfants ont joué de la clarinette puis aux

échecs

parce que le verbe "jouer" est d'abord suivi d'un

complément introduit par la préposition "de" puis d'un

autre introduit par la préposition "à", qui lui donnent

chacun un sens différent; on doit donc employer deux

verbes distincts:

Les enfants ont joué de la clarinette puis engagé

une partie d'échecs.

82
 Il en va de même quand deux mots ont en

commun un complément. On ne peut écrire:

Faut-il suivre ou résister à ses envies ?

parce que complément "ses envies" ne peut être

commun aux deux verbes: "suivre" appelle un

complément d'objet direct (sans préposition), tandis que

"résister" appelle un complément d'objet indirect

(introduit par la préposition "à"); il faut reprendre le

C.O.D. par un pronom et écrire:

Faut-il suivre ses envies, ou y résister ?

Quand on emploie un parallélisme exprimé à l'aide des

conjonctions "ou ... ou...", "soit ... soit...", "[ne ...] ni ... ni

...", "à la fois ... et ...", chaque conjonction doit être

placée devant un des termes entre lesquels existe

l'alternative, et qui doivent être des mots de même

nature; on doit donc écrire: Je n'aime ni pêcher ni

chasser; Il est à la fois érudit et modeste et non *A la

fois il est érudit et modeste, ou Je vais visiter soit Rome

83
soit Naples, et non *Je vais soit visiter Rome soit

Naples (ou alors, il faut insérer un verbe après le

deuxième "soit": Je vais soit visiter Rome soit découvrir

Naples).

D'autre part, on ne peut pas mélanger "ou" et "soit":

*soit à Rome ou à Naples est incorrect. il faut écrire soit

à Rome soit à Naples, ou bien ou à Rome ou à Naples.

84
6- La Construction de Certains Verbes:

De nombreux verbes changent de sens suivant leur

construction:

- "abuser" avec C.O.D. signifie "tromper" (Il abusé

ses clients), avec C.O.I., "user avec exagération de" (Tu

abuses de la force):

- "pallier" (= remédier à) est transitif direct: Le livre

pallie les insuffisances du professeur;

- "préférer" est suivi de deux compléments dont le

second est introduit par la préposition "à" (et non par la

conjonction "que"): Je préfère les pâtes au riz. Mais on

écrit avec deux infinitifs: Je préfère marcher Plutôt que

de courir;

- "se rappeler" est suivi d'un C.O.D., "se souvenir"

d'un C.O.I.: Il se rappelle son enfance; il se souvient de

son enfance.

85
6- La Construction des Infinitifs, Participes ou

Gérondifs sans Sujet Propre:

Quand le verbe nouveau de la phrase est accompagné

d'un verbe complément aux modes infinitif, participe ou

gérondif, ce dernier, qui n'a pas de sujet propre, doit

obligatoirement se rapporter au sujet du verbe dont il

est complément: Tu embrasseras grand-père avant de

partir (= c'est la personne représentée par "tu" qui part,

et non "grand-père");

Une phrase celle-ci:

Se plaignant d'avoir mal au cœur, l'instituteur

téléphona aux parents de Pierre.

est donc incorrecte car c'est "l'instituteur" qui téléphone,

mais "Pierre" qui a mal au cœur; l'infinitif doit être

remplacé par une proposition subordonnée conjonctive

munie d'un sujet:

Comme Pierre se plaignait ..., l'instituteur

téléphona ...

86
8- Les Phrases Complexes:

 Leur construction:

On appelle "phrase complexe" une phrase comportant

plusieurs groupes verbaux munis d'un sujet propre, et

donc constituée de plusieurs propositions. Ces

propositions peuvent être:

 des propositions indépendantes (fonctionnant de

manière autonome), juxtaposées (placées côte à côte)

ou coordonnées (reliées par un adverbe, une

conjonction de coordination):

Le temps s'améliore, | nous pourrons sortir,

Le temps s'améliore, | donc nous pourrons sortir;

 des propositions parmi lesquelles une ou

plusieurs, dites "propositions subordonnées", ne

peuvent exister seules mais dépendent d'une autre

proposition de la phrase, dite "proposition principale", à

laquelle les subordonnées sont généralement reliées

par un "mot subordonnant" (conjonction de

subordination, pronom relatif, mot interrogatif):


87
Le temps s'améliore, | si bien que nous pourrons

sortir,

Le temps | qui s'améliore | nous permettra de sortir,

Je me demande | quel temps il fera demain.

Il est impossible qu'une proposition subordonnée

constitue une phrase à elle seule: une principale doit

obligatoirement l'accompagner. Dans ce groupe de

deux phrases:

Nous nous promenions en forêt. Quand l'orage

éclata.

la seconde est incorrecte parce que l'emploi de la

conjonction de subordination "quand" (qu'il ne faut pas

confondre avec un adverbe) fait attendre une

proposition principale absente de la phrase. On doit

donc regrouper les deux propositions dans une seule

phrase complexe et écrire:

Nous nous promenions en forêt quand l'orage

éclata.

88
on supprimer "quand" pour faire de la seconde phrase

une véritable proposition indépendante:

Nous nous promenions en forêt. Soudain, l'orage

éclata.

Les propositions subordonnées interrogatives, où l'on

rapporte une question au style ou discours) indirect,

différent des indépendantes où on la rapporterait au

style direct:

- par la construction et la ponctuation: l'interrogation

n'étant plus formulée dans une phrase autonome, il n'y

a plus lieu d'employer l'inversion du sujet, ni la locution

"est-ce que",ni les guillemets, ni le point d'interrogation:

style direct: Passerez-vous nous voir ?

style indirect: Nous voudrions savoir si vous

passerez ...

- quand le statut du narrateur l'exige, par le jeu des

pronoms employés (voir aussi "Dialogue et discours

rapporté):

style direct: Comment êtes-vous entré ?


89
style indirect: Il ne sait pas comment je suis entré;

- souvent, par le temps employé: l'interrogation

indirecte, faisant partie du récit, est soumise aux règles

de la concordance des temps:

style direct: Il lui a demandé: "Quand auras-tu fini?"

style indirect: Il lui a demandé: quand il aurait fini;

- parfois par le mot interrogatif employé, adverbe ou

pronom:

style direct: Il demande: "Que font-ils?"

style indirect: Il demande ce qu'ils font.

style direct: Il demande: "Vient-elle?"

style indirect: Il demande si elle vient.

 L'Emploi des modes dans les propositions

subordonnées:

De nombreuses subordonnées doivent comporter le

mode subjonctif. On doit employer le subjonctif, entre

autres:

91
 après des verbes ou des périphrases verbales

exprimant:

- la possibilité, l'éventualité:

Il se peut qu'elle vienne

- le doute:

Je doute qu'il vienne maintenant;

Ne crois pas qu'il te veuille du mal;

Je ne suis pas sûre que vous aimiez ma cuisine.

Attention:

Les mêmes verbes, à une autre voix ou à la forme

affirmative, peuvent exprimer une certitude et appeler

l'indicatif:

Je me doute qu'il ne viendra plus;

Je crois qu'il te veut du bien;

- des sentiments divers (crainte, regret, surprise,

joie):

Je crains qu'il ne pleuve ("ne" explétif):

Je m'étonne qu'elle ne sorte pas.

91
 après certaines conjonctions de subordination

exprimant:

- le temps: avant que, en attendant que, jusqu'à ce

que (mais pas "après que"):

Asseyez-vous en attendant que vienne votre tour;

- le but ou la crainte (ce qu'on veut obtenir ou

éviter):

Ferme les stores pour éviter que le tapis ne

déteigne;

- l'opposition;

Il conduit, encore, bien qu'il ne voie plus très clair;

- une cause que l'on écarte:

Je le punis, non qu'il m'ait nui, mais pour son

bien;

- La condition: à condition que, pourvu que ...

Servez-vous, à moins que votre régime ne vous

l'interdise.

 Le subjonctif s'impose dans les propositions

relatives:
92
- après un adjectif ou un adverbe au superlatif:

Voici l'hôtel le moins cher que je connaisse;

- après "le (la) seul(e)", "le premier (la première)", "il

n'y a que" ...:

Il n'y a que Papa qui (Papa est le seul qui) me

comprenne;

- après les relatifs indéfinis à valeur d'opposition

"qui (quoi) que", "quel(le)(s) que", "où que":

Où que je me rende, je le croise;

Quoi que je dise, on me contredit;

- dans une relative à valeur de but:

Je cherche un chien qui sache chasser.

 On l'emploie enfin:

- après "si/tout(e)... que" (opposition):

Tout courageux qu'il prétende être, il s'est enfui;

 Difficultés liées aux conjonctions de

subordination:

 La conjonction "après que" doit être suivie de

l'indicatif:
93
Juste après que nous sommes rentrés, le

téléphone a sonné. Vous pourrez partir après que

le visa vous aura été accordé.

 "Si" doit être élidé devant "il(s)".

S'il pleut, nous rentrerons.

 On écrit "de (telle) manière (façon) que",

"s'attendre que", "consentir que", et non "de manière

(façon) à ce que", "s'attendre à ce que", "consentir à ce

que":

Il est parti de manière qu'on ne le questionne

pas;

Pierre ne s'attendait pas qu'on lui fit des

compliments.

94
 Pour exprimer l'opposition:

- "malgré que "est incorrect; "malgré" n'est pas une

conjonction mais une préposition que ne peut être

suivie que d'un nom ou d'un pronom:

Tu t'entêtes, malgré nos remontrances (ou: bien

que nous t'ayons fait des remontrances);

- "sans que" ne doit pas être suivi d'un "ne" explétif;

on doit écrire: il sont venus sans que je le sache (et

non: sans que je ne le sache).

95
9- Quelques Ambiguïtés à viter:

Pour être compris, on doit éviter les phrases ambiguës,

comportant deux ou plusieurs interprétations possibles

entre lesquelles le contexte n'aide pas à choisir. Ces

ambiguïtés ont par exemple pour cause:- l'emploi des

possessifs de 3e personne:

Dans la phrase Anne a affirmé à Marie beaucoup

aimer sa sœur, la sœur est-elle celle d'Anne ou de

Marie ? Pour lever l'équivoque, on peut écrire soit Anne

a affirmé a Marie beaucoup aimer la sœur de celle-ci,

(= la sœur de Marie), soit ٖ Marie, Anne a affirmé

beaucoup aimer sa propre sœur (= la sœur d'Anne);

- l'emploi de phrases elliptiques (où des mots sont

sous-entendus):

J'ai rencontré Jean, mais pas Jacques signifie soit

J'ai rencontré Jean, mais je n'a pas rencontré Jacques

(=Jacques" est alors complètement d'objet), soit J'a

rencontré Jean, mais Jacques ne l'a pas rencontré

("Jacques" est alors sujet); pour la clarté, mieux vaut

96
donc renoncer à sous-entendre des mots dans le

second membre de phrase;

97
- l'emploi d'un complément de détermination:

la peur des parents est-elle la peur éprouvée par

les parents (les parents ont peur, rôle "passif"), ou la

peur suscitée par les parents (les parents font peur, rôle

"actif") ? Il vaut mieux préciser le sens si le contexte n'y

suffit pas.

98
Le Mot Juste Pour Une

Idée Précise

Le nombre de mots possédés par chaque individu, son

vocabulaire, est très variable; on considère qu'un adulte

moyennement cultivé connaît le ou les sens d'environ

35000 mots; mais il faut distinguer entre le vocabulaire

"passif", constitué des mots qu'on comprend, et le

vocabulaire "actif", constitué de ceux, moins nombreux,

qu'on utilise spontanément (environ 7 000 mots).

Chacun dans sa vie ne cesse d'apprendre des

nouveaux mots, au cours de ses conversations et de

ses lectures.

1- Le Lexique:

Les usagers de la langue française disposent d'un

lexique étendu: on appelle ainsi l'ensemble des mots,

noms propres exclus, pouvant être compris et utilisés

pour communiquer dans une langue donnée, tous

domaines et registres confondus.

99
C'est le rôle des dictionnaires de recenser et d'expliquer

les mots du lexique: les dictionnaires de la langue

française en un volume répertorient, selon le niveau de

leur public, entre 35000 mots (Dictionnaire du français

au collège, Larousse) et 76000 mots (Dictionnaire de la

langue française "Lexis", Larousse). Mais un

dictionnaire ne contient jamais la totalité du lexique; on

n'y trouvera pas nécessairement certains termes

spécialisés, très peu employés en dehors d'un domaine

précis d'activité (sciences, métiers, techniques).

On peut tâcher d'enrichir son vocabulaire en lisant

(presse, œuvres littéraires), en écrivant (ce qui amène à

consulter souvent les dictionnaires et d'autres "usuels"),

en écoutant les autres, en surveillant la précision de

son langage, en regroupant les mots en familles, en

s'interrogeant sur leur origine, leur composition (sens

des préfixes et suffixes); bref en aimant sa langue et en

étant curieux.

111
Il y a presque toujours un terme approprié pour

exprimer ce que l'on veut décrire; cependant, le français

ne peut parfois traduire des nuances existant pourtant

dans d'autres langues: ainsi il ne dispose pas d'autant

de verbes précis que l'anglais pour décrire la lumière

sous tous ses aspects (lumière fixe, tremblante ou

clignotante, vive ou faible...), et doit recourir a une

périphrase ("briller d'une lumière tremblotante") là où la

langue de Shakespeare n'utilise, qu'un mot (to

glimmer).

2- Le Sens des Mots; Champ Sémantique et

Polysémie:

Les mots servent à représenter une réalité ou quelque

chose d'imaginaire; cette propriété s'appelle la

dénotation; le "sens" d'un mot est la le représentation

qu'il appelle à l'esprit quand il est enoncé dans un

contexte précis: le nom "chinois" peut ainsi désigner un

111
habitant de la Chine (auquel cas il prend un majuscule),

mais aussi, avec l'article défini, la langue parlée en

Chine, ou encore un petit arbre du groupe des

agrumes, une confiserie, ou un ustensile de cuisine

(une passoire fine).

Chaque mot de la langue a donc son propre "champ

sémantique", un ensemble de significations qu'il prend

tour à tour selon de contexte. Rares sont les mots

"univoques", c'est-à-dire ne comportant qu'un sens.

 On appelle "sens propre" ou "sens premier" la

signification d'origine du mot, en dehors de tout emploi

figuré:

un renard = un mammifère à long museau.

 Au sens propre s'oppose le "sens figuré", la

signification que prend un mot par les figures de style

que sont la métaphore ou la métonymie:

Cet homme est un vieux renard = un homme

rusé, comme peuvent l'être les renards (métaphore);

112
Cette femme porte un renard = un manteau en peau de

renard (métonymie).

 Le "sens littéral" est la signification immédiate

d'un énoncé, en dehors de toute interprétation:

la phrase La faim fait sortir le loup du bois peut

signifier simplement que l'animal, affamé, sort de la

forêt.

 Au sens littéral s'oppose un sens symbolique:

l'énoncé ci-dessus est aussi un proverbe qui signifie

que la nécessité pousse à des actions auxquelles on se

refuserait ordinairement.

On appelle "polysémie" la propriété, pour un mot, de

comporter plusieurs sens possibles. A l'écrit, le contexte

éclaire en général le sens de l'énoncé, mais des

équivoques peuvent subsister:

- si on emploie un niveau de langage inadapté au

destinataire du message: J'entends bien signifie en

langage courant "j'ai une bonne ouïe, je perçois bien les

113
sons", et en langage soutenu, "je comprends bien"; Il

est un peu malade peut signifier familièrement "Il est un

peut fou", ou simplement, en langage courant, "Il est

souffrant";

- si l'auteur mélange dans son énoncé des mots au

sens propre et des mots au sens figuré, des

expressions à prendre au sens littéral et des

expressions ayant un sens symbolique.

114
4- Le Degré de Précision du Vocabulaire: Le

Champ Lexical:

Le "champ lexical" est l'ensemble de tous les mots du

lexique concernant un domaine, une activité, une notion

donnée. Ces most peuvent être de toute nature. Par

exemple, le champ lexical du cheval comprendra:

- des noms: cavalier, écurie, mors, joug, sabot,

ruade...

- des verbes: atteler, étriller, ferrer, galoper,

hennir...

- des adjectifs: bai, cagneux, équestre, alezan,

hongre...

- des interjections: hue !, dia ! etc.

Un champ lexical peut être inclus dans un autre: le

champ lexical du sport contient celui des sports de

ballon, à l'intérieur duquel on trouvera celui du rugby de

mot "mêlée" appartient à ce dernier champ, mais pas à

celui du football.

115
Les champs lexicaux peuvent aussi se recouper, c'est-

à-dire qu'un mot peut appartenir à plusieurs champs à

la fois (il est donc polysémique); ainsi le nom papier

peut appartenir aux champs lexicaux suivants:

- l'industrie ou les arts graphiques (du papier

recyclé; un catalogue sur papier glacé);

- la presse (un papier = un article, dans le langage

des journalistes);

- le bricolage ou la décoration (choisir du papier

peint).

Pour éviter les ambiguïtés, le vocabulaire doit être

précis; quand ce sera possible, on préférera aux termes

dits "génériques", qui servent à désigner une classe

d'objets, des termes spécialisés, plus précis, plus

descriptifs:

Terme Termes spécialisés

générique

Maison Villa (= jolie maison individuelle)

116
Pavillon (= maison de banlieue)

Chalet (= maison en bois à la

montagne)

Cottage (= maisonnette de la

campagne anglaise)

Remarques:

1- L'utilisation de termes spécialisés n'est pas

toujours un avantage; ils peuvent même desservir

l'expression dans des circonstances où il faut d'abord

informer, et non rédiger une description littéraire, par

exemple dans un rapport dont le ton se doit d'être

impersonnel; il n'est pas nécessaire, pour informer son

assureur d'un accident de voiture, d'employer les

termes "berline", "coupé" ou "limousine" quand le mot

"véhicule" suffit amplement.

2- On doit s'assurer que le destinataire connaît les

mots spécialisés et les abréviations (le "jargon") qu'on

utilise; on risque sinon d'être soupçonné de vouloir

brouiller le message pour conserver une supériorité sur

117
son destinataire; à cet égard, les jargons comme le

langage du droit, de la médecine, de la linguistique,

jouent un peu le même rôle que l'argot et, ne

s'adressant qu'aux "initiés:, sont un signe

d'appartenance au groupe donné; communiquer, c'est

au contraire aider l'interlocuteur à comprendre le

message. On évitera le jargon:

- en utilisant des périphrases plutôt que des mots

obscurs: par exemple dans un contexte médical on

parlera de maux d'estomac plutôt que d' "embarras

gastriques";

- en évitant les termes spécialisés pour lesquels

existe un synonyme compréhensible en langage

courant: en architecture, l' "antependium" est le devant

d'un autel, dans une église, et les "contrevents" ne sont

autres que les volets d'une maison.

Rien n'est pire d'ailleurs que l'usage par un non-

spécialiste d'un jargon mal maîtrisé qui ne trahit que la

prétention ou l'incompétence.

118
119
4- La Synonymie: Les Nuances de Sens:

On dit que deux mots sont "synonymes" quand ils ont

la même signification: les adverbes "toutefois" et

"néanmoins" sont synonymes. Il est rare pourtant que

deux mots du vocabulaire soient l'exact équivalent l'un

de l'autre; il y a généralement entre eux de légères

différences:

- de sens, liées à la signification d'origine et à son

évolution: ainsi, les adverbes "toutefois" et "cependant"

sont généralement synonymes et expriment tous deux

une idée d'opposition ("cependant" signifie

étymologiquement "pendant ce temps"): nous nous

amusions à la fête, cependant maman était inquiète de

notre retard;

- d'intensité: "hideux" est plus fort que "laid";

- d'emploi, de niveau de langage: le mot "maladie"

peut avoir pour synonyme le mot "affection" (il souffre

d'une maladie / affection bénigne, mais ce dernier mot

sera employé plus spontanément par le médecin et non

111
par le malade: il s'agit d'un terme spécialisé; les mots

"bicyclette" et "vélo", bien que désignant le même objet,

n'appartiennent pas au même niveau de langage (l'un

est soutenu, l'autre courant);

- de connotations: voir ci-dessous.

111
5- Au-Delà de Sens:

 La dénotation:

Dans une langue, les noms, les adjectifs qualificatifs,

les verbes servent à désigner une réalité, concrète ou

abstraite, une qualité, une action. Par exemple:

- le nom "chien" désigne un animal: Madame L.

promène son chien;

- l'adjectif "simple" permet, entre autres

significations, de décore en grammaire un temps qui se

conjugue sans auxiliaire: l'imparfait est un temps

simple;

- le verbe "boire" signifie "avaler un liquide": si tu as

soif bois au robinet.

Cette propriété des mots s'appelle la "dénotation".

 La connotation:

Mais, au-celà de leur signification, les mots évoquent

souvent une idée supplémentaire, variable selon les

individus, le contexte, les circonstances où ils sont

112
employés: ainsi le verbe "boire" renvoie-t-il souvent à

l'abus d'alcool; le nom "chien" peut être associé par une

personne à un souvenir agréable (celui d'un chien

qu'elle a possédé), à l'idée de fidélité, d'affection; pour

une autre, c'est idée d'agressivité, de morsure qui

dominera, une autre encore se souviendra de telle

circonstance où le mot a été employé comme une

injure, etc.

Ce sens supplémentaire que prend le mot par

association d'idées s'appelle une "connotation". Les

connotations des mots sont d'ailleurs communes à la

plupart des utilisateurs d'une langue donnée, surtout

quand il s'agit de leur langue maternelle. On parle de

connotation péjorative quand le mot comporte une

critique, et de connotation laudative (on dit aussi:

"méliorative") quand il sous-entend un compliment.

Selon le contexte, un même mot peut avoir une

connotation laudative, péjorative, ou rester "neutre";

ains l'adjectif "simple":


113
- ne comporte aucune connotation particulière dans

la phrase L'imparfait est un temps simple,

- comporte une connotation péjorative dans la

phrase Ce garçon est un peu simple (un peu niais),

- comporte une connotation laudative dans la

phrase L'emploi de cette machine est simple (facile à

comprendre).

Les mots sont un peu comme des bâtons de dynamite:

ils portent en eux ne "charge" qui risque parfois de se

retourner contre l'utilisateur maladroit.

Dire à quelqu'un qu'il a l'air "un peu abruti" (au sens de

"accablé, incapable le réagir", comme après

consommation de certains médicaments) risque fort

d'être mal compris: dans le verbe "abrutir" se trouve en

effet le mot "brute" et le mot est souvent employé de

manière péjorative (c'est aussi l'alcool qui bruit et,

familièrement, l' "abruti" est celui qui ne comprend rien).

114
Remarque Certains suffixes donnent au mot un sens

péjoratif, par exemple les suffixes - âtre: blanchâtre; -

ard: traînard; -asse: fadasse; -aille (désigne souvent un

ensemble d'êtres ou de choses): marmaille (enfants en

bas âge).

Attention:

Certains des mots ainsi formés sont un peu familiers

(traînard...).

115
6- Les Barbarismes:

Un "barbarisme" est l'emploi d'une forme n'existant pas

en principe dans la langue, et jugée grossière ou du

moins inélégante.

 Certains barbarismes tiennent à une ignorance de

la conjugaison des verbes, de la formation du féminin,

du pluriel des noms ou adjectifs, par exemple:

- l'indicatif passé composé du verbe "aller" n'est pas

j'ai été mais je suis allé(e);

- le féminin de l'adjectif "enchanteur" n'est pas

"enchanteuse" mais "enchanteresse", celui de l'adjectif

"coi" (muet, silencieux dans les expressions "rester, se

tenir coi") n'est pas "coie" mais "coite", celui de

"partisan" n'est pas "partisante" mais "partisane", celui

du participe "inclus" n'est pas "inclue" mais "incluse";

- le pluriel du nom "ail" n'est pas "ails" mais "aulx";

- le nom "espèce" est toujours féminin; on n'écrit

donc pas C'est un espèce de terrain vague, mais C'est

une espèce de terrain vague.

116
On peut éviter ces barbarismes en consultant les

"usules". Encore faut-il avoir assez d'intuition à propos

de la langue pour pressentir que telle forme pose

problème.

 D'autres proviennent de la création abusive de

dérivé (mots "forgés"):

- à partir de noms comme "solution", réception",

"émotion" ou "clôture", on forme les verbes

"solutionner", "réceptionner", émotionner" ou "clôturer",

qui paraissent plus commodes d'emploi (ils

appartiennent au premier groupe et remplacent des

verbes du troisième groupe, à la conjugaison réputée

difficile, comme "résoudre", "recevoir", "émouvoir" et

"clore");

- le verbe "insupporter", formé à partir de l'adjectif

"insupportable", n'existe pas: on doit dire Sa présence

m'est insupportable et non Sa présence m'insupporte.

117
 Des barbarismes proviennent du fait qu'il est

parfois malaisé de deviner quelle forme prendra un

dérivé; ainsi:

- les noms dérivés des verbes utilisent souvent un

radical d'origine latine, qui n'apparaît pas nécessair-

ement dans la conjugaison française:

(é)mouvoir  une (é)motion (forme latine

moutum),

disséquer  une dissection (sectum),

dissoudre  une dissolution (solutum),

absorber  une absorption (-p-comme dans le

latin sorptum);

- les noms dérivés d'adjectifs sont souvent formés

sur le féminin et/ou sur une forme ancienne de cet

adjectif:

gentil, gentille  la gentillesse,

bref, brève (en ancien français brief, brieve) la

brièveté.

118
Même si le radical reste intact, les suffixes utilisés pour

dériver les mots sont nombreux; on peut certes dégager

certaines règles de dérivation: ainsi les adjectifs en -

eux donnent naissance à des noms en -osité

(généreux, générosité, nerveux, nervosité), mais

certains mots ainsi formés, même s'ils sont attestés

dans le dictionnaire ("dangerosité", "tortuosité"...),

paraissent être ... des monstruosités.

 D'autres barbarismes consistent à "écorcher" des

mots existants (souvent par contamination avec des

formes proches):

119
on écrit sens on n'écrit

pas

en définitive finalement *en définitif

aux dépens de au détriment de *au dépend

de

un dilemme choix entre deux *un dilemne

solutions

toutes deux

désavantageuses

etc. abréviation de et cetera *etc

(= et le reste; s'emploie

seulement à propos de

choses)

empreint(e) de qui est marqué(e) par *emprunt(e)

fruste peu raffiné peu poli *frustre

un infarctus accident cardiaque *infractus

de plain-pied au niveau du sol *de plein..

(maison)

121
rémunérer payer pour un travail *rénumérer

je vous saurais je vous serais *je vous

gré reconnaissant(e) (verbe serais gré

"savoir gré")

sens dessus- en désordre *sans...

dessous

tant pis c'est dommage *tant pire

121
7- Les Improprieties:

Au contraire du barbarisme qui est l'emploi d'une forme

inexistante, l'impropriété consiste à utiliser un mot qui

existe, mais auquel on prête un sens qu'il n'a pas.

Par exemple, le verbe "déposer", dérivé du verbe

"poser", ne peut s'appliquer qu'à un objet solide; il y a

donc une impropriété dans la phrase: Maman a déposé

le potage dans nos assiettes, le verbe "déposer" étant

employé à la place de "verser".

 Les impropriétés peuvent provenir du fait que les

mots dérivés ne reprennent pas nécessairement tous

les sens du mot dont ils proviennent; par exemple:

- l'adjectif "large" signifie au sens propre "étendu

dans une de ses dimensions" (une pièce deux fois plus

longue que large), au sens figuré "qui n'est pas étroit de

mentalité" (avoir l'esprit large), ou encore "généreux"

(un large pourboire); mais le nom dérivé "largeur" ne

s'emploie que dans les deux premiers sens (la largeur

122
de la pièce, une grande largeur d'esprit), tandis que

l'employer à propos d'une somme d'argent serait

impropre: le nom dérivé dans ce sens est "largesse" (la

largesse du pourboire a étonné le serveur);

- de l'adjectif "nu" proviennent deux participes

passés employés comme adjectifs: "dénudé" s'emploie

au sens propre (une épaule dénudée, un fil électrique

dénudé), "dénué", s'emploie au sens figuré (= qui ne

possède pas: un enfant dénué de méchanceté);

- du verbe "désintéresser" proviennet deux noms:

"le désintérêt" désigne l'absence d'intérêt, de goût pour

quelque chose (le désintérêt du public), "le

désintéressement" désigne l'absence de calcul (elle a

agi avec désintéressement = sans attendre d'argent ou

de récompense en retour).

 Pour éviter les impropriétés, il faut aussi connaître

le sens des préfixes et des suffixes, par le jeu desquels

les mots prennent un sens bien particulier:

123
- le préfixe in- (qui peut prendre les formes im-, il-

ou ir-, selon la consonne qui suit au début du radical) a

deux valeurs: c'est souvent un préfixe négatif (infidèle =

qui n'est pas fidèle; mais il peut indiquer aussi l'entrée

dans un lieu, s'opposant au préfixe e- (ou ex-) qui

indique la sortie d'un lieu; on ne confondra donc pas:

irruption (entrée violente) et éruption (= sortie

brutale: éruption volcanique, éruption de boutons...);

- le préfixe ad- (a-) indique lui aussi un mouvement

vers un lieu: amener signifie "mener auprès de" (lieu où

l'on va), emmener indique le mouvement inverse (lieu

d'où l'on vient):

Marie amène sa sœur à l'école, et l'emmène après

les cours. Emmène-moi loin d'ici.

Remarque On ne confondra pas les verbes amener /

emmener, qui indiquent que l'on mène une personne,

un animal ou même un objet qui peuvent se déplacer

par eux-mêmes, avec les verbes apporter/emporter, qui

124
indiquent que l'on doit déplacer, porter soi-même la

chose (et, rarement, l'être !) qui est l'objet de l'action:

J'amène les enfants au cinéma,

J'amène Médor chez le vétérinaire,

J'amène la voiture au garage.

mais:

J'apporte mes crayons en classe,

J'emporte le chat dans son panier,

J'emporte ces jouets qui encombrent le tapis;

 L'emploi de certaines prépositions est spécialisé:

- "grâce à" implique un conséquence positive, "à

cause de", une conséquence négative:

Grâce à sa persévérance, Marie a réussi son

examen;

La voiture a dérapé à cause du verglas;

- le verbe "aller" est suivi de la préposition "à" (ou

"en" dans certains cas) s'il s'agit d'un lieu, d'un

spectacle (aller à Avignon, en Provence, au Maroc, en

125
Tunisie, au théâtre), de la préposition "chez" s'il s'agit

d'une personne (aller chez le docteur, chez le coiffeur,

chez Tante Ursule),

- la préposition "vers" implique un déplacement:

L'enfant court vers sa grand-mère; on ne peut donc

"être vers sa grand-mère", mais "auprès de" ou "chez"

celle-ci;

- le complément circonstanciel de moyen, quand il

s'agit d'un transport, est généralement introduit par la

préposition "en" s'il s'agit d'un véhicule qui enferme au

moins partiellement son utilisateur, par "à" dans les

autres cas:

on se déplace en voiture, en train, en calèche, en

barque,

mais

on se déplace à bicyclette, à motocyclette, à

cheval, à dos de chameau;

- la préposition "après" ne peut avoir qu'un sens

temporel:

126
Après le dessert, nous avons pris du café,

on ne peut donc écrire on doit écrire

*être fâché après Jean être fâché contre Jean

*la clef est après la la clef est sur (à) la

serrure serrure

*je cherche après Titine je cherche Titine

*il demande après sa il demande sa mère;

mère

- quand on fait état d'une estimation, on emploie la

préposition "à" si on propose un véritable intervalle: un

gâteau de cinq à sept parts: on emploie la conjonction

"ou" si on propose un choix entre deux nombres

consécutifs: un gâteau de cinq ou six parts;

- le verbe "commencer" suivi de la préposition "à"

signifie "se mettre à": commencez à écrire; suivi de la

préposition "par", il signifie "faire en premier lieu:

commencez par trouver les idées, vous écrirez ensuite;

127
 Mots ou expressions dont le sens est souvent

méconnu.

terme sens ne pas confondre

achalandé qui a beaucoup de # approvisionné

clients un magasin bien

un stand bien approvisionné

achalandé

une un choix entre deux # une possibilité

alternative solutions Il a deux possibilités:

Il est confronté à une payer ou être

alternative: payer son emmené ...

repas ou être

emmené à la

gendamene.

un avatar un des états # ennui, mésaventure

successifs par

lesquels passe

quelque chose qui

128
terme sens ne pas confondre

subit des

transformations

Avant d'être définitif,

ce manuscrit a connu

bien des avatars.

s'avérer se vérifier, être #se revéler

reconnu comme vrai La rumeur s'est

Nos craintes sont révélée fausse.

avérées.

un bout une extrémité # un morceau

les outils sont au bout Le chien mange un

de cette allée. morceau de viande.

disputer réclamer pour soi: # gronder,

Les chiens se reprimander (un

disputent un os enfant)

lutter: disputer un

match

129
terme sens ne pas confondre

dur rigide, difficile à ne signifie "difficile"

entamer qu'en langage familier

paniquer affoler, remplir de # s'affoler

panique (emploi

familier)

refléter renvoyer une image # se refléter: être

L'eau reflète le point. reflété

Le point se reflète

dans l'eau.

risquer de être susceptible de # avoir des chances

faire (personne) ou de (sens positif)

être susceptible J'ai des chances de

d'arriver événement) vous rencontrer.

(sens negatif): Il

risque d'échouer.

soi-disant qui affirme quelque Pour une chose, on

chose à propos de emploie l'adjectif

131
terme sens ne pas confondre

soi-même; le mot, "prétendu(e)"

invariable, ne une prétendue

s'emploie qu'à propos antiquité

d'une personne

une soi-disant

voyante

131
8- Le Emprunts;

Les Mots et Expressions d'Origine Anglaise:

Au fur et à mesure que les peuples empruntent à

d'autres cultures des formes d'art, des inventions, des

traits de civilisation (cuisine, mode de vie), leurs

langues s'enrichissent elles aussi de mots puisés à

l'étranger. Le phénomène n'a rien d'anormal, et

personne n'est choqué d'entendre parler de spaghetti

(mot italien), de chips (mot anglais), de soja (mot

mandchou) ou de taboulé (mot arabe): ces mots,

pourtant, sont entrés dans le dictionnaire (et donc dans

l'usage) depuis moins d'un siècle pour la plupart,

quelques années pour certains.

 On appelle "emprunt" le fait, pour une langue,

d'intégrer dans son lexique un mot d'une autre langue.

Par extension, on donne aussi le nom d'emprunt au mot

ainsi adopté.

132
En règle générale, les emprunts subissent assez peu

de modifications d'aspect par rapport au mot d'origine

("spaghetti" a même gardé la forme du pluriel en -i,

caractérisitique en italien des mots masculins pluriels);

leur prononciation reprend (parfois, assez approxi-

mativement) celle de l'original.

Cependant, ils n'en conservent pas toujours exactement

la ou les significations: le verbe "trinquer" (choquer son

verre contre celui de quelqu'un d'autre) est un emprunt

à l'allemand "trinken" dont le sens de "boire" est moins

spécialisé. Le recours à l'emprunt n'est pas contestable

quand il permet d'enrichir la langue de mots dont elle a

besoin.

 Il est pourtant une langue à laquelle le français

contemporain emprunte beaucoup: c'est l'anglais. Qui

se souvient que les mots "bol", "contraception",

"défective" ou "pyjama" (lui-même emprunté à une

langue de l'Inde) sont, à l'origine, des emprunts à

133
l'anglais ? Cependant, ces emprunts - appelés des

"anglicismes" - se multiplient à l'heure actuelle. Ils

consistent:

- à s'approprier des mots nouveaux: un sport

"indoor", un sport se pratiquant en salle; un "goal"

(abréviation du nom composé a goal keeper), un

gardien de but: un "pipe-line", un oléoduc ou un

gazoduc;

- à employer des mots existant en français, mais

dans un sens que seul connaît l'anglais: ainsi le verbe

"réaliser" signifie à l'origine en français "rendre réel"

(réaliser son rêve), et non "se rendre compte", au sens

du verbe anglais to realize. "Je réalise que je suis en

retard" est donc un anglicisme:

- à calquer sur l'anglais des constructions de

phrases: la formule "Votre attention, s'il vous plaît",

souvent entendue dans les aéroports ou les magasine à

grande surface, imite l'expression anglaise Your

attention, please (le français a plutôt tendance dans ce

134
cas à employer le mot "Attention !" comme une

interjection et non comme un nom commun).

 Ces expressions, qui attestent de la vitalité

culturelle, scientifique, linguistique, commerciale,

diplomatique ... des pays anglo-saxons, irritent parfois

ceux qui voient avec inquiétude reculer la place de la

langue française dans le monde.

Quiconque aime sa langue et sa culture doit la

défendre, et si certains mots comblent un vide dans le

vocabulaire, il n'en va pas de même pour tous et mieux

vaudrait - comme le font les Québécois, avec souvent

plus de détermination que les "Français de France" -

éviter les anglicismes quand existe déjà un mot français

bien formé et expressif, de création récente ou non:

pourquoi parler de "challenge" (parfois pronncé à

l'anglaise [talndz]) quand existent les mots "défi",

"pari", "épreuve" ...? La vitalité de la langue française

est cependant assez grande pour les mots du langage

135
courant: dans bien des cas, l'emprunt à l'anglais n'a été

que provisoire; par exemple, l'expression "mountain

bike" a été rapidement et définitivement remplacée par

"vélo tout terrain" (V.T.T.), le "computer" des débuts de

l'informatique par "ordinateur", tandis que le "gasoil"

(carburant) s'est rapidement francisé en "gazole".

 En tout état de cause, pour une bonne

compréhension du message, on vérifiera, en consultant

le dictionnaire, que l'emprunt est définitivement intégré

dans la langue avant de l'utiliser: par exemple, le

langage du sport (et, avec lui, celui du spectacle, du

commerce, de la finance) abuse d'expressions comme

"être en pole position" (dans le domaine des courses

automobiles), incompréhensibles à qui ne connaît pas

l'anglais: mieux vaut suivre les recommandations

officielles et dire "être en première ligne" ou "être en

tête", dans la mesure où ces expressions existent et

sont connues de tous.

136
137
quelques anglicismes à mots ou expressions

éviter souhaitables

un airbag (automobile) un coussin gonflable

un best-seller un livre, un produit à

succès

un break (faire un-) faire une pause

un building un gratte-ciel

un caddie (dans un un chariot

magasin)

un Compact Disc un disque compact/laser

un crash (aérien), se un accident aérien,

crasher s'écraser

le design (industriel) le style

un disc jockey (D.J.) un animateur

dispatcher répartir, réguler

duty-free (shop) (boutique) hors-taxes

l'efficience l'efficacité

le fast-food le restauration rapide

138
quelques anglicismes à mots ou expressions

éviter souhaitables

un fax un télécopieur, une

télécopie

un jerrican un bidon, une nourrice

en kit à monter soi-même

knock-out (K.-O.) (être-) au tapis, au sol, hors

service

un/le leader un meneur, le premier

le leadership l'hégémonie

un planning un programme

le rush l'(heure d') affluence

le score la marque, les points

self-service libre-service

un sniper un tireur isolé, un franc-

tireur

un sponsor, sponsoriser un parrain/mécène,

parrainer

139
quelques anglicismes à mots ou expressions

éviter souhaitables

un tee-shirt (out -T-shirt) un maillot

un tennisman, un tennis- un joueur, une joueuse de

woman tennis

un test une épreuve

top niveau de haut niveau

141
9- Les Noms Commerciaux:

On veillera à ne pas employer, pour désigner certains

objets, des noms de marques (ou de modèles) devenus

d'un usage si courant qu'on les prend pour des noms

communs; ainsi, on n'écrit pas "une Mobylette" mais "un

cyclomoteur", on n'écrit pas "un Vélux" mais "une

fenêtre de toit, une tabatière".

10- Les Néologismes:

 Des mots composés:

En dehors de l'emprunt aux langues étrangères, il est

tentand de créer des mots nouveaux en utilisant les

ressources propres à notre langue, en particulier les

préfixes et suffixes:

 Par exemple, le suffixe "-iste" ("qui pratique, ou est

partisan de") a donné naissance dans les quarante

dernières années à de nombreux mots: "plagiste"

(personne qui exploite une plage commercialement),

"styliste", "graphiste", "tiers-mondiste", contactologiste"

141
(spécialiste des lentilles de contact), "juillettiste"

(personne prenant ses vacances au mois de juillet)...

Ces mots sont entrés dans le dictionnaire, mais il s'en

crée sans cesse de nouveaux, comme "européiste"

(partisan de la construction européenne) ou "citroëniste"

(amateur de voitures de marque Citroën).

 Le préfixe "anti" ("contre", "qui s'oppose à") est lui

aussi très productif, en particulier dans le domaine

commercial (où l'imagination des fabricants est

inépuisable) et politique: produit antimites, lessive

anticalcaire, peinture antirouille, détergent antitraces,

vitre électrique antipincement, appareil photoanti-yeux-

rouges, militant antinucléaire, commando antivortement

... Les adjectife ainsi formés (souvent invariables,

parfois substantivés) ont un succès plus ou moins

durable, en fonction des préoccupations du temps.

Si ces néologismes, formés à partir de mots existants,

sont aisément compréhensibles, il sera prudent de

142
vérifier avant de les employer qu'ils sont bien attestés

par le dictionnaire: on n'y trouvera pas, par exemple,

l'adjectif "anti-âge" (!) qui qualifie telle crème de beauté

du commerce.

D'autre part, on évitera des néologismes inélégants

comme les noms abstraits en "-abilité" dérivés

d'adjectifs en "-able": au lieu de parler de "l'invérifiabilité

d'une hypothèse", mieux vaudra tourner la phrase

autrement et écrire que "l'hypothèse est invérifiable" ou

"ne peut être vérifiée".

 Des mots existants que évoluent:

Tous les néologismes ne sont pas des mots nouveaux:

ils proviennent parfois de l'évolution de mots existants;

par exemple le mot "parabole", qui en mathématiques

désigne une "courbe plane dont chaque point est

équidistant d'un point fixe appelé foyer et d'une droite

fixe appelée directrice", est entré récemment dans le

langage courant pour désigner, depuis que l'objet s'est

démocratisé, une antenne en forme de parabole


143
permettant de recevoir par satellite des images

télévisées. Il s'agit là d'un détournement de sens

("trope") appelé "métonymie" et consistant à désigner

un objet par une de ses cractéristiques.

Attention:

 L'emploi nouveau n'est pas toujours perçu comme

un néologisme, car le glissement de sens se fait

progressivement (on a d'abord parlé d' "antenne

parabolique" avant d'employer "parabole").

 De telles créations appartiennent souvent au

langage familier, inventif en néologismes pour lesquels

il utilise volontiers la métaphore et la métonymie: c'est

par métonymie qu'on désigne les gendarmes sous le

nom de "képis", ou les ouvriers sous le nom de "cols

bleus". Le néologisme peut être la simple abréviation

d'un mot existant: "l'intox", propagation de fausses

nouvelles, est une forme abrégée du mot "intoxication"

144
(utilisé en ce sens à l'origine par les services secrets, le

but étant de tromper les services adverses).

 Des mots inventés:

L'utilisation des néologismes peut aussi être, en

littérature, le moyen de créer un univers onirique

(univers du rêve), imaginaire, fantastique ou étrange:

(...) une vieille paricaridelle ramiellée et foruse se

hâtait vers la ville (...). La paricaridelle excitée et

quelques vieilles coquillardes, sales rides et

mauvaises langues, achactees à tout, épiaient les

retardataires.

(Henri Michaux, Plume, éd., Gallimard, 1930)

Dans cet extrait, les néologismes ont été soulignés; on

notera qu'ils n'empêchent nullement de compredre

l'histoire; l'expression "sales rides", calquée sur

"mauvaises langues", bien que constituée de mots

existants, peut elle aussi être considérée comme un

néologisme dans la mesure où elle n'existe pas en tant

145
qu'expression figée à valeur d'adjectif qualificatif (être

mauvaise langue, c'est être médisant).

146
11- Les Homonymes et les Paronymes:

De fréquentes confusions proviennent de

ressemblances entre les mots.

 Les mots de sens différent dont l'orthographe et la

prononciation sont identiques sont appelés des

"homonymes": ainsi le mot "ferme" peut être un nom

(travailler à la ferme), un adjectif qualificatif (un matelas

ferme), un verbe (ferme la porte). On parle d'

"homographes" quand seule l'orthographe est

semblable (Les poules du couvent couvent), d'

"hophones" quand seule la prononciation l'est (un vers,

un ver).

 Les mots de sens différent dont l'orthographe

et/ou la prononciation sont proches (mais pas

semblables) sont appelés des "paronymes". On

distinguera par exemple "perpétrer" (un crime):

commettre, et "perpétuer" (une tradition): rendre

perpétuel, permanent.

147
Les paronymes appartiennent souvent à la même

famille: l' "effraction" est une entrée de force (on "brise"

une porte), l' "infraction", un manquement à la loi (on

"brise" la loi). Certains paronymes de même nature ne

se distinguent à l'écrit que par la présence ou l'absence

d'un accent sur une voyelle (et à l'oral par une légère

différence de prononciation):

- bailler (littéraire: donner), bâllier (de sommeil, et

plus généralement "être ouvert", "béer"; N.B.: on écrit

bayer dans l'expression "bayer aux corneilles");

- chasse (action de chasser), châsse (reliquaire);

- cote [kot] (niveau), côte [kot] (montée);

- haler (tirer, remorquer), hâler (brunir la peau);

- pécher (commettre une faute), pêcher (du

poisson);

- roder (commencer d'user: roder une soupape, un

moteur), rôder (errer avec de mauvaises intentions: le

renard rôde);

- tache (d'encre), tâche (travail).

148
Autres homonymes et paronymes à distinguer:

- acception (sens d'un mot), acceptation (accord);

- adhérence (fait d'adhérer, au sens propre:

adhérence d'un pneu), adhéstion (sens figuré:

adhésion à une association);

- adorer (aimer beaucoup), abhorrer (voir en

horreur);

- allocation (somme d'argent), allocution

(discours);

- amade (fruit de l'amandier), amende (sanction);

- aménager (faire des aménagements,

transformer), amménager (apporter ses meubles dans

un nouveau longement);

- amnésie (perte de la mémoire), amnistie (loi qui

supprime certaines poursuites judiciaires), armistice

(arrêt des hostilités entre des pays jusque-là en guerre);

- attentionné (qui est plein d'attentions),

intentionné (qui a de bonnes, de mauvaises

149
dispositions d'esprit à l'égard de quelqu'un: bien, mal

intentionné);

- avènement (arrivée, venue), événement (fait

marquant);

- avoir à faire (être occupé), avoir affaire à (être

en rapport avec);

- bimensuel (qui a lieu deux fois par mois),

bimestriel (qui a lieu tous les deux mois), biennal ou

bisannuel (qui dure deux ans, ou a lieu tous les deux

ans);

- but (objectif), butte (élévation de terrain), être en

butte à (être exposé aux coups de);

- cahot (secousse due à la route, difficulté dans un

processus, adjectif: cahoteux), chaos (grand désordre,

adjectif: chaotique);

- cession (action de céder), session (temps de

réunion), cessation (action de cesser);

- cœur (qui bat), chœur (ensemble de chanteurs);

151
- compréhensible (que l'on peut comprendre: une

phrase-), compréhensif (qui comprend, aide,

pardonne: un patron-);

- conjecture (supposition: se perdre en

conjectures), conjoncture (circonstances: La

conjoncture est mal choisie);

- décade (durée de dix jours), décennie (durée de

dix ans);

- déceler (trouver ce qui était caché: une maladie),

desceller (décrocher ce qui était scellé), desseller

(enlever la selle);

- dénoter (révéler: Ses traits dénotent sa fatigue);

détonner (chanter faux, ou ne pas être dans le ton: Le

jaune détonne dans le décor); détoner (exploser);

- dessin (action de dessiner), dessein (intention);

- un différend (un désaccord), différent(e) (adj.

qual., qui n'est pas semblable);

- s'enfuir (prendre la fuite), enfouir (creuser et

enterrer);

151
- s'égayer [segeje] (s'amuser), s'égailler [segaje]

(se disperser);

- l'encre (d'un stylo), l'ancre (d'un bateau);

- enduire (badigeonner: enduire de colle), induire

(amener à: induire en erreur);

- une envie (désir), à l'envi (expression

équivalente: à qui mieux mieux);

- évoquer (faire penser à), invoquer (faire appel à);

- un filtre (objet pour filter); un philtre (breuvage

magique);

- un fond (partie la plus basse: le fond du puits), un

fonds (bien possédé ou réserve d'argent: vendre son

fonds), des fonts baptismaux (nom masc. pl., bassin

contenant l'eau du baptême);

- frustrer (verbe: priver), fruste (adjectif: peu

raffiné);

- hiberner (passer l'hiver dans un état d'engourdi-

ssement: La marmotte hiberne), hiverner (séjourner

pendant l'hiver);

152
- imminent (qui est sur le point de se produire),

éminent (qui se situe au-dessus, élevé, remarquable);

- imprudent (qui n'est pas prudent), impudent

(effronté);

- inculper (mettre en examen une personne

supposée coupable), inculquer (enseigner

durablement).

- infliger (faire subir), affliger (plonger dans de

chagrin);

- luxe (possession de biens coûteux), luxure

(péché, vice), luxation (déboîtement d'une articulation);

- martyr (personne qui souffre), martyre

(souffrance subie);

- opportun (qui arrive au bon moment),

inopportun (qui arrive au mauvais moment, adj. qual.),

importun (qui dérange, ennuie, fatigue, adj. et nom

commun);

153
- opprimer (traiter injustement par la violence),

réprimer (combattre par la force), oppresser

(empêcher de respirer);

- original (qui sort de l'ordinaire, document

authentique), originel (d'origine);

- un parterre (de fleurs), par terre (locution: à

terre);

- une partie (élément d'un tout, ou jeu)

un parti (décision que l'on prend, ou groupement

politique);

- partiel (concernant une partie), partial (qui prend

parti);

- personnaliser (donner un caractère personnel),

personnifier (évoquer une chose comme si c'était une

personne);

- une pose (action de poser: pose du papier peint;

Le modèle prend la pose); une pause (arrêt, repos: Dix

minutes de pause !);

154
- prêt(e) à (adj. qual.: Elle est prête à partir),

près de (adverbe, invariable = sur le point de: Elle est

près de partir);

- prescrire (ordonner), proscrire (interdire);

- quand (lorsque), quant à (en ce qui concerne);

- rabattre (replier); rebattre les oreilles (répéter

sans cesse);

- raisonner (utiliser sa raison ou un raisonnement),

résonner (produire un son);

- recouvrer (retrouver: recouvrer la santé),

recouvrir (couvrir de nouveau);

- un repère (marque pour retrouver), un repaire

(lieu de refuge d'une bête sauvage, d'un voleur);

- un risque (danger), une rixe (querelle violente);

- romanesque (qui concerne le roman),

romantique (relatif au romantisme; qui touche la

sensibilité);

- un seau (récipient), un sceau (cachet), un sot

(stupide);

155
- sensé (qui a du bon sens: C'est un conseil sensé),

censé (dont on suppose quelque chose: Il est censé

venir demain);

- septique (qui contient des germes), sceptique

(qui doute);

- serment (promesse solennelle), un sermon

(discours de morale);

- simuler (faire, semblant), stimuler (pousser à

agir);

- une suggestion (acton de suggérer, de proposer),

un sujétion (état de soumission);

- trac (angoisse avant d'affronter le public), tract

(feuille distribuée aux fins de propagande);

- il vaut mieux (il est préférable), il faut (il y a

obligation);

- vénéneux (qui a du venin, du poison, en parlant

des plantes), venimeux (qui a du venin, en parlant des

animaux);

156
- une voie (chemin), une voix (son qui sort de la

bouche);

- voir (verbe à l'infinitif), voire (adverbe, au sens de

"et même": C'est une faute, voire un crime).

157
LEÇON I

Départ pour l'Afrique

La scène se passe à l'aéroport de Roissy où M.

Lefèvre, directeur d'une imprimerie, accompagne son

associé, M. Besson, qui se rend à Bamako (Mali) pour

la FO.LI.MA (Foire du Livre du Mali).

L'hôtesse :  Voici, monsieur: votre billet et votre

carte d'embarquement. L'embarquement est déjà

commencé, satellite 4.

M. Besson :  Merci, mademosielle.

‫ا‬a y est: j'ai fait enregistrer ma valise.

M. Lefèvre :  Bon, eh bien, je te laisse, François.

Je rentre au bureau. Bon voyage et bon travail. Mais.....

C'est monsieur Diouf !

M. Diouf :  Monsieur Lefère ! Comment allez-vous ?

M. Lefèvre :  ‫ا‬a va, et vous ?

M. Diouf :  Très bien, merci.

158
M. Lefèvre :  François, je te présente un vieil ami,

Monsieur Diouf, de Dakar, directeur commercial des

Nouvelles éditions Dakaroises. Monsieur Diouf, voici

François Besson, mon associé.

M. Besson :  Très heureux.

M. Diouf :  Enchanté. Vous prenez quel avion,

messieurs ?

M. Lefèvre :  Moi, je ne pars pas. Je suis venu

accompagner François Besson qui va à Bamako.

M. Diouf :  Tiens ! J'y vais, moi aussi. Je suppose que

vous allez à la Foire du Livre ?

M. Besson :  Oui, je dois y rencontrer des éditeurs

africains.

M. Diouf :  Vouz avez des projets pour l'Afrique ?

M. Lefèvre :  Oui, nous avons l'intention d'y créer

une petite succursale.

M. Diouf :  Bravo ! Je pense que c'est une très bonne

idée. Je suis sûr que ça intéressera tous mes collègues.

159
M. Lefèvre :  Attendez, ce n'est pas encore fait. M.

Besson va d'abord prendre des contacts, ensuite nous

allons étudier la question et puis nous prendrons une

décision.

Vous qui connaissez beaucoup de monde, vous

pourrez peut-être guider un peu François Besson.

M. Diouf :  Comptez sur moi. Je serai à Bamako

jusqu'à dimanche prochain. Nous pourrons nous voir.

M. Besson :  Avec plaisir. Moi, je resterai pendant

toute la durée de la foire.

M. Diouf :  Je vous ferai recontrer des collègues

africains. Nous pourrons organiser un déjeuner avec

eux. Qu'est-ce que vous en pensez ?

M. Besson :  C'est une excellente idée.

(Haut-parleur): "Vol Air Afrique 47 à destination

d'Abidjan, embarquement immédiat."

M. Diouf :  Je crois qu'il faut y aller maintenant. Nous

allons être en retard. Notre vol dure un peu plus de cinq

161
heures; mais nous aurons le temps de parler. Au revoir,

Monsieur Lefèvre. A bientôt, j'espère.

M. Lefèvre :  Au revoir, Monsieur Diouf. Salut,

François, et bon voyage.

161
- Systématisation Orale

1) Pour réserver une place d'avion par téléphone.

L'employée :  Air Afrique, réservations, j'écoute.

Le client :  Bonjour, madame. Je voudrais une place

pour Bamako, s'il vous plaît.

L'employée :  Quel jour désirez-vous partir ?

Le client :  Le lundi 10 février.

L'employée :  Vous avez un vol direct le lundi.

Départ à 12 h 35 de Roissy 1, arrivée à Bamako à 17 h

10, heure locale.

Le client :  Je dois être à l'aéroport à quelle heure ?

L'employée :  Une heure avant le décollage.

A vous

Vous voulez partir à Mexico le mercredi 3 juin par Air

France ou le jeudi 4 juin. (Sur les horaires, les jours

sont indiqués en chiffres: 1 = lundi.)

2) Pour "avoir" son avion.

Il est 11 h. Jacques part à Milan.


162
Lui/Elle :  Ton avion part dans combien de temps ?

Jacques :  Dans une heure et demie.

Lui/Elle :  A quelle heure est l'embarquement ?

Jacques :  A midi trente, porte n° 43. On a le temps,

on est en avance.

A vous

Vouz partez à Washington, il est 11 h 30.

3) Pour demander son avis à quelqu'un.

Pierre :  J'ai l'intention de vendre ma maison et d'en

acheter une autre plus grande. Qu'est-ce que tu en

penses ?

Son ami :  Ben, je ne sais pas....

Pierre : Je peux aussi faire des travaux et agrandir

la maison.

Son ami :  Ah, oui, je crois que c'est une meilleure

idée.

Pierre :  Allors tu pourras m'aider, j'espère.

Son ami :  Bien sûr. Compte sur moi.

163
A vous

Vous voulez recevoir Anne et Vincent.

Vous pouvez prépare un bon repas chez vous ou les

inviter au restaurant. Vous demandez son avis à votre

ami(e).

164
- Vocabulaire

THÉMES

 L'aéroport:

Un passager, une passagère.

Une compagnie aérienne (Air France, Air Afrique).

L'enregistrement des bagages (guichet n°...).

L'embarquement des passagers (porte n°...).

Un vol à destination de ..........

en provenance de ...........

 Les livres

Une imprimerie : les imprimeurs impriment les

livres.

Une maison d'édition : les éditeurs publient des livres.

Une librairie : les libraires vendent des livres.

(les auteurs écrivent les

livres !)

Un livre, un journal, une revue, un magazine, ....

165
ECHANGES

 Demander un avis

L'ai l'intention de ......... J'ai envie de ......... J'ai décidé

de .........

Je voudrais ............... Je pourrais ............... J'aimerais

...............

Qu'est-ce que tu en penses? Qu'est-ce que vous

en pensez?

A ton avis c'est une bonne idée? A votre avis c'est

bien ?....

 Réaction positive:

Je pense (crois, suis sûr, trouve) que ..... c'est très

bien.

Oui, à mon avis .... c'est une bonne

idée.

vous avez raison.

166
ça va marcher.

 Réaction neutre:

Je ne sais pas. Je ne peux pas vous dire. Je n'en pense

rien.

Je n'ai pas d'avis sur la question. Bof !

 Réaction négative:

Je pense (crois, suis sûr) que ... ce n'est pas une

bonne idée.

Non, à mon avis.... ça ne marchera pas.

vous avez tort.

DICO

 Accompagner

[akُpane] V.TR. Sens 1  Aller avec  Il l'accompagne

à la gare.

Sens 2  Ajouter, joindre  Un repas accompagné de

vin rouge.

167
Sens 3  Soutenir le chant avec un instrument de

musique.  Il l'accompagne au piano.

 S'accompagner de: V.PR. être accompagné, suivi

de.

 Accompagnateur, trice: N. Celui/celle qui

accompagne.

 Accompagnement: N. M. Action d'accompagner.

A vous

Quel est les sens de ACCOMPAGNER dans le texte ?

Expliquez les abréviations: V. TR., N. M., V. PR.

Sur le modèle d'ACCOMPAGNER faites le "dico" de:

EMBARQUER.

168
- Grammaire

1) Les subordonnées complétives

a) Les complétives sont introduites par la conjonction

que.

b) On les trouve après les verbes: croire, penser,

supposer, être, sûr, espérer, ...

Préposition Proposition subordonnée

principale complétive

à l'indicatif à l'indicatif.

présent

crois que nous sommes en retard.

pense que c'est une bonne idée.

Je trouve que tu as eu tort.

suppose que vous allez à la Foire du Livre.

suis sûr que ça intéressera mes

J' espère que collègues.

vous pourrez le guider...

169
c) Le verbe de la subordonnée complétive est presque

toujours à l'indicatif lorsque le verbe de la principale est

à la forme affirmative. Les formes interrogatives et

négatives demandent souvent le subjonctif.

171
d) Remarquez les deux possibilités suivants:

J'espère que vous pourrez le guider.

 Vous pourrez le guider, j'espère ? (Sans QUE.)

Je crois qu'il faut y aller.

 Il faut y aller, je crois. (Sans QUE.)

2) Faire + infinitif

a) Emploi passif : M. Besson fait enregistrer sa

valise.

Il fait laver sa voiture.

b) Emploir actif : L'hôtesse fait entrer les gens dans

l'avion.

L'agent de police fait traverser les piétons.

c) Emploi réfléchi: Il se fait conduire à l'aéroport par

son chauffeur.

3) D'abord, ensuite....

a) Il fait sa toilette. b) Il prend son petit déjeuner et lit le

journal. c) Il fume une cigarette.

a)  D'abord, il fait sa toilette.

171
b)  Ensuite, il prend son petit déjeuner et lit le journal.

c)  Enfin/Et puis/Après, il fume une cigarette.

172
- Exercices écrits

1. Le petit est malade. Complétez selon le modèle:

 Comment va le petit ?

 Il va mieux. Il dort en ce moment.

 Est-ce qu'il a mangé ?

 Oui, je l'ai fait manger.

 Est-ce que le docteur est venu ?

 Non, je ne . . . . . . . . . . .

 Est-ce qu'il a pris quelque chose ?

 Oui, je lui . . . . . . . . . de l'aspirine.

2. On a bien travaillé à l'école. Complétez, comme

dans l'exercice précédent.

Le père :  Qu'est-ce que tu as fait à l'école

aujourd'hui ?

Le fils :  Au cours d'anglais, le professeur nous a

......... lire. Et puis il nous a ......... parler. Ensuite, il nous

a appris une chanson et nous l'a ......... chanter. Enfin, il

nous a ......... écrire une lettre.

173
3. Jean et Rémy prennent le train. Transformez

les phrases comme dans le modèle.

Jean :  On va rater notre train, je crois = Je crois

qu'on va rater notre train.

Rémy :  Mais non. Nous ne serons pas en retard, je

suis sûr = ............ J'ai appelé un taxi.

Jean :  Il va venir vite, j'espère = ............

Rémy :  Tiens, le voilà. On sera à l'heure, je suis

sûr = ..........

Jean :  Nous n'aurons pas le temps d'acheter des

journaux, je crois = ............

Rémy :  Mais si ! Tu t'inquiètes pour rien, je trouve

= ...........

4. J'ai besoin de vacances. Choisissez le verbe

qui convient.

 Je pense / Je suis sûr / J'espère / que je vais prendre

quelques jours de vacances.

174
 Tu n'es pas malade, / je pense ? ; j'espère ? / je suis

sûr ?

 Non, mais / je crois / j'espère / je suis sûr / que je suis

un peu fatigué en ce moment.

 Tu as vu le médecin ?

 Bien sûr, il m'a dit d'arrêter de travailler pendant une

semaine.

 Je crois / Je suis sûr / J'espère / que je vais aller à la

compagne.

 Une semaine à la compagne ? / Je crois / J'espère /

Je suis sûr / que tu ne vas pas trop t'ennuyer !.

175
- Prise de parole

 Une soirée.

Laurence est sortie hier soir avec Thierry.

Aujourd'hui elle rencontre Jocelyne qui lui pose

beaucoup de questions sur sa soirée.

Faites-les parler en employant: d'abord, ensuite, et puis,

après, enfin, pendant.

 Tranche de vie.

Racontez votre journée d'aujourd'hui : ce que vous

avez fait et ce que vous allez faire, en employant:

d'abord, ensuite, et puis ... avant, après, maintenant,

tout à l'heure...

 Projets, avis, conseils.

a) Vous voulez acheter une machine à laver la

vaisselle. Vous demandez conseil à vos ami(e)s. L'un

est pour, l'autre contre, le troisième n'a pas d'avis sur la

question.

176
b) Vous avez l'intention d'acheter une voiture. Neuve ou

d'occasion ? Vous en parlez à un(e) de vos ami(e)s. Il

(elle) va vous aider à trouver une bonne occasion.

c) Vous avez très envie d'ouvrir un restaurant. Vous

voulez vous associer avec des ami(e)s.

Imaginez les discussions.

 Le test de célibataire.

Mettez une croix dans la case quie vous

correspond.

A. Le repassage

a) Je n'aime pas repasser, mais je sais le faire.

b) J'aime bien repasser, ça m'amuse.

c) Je déteste ça. Je fais repasser mes chemises dans

une blanchisserie ou par une copine.

B. La peinture

177
a) Je suis très maladroit. Je mets de la peinture partout.

b) Quand je change d'appartement, je refais toujours les

peintures.

c) Je m'adresse toujours à une peintre professionnel.

C'est €

plus cher, mais c'est mieux fait.

C. L'électricité

a) J'ai très peur de l'électricité. Je n'y touche jamais.

J'appelle un électricien.

b) Je sais faire les petits travaux d'électricité: je peux

réparer une prise, installer un interrupteur sur un fil

c) Chez moi, j'ai refait toute l'installation électrique.

D. Le ménage

178
a) Je passe l'aspirateur le dimanche

b) Je n'ai pas le temps de faire mon ménage. Je paie

une €

femme de ménage pour ça.

c) Je fais un peu de ménage tous les jours

E. Le bricolage

a) Je bricole un peu. Je sais faire de étagères, mettre

une cheville dans un mur, mais pas beaucoup plus.

b) Je ne suis pas du tout bricoleur. Je suis trop

maladroit. €

c) Je suis très fort en bricolage. Mes amis le savent

bien: €

ils me font tout faire chez eux !

Calculez votre score

179
A. a) 3, b) 3, c) 1. De 14 à 18 : vous savez presque

tout faire

B. a) 1, b) 3, c). 1. Vous n'avez besoin de personne.

C. a) 1, b) 2, c) 3. De 9 à 13 : vous pouvez vivre

seul, mais

difficilement.

D. a) 2, b) 1, c) 3. De 6 à 8: savez-vous que tout

s'apprend ?

E. a) 2, b) 1, c) 3. 5: vous êtes très maladroit ou très

paresseux?

181
Dans l'avion de Bamako

L'hôtesse :  Voulez-vous des rafraîchissements,

messieurs ?

M. Diouf :  Qu'est-ce que vous avez ?

L'hôtesse :  De la bière, du whisky, des cocktails

de jus de fruits ....

M. Diouf :  Je vais prendre un jus de fruit.

L'hôtesse :  Lequel voulez-vous ? Celui-ci est

sans alcool; celui-là est au rhum.

M. Diouf :  Je vais prendre le premier.

L'hôtesse :  Et vous, monsieur ?

M. Besson :  Je voudrais un whisky, s'il vous plaît.

L'hôtesse :  Volià.

M. Besson :  Vous ne buvez pas d'alcool, Monsieur

Diouf ?

M. Diouf :  J'évite d'en boire, mais dans mon métier,

ce n'est pas toujours facile.

181
M. Besson :  Il y a longtemps que vous êtes dans

l'édition ?

M. Diouf :  Depuis quatre ans.

M. Besson :  Et avant, qu'est-ce que vous faisiez ?

M. Diouf :  Je travaillais dans un ministère. J'avais une

vie plus calme. Tous les jours j'allais au bureau à 9

heures et j'en sortais à 5 heures. Maintenant, je travaille

dix heures par jour, je reste souvent au bureau jusqu'à

8 ou 9 heures, et je passe le reste du temps dans des

avions.

M. Besson :  Je suppose que cette vie vous plaît ?

M. Diouf :  Au début, j'aimais bien, mais amaintenant,

je trouve que ces voyages sont un peu fatigants. Ce

sont surtout les changements de climat qui sont

désagréables.

M. Besson : A propos, quelle sera la température à

Bamako?

M. Diouf :  Entre 28 et 30°.

182
M. Besson :  C'est beaucoup !

M. Diouf :  Vous trouvez ?

M. Besson :  Ah, oui ! Je suppose que vous êtes

habitué à la chaleur, mais moi, je la supporte mal. Mais

je pense que mon hôtel sera climatisé !

M. Diouf :  Vous descendez à quel hôtel ?

M. Besson :  A l'hôtel de l'Amitié.

M. Diouf :  Alors, ne vous inquiétez pas. C'est un très

bon hôtel, au bord du fleuve, avec une vue magnifique.

Je suis sûr que vous y serez très bien. On vient vous

chercher à l'aéroport

M. Besson :  Non, je ne connais personne à

Bamako. Je prendrai un taxi.

M. Diouf :  Un conseil, à propos des taxis: en Afrique,

il y a les vrais taxis et les faux taxis. Il faudra faire

attention.

M. Besson :  Pourquoi ? Les faux taxis sont

dangereux ?

183
M. Diouf :  Oui, pour votre portefeuille ! Ils n'ont pas

de compteur.

M. Besson :  Merci de me prévenir. Mais vous

savez, des faux taxis, on en trouve partout.

M. Diouf :  Oui, c'est vrai !

Le commandant

de bord :  Mesdames, messieurs, nous survolons

actuelle-ment Tombouctou. Nous serons à Bamako

dans une heure.

M. Besson :  Déjà, c'est rapide !

184
- Systématisation Orale

1) Pour choisir.

Le passager :  Je voudrais un parfum pour ma

femme, s'il vous plaît. Entre 100 et 120 F.

L'hôtesse :  Il ne m'en reste pas beaucoup.

Tenez, j'ai celui-ci qui fait 109 F et celui-là qui fait 140 F.

Lequel voulez-vous ?

Le passager :  Je crois que je vais prendre le

premier l'autre est un peu trop cher.

A vous

Vous voulez une veste de cuir entre 1500 F et 2000 F.

Dans le magasin, il y en a deux : la première à 1900 F,

la seconde à 2200 F. Vous prenez la deuxième, plus

jolie.

2) Pour aller à l'aéroport (ou venir de....): en train,

taxi ou car.

(Dans une agence d'Air France.)

185
Une dame :  Comment fait-on pour aller à Roissy,

s'il vous plaît ?

186
L'employé :  Vous avez des trains qui partent de la

gare du Nord. Vous suivez la direction Roissy-Rail.

La dame :  Il y a souvent des trains ?

L'employé :  Toutes les quinze minutes. Et vous

êtes à Roissy en 35 minutes.

La dame :  ‫ا‬a ne va pas plus vite en taxi ?

L'employé :  Non ! Et c'est beaucoup plus cher.

Vous pouvez aussi prendre un car Air France à la porte

Maillot, vous serez à Roissy en une demi-heure. Faites

bien attention: il y a deux aérogares: Roissy 1 et Roissy

2. Regardez bien sur votre billet.

La dame :  Merci de me prévenir.

A vous

Vous voulez aller à Orly. En train par Orly-Rail, départ

toutes les 15 minutes de stations de R.E.R. Pont Saint-

Michel et Austerlitz. Durée: 30 minutes. En car départ

des Invalides toutes les 12 minutes. Durée du trajet: 30

minutes.

187
Attention: il y a Orly-sud et Orly-ouest.

188
- Vocabulaire

THÉMES

 L'avion:

€ L'équipage ou "personnel navigant": une hôtesse,

un steward, un commandant de bord.

€ Les consignes de sécurité:

 "Vous êtes priés de mettre votre ceinture de sécurité

et de ne plus fumer."

 "Vous êtes priés de regagner votre place."

€ Le voyage: le décollage, le vol (une heure, deux

heures de vol), l'atterrissage.

‫ة‬CHANGES

 Situer dans le temps (fréquence).

Vous prenez souvent l'avion ? (le train, le métro...)

toujours, presque toujours...

Je prends très souvent, souvent...

quelquefois

de temps en temps...

189
pas souvent...

Je ne prends presque jamais...

jamais.

DICO

Descendre, v. intr. (se conjugue avec être), 1. aller

vers le bas. 2. habiter en arrivant dans une ville. 3. avoir

pour grand-père (arrière-grand-père, etc.)  v. trans. 1.

porter vers le bas. 2. prendre un chemin qui conduit

vers le bas.

A vous

Quel est le sens de "descendre" dans les exemples

suivants:

a) Mireille descend l'escalier.

b) Je descends de l'avion.

c) Elle descend du roi de Prusse.

d) Il descend à l'hôtel.

e) On descend les bagages ?

191
Pouvez-vous expliquer le mot "prendre" dans les

examples suivants:

a) Besson prend l'avion de Bamako.

b) Prenez la deuxième rue à droite.

c) On m'a pris mon portefeuille !

d) Attends ! Je prends mon sac !

191
- Grammaire

1) L'imparfait (ou le présent du passé)

€ Emploi: l'imparfait s'emploie surtout pour montrer un

événement en train de se dérouler dans le passé.

€ Formation: il se forme sur le radical du présent de

l'indicatif à la première personne du pluriel (nous). Les

terminaisons de l'imparfait sont: -AIS, -AIS, -AIT, -IONS,

-IEZ, -AIENT.

CHANTER FINIR VENDRE

1er group 2e groupe 3e groupe

(nous chantons) (nous finissons) (nous vendons)

je chantAIS je finnissAIS je vendAIS

tu chantAIS tu finissAIS tu vendAIS

il/elle/on il/elle/on finissAIT il/elle/on vendAIT

chantAIT nous finissIONS nous vendIONS

nous chantIONS vous finissIEZ vous vendIEZ

ils/elles ils/elles ils/elles

chantAIENT finissAIENT vendAIENT

192
€ Verbes irréguliers: la formation de leur imparfait est

régulière.

Aller (nous allons): j'allais

Faire (nous faisons): je faisais

Avoir (nous avons): j'avais

Devoir (nous devons): je devais

Pouvoir (nous pouvons): je pouvais

Savoir (nous savons): je savais

Vouloir (nous voulons): je voulais

Seul imparfait de formation irrégulière: ÊTRE (nous

sommes): j'étais.

2) Depuis, pendant...

€ Depuis quand travaillez-vous ici ?  Depuis le 2

janvier (moment).

Depuis combien de temps avez-vous commencé à

travailler?  Depuis 3 mois (durée).

€ Il y a combien de temps que vous travaillez ici ?  Il y

a 6 mois (durée).

193
Il y a longtemps que vous avez commencé à

travailler ?  Il y a 1 heur (durée).

€ Pendant combien de temps avez-vous travaillé ? 

Pendant 3 mois (durée).

Pendant combien de temps travaillez-vous ? 

Pendant 2 heures (durée).

Pendant combien de temps travaillerez-vous ? 

Pendant 1 semaine (durée).

€ Dans combien de temps travaillerez-vous ? 

Dans 2 heures (durée).

€ Jusqu'à quand travaillerez-vous?  Jusqu'à 22 h

30 (moment).

il est midi

depuis 9 heures jusqu'à 18 h

9h 12 h 18

il y a 3 h dans 6 heures

pendant 9 h

194
3) LEQUEL, pronom interrogatif.

masculin féminin

singulier lequel laquelle

pluriel lesquels lesquelles

Voici les journaux du matin. Lequel voulez-vous?

Il y a deux dames dans le bureau. Laquelle est la

directrice ?

Vous avez des cigarettes américaines ?  Oui,

lesquelles voulez-vous?

4) Les pronoms démonstratifs.

masculin neutre féminin

singulier celui-ci ceci celle-ci

celui-là cela celle-là

ça

pluriel ceux-ci celles-ci

ceux-là celles-là

 J'ai deux bouteilles de jus de fruits. Laquelle voulez-

vous ?

195
 Celle-ci. C'est du jus d'ananas ?

 Non. Le jus d'ananas, c'est celle-là.

Remarques:

Ceci (cela, ça) = cette chose-ci (cette chose-là); ça est

une forme familière pour cela.

196
- Exercices écrits

1. Le "bachot". Posez des questions sur les mots

soulignés.

Valérie a passé son bac en 1980. Quand ......... ?

Valérie a son bac depuis 1980. .......... ?

Il y a trois ans qu'elle a son bac ..............?

Elle a son bac depuis plusieurs années. ............?

Julie passera son bac en 1987. .......................?

Elle passera son bac dans 3 ans . ..................?

Julie préparera son bac jusqu'à juin. .....................?

Julie préparera son bac pendant 1 an. ..................?

2. "Permis de conduire". Présentez ce

questionnaire à quelqu'un qui a son permis, et

inscrivez les réponses. (Pour certaines questions, il

y a deux types de réponses possibles).

1. Savez-vous conduire ? ..................

2. Il y a combien de temps que vous savez conduire ?

.............

197
3. Combien de leçons avez-vous prises ? ..................

4. Pendant combien de temps avez-vous pris des

leçons ? .........

5. Il y a combien de temps que vous n'avez pas conduit

? ..........

6. Depuis quand, exactement ? ..................

7. Avez-vous une voiture ? ..................

8. (oui) Depuis combien de temps ? ..................

9. (non) Dans combien de temps pensez-vous en avoir

une ?.....

3. Portrait. Posez pour chaque phrase deux

questions commençant par: QUAND, DEPUIS

QUAND, IL Y A COMBIEN DE TEMPS, PENDANT

COMBIEN DE TEMPS, DANS COMBIEN DE TEMPS,

JUSQU'à QUAND.

1. Elle a travaillé dans un ministère.

2. Elle travaille dans une société d'import-export.

3. Elle fait du tennis.

4. Elle a fait de la danse.


198
5. Elle veut commencer le piano.

6. Elle veut continuer le tennis.

7. Elle a fait de grands voyages.

8. Elle ne voyage plus.

4. En savoir plus. Réagissez comme dans le

modèle.

Je vais acheter une Renault.  Ah oui ? Laquelle ?

1. Le papier à lettres est dans le tiroir du bureau. 

........?

2. Je sors avec une des filles Lemercier.  ...............?

3. Il y a quelques bons restaurants par ici.  .............?

4. J'ai invité quelques amies que tu connais. 

...............?

5. Il y a une symphonie de Mozart que j'adore. 

.............?

5. "J'ai beaucoup changé". Regardez bien les

deux photos et continuez la lettre.

Ma chère Brigitte,

199
Il y a 10 ans que nous ne nous sommes pas vus. J'ai

beaucoup changé, tu sais. Dans ta lettre, tu m'as

demandé une photo de moi. En voici deux. J'espère

qu'elles vont t'amuser. Avant j'avais ............. je portais

............. Maintenant ..................

6. Une vieille lettre.

Vous trouvez une vieille lettre de votre père quand il

était enfant. Il y parle de son emploi du temps au

pensionnat Montbrison.

"Le matin, nous nous levons à 6 heures et demie. Après

la toilette, nous descendons dans la salle d'étude. Nous

travaillons beaucoup et nous avons peur de temps de

liberté. Pendant les repas, nous n'avons pas le droit de

parler. Le moment que je préfère, c'est le soir, après le

diner. Nous allons pendant une heure dans la salle de

jeux. Mais à 9 heures nous sommes au lit. La vie n'est

pas très gaie au pensionnat Montbrison pour des

enfants de 12 ans. Moi, je l'appelle le pensionnat Ma

Prison."
211
Vous écrivez à quelqu'un pour lui parler de votre

père et de sa vie dans ce pensionnat:

"Les élèves se levaient...."

7. Souvenirs, souvenirs."

Vous écrivez à un ami d'enfance. Parlez de votre vie

et de vos souvenirs quand vous aviez quinze ans.

"Tu te rappelles ? Nous allions (école) ............... A la

sortie de l'école ............... Le dimanche ............... Nos

copains et nos copines ............... Nos vacances

..............."

211
- Prise de parole

 Une "scientifique".

Regardez le bulletin scolaire de Valérie Dutot.

Comment travaillait-elle en 82 ? Mieux ou moins

bien qu'en 83? Dans quelle matière était-elle la

meilleure ?

Français Anglais Maths Physique-Chimie

Histoire-Géographie

1982 13/20 7/20 14/20 12/20

6/20

1983 9/20 9/20 14/20 16/20

6/20

 Comment faisait-on... quand il n'y avait pas...

 d'avions pour les longs voyages ?...

 de télévision (pour les loisirs) ?...

 de téléphone ?...

 de calculatrices électroniques ?...

212
On prenait le bateau. C'était plus long, mais très

agréable. Etc.

213
 Raconte-moi !

Posez des questions à votre voisin(e). Faites-le (la)

parler de sa jeunesse:

son acteur (ou actrice) préféré(e), le nom de son (sa)

meilleur(e) ami(e).

Ses projets pour la vie; qu'est-ce qui l'intéressait ? Où

habitait-il (elle) ? Où passait-il (elle) ses vacances ? A

quoi faire ? etc.

214
Leçon II

Lettre du Mali

Bamako, dimanche soir

Ma chérie,

Il est presque minuit. Je viens de rentrer à l'hôtel, et j'ai

envie de te raconter mon voyage et ma première soirée

en Afrique. Je suis arrivé à Bamako en fin d'après-midi

après un voyage très agréable. A Roissy, Lefèvre m'a

présenté a un ami sénégalais, M. Diouf, qui allait lui

aussi à Bamako pour la Foire du Livre et nous avons

voyagé ensemble. Pendant le vol, il m'a longuement

parlé de l'Afrique et des Africains, de leur façon de

vivre, du climat du Mali, du tourisme, de l'artisanat, etc.

Quand je suis descendu de l'avion, je ne me suis pas

senti trop dépaysé car je savais des tas de choses sur

le Mali. Première surprise: j'avais très peur de la

chaleur, mais je la trouve supportable. Autre surprise

agréable: mon hôtel. Je m'attendais à quelque chose de

215
confortable, et je me trouve dans un hôtel magnifique,

avec piscine et tennis, des fleurs et des plantes vertes

partout, et j'ai une grande chambre avec une belle vue

sur la ville. J'ai passé une heure au bord de la piscine

où les clients de l'hôtel se baignaient ou prenaient

l'apéritif. Le coucher de soleil sur le fleuve Niger était

merveilleux.

Vers 8 h, M. Diouf est venu très gentiment me chercher

à l'hôtel. Il voulait me montrer Bamako, puis m'inviter au

restaurant. Mais il faisait nuit quand nous sommes sortis

de l'hôtel. Je n'ai donc pas bien vu la ville. Je t'en

parlerai dans ma prochaine lettre.

Nous sommes allés dans un très bon restaurant où on

servait une cuisine internationale mais aussi des plats

typiquement africains. J'ai choisi un poulet au pili-pili,

qui est une sauce au piment assez forte. C'était

délicieux. Nous avons pris du vin de palme (qui se boit

glacé). J'ai passé une soirée agréable. Mes premières

impressions de l'Afrique sont donc très bonnes. Demain

216
commence la Foire du Livre. J'espère que j'y ferai du

bon travail. Je te téléphonerai bientôt. Je t'embrasse.

François.

P.S. Petit incident au restaurant: un client a bousculé le

serveur au moment où il apportait le poulet. Résultat:

mon costume beige a une belle tache de pili-pili. Le

client était désolé. Il voulait absolument payer le

nettoyage du costume. J'ai refusé, bien sûr, mais

j'espère que la tache va partir. Sinon j'aurai un premier

souvenir pimenté !.

- Systématisation Orale

1) Pour faire une réclamation.

(dans un hôtel).

Le client :  Je voudrais faire une réclamation, s'il vous

plaît.

L'employé :  Oui ?

217
Le client :  Je ne suis pas content de ma chambre. Je

voulais une chambre avec un grand lit et vous me

donnez deux lits jumeaux !

L'employé :  Oui, je sais, monsieur. Mais dans

votre lettre de réservation, vous insistiez pour avoir la

vue sur la mer. J'ai encore des chambres avec un grand

lit, mais elles ne sont pas face à la mer.

Le client :  Ah, bon. Alors, je préfère garder la mienne.

L'employé :  Très bien, monsieur.

A vous

Vous avez réservé une chambre avec deux lits jumeaux

et salle de bain. On vous a donné une chambre avec

grand lit et douhe. On vous propose alors une chambre

à deux lits et lavabo. Vous préférez la première.

2) Pour s'excuser.

(dans un bar).

Une dame :  Vous ne pouvez pas faire attention ?

Regardez, vous avez renversé mon verre !

218
Un monsieur :  Oh, pardon, madame. Je suis

vraiment désolé. Mais ce n'est pas de ma faute,

quelqu'un m'a bousculé. Excusez-moi. Votre robe n'est

pas tachée?

Une dame :  Non, non. Elle n'a rien.

Un monsieur :  Excusez-moi encore.

Une dame :  Ce n'est pas grave.

A vous

Même scène à la porte d'un magasin: on vous bouscule

et vous bousculez un monsieur qui laisse tomber son

sac à provisions. Vous vous excusez. Il n'y a rien de

cassé.

219
- Vocabulaire

THÉMES

 Le tourisme

Un voyage organisé, un circuit, une excursion, une

safari, un safari-photo...

Une réserve d'animaux, un parc national...

Un lion, une girafe, un éléphant, un singe, un crocodile,

une gazelle, une panthère, un hippopotame, un buffle...

 L'artisanat

La bijouterie (un collier, un bracelet, une bague, etc.).

La maroquinerie (une ceinture, des chaussures, un sac,

etc.).

La sculpture sur bois (un masque, une statuette, etc.).

La sculpture sur ivoire (un objet, une statuette, etc.).

Le tissage (un tissu, une couverture, etc.).

La poterie (un plat, un vase, etc.).

211
ÉCHANGES

 Pour s'excuser  Pour excuser

quelqu'un

Oh, pardon. Excusez-moi. Ce n'est pas grave.

Je ne l'ai pas fait exprès. Ce n'est rien.

C'est (de) ma faute. Ce n'est pas (de) votre

faute.

Je suis maladroit. Je vous en prie.

Je suis vraiment désolé. ‫ا‬a ne fait rien.

Je vous présente toutes mes excuses. Il n'y a pas de

mal.

 Pour écrire à un ami

 Pour commencer : Cher ami,/ Chère amie,/ Chers

(ères) amis (ies), (Mon) cher Jean,/ (Ma) chère Isabelle,

(Mes) chers...

 Pour terminer : Amicalement./ Tendrement./

Affectueus-ement./ Cordialement...

211
Avec toute ma tendresse / mon affection / mon

amitié...

Amitiés./ Bons baisers./ "Grosses bises"...

Je t'embrasse très fort / tendrement /

affectueusement.

DICO

€ Dépayser (V.tr.)  Désorienter, changer les

habitudes.

Je suis dépaysé depuis que je suis en Afrique.

€ Dépaysée (adj.)  Surpris par un changement de

décor, de milieu, d'habitudes.

Je me sens dépaysé dans cette ville que je ne

connais pas.

€ Dépaysement (n.m.)  ‫ة‬tat d'une personne

dépaysée.

En vacances, on recherche souvent le

dépaysement.

212
A vous

De quel mot vient "dépayser" ?

Sur le modèle de "dépayser" composer une série à

partir de "décourager".

De quel mot vient "décourager" ?

213
- Grammaire

1) L'imparfait et le passé composé

Dans le passé,  l'imparfait exprime une durée.

 le passé composé exprime un moment précis.

(L'imparfait sert de "cadre" à une "action

ponctuelle" ou "action-point" exprimée au passé

composé).

<- - - - - - - - Il faisait nuit - - - - - - - - >

nous sommes sortis de l'hôtel.

Je savais des tas de choses quand je suis descendu de

l'avion.

Pendant que je dormais, on m'a pris mon portefeuille.

Il faisait nuit au moment où je suis sorti de l'hôtel.

214
2) La cause et la conséquence

 Pour insister sur la cause:

(conséquence) (cause)

J'ai eu un accident parce que j'avais trop bu.

Je ne me suis pas senti dépaysé car je connaissais

l'Afrique.

 Pour insister sur la conséquence:

(cause) (conséquence)

Il faisait nuit, donc je n'ai pas bien vu la ville.

J'étais fatigué, alors je me suis couché.

215
- Exercices écrits

1. Lits jumeaux.

Réécrivez l'histoire suivante en mettant le temps qui

convient, comme dans l'exemple ( = action-point, €

= action-cadre):

 €

Pendant qu'il dort, le téléphone sonne.  Pendant qu'il

dormait, le téléphone a sonné.

  €

Il se lève et marche sur le chien qui dort près du lit.

 €

Quand il arrive à la porte, le téléphone sonne encore.

.........................................................................................

.............

€ 

Pendant qu'il descend les escaliers, le téléphone

s'arrête.

216
.........................................................................................

.............

 €

Il remonte se coucher car il a encore sommeil.

.........................................................................................

.............

 €

Quand il arrive dans sa chambre, le chien dort dans son

lit.

.........................................................................................

.............

Alors, il se couche à la place du chien !

2. Eh oui, on change ! Répondez comme dans

l'exemple.

Je suis sortie seule l'autre soir.  Ah bon ? Mais tu ne

sortais pas seule avant.

217
Je suis allée dans une boîte. 

.....................................................

J'ai dansé toute la nuit. 

.............................................................

J'ai bu du whisky. 

.....................................................................

Eh, oui. J'ai beaucoup changé, tu vois.

3. Une nouvelle vie. Mettez le verbe entre

parenthèses à l'imparfait "action-cadre", ou au

passé composé "action-point".

Lui :  Tu te souviens de Bruno Lagarde ? On (faire) sa

connaissance chez les Pertuisot. Il (être) à côté de toi à

table.

Elle :  Bruno Lagarde... attends... ah, oui, c'est ce

garçon qui ne (rire) jamais, qui ne (parler) à personne,

qui (avoir) l'air triste et qui (être) très mal habillé ?

Lui :  Exactement. Je (le rencontrer) cet après-midi.

Elle :  Il a toujours l'air aussi triste ?

218
Lui :  Pas du tout. Il (ne pas arrêter) de parler et de

rire pendant un quart d'heure. Il (porter) un superbe

blouson de cuir et une chemise de sport. Il (quitter) sa

banque où il (travailler) depuis dix ans. Il va se marier et

travailler avec sa femme.

Elle :  Qu'est-ce qu'elle fait ?

Lui :  Elle tient un magasin de vêtements pour

hommes.

4. Un rendez-vous manqué.

"Excuse-moi pour ce matin. Nous avions rendez-vous à

10 h.

Mais je vais t'expliquer. Hier soir des amis m'ont invité à

dîner..."

Continuez en reliant chaque phrase de A à une

phrase de B en utilisant DONC ou ALORS. Vous

devrez d'abord remettre les phrases de B dans

l'ordre.

219
A

Quand je les ai quittés, il était 1 h du matin...

Je n'ai pas pu trouver de taxi...

J'habite à cinq kilomètres de chez mes amis...

J'avais très sommeil, j'étais très fatiguée...

Je me suis levée à 11 heures...

221
B

Je suis arrivée chez moi vers 2 h

J'ai raté notre rendez-vous

Il n'y avait plus de métro

Je suis rentrée chez moi à pied

J'ai dormi profondément

221
5. Voilà pourquoi ! Complétez en utilisant DONC

(conséquence) ou CAR (cause):

a) Je n'ai pas fait les courses . . . . . . . j'avais trop de

travail. Il n'y a rien à manger, . . . . . . . on va au

restaurant.

b) On a besoin d'une voiture . . . . . . . on doit aider un

ami à déménager. La mienne est trop petite, on va . . . .

. . . prendre la tienne. Tu veux bien ?

c) Je suis restée chez moi . . . . . . . j'attendais ton coup

de téléphone. Je n'avais pas ton numéro . . . . . . . je n'ai

pas pu t'appeler.

222
- Prise de parole

 Une histoire étrange.

Il fait nuit. M. Ledoux est en train de dormir. La fenêtre

de sa chambre est ouverte car il fait chaud. Un homme

passe par la fenêtre, entre dans la chambre, la traverse.

Il va dans la cuisine. Il prend un poulet dans le frigo,

ouvre une bouteille de vin et mange. Il retourne dans la

chambre et sort par la fenêtre. M. Ledoux se réveille. Il

a soif. Il va boire un verre d'eau dans la cuisine. Il voit

que le frigo est ouvert. Sur la table il voit un demi-poulet

et une bouteille de vin ouverte. Il regarde partout. On ne

lui a rien pris. Il téléphone à la police et raconte son

histoire.

Imaginez le dialogue et cherchez une fin a l'histoire.

 "Allô ? Police ? Il m'est arrivé quelque chose

d'étrange. Quelqu'un est entré chez moi pendant..."

223
 Etre dépaysé.

Vous est-il déjà arrivé de vous sentir dépaysé ?

Dites quand et pourqoui.

 Votre premier voyage à l'étranger.

 Votre premier voyage dans la capitale de votre pays.

 La visite d'une région très moderne ou, au contraire,

très arriérée.

"Je me suis senti dépaysé le jour où... quand je suis allé

à... Je n'étais pas habitué à..."

 Mille excuses.

Sur le modèle "Pour s'excuser" (dans un bar) vous

vous excusez auprès de votre voisin(e)....

Vous lui avez marché sur le pied, renversé une bouteille

d'encre sur son costume blanc (!!!), etc.

Votre voisin(e) accepte ou refuse vos excuses.

224
225
Les Divisions et Les Articulations du Texte

Pour être compris du lecteur, l'auteur doit dès les

premières lignes le préparer à entrer dans le texte en lui

indiquant ce qu'il peut en attendre: c'est le rôle de

l'introduction. Le texte répond à une structure prévue à

l'avance (plan): il comporte donc des divisions (parties)

que le lecteur doit pouvoir repérer, au travers de

paragraphes, et dont il doit comprendre l'enchaînement,

grâce aux articulations logiques et aux transitions qui

offrent un lien entre les parties. Enfin, une conclusion

doit lui permettre de "faire le point" au terme de sa

lecture.

1- Savoir Introduire:

 Ce qu'on suppose connu:

Quand on communique avec une autre personne,

on a souvent présents à l'esprit ce qu'on appelle des

"présupposés", c'est-à-dire des informations

nécessaires à la compréhension du message, mais que

226
l'on suppose connues du destinataire et qu'on ne lui

indique pas dans le message. Ainsi, quand on dit:

"Nous pouvons sortir maintenant", le présupposé est

peut-être que la pluie nous empêchait jusque-là de

sortir, malgré notre envie de le faire; ou que la voiture

qui gênait la sortie est partie; ou encore que les

poursuivants auxquels on voulait échapper se sont

éloignés... On ne rappelle pas cette information rendue

évidente par la situation dans laquelle le message est

produit ("le contexte").

ٖ l'oral, les présupposés, les sous-entendus sont

nombreux car on se trouve dans une situation de

communication directe; le message est nécessairement

placé dans un contexte. De plus, l'intonation des

phrases prononcées aide à leur interprétation: dans la

phrase exclamative "Elle va partir !", le ton adopté

indique si celui qui parle éprouve du désespoir, du

soulagement ou de la joie.

227
 Annoncer le sujet:

Mais à l'écrit, toutes ces aides disparaissent: la

lettre, le récit, le rapport seront le plus souvent lus en

l'absence de leur auteur qui ne pourra pas en éclairer le

sens. On doit donc, dès les premières lignes, permettre

au lecteur de comprendre quel est le contenu du texte

qu'il a sous les yeux. Cette partie s'appelle

"l'introduction".

 Pour annoncer un récit d'événements imaginaires

(roman, nouvelle, etc.), il suffit souvent de donner

quelques indications de lieu, de temps, même

vagues, de présenter un personnage et d'employer

un temps verbal approprié (par exemple, le passé

composé ou le passé simple), pour que le lecteur

comprenne qu'on va lui raconter une histoire et y

"entre" sans difficultés:

"Arsène Muselier arriva à la Vieille Vaîvre

vers six heures du matin et se mit à faucher

228
le pré [...] La Vieille Vaîvre était une pièce de

terre d'environ un hectare, découpée dans la

forêt à cinq cents mètres de la lisière."

(Marcel Aymé, La Vouivre, éd. Gallimard, 1945)

Dans un conte, la célèbre formule "Il était une

fois..." joue exactement le même rôle:

"Il était une fois une petite fille de village, la

plus jolie qu'on eût su voir; sa mère en était

folle, et sa mère-grand plus folle encore".

(Charles Perrault, "Le Petit Chaperon rouge", Contes

de ma mère l'Oye)

Généralement, sous son apparente simplicité le

début du récit, appelé aussi "l'incipit", est

particulièrement soigné dans sa rédaction, car c'est en

quelque sorte pour l'auteur le premier contact avec un

lecteur qu'il souhaite séduire.

 Le but de l'introduction d'une lettre est également,

sinon de plaire au destinataire, du moins de retenir

229
son attention et de le mettre dans les meilleures

dispositions possibles. Il s'agit à cet effet, après une

formule de salutation, d'indiquer le plus tôt possible

l'objet de la lettre: qui est-on ? à quel titre écrit-on ?

qu'espère-t-on obtenir ?

Monsieur le Percepteur,

Locataire d'un appartement rue***, j'ai reçu

ma feuille d'imposition au titre de la texe

d'habitation, et désirerais obtenir certains

éclaircissements sur son calcul.

 Dans un développement plus général (réflexion sur

une question, argumentation), l'introduction sert à

bien mettre en place les éléments du problème que

l'on va traiter: elle permet d'expliquer pourquoi ce

problème mérite d'être examiné, pose précisément la

question qui fait l'objet du développement, et

éventuellement indique quelle méthode va être suivie

pour mener la réflexion qui suit.

231
231
2- Organiser ses Idées: Le "Plan":

Tout texte constitue un ensemble organisé: l'auteur

doit livrer au lecteur les informations dans un ordre

logique, variable selon le message à transmettre; par

exemple, un récit présentera les événements selon un

axe chronologique (des événements les plus anciens

aux événements les plus récents), mais un texte

argumentatif pourra classer les idées par thèmes.

Le canevas selon lequel l'auteur se propose de

présenter les informations est appelé le "plan" du texte:

il doit être fixé préalablement à toute opération

d'écriture.

232
3- La Mise en Forme du Texte:

Quand l'auteur s'est fait une idée claire des

divisions que va comporter son texte, il lui reste à les

mettre en forme en rédigeant les paragraphes

correspondants et en prévoyant entre ceux-ci les

articulations logiques (à l'intérieur d'une partie, d'un

paragraphe à l'autre) et les transitions (d'une grande

partie à l'autre).

Le travail se termine par la rédaction de

l'introduction et de la conclusion, qui doivent être mises

au point en dernier pour être cohérentes avec le

contenu du développement.

233
4- La Présentation en Paragraphes:

On appelle "paragraphe" un ensemble de phrases

formant un bloc de texte délimité par un retour à la ligne

et, généralement, par un alinéa (le premier mot de la

ligne est décalé vers la droite par rapport à la marge).

Ce bloc de texte ne doit développer qu'une idée

(accompagnée d'exemples dans le texte argumentatif),

ou une étape du récit.

Un retour à la ligne (nouveau paragraphe) permet

de changer d'idée ou d'examiner la même idée sous un

autre angle.

Ainsi, dans un récit, un premier paragraphe

présentera les actions successives effectuées par un

personnage dans un certain lieu à un certain moment,

puis l'auteur ira à la ligne pour faire intervenir un autre

personnage, changer de lieu, de moment, passer à une

autre série d'actions, introduire une description ou un

dialogue:

[récit] La voiture ralentit, s'arrêta.

234
[nouvelle étape du récit] Aussitôt King [le

lion] fut contre elle, debout, et ses pattes de

devant sur les épaules de Bullit. Avec un rauque

halètement de fatigue et de joie, il frotta son

mufle contre le visage de l'homme (...). Crinière

et cheveux roux ne firent qu'une toison.

[dialogue] - Est-ce que vraiment on ne croirait

pas deux lions ? dit Patricia [la fille de Bullit].

[retour au récit, nouvelle étape] Elle avait parlé

dans un souffle, mais King avait entendu sa voix.

Il étendit une patte, en glissa le bout renfle et

sensible comme une éponge énorme autour de la

nuque de la petite fille, attira sa tête contre celle

de Bullit et leur lécha le visage d'un même coup

de langue.

(Joseph Kessel, Le Lion, éd. Gallimard, "Bibliothèque

blanche", 1958)

Le changement de paragraphe permet donc au

lecteur d'anticiper sur sa lecture, de prévoir un


235
changement dans le texte; d'autre part; un écrit

structuré se reconnaît à la présence de paragraphes qui

rendent le plan apparent.

236
5- Les Articulations, ou Liens, Logiques:

La "logique" est la science qui apprend à raisonner,

c'est-à-dire à construire sa connaissance ou son

jugement par des opérations intellectuelles rigoureuses,

par exemple la déduction dans le raisonnement en trois

temps appelé "syllogisme".

On notera cependant que la logique n'aboutit pas

toujours à la verité: si le syllogisme possède une

logique interne, il n'est pas nécessairement juste: dans

l'exemple précédent, la troisième affirmation n'est vraie

que si la première l'est aussi, ce qui n'est pas prouvé.

Pour convaincre et séduire le lecteur, le texte doit

en tout cas présenter les informations selon un

enchaînement compréhensible, conforme à la logique

depuis l'introduction jusqu'à la conclusion.

On appelle "articulation", "lien logique" ou "mot de

liaison" un terme qui permet au lecteur de suivre les

étapes du raisonnement ou du récit, de passer d'une

phrase ou d'un paragraphe à l'autre. Il s'agit souvent

237
d'une préposition, d'une conjonction ou d'un adverbe,

parfois d'une formule entière. Les mots, locutions ou

formules énumérés ci-dessous servent à exprimer

différents types d'enchaînements.

 Addition d'idées, énumération ordonnée d'arguments

qui se complètent et se renforcent progressivement:

de plus; d'abord/ensuite (ou: puis)/enfin; d'une part/

d'autre part; en premier lieu; par ailleurs; en outre; de

plus; de surcroît; à plus forte raison: il ne faut pas

oublier que ...; (il y a, on voit, on trouve) également...;

il s'ajoute à cela que...; on ajoutera...: on ne saurait

passer non plus sous silence...:

J'étais ému, d'une part parce que le lieu

m'impressionnait, d'autre part parce que

mon avenir dépendait de cet entretien.

 Opposition (contradiction) entre des faits, des idées,

des arguments qui infirment (contredisent) ou

nuancent (restreignent) une affirmation précédente,

238
ou constituent une objection possible à laquelle on va

répondre ensuite:

mais; or; cependant; néanomins; toutefois; en

revanche; pourtant; au contraire; d'un autre côté; tout

au plus; au moins; du moins; or (raisonnement en

trois temps); on peut (on pourrait) objecter que...

ٖ l'inérieur d'une phrase, dans une proposition

subordonnée, on utilisera les conjonctions "bien que",

"quoique" ou "encore que":

Quoique la panne nous ait retardés, nous

avons pu assister au spectacle.

 Causalité ou explication de ce qui précède (on

montre que deux phénomènes ou deux événements

sont en corrélation, qu'ils sont liés par une relation de

cause à effet):

car, en effet (ces deux conjonctions ne peuvent se

cumuler), c'est-à-dire, c'est que, la cause en est que,

il faut savoir que, voici pourquoi....:

239
La voiture cahotait dans le chemin: c'est que

les pluies de la veille avaient creusé de

nombreuses ornières.

Dans une proposition subordonnée, on utilisera les

conjonctions "comme" (la subordonnée est alors placée

en tête de phrase), "parce que", "puisque", "étant donné

que", etc.

 Conséquence de ce qui précède (rapport inverse de

la causalité):

aussi, ainsi (avec inversion du sujet après ces deux

conjonctions), donc, c'est pourquoi, voilà pourquoi,

par conséquent, en conséquence, d'où (+ groupe

nominal), c'est la raison pour laquelle, cela explique

que, cela a entraîné / causé...:

L'eau doit subir des traitements de plus en

plus complexes, c'est la raison pour laquelle

son prix augmente.

Dans une proposition subordonnée, "si bien que",

"de telle sorte que".


241
 Exemple illustrant l'argument qui vient d'être énoncé:

(c'est) ainsi (que), par exemple, c'est le cas de:

Au cours du Moyen ‫آ‬ge, l'Inquisition fut sans

pitié; c'est ainsi que de nombreux

"hérétiques" furent condamnés à mort après

avoir été torturés.

 Hypothèse (dans une proposition subordonnée):

si, au cas où, dans l'hypothèse où

Dans l'hypothèse où l'eau viendrait à

manquer, des restrictions devraient être

envisagées.

241
Attention:

"Si" peut aussi exprimer l'opposition:

Si Pierre a beaucoup travaillé dans le passé,

il est devenu très paresseux à présent.

 Balancement ou hésitation entre différentes

possibilités:

ou, ou bien (seuls ou redoublés), soit (que)... soit

(que)...:

Janine ne viendra pas, soit qu'elle ne le

puisse pas, soit qu'elle ne le veuille pas.

Attention:

On ne doit pas mélanger "ou" et "soit" dans la même

phrase.

 Conclusion:

Pour conclure, en conclusion, en résumé, en

définitive, finalement, enfin, au total...:

Finalement, cette expérience aura été

bénéfique pour chacun.

242
Remarques:

1- On allégera le style en évitant de toujours placer ces

mots de liaison en tête de phrase ou de paragraphe:

il est souvent possible de les insérer après un

premier groupe de mots, ou même à la fin de la

phrase, comme dans cet exemple de description (les

mots de liaison sont en gras):

"Cette corvette [bateau à trois mâts] (...) était

en apparence une corvette de charge [de

transport], mais en réalité une corvette de

guerre. Elle avait la lourde et pacifique allure

marchande; il ne fallait pas s'y fier pourtant.

Pour le service qu'elle avait à faire cette nuit-

là, le chargement avait été remplacé (...) par

trente caronades [gros canons] de fort

calibre.

(Victor Hugo, Quatrevingt-treize)

243
2- "Voici pourquoi" annonce une cause qui n'a pas été

encore expliquée, "voilà pourquoi" indique la

conséquence de ce qui a été déjà énoncé:

Nous sommes soumis aux perturbations

pluvieuses, voici pourquoi: l'anticyclone

s'est décalé vers le sud.

L'anticyclone s'est décalé vers le sud, voilà

pourquoi nous sommes soumis aux

perturbations.

3- Certains signes de ponctuation ont la même valeur

qu'un mot de liaison:

- les deux points annoncent une explication ou

traduisent une opposition:

Nous pûmes sortir: il ne pleuvait plus.

Il pleuvait: on décida d'aller se promener;

- la virgule ou le point-virgule indiquent une simple

succession:

"Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu."

244
(Jules César, Discours devant le Sénat, 47 av. J.-

C.)

245
6- Les Phrases et Paragraphes de Transition:

Si, dans un paragraphe ou à l'intérieur d'une même

partie du développement, on peut se contenter de mots

de liaison pour donner de la fluidité à l'argumentation ou

au récit, le lecteur a souvent besoin de points de repère

plus visibles - une phrase ou même tout un paragraphe

- pour passer de l'introudction au développement, d'une

partie du développement à l'autre, et du développement

à la conclusion.

Ces points de reprère sont appelés des

"transitions". Une transition doit à la fois faire allusion à

ce qui vient d'être écrit et annoncer ce qui va l'être

immédiatement après.

 Exemple: développement concernant les parcs

zoologiques.

- Première partie: arguments en défaveur des zoos.

- Transition possible pour annoncer la deuxième partie:

[annonce de la suite] Il existe pourtant des

raisons de défendre les parcs zoologiques,

246
[allusion à ce qui précède] malgré tout ce

qu'a priori ils peuvent avoir de cruel pour les

animaux.

- Deuxième partie: arguments en faveur des zoos.

 Autre exemple: passage d'une partie à l'autre dans un

texte narratif:

1- Récit [Franz, les yeux bandés, est amené chez un

hôte mystérieux]:

Bientôt, au changement d'atmosphère, il

comprit qu'il entrait dans un souterrain; au

bout de quelques secondes de marche, il

entendit un craquement, et il lui sembla que

l'atmosphère [...] devenait tiède et parfumée;

enfin il sentit que ses pieds se posaient sur

un tapis épais et moelleux: ses guides

l'abandonnèrent. Il se fit un instant de

silence, et une voix dit en bon français,

quoique avec un accent étranger:

247
- Vous êtes le bienvenu chez moi, monsieur,

et vous pouvez ôter votre mouchoir.

 Formule de transition permettant de passer du récit

au portrait de l'hôte mystérieux:

Comme on le pense bien, Franz ne se fit pas

répéter deux fois cette invitation; il leva son

mouchoir, et se trouva en face d'un homme...

2- Portrait de l'inconnu:

... de trente-huit à quarante ans, portant un

costume tunisien.

[...] Quoique d'une pâleur presque livide, cet

homme avait une figure remarquablement belle

[...]

 Paragraphe de transition permettant de passer du

portrait à une description du cadre:

Mais ce qui étonna Franz, qui avait traité de

rêve le récit de Gaetano, ce fut la

somptuosité de l'ameublement.

3- Description de la chambre et de son luxe:


248
Toute la chambre était tendue d'étoffes turques

[...]

 Paragraphe de transition permettant de passer de la

description au dialogue:

L'hôte laissa un instant Franz tout à sa

surprise, et d'ailleurs il lui rendait examen

pour examen, et ne le quittait pas des yeux.

4- Début du dialogue:

Monsieur, lui dit-il enfin [mot de liaison

signalant la nouvelle partie], mille fois pardon

des précautions que l'on a exigées de vous

pour vous introduire chez moi [...]

(Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo,

Première partie, ch. XXXI, "Italie. - Simbad le

marin")

249
7- Savoir Conclure:

Les Différentes Formes de Conclusion:

La partie appelée "conclusion" clôt le texte et est

lue, en général, en dernier. Le destinataire, à partir de

la conclusion, va se former une opinion globale sur ce

qu'il vient de lire. Cette partie doit donc être aussi

soignée que l'introduction.

Selon les types de textes, la conclusion répond à

différents objectifs: par exemple:

 Elle termine le récit en indiquant sur quelle situation

finale, il débouche et éventuellement quelle "morale"

le narrateur peut en tirer pour lui-même ou pour les

autres.

 Après un développement général, elle résume les

informations ou les arguments apportés et indique

clairement quel jugement après examen de ces

données il est permis de se former sur le problème

traité. Elle permet aussi d'indiquer les limites de la

251
réflexion menée, en montrant si nécessaire qu'elle

s'inscrit dans une "problématique" plus large.

 Pour une lettre, elle énonce ce que l'émetteur attend

desormais du destinataire, par exemple ce que doit

contenir sa réponse éventuelle:

En cas d'erreur concernant mon impôt, je

vous serais obligé de m'indiquer quelle est à

présent pour moi la démarche à suivre.

Elle termine la lettre à l'aide d'une formule de

salutation appropriée.

251
Le Travail au Brouillon et la Relecture du Texte

‫ح‬crire n'est pas une tâche facile; le texte, à quelque

type qu'il appartienne, doit souvent passer par une

phase de mise au point à l'aide d'un brouillon ou d'un

programme informatique avant d'être recopié ou

imprimé sous sa forme définitive. Quelque soin qu'il y

mette ,l'auteur peut laisser passer des erreurs, surtout

s'il travaille en temps limité. Aussi le texte, avant d'être

remis à son destinataire, doit-il être relu

méthodiquement, ce qui permet de vérifier tant sa

conformité au code de la langue que sa cohérence.

1- Le Brouillon Efficace:

Quelques principes permettent d'utiliser le brouillon

de la manière la plus efficace possible.

1. Ce qui distingue le brouillon du texte définitif, c'est

qu'il ne sera lu que par son auteur; celui-ci peut donc

y multiplier sans complexe essais et ratures; un

brouillon "impeccable" est un brouillon inutile; plus

252
on aura travaillé au brouillon, moins le texte définitif

comprendra de défauts.

Encore faut-il que le brouillon reste exploitable au

moment de la mise au propre du texte; il faut pour cela:

- utiliser des feuilles suffisamment grandes,

détachables et sur lesquelles on n'écrit qu'au recto si

le brouillon se poursuit sur plusieurs pages; cela

permet de mettre les pages en regard l'une de l'autre,

voire de les découper pour procéder à des "collages",

des déplacements de paragraphes;

- afin de ménager de la place pour des modifications

même importantes, sauter des lignes et, mieux

encore, n'écrire que sur la moitié gauche de la feuille,

les modifications se plaçant à droite en regard du

texte raturé: cette disposition qui respecte le sens de

la lecture permet de ne pas revenir en arrière avec le

stylo quand on apporte des modifications, ou avec le

regard quand on recopie.

253
2. Le brouillon sert d'abord à la recherche des idées et

à la mise au point du plan (en particulier dans le cas

d'une argumentation ou d'une narration d'une

certaine longueur).

 On note les idées, ou les séquences narratives du

récit, en les présentant:

- en "style télégraphique", sous forme de groupes

nominaux plutôt que de propositions rédigées

(exemple: "informatique = gain de temps");

- bien séparément l'une de l'autre; les idées (chacune

accompagnée d'un exemple pour un texte

argumentatif) font l'objet de "blocs de texte" distincts,

repérés par un tiret, un gros point ou tout autre signe

caractéristique;

 Ensuite, après avoir attribué un numéro à chaque

idée, on met au point le plan, qui doit figurer sur une

feuille séparée: la succession de ces numéros dans

254
l'ordre voulu indique l'organisation de chacune des

parties.

 Lors de la mise en forme définitive, on garde le plan

sous les yeux et on rédige en se reportant au fur et à

mesure aux idées numérotées.

3. Il n'est pas a priori nécessaire de tout rédiger au

brouillon: si le plan est suffisamment détaillé, une

bonne partie du texte peut être écrite directement

"au propre", ce qui permet de gagner du temps en

cas de travail en temps limité; mais le texte devra

être alors relu avec un soin particulier. On ne

rédigera au brouillon que des parties plus délicates à

écrire comme l'introduction, la conclusion, les

formules de transition, ou dans une lettre (ou le texte

d'un discours) certains passages nécessitant de

"peser ses mots".

255
2- Une Aide Confortable à L'écriture:

Le "Traitement de Texte:

L'informatique constitue, si l'on y a accès, un

auxiliaire précieux pour l'écriture; on peut soit utiliser

dans un ordinateur un logiciel de traitement de texte,

soit recourir à une machine à écrire munie par

construction d'un tel programme. Ce système de

"traitement de texte" présente de multiples avantages.

 L'élaboration du texte se fait sans brouillon, sans

ratures, directement sur l'écran de l'appareil. On peut

à volonté effacer et remplacer un mot ou toute une

ligne, voyager dans le texte pour y insérer autant de

mots que nécessaire, déplacer ou supprimer des

"blocs de texte" entiers; certains programmes sont

même munis de correcteurs orthographiques intégrés

(qui sont néanmoins impuissants à corriger les fautes

dues à la grammaire).

256
 Les textes, stockés sur des disquettes informatiques,

peuvent être à tout moment retrouvés pour être

consultés, modifiés et/ou réimprimés; on peut ainsi

stocker par exemple des modèles de lettres prêts à

l'emploi.

 La présentation matérielle du texte ne souffre pas la

critique pour peu que la machine soit bien utilisée; on

peut ainsi choisir le style et la taille des caractères,

obtenir des lignes de longueur régulière, centrer un

titre, imprimer certains mots en gras, en italiques ou

avec une trame grisée, numéroter automatiquement

les pages, présenter le texte en colonnes, faire des

tableaux, et surtout éliminer presque complètement

les fautes de frappe puisque le texte peut être

intégralement relu et corrigé avant impression.

257
3- Les Outils de L'écriture: Les Ouvrages de

Référence:

En dehors des examens où l'emploi d'ouvrages de

référence est rarement autorisé, le rédacteur d'un texte

n'est pas démuni face aux difficultés de la langue, et

différents instruments de travail s'offrent à lui.

 De nombreuses fautes peuvent être évitées grâce à

l'utilisation régulière des grammaires (qui offrent une

description complète de la langue), des guides

d'orthographe, de difficultés grammaticales ou de

conjugaison.

 Il est également conseillé de se munir d'un

dictionnaire.

L'instrument "tout-terrain" par excellence est un

ouvrage courant comme le Petit Larousse qui offre

déjà une foule de renseignements utiles pour l'écrit:

- sur les mots de la langue: orthographe, sens, origine

et registre des mots et des expressions, même

258
récents, construction des verbes (des tableaux aident

également à leur conjugaison), genre des noms, sens

des préfixes et suffixes (en annexe), aspiration ou

non du "h" à l'initiale d'un mot, ce que permet de

savoir s'il faut faire une élision (et une liaison à l'oral):

on écrit, quand le "h" est muet, "l'hieroglyphe",

"j'héberge" mais, quand le "h" est aspiré, "le

handicap", "le héros", "je hurle", je heurte";

- grâce aux "pages roses", sur le sens et l'emploi des

principaux proverbes mais aussi des locutions

grecques, latines et étrangères les plus couramment

utilisées dans la langue, et qu'on doit présenter en

italiques (ou souligner) dans le texte: ad vitam

aeternam (à jamais, pour toujours), etc.;

- sur les noms propres appartenant aux cultures

française, francophone et étrangères, dans tous les

domaines.

 Il existe aussi des ouvrages plus complets, plus

spécialisés ou plus onéreux:


259
- les dictionnaires de langue française recensent

davantage de mots (parfois regroupés en familles),

sur lesquels ils donnent des renseignements détaillés

(étymologie, date d'apparition dans la langue,

synonymes et antonymes, sens anciens ou littéraires,

etc.);

- le dictionnaire analogique fonctionne par champs

lexicaux et permet à partir d'un thème de retrouver de

nombreux mots ou expressions de toute nature et de

tous niveaux de langage, et donc d'enrichir son

vocabulaire et le propos développé dans le texte: par

exemple, à l'entrée "avare", on trouvera des

synonymes de cet adjectif (chiche, grippe-sou,

grigou..) mais aussi des synonymes du mot "avarice"

et des expressions concernant l'attitude de l'avare

(remplir son bas de laine, ne pas attacher son chien

avec des saucisses...);

261
- le dictionnaire des synonymes indique en les

commentant les différents synonymes des mots et

des expressions, tous niveaux de langue confondus;

- le dictionnaire des difficultés de la langue

française est particulièrement précieux car il

présente en un seul volume et par ordre alphabétique

les difficultés liées au lexique (paronymes,

impropriétés, barbarismes), à l'orthographe, à la

conjugaison et à la syntaxe;

- d'autres dictionnaires de langue s'adressent à ceux

qui veulent approfondir; dictionnaire étymologique

(origine des mots), dictionnaires des locutions, des

anglicismes, des mots d'origine étrangère, des

proverbes, des citations....

261
4- Gérer son Temps Dans les épreuves de Contrôle

et D'examen:

Savoir bien utiliser son temps est alors capital; lors

de la rédaction d'un devoir écrit, il est indispensable de

se réserver un moment suffisant, non seulement pour la

recherche méthodique des idées et la rédaction (en

faisant un usage rationnel du brouillon), mais aussi pour

la mise au net du texte définitif sur la feuille de "copie",

et pour la relecture. Pour éviter d'être pris de sourt, on

divisera à l'avance le temps disponsible en séquences

dont on tâchera de respecter la durée.

262
5- La Relecture:

Plus généralement, la relecture est indispensable

pour tout texte, au moins par souci de correction envers

le destinataire. L'écriture met en œuvre des

mécanismes trop complexes pour qu'on puisse être

jamais certain de présenter un texte "parfait".

 Comment relire ? Sur le moment, on n'a pas toujours

le "recul" nécessaire pour détecter ses fautes. L'idéal

consiste, quand c'est possible, à ne reprendre son

texte que "la tête froide", afin de porter sur lui un

regard plus objectif.

 La relecture doit s'effectuer en plusieurs temps.

1. On relit d'abord le texte pour repérer et corriger les

fautes d'orthographe (accents, fautes d'usage ou de

grammaire), les erreurs de graphie (mots dont on a

inversé les syllabes, mots recopiés deux fois...), et

vérifier la ponctuation (n'a-t-on pas oublié, par

263
exemple, de fermer des parenthèses ou des

guillemets?).

2. On s'assure ensuite de la qualité de la grammaire et

du style: les phrases sont-elles intelligibles ? le texte

est-il facile à lire ?

Si l'écriture paraît manquer de fluidité et de

simplicité, le lecteur ressentira certainement le même

malaise et rouvera confuses les idées de l'auteur:

Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,

Et les mots pour le dire arrivent aisément.

(Boileau, L'Art poétique, I, 153-154)

Sans remettre à ce stade en question tout le travail

(on ne doit évidemment pas charger de ratures

l'exemplaire définitif), on peut encore corriger certaines

fautes, par exemple:

- éliminer les erreurs grossières (verbes qui manquent,

phrases incomplètes, négations sans "ne", subjonctif

après certaines conjonctions, etc.);

264
- faire "respirer" le texte en coupant en phrases plus

courtes telle "période" constituée d'une interminable

suite de propositions;

- éliminer pléonasmes, verbes "passe-partout" et

répétitions;

- supprimer les ambiguïtés (provenant par exemple de

la place d'un complément).

3. On relit enfin globalement, sans s'arrêter sur les

détails, pour s'assurer que l'ensemble est cohérent,

en répondant aux questions suivantes:

- Le texte satisfait-il à l'objectif que je m'étais fixé au

départ (ou que fixait le "sujet" proposé) ? N'y a-t-il pas

des digressions (développements hors sujet), des

détails inutiles ?

- Les différentes parties suivent-elles un ordre logique,

et s'enchaînent-elles bien ? Ne manque-t-il pas une

formule de transition, un mot de liaison ?

265
- Les événements relatés (dans un récit), les

arguments avancés sont-ils convaincants et à leur

place dans le développement ?

- Le lecteur est-il à même de tout comprendre ? Tous

les personnages du récit, par exemple, ont-ils été

présentés ? N'y a-t-il pas des références à des lieux

ou des événements connus de moi seul, des

allusions à des faits culturels ou des notions (dans

l'argumentation) sur lesquels des éclaircissements

s'imposent ?

266
4. En dehors du cas particulier d'un examen, il est

toujours utile de soumettre le "produit fini" à une ou

plusieurs personnes extérieures qui trouveront à

coup sûr des erreurs restées invisibles à l'auteur.

5. Ici encore, l'emploi d'ouvrages de référence peut

permettre de lever les derniers doutes.

267
Leçon III

A la Foire du Livre

Le discours du ministre malien de la Culture se terminait

quand François Besson est arrivé à la Foire du Livre. Il

avait besoin d'un plan pour se diriger parmi les stands.

Il s'est adressé à une hôtesse.

L'hôtesse:  Quels stands vous intéressent, monsieur ?

M. Besson :  Ils m'intéressent tous, mais je

voudrais voir, en particulier, ceux des éditeurs africains.

L'hôtesse:  Alors, voici deux brochures: celle du

ministère de la Culture, avec le programme des

conférences, et celle de la Foire, avec un plan et les

noms de tous les exposants.

M. Besson :  Merci... Le stand que je voudrais voir

pour commencer, c'est celui des éditions du Sénégal.

Vous pouvez me l'indiquer ?

268
L'hôtesse:  Vous le voyez d'ici. C'est celui où il y a une

équipe de la Télévision en ce moment. Je peux vous

accompagner ?

M. Besson :  Je vous remercie, c'est très gentil.

Mais je crois que je pourrai me débrouiller tout seul.

Grâce au plan, François Besson n'avait pas de mal à se

diriger dans la Foire. Mais malheureusement tous les

gens qu'il voulait voir étaient occupés ou avaient des

rendez-vous.

A chaque stand c'était le même scénario:

"Est-ce que je peux vous être utile ?" demandait une

secrétaire ou une hôtesse.

"Oui, disait M. Besson. Je voudrais voir M. Untel."

Et on lui répondait: "Ah ! je regrette. Il était là il y a

quelques instants mais il vient de partir."

"Bon, je repasserai" disait M. Besson, et il se dirigeait

vers un autre stand. Bien sûr, il valait mieux demander

des rendez-vous pour un autre jour de la semaine.

269
Le voici au stand des éditions Camerounaises.

 Bonjour, mademoiselle. Je suis un imprimeur français.

Est-ce que je peux avoir un rendez-vous avec M.

Edimo, s'il vous

plaît ?

 Bien sûr. Attendez, je vais regarder dans son agenda.

Pouvez-vous venir demain après-midi ? Je vois qu'il est

libre vers 16 h.

 16 h, c'est parfait pour moi.

 Vous êtes Monsieur...?

 Besson  B.E.S.S.O.N.  de l'imprimerie Lefèvre et

Cie.

 Entendu. C'est noté. A demain, Monsieur Besson.

 A demain, mademoiselle.

A la fin de la journée, M. Besson n'était pas mécontent

car il avait des rendez-vous pour toute la semaine.

271
- Systématisation Orale

1) Pour chercher quelqu'un ou quelque chose (et

pour trouver !)

Lui :  Chérie, où sont les passeports ?

Elle :  Dans le bureau, dans un tiroir de gauche.

Lui :  Dans lequel ? Celui du haut ou celui du bas ?

Elle :  Dans celui où il y a le papier à lettres, je crois.

Attends, je vais aller les chercher.

Lui :  Non, non, ne te dérange pas. Je peux me

débrouiller tout seul.

A vous

En haut d'une armoire dans votre chambre, il y a deux

valises (une blanche et une noire) qui contiennent des

vieux vêtements. Vous recherchez un vieux pull-over. Il

est dans la valise du dessus.

271
2) Pour demander à voir quelqu'un.

L'étudiante :  Excusez-moi, je suis une étudiante

étrangère et je voudrais voir M. le Professeur Cardon.

La secrétaire :  Désolée. Il était là il y a dix minutes

mais il vient de partir.

L'étudiante :  Quand est-ce que je pourrai le voir ?

La secrétaire :  Il sera là demain. Il a un cours à 10

heures.

L'étudiante :  Bon. Alors, je repasserai demain.

Merci beaucoup.

A vous

Vous avez vu une annonce pour un studio. Vous

cherchez à voir le propriétaire pour visiter le studio. La

concierge vous renseigne: il était là il y a un quart

d'heure. Il doit revenir l'après-midi pour faire visiter à

quelqu'un d'autre.

272
- Vocabulaire
THEMES
 Manifestations publiques.

 Une foire, un congrès, une réunion, un séminaire, un

colloque, un meeting, une exposition...

 Les pavillons, les stands.

 Les organisateurs, le public, les professionnels, les

spécialistes.

 Le public écoute un discours, visite la foire, assiste à

une conférence, s'informe...

 Pour informer le public, on donne des catalogues, des

publicités, des brochures, des dépliants, des

prospectus...

‫ة‬CHANGES

 Les rendez-vous.

 Monsieur X (Madame Y,  Oui, un moment, s'il vous

plaît.

273
Mademoiselle Z...), s.v.p.?  C'est de la part de

qui ?

 Je pourrais voir M.X?  C'est moi !...

 Est-ce que Mme Y est là ?  Non, il (elle) n'est pas

là.

 Je voudrais parler à Mlle Z...  Il (Elle) vient de

partir.

Il (Elle) est absent(e)

aujourd'hui.

DICO

Repasser, v. intr., passer de nouveau dans un endroit:

il ne vous a pas trouvé chez vous, il repassera demain.

 v. trans., 1. passer (traverser) de nouveau: il a

repassé la Seine après l'avoir traversée. 2. revoir

quelque chose dans un livre pour le savoir mieux: les

élèves ont repassé leur leçon. 3. repasser du linge, le

rendre bien plat avec un fer chaud: cette chemise est

bien repassée; un fer à repasser (voir fer).

274
A vous

Cherchez quelques verbes composés avec le préfixe

RE-.

Analysez leurs différents sens.

275
- Grammaire

1) Adjectifs et pronoms indéfinis.

a) Pour indiquer une certaine quantité: quelque,

quelques... quelques-uns, quelques-unes.

Adjectif Pronom

J'ai quelques amies à Londres. Quelques-unes sont

Françaises.

b) Pour indiquer la totalité: tout, tous, toute(s).

Adjectif Pronom

Tous les éditeurs étaient occupés. = Tous étaient

occupés.

Toutes les brochures m'intéressent. = Elles

m'intéressent toutes.

c) Pour indiquer l'identité: le (la, les) même(s).

Adjectif Pronom

J'ai la même voiture que vous. = Nos voitures sont les

mêmes.

J'ai le même emploi du temps = Mon emploi du temps

est le
276
que l'an dernier. même.

277
d) Pour indiquer la différence: l'(un) autre, les (d')

autres.

Adjectif Pronom

Ils ont pris la Citroën ? Dans quelle

voiture sont-ils?

 Non, ils ont pris l'autre voiture.  Dans l'autre.

Remarques

Chaque, adjectif indéfini, invariable, est toujours suivi

d'un nom singulier. Il signifie: tous les, toutes les.

Chaque éditeur a un stand. Tous les éditeurs ont un

stand.

2) Les pronoms démonstratifs CELUI, CELLE,

CEUX, CELLES (suite)

Ils sont suivis:

a) D'un adverbe: celui-ci, celles-là...

b) D'un complément introduit par de

exprimant la pٍssession: Celui des éditeurs

africains...

278
exprimant le lieu : Celui de gauche.

c) D'une proposition relative introduite par qui, que, où:

 celui qui est à droite,

 celui que je veux voir,

 celui où il y a la télévision.

279
- Exercices écrits

1. Une vie bien monotone... Complétez avec des

adjectifs et des pronoms indéfinis.

............ matin, je me lève à 6 h 30. Je vais travailler, et

je rentre ............ soirs à 19 h. J'en ai assez ! Faire

............ temps ............ chose. Prendre ............ jours

............ bus. Travailler dans ............ bureau, parler aux

............ collègues ! Aller ............ année en vacances au

............ endroit ! Comment font ............ ? Moi, je vais

............ vendre et partir dans une île du Pacifique. Je

vais commencer ............ vie !

2. Un bon conseil. Complétez en employant

AUTRE ou M‫ت‬ME et l'article.

 Tu as toujours ............. voiture ?

 Oui, et j'en suis très content. Je n'en veux pas ...........

Tu sais, j'en ai essayé plusieurs ............ Mais c'est

celle-ci la meilleure. Je te la conseille. Vraiment, achète

............... Tu en seras content toi aussi.

281
3. Monsieur Sait-Tout. Complétez en employant:

TOUT, TOUS, TOUTES.

 J'habite à Paris depuis vingt ans, je crois que je

connais tout.

 Tout ? Tu es sûr ? Connais-tu l'église Saint-Roch ?

 Les églises, je les ai ............... visitées.

 Et le musée Marmottan ?

 Bien sûr, les musées, je les connais ..................

 Et le Louvre ? C'est grand, le Louvre. Est-ce que tu as

..... vu?

 Ah, non. Pas ........... Il y a trop de touristes au Louvre.

Il y vont ........... ! Et puis, on ne peut pas ............ voir !

.......... les salles ne sont pas ouvertes tous les jours.

 Donc, tu ne connais pas ................ à Paris.

 Disons, presque ...............

4. Une vie bien tranquille. Complétez en

employant CHAQUE ou M‫ت‬ME et l'article.

281
J'aime bien les petites villes d'Angleterre. Dans ............

rue, on voit ............ maisons. Et toutes les maisons

............ petit jardin sur le devant. Le matin, le laitier

passe avec son petit camion. Il s'arrête devant ............

maison et pose une ou deux bouteilles de lait devant la

porte d'entrée. ............ week-end, on voit les gens faire

tous ............ chose: ils lavent leur voiture et s'occupent

de leur jardin. ............ matin et ............ week-end, c'est

............ scénario.

5. Elle n'arrive pas à se décider. Complétez en

employant TOUT, TOUS, M‫ت‬ME, AUTRE et l'article.

La dame :  Vous n'avez rien de moins cher ?

La vendeuse :  Non, madame. ............ nos sacs

coûtent entre 500 et 800 F. Dans ............ magasins

vous pourrez trouver moins cher, mais ici, nos sacs sont

............ en cuir, vous savez. Ils sont très solides.

La dame :  Vous n'avez vraiment rien ............ ?

282
La vendeuse :  Je crois que je vous ai ............

montré.

La dame :  Et ce sac noir, là-haut ?

La vendeuse :  C'est ............ que celui-ci, madame.

Mais vous ne l'aimiez pas en marron.

La dame :  Oui, mais dans une ............ couleur je le

trouve plus joli.

La vendeuse :  C'est un très bon article. J'ai ............

Je m'en sers tous les jours depuis dix ans. Tenez.

Regardez. Il a l'air neuf.

La dame :  C'est vrai. Je crois que je vais le prendre.

6. Souvenirs d'Afrique.

Faites des phrases commençant par CELUI (CELLE,

CEUX) + QUI (QUE, O‫)ظ‬.

a)  A Bamako, je préfère l'hôtel de l'Amitié. J'y vais à

chaque voyage. C'est le plus agréable de la ville. L'hôtel

de l'Amitié, c'est celui que ............/ celui qui ............/

celui où ............

283
b) J'ai fait plusieurs safaris-photos au Kenya. Je préfère

la réservre d'Amboseli. Elle est assez près de Nairobi.

On y voit un grand nombre d'animaux.

La réserve d'Amboseli, c'est ............/ ............/ ............

284
7. Avant, j'étais mieux. Complétez en employant

CELUI (CELLE, CEUX), QUI (QUE, O‫ظ‬...).

 Tu n'es pas content de ta promotion ?

 Non. On m'a changé de bureau. Je suis au 3e étage

maintenant, dans un bureau où il fait très chaud. Dans

.......... j'étais avant, il y avait un climatiseur.

 Mais maintenant tu as de nouveaux collègues.

 D'accord. Mais .......... je préfère sont restés au 2e.

........... 3e ne sont pas sympa.

 Et ta secrétaire ? .......... t'aimait bien.

 Elle est partie. Maintenant .......... j'ai est une

débutante !

 Tu es sûr que tu as eu une promotion ?

285
- Prise de parole

 Une personne bien renseignée.

Vous demandez un renseignement

a) à quelqu'un qui connaît bien tous les gens d'un

groupe.

Qui a une voiture...? Qui vient d'Amérique...? Qui parle

espagnol...? etc.

Quel(le) est celui (celle) qui...?

Quels (quelles) sont ceux (celles) qui...?

b) à quelqu'un qui connaît bien les restaurants de la

ville.

Quel(s) est celui (sont ceux) qui (que, où)...?

c) à quelqu'un qui connaît bien les villes d'Europe.

Quelle est celle (quelles sont celles) qui (que, où)....?

 ‫ت‬tes-vous maniaque ?

Si oui, quelles sont les choses que vous faites chaque

jour à la même heure ? Quelles sont les choses que

vous aimez ranger toujours à la même place ? etc.

286
287
 Hôtels africains.

De ces deux hôtels, lequel est le mieux, à votre avis ?

Lequel est le moins cher, à votre avis ? Pourquoi ?

1) Hôtel lvoire

(Chaîne Intercontinental), Abidjan. Quartier résidentiel

de Cocody. A 5 km de la ville, à 20 km de l'aéroport.

750 chambres climatisées avec salle de bains. L'hôtel

domine la baie de Cocody. Jardins, cascades et

fontaines, piscines, plage privée, tennis, golf, gymnase,

sauna, patinoire à glace, bowling, centre de shopping,

bar, restaurants, casino. Centre de congrès de 2000

places.

2) Novotel Yaoundé

Le plus grand et le plus bel hôtel de Yaoundé à 950 m

d'altitude. Il domine de ses 12 étages la ville entière.

223 chambres, 1 appartement. Toutes les chambres ont

le confort le plus moderne. Bar. Night-club. Piscine.

Restaurant de plein air. Tennis.

288
289
Leçon IV

Projets d'avenir

Lettre de M. ‫ة‬dimo, directeur commercial des Nouvelles

‫ة‬ditions Camerounaises, à son chef de fabrication, M.

Azenda.

BAMAKO LE 10-2-83

Cher ami,

Je viens d'apprendre à la FO.LI.MA. qu'une imprimerie

française (l'imprimerie Lefèvre de Paris) désire installer

une succursale en Afrique francophone, et j'ai rencontré

M. Besson, l'associé de M.Lefèvre.

Cette maison a une excellente réputation et produit un

travail de qualité. Tous ceux qui travaillent avec elle

disent que c'est à l'heure actuelle une des meilleures

imprimeries françaises.

Jusqu'à présent, nous avons travaillé avec des

imprimeurs européens installés en Europe, ce qui

présentait des avantages (qualité du travail, équipement

291
moderne), mais aussi des inconvénients (coût élevé,

délais souvent longs, problèmes de communication).

J'ai longuement parlé de tout cela avec M. Besson. Il

sera à Yaoundé du 17-02 au 20-02 et souhaite vous

rencontrer. Ce que je lui ai conseillé, c'est de vous

téléphoner et de prendre lui-même rendez-vous

directement avec vous.

Croyez, cher ami, à l'expression de mes sentiments les

meilleurs.

CL‫ة‬MENT ‫ة‬DIMO.

P.S. Je serai de retour le 22 ou le 23.

Télex de M. Besson à M. Lefèvre

ABIDJAN 10-02-83

Très bons contacts.

Ai rencontré pendant foire tous les éditeurs importants.

Presque tous intéressés.

Problème principal: devrons former nous-mêmes en

France personnel pour entretien et dépannage.

291
Jusqu'à présent, réactions très favorables des

ministères du Développement du Mali et de la Côte-

d'Ivoire.

Prochains voyages: Cameroun, Sénégal.

Ai rendez-vous avec plusieurs banques et ministères.

Espère rentrer en France fin du mois.

Amitiés.

BESSON

Réponse de M. Lefèvre à M. Besson

PARIS, 10-02-83

Félicitations. Très bon travail.

Ai reçu télex de Diouf.

Il signale possibilités intéressantes aussi au Ghana et

Togo.

Prolonger séjour 1re semaine de mars.

Réservons pour vous vols.

Dakar-Accra, Accra-Lomé, et Lomé-Paris.

Amitiés.

LEFEVRE
292
293
- Systématisation Orale

1) Pour transmettre ou traduire

(Dans un magasin, vous traduisez pour une amie qui ne

parle pas français. Elle est en train d'essayer un

pantalon gris.)

La vendeuse :  Alors, il lui plaît ce pantalon gris ?

Vous :  Elle dit qu'il ne lui va pas.

La vendeuse :  Il est trop grand ou trop petit ?

Vous :  Elle dit qu'il est trop petit.

La vendeuse :  J'en ai un plus grand, mais en bleu.

Tenez... Alors, qu'est-ce qu'elle en pense ?

Vous :  Elle dit qu'il lui va bien, mais elle n'aime

pas la couleur.

La vendeuse :  Dites-lui que je n'en ai pas d'autre

mais que j'en attends la semaine prochaine.

Vous :  Mon amie dit qu'elle repassera un autre

jour.

A vous

294
Vous êtes avec un ami étranger qui achète des

chaussures. Il en a essayé des noires et des marron. Il

préfère les noires, mais elles sont trop petites. Il veut

essayer une paire plus grande. Il y en aura demain, dit

le vendeur. Votre ami reviendra demain.

295
2) Pour donner des nouvelles de quelqu'un

(Les parents ont reçu un télégramme de leur fils. La

mère en parle au père).

Texte du télégramme: Pas pu avoir appart. 2 pièces.

Déja loué. Ai trouvé studio. Emménage mois prochain.

‫ة‬crirai bientôt. Michel.

La mère :  On a reçu un télégramme de Michel.

Le père :  Ah, oui ? Qu'est-ce qu'il dit ?

La mère :  Il dit qu'il n'a pas pu avoir l'appartement de

deux pièces.

Le père :  Et pourquoi ?

La mère :  Parce qu'il était déja loué.

Le père :  Qu'est-ce qu'il va faire ?

La mère :  Il dit qu'il a trouvé un studio, qu'il

emménagera le mois prochain et qu'il va nous écrire

bientôt.

A vous

296
Patricia a reçu un télégramme de Julien. Elle en parle à

Sandra.

Arrivé à Rome Hier. Visité Saint-Pierre. Irai à florence

demain. M'amuse bien. Rentrerai dans 15 heures.

Julien.

297
- Vocabulaire

THEMES

 La correspondance.

La lettre, le télégramme, le télex, le pneumatique, le

paquet, le colis...

Par avion, exprès, recommandé, l'expéditeur, le

destinataire.

La lettre, le papier à lettres, l'enveloppe, le timbre...

L'en-tête, l'objet, la formule de politesse, la signature.

‫ة‬CHANGES

 Ecrire à quelqu'un

€ Vous écrivez à quelqu'un que vous connaissez

bien.

€ Vous écrivez à une personne que vous

connaissez peu.

 Pour commencer: Cher Monsieur, Chère Madame

298
Mademoiselle, Cher ami, Chère

amie,

 Pour terminer:

Veuillez cher(e).. à mes sentiments les

croire, ., meilleurs.

Croyez, cher(e).. à mon meilleur souvenir.

.,

€ Vous écrivez à une personne que vous

connaissez pas.

 Pour commencer: Monsieur,/ Madame,/

Mademoiselle,

 Pour terminer:

Veuillez agrée, Monsieur,/ l'expression de mes

Madame,/ sentiments

Mademoiselle distingués.

Recevez, Monsieur,/ mes sincères

Madame,/ salutations.

299
Mademoiselle

Je vous prie Madame, mes respectueux

d'agréer, hommages.

DICO

 Du verbe au nom

installer  installation (n.f.) développer 

développement

former  formation (n.f.) entretenir  entretien

produire  production (n.f.) dépanner 

dépannage

équiper  équipement

A vous  Du nom au verbe

De quels verbes viennent les noms suivants:

organisation, déplacement, réaction, rangement,

soutien, décollage ?

311
311
Leçon VI

Mots nouveaux:

Le Chagrin: n.m. état d'une personne qui est triste;

peine: Cette femme a un enfant très malade; elle a un

gros chagrin.

Chagriner: v.t. causer du chagrin.

Un Regret: n.m. sentiment qui fait qu'on est triste

qu'une chose soit arrivée: Nini a du regret d'avoir dit

une sottise à Toto.

Regretter: v.t. 1. avoir du regret: toto regrette que

sa sœur soit malade le jour de son anniversaire.

2. être triste de perdre quelqu'un ou quelque

chose: Je regrette notre ancien professeur qui est mort

l'an dernier.

Fendre: v.t. couper en long: Le bûcheron a fendu un

gros morceau de bois avec sa hache (Je fends, je

fendais, je fendis, je fendrai, que je fende, fendant,

fendu).

312
Fendre le cœur: chagriner, faire de la peine,

rendre triste.

Examen: n.m. 1. action de regarder de près.

2. travail que fait un élève pour que l'on voie qu'il

peut continuer ses études: Toto a passé son examen

avec succès.

Examiner: v.t. regarder de près: Le médecin a

examiné les yeux des élèves.

Un examinateur: n.m. (une examinatrice) celui qui

examine les élèves.

Citer:v.t. 1. rapporter les mots que quelqu'un a dits ou

écrits: Toto cite des phrases de son livre de français.

2. rapporter des faits: Le maître cite le travail de la

fourmi et de l'abeille à ses élèves.

La Chimie:n.f. la science qui étudie les corps: Pour

devenir pharmacien; il faut étudier la chimie.

Un Chimiste: n.m. celui qui s'occupe de chimie:

Dans cette usine de pneus, un chimiste examine le

caoutchouc.

313
Chimique: adj.: On prépare des couleurs, des

médicaments et des matières plastiques avec des

produits chimiques.

Un Ingénieur: n.m. celui qui construit des machines, des

appareils, qui conduit de grands travaux: Un ingénieur

mécanicien, un ingénieur électricien, un ingénieur

architecte.

Un Médecin: n.m. celui qui soigne les malades: Le

docteur Durond est un bon médecin.

La Médecine: n.f. l'art (la science) de soigner les

malades: Pour devenir médecin, il faut étudier la

médecine.

Médical: adj. Les malades reçoivent des soins

médicaux dans les hôpitaux.

Un Médicament: n.m. un remède pour guérir d'une

maladie: L'aspirine est un bon médicament pour guérir

des maux de tête.

Un Métier: n.m. travail que l'on fait pour ganger de

l'argent: Le métier du menuisier est de travailler le bois.

314
Une Profession: n.f. métier: La profession du médecin

est de soigner les malades. La profession de l'ingénieur

est de diriger de grands travaux. Quelle est la

profession de ton père ? - Il est dentiste.

Le médecin soigne les malades.

L'infirmière aide le médecin.

L'ingénieur construit des machines.

L'architecte bâtit des maisons.

Le comptable fait des comptes.

Le secrétaire écrit des lettres.

Le dactylographe tape des lettres.

Le tailleur fait des habits.

L'employé travaille dans un magasin.

L'ouvrier travaille dans une usine.

Le facteur distribue des lettres.

Le commerçant achète et vend des marchandises.

Le coiffeur coupe et arrange les cheveux.

Le peintre peint les maisons.

L'électricien s'occupe des appareils électriques.


315
Le vitrier vend et pose des vitres.

L'agent de police dirige la circulation.

Le boulanger fait et vend du pain.

Le mécanicien répare les machines.

Le pharmacien prépare et vend des médicaments.

Le forgeron fait des objets en fer.

Le musicien fait de la musique.

Le maître et la maîtresse enseignent.

Le maçon bâtit des murs et des plafonds.

Le cordonnier répare les souliers.

La couturière fait des robes.

Proverbe: Il n'y a pas de sot métier, il y a de sottes

gens.

316
Quelques Vices:

Le Mensonge: le fait de mentir, de dire ce qui n'est pas

vrai.

La Paresse: le défaut de celui qui n'aime pas les travail.

La Gourmandise: le défaut de celui qui aime manger de

bonnes choses.

L'Orgueil: le défaut de celui qui se croit au-dessus des

autres.

L'Avarice: le défaut de celui qui aime trop l'argent.

L'Envie: la jalousie, le défaut de celui qui désire ce

qu'un autre a.

La Colère: l'envie de faire du mal.

La Vengeance: le défaut de celui qui fait le mal pour le

mal.

Le Vol: le fait de prendre ce qui n'est pas à nous.

Une Vertu: n.f. qualité qui nous pousse à faire le bien et

à éviter le mal: La chrité est une vertu.

Vertueux: adj. qui a de la vertu; sage, honnête.

317
318
Quelques Vertus:

La Charité: la qualité de celui qui aime les hommes et

leur fait du bien.

La Bonté: la qualité de celui qui est bon, qui a bon

cœur.

L'Obéissance: la qualité de celui qui fait ce que ses

parents et ses maîtres demandent.

La Modestie: la qualité de celui qui ne dit pas de bien

de lui-même.

L'Amour de Travail: la qualité de celui qui aime à

travailler.

319
Lettre D'une Mère à Son Fils

Cette nuit, mon enfant, j'ai fait un triste rêve.

J'étais dans une chambre froide, j'étais vieille; j'avais

dépensé tout mon argent pour faire de toi un homme;

j'étais pauvre; et toi, tout triste, tout pâle, tu disais:

- Mais, maman, nous allons être riches ! Je vais

gagner de l'argent. Je serai médecin.

- Mais tu ne sais rien, t'ai-je répondu.

- Je serai ingénieur !...

- Tu ne sais rien.

- Je serai chimiste !...

- Tu ne sais rien.

Et tu me citais toutes les professions, et je te répondais

toujours: "Tu ne sais rien."

Alors, tu t'es mis à pleurer en disant:

- Mais pourqoui est-ce que je ne sais rien ?

Et je t'ai dit:

- Parce que quand tu étais petit garçon, tu ne

pensais jamais à ta mère. tu jouais, en disant: "Demain,


311
je travaillerai." Et maintenant tu ne sais rien, et je pleure

de Chagrin et je mourrai de honte !

Mais c'est un vilain rêve, n'est-ce pas, mon fils ? Allons,

travaille pour que je ne pleure plus.

S. Bernhardt

Regrets

Mon Dieu, je suis en prison, malade, misérable...

Quand j'étais jeune, j'ai été fou; je fuyais l'école avec le

vilains camarades. Je n'ai pas appris à travailler; j'ai

passé ma vie en mauvaise compagnie dans la paresse,

dans le vice, à des plaisirs faciles.

Si, dans ma jeunesse, j'avais appris à travailler,

aujourd'hui, au lieu de me trouver dans cette triste

prison froide, pauvre et abandonné, je serais couché

dans un bon lit chaud, dans une maison heureuse,

entouré de ma femme, de mes enfants, de mes petits-

enfants et de mes parents et amis.

En écrivant ces lignes, des larmes me coulent sur la

barbe blanche, et je sens mon cœur se fendre.


311
C.T., d'après F. Villon

Proverbes:

1. Quand le chat n'y est pas, les souris dansent.

2. Vouloir, c'est pouvoir.

Pour Rire:

1. Le Père: J'espère, Toto, que tu as été reçu à ton

examen.

Toto: Non, papa, mais tu peux être content: je suis

le premier de ceux qui ont été refusés.

2. - Mais, Nini, tu arrives tous les matins en retard.

N'as-tu pas un réveil ?

- Si, Monsieur, mais il sonne toujours pendant que

je dors.

312
A. Questions sur la lecture.

1. Qui avait fait un triste rêve ?

2. A qui, dans son rêve, la mère avait-elle dépensé

son argent ?

3. Que disait le fils à sa mère ?

4. Que répondait la mère à son fils ?

5. Pourquoi le fils ne savait-il rien ?

6. Quel conseil donne la mère à son fils ?

7. Veux-tu que ta maman pleure ? Que fais-tu pour

qu'elle ne pleure pas ?

8. Où est Villon ? A quoi pense-t-il ?

9. Que faisait Villon quand il était jeune ?

10. A quoi Villon a-t-il passé sa jeunesse ?

11. Où serait-il couché s'il avait appris à travailler dans

sa jeunesse ?

12. Que doit faire un enfant pour ne pas être

malheureux dans sa vieillesse ?

313
B. Ecrivez les mots nouveaux de la Leçon en face

de leurs explications.

1. action de regarder de près: ..

...

2. couper en long: .....

3. celui qui examine: .....

4. rapporter des mots qu'on a lus ou entendus: ..

...

5. sentiment qui fait qu'on est triste pour une chose: .

6. regarder de près: .....

7. avoir du regret: .....

8. causer du chagrin: .....

9. état d'un personne qui est triste, peiné: ..

...

10. l'art de soigner les malades: ..

...

11. un remède pour guérir d'une maladie: .....

314
12. celui qui construit des machines: ..

...

13. la science qui étudie les corps: .....

14. celui qui s'occupe de chimie: ..

...

315
C. Complétez la table.

Noms Verbes Noms Verbes

un chant chanter une ..........

demande .

un chagrin chagriner une pensée ..........

un examen .......... un jeu ..........

. .

un regret .......... un travail ..........

. .

un fait .......... la mort ..........

. .

un rêve .......... la . . . . . . . . . emprisonner

une .......... la . . . . . . . . . rajeunir

dépense .

un gain .......... la . . . . . . . . . vieillir

316
une réponse . . . . . . . . . . le . . . . . . . . . plaire

la . . . . . . . . pleuvoir la chaleur ..........

. .

l'écriture .......... une ..........

. sentiment .

317
D. Construisez cinq phrases sur le modèle.

Si, j'avais appris à travailler, je serais couché dans un

bon lit chaud., en répétant les parties en italique et en

remplaçant "appris" et "couché" par d'autres verbes.

318
Exemple:

Si nous avions vu ton frère, nous serions allés en

promenade avec lui.

E. Complétez la table.

Imperatif 2e Pers Participe Participe

Infinitif Sing. Plur. Présent Passé

faire fais, Faites faisant fait

être sois, Soyez ........ ........

dire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . dit

aller va, ........ ........ ........

gagner gagne, ........ ........ ........

répondre réponds, . . . . . . . . . . . . . . . . repondu

savoir sache, . . . . . . . . sachant ........

se mettre mets-toi, . . . . . . . . se . . . . . mis

regretter regrette, ........ ........ ........

. . . . . . . . examine, . . . . . . . . . . . . . . . . examiné

fendre fends, ........ ........ ........

319
citer cite, ........ ........ ........

avoir aie, Ayez . . . . . . . . eu

apprendr apprends . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

e ,

mourir meurs, . . . . . . . . . . . . . . . . mort

321
F. Composition.

- Décrivez un bon étudiant - Dites ce qu'il fait, à la

l'université, à la maison, quels sont ses amis.

- Vous commencez votre vie universitaire. Votre

mère ou votre père vous donne des conseils. Quels

sont ces conseils ? et quelles promesses faîtes-vous ?

- Imaginez une rencontre avec un voleur en prison.

Parlez de ses regets.

321
Leçon VII

Mots nouveaux:

Une Pension: n.f. 1. ce qu'on paie pour manger et

habiter chez quelqu'un

2. maison où l'on reçoit des élèves qui y habitent:

Mon cousin est en pension; il est Pensionnaire au

Grand Collège.

Singulier: 1. adj. qui n'est pas comme tout le monde:

Toto est un enfant singulier; il est très intelligent.

2. grammaire: contraire de pluriel: Pomme est un

nom singulier.

Singulièrement: particulièrement, beaucoup.

Vanter: v.t. louer beaucoup; dire beaucoup de bien

de quelqu'un ou de quelque chose: Cet homme vante

son jardin.

Un vantard: n.m. celui qui se vante.

La vanterie: n.f. défaut du vantard, paroles du

vantard.

322
L'Honneur: n.m. sentiment qui fait qu'on se conduit

bien: Un homme d'honneur tient sa promesse.

Piquer d'Honneur: exciter l'amour-propre, faire

naître chez quelqu'un sentiment d'honneur.

Embarrasser: v.t. empêcher de remuer; gêner: Je ne

peux pas courir avec ce gros paquet; il m'embarrasse.

S'Embarrasser: v. se troubler, ne pas savoir faire

une chose: Nini s'embarrasse quand elle a trop de

choses à faire.

Une épreuve: n.f. essai pour voir si un appareil marche

bien, ou ce que peut faire quelqu'un.

Eprouver: v.i. 1. essayer, mettre à l'épreuve.

2. sentir: La nuit, Alice éprouve de la peur.

Exposer: v.t. mettre une chose dans un endroit où tout

le monde peut la voir: Le marchand de fruits expose ses

pommes.

S'Exposer: se mettre en danger: Le chauffeur qui

conduit trop vite, s'expose à un danger.

323
Inquiet: adj. (inquiète au féminin) qui n'est pas

tranquille: Cette mère est inquiète pour son enfant

malade.

Inquiéter: v.t. rendre inquiet.

S'Inquiéter: se rendre inquiet, se soucier: Grand-

mère s'inquiète de tout; elle est toujours inquiète.

Le Destin: n.m. la destinée; tout ce qui arrive à

quelqu'un: Cet enfant a un destin malheureux: il vient

de perdre ses parents dans un accident d'auto. Cette

femme a une heureuse destinée: elle vit dans une

famille joyeuse et tout le monde l'aime.

Destiner: v.t. dire ce que doit devenir une

personne ou une chose: Papa destine 10.000 francs à

l'achat d'une auto. Maman garde dans son tiroir la

montre destinée à Nini.

Un Pasteur: n.m. 1. berger, celui qui conduit le

troupeau.

2. ministre de religion: Cet homme est le pasteur de

cette église.

324
Poltron: adj. qui n'a pas de courage. Contraire:

courageux.

La Chaire: n.f. place élevée d'où parle un professeur ou

un homme de religion.

La Bible: n.f. le livre saint des chrétiens.

L'Impuissance: n.f. manque de puissance; manque de

force; manque de moyens pour faire une chose.

Le Cimetière: n.m. lieu où l'on enterre les morts.

Gaillard: n.m. personne forte et courageuse.

Gaillardement: adv. avec courage, sans peur.

La Voûte: n.f. la partie supérieure en forme d'arc d'une

salle ou d'un pont: Une barque passe sous la haute

voûte du pont.

L'Obscurité: n.f. le fait d'être obscur, noir: La nuit, sans

lumière, je ne peux rien voir dans l'obscurité.

La Terreur: n.f. très grande peur.

325
Rassurer: v.t. faire que quelqu'un ait moins peur, soit

plus tranquille: Le médecin a rassuré la mère de l'enfant

malade.

La Frayeur: n.f. peur.

Effrayer: v.t. faire peur. Contraire: rassurer.

Que je Susse: v. savoir au subjonctif passé.

Bouleverser: v.t. mettre en grand désordre.

Exprimer: v.t. faire connaître ce qu'on pense ou ce

qu'on sent.

Inexprimable: adj. qu'on ne peut exprimer.

Venir à Bout De: réussir à....

Resolu: adj. qui sait bien ce qu'il fera: décidé.

En Plein Jour: dans le jour.

D'Avance: avant le moment, avant l'heure.

Confus: adj. gêné, honteux.

Hésiter: v.i. ne pas se décider: ne pas savoir ce qu'on

doit faire: Toto hésite à aller se promener par ce

mauvais temps.
326
La Lanterne: n.f. sorte de boîte de verre pour y mettre

une lumière (une bougie ou une petite lampe à pétrole).

Expédier: v.t. envoyer.

Un Expédition: envoi de personnes pour faire un travail

difficile au loin.

‫ح‬garer: v.t. mettre hors du bon chemin.

S'‫ح‬garer: v. perdre son chemin, se perdre.

Tâter: v.t. toucher avec la main pour reconnaître.

Tâtonner: v.i. chercher en tâtant; hésiter.

Un saut: n.m. action de sauter.

L'Haleine: n.f. l'air qui sort des poumons par la bouche

ou le nez.

Hors D'Haleine: respirant difficilement.

Palpiter: v.i. battre en parlant du cœur.

327
La Peur

J'étais à la campagne, en pension chez un pasteur

appelé M. Lambercier. J'avais pour camarade mon

grand cousin Bernard, qui était singulièrement poltron,

surtout la nuit. Je me moquai tant de sa frayeur, que M.

Lambercier, ennuye de mes vanteries, voulut mettre

mon courage à l'épreuve.

Un soir d'automne qu'il faisait très obscur, il me donna

la clef de l'église et me dit d'aller chercher, dans la

chaire, la Bible qu'on y avait laissée. Il ajouta, pour me

piquer d'honneur, quelques mots qui me mirent dans

l'impuissance de reculer.

Je partis sans lumière... Il fallait passer par le cimetière;

je le traversai gaillardement...

En ouvrant la porte, j'entendis à la voûte un certain bruit

que je crus ressembler à des voix, et qui commença de

secouer mon courage. La porte ouverte, je voulus

entrer; mais à peine eus-je fait quelques pas, que je

m'arrêtai. En apercevant l'obscurité profonde dans ce


328
vaste lieu, je fus saisi d'une terreur qui me fit dresser les

cheveux. Je recule, je sors, je me mets à fuir tout

tremblant. Je trouvai dans la cour un petit chien nommé

Sossi dont les caresses me rassurèrent.

Honteux de ma frayeur, je revins sur mes pas, tâchant

pourtant d'emmener avec moi Sossi, qui ne voulut pas

me suivre. Je franchis brusquement la porte; j'entre

dans l'église. A peine y fus-je entré que la frayeur me

reprit, mais si fortement que je perdis la tête; et,

quoique la chaire fût à droite, et que je le susse très

bien, ayant tourné sans m'en apercevoir, je la cherchai

longtemps à gauche. Je m'embarrassai dans les bancs,

je ne savais plus où j'étais; et, ne pouvant trouver ni la

chaire ni la porte, je tombai dans un bouleversement

inexprimable. Enfin j'aperçois la porte, je viens à bout

de sortir de l'église, et je m'en éloigne comme la

première fois, bien résolu de n'y jamais rentrer seul

qu'en plein jour.

329
Je reviens jusqu'à la maison; prêt à entrer, je distingue

la voix de M. Lambercier à de grands éclats de rire; je

les prends pour moi d'avance; et, confus de m'y voir

exposé, j'hésite à ouvrir la porte. Dans cet intervalle,

j'entends Mlle Lambercier s'inquiéter de moi, dire à la

servante de prendre la lanterne, et M. Lambercier se

disposer à venir me chercher, accompagné de mon

cousin, auquel ensuite on n'aurait pas manqué de faire

tout l'honneur de l'expédition.

A l'instant, toutes mes frayeurs cessent, et ne me

laissent que celle d'être surpris dans ma fuite. Je cours,

je vole à l'église; sans m'égarer, sans tâtonner, j'arrive à

la chaire, j'y monte, je prends la Bible, je m'élance en

bas; dans trois sauts, je suis hors de l'église, dont

j'oubliai même de fermer la porte; j'entre dans la

chambre hors d'haleine, je jette la Bible sur la table,

palpitant de joie d'avoir évité le secours qui m'était

destiné.

J.-J. Rousseau (Emile, Livre II)

331
Pour Rire:

Une petite fille revient de chez le dentiste.

- Eh bien, lui demande sa mère, ta dent ne te fait

plus mal, j'espère?

- Je ne sais pas, ne l'ai plus.

331
A. Questions sur la lecture.

1. Chez qui Rousseau était-il en pension ?

2. Pourquoi M. Lambercier veut-il éprouver le

courage de Rousseau ?

3. Où M. Lambercier envoie-t-il Rousseau? Pourquoi

4. Que sent Rousseau dans l'église quand il y entre

la première fois ?

5. Pourquoi Rousseau veut-il emmener le chien avec

lui ?

6. Que fait Rousseau dans l'église quand il y entre la

seconde fois ?

7. Que pense Rousseau en sortant de l'église ?

8. Pourquoi hésite-t-il à ouvrir la porte de la chambre

9. Que voulait faire Mademoiselle Lambercier ?

10. Comment Rousseau arrive-t-il à l'église la

troisième fois ?

11. Pourquoi est-il content en apportant la Bible ?

332
12. As-tu peur parfois ? Que fais-tu pour ne pas avoir

peur ?

B. Ecrivez les mots nouveaux de la Leçon en face

de leurs explications.

1. dire beaucoup de bien de quelqu'un: .....

2. faire connaître ce qu'on pense: .....

3. essayer, mettre à l'épreuver: .....

4. qui n'est pas comme tout le monde: .....

5. tout ce qui arrive à quelqu'un: .....

6. faire que quelqu'un ait moins peur: .....

7. dire ce que doit devenir une chose: .....

8. toucher pour connaître: .....

9. ne pas se décider: .....

10. le livre saint que lisent les chrétiens: .....

11. le sentiment qui fait qu'on se conduit bien: . . . . .

12. qui n'est pas tranquille: ..

...

333
C. Ecrivez les expressions de droite en face de

leurs explications.

1. exciter l'amour-propre: . . . . . .

. . a. venir à bout de...

2. commencer à...: . . . . . . . . b.

s'exposer

3. à la lumière du soleil: ......

.. c. hors d'haleine

4. avant le moment: . . . . . . . . d.

mettre à l'épreuvre

5. se mettre en danger: ......

.. e. piquer d'honneur

6. respirant difficilement ......

.. f. revenir sur ses pas

7. essayer . . . . . . . . g.

d'avance

8. retourner: . . . . . . . . h.

perdre la tête

334
9. ne pas pouvoir penser: . . . . . .

.. i. se mettre à...

10. réussir à...: . . . . . . . . j. en

plein jour

D. Construisez cinq phrases sur le modèle.

Je me moquai tent de sa frayeur que M. Lambercier

voulut mettre mon courage à l'épreuve.

en répétant les mots en italique.

Exemple:

Toto se moque tant de sa sœur que la pauvre enfant se

met souvent à pleurer.

E. Complétez la table.

Noms Verbes Noms Verbes

un honneur honorer le destin .......

la frayeur effrayer la moquerie se . . . . .

un embarras ......... le . . . . . . . . . encoura

. ger

un ......... la vanterie .......

335
Noms Verbes Noms Verbes

bouleversement .

une épreuve ......... la fuite s'. . . . . .

une avance ......... le .......

. commencemen

une exposition ......... un éclat .......

une expédition ......... le service .......

un saut ......... la vue .......

une palpitation ......... une inquiétude .......

336
F. Composition.

Décrivez en une dizaine de phrases un petit enfant à

qui son père dit d'aller chercher, une nuit, un livre dans

une autre chambre de la maison. - L'enfant a peur. Que

fait-il pour ne pas avoir peur ? - chanson - lampe

électrique de poche - allumettes ?

- Un jour vous aviez eu vraiment peur. Racontez

c'était quand et de quoi ou de qui ? Qu'aviez-vous fait

pour surmonter votre peur ?

337
Leçon VIII

Mots nouveaux:

Occuper: v.t. 1. être dans un endroit, habiter: Nous

occupons une petite maison.

2. faire quelque chose pendant un temps: Ma

grand-mère occupe ses après-midi à lire ou à faire des

visites.

3. en parlant des soldats, prendre une ville et y

rester.

S'Occuper: faire quelque chose, travailler à une

chose: Cette femme s'occupe beaucoup de ses enfants.

‫د‬tre Occupé: avoir du travail.

Un Occupation: n.f. action de faire quelque chose,

de travailler: Maman a beaucoup d'occupations.

Vaincre: v.t. être plus fort que les autres; obliger

l'ennemi à partir. (Je vaincs, il vainc, nous vainquons, je

vainquais, je vainquis, je vaincrai, que je vainque,

vainquant, vaincu).

338
La Victoire: n.f. le fait d'avoir vaincu, d'avoir

gagné.

Victorieux: adj. qui a la victoire.

Le Vainqueur: n.m. celui qui vainc. Contraire:

vaincu.

La Prison: n.f. lieu où l'on garde les personnes

condamnées par un juge ou un tribunal.

Le Prisonnier: n.m. 1. celui que l'on garde dans

une prison.

2. soldat qui a été pris par l'ennemi.

Emprisonner: v.t. mettre en prison.

Rafraîchir: v.t. 2e groupe: rendre frais: Un vent frais

nous rafraîchit en été.

Se Rafraîchir: devenir plus frais; boire.

Un Rafraîchissement: n.m. action de rendre plus

frais; une boisson fraîche.

Teindre: v.t. changer la couleur d'une chose avec un

colorant liquids: Le teinturier a teint en rouge le tricot

339
blanc de Toto. (Je teins, n. teignons, je teignais, je

teignis, je teindrai, que je teigne, teignant, teint).

Une Teinture: n.f. liquide qui colore: La teinture

d'iode.

Moins: 1. Notre maison est moins grande que celle

de Toto. Cette fillette travaille moins que son frère.

2. Cinq moins deux font trois.

Au Moins: avant tout; marque que c'est la chose la

plus petite qu'on puisse demander ou faire: Dites-moi

au moins votre nom !

Prospère: adj. qui gagne, qui a du succès, qui réussit:

Mes affaires sont prospères; je gagne bien ma vie.

La prospérité: heureux était des affaires: Le

premier jour de l'an, je souhaite santé, bonheur et

prospérité à mon père.

341
Renommé: adj. connu de tout le monde.

La Richesse: n.f. 1. contraire de pauvreté; le fait d'avoir

beaucoup d'argent: La richesse ne fait pas le bonheur.

2. Les Richesses: n.f.pl. l'argent, les terres, les biens.

Proposer: v.t. présenter une chose, une idée: Nini

propose à Toto d'aller faire une promenade avec elle.

Une Proposition: n.f. 1. ce qu'on propose.

2. partie de la phrase: Dans "Je sais que la Terre

tourne" il y a deux propositions.

Tenir: v.t. 1. avoir dans la main.

2. garder dans un certain état: Elle tient la tête haute.

3. faire ce qu'on a promis: Toto tient ses promesses.

4. avoir un magasin: Il tient une épicerie près de notre

maison.

Tenir: v.i. 1. être attaché: Ce bouton ne tient plus; il va

tomber.

2. Tenir Bon: résister; se défendre contre l'ennemi.

341
3. Tenir De: ressembler: Nini tient de sa mère; elle lui

ressemble beaucoup.

4. Tenir ٖ: être attaché à quelque chose: Maman tient

beaucoup à ses fleurs; elle ne veut pas qu'on les

cueille.

Fourbe: adj. qui trompe; trompeur.

La Compassion: n.f. sentiment de pitié pour les peines

d'autrui.

ٖPeine: il n'y a pas longtemps; presque pas.

ٖGrand-Peine: avec beaucoup d'efforts: Il est monté à

grand-peine sur l'arbre.

Un Acte: n.m. action: Quand Toto veut prouver qu'il est

bon dessinateur, il passe aux actes; il se met à

dessiner.

Actif: adj. qui fait quelque chose: Maman est active

dans la maison.

Acquérir: v.t. devenir possesseur en achetant; obtenir:

Mon oncle a acquis une petite maison. Proverbe: Bien

342
mal acquis ne profite pas (on ne garde pas longtemps

ce qu'on a volé).

(Facquiers, n. acquérons, j'acquérais, j'acquis,

j'acquerrai, que j'acquière, acquérant, acquis).

Une Propriété: n.f. ce qu'on a, ce qu'on possède: Ce

livre est ma propriété.

Propriétaire: n.m. celui à qui une chose appartent: Je

suis le propriétaire de ce livre; il m'appartient, il est à

moi.

Une Distance: n.f. nombre de mètres qu'il y a entre

deux objets Quelle est la distance entre Paris et

Beyrouth ? La distance de la Terre à la Lune est de

384.000 kilomètres.

343
La Jument Volée - 1.

Antar possédait une jument très renommée à laquelle il

tenait beaucoup. Sabah, un Arabe d'une autre tribu,

était devenu comme fou du désir de l'avoir. Il avait en

vain offert pour elle à Antar ses chameaux et toutes ses

richesses. Enfin, il imagine de se teindre le visage, de

se vêtir de haillons, de se lier le cou et les jambes

comme un mendiant malade et misérable, et d'aller

attendre Antar dans un chemin où il doit passer. Quand

il voit Antar venir, il lui dit d'une voix plaintive: "Je suis

un pauvre étranger; depuis trois jours je n'ai pu bouger

d'ici pour aller chercher ma nourriture; je vais mourir,

secourez-moi, Dieu vous récompensera".

Antar lui propose de le prendre sur son cheval et de le

conduire chez lui, mais le fourbe lui répond: "Je ne peux

pas me lever, je n'en ai pas la force." L'autre, plein de

compassion, descend, approche sa jument, et le place

dessus à grand-peine. Dès qu'il se sent en selle, Sabah

344
lance la jument, et part en disant: "C'est moi, Sabah, qui

l'ai prise et qui l'emmène".

Antar lui crie de l'écouter un moment. Sûr de ne pouvoir

être poursuivi, le voleur s'arrête et se retourne à une

certaine distance. Alors Antar lui dit:

"Tu as pris ma jument; je te souhaite bonne chance et

prospérité, mais je te prie de ne dire à personne

comment tu l'as volée.

- Eh, pourquoi ! dit Sabah.

- Parce qu'un autre pourrait être réellement malade

et rester sans secours. Tu serais cause que personne

desormais ne ferait plus un seul acte de charité dans la

crainte d'être volé comme moi".

Frappé par ces mots, Sabha réfléchit un moment,

descendit du cheval et le rendit à son propriétaire en

l'embrassant. Celui-ci le conduisit chez lui. Ils restèrent

ensemble trois jours et redevinrent de bons aims.

Lamartine

Voyage en Orient

345
346
Proverbes:

1. Bien mal acquis ne profite pas.

2. Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas

qu'on te fit.

Devinette:

- Trois personnes entrent à la queue leu leu (à la

suite l'une de l'autre) dans une pharmacie. Où se place

la plus paresseuse d'entre elles ?

- Au milieu, pour ne pas avoir à ouvrir ou à fermer la

porte.

347
348
349
Leçon IX

Mots nouveaux:

Propre: adj. 1. qui est bien nettoyé. Contraire: sale.

2. qui est bien à quelqu'un: J'ai vu l'accident de

mes propres yeux.

3. nom propre: Georges, la France, les Alpes sont

des noms propres.

La Nature: n.f. 1. tout ce qui existe dans le monde.

2. ce qu'est une personne ou une chose: Toto a

une bonne nature; il est obéissant et travailleur.

Naturel: adj. (naturelle au féminin) 1. qui est dans

la nature; vrai: J'aime les fleurs naturelles; je n'aime pas

les fleurs artificielles en plastique.

2. qui va d'après la raison: Il est naturel qu'un

enfant obéisse à ses parents.

Livrer: v.t. remettre; porter quelque chose à la

maison d'un client: Le garçon épicier a livré une boîte

de lait en poudre à Madame Durand.

351
Se Livrer à: s'abandonner; s'occuper à ... Cet

enfant se livre à un jeu dangereux.

Une Carte: n.f. 1. carton mince; feuille de papier

fort: Les cartes de géographie représentent les pays et

les mers.

2. Cartes à Jouer: feuilles qui portent des images

qe qui servent à jouer: Les gens, qui n'ont rien à faire,

passent leur temps à jouer aux cartes.

3. Une Carte Postale: feuille de carton avec une

image d'un côté, qu'on envoie comme une lettre.

Sain: adj. 1. qui n'est pas touché par la maladie: Il est

sain de corps et d'esprit.

2. qui est bon pour la santé: L'air de la montagne

est sain.

La Santé: n.f. façon dont on se porte: Cet enfant a

une mauvaise santé; il est toujours malade.

Délicat: adj. 1. très agréable, très bien choisi.

2. peu facile à faire: Réparer une montre est un

travail délicat.

351
3. qui doit faire attention à sa santé: Nini devient

vite malade: elle a une santé délicate.

Une Délicatesse: n.f. qualité de ce qui est délicat;

finesse; gentillesse.

Conserver: v.t. 1. garder.

2. garder des aliments pour les manger plus tard:

Certains poissons sont conservés dans l'huile.

Une Conserve: n.f. aliment conservé: Maman

achète des boites de conserves.

352
Une Occupation: n.f. ici, le fait de rester dans un pays

pris par les soldats: Les Français étaient malheureux

pendant l'occupation de la France par les Allemands

pendant la Seconde Guerre Mondiale (1939-1944).

Le Récit: n.m. ce qu'on raconte; une histoire, un conte.

La Tribu: n.f. plusieurs familles réunies sous l'autorité

d'un chef.

Le Pacha: n.m. gouverneur turc.

ٖL'Improviste: d'une façon inattendue: Mon onclue est

revenu à l'improviste de Paris.

Faire Feu: tirer un coup de fusil.

Un Présent: n.m. un cadeau: Nini a reçu des présents à

son anniversaire.

Mortel: adj. qui cause la mort; qui tue: Toutes les

maladies ne sont pas mortelles.

S'Emparer De: v. prendre par la force: Les soldats se

sont emparés d'un village.

353
Camper: v.i. passer la nuit sous une tente à la

campagne.

Lier: v.t. attacher.

L'Orient: n.m. l'est; le point du ciel où le soleil se lève

sur l'horizon. Contraire: l'accident.

Oriental: adj. qui appartient ou qui se trouve à l'orient:

Les Arabes sont des orientaux; les Français sont des

accidentaux.

Péniblement: adv. avec peine.

Parvenir: v.i. arriver à un endroit.

Un Khan: n.m. maison où se reposent les caravanes et

les voyageurs en Orient.

Un Agha: n.m. personne riche et importante en Turquie.

Creux: adj. vide à l'intérieur, qui a un trou.

Le Creux: n.m. la partie creuse d'une chose.

Creuser: v.t. faire un trou, faire une creux.

354
Un Esclave: n.m. personne qui appartient à un maître

qui l'a achetée; prisonnier.

L'Instinct: n.m. mouvement naturel qui dirige les

animaux dans leur vie: L'instinct de l'abeille la pousse à

faire des travaux intelligents.

Flairer: v.t. sentir: Le chien flaire son maître de très loin.

Constant: adj. qui ne change pas ses idées ou ses

sentiments.

La Constance: n.f. qualité de celui qui est constant.

Constamment: adv. avec constance; d'une façon

continue, fréquente.

Le Prix: n.m. 1. ce que coûtre quelque chose.

2. ce qu'on donne à quelqu'un qui a réussi ou qui a bien

travaillé: Le premier élève de la classe a reçu un beau

livre comme prix.

La Mousse: n.f. très petite plante, verte et grise, qui

pousse au pied des arbres, sur les grosses pierres:

Toto aime s'asseoir sur la mousse.

355
Une Course: n.f. 1. action de courir: Les petits enfants

préfèrent la course à la marche.

2. sport où on fait effort pour arriver le premier: Une

course de bicyclettes, une course d'autos, une course à

pied.

3. action d'aller porter des choses en dehors de la

maison: Maman envoie Toto faire une course au

marché (acheter quelque chose).

356
Le récit suivant se passe pendant l'occupation de la

Syrie, du Liban et de la Palestine par les Turcs. Les

Arabes attaquaient alors les caravanes des Turcs qu'ils

voulaient chasser hors de leurs pays.

357
Le Cheval Arabe - 2.

Un Arabe et sa tribu avaient attaqué dans le désert la

caravane de Damas; la victoire était complète, et les

Arabes étaient déjà occupés à charger leurs chevaux,

quand les cavaliers du pacha d'Acre, qui venaient à la

rencontre de cette caravane, firent feu à l'improviste sur

les Arabes victorieux, en tuèrent un grand nombre,

firent les autres prisonniers et, les ayant attachés avec

des cordes, les emmenèrent à Acre pour en faire

présent au pacha.

Le chef arabe, Abou-Antar, avait reçu une balle dans le

bras pendant le combat; comme sa blessure n'était pas

mortelle, les Turcs l'avaient attaché sur un chameau et,

s'étant emparés de son cheval, menaient le cheval et le

cavalier. Le soir du jour où ils devaient entrer à Acre, ils

campèrent avec leurs prisonniers dans les montagnes

de Saphadt. L'Arabe blessé avait les jambes et les

mains liées ensemble par une ceinture de cuir, et était

étendu près de la tente où couchaient les Turcs.


358
Pendant la nuit, ne pouvant dormir à cause de la

douleur de sa blessure, il entendit crier son cheval

parmi les autres chevaux attachés autour des tentes,

selon l'usage des Orientaux; il reconnut sa voix et, ne

pouvant résister au désir d'aller parler encore une fois

au compagnon de sa vie, il se traîna péniblement sur la

terre à l'aide de ses bras et de ses genoux, et parvint

jusqu'à son cheval.

"Pauvre ami, lui dit-il, que feras-tu parmi les Turcs? Tu

seras emprisonné sous les voûtes d'un khan avec les

chevaux d'un agha ou d'un pacha; les femmes et les

enfants ne t'apporteront plus le lait de chameau, l'orge

ou le maïs dans le creux de la main; tu ne courras plus

libre dans le désert comme le vent; tu ne fendras plus

l'eau du Jourdain qui rafraîchissait ton poil aussi blanc

que la neige; qu'au moins, si je suis esclave, tu restes

libre ! Tiens, va, retourne à la tente que tu connais; va

dire à ma femme qu'Abou-Antar ne reviendra plus, et

359
passe ta tête entre les rideaux de la tente pour lécher la

main de ma femme et de mes petits enfants".

En parlant ainsi, Abou-Antar avait rongé avec ses dents

la corde de poil de chèvre qui sert à attacher les

chevaux arabes, et l'animal était libre; mais voyant à

ses pieds son maître blessé et lié, le fidèle, et intelligent

animal comprit, avec son instinct, ce qu'aucune langue

ne pouvait lui expliquer; il baissa la tête, flaira son

maître et, le soulevant avec les dents par la ceinture de

cuir qu'il avait autour du corps, il partit au galop, et

l'emporta jusqu'à ses tentes.

En arrivant et en jetant son maître sur le sable, aux

pieds de sa femme et de ses enfants, le cheval mourut

de fatigue. Toute la tribu l'a pleuré, les poètes l'ont

chanté, et son nom est constamment dans la bouche

des Arabes de Palestine.

Lamartine

361
Proverbes:

1. Pierre qui roule n'amasse pas mousse.

2. Comme on fait son lit, on se couche.

3. C'est en forgeant qu'on devient forgeron.

4. Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait.

5. Qui veut la fin, veut les moyens.

6. Il n'y a pas de sot métier, il y a de sottes gens.

Pour Rire:

Toto regarde une course de chevaux à la télévision et

demande:

- Maman, ils courent après quoi, les chevaux ?

- Après rien du tout, mais le premier qui arrive

gagne un prix.

- Le premier seulement ? Mais, alors, pourquoi les

autres current-ils?

361
A. Questions sur la lecture.

1. Que désire avoir Sabah ?

2. Qu'offre Sabah à Antar pour avoir sa jument ?

3. Qu'imagine enfin Sabah ?

4. Que dit Sabah à Antar sur le chemin ?

5. Que fait Antar ?

6. Que dit Antar à Sabah qui s'éloigne ?

7. Pourquoi Sabah ne devait-il dire à personne

comment il avait volé la jument ?

8. Que fait Sabah ?

9. Où les Turcs emmenaient-ils leurs prisonniers

arabes ?

10. Où campent-ils ? Qu'entend Abou-Antar pendant

la nuit ?

11. Que dit Abou-Antar à son cheval ? Que fait-il ?

12. Que fait le cheval ? Où emporte-t-il son maître ?

13. Que fait le cheval en arrivant à la tente d'Abou-

Antar?

362
B. Ecrivez les mots nouveaux de la Leçon en face

de leurs définitions.

1. faire quelque chose pendant un temps: ..

...

2. sentiment de pitié pour les peines d'autrui: . . . . .

3. qui gagne, qui réussit: ..

...

4. prendre par la force: .....

5. vide à l'intérieur: ..

...

6. une action: ..

...

7. présenter une chose, une idée: .....

8. être plus fort que les autres: ..

...

9. boisson fraîche: .....

10. qui trompe, trompeur, menteur: .....

11. qui cause la mort: ..

...

363
12. mettre en prison: ..

...

13. action de courir: .....

14. ce que coûte quelque chose: ..

...

364
C. Complétez la table.

Verbes Noms Verbes Noms

désirer un désir enrichir la . . . . . . . . .

imaginer l'. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . une

. descente

rêver un . . . . . . . . orienter l'. . . . . . . . . .

occuper une . . . . . . . proposer une . . . . . . .

. .

mendier un . . . . . . . . . . . . . . . . . . . la poursuite

. . . . . . . . . . l'attente . . . . . . . . . . . un arrêt

vaincre la . . . . . . . . . . . . . . . . . . . un souhait

emprisonner la prison mourir la . . . . . . . . .

nourrir la . . . . . . . . . . . . . . . . . . . la

. récompense

365
D. Construisez cinq phrases sur le modèle.

Ne pouvant résister au désir / d'aller parler encore une

fois au compagnon de sa vie, il se traîna sur la terre et

parvint jusqu'à son cheval.

en employant la partie en italique. Exemple:

Ne pouvant résister au désir de voir des pays lointains,

mon oncle se mit à faire le tour du monde en avion.

366
E. Complétez la table.

Subjonctif Imparfait Future Infinitif passé

présent

qu'il aille il allait il ira étant allé

qu'il dise . . . . . . . . . . . . . . . . . . ayant dit

. .

qu'il s'occupe il s' . . . . . . il s'étant

. s'occupera occupé

qu'il vainque il vainquait il . . . . . . . . ayant . . . . . .

qu'il campe il . . . . . . . . il . . . . . . . . ayant . . . . . .

. .

qu'il parvienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . étant

. . parvenu

qu'il se . . . . . . . . . . . . . . . . . . s'étant

rafraîchisse . . rafraîchi

qu'il sente . . . . . . . . . . . . . . . . . . ayant senti

. .

367
Subjonctif Imparfait Future Infinitif passé

présent

qu'il tienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . ayant tenu

. .

qu'il soit . . . . . . . . . . . . . . . . . . ayant été

. .

qu'il ait . . . . . . . . . . . . . . . . . . ayant eu

. .

qu'il fasse . . . . . . . . . . . . . . . . . . ayant fait

. .

qu'il se cache . . . . . . . . . . . . . . . . . . s'. . . . . . . . .

. . .

368
F. Composition.

- Racontez en une dizaine de phrases l'histoire de

la jument volée ou du cheval arabe.

- Imaginez que vous possédez un cheval. Décrivez

le, Parlez de ses qualités. Dites pourquoi vous l'aimez.

Groupe de Mots

Les locutions conjonctives

A condition que … ‫ ؽشه‬... ‫ ثؾشه‬... ْ‫ؽشه أ‬

Afin que … = En vue de … ‫ ثغيخ‬... ‫ ثغبيخ‬...‫ي‬

Alors que … = Tandis que ... ‫ ثيّٕب‬... ٓ‫في زي‬

A mesure que … ... ‫ثمذس ِب‬

A moins que … ... ‫ئال ئرا‬

A proportion que … ... ‫ ثٕغجخ ِب‬... ‫ثٕغجخ‬

Attendu que … = Vu que ... ْ‫ ثّب أ‬... ْ‫زيث ئ‬

Au cas que … ... ‫ في زبي‬... ‫في زبٌخ‬

Au fur et à mesure que ... ‫ي‬ٚ‫ال ً ثأ‬ٚ‫ أ‬... ‫رذسخب ً ِغ‬

Au lieu que… = En lieu et place de ... ْ‫ثذي أ‬

Aussi bien que… = Comme ... ْ‫ وّب أ‬... ‫ِثٍّب‬

369
Aussitôt que… = Dès que ... ْ‫ ثّدش أ‬... ْ‫س أ‬ٛ‫ف‬

Autant que… ...‫ثمذس‬

Avant que… ... ْ‫لجً أ‬

Bien que (quoique)… ... ُ‫ ثشغ‬... ْ‫سغُ أ‬

Cependant que… ... ‫ ثيّٕب‬... ْ‫في زيٓ أ‬

D’autant (plus) que… ... ْ‫ ال عيّب أ‬... ْ‫عيّب أ‬

De ce que… ... ‫ِّب‬

(De) crainte que… ... ِٓ ً ‫فب‬ٛ‫ خ‬... ْ‫خؾيخ أ‬

de façon que… ... ‫ ثسيث‬... ‫ع‬ٕٛ‫ث‬

de manière que (… à ce que) ... ‫ ثطشيمخ‬... ‫ثسيث‬

De même que… ... ‫وزٌه‬ٚ ... ْ‫وّب أ‬

De peur que… ... ِٓ ً ‫فب‬ٛ‫ خ‬... ِٓ ‫خؾيخ‬

Depuis que… ... ‫ ِٕز‬... ْ‫ِٕز أ‬

De sorte que… ... ‫ ثسيث‬... ْ‫ثسيث أ‬

En attendant que…=Dans l’attente de ‫ في أزظبس‬... ْ‫ثبٔزظبس أ‬

...

En cas que… ... ْ‫ في زبي أ‬... ‫في زبٌخ‬

Encore que… ... ْ‫ ِغ أ‬... ْ‫ سغُ أ‬... ْ‫ػٍّب ً ثأ‬

En sorte que… ... ‫ثسيث‬

Étant donné que… ... ْ‫ ثّب أ‬... ْ‫زيث ئ‬

371
Excepté que… = Sauf que… ... ْ‫ أ‬... ‫ثبعزثٕبء‬

Jusqu’à ce que… ... ْ‫ ئٌي أ‬... ‫ززي‬

Loin que… ... ْ‫ يغزجؼذ أ‬... ٓ‫ثؼيذا ً ػ‬

Lors même que… ... ٌٛ ‫ ززي‬... ‫ززي ئرا‬

Maintenant que… ... ‫لذ‬ٚ ْ‫اآل‬

Malgré que… (peu utilize) ... ُ‫ ثشغ‬... ْ‫سغُ أ‬

Moins que… ... ِٓ ً‫أل‬

Moyennant que… ... ْ‫ِمبثً أ‬

Non moins que… ... ِٓ ً‫ ٌيظ أل‬... ِٓ ً‫ال أل‬

Non plus que… ... ِٓ ‫ ٌيظ أوثش‬... ِٓ ‫ال أوثش‬

Outre que… ... ْ‫ ئمبفخ ئٌي أ‬... ‫ثبإلمبفخ ئٌي‬

Parce que… ... ً‫ ثفؼ‬... ‫ ثغجت‬... ْ‫أل‬

Par contre… ... ‫ػٍي اٌؼىظ‬

Par crainte que… ... ْ‫ خؾيخ أ‬... ِٓ ً ‫فب‬ٛ‫خ‬

Par peur que… ... ْ‫ خؾيخ أ‬... ِٓ ً ‫فب‬ٛ‫خ‬

Pendant que… ... ‫ خالي‬... ‫أثٕبء‬

Plutôt que… ... ‫ ثبٌزفنيً ػٍي‬... ٓ‫ ثذالً ػ‬... ْ‫ثذالً أ‬

Pour que… ... ‫ ززي‬... ‫ي‬

Pourvu que… ... ْ‫ ؽشه أ‬... ْ‫ٌيذ أ‬

Sans que… ... ‫ ثال‬... ْ‫ْ أ‬ٚ‫د‬

371
‫…‪Sauf que‬‬ ‫ئال ئرا ‪ ...‬ثبعزثٕبء أْ ‪ ...‬ئال أْ ‪...‬‬

‫…‪Selon que‬‬ ‫زغت أْ ‪...‬‬

‫…‪Si ce n’est que‬‬ ‫ئْ ٌُ يىٓ أْ ‪ ٌُ ٌٛ ...‬يىٓ أْ ‪...‬‬

‫…‪Si peu que‬‬ ‫ِٓ اٌمٍخ ثسيث ‪...‬‬

‫…‪Soit que‬‬ ‫ئِب أْ ‪ ...‬أ‪ ٚ‬أْ ‪...‬‬

‫…‪Sitôt que‬‬ ‫ف‪ٛ‬س أْ ‪ ...‬ثّدشد أْ ‪...‬‬

‫…‪Suivant que‬‬ ‫زغت أْ ‪ ...‬رجؼب ً ي ‪...‬‬

‫…‪Tandis que‬‬ ‫في زيٓ أْ ‪ ...‬ثيّٕب ‪...‬‬

‫…‪Tant que‬‬ ‫هبٌّب ‪...‬‬

‫…‪Vu que‬‬ ‫ثٕب ًء ػٍي ‪ ...‬زيث ئْ ‪...‬‬

‫…‪Après tout‬‬ ‫ػٍي وً ‪ ...‬ػٍي وً زبي ‪...‬‬

‫…‪Au cas où‬‬ ‫في زبٌخ ‪ ...‬في زبي ‪...‬‬

‫…‪Au contraire‬‬ ‫ػٍي اٌؼىظ ‪ ...‬ػٍي ٔميل ‪...‬‬

‫…‪Au demeurant‬‬ ‫ئخّبالً ‪ ...‬في ٔ‪ٙ‬بيخ اٌّطبف ‪...‬‬

‫…‪Au moins‬‬ ‫ػٍي األلً ‪...‬‬

‫…‪Au reste‬‬ ‫ئخّبالً ‪ ...‬في إٌ‪ٙ‬بيخ ‪...‬‬

‫…‪Aussi bien‬‬ ‫وزٌه ‪ ...‬ثبٌزغب‪ٚ‬ي ِغ ‪ ...‬ثمذس ِب ‪...‬‬

‫…‪Au surplus‬‬ ‫ثبإلمبفخ ‪ ...‬ئمبفخ ئٌي ‪...‬‬

‫…‪Bien plus‬‬ ‫أوثش ِٓ رٌه ‪ ...‬ثً أوثش ِٓ رٌه ‪...‬‬

‫…‪C’est pourquoi‬‬ ‫ٌزٌه ‪ٌٙ ...‬زٖ األعجبة ‪ٌ ...‬زا ‪...‬‬

‫‪372‬‬
‫…‪Comme si‬‬ ‫وّب ٌ‪... ٛ‬‬

‫…‪D’ailleurs‬‬ ‫ف ‪ ِٓ ...‬اٌ‪ٛ‬اسد ‪...‬‬

‫…‪De plus‬‬ ‫ثبإلمبفخ ئٌي رٌه ‪ ...‬ئمبفخ ئٌي رٌه ‪...‬‬

‫…‪De moins‬‬ ‫ألً ‪...‬‬

‫…‪Du reste‬‬ ‫ػٍي وً زبي ‪ ...‬في خّيغ األز‪ٛ‬اي ‪...‬‬

‫…‪En effet‬‬ ‫فؼال ً ‪ ...‬ثبٌفؼً ‪...‬‬

‫…‪En revanche‬‬ ‫ِمبثً ‪ ...‬ثبٌزؼ‪ٛ‬يل ػٓ ‪ ...‬ثبٌّمبثً ‪...‬‬

‫…‪Et puis‬‬ ‫ثُ أْ ‪...‬‬

‫…‪Or donc‬‬ ‫ئرْ ‪ ...‬فارْ ‪...‬‬

‫…‪Ou bien‬‬ ‫أ‪ ... ٚ‬ئِب ‪...‬‬

‫…‪Par conséquent‬‬ ‫إذا ً ‪ ...‬ئعزٕزبخب ِٓ رٌه ‪ٔ ...‬زيدخ ٌزٌه ‪...‬‬

‫…‪Quand même‬‬ ‫ِغ رٌه ‪ ...‬سغُ رٌه ‪...‬‬

‫…‪Que si‬‬ ‫ئال ئرا ‪...‬‬

‫…‪Sans quoi‬‬ ‫ثذ‪ ْٚ‬وزا ‪ ...‬ثال وزا ‪ٚ ...‬ئال ‪...‬‬

‫‪373‬‬
Les locutions prépositives

A cause de… ... ً‫ ثفؼ‬... ‫ثغجت‬

A côté de… ... ‫ئٌي خبٔت‬

A défaut de… ... ‫في غيبة‬

Afin de… ... ً‫ في عجي‬... ‫ ززي‬... ‫ي‬

A fleur de… ... ‫ ػٍي عطر‬... ‫ في ِدبي‬... ‫ي‬ٛ‫في ِغز‬

A force de… ... ‫ ٌىثشح ِب‬... ‫ِغ وثشح ِب‬

A l’abri de… ... ِٓ ِٓ‫في ِأ‬

A la faveur de… ... ‫ رسذ زّبيخ‬... ‫ في زّي‬... ً‫في ظ‬

A la merci de… ... ‫ في لجنخ‬... ‫رسذ سزّخ‬

A la mode de… ... ‫ ػٍي ٔغك‬... ‫ػٍي هشاص‬

A l’égard de… ... ‫ ئصاء‬... ٛ‫ ٔس‬... ٖ‫ردب‬

A l’encontre de… ... ‫مذ‬

A l’endroit de… ... ‫ ئصاء‬... ٖ‫ ردب‬... ٛ‫ٔس‬

A l’exception de… ... ‫ثبعزثٕبء‬

A l’exclusion de… ... ‫ثبعزثٕبء‬

A l’insu de… ... ٍُ‫ْ ػ‬ٚ‫ د‬... ‫ْ ِؼشفخ‬ٚ‫ د‬... ‫ػٍي غيش ِؼشفخ‬

A moins de… ... ‫ ئال ئرا‬... ً‫ثأل‬

A raison de… ... ‫الغ‬ٛ‫ث‬

A travers… ... ‫ ِٓ خالي‬... ‫ ػجش‬... ‫خالي‬

374
‫…‪Au bas de‬‬ ‫في أعفً ‪...‬‬

‫…‪Au-dedans de‬‬ ‫في داخً ‪ ِٓ ...‬داخً ‪...‬‬

‫…‪Au-dehors de‬‬ ‫ِٓ خبسج ‪ ...‬خبسج ‪...‬‬

‫…‪Au-delà de‬‬ ‫فيّب ‪ٚ‬ساء ‪ ...‬في ِب ‪ٚ‬ساء ‪ ...‬ئٌي ِب ‪ٚ‬ساء ‪...‬‬

‫…‪Au-dessous de‬‬ ‫رسذ ‪ ...‬د‪... ْٚ‬‬

‫…‪Au-devant de‬‬ ‫أِبَ ‪ ...‬لجً ‪ ...‬لجبٌخ ‪ِ ...‬مبثً ي ‪ٌّ ...‬اللبح ‪...‬‬

‫…‪Au haut de‬‬ ‫في أػٍي ‪ ...‬ف‪ٛ‬ق ‪ ...‬أػٍي ‪...‬‬

‫…‪Au lieu de‬‬ ‫ثذي ‪ ...‬ثذالً ػٓ ‪ ...‬ثذي أْ ‪ ...‬ثذالً ِٓ ‪...‬‬

‫…‪Au milieu de‬‬ ‫‪ٚ‬عو ‪ ...‬فيّب ثيٓ ‪...‬‬

‫…‪Au péril de‬‬ ‫ِخبهشا ً ة ‪ ...‬ثثّٓ ‪ِ ...‬غ اٌّخبهشح ة ‪...‬‬

‫…‪Auprès de‬‬ ‫لشة ‪ ...‬ثمشة ‪ ...‬ثدبٔت ‪ٌ ...‬ذي ‪ ...‬أِبَ ‪...‬‬

‫…‪Au prix de‬‬ ‫ثثّٓ ‪ِ ...‬مبثً ‪ ...‬ثبٌٕغجخ ئٌي ‪...‬‬

‫…‪Autour de‬‬ ‫ز‪ٛ‬ي ‪ ِٓ ...‬ز‪ٛ‬ي ‪...‬‬

‫…‪Au travers de‬‬ ‫ػجش ‪ ...‬خالي ‪ ِٓ ...‬خالي ‪...‬‬

‫…‪Aux dépens de‬‬ ‫ػٍي زغبة ‪...‬‬

‫…‪Aux environs de‬‬ ‫ز‪ٛ‬اٌي ‪ ...‬ثد‪ٛ‬اس ‪ ...‬لشة ‪...‬‬

‫…‪Avant de‬‬ ‫لجً أْ ‪ ...‬لجيً أْ ‪...‬‬

‫…‪Dans le but de‬‬ ‫ثغشك ‪ ...‬في عجيً ‪ ...‬ث‪ٙ‬ذف ‪...‬‬

‫…‪D’après‬‬ ‫رجؼب ً ‪ٚ ...‬فمب ً ي ‪ ...‬زغت ‪ ...‬ػٍي زذ ل‪ٛ‬ي ‪...‬‬

‫…‪D’avec‬‬ ‫ِغ ‪ِّ ...‬ب ٘‪ِ ٛ‬غ ‪... ِٓ ...‬‬

‫‪375‬‬
De chez… ... ْ‫ ِٓ ٌذ‬... ‫ِٓ ػٕذ‬

De crainte de… ... ْ‫ خؾيخ أ‬... ِٓ ً ‫فب‬ٛ‫خ‬

De delà… ... ‫ساء‬ٚ ‫ ِٓ ِب‬... ‫ساء‬ٚ ‫ِّب‬

De derrière… ... ‫ ِٓ اٌخٍف‬... ‫ِٓ خٍف‬

De dessous… ... ‫ِٓ رسذ‬

De dessus… ... ‫ق‬ٛ‫ِٓ ف‬

De devant ... َ‫ِٓ أِب‬

De manière à… ... ‫ثسيث‬

D’entre… ... ٓ‫ِٓ ثي‬

De par… ... ً‫ ثفؼ‬... ‫ثغجت‬

De peur de… ... ِٓ ً ‫ فضػب‬... ِٓ ً ‫فب‬ٛ‫ خ‬... ْ‫خؾيخ أ‬

Du côté de… ... ‫ ِٓ ٔبزيخ‬... ‫خ‬ٙ‫ِٓ خ‬

En bas de… ... ً‫في أعف‬

En comparaison de… ... ‫ ثبٌّمبسٔخ ِغ‬... ‫ِمبسٔخ ة‬

En deçà de… ... ‫ي‬ٛ‫ رسذ ِغز‬... ْٚ‫د‬

En dedans de… ... ً‫ في داخ‬... ً‫داخ‬

En dehors de… ... ٓ‫خبسج ػ‬

En dépit de… ... ٓ‫ سغّب ً ػ‬... ُ‫ثشغ‬

En face de… ... ‫خ‬ٙ‫ في ِدبث‬... َ‫أِب‬

En faveur de… ... ‫ٌقبٌر‬

376
En plus de… ... ‫ئمبفخ ئٌي‬

En raison de… ... ‫ثغجت‬

En sus de… ... ‫ صيبدح ػٍي‬... ‫ثبإلمبفخ ئٌي‬

En travers de… ... ً‫ في عجي‬... َ‫ ػبئمب ً أِب‬... ٗ‫خ‬ٚ ‫عذا ً في‬

Étant donné… ... ْ‫ ثّب أ‬... ْ‫ٔظشا ً أل‬

Face à… ... ‫خ‬ٙ‫ ثّدبث‬... َ‫أِب‬

Faute de… ... ‫افش‬ٛ‫ ٌؼذَ ر‬... ‫د‬ٛ‫خ‬ٚ َ‫ ٌؼذ‬... ‫ثغيبة‬

Grâce à… ... ً‫ ثفؼ‬... ً‫ثفن‬

Hors de… ... ‫خبسج‬

Loin de… ... ٓ‫ثؼيذا ً ػ‬

Lors de… ... ‫لذ‬ٚ ... ٓ‫زي‬

Manqué de… ... ‫اخذ‬ٛ‫ ػذَ ر‬... ‫د‬ٛ‫خ‬ٚ َ‫ ػذ‬... ‫ٔمـ في‬

Par crainte de… ... ِٓ ً ‫ فضػب‬... ْ‫ خؾيخ أ‬... ِٓ ً ‫فب‬ٛ‫خ‬

Par deçà… ... ‫ي‬ٛ‫ ِٓ رسذ اٌّغز‬... ْٚ‫ِٓ د‬

Par dedans… ... ً‫ِٓ اٌذاخ‬

Par dehors… ... ‫ِٓ اٌخبسج‬

Par delà… ... ‫ساء‬ٚ ‫ئٌي ِب‬

Par dessous… ... ‫ِٓ رسذ‬

Par dessus… ... ‫ق‬ٛ‫ِٓ ف‬

Par devant… ... َ‫ِٓ أِب‬

377
‫…‪Par devers‬‬ ‫ٌذي ‪ٌ ...‬ذْ ‪...‬‬

‫…‪Par manque de‬‬ ‫ثغجت ٔمـ ‪ ...‬ثفؼً غيبة ‪...‬‬

‫…‪Par rapport à‬‬ ‫ثبٌٕغجخ ئٌي ‪...‬‬

‫…‪Par suite de‬‬ ‫ػٍي اثش ‪ ...‬ئثش ‪ ...‬ثٕزيدخ ‪...‬‬

‫…‪Près de‬‬ ‫لشة ‪ ...‬ثد‪ٛ‬اس ‪...‬‬

‫…‪Proche de‬‬ ‫لشيت ِٓ ‪ِ ...‬دب‪ٚ‬س ي ‪...‬‬

‫…‪Quant à‬‬ ‫أِب ثخق‪ٛ‬ؿ ‪ ...‬أِب فيّب يخـ ‪ ...‬أِب ثؾأْ ‪...‬‬

‫…‪Sauf à‬‬ ‫ئال ي ‪...‬‬

‫…‪Vis-à-vis de‬‬ ‫ثّدبث‪ٙ‬خ ‪ ...‬ثّ‪ٛ‬اخ‪ٙ‬خ ‪ ...‬ردبٖ ‪...‬‬

‫‪378‬‬
‫‪Principales locutions adverbiales‬‬

‫‪A contrecœur‬‬ ‫ػٍي ِنل = سغّب ً ػٓ = ثبٌشغُ ِٓ‬

‫‪A contretemps‬‬ ‫ِبٔغ = ػبئك = في غيش ِىبٔٗ أ‪ ٚ‬صِبٔٗ‬

‫‪A contresens‬‬ ‫ثبٌّؼى‪ٛ‬ط = ثبٌّمٍ‪ٛ‬ة‬

‫‪En contrepartie‬‬ ‫ِمبثً ‪...‬‬

‫‪A demi‬‬ ‫ٔقف ‪...‬‬

‫‪A l’envi‬‬ ‫ززي إٌ‪ٙ‬بيخ = ثمذس ِب رشيذ = ػٍي لذس ِب رشيذ‬

‫‪A peu près‬‬ ‫رمشيجب ً = ز‪ٛ‬اٌي‬

‫‪Après-demain‬‬ ‫ثؼذ غـذ‬

‫‪A présent‬‬ ‫زبٌيب ً = اآلْ = في اٌ‪ٛ‬لذ اٌسبمش‬

‫‪A propos‬‬ ‫ثؾأْ = في اٌ‪ٛ‬لذ إٌّبعت = في فذد‬

‫‪A regret‬‬ ‫لغشا ً = وش٘ب ً = آعفب ً‬

‫‪Au-dehors‬‬ ‫في اٌخبسج = خبسج‬

‫‪Au-dessus‬‬ ‫ف‪ٛ‬ق = أػٍي = في أػٍي‬

‫‪Au-delà‬‬ ‫فيّب ‪ٚ‬ساء = في ِب ‪ٚ‬ساء = ِب ‪ٚ‬ساء‬

‫‪Avant-hier‬‬ ‫أ‪ٚ‬ي أِظ = أ‪ٚ‬ي ِٓ أِظ‬

‫‪D’abord‬‬ ‫أ‪ٚ‬الً = لجً أي ؽئ آخش‬

‫‪De nouveau‬‬ ‫ِدذدا ً = ػٓ خذيذ = ِشح أخشي‬

‫‪De suite‬‬ ‫في اٌسبي = زبالً = ػٍي اٌف‪ٛ‬س = ف‪ٛ‬سا ً‬

‫‪De travers‬‬ ‫ثبٔسشاف = ثخطأ =‬

‫‪379‬‬
‫‪En deçà‬‬ ‫فيّب د‪ = ْٚ‬في ِب د‪ْٚ‬‬

‫‪En avant‬‬ ‫ئٌي األِبَ = في اٌ‪ٛ‬اخ‪ٙ‬خ = في اٌقذس‬

‫‪En même temps‬‬ ‫في اٌ‪ٛ‬لذ رارٗ = في اٌ‪ٛ‬لذ ٔفغٗ‬

‫‪Ici-bas‬‬ ‫في اٌسيبح اٌذٔيب = في ٘زٖ اٌذٔيب = في ٘زٖ اٌسيبح‬

‫‪Pas du tout‬‬ ‫ػٍي اإلهالق = ئهاللب ً‬

‫‪Pêle-mêle‬‬ ‫ثؾىً ف‪ٛ‬م‪ٛ‬ي = في غيش ٔظبَ = ِٓ غيش رشريت‬

‫‪Petit à petit‬‬ ‫س‪ٚ‬يذا ً س‪ٚ‬يذا ً‬

‫‪Peu à peu‬‬ ‫لٍيالً ثؼذ لٍيً = ثبٌزذسج‬

‫‪Pour ainsi dire‬‬ ‫ئرا فر اٌم‪ٛ‬ي‬

‫‪Sans cesse‬‬ ‫ثال أمطبع = ثذ‪ ْٚ‬ر‪ٛ‬لف = ثقفخ دائّخ = ثبعزّشاس‬


‫‪Sans doute‬‬ ‫ثال ؽه = ثذ‪ ْٚ‬ؽه = ػٍي األسخر = سثّب‬
‫‪Sens dessus dessous‬‬ ‫ثطشيمخ ف‪ٛ‬م‪ٛ‬يخ = ئٔمالة سأعب ػٍي ػمت‬
‫‪Sur-le-champ‬‬ ‫ف‪ٛ‬سا ً = زبالً = ر‪ٛ‬ا ً = ػٍي اٌف‪ٛ‬س = في اٌسبي‬
‫‪Tour à tour‬‬ ‫ثبٌزٕب‪ٚ‬ة = ػٍي اٌز‪ٛ‬اٌي = وً ثذ‪ٚ‬سٖ‬
‫‪Tout à coup‬‬ ‫فدأح = ػً زيٓ غشح‬
‫‪Tout à fait‬‬ ‫وٍيب ً = ػٍي اإلهالق – ِطٍمب ً‬

‫‪Tout à l’heure‬‬ ‫ِٕز لٍيً = ثؼذ لٍيً = ِٕز ٕ٘ي‪ٙ‬خ = ثؼذ ٕ٘ي‪ٙ‬خ‬
‫‪Tout au plus‬‬ ‫ػٍي األوثش = ػٍي ألقي رمذيش‬
‫‪Tout de suite‬‬ ‫ف‪ٛ‬سا ً = ػٍي اٌف‪ٛ‬س = زبالً = في اٌسبي‬

‫‪381‬‬
Les principales interjections
Aïe ! = quelle douleur ! ! ٌُ‫يب ٌألٌُ ! = يب ٌٗ ِٓ أ‬
Bah ! = allons donc ! = ٗ‫ن في‬ٛ‫يب ٌٍؼدت = ٘زا أِش ِؾى‬
Bernique ! = quelle déception ! ! ًِ‫يب ٌخيجخ األ‬
Bougre ! = quelle surprise ! = quell dépit
ًِ‫ب ِٓ خيجخ أ‬ٌٙ ‫يب ٌٍّفبخأح = يب‬
Bigre ! = étonnement ! ‫يب ٌٍؼدت ! = يب ٌٍغشاثخ‬
Bravo ! = félicitation ! = bien fait = ! ‫بٔيٕب‬ٙ‫أزغٕذ ! = ر‬
! ‫ب ِٓ ِمذسح‬ٌٙ ‫يب‬

Brr ! = quell froid ! quelle terreur !! ‫يب ٌٗ ِٓ فميغ ! = يب ٌٍشػت‬

Chut ! = silence ! baisse la voix ! ! ‫ره‬ٛ‫أعىذ ! = ئخفل ف‬

Ciel ! = quelle surprise ! quell malheur ! = !‫يب ٌٍؼدت‬

!‫ب ِٓ ِقيجخ‬ٌٙ ‫يب‬

Dame ! = naturellement ! ! ‫هجؼب ً ! = ثال ؽه ! = ئٔٗ ألِش هجيؼي‬

Diantre!= étonnement= admiration ‫يب ٌٗ ِٓ أِش ػديت!=يب‬

!‫ػخ‬ٚ‫ٌٍش‬

Diable ! = surprise ! ‫يب ٌٗ ِٓ أِش غشيت ! يب ٌٍغشاثخ‬

Eh ! = surprise = admiration = interpellation = ! ‫يب ٌٍغشاثخ‬

!‫رؼبي ئٌي‬

Euh ! = étonnement = doute = embarrass

! ٗ‫ن في‬ٛ‫يب ٌٍسشج ! = ٘زا أِش ِؾى‬

381
Fi ! = mépris = dédain ! ‫يب ٌٍسمبسح ! = يب ٌالصدساء‬

Fichtre ! = admiration = mécontentement= ! ‫ػخ‬ٚ‫ب ِٓ س‬ٌٙ ‫يب‬

! ‫ء اٌسع‬ٛ‫يب ٌغ‬

Flûte != impatience= déception!‫ُ اٌقجش‬ٌٍٙ‫ب ِٓ خيجخ أًِ != ا‬ٌٙ ‫يب‬

Ha ! = surprise ! ‫أٗ ألِش غشيت ! = ٘زا ِذ٘ؼ‬

Hé ! = appel = regret ! ٖ‫أعفب‬ٚ = ‫ئٌي ! = يب ٌألعف‬

Hein ? = surprise ‫ب ِٓ غشاثخ ؟‬ٌٙ ‫ِبرا ؟ = يب‬

Hem ! = doute = à moi ! ! ‫ن فيٗ ! = ئٌي‬ٛ‫أٗ ألِش ِؾى‬

Hep ! = appel ! ‫رؼبي ئٌي‬

Hen ! = doute = indifférence ! ٌٗ ‫ال أدسي ! = ئٔٗ ألِش ال أثش‬

Hi hi ! = rire ‫مسـه‬

Ho ! = appel = indignation = admiration!‫ػخ! = رجب!= ئٌي‬ٚ‫يب ٌٍش‬

Holà = appel = arrêt ! ‫ئٌي ! = لف ! وفي‬

Hop ! = stimulation ! ‫ئٌي األِبَ ! = ئٔطٍك‬

Hou ! = réprobation = dénonciation ! ‫ك‬ٛ‫٘زا أِش ِشف‬

Hélas ! = plainte = regret = douleur!ْ‫يب ٌألعف! = يب ٌٗ ِٓ زض‬

Hourra != admiration= victoire! ‫بٔيٕب ! = أزغٕذ‬ٙ‫يب ٌالٔزقبس! = ر‬

Hue ! = en avant ! َ‫عش ! = ئٌي األِبَ ! = رمذ‬

Hum ! = doute = impatience = reticence!‫ُ اٌقجش‬ٌٍٙ‫ال ال != ا‬

Oh ! = surprise = indignation ! ‫ب ِٓ وبسثخ‬ٌٙ ‫يب ٌٍؼدت ! = يب‬

382
Ohé ! = appel ! ‫ئٌي ! = رؼبي‬

Ouf ! = soulagement ‫يب ٌالٔفشاج ! = يب ٌٗ ِٓ أفشاج‬

Oust ! = va-t-en ! = hâte-toi ! ! ‫أخشج ! = أعشع‬

Pan ! = bruit soudain = action inattendue ! ‫يب ٌٍّفبخأح‬

Patatras ! = bruit = fracas ! ‫يب ٌٗ ِٓ مديح‬

Peuh ! = mépris ! ‫يب ٌٍسمبسح‬

Pouah ! = dégoût ! ‫يب ٌالؽّئضاص‬

Pouf ! = un coup ! ‫ب ِٓ مشثخ‬ٌٙ ‫يب‬

Psitt ! = appel ‫رؼبي ئٌي ٕ٘ب ! ئٌي‬

Zut != dépit= mépris= indifférence!‫يب ٌٗ ِٓ خو عيئ!= يب ٌٍسمبسح‬

383
Établissons les Équations

Détresse = abandon = misère ‫ثإط = ؽمبء = رؼبعخ‬

Chaos = désordre = confusion ‫مي = ثٍجٍخ‬ٛ‫اء = ف‬ٛ‫خ‬

Angle facial = (ligne imaginaire qui indiquerait

le degrée d’intelligence) ‫يخ اٌزوبئيخ‬ٚ‫يخ = اٌضا‬ٙ‫خ‬ٌٛ‫يخ ا‬ٚ‫اٌضا‬

Bêtes = animaux ‫ػ‬ٛ‫ز‬ٚ = ‫أبد‬ٛ‫زي‬

Crânes nus = crânes chauves‫ط اٌؼبسيخ = اٌدّبخُ اٌمشػبء‬ٚ‫اٌشؤ‬

Monstruosités= horreurs= abominations‫ش= ثؾبئغ= فظبئغ‬ٛ‫ِغ‬

Cyniques = impudents ‫زش‬ٙ‫لر = عٍف = ِغز‬ٚ

Résignation= soumission= abandon‫ع‬ٕٛ‫ع= ئعزغالَ= خ‬ٛ‫خن‬

Hargneux = agressif = méchant ‫فع = ؽشط = ؽىظ‬

Rictus = moue = grimace ‫وؾش = وؾشح‬

Sauvage = barbare = animal ‫أي‬ٛ‫زؾي = ثشثشي = زي‬ٚ

Attitudes = postures = tenues‫الف = ِغبٌه‬ِٛ = ‫مبع‬ٚ‫ِظب٘ش = أ‬

Insensées= extravagantes= déraisonnables =‫ٔيخ= زّمبء‬ٕٛ‫خ‬

‫خشلبء‬

Groins = museaux de porcs َ‫فٕبهيظ = أخطب‬

Coiffés de = ayant sur la tête ... ‫ب‬ٙ‫ع‬ٚ‫ػٍي سؤ‬ٚ

Casquettes = chapeaux ‫ػّشاد = لجؼبد‬

Tire-bouchons = spirales )‫اٌت‬ٌٛ( ‫ٌت‬ٌٛ = ‫ثشيّخ‬

384
Tempes ‫أفذاؽ‬

Enfantins = puérils ‫فجيبٔي = هفٍي‬

Horribles = répugnants ‫ع = ِشػت = ثؾغ = لجير‬ٚ‫ِش‬

Maigres faces= faces décharnées =‫ٖ ٘ضيٍخ‬ٛ‫خ‬ٚ =‫ٖ ٔسيٍخ‬ٛ‫خ‬ٚ

)‫(ػدفبء‬

Squelettes = carcasses ‫٘يبوً ػظّيخ‬

Nègre = noir ‫ػجذ = صٔدي‬

Esclave ‫ػجذ‬

Chaînes = liens = entraves ‫د‬ٛ‫عالعً = لـي‬

Effrayant = épouvantable ‫ِشػت = ِخيف = ِفضع = س٘يت‬

Niveau = degré ‫ي = دسخخ‬ٛ‫ِغز‬

En bas ً‫في أعف‬

Honte = déshonneur ‫خضي = ػـبس‬

Fronts )‫بد‬ٙ‫ خج‬non ٖ‫خ (خجب‬ٙ‫خج‬

Degré = niveau ‫ي‬ٛ‫دسخخ = ِغز‬

Abaissement= diminution= humiliation‫ئرالي= ئٔسطبه= زمبسح‬

Transformations = changements ‫رغييشاد = رجذالد‬

Subies = endurées = supportées ًّ‫ػبٔي = وبثذ = لبعي= رس‬

Tous = tout le monde ً‫خّيغ إٌبط = اٌدّيغ = اٌى‬

Dernières profondeurs = la profondeur

385
des profondeurs ‫أػّك األػّبق‬

Ignorance = ignorantisme ‫بٌخ‬ٙ‫ً = خ‬ٙ‫خ‬

Changée en = Transformée en ‫ي ئٌي = ئعزسبي = أمسي‬ٛ‫رس‬

Hébétement = stupidité ‫ح = غجبء = ختل‬ٚ‫ثال٘خ = غجب‬

Était l’égale = état égale à ‫يخ ي‬ٚ‫ي = وبٔذ ِغب‬ٚ‫وبٔذ رغب‬

Intelligence ‫ُ = ئدسان‬ٙ‫روبء = فطٕخ = ٔجب٘خ = ززق = ف‬

Changée en = Transformée en ‫ي ئٌي = ئعزسبي = أمسي‬ٛ‫رس‬

Désespoir = abattement ‫ه‬ٕٛ‫يأط = ل‬

Pas de choix possible = pas de place

au choix ‫ال ِىبْ ٌالخزيبس‬

Apparaissent aux regards=… aux yeuxْ‫ ٌٍؼيب‬... =‫ ٌٍٕظش‬ٚ‫رجذ‬

Élite = crème ‫خيشح = صثبدح‬

Boue = limon ً‫ز‬ٚ = ٓ‫هي‬

Scène = paysage ‫ذ = إٌّظش‬ٙ‫اٌّؾ‬

Pas moins ravissante=…merveilleuse ً‫أل‬ ٓ‫يى‬ ٌُ

‫ػخ‬ٚ‫س‬...=ً ‫عسشا‬

Bleuâtre = donnant sur le bleu ‫ِشصق‬

Velouté = doux ‫ٔبػُ = ِخٍّي‬

Intervalles = espaces = vides ‫اسؽ‬ٛ‫افً = فشج = ف‬ٛ‫ف‬

Poussait = faisait avancer ‫فً = ِـذ‬ٚ‫دفغ = أ‬

386
Gerbes = faisceaux َ‫اِيذ = زضَ = سص‬ٛ‫ػ‬

Épaisseur = intensité ‫وثبفخ = دِظ = ؽـذح‬

Plus profondes ténèbres ‫أػّك اٌظالَ = أػّبق اٌذخي‬

Couler = courir ‫ردشي = رٕغبة = رغيش‬

Tour à tour = tantôt … et tantôt ً ‫سا‬ٛ‫ه‬ٚ ... ‫ربسح‬

Reparaissait = paraissait à nouveau ‫س‬ٛٙ‫د ٌٍظ‬ٛ‫رؼ‬

Brillante = étincelante ‫الِؼخ = ثشالخ = ثب٘شح‬

Se perdait = disparaissait ‫رخزفي = رغيت‬

Bois = forêt = bosquet ‫غبثخ أوّخ = زشخخ = خّيٍخ‬

Constellations = groupes d’étoiles َٛ‫ ٔد‬... = ‫اوت‬ٛ‫ػخ و‬ّٛ‫ِد‬

Répétait = reproduisait = reflétait ‫س = ٔمً = هجغ‬ٛ‫ػىظ = ف‬

Savane = steppe = espace herbacé ‫ِشج = دغً = عجغت‬

Dormait = s’étendait )‫سلذ (يشلذ) = ئٔجغو (يٕجغو‬

Sans movement = sans bouger ‫ْ زشوخ‬ٚ‫ثال زشان = ثذ‬

Gazons = verdures = espaces verts‫خنيش = خنشح = خنبس‬

Bouleaux ْ‫عٕذس = ؽدش اٌمنجب‬

Agités par = remués par ‫ب‬ٙ‫ب = رضػضػ‬ٙ‫ض٘ب = رسشو‬ٙ‫ر‬

Brises = vent frais et doux ‫اء‬ٌٛٙ‫ٔغّبد = ٔفسبد ا‬

Dispersés = éparpillés ‫ِجؼثشح = ِفشلخ = ِؾززخ‬

Des îles d’ombres = des taches… ‫ثمغ ِٓ اٌظالي‬

387
Flottantes = nageant ‫هبفيخ = ػبئّخ = ِشفشفخ‬

Mer immobile = … inerte ‫ ثال زشان‬... = ‫ خبِذ‬... = ٓ‫ثسش عبو‬

Tout aurait été silence ً ‫رب‬ٛ‫ عى‬... = ً ‫ٔب‬ٛ‫ْ عى‬ٛ‫وً ؽئ لذ يى‬

Sans la = n’était la … ‫ال‬ٌٛ = ... ْٚ‫ثذ‬

Chute = tombée ‫ه‬ٛ‫ع = رٕبثش = ٘ج‬ٛ‫ل‬ٚ = ‫ه‬ٛ‫عم‬

Subit = soudain ‫ِفبخئ = ِجبغذ‬

Gémissement = plainte ‫ي‬ٛ‫اذ = ؽى‬ٛٔ = ٓ‫أٔي‬

Hulotte = Oiseau rapace = chat-huant َٛ‫خبسذ = ث‬

Par intervalles= de temps à autre ‫لذ‬ٚ ِٓ =ٓ‫اٌسي‬ٚ ٓ‫ثيٓ اٌسي‬

‫آلخش‬

Mugissements = cris du bœuf ‫اس = خأس‬ٛ‫ػديح = خ‬

Sourds = étouffés َٛ‫ق = ِىز‬ٕٛ‫يُ = أفُ = ِخ‬ٙ‫ث‬

Cataracte = chute d’eau ٖ‫ؽالي = ِغمو ِيب‬

Se prolonger = se répercuter ‫يّزذ ِٓ = يشرذ‬

Expirer = rendre l’air ٗ‫صفش = أخشج إٌفظ = ٌفع أٔفبع‬

A travers = en traversant ‫ِٓ خالي = ػـجش‬

Solitaires = désertes ‫يخ = خبٌيخ‬ٚ‫زؾخ = خب‬ِٛ

388
Bibliographie

- Grégoire (Maia), thiévenez (Odile), Franco

(Elesabeth), "Grammaire progressive du français",

Paris, CLE internationale, 1995.

- Goosse (Grevisse), " Nouvelle grammaire

française", Paris, Duculot, 1989

- Verret (p.), Furcy (p.), "Ecrire et parler, le

vocabulaire et l'expression écrite", Paris, Fernand

Nathan, 1963.

- Verdelhan – Bollgade (Michele), Verdelhan

(Michele), Dominique (Philippe), "Sans frontières",

méthode de français, Paris, clé internationale,

1983.

- Duchazaud (Henri Bertaid), "Dictionnaire des

synonymes et contraires", Paris, Robert, 1996.

- Le lay, (Yann), " Savoir rédiger", Paris, larousse,

1997.

389

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