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Les successions

Acquisition de la propriété par succession : La succession est une des causes d'acquisition de la
propriété. Elle ne peut être accordée aux non successibles et les héritiers ne peuvent la refuser.
Règles générales

Chapitre 1 : L’héritage
La succession est l'ensemble des biens ou droits patrimoniaux laissés par le de cujus. La succession s'entend de
tout ce que le défunt possédant de son vivant en fait de biens, comme l'argent, les biens immeubles et meubles
et les droits patrimoniaux tels que le droit de préemption et le droit d’acceptation du testament.

Section 1 : Les droits relatifs à la succession


Le texte légal : Art. 322 du CF : Sont compris et déduits de la succession 5 droits dans l'ordre ci-après :
1) Les droits grevant les biens réels faisant partie de la succession ;
2) Les frais funéraires selon l’usage ;
3) Les dettes du de cujus ;
4) Le testament valide et exécutoire ;
5) Les droits successoraux selon l'ordre établi au présent code.
Cet article limite les droits attachés à la succession à 5 catégories de droits qui doivent être exercées dans
l'ordre de priorité suivant :
- Les droits grevant les biens réels entrant dans le cadre de la succession, à savoir les droits attachés aux biens
propres du défunt comme l'usufruit, les servitudes, l'hypothèque et les obligations fiscales ;
- Les frais funéraires du défunt, à savoir tous les frais relatifs au décédé en fait d'ablutions, de linceul et
d'inhumation sans excès ni parcimonie, dans le but d'éviter de porter préjudice aux autres droits et en particulier
aux droits des interdits ;
- Les dettes ordinaires du défunt qui doivent être réglées avant le testament étant donné qu’elles échoient par le
décès, qu'elles soient échues ou à terme et même si leur règlement épuise toute la succession.
- (183) Le testament valable est exécutoire, c’est-à-dire le testament qui remplit les conditions exigées pour sa
validité, sur lequel l’auteur n’est pas revenu et qui n’a pas été refusé par le légataire.
- Les droits héréditaires : après la réalisation des 4 droits ci-dessus, le reste est réparti entre les héritiers
conformément aux dispositions du présent code.
I. Les droits grevant les droits réels de la succession
Ce sont les droits réels que l'on trouve en droit immobilier ou foncier, comme la propriété, l'usufruit, les droits
de suite (hypothèque, privilège et concession).
II. Les frais funéraires du de cujus convenablement et selon l'usage
- La toilette du défunt
- Le cercueil
- L'enterrement
- Le transport
- Le diner du 3e jour sans somme excessive ni gaspillage
Pour ce qui est des frais de l’enterrement de l'épouse, selon Abou Hanifa, c'est le mari qui pourvoit à cette
dépense.
Selon Malik, si elle était riche, les frais seront prélevés sur ses biens, et si elle était pauvre, sur les biens de son
époux à supposer que le mariage ait été consommé.

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III. Les dettes certaines du de cujus
Elles sont de deux sortes : les dettes envers dieux et les dettes envers les hommes.
1) Les dettes envers Dieu
- Aumône
- Les dons en compensation d'un pêché
- Les vœux accompagnés de serment
- Le pèlerinage à la Mecque
Selon Abou Hanifa et Malik, les dettes envers Dieu ne seront acquittées par les héritiers qu'après l’acquittement
des dettes envers les hommes, si elles ont été stipulées dans un testament et dans les limites du 1/3 disponible. À
défaut de cette stipulation, les héritiers ne seront pas obligés de les acquitter.
Pour l'imam Chafîi, elles sont prioritaires sur celles des hommes et doivent être acquittées obligatoirement.
Pour Ibnou Hanbal, un équilibre devra être respecté pour les deux sortes de dettes, et si la succession est faible,
une règle de la proportionnalité sera appliquée.
2) Les dettes envers les hommes
- Privilèges
- Les frais de la dernière maladie
En cas de non contestation, il y a le respect de la règle de proportionnalité.
En cas de contestation, quant aux dettes de maladie et si le de cujus voulait favoriser l'un de ses héritiers par
rapport aux autres, l'art. 344 du DOC apporte une solution : « La vente consentie par un malade, lors de sa
dernière maladie n'est valable que si elle est ratifiée par les autres héritiers ».
Si cette donation ou vente se fait au profit d'une personne étrangère à l‘héritage, elle se fait seulement dans les
limites du 1/3 disponible et par testament. La question ne se règle que sur présentation des preuves.
De même si le défunt a déclaré une dette de son vivant, qu'il a été prouvé qu'elle était réelle, ou même si la
preuve n'en a pas été établie, les règles susmentionnées s’appliquent avec toujours cette distinction entre
l’héritier et le non héritier.
IV. Les legs valables, irrévocables et exécutoires (testament authentique)
- Par authentique : on entend un testament établi par écrit devant notaire, adouls ou sous seing privé.
Le législateur considère le testament comme valable, sauf quelques cas :
Ex. : si le défunt, lors de sa dernière maladie n'avait pu écrire le contrat, auquel cas on se base sur le
témoignage des personnes.
- Par exécutoire : on entend un testament dont l'auteur a ordonné l’exécution et qui ne s'est pas rétracté. En
effet, il en a le droit pendant toute la durée de sa vie. Il est à noter que les dettes passent après le testament.
V. Les successibles
Les droits héréditaires suivant leur ordre est indiqué dans le code de la famille. Après de telles opérations, le
reste de la succession est réparti entre les héritiers selon les ordres successoraux de Fard et Aceb, qui sont-ils ?
Le Trésor Public : en cas d'absence d'héritier, l'héritage va au trésor public.
1) Le mariage
Le lien de mariage est l’une des causes de successibilité. Elle atteste d’une parenté causale parce que le mariage
de chacun d’entre eux est cause de sa successibilité.
Le mariage, cause de successibilité est le mariage légitime. Dès que le contrat de mariage est conclu, il produit
ses effets quant à la successibilité.
Avant la conclusion du contrat, il n'y a pas de mariage, mais seulement des fiançailles.
Quant au mariage vicié, (nullité rétroactive) il n'est pas cause de successibilité bien qu'il soit cause de parenté.

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Le mariage à cause controversée, il est cause de successibilité et de parenté tant qu'une répudiation n'est pas
intervenue.
Le mariage vicié par la dot est cause de successibilité tant qu'une répudiation n'est pas intervenue avant ou
après sa consommation. Il est validé par une dot d'équivalence.
En cas de répudiation irrévocable, il n'y a pas successibilité excepté lorsque la répudiation irrévocable est
intervenue lors de la dernière maladie.
Pour ce qui de la répudiation révocable, elle maintient la successibilité, mai après expiration du délai de viduité
il ne pourrait y avoir successibilité.
Le mariage du malade pendant sa dernière maladie ne donne pas lieu à sa successibilité, à moins qu’il n’y ait un
testament. Ceci bien sûr dans le cas où le malade ne tient pas le lit.
2) La parenté
La parenté est la 2e cause de successibilité. La parenté est directe ou par alliance, elle se fonde sur la
consanguinité.
Le coran, la sunna ou l’iijmaâ ont déterminé les successibles dans 4 directions : la descendance, l'ascendance, la
fraternité, la branche des oncles
La parenté directe ou par alliance contrairement à la parenté causale se fonde sur le lien de parenté avec le
défunt. Elle se prouve par les moyens qui fondent cette alliance. Le législateur de la Moudawana a déterminé
ces moyens. L’alliance prouvée par un moyen légal ne disparait que par un moyen légal à savoir une décision
judiciaire. L’état civil constitue l’un de ces moyens pour prouver la descendance comme pour prouver le
contraire si la mère ou le père n’engendre pas.
La preuve de filiation, une fois établie, produit ses effets quant aux obligations parentales, aux empêchements
de mariage, au droit de successibilité. La preuve de filiation doit concerner un fils légitime, excepté pour ce qui
est de Wath.
Elle concerne aussi les successibles autres que les enfants à savoir : le fils du fils, le frère, le grand père, l'oncle,
le fils de l'oncle.
Ce n’est pas le lien de parenté qui est en doute, c’est le droit à la successibilité soumis à un serment et l’absence
de dérogation entre le successible et celui qui a prouvé la successibilité. Il y aura alors 4 cas :
- 1er cas : si l’un d’entre eux meurt et que sa succession est épuisée, le survivant n’héritera pas pour ne pas gêner
les successibles.
- 2e cas : si l’un d’entre eux meurt, et qu’il ne laisse pas de successible, le survivant hérite avec prestation de
serment et recherche le lien de parenté.
- 3e cas : si deux adouls attestent de la preuve de successibilité, la parenté et la successibilité sont établies.
- 4e cas : si deux personnes non adouls attestent de la preuve de successibilité, la parenté n’est pas établie et la
successibilité est établie au moment du partage, alors que si tous deux doivent lui succéder, ils ne peuvent en
attester et hériter ensuite.
Si un de cujus décède et laisse trois fils dont deux attestent de l’existence d’un troisième frère et renient le
premier. Le reconnu a droit à la différence, alors que les deux attestateurs s’ils devaient hériter avec lui, ne
pourraient en attester, alors que s’ils héritent de lui après l’avoir reconnu, le frère renié compte avec eux tous.
Solution :
Avant reconnaissance : 1/3 à chacun des fils
Après reconnaissance : 1/4 pour chacun des deux attestateurs
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/3 pour celui qui renie
Le reste pour le reconnu

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Section 2 : Les conditions de la succession
I. La certitude de la mort du de cujus, de fait ou par jugement
1) La mort de fait : Arrêt du cœur et du système nerveux
2) La mort par jugement et judiciaire
Elle concerne l’absence et le disparu.
a) L’absent
L’absent est présumé mort à partir de la date du jugement et son patrimoine est partagé entre ses héritiers.
b) Le disparu
On présume que la mort du disparu est survenue dans des circonstances particulières où prédomine le danger,
comme les guerres, les raz-de-marée, les tremblements de terre ou des circonstances anormales.
Selon Malik, le juge décide du décès de « Al Mafkoud » dans des cas exceptionnels :
– si le Mafkoud réapparaît avant le jugement, il n’y a pas de problème.
– s’il réapparaît après le jugement et avant le partage, pas de problème non plus.
– s’il réapparaît immédiatement après le partage, il reprend son patrimoine dans la mesure ce qui reste.
– en ce qui concerne l’épouse, si elle s’est mariée et que le mariage est consommé et qu’il est valable, il n’y a
plus droit.
– s’il n’y a pas eu de consommation, le mariage est annulé et reprend sa conjointe.
– si son mariage n’est pas valable ou si elle s’est mariée durant la période de viduité, elle lui revient.
*Pour ce qui est de l’absent.
On sait qu’il est en vie et son patrimoine ne peut être partagé. En ce qui est de son épouse, s’il l’a quitté depuis
plus d’une année sans raison, elle peut demander son divorce au juge.
Si on sait où il se trouve, on l’en avertit et on fixe un délai. S’il ne compare pas, le divorce est prononcé.
Si on ne sait pas où il est, un curateur est nommé et, une fois le délai expiré, le divorce est prononcé.
Le divorce en l’absence du mari est le même qu’il soit riche ou pauvre.
II. La certitude d’être vivant de celui qui hérite de faits ou par jugement
La survivance de fait, c’est la constatation de la vie. Le succès cible doit être vivant lors du décès du de cujus,
même s’il ne lui survit que quelques instants.
Quant à la vie du fœtus, elle est établie par évaluat°. Sa part est réservé jusqu’à sa naissance et la certitude d’être
vivant à cet instant. S’il meurt un moment après, il a droit à la succession mais s’il est mort-né, il n’en a pas
droit. Si sa mort est provoquée par violence, agression ou avortement, il n’a pas non plus droit à la succession.
Dans le cas de co-mourants, aucune personne n’hérite de l’autre car on ne sait pas qui est mort en premier.
La survenance du jugement concerne Al Mafkoud dont la mort a été établie par jugement. Si celui dont il hérite
décède, sa part dans la succession est bloquée au cas où il réapparaît. S’il réapparaît, il rentre en possession de
ce qui lui est dû. Sinon et si le juge prononce encore une fois sa mort, sa part est divisée entre les autres héritiers
proportionnellement à la part de chacun. Dans la succession, Al Mafkoud ne pourra plus hériter après cela.
III. La connaissance des parties à la succession
- Les héritiers Fard : mère, grand-mère, l'épouse, la sœur utérine.
- Les héritiers à Assaba : fils, fils du fils et plus bas, frère Germain, frère consanguin, oncle paternel.
- Les héritiers Fard et Assaba : le père, le grand-père, frère utérin s’il est cousin paternel.
- Les héritiers fard ou Aceb : la fille, la fille du fils et plus bas, sœur germaine, sœur consanguine.
Il s'agit ici d'établir la véracité de la cause de successibilité tel le lien matrimonial ou parental. Le successible
prouve successibilité et les adouls l’authentifie dans les titres de successions.
Pour ce qui est « Daoui El Arham », il n’hérite pas en vertu du Coran, de la Sounnah et du rite malékite.
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Section 3 : Les empêchements à la succession
Sont au nombre de 4 : le meurtre, l'adultère, l’incompatibilité légale, l'hérésie.
I. Le meurtre
1) Intentionnel
Qui tue de son cujus intentionnellement n'hérite pas de lui et n'évince pas un successible.
2) Non intentionnel
Mais qui tue son de cujus sans intention de lui donner la mort hérite de lui, excepté des indemnités, et il peut
évincer. Le meurtre met fin au rapport parental qui constitue le fondement de la successibilité. C'est le prophète
qui a institué cette règle.
Le meurtrier est considéré comme tel, qu'il soit auteur ou complice. Le meurtrier n'est considéré comme tel que
si un jugement en a décidé ainsi. Avant le jugement, il bénéficie de la présomption d'innocence et sa part dans
la succession reste bloquée.
II. L'adultère
1) L'adultère
Selon la Moudawana, il n'y a pas de succession entre l'enfant issu de l'adultère et le père adultérin. L'adultère
résulte de toute relation non fondée sur le mariage, et Dieu a prescrit de s'en éloigner. Toutefois, l'enfant issu de
ces rapports hérite de sa mère et de sa famille maternelle.
2) Le serment d'anathème
Selon la Moudawana, il n’y a pas de succession entre celui qui prononce le serment d'anathème et l'enfant objet
de ce serment. Cet enfant est celui né avant le délai prévu pour la grossesse. Il peut être exclu de la succession
de manière légale serrement. Quant à l'objet du serment, il concerne l’enfant né dans les délais mais que le père
rejette comme n'étant pas le sien. Il sermonne alors son épouse selon la procédure établie par le corps.
III. L'incompatibilité légale
Elle résulte de l'application simultanée et obligatoire de la règle de droit dont chacune détruit l'effet de l'autre.
Un individu appelé à la succession de son frère, mort sans enfant, en recueille la totalité. Il affranchit deux
esclaves qui font partie de son nouveau patrimoine, libres à ceux-ci, déclarent que leur ancien maître défunt a
laissé un fils qu'il désigne. Le fils du défunt devrait exclure le frère. En réalité, il n’hérite pas en raison de
l'incompatibilité légale.
En effet, si le fils héritait, les esclaves ne sauraient être tenus pour affranchis, l'ayant été sans droit par le frère.
Et s'ils sont restés esclaves, leur témoignage est sans valeur et ne peut établir la filiation.
IV. L'hérésie
Selon la Moudawana, il n'y a pas de successibilité entre un musulman et un non musulman. Selon le prophète,
la succession a été instituée par Dieu pour ses fidèles et un musulman ne peut donc prétendre à la succession
d'un non musulman.
Ni le chrétien ni le juif ne peuvent hériter d'un musulman, cela afin d’éviter que la communauté chrétienne ou
juive ne s’enrichisse au détriment de la communauté musulmane.
Le musulman n’hérite ni d'un juif ni d'un chrétien, ce qui permet d'éviter que le désir d'hériter ne multiplie les
mariages mixtes.

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Section 4 : Les personnes à la succession
I. L'héritage de la mère
* verset coranique : Le texte coranique traite de la succession des parents. Les parents sont le père, la mère,
sans les grand-père.
1) 1er cas : le 1/6
a) Si le de cujus est un enfant (fils ou fille)
Dans le Coran, la notion de « Walad » englobe le fils, la fille, le fils du fils et plus bas, la fille du fils et plus bas
(ils sont leurs descendants). Mais s’il s'agit des enfants de la fille, il n’y a pas de successibilité ni dans le code ni
dans le rite Malékite. Elles font partie de la lignée utérine (Daoui Al Arhame).
La présence de l'enfant influence sur l'héritage de la mère car elle n'a que le 1/6. Dieu a préféré les enfants sur
les pères car ces derniers préfèrent toujours leurs enfants à eux-mêmes.
b) Si le de cujus a des frères
La notion de frère dans le Coran rassemble les frères germains, utérins et consanguins. Qu'ils soient mâle ou
femelle, successibles où évincés, mâles seulement ou femmes seulement, ils influencent sur la mère. Ils
évincent partiellement la mère du 1\3 au 1\6. Leur éviction garde ses effets même s'ils sont eux-mêmes évincés et
n’héritent pas (exception à la règle de celui qui n’hérite pas n'évince pas, texte coranique).
Exemple : Père, mère et frères. Le père évince totalement les frères et n’héritent pas → la branche paternelle
est prioritaire sur la branche fraternelle.
Même s’ils sont évincés, ils évincent la mère du 1\3 au 1\6. C'est le père qui en profite, la mère a le 1/6 et le père
le profite du 5\6.
Il faut souligner qu'ils ne peuvent évincer la mère du 1\3 au 1\6 que s’ils sont plusieurs. On entend par pluralité
deux ou plus, comme la présence de deux frères, de deux sœurs, d’un frère et d’une sœur, qu’ils soient
consanguins, utérins, germains ou mélangés.
La notion de « Plusieurs » est de 2 ou plus selon les paroles du prophète « deux ou plus est un groupe ». El
Koutoubi soutient que la notion de plusieurs est de deux. Ibnou Abbâs le contredit en disant que la notion de
plusieurs signifie 3 ou plus et que l’ensemble est différent de la dualité. Ibnou El Arrabi va dans le sens
contraire d’Ibnou Abbâs en se basant sur 3 arguments :
1) le mot « frère » s’applique à deux frères et en se basant sur le coran, ce sont « deux adversaires » (2
personnes) qui se sont disputés (on utilise le pluriel pour désigner deux personnes).
2) Dieu a dit dans la succession des sœurs « si elles sont deux alors les 2/3 », puis dans un autre verset « si les
femelles sont plus de deux alors les 2/3 ».
3) Quand Othman a dit à Ibnou Abbâs « tes semblables l’ont évincés et ses semblables sont les gens de
Kouraich et qui sont connus pour la pureté du langage et sa maîtrise ».
Le code va aussi dans ce sens dans son article 347.
2) 2e cas : le tiers 1/3
La mère hérite du tiers de la succession en l’absence du fils, des descendants et de plusieurs frères germains,
consanguins ou utérins, filles ou garçons, ensembles ou séparément, héritiers ou évincés conformément à la
règle de celui qui n’hérite pas n’évince point. Exception faite aux frères, même s’ils n’héritent pas ils
n’évincent pas la mère, mais réduisent du 1/3 au 1/6 sa part. Donc il y a deux conditions : l’absence d’enfants et
de frères.
Art. 346
Un frère laisse le tiers à la mère.
Si les parents héritent seuls, dans ce cas ce sera à raison de 1/3 pour la mère et les 2/3 restants pour le père en
application de la règle « le mâle à deux fois la part de la femelle ».

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3) 3e cas : le tiers du reste cas de Gharaouines
La mère hérite du tiers restant (art. 365-366) à la place du tiers dans le cas de Al Gharaouines. Vient du mot
« Ghara » qui veut dire jaloux et a été trompé qui peut être expliqué « Aghra » c’est à dire « Trafalgar », le
coup inattendu. Ce cas fait l’objet de nombreuses controverses entre dicteurs musulmans, il concerne deux cas :
1er cas : Décès d’une femme et qui laisse :
Un époux => 1/2 ; une mère => 1/3 ; un père => Aceb : donc le reste 1/6
2e cas : Décès d’un homme qui laisse :
Une épouse => 1/4 => 3/12 ; Une mère => 1/3 => 4/12 ; Un père => Acib => donc le reste 5/12
 Controverse
Lorsque la mère est en concours dans la succession avec le père, Dieu lui réserve le 1/3 de la succession, comme
il réserve les 2/3 au père de la succession en application du principe de la préférence.
Dans le 1er cas, la mère a le double de la part du père, ce qui est en contradiction avec le principe qui dit que la
part du mâle est de deux fois celle de la femme. Tandis que dans le second cas, le père ne la dépasse que
légèrement avec 1/12 de différence. Selon Ibnou El Arabi, Dieu n’a égalé les parts de la mère et du père qu’en
présence d’enfant, et en leur absence il a préféré l’un sur l’autre.
 Réponse à la controverse
Omar Ibnou El Khattab, Othman Ibnou Affane, Zaid Ibnou Tabit, Abdeoullah Ibnou Mas-ôoud ont convenu à
ce que la mère ait le 1/3 du reste après que le père ait eu sa part, cela en se basant sur la règle « la part du mâle
est de deux fois celle de la femelle » et en se basant sur les arguments suivants :
1) Le texte coranique ne précise pas qu’il faut lui donner le 1/3 en entier sauf si elle est seule dans la succession
avec le père, dans ce cas elle prend le 1/3 et lui les 2/3.
2) Le verset coranique fait référence à ce qu’on lui accorde le 1/3 du reste. Dieu a traité de tous les cas de la
succession de la femme ;
- 1/6 en présence d’enfant ou de frères.
- le 1/3 en l’absence d’enfant et de frères et en présence du père et de la mère seuls.
- absence de frères, d’enfant et d’autres successibles à part la mère et le père, et ce cas ne se trouve qu’en
présence de l’épouse ou de l’époux, c’est le cas de Gharaouine.
Ibnou El Qaym a dit que dans ce cas, soit on donne à la mère le 1/3 mais c’est contraire au Coran, soit le 1/6
mais cette part n’a été prévue dans le Coran que dans deux cas : celui avec les frères et l’autre avec l’enfant, et
que le reste de la succession qui reste après avoir enlevé la part de l’époux ou de l’épouse, est due aux parents,
et que personne ne le partage avec eux. On fait en sorte que l’épouse ou l’époux n’existait pas.
Ibnou Abbas est allé contre ce raisonnement et a soutenu que la mère devait, quel que soit le cas, hériter le 1/3
de la succession, sauf en présence des frères ou de descendants (dans ce cas le 1/6), et cela en se basant sur le
texte coranique « et pour la mère le 1/3 » et que Dieu n’a pas dit le tiers du reste. Il prétend qu’il n’était pas
nécessaire de vouloir sauvegarder à tout prix la règle de préférence, et que le Coran lui même n’a observé cette
règle, octroyant une part aux frères et sœurs utérins à partager de façon équitable entre eux et que la règle de la
part du mâle doit être deux fois celle de la femelle n’a pas été respectée.
Zayd Ibnou Al Qaym soutient que le lien entre le de cujus et les frères et sœurs utérins était la femme, la mère
et non un mâle, laquelle femme n’a droit elle-même qu’à la moitié de la part de l’homme, et que pour cette
raison, les frère utérins filles ou garçons héritent à parts égales.
Ibnou Abbas a dit a Zayd : est-ce que Dieu a mentionné le 1/3 du reste ? Ce à quoi l’autre lui répond : est ce-que
Dieu a mentionné tout le 1/3 avec les époux ?
Zayd soutient que la relation entre la mère et le père est comme celle entre le fils et la fille, le frère et la sœur,
l’époux et l’épouse, et comme ils sont mâle et femelle, la règle selon laquelle la part de l’homme est deux fois
celle de la femme doit être respectée. Et que l’égalité instaurée entre les frères utérins est due à l’absence du
coté de la « masculinité ».
L’opinion de Zayd et Ibnou Tabit prévaut et a été retenue par la Moudawana (art 366)
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 Solution
1 cas : Décès d’une femme et qui laisse :
er

Un époux => 1/2 => 3/6 ; Une mère => 1/3 du reste 1/3x +1/2 => 1/6 ; Un père => Aceb : donc le reste : 2/6
Principe de la Moufadala
2e cas : Décès d’un homme qui laisse :
Une épouse => 1/4 ; Une mère => 1/3 du reste de l’épouse : 1/3x 3/4 => 1/4 ; Un père => Aceb : donc le reste => 2/4
Principe de la Moufadala
II. L’héritage de la grand-mère
Cet héritage n’est pas cité dans le Coran, toutefois à l’époque de khalife Abou Bark El Edik, une grand-mère
maternelle vint trouver le khalife et lui demande quelle était sa part d’héritage sur la succession de l’un de ses
petits enfants. Abou Bark interrogea les compagnons du prophète et l’un d’eux Ibnou Chouaba soutenu par
Mohamed Al Ansari rapportant des paroles (Hadith) que le prophète aurait dit : « la grand-mère hérite du 1/6 en
cas d’absence de la mère, laquelle exclut la grand mère parce qu’elle est sa fille. »
Quand une grand-mère paternelle vint trouver Omar Ibnou El Khattab et lui demanda quelle était sa part dans la
succession, celui-ci répondit que ni le Coran ni la Sunna n’avaient prévu quelque chose et qu’il ne pouvait
légiférer en la matière, mais le 1/6 octroyé à la grand mère maternelle pouvait être partagé entre elles, en
l’absence de l’une, l’autre en bénéficiait totalement.
1) Les grands-mères successibles
1) La grand mère du père, sa mère et plus haut : hérite et se fait hériter (il y a un mâle (père) entre elles et le de cujus).
2) Grand-mère de la mère et plus haut : hérite et ne se fait pas hériter (il n’y a pas de mâle entre elle et le de cujus).
3) La mère du grand-père du père et plus haut : n’hérite pas et se fait hériter.
4) La mère du grand-père de la mère et plus haut : n’hérite pas et ne se fait pas hériter.
2) Cas de l’héritage de la grand-mère
er
1 cas : le 1/6 quand elle est seule
La grand-mère du père ou celle de la mère hérite le 1/6 quand elle est seule
Conditions : 1) elle doit être seule ; 2) il s’agit de la grand mère du père et plus haut, et de la grand mère de la
mère et plus haut. Art 347 al. 6
2e cas : partage du 1/6
Si deux aïeules se trouvent en présence, le 1/6 doit être réparti entre les deux à conditions qu’elles soient du
même degré telle la grand-mère de la mère en présence de la grand-mère du père. Car toutes les deux ne sont
séparées du de cujus que par une seule personne, la mère du coté de la grand-mère de la mère et le père pour la
grand-mère du père. La même règle est appliquée si le degré est plus haut, comme la mère de la mère de sa
mère et la mère de la mère de son père, il n’y a pas de préférence entre elles. Et cela en se basant sur les paroles
de Omar Ibnou El Khattab. Art. 347
3e cas : partage du 1/6 entre une grand-mère proche du père et une grand-mère loin de la mère
La branche de la grand-mère de la mère est plus forte que la branche de la grand-mère du père. Selon Malik, si la
grand-mère de la mère est plus proche, elle hérite du 1/6 sans la grand-mère du père. Si la grand-mère du père est
la plus proche en degré ou du même degré que la grand-mère de la mère, alors il y a partage du 1/6 entre elles.
Selon Ali Ibnou Abi Talib, le partage du 1/6 n’est appliqué qu’en cas d’union dans le degré. Et si l’une est plus
proche que l’autre en degré, elle hérite toute seule.
 Cause de la controverse
Il n’y a pas de référence à un Hadith mais seulement Ijtihad. Zaid Ibnou Tabit se réfère aux usages des gens de
Médine et retenu par Malik. Médine qui a accueilli le prophète, où le Coran est descendu.

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3) Éviction de la grand-mère
a) Avis des savants
L’éviction se base sur la règle du plus proche au plus proche.
Les savants étaient d’accord sur certains points mais avaient des avis différents sur d’autres.
 Sur quoi ils étaient d’accord
- La mère évince la grand-mère qu’elle soit du côté de la mère ou du père.
Elle évince sa mère car elle est issue d’elle (sa fille) et aussi la mère hérite à cause du lien de maternité et la
grand-mère pour la même raison. La règle est que lorsque la cause de la succession est la même, on préfère
celui qui est le plus proche, et donc la mère.
Concernant l’éviction de la grand-mère du père, on se base sur le fait que cette dernière hérite pour les mêmes
raisons que la mère à savoir la maternité. Et donc comme on l’a vu, on préfère celle qui a le plus proche degré.
- La plus proche évince celle qui est plus loin dans sa branche, la mère de la mère évince sa mère et la mère du
père évince sa mère. Car on évince la personne dont on est issu.
- Le père n’évince pas la grand-mère de la mère, comme il ne peut évincer la mère lorsqu’elle est là. Le père
hérite à cause de la paternité et la grand-mère à cause de la maternité.
 Sur quoi ils sont en contradiction
- Est-ce que la grand-mère paternelle hérite si son fils est vivant ?
Selon Zaid Ibnou Tabit, la grand-mère paternelle se fait évincer par son fils car il part du principe selon lequel
elle l’a conçu, et qui a conçu quelqu’un n’hérite pas en sa présence, comme c’est le cas de l’éviction de l’aïeul
paternel par le père et l’aïeule maternelle par la mère. Argument retenu par Malik.
Mais Ali ne va pas dans le même sens en soutenant qu’elle doit hériter avec son fils, en se basant sur le fait que
le prophète a donné le 1/6 à la grand-mère avec son fils et son fils était vivant.
- Est-ce que le rapprochement du degré du côté de la mère ou de celui du père évince l’autre côté ?
Selon Zaid et en se basant sur les gens de Médine, le rapprochement de degré du côté de la mère évince le
degré plus loin du côté du père. Mais le rapprochement de degré du côté du père n’évince pas l’éloignement du
côté de la mère, mais le 1/6 est partagé entre elles. Retenu par Malik.
b) Éviction de la grand-mère selon le code de la famille
- La grand-mère de la mère est évincée par la mère seulement.
- La grand-mère du père est évincée par le père et la mère.
- La grand-mère de la mère la plus proche évince la grand-mère paternelle d’un degré plus éloigné.
III. L’héritage de l’épouse
Succession qui trouve sa source dans le coran. D’après ce verset, les success° que l’épouse connait sont de 2 cas :
- Le 1/4 en l’absence de descendant du de cujus ;
- Le 1/8 en présence de descendants du de cujus ;
- Un 3e cas dont ont décidé les docteurs musulmans, c’est le cas du 1/8 transformé en 1/9 après Aoul.
1) L’épouse hérite du 1/4
L’épouse hérite le 1/4 dans la success° de son mari s’il n’a pas d’enfants, que ce soit d’elle ou d’une autre femme.
Dans le Coran, « Walad » désigne aussi bien la fille que le garçon, le fils du fils et la fille du fils et descendants.
Tandis que les enfants de la fille (garçons ou filles) font partis de Daoui Al Arham, sont utérins et ne sont pas
successibles, et n’influent pas sur les successibles.
Si l’enfant successible n’hérite pas pour l’une des conditions de non succession comme le meurtre ou différente
religion, et celui qui n’hérite pas à cause d’un empêchement n’évince pas.
L’épouse seule hérite le 1/4 mais si elles sont plusieurs elles se partagent à parts égales ce 1/4.
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2) L’épouse hérite du 1/8
L’épouse hérite du 1/8 de la succession de son mari s’il a un enfant d’elle ou d’une autre. C’est à dire en
présence de fils de la fille, de fils du fils et plus bas, de fille de fils et plus bas. S’il a plusieurs épouses, elles
partageront le 1/8 entre elles à parts égales.
Ainsi, en présence d’enfants, la part de l’épouse est réduite du 1/4 au 1/8 en raison de la primauté qu’a accordé
Dieu à la descendance. Cette primauté influe sur toutes les autres branches de succession que ce soit le mariage
ou la parenté. Il faut que l’enfant soit successible.
3) Al Manbaria le 1/8 transformé en 1/9
Il s’agit d’un cas spécial du second cas, tous les successibles sont touchés et voient leur part diminuée.
L’épouse n’héritera pas le 1/8 mais seulement le 1/9.
a) Le cas de Al Manbaria
Cela est du à Al Aoul qu’a subi la succession en présence de plusieurs successibles en Fard.
L’appellat° de Al Manbar vient du fait que l’imam Ali était sur El Manbar lorsqu’une telle question lui a été posée
et il a répondu « son 8e devient son 9e », on l’appelle encore Al Haidarya parce que Ali se surnommait « Haydar »
Il s’agit du cas où le de cujus décède et laisse : une épouse, un père, une mère, et deux filles.
Épouse : 1/8 à cause de la présence de descendant => 3/24 => 3/27 => 1/9
Le père : 1/6 => 4/24 => 4/27
Une mère : 1/6 parce que le de cujus a laissé des descendants => 4/24 => 4/27
Deux filles : les 2/3 car elles sont plusieurs => 16/24 => 16/27
Ce qui fait un total de 27/24, il y a Aoul c’est à dire excès des parts sur le principal.
b) Le code de la famille et Al Manbaria
Art. 368 : Lorsque sont en présence : l’épouse, deux filles, le père et la mère, le dénominateur de leurs parts de
Fard est de 24, il est porté à 27. Les deux filles reçoivent les 2/3 soit 16/27, le père et la mère le tiers soit 8/27, et
l’épouse le huitième soit 3/27, si bien que sa part de Fard du 1/8 passe à 1/9.
IV. L’héritage des frères utérins
1) Source
Trouve sa source dans le Coran « Sourat An-Nissaa » les frères utérins sont des héritiers Fard seulement,
comme c’est le cas de la sœur utérine et le frère utérin s’il n’est pas cousin paternel. Excepté toutefois si le frère
utérin est également cousin paternel auquel cas il est à la fois Fard et Aceb.
2) Définition de la notion de Kalala
La notion de Kalala apparait dans deux versets différents de Sourat An-Nissa. Cette notion a fait l’objet de
controverses des docteurs musulmans « Omar Ibnou Al Khattab et Maadane Ibnou Talhaa ».
Kalala peut signifier l’absence de descendants et d’ascendants, ou encore absence de descendants ascendants ou
collatéraux, ou encore peut signifier le décédé, ou encore les successibles, ou encore les successions.
1) Ainsi dans le premier verset, les frères utérins héritent seulement en absence de descendants : fils, fille, fils
du fils, fille du fils et plus bas.
En absence d’ascendant : père, grand-père et plus haut
Leur successibilité est conditionnée par l’absence de ceux-ci, parce qu’ils les évincent.
2) Dans d’autres versets, Kalala signifie absence de descendant ou d’ascendant mâle seulement, à savoir : le
fils, le fils du fils et plus bas, et le père seulement.
Ainsi les frères consanguins et germains héritent même en présence de la fille du grand-père.
Le premier verset concerne donc la successibilité des frères utérins, tandis que le second concerne la
successibilité des frères germains et consanguins.
Dans 1er cas : fils, fille, fils du fils, fille du fils et plus bas, père, grand-père et plus haut évincent les frères utérins.
Dans 2e cas : fils, fils du fils et plus bas, père seulement évincent les frères germains ou consanguins.
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1) Cas de successibilité des frères utérins
Selon le Coran, la successibilité des frères utérins connaît deux cas en principe :
a) 1er cas : Le 1/6 s’il y en a qu’un seul (fille ou garçon)
Le frère ou la sœur utérine n’héritent du 1/6 que si l’un d’entre eux existe et à condition qu’il y ait absence de
descendant (fils, fille, fils du fils et plus bas) et ascendant (père, grand père et plus haut mâle), et d’oncle
paternel et plus haut. Il doit y avoir absence de Hajeb.
=> Principe de préférence de la descendance et de l’ascendance sur la collatéralité. Et même le côté de la fille et
de l’aïeul est préféré car la succession des frères utérins découle de la mère et le lien entre la mère et la fille est
plus fort que les autres. Tandis que l’aïeul est considéré comme la source de la parenté.
b) 2e cas : Le 1/3 s’il y en a plusieurs, en association entre eux
Les frères utérins héritent le 1/3 en association en l’absence de Hajeb et donc du fils, de fille, du fils du fils et
plus bas, de fille de fils et plus bas, du père, de l’aïeul paternel et plus haut. La pluralité est de deux ou plus. La
particularité est que dans ce cas, les frères utérins se partagent à égalité, ce qui constitue une exception à la
préférence des mâles sur les femelles.
Ce partage à égalité trouve son fondement dans le fait que leur successibilité ne trouve pas son fondement dans
la masculinité. En effet, ils ne sont pas liés au de cujus par un mâle mais par une femelle qui est la mère. Ibnou
Khayrat a dit qu’ils ne devaient pas hériter car la cause de leur succession revient à la mère. Et la branche de la
mère ne fait pas partie des branches successibles. Mais ils restent proches du de cujus.
c) 3e cas : Al Mouchtaraka – Omar Ibnou El Khattab
i. Mise en place du cas
Dans ce cas, les frères germains concurrencent les frères utérins dans le 1/3 et le partagent entre eux à égalité.
Un tel cas s’est posé à l ‘époque de Omar Ibnou El Khattab
Une épouse décède laissant : un époux, une mère ou grand-mère, des frères utérins, des frères germains mâles
et femelles.
Epoux en cas d’absence d’enfant => 1/2 => 3/6
Mère (ou grand-mère) 1/6 avec présence de plusieurs frères => 1/6
Frères utérins => 1/3 => 2/6
Frères germains => Aceb n’auraient rien car il ne reste rien de la succession.
Jugement de Omar Ibnou El Khattab lors de sa première année de pouvoir.
Aussi Omar Ibnou El Khattab, sur plainte des frères germains soutenant le fait que même s’ils ont un père
différent, il n’en reste pas moins qu’ils ont la même mère, a décidé de les associer avec les frères utérins dans le
1
/3 du fait de leur lien maternel qui les unit tous.
Ce cas s’appelle Mouchtaraka du fait de leur même mère. On appelle aussi ce cas : Manbarya ou Hajarya.
Epoux => 1/2 => 3/6
Mère (ou grand-mère) => 1/6 => 1/6
Frères utérins + frères germains => 1/3 => 2/6 => partage avec équité qu’ils soient mâles ou femelles.
ii. Base de la Mouchtaraka
Défenseur de la Mouchataraka
Selon Omar Ibnou El Khattab et ceux qui sont de son avis Zayd Ibnou Tabit et Othmane Ibnou Affane, se
basent sur le fait que les frères utérins et germains sont issus de la même mère. Ils ont la même cause de
succession, la mère.
En qui concerne la préférence (Al Istihsane) signifie qu’on choisit le lien le plus fort. Les frères germains ont
deux qualités : fils du père donc Aceb et fils de la mère ont qualité pour accompagner les frères utérins.
Le lien le plus fort est le premier et héritent Assaba mais s’il ne reste rien à Aceb, ils se lient donc au second
lien. Et donc ils ont droit à la Mouchtaraka.
Malik est allé dans ce sens ainsi que le Code de la famille. Retenu par le CF article 365.
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iii. Critique de la Mouchtaraka
Ali Ibnou Abi Talib et ses compagnons ont laissé le 1/3 aux frères utérins, et en se basant sur le fait que les
frères germains sont Aceb.
Ibnou El Qayim ajoute que le texte coranique qui évoque l’héritage des frères utérins en présence des frères
germains qui restent Aceb désigne seulement et explicitement les enfants de la mère donc frères utérins qui
peuvent hériter en Fard et que Dieu les distingue des frères germains « S’ils avaient des frères et sœurs… »
En présence des frères consanguins au lieu des frères germains, il n’y aurait pas Mouchtaraka du fait de
l’absence de lien maternel. Ainsi, les frères utérins auraient seuls le 1/3 soit 1/6.
iv. Détermination de la Mouchtaraka
1. Présence sœur germaine
Époux, mère ou grand-mère, frères utérins, sœur germaine
 Explication
- Époux 1/2 en l’absence de descendant.
- Mère ou grand-mère : 1/6 la première pour la pluralité des frères, la seconde sur la base du texte coranique.
- Frères utérins : 1/3 en cas de pluralité.
- Sœur germaine : 1/2 car elle est seule.
 Application
- Époux => /2 => /6 => 3/9
1 3
- Mère ou grand-mère => 1/6 => 1/9
- Frères utérins => 1/3 => 2/6 => 2/9 - Sœur germaine => 1/2 => 3/6 => 3/9
2. Présence sœurs germaines
Époux, mère ou grand-mère, frères utérins et deux sœurs germains ou plus.
- Époux => 1/2 => 3/6 => 3/10 - Mère ou grand-mère => 1/6 => 1/10
- Frères utérins => 1/3 => 2/6 => 2/10 - Deux sœurs germaines ou plus => 2/3 => 4/6 => 4/10
Dans les deux derniers cas, pas de Aceb donc pas de Mouchtaraka, car il n’y a pas de frères germains, on
applique Al Aoul base de 6 à 9.
3. Présence sœurs consanguines, une ou plusieurs
Pas de controverses, mêmes parts que les sœurs germaines (voir plus haut)
En cas de présence de frère consanguin, un ou plusieurs :
Les sœurs consanguines passent de Fard à Aceb vu que les frères (appelés frères porte-malheur) les transposent
en Aceb, mais le Aceb n’hérite pas car il ne restera plus rien de la succession : 3/6 + 1/6 + 2/6 => 6/6. Et pas de
Mouchtaraka car il n’y a pas de lien maternel rassemblant les frères utérins et consanguins.
d) 4e cas : succession frères utérins Aceb
Si la mère, suite au décès de son époux, se marie avec le frère de ce dernier. Dans ce cas si elle a un fils, il aura
la qualité de frère utérin et de cousin (fils de l’oncle) pour les autres enfants de la mère. Donc à la mort d’un
frère, il pourra se présenter en tant que frère utérin donc Fard et en tant que fils de l’oncle en Aceb.
 Conditions d’héritage Aceb
Preuve de la priorité des deux côtés :
- 1re condition : priorité entre les différentes branches, il faut l’absence de la branche de filiation, de paternité et
de fraternité germaine ou consanguine.
- 2e condition : priorité dans la même branche en démontrant le Kourdoud le plus proche. Quand on ne peut en
apporter la preuve, il n’aura pas droit à la succession car pas de succession en cas de doute ou de conflit. S’ils
sont plusieurs de même degré, ils se partageront le reste.

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Chapitre 2 : Les héritiers Taâssib seulement
Section 1 : Définition du Taâssib
Taâssib est le lien et la force de rapprochement du mâle du côté de son père ou de son fils. Les héritiers Aceb
sont une catégorie de successibles qui n’interviennent qu’après prélèvement des parts Fard. Al Assaba renferme
la parenté mâle du de cujus : le père, le grand-père et plus haut, les frères germains, les frères consanguins,
l’oncle paternel, le fils de l’oncle paternel et plus bas.
Le Taâssib est de 3 sortes : par soi-même, du fait d’autrui et avec autrui. Il se fonde sur l’élément masculin et
influe sur l’élément féminin, le transposant de Fard à Aceb du fait d’autrui.
Et si le pcpe est que le Taâssib se fonde sur l’élément masculin, exceptionnellement, la femelle transpose l’autre
de Fard à Aceb avec autrui, les filles avec les sœurs sont Aceb, exception qui trouve son origine dans le Hadith.
I. Taâssib par soi-même
Hadith. Selon Abbas Abou Moussa, le Aceb par lui-même est le plus proche mâle du de cujus. Une femme ne
peut être Aceb par elle-même mais seulement avec autrui ou du fait d’autrui. Il trouve son fondement légal dans
le Hadith. Après la distribution des parts Fard, le reste revient au premier successible mâle.
 Côté de Taâssib par soi
Le Taâssib par soi trouve son fondement dans la priorité, donc il faut classer les catégories de rapprochement et
la priorité des unes sur les autres dans la succession. Il y a 4 côtés : la paternité, la filiation, la fraternité (fratrie)
et celle côté de l’oncle paternel.
Selon l’article 350 du CF, lorsque les héritiers Aceb par eux-mêmes se trouvent dans une même catégorie, la
succession revient à celui qui est le plus proche du de cujus, telle la présence du fils avec le fils du fils.
Lorsque dans la même catégorie, il y a des héritiers de même degré, la priorité est en fonction de la force du
lien de parenté de sorte que le frère germain bénéficie de la priorité à l’égard du frère consanguin.
Au cas où il y a des héritiers d’une même catégorie, du même degré et de même force de parenté, la succession
doit être répartie entre eux à parts égales à défaut de tout ce qui peut justifier la priorité à accorder.
1) La branche de la filiation
Cette branche comporte le fils, le fils du fils et plus bas. Elle est au premier rang. Cela est dû au fait qu’il s’agit
d’une branche du de cujus, une partie de la vie et le prolongement de son travail. Le fils a la priorité dans la
succession, il hérite tout s’il n’y a pas d’héritier Fard ou du reste après les héritiers Fard.
2) La branche de la paternité
Cette branche comporte le père, le grand-père et plus haut. Elle est prioritaire après celle de l’affiliation. Selon
El Arabi, ce classement est dû au fait que le père préfère son fils à lui-même et le voit meilleur que lui.
Quand le père est présent, il a la priorité pour Aceb sur les autres : le grand-père, le frère et l’oncle. Il hérite de
tout s’il n’y a pas d’héritier Fard ou du reste après les héritiers Fard et peut hériter en même temps Fard et Aceb.
Le grand-père est prioritaire dans la succession en cas d’absence de fils, de père, de frère germain et frères
consanguins.
3) La branche de la fraternité
Cette branche comporte les frères germains et consanguins, leur fils et plus bas. Elle se situe en 3e position
après celle des fils et des pères. Et elle-même comporte des degrés : le frère germain est prioritaire sur le frère
consanguin, le fils du frère germain sur le fils du fils du frère consanguins.
Le frère germain est Aceb dans l’héritage ou dans le reste en cas d’absence du fils, du père et du grand-père.
Le frère consanguin est Aceb dans l’héritage ou dans le reste en cas d’absence du fils, du père, du grand-père et
du frère germain.
Le fils du frère germain est Aceb dans l’héritage ou dans le reste en cas d’absence du fils, du père, du grand-
père, du frère germain et du frère consanguin.
Le fils du frère consanguin est Aceb dans l’héritage ou dans le reste en cas d’absence du fils, du père, du grand-
père, du frère germain, du frère consanguins et du fils du frère germain.
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4) La branche des oncles paternels
Cette branche comporte les oncles du défunt germain et consanguin, les oncles de son père, les oncles de son
aïeul et plus haut, leur fils tous et plus bas. S’ils ne réussissent pas à établir le Kourdoud, ils n’héritent pas car
pas d’héritage en cas de doute. La branche des frères est prioritaire sur celle des oncles paternels et les évincent
« Hajib ».
Dans cette branche, l’oncle germain évince « Yahjib » l’oncle consanguin, l’oncle consanguin est préféré au fils
de l’oncle germain. En général le fils de l’oncle est préféré à celui qui lui est plus bas.
En cas de pluralité de fils d’oncle du même degré, ils se partagent la succession avec équité.
Art. 349 CF : les héritiers Aceb par eux-mêmes s’entendent, comme indiqué ci-dessus, de toute personne de
sexe masculin qui n’est pas séparée du de cujus par une personne de sexe féminin. Ils sont au nombre de 6
classés selon l’ordre suivant :
1) les descendants de sexe masculin de père en fils, à l’infini ;
2) le père qui jouit de la priorité par rapport à ceux qui viennent après lui ;
3) l’aïeul paternel Aceb, quel que soit son degré, en présence de frères germains ou consanguins, étant entendu
que l’aïeul maternel n’a aucun droit à l’héritage puisqu’il ne figure pas parmi les héritiers ;
4) les descendants de sexe masculin des frères germains ou consanguins à l’infini ;
5) les oncles paternels germains ou consanguins du défunt et du père, les oncles paternels de l’aïeul paternel
Aceb, de quelques degrés que ce soit, ainsi que les descendants de sexe masculin des person. précitées à l’infini ;
6) Le trésor public à défaut du domaine de l’État recevra la succession après avoir pris les mesures nécessaires.
Néanmoins, s’il existe un seul héritier à titre de Fard, le reste de la succession doit bien lui revenir. Dans le cas
où il y a plusieurs héritiers à titre de Fard, et que leur part n’épuise pas la succession, le reste doit leur revenir
en fonction de la part de chacun dans la succession.
II. Taâssib du fait d’autrui
« Pour le mâle la part de deux femmes », texte coranique sourate An-Nissaa. C’est le faite de Taâssib par un
Aceb de la branche de filiation ou de fraternité, une femme de sa même branche.
Exemple : le fils Yaâcib la fille, le fils du fils, la fille du fils et le frère germain, la sœur germaine. Et selon la
règle, la part du mâle et deux fois celle de la femelle trouve son fondement dans le Coran.
 Conditions
1) Union dans la branche (côté) entre la personne mâle qui Taâssib par sa personne et la femelle évincée. Le fils
transpose la fille Aceb. Le frère germain ou consanguin transpose la sœur germaine ou consanguine Aceb.
Taâssib est engendré par la branche de filiation et celle de la fraternité.
2) Union dans le degré : après l’union dans la branche, il faut l’union dans le degré. Le fils Yahjib la fille car
elle fait partie de sa branche et de son degré. Le fils du fils transpose la fille du fils Aceb. L’unité dans le degré
est obligatoire, pas de Taâssib par le fils du fils du fils de la fille par exemple. Sauf le cas de la présence de la
fille du fils avec deux filles, elle n’hérite pas le 1/6 pour compléter les 2/3 et en présence de fils du fils du même
degré qu’elle ou plus bas, elle hérite avec lui le reste avec l’application de la règle (male = 2*femme).
3) Union dans la force du degré : cette condition est propre à la branche des frères, le frère germain transpose la
sœur germaine Aceb, et le frère consanguin transpose la sœur consanguine Aceb. Mais le frère consanguin ne
peut transposer la sœur germaine Aceb même s’ils sont de la même branche et sont du même degré car le côté
de la sœur germaine est plus fort que celui du frère consanguin.
III. Taâssib avec autrui
Moussa fut consulté pour le cas d’une fille, fille d’un fils et une sœur. Il a donné à la fille 1/2 et à la sœur 1/2.
Puis il s’est corrigé, la fille 1/2, et la fille du fils 1/6 pour compléter les 2/3, et le reste à la sœur. (La sœur hérite
Aceb 1/3 au lieu de Fard 1/2).
Taâssib avec autrui c’est le Taâssib de la sœur germaine ou consanguine, conditionné par la présence de la fille
et de la fille du fils.
Conditions : présence de filles et de la fille du fils au plus bas seul ou plusieurs à côté de la sœur germaine ou
consanguine seul ou plusieurs, que le frère germain au consanguin soit présent ou non (mâle 2*femelle).
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Section 2 : Héritiers Fard et Taâssib ensemble
Ils héritent des parts Fard légitime puis du reste s’il est le premier homme selon l’ordre de priorité dans les
branches dans le Taâssib par soi.
I. Succession du père Fondement : Texte coranique

1) Le 1/6 seulement
Le père hérite du 1/6 seulement Fard s’il se trouve en présence d’un fils descendant mâle, comme le fils, ou le
fils du fils et plus bas.
En effet, selon les docteurs musulmans, le descendant mâle évince le père du Taâssib car le descendant est
préféré à l’ascendant.
2) Le 1/6 en Fard et le reste en Taâssib
Le père hérite du 1/6 en Fars et du reste en Taâssib en présence d’une descendante femelle, comme la fille, ou la
fille du fils. Dans ce cas, il réunit le Fard et le Taâssib.
Le 1/6 en Fard obligatoirement et il hérite du reste en Taâssib parce qu’il est préféré en l’absence de descendant
mâle qui aurait pu l’évincer et parce que le lien paternel est préféré au lien collatéral.
a) Hérite plus que le 1/6
Un homme décède et laisse : - une épouse avec présence enfant => 1/8 ;
- une fille seule => 1/2 => 4/8 ; - un père => 1/6 + reste => 3/8
b) Hérite l’équivalent du 1/6
- Deux filles => 2/3 => 4/6 - Une mère => 1/6 - Père => 1/6
c) Moins que le 1/6 à cause du Aoul
Une épouse décède et laisse :
- Époux => 1/4 => 3/12 => 3/13 - Fille => 1/2 => 6/12 => 6/13
- Mère => 1/6 => 2/12 => 2/13 - Père => 1/6 => 2/12 => 2/13
3) Taâssib
a) Fondement
Le père hérite en Taâssib en l’absence de descendance mâle et femelle, auxquels cas il lui est préférable
d’hériter en Taâssib. Ainsi dans ce cas, le cujus n’a de successible que ses parents ; la mère qui aura le 1/3 et le
père qui aura les 2/3 en Taâssib. Car après la descendance on préfère l’ascendance.
Si un homme meurt et laisse une épouse et un père, l’épouse aura le 1/4 et le père Aceb les 3/4.
b) Préférence du Taâssib
Est toujours le meilleur pour le père, car il peut être en présence de la mère, donc il lui reste les 2/3, ou avec la
grand-mère, il aura les 5/6, ou avec un des époux et il aura le reste.
S’il se retrouve avec le grand-père paternel ou avec la grand-mère paternelle ou avec des frères il les Hajeb
tous. CF et succession du père : Art.349
II. Succession du grand-père paternel
III. Succession de l’époux
Selon le verset coranique, l’époux aura le 1/2 de la succession de son épouse si elle ne laisse pas d’enfant et le
1
/4 si elle en laisse.
Il y a donc 2 cas dans cette succession, celui du 1/2 et celui du 1/4 en Fard hérite en Aceb.
1) 1er cas : 1/2
L’époux a droit à la moitié de la succession de sa femme en cas d’absence d’enfant. On entend par là l’absence
de fils, de fille, de fils de fils et plus bas, fille de fils et plus bas. Quant aux enfants de la fille, ils n’héritent pas.
15
2) 2e cas : 1/4
L’époux n’a droit qu’aux 1/4 de la succession de l’épouse si elle laisse un enfant qu’il soit de lui ou d’un autre.
Et même si l’enfant est issu de l’adultère, il reste son enfant. Elle hérite de lui et lui d’elle.
Ainsi, l’existence de l’enfant influe sur l’héritage de l’époux, et le réduit du 1/2 au 1/4. Cette réduction est de la
moitié, la même réduction que celle de l’héritage de l’épouse en présence d’enfant à savoir du 1/4 au 1/8 par
analogie et en application de la règle « la part de l’homme est deux fois celle de la femme ».
3) 3e cas : Taâssib
Il trouve son fondement dans les paroles du prophète. Il bénéficie de deux liens : le lien conjugal et le lien du
fils de l’oncle.
Si sa part en tant que Fard ne répond pas aux conditions, il doit être le mâle le plus proche, c’est-à-dire en
absence de père, pour hériter en tant que Aceb.
Section 3 : Les successibles en Fard et Taâssib seulement
I. Succession de la fille
Texte coranique : Selon le texte, 3 cas :
- 1/2 si elle est seule ;
- 1/3 si elles sont plusieurs ;
- Taâssib du fait d’autrui en présence d’autrui, la part du mâle est deux fois celle de la fille.
1) 1er cas : 1/2 si elle est seule
La fille aura la moitié de la succession de son père ou de sa mère si elle est seule, ce qui veut dire qu’elle est
unique et qu’il n’y a pas avec elle de fils, lequel la transposerait de Fard à Aceb du fait d’autrui.
S’il y a un fils mais que sa successibilité est empêchée (meurtre ou hérésie), il ne transposera pas sa sœur de la
moitié au Taâssib du fait d’autrui, et sa part qui est de 1/2 est maintenue. Le fils visé ici est celui du même degré
qu’elle dans la parenté, qu’il soit germain ou consanguin.
Pour ce qui est du fils du fils et plus bas, il n’influe pas sur la succession de la fille.
2) 2e cas : les 2/3
Si elles sont deux filles ou plus, les filles hériteront des 2/3 de la succession à condition qu’il n’y ait pas de fils
conformément à ce qui a précédé. Ils n’y a pas de différence avec ce qui a précédé sauf dans la part.
Controverse de la définition de « plusieurs » : 2 ou plus, ou 3 ou plus ?
Selon Ibnou El Arabi, selon le Coran Dieu a évoqué le cas d’une seule fille où elle hérite les 1/2 est celui où elle
dépasse 2 et leur accorde les 2/3, puis n’a rien ajouté de plus.
Les savants ont fait le rapprochement avec l’héritage des sœurs où le texte coranique précise : si deux ou plus
alors on leur donne les 2/3. Et donc la part des filles ne doit pas être inférieure à celle des sœurs.
Aussi on ajoute que si Dieu a dit : si elle est seule alors la moitié, cela veut dire que la moitié soit
exclusivement réservée à la fille seule. Et si elles sont deux, il faut déplacer leur part à ce qui est supérieur,
c’est-à-dire les 2/3.
El Kourtoubi va dans ce sens en disant que le prophète a accordé les 2/3 aux deux filles de Saâd Ibnou El Rabiî.
3) 3e cas : Taâssib du fait d’autrui
La fille ou les filles héritent en Taâssib lorsqu’il existe un ou plusieurs fils de leur père décédé, le ou les fils
rendent les filles Aceb et les transposent de 1/2 ou des 2/3 au Taâssib du fait d’autrui. Au mâle la part 2*femelles.
Ainsi sa part dans ce cas diminuera par rapport aux deux cas précédant dans lesquels elle héritait en Fard.
 Conditions de Taâssib
Il faut une unité de rang et de degré.
Unité dans le rang, unité dans le rang du père
Unité dans le degré, fils Yaâcib la fille, le fils Yaâcib la fille du fils.
Le fils du fils ne peut pas Yaâcib la fille même s’ils font partis du même rang, elle a un degré plus proche.
16
II. Succession de la fille du fils (et plus bas)
Verset coranique. Dans la Soura des femmes, Dieu a recommandé les descendants. Or, la descendance englobe
non seulement les fils et filles, mais également les filles et fils du fils. La descendance englobe tous les enfants
qu’ils soient proches ou lointains.
Ainsi la successibilité de la fille du fils et plus bas, connaît les 3 cas de la fille, à condition que le de cujus ne
laisse ni fils, ni fille, ni fils du fils, ni fille du fils plus proche qu’elle en degré du de cujus.
Il y a également un 4e cas qui est du 1/6 en complément des 2/3 en présence d’une seule fille, et en absence de Aceb.
1
1) /2 si elle est seule
La fille du fils hérite 1/2 de la succession de son grand-père décédé, si elle est seule. Et qu’il n’y ait pas de fils
de cujus, de fille ou filles du de cujus, de fille de fils plus proche en degré de parenté qu’avec le de cujus. Le
fils l’évince totalement.
La fille l’évince « Tahjib » en la transposant des 1/2 au 1/6 en complément des 2/3 à condition qu’il n’y ait pas de
Aceb, sinon elle hériterait avec elle sur la base du principe de préférence.
S’il y a deux filles ou plus, elles l’évinceraient totalement s’il n’y a pas de Aceb.
Le fils du fils la transporte du 1/2 au Taâssib du fait d’autrui.
Celui qui n’hérite pas à cause d’un empêchement n’évince pas l’autre héritier, article 342 CF.
2
2) /3 si deux filles ou plus
Les filles du fils (ou plus bas) héritent les 2/3 à partager équitablement entre elles et avec les mêmes conditions
que précédemment. Ici, seule la part change.
Voir déf. pluralité filles plus haut. Article 345 CF
3) Taâssib du fait d’autrui
La fille du fils seule ou plusieurs, hérite en Taâssib du fait d’autrui, en présence du fils du fils de leur grand-
père. Ce dernier les transporte de Fard à Taâssib sur la base du principe de préférence : la part du mâle est deux
fois celle de la femelle.
Les conditions de Taâssib sont l’union dans le rang et dans le degré. Il doit s’agir du rang de la filiation
(Bounoua) et du même degré :
- Le fils du fils rend Aceb la fille du fils.
- Le fils du fils du fils ne rend pas Aceb la fille du fils, parce qu’elle n’est pas du même degré que lui, sauf le
cas où on trouve deux filles du côté de la fille du fils, auquel cas elles n’héritent pas le 1/6 en complément des
2
/3, mais héritent ce qui reste après prélèvement des parts Fard auprès du fils du fils qui la rendrait Aceb et
même s’il est plus bas qu’elle en degré, car grâce à lui elle hérite, et sans lui elle n’hériterait rien.
4) Le 1/6 en complément des 2/3
a) Lorsque les 2/3 ne sont pas atteint
La fille du fils seule ou plusieurs hérite le 1/6 en complément des 2/3, à condition qu’il y ait avec elle une seule
fille, afin qu’il soit réalisé le complément des 2/3.
Les 2/3 ne sont pas atteints que dans un seul cas : celui en présence de la fille qui hérite le 1/2, et donc la fille ou
filles du fils (ou plus bas) héritent le 1/6 en complément des 2/3.
On se base sur le Hadith selon Abou Moussa qui s’était trompé au début, fille 1/2 et sœur 1/2 en oubliant les
paroles du prophète : pour la fille les 1/2, pour la fille du fils le 1/6 pour le complément des 2/3 et le reste pour la
sœur. Et cela que la fille du fils soit plus bas ou plusieurs.
 Conditions
- Il ne doit y avoir qu’une seule fille pour qu’il y ait le complément des 2/3.
- Absence de fils du fils dans son degré alors qu’elle n’hériterait pas les 1/6 en complément des 2/3, mais le reste
par Taâssib du fait d’autrui. Mais, s’il est plus loin d’elle en degré, il n’influe pas sur sa part et il va en hériter
du reste s’il est le premier descendant mâle.
17
b) Lorsque les 2/3 sont atteints
Si les 2/3 sont atteints, la fille du fils seule ou plusieurs n’héritent rien car les 2/3 sont atteints et il ne reste plus
rien. C’est une règle qui connait des exceptions. Cette exception consiste en la présence du fils du fils et hérite
avec lui par Taâssib dans ce qui reste, selon la règle « le mâle a le double de la part de la femelle ».
Aussi elle hérite en Taâssib du fait d’autrui même en présence d’un fils qui a un plus bas degré qu’elle (comme
le fils du fils du fils) et cela selon Ali Ibnou Abi Talib et Zaid Ibnou Tabit et selon la règle coranique, le mâle a
le double de la part de la femelle.
 Mais comment le fils Yaâcib celui qui est plus haut que lui en degré ?
Ibnou Rochd dit que si les filles atteignent les 2/3, le reste revient au fils du fils (et plus bas) qu’il soit d’un
degré égal, supérieur ou inférieur à la fille. Et cela en appliquant la règle « donner les parts Fard, et ce qui reste
revient à la 1re personne mâle.
 Controverse : si la fille du fils n’hérite pas le 1/6 toute seule, comment se fait-il qu’elle hérite en la
présence du fils du fils, et comment se fait-il qu’il soit un moyen pour elle à la succession ?
Ibnou El Qayim dit qu’elle bénéficie du Taâssib du fait de son frère et donc, n’est plus Fard.
Mais Malik dit qu’en absence d’enfant mâle et en présence de 2 filles ou plus, il n’y a pas d’héritage pour la
fille du fils avec elle sauf s’il y a avec la fille du fils un mâle, et se partageront le 1/3 restant selon la règle de
« la part de l’homme est deux fois celle de la femme ».
III. Succession de la sœur germaine
Verset coranique. Il en ressort que si quelqu’un décède, qu’il ne laisse pas d’enfant mais qu’il laisse une sœur,
celle-ci aura les 1/2 si elle est seule. Il en héritera aussi si elle n’a pas d’enfant.
Si les sœurs sont 2, elles auront les 2/3 de la succession.
S’il laisse des frères et sœurs, le frère aura le double de la sœur.
Hadith. Moussa dans un 1er temps a donné 1/2 à la sœur en présence de la fille et de la fille du fils avant de
revenir sur ses déclarations et de lui donner le reste Aceb.
5 cas : - 3 cas dans le verset coranique : 1/2, 2/3 et Taâssib du fait d’autrui
- 4e cas : hadit succession des frères avec la fille Aceb.
- 5e cas : Ijtihad sœur avec le grand-père
1) La moitié quand elle est seule
Cela veut dire qu’elle doit être seule avec l’absence de Hajib ou de Aceb.
Elle se fait Hajib par :
- Le fils, le fils du fils et plus bas, le père
- Le frère la porte de successible Fard à successible Aceb du fait d’autrui
- La fille, la fille du fils et plus bas la rendent Aceb du fait d’autrui. Article 342 CF

2) Les 2/3 pour deux sœurs germaines ou plus


En cas de pluralité, les sœurs se partagent les 2/3 du patrimoine de leur frère ou sœur germaine décédée, avec
équité. Et cela à condition d’absence de Hajib et de Aceb comme vu précédemment. Base coranique et Art 345 CF.
3) Taâssib du fait d’autrui
La ou les sœurs héritent par Taâssib du fait d’autrui en présence du frère germain, et à condition qu’il n’y ait pas
de Hajib. Elles héritent avec lui le reste selon la règle de « la part de l’homme et deux fois celle de la femme ».
4) Taâssib avec autrui : sœurs avec filles Açaba
a) Définition du Hokme
On se réfère au texte coranique et hadiths, elles sont en présence de fille ou fille de fils ou plus bas (qu’elle soit
seule ou plusieurs).
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S’il y a un fils, elle n’hérite pas : il évince la sœur germaine. La fille est prioritaire, elle hérite les 1/2 si elle est
seule et les 2/3 si elles sont plusieurs, la sœur n’a que le reste.
Le prophète a donné à la fille 1/2, la fille du fils 1/6 en complément des 2/3, et le reste à sa sœur.
Selon Moussa Ibnou Abbas, il a conditionné l’héritage de la sœur avec l’absence totale d’enfant, qu’il soit mâle
ou femelle. Mais il a tort : l’enfant mâle évince la sœur mais la fille ne l’évince pas mais est juste prioritaire. La
sœur n’hérite que le reste.
Si on est en présence de la fille ou de la fille du fils, sœur germaine et sœur consanguine, la sœur germaine est
prioritaire sur la sœur consanguine en raison de la force dans le degré.
La fille ou fille du fils a 1/2, et le reste pour la sœur germaine. Il ne reste donc plus rien pour la sœur
consanguine. Et s’il y a un frère consanguin, il n’hérite rien aussi car la sœur germaine a une relation dans le
degré plus forte que lui, elle est assimilée au rang de frère germain, ce qui évince les frères consanguins mâles
et femelles. Article 352 CF.
b) Application
- 1 cas : Si une personne décède et laisse 2 filles et une sœur germaine
er

Les 2 filles ont les 2/3 car elles sont nombreuses. -La sœur germaine a le 1/3 restant au lieu du 1/2, elle aurait pu
avoir cette dernière part s’il n’y avait qu’une seule fille.
- 2e cas : Si une personne décède et laisse une fille et 2 sœurs germaines.
La fille => 1/2. Les 2 sœurs chacune 1/4.
- 3e cas : Si une personne décède et laisse 2 filles, un frère germain et une sœur germaine
2 filles => 2/3. Le frère germain => 2/9 « la part de l’homme est 2* celle de la femme ». La sœur germaine => 1/9.
IV. L’héritage de la sœur consanguine :
Cet héritage connait les 5 cas de la succession de la sœur germaine. (faire un Copier-Coller de la partie précédente)
Elle trouve comme fondement le texte coranique (3 cas : 1/2, les 2/3 ainsi que le Taâssib du fait d’autrui, frère
germain qui doit répondre aux conditions d’union dans le degré ainsi que dans le rang) ainsi que le hadit, en ce
qui concerne le Taâssib avec autrui, tandis que le 5e cas est relatif à la succession de la sœur avec le grand-père.
Cas particuliers à la sœur consanguine
1) Le 1/6 en complément des 2/3
a) Si les 2/3 ne sont pas atteints
Cette situation ressemble à celle de la fille du fils avec la fille. En présence de la sœur germaine, seule et en
absence de Hajib et de Aceb, on partage comme si on était devant deux sœurs.
Le 1/6 pour la seule sœur consanguine et si elles sont plusieurs, elles le partagent.
Si la sœur consanguine est en présence d’un frère consanguin, il la Aceb dans le reste avec l’application de la
règle « le male a deux fois la part de la femelle », et s’il ne reste rien ils n’héritent rien. Il faut que la sœur
germaine soit seule et qu’il y ait absence de Aceb.
Cas de Malik : mère, sœurs germaines et sœurs consanguines.
Selon Ibnou Rochd, si les sœurs germaines et utérines complètent les 2/3, il ne restera rien aux sœurs
consanguines. Art. 347 du CF.
b) Si les 2/3 sont atteints
Les sœurs germaines héritent, si elles sont deux ou plus, les 2/3 et en absence de Hajib et de Aceb. Avec
l’accomplissement des 2/3 il ne reste plus de place pour les 1/2 pour la sœur consanguine et donc elle n’hérite
pas. Mais s’il y’a un frère consanguin, elle hérite avec lui dans le reste avec l’application du principe « le mâle
a deux fois la part de la femelle » et cela selon Malik.
Elle ne peut être Aceb que par le frère consanguin. En effet, le fils du frère ne l’être, contrairement à la fille du
fils qui peut être Aceb par le fils du fils et plus bas qu’elle en degré. Et cela pour deux raisons : 1) unité du rang
de la filiation contrairement à celle de la fraternité ; 2) il s’agit d’une exception, et on ne prend pas comme
référence une exception.
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2) Al Mouattaa
Lorsqu’il y a, avec les frères et sœurs germains, des frères et sœurs consanguins, les premiers font entrer l’aïeul
en ligne de compte avec les seconds pour éviter que l’aïeul ne reçoive une trop forte part de la succession.
Ensuite, si dans le groupe des frères et sœurs germains, figure plus d’une sœur, ces héritiers prennent la part des
frères et sœurs consanguins. S’il ne s’y trouve qu’une sœur germaine, elle reçoit l’intégralité de sa part de Fard,
et le reste de la succession est partagé entre les frères et sœurs consanguins, l’héritier recueille le double de la
part de l’héritière.
Traite du cas où le grand père se trouve avec des frères et sœurs germains et des frères et sœurs consanguins et
choisit de partager avec eux. Dans ce cas, les frères et sœurs germains font entrer les frères et sœurs
consanguins en ligne de compte avec l’aïeul pour l’empêcher de prendre une part trop importante dans la
succession. S’il y a plus d’une sœur parmi les frères et sœurs germains, ceux-ci recevront les parts des frères et
sœurs consanguins comme par exemple : lorsque l’aïeul se trouve en présence d’un frère germain et d’un frère
consanguin, l’aïeul prendra le tiers, le frère germain prendra le reste et le frère consanguin n’aura droit à rien.
Lorsque l’aïeul se trouve avec une seule sœur germaine et des frères et sœurs consanguins, la sœur germaine
aura la totalité de la part Fard après le partage Mouattaa ; le reste sera réparti entre les frères et sœurs
consanguins selon la règle « la part de l’héritier est le double de celle de l’héritière », comme par exemple
lorsque l’aïeul se trouve en présence d’une seule sœur germaine, un frère consanguin et une sœur consanguine,
la répartition se fait sur la base de « la part de l’héritier est le double de celle de l’héritière » ; l’aïeul aura pour
part les 2/6, la sœur germaine la moitié (3), après avoir fait entrer en ligne de compte les frères et sœurs
consanguins. Le reste, soit le sixième reviendra au frère et à la sœur consanguine selon la règle « la part de
l’héritier est le double de celle de l’héritière ».

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Chapitre 3 : Les empêchements à l’héritage
Section 1 : L’éviction
Un successible évince totalement ou partiellement un autre successible de l’héritage, article 355.
I. L’éviction de transposition
Un successible transpose un autre successible d’une part à une autre part moindre.
1) Éviction transposant de Fard à une autre moindre
Cette éviction concerne :
1) la mère : du 1/3 au 1/6 en présence de fille, fils, fils du fils et fille du fils et plus bas, pluralité de frères
germains, utérins ou consanguins, mâles et femelles.
2) l’époux : du 1/2 au 1/4 par le fils, la fille, le fils du fils ou la fille du fils ou plus bas.
3) l’épouse : du 1/4 au 1/8 par le fils, la fille, fils du fils, fille du fils et plus bas.
4) fille du fils du 1/2 au 1/6 pour compléter les 2/3 par la fille unique.
5) la sœur consanguine du 1/2 au 1/6 pour compléter les 2/3 en présence de la sœur germaine seule.
2) Éviction transposant de Fard (plus) à Aceb (moins)
1) Filles, filles du fils et plus bas : du 1/2 si seule et 2/3 si plusieurs au Taâssib du fait d’autrui (la part du mâle est
deux fois celle de la fille) par le fils et fils du fils et plus bas selon les règles de Taâssib du fait d’autrui.
2) Catégorie des sœurs germaines et consanguines : du 1/2 seule et 2/3 si plusieurs au Taâssib du fait d’autrui (la
part du mâle est deux fois celle de la femelle) par le frère germain ou consanguin selon les règles de Taâssib par
le fait d’autrui.
3) Éviction transposant de Aceb à Fard (moindre)
1) Le père : de Aceb au 1/6 (moins intéressant pour lui) par le fils, fils du fils et plus bas.
2) Le grand-père : quand il n’y a pas de père, de Aceb à Fard, 1/6 par le fils, fils du fils et plus bas.
4) Éviction transposant de Aceb (plus) à Aceb (moins)
Fils et fils du fils et plus bas, frères germains est consanguins transposés de Taâssib par eux (mieux pour eux) à
Taâssib du fait d’autrui (moindre) en cas de présence de fille, de fille du fils et plus bas et les sœurs germaines
et consanguines et selon la règle « la part du mâle et deux fois celle de la femelle ».
5) La concurrence dans le Fard ou le Taâssib ou le Aoul
Elle concerne les successibles qui se concurrencent les uns les autres dans le Fard comme c’est le cas pour la
pluralité des épouses dans les 1/4 ou les 1/8, pluralité des filles et filles du fils, des sœurs germaines et
consanguines dans les 1/8, pluralité des frères utérins dans les 1/3 ;
Les successibles qui se concurrencent dans le Taâssib : fils et fils de fils et plus bas, les frères consanguins et
utérins et leurs fils, les oncles et fils des oncles.
Et finalement, le Aoul qui touche négativement tous les héritiers et n’héritent pas leur part en entier.
II. L’éviction totale
Un successible empêche totalement un autre successible de l’héritage, on applique ici la règle « le plus proche
donc au plus proche ». Celui qui se rattache au de cujus par un intermédiaire n’hérite pas sauf le cas des frères
utérins.
6 successibles ne sont pas atteints par l’éviction : le fils, la fille, le père, la mère, l’époux et l’épouse.
L’éviction totale (art 358 du CF) se produit dans les cas suivants :
1) le fils du fils est évincé par le fils seulement, et le plus proche des petits-enfants de sexe masculin évince les
petits-fils les plus éloignées ;

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2) la fille du fils est évincée par le fils ou par deux filles sauf si elle est en présence d’un fils du fils du même
degré qu’elle ou inférieur au sien qui lui devient Aceb ;
3) Le grand-père est évincé par le père seulement. L’aïeul le plus proche exclut l’aïeul le plus éloigné ;
4) Le frère germain et la sœur germaine sont évincés par le père, le fils et le fils du fils ;
5) Le frère consanguin et la sœur consanguine sont évincés par le frère germain et par ceux qui évincent ce
dernier et ne sont pas évincés par la sœur Germaine ;
6) la sœur consanguine est évincée par deux sœurs germaines, sauf si elle est en présence de frère consanguin ;
7) le fils du frère germain est évincé par l’aïeul et le frère consanguin, ainsi que par ceux qui évincent ce
dernier ;
8) le fils du frère consanguin est évincé par le fils du frère germain et par ceux qui évincent ce dernier ;
9) l’oncle paternel germain est évincé par le fils du frère consanguin et par ceux qui évincent ce dernier ;
10) l’oncle paternel consanguin est évincé par l’oncle germain et par ceux qui évincent celui-ci ;
11) le fils de l’oncle paternel germain est évincé par l’oncle paternel consanguin et par ceux qui évincent ce
dernier ;
12) le fils de l’oncle paternel consanguin est évincé par le fils de l’oncle paternel germain et par ceux qui
évincent celui-ci ;
13) le frère utérin et la sœur utérine sont évincés par le fils, la fille, le fils du fils et la fille du fils à l’infini, le
père et l’aïeul ;
14) L’aïeule maternelle est évincée par la mère seulement ;
15- l’aïeule paternelle est évincée par le père et la mère ;
16- l’aïeule maternelle la plus proche évince l’aïeule paternelle d’un degré plus éloigné.
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Chapitre 4 : Al Aoul l’augment


Il s’agit de l’augmentation du dénominateur commun des fractions représentant les parts des héritiers. En cela
l’augment se distingue de la restitution.
L’augment n’existait pas au temps du prophète, ni à l’époque d’Abou Bakr. Elle n’apparait que sous le règne du
Khalifa Omar et ce à l’occasion de l’affaire suivante :
Une femme décède en laissant :
Époux => 1/2 => 3/6
2 sœurs germaines => 2/3 => 4/6
Total de 7/6
Le Khalifa Omar observa que si l’époux recevait sa part le premier, les sœurs seraient lésées et vice versa. Il
demanda conseil alors à son entourage, car il ne savait pas lequel favoriser. Al Mouttalib lui suggéra de
remettre le dénominateur commun à 7 pour équilibrer les fractions.
Epoux => 1/2 => 3/6 => 3/7
2 sœurs germaines => 2/3 => 4/6 => 4/7
Total de 7/7
Les travaux des juristes musulmans ont démontré que l’augment ne peut s’appliquer que pour les portions dont
le dénominateur commun est de 6 et qui peut être augmenté jusqu'à 10, 12 et qui peut être augmenté jusqu'à 17
ou 24 qui peut être augmenté une seule fois à 27 et non celles dont le dénominateur commun est 2,3,4 ou 8
 De 6 à 8 Moubahala
 De 6 à 10 Chourrayhia
 De 12 à 17 Dinarya Soughra
 De 24 à 27 Manbarya
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