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Préparé par:
OUARDI Widad
Encadré par:
M. Mehdi ELATTAR
Année universitaire: 2006/2007
Audit des créances dans un établissement bancaire,
Quel apport pour la gestion de risque de crédit ?
Dédicace
A mes parents,
Un stage d’une durée de deux mois est donc prévu pour les étudiants de
quatrième année entre le 15 janvier et le 15 mars. Le stage de fin d’étude de quatrième
année a pour objectif de permettre à l’étudiant de mettre en pratique ses connaissances
théoriques et se préparer au monde de travail. Le stagiaire, quant à lui, apporte à
l’entreprise un œil neuf en lui offrant un regard extérieur sur son fonctionnement.
C’est dans cette optique que j’ai eu l’opportunité d’effectuer mon stage
d’immersion au sein du Cabinet Deloitte qui regroupe des équipes dynamiques et
compétentes.
Durant ces trois mois de stage, j’ai eu l’occasion de participer à une mission de
commissariat aux comptes d’un établissement bancaire X. L’intérêt de cette mission a
été certain, tout autant que l’apprentissage que j’ai pu en retirer, elle m’était d’une
grande inspiration pour la rédaction de ce mémoire de fin d’étude.
En effet, les domaines d’activité des banques se sont fortement étendus et les produits
offerts largement étoffés. Les attentes des clients sont devenues plus élevées, les bourses ont
connu des volatilités de plus grande ampleur, la pression sur le secret bancaire devient plus
forte et la concurrence nationale et internationale plus vive. Pour survivre et croître, les
banques doivent sans cesse augmenter la valeur ajoutée, satisfaire les exigences rapides et
croissantes des régulateurs et des marchés, tout en minimisant en même temps les coûts et les
risques.
Par ailleurs, les métiers bancaires sont générateurs de risques variés, lesquels sont
aujourd’hui particulièrement aigus, en raison des transformations qui ont affecté l’économie
financière :
Ainsi, l’environnement économique et financier est devenu de plus en plus une source
de risques, voire de danger pour les banques qui y opèrent.
Les investisseurs veulent faire des placements sûrs et exigent des organes dirigeants des
entreprises qu’ils leur fournissent des informations aussi complètes que possible. Quant aux
actionnaires, ils souhaitent pouvoir se fier aux comptes tels qu’ils leur sont présentés. Or,
cette fiabilité est conditionnée par la certification des états financiers par un ou plusieurs
commissaires aux comptes.
C’est pourquoi, le droit bancaire accorde un rôle beaucoup plus étendu aux auditeurs
que celui qui leur est accordé par le code des obligations. L’auditeur bancaire, dans son rôle
d’organe de révision statutaire, ne vérifie pas seulement les états financiers, il doit également
constater le (non)-respect de la réglementation bancaire, se prononcer sur la situation
financière et présenter des indications quantitatives et qualitatives sur la situation des risques.
Le point de départ de notre démarche consiste à situer le risque de crédit dans son
environnement réglementaire et prudentiel actuel. Dans un second temps, on démontrera que
ce risque constitue en effet un risque majeur pour les banques.
Enfin, on essaiera, dans une deuxième partie, de présenter un guide de l’audit des
créances bancaires dans le cadre des normes actuelles ainsi que dans le cadre des normes
IFRS et Bâle II bientôt en vigueur dans les banques marocaines.
PREMIERE PARTIE
PRESENTATION DU
CONTEXTE
Les difficultés des banques et des caisses d’épargne au niveau international débouchent
sur une crise générale et des scandales financiers et font apparaître la fragilité des systèmes
mis en place. Pour y faire face, les institutions financières ont procédé à une réorganisation de
leur activité et ont mis en place une réglementation nouvelle donnant la priorité à la sécurité, à
la transparence et à l’équité. Le but étant de réduire le risque lié à l’activité bancaire,
notamment le risque de crédit. Dans ce contexte, il serait hasardeux de traiter la problématique
du présent mémoire sans bien cerner les caractéristiques du système bancaire marocain,
notamment celles relatives aux créances bancaires.
Pour ce faire, cette première partie, qui représente le volet théorique du présent
mémoire, sera consacrée, en premier lieu, à démontrer l’ampleur du risque de crédit
représenté par les créances dans le portefeuille d’actifs des établissements bancaires
marocains, dans le but d’appréhender, en second lieu, le cadre réglementaire régissant les
créances au niveau national.
Chapitre 1 : Présentation de la
banque « entreprise X »
Parmi les premiers groupes bancaires et financiers du Maghreb, l’entreprise X bénéficie
d’une assise financière solide, d’un capital de savoir-faire diversifié et d’outils d’expertise
modernes, qui la positionnent aujourd’hui en acteur clé du développement économique
marocain.
Un groupe qui se positionne parmi les leaders du réseau bancaire marocain et s’étend
même en dehors du pays, devrait avoir une organisation bien structurée, intégrée et
performante.
On compte ainsi :
Comité Stratégique Ce comité est désormais centré sur le suivi des réalisations et
des questions importantes relevant du développement stratégique du groupe;
3. Organisation du groupe :
Son rôle se résume à offrir à ses différents clients des produits bancaires et financiers
classiques organisés en quatre gammes : les crédits - la bancassurance - les moyens de
paiements, les packages - les services et l’épargne.
Au Maroc, le réseau commercial de la BPP, compte déjà plus de 500 agences réparties
en 35 groupes, dépendant eux-mêmes de huit réseaux. La BPP supervise également 33
agences et représentations dédiées au MRE, implantées dans six pays d’Europe et deux du
Moyen-Orient.
Afin de réaliser ses missions la Banque d’Entreprise s’est trouvée obligée de s’organiser
autour de trois entités commerciales :
1959 : Le 1er juillet, la Banque du Maroc, Institut d’émission purement national, a été
créée par dahir N° 1.59.233 en remplacement de la Banque d’Etat du Maroc qui cessa
officiellement d’exister.
Furent créés la même année, les organismes financiers spécialisés comme outils de la
mise en œuvre de la politique nationale en matière de soutien et d’accompagnement au
développement des secteurs prioritaires tels que le commerce extérieur (BMCE), le soutien
aux industries de substitution naissante (BNDE), l’octroi des facilités aux collectivités locales
le FEC (Fonds d’équipement communal) et la CDG (Caisse de dépôt et de gestion).
1969 : Le ratio de solvabilité minimum a été institué par le Ministère des Finances le
25 mars.
2006 : Adoption des nouveaux statuts de Bank Al Maghrib en vertu des dispositions de
la Loi N°76-03 (entrée en vigueur en 2006).
La loi bancaire de 1993 a retenu une définition plus large des établissements de crédit et
les a classés en deux catégories principales.
Aux termes de cette loi, sont considérées comme établissements de crédit les personnes
morales effectuant, à titre de profession habituelle, l'une des opérations suivantes :
la distribution de crédits,
Les banques sont des établissements à vocation universelle, étant donné la gamme des
opérations qu'elles peuvent effectuer alors que les sociétés de financement n'interviennent que
dans les activités pour lesquelles elles ont été agréées. En outre, les banques sont seules
habilitées à collecter des dépôts vue ou d'un terme inférieur ou égal à deux ans.
Les établissements bancaires peuvent être classés en quatre groupes en fonction de leurs
spécificités. On peut ainsi distinguer :
Les banques de dépôt classiques
Dont l'activité est axée sur le financement de secteurs d'activité particuliers. Il s'agit de :
Les établissements
Dont la création répond à des besoins spécifiques et dont l'objectif initial n'est pas de
remplir la fonction de banque de dépôt. A fin juin 1998, cette catégorie comprenait Bank Al-
Amal, Médiafinance, Casablanca Finance Markets et le Fonds d'équipement communal
(FEC).
Ainsi, les 56 sociétés de financement agréées à fin juin 1998, et qui sont pour la plupart
des filiales de banques, peuvent être classées en
4. Caractéristiques du système bancaire marocain
Les opérations des banques marocaines sont orientées vers l’économie domestique, avec
la présence très limitée d’opérations avec l’étranger, elles-mêmes s’expliquant, en grande
partie, par la dépendance significative aux dépôts de marocains résidents à l’étranger. Dans ce
sens, il importe de signaler que l’examen de la structure des emplois des banques montre une
prédominance de l’activité de crédit, s’élevant à 48,7%, malgré une légère baisse de sa part
dans le total des emplois en 2004.
Source : Rapport annuel sur le contrôle, l’activité et les résultats des établissements de
crédit – Exercice 2004
Mais l’intervention de BAM dans la diminution et dans le calcul des taux de référence (TRM
puis TBB) rendait peu crédible la libéralisation des taux et l’introduction, à ce niveau d’une
politique de marché et ce, d’autant que les taux plafonds continuaient à être administrés, que
les crédits privilégiés bénéficiaient toujours de taux faibles et que les marges laissées aux
banques ne leur permettent pas de différencier sensiblement les risques peu élevée et les
risques forts.
Ces taux de références peuvent être assimilés aux « prime rates » car ils sont offerts par les
banques à leurs meilleurs clients. Ils incluent une marge faible qui est en rapport avec le
risque encouru avec cette clientèle.
Enfin, les taux faibles dont ils étaient encore assortis après la libéralisation et dont les niveaux
pouvaient difficilement être augmentés ou alignés à ceux des autres crédits ont, davantage
encore, diminué l’intérêt que ces financements suscitaient chez les établissements bancaires.
Notons qu’en dépit de ces évolutions, les autorités monétaires ont toujours souhaité que les
banques puissent continuer à accorder une attention particulière à ces secteurs prioritaires.
Le système bancaire marocain a fait l’objet en 1993 d’une importante réforme avec la
promulgation du dahir portant loi N°1-93-147 du 06 juillet 1993 relatif à l’exercice de
l’activité des établissements de crédit et de leur contrôle.
Les sociétés de financement quant à elles, ne peuvent effectuer, parmi les opérations
citées ci-dessus, que celles précisées dans les décisions d’agrément qui les concernent.
- Le Comité des établissements de crédit (CEC) qui donne son avis conforme au
Ministre des Finances sur les questions relatives à l’activité des établissements de crédit.
Les domaines d’intervention des différents organes consultatifs ont fait l’objet d’un
réexamen afin d’éviter tout chevauchement de compétences.
Le projet de Loi unifie les fonctions d’audit externe et de commissariat aux comptes et
redéfinit ces fonctions.
Les établissements de crédit sont tenus de désigner deux commissaires aux comptes,
après approbation de la Banque Centrale.
Ainsi, la mission des commissaires aux comptes engloberait, outre le contrôle des
comptes des banques conformément aux dispositions de la loi sur les sociétés anonymes, ce
corps de métier doit s’assurer du respect par les banques des mesures comptables et
prudentielles et de l ‘application du contrôle interne tel que défini par la circulaire de Bank Al
Maghrib.
Par ailleurs, les attributions des commissaires aux comptes porteront, aussi, sur la
vérification de la sincérité des informations à destination du public.
D’autre part, les commissaires aux comptes, doivent présenter toutes les garanties
d’indépendance à l’égard des établissements contrôlés et de leurs dirigeants. Ils ne pourraient
exercer plus de deux mandats consécutifs auprès du même établissement et le renouvellement
de leur mandat ne peut intervenir qu’à l’expiration d’un délai de trois ans.
Le projet de loi autoriserait également les commissaires aux comptes à fournir à Bank
Al-Maghrib en cas de besoin, l’ensemble des explications ou éclaircissements nécessaires à
propos des conclusions et opinions exprimés dans leurs rapports, et éventuellement , mettre à
sa disposition les documents de travail sur la base desquels ils ont formulé ces conclusions et
opinions.
Mise en place d’un nouveau cadre approprié pour le traitement des difficultés
des établissements de crédit
Le projet de Loi met en place une procédure spécifique de traitement des difficultés des
établissements de crédit qui déroge aux procédures prévues par le code de commerce et qui
permet à Bank Al-Maghrib de superviser l’opération de redressement des établissements dont
la situation financière n’est pas irrémédiablement compromise ou de les mettre en liquidation,
dans le cas contraire.
Par ailleurs et à titre de mesure conservatoire, les actions et parts sociales des dirigeants,
qui sont frappés d’incessibilité durant la période d’administration provisoire, devraient être
bloqués dans un compte spécial et pourraient, si l’intérêt des déposants l’exige, être vendues
sur décision du tribunal compétent saisi par Bank Al-Maghrib.
Mise en place d’un cadre de coopération entre Bank Al-Maghrib et les autres
autorités de contrôle prudentiel
Afin de permettre une plus grande harmonisation des lois financières et un meilleur
contrôle consolidé des risques encourus, le nouveau dispositif prévoit l’institution d’une
« Commission de Coordination des Organes de Supervision du Secteur Financier ».
Cet organe vise le développement d’une étroite collaboration entre Bank Al-Maghrib et
les autorités de tutelle de marché comme le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières
(CDVM), et la direction des assurances et de la prévoyance sociale.
D’autre part, Bank Al-Maghrib serait habilitée à échanger des informations et à
organiser des missions d’inspection conjointes avec des homologues étrangers et ce, sans
qu’il soit besoin, comme c’est le cas actuellement, de conclure des conventions internationales
dûment ratifiées et publiées au bulletin officiel.
De même, l’avis des autorités prudentielles étrangères devrait être requis dans le cadre
de l’instruction des demandes d’agrément formulées par des établissements de crédit ayant
leur siège social à l’étranger.
2. Le dispositif prudentiel
Dans tous les pays, les banques sont exposées à des risques de plus en plus diversifiés.
Elles ont engagé depuis une quinzaine d’années des réflexions sur leurs risques.
Pilier I : exigences minimales en fonds propres pour couvrir les actifs pondérés en
fonction du risque :
Des normes renouvelées pour mieux tenir compte des risques mais sans
modification du niveau global des fonds propres (8% en moyenne) ;
Une meilleure prise en compte des techniques de réduction des risques ;
Une prise en compte des risques opérationnels.
Pilier II, contrôle accru par le régulateur, avec possibilité d’un examen individualisé
des établissements :
Hsbhs js ioueye dnjs oujkahz zjz,jz,zyz znkzkipz oui ouiouo oosn
Pilier III : plus grande discipline de marché avec une exigence accrue de transparence
sur la structure des fonds propres et les risques encourus.
Les fonds propres doivent couvrir les risques de crédit et de marché et les risques
opérationnels. En respectant le nouveau rapport McDonough
Le coefficient minimum de liquidité est destiné à s’assurer que les établissements de crédit
sont en mesure de faire face à leurs exigibilités.
Le coefficient maximum de division des risques vise à éviter la concentration des risques
sur un même bénéficiaire, principale cause de défaillance des banques.
Les règles relatives à la classification des créances en souffrance et à leur couverture par
les provisions visent à préserver la solvabilité des établissements bancaires.
Les règles de prise de participation des banques dans des entreprises commerciales ou
industrielles sont destinées à éviter que les établissements de crédits n’investissent
excessivement dans des activités ne relevant pas de leur champ de compétence.
Ce coefficient représentait jusqu’en 1993, le rapport minimum que les banques devaient maintenir en
permanence entre d’une part leur surface nette (fonds propres nets) et, d’autre
part, leurs exigibilités comprenant l’ensemble des créances de la clientèle , des organismes
financiers spécialisés et des créditeurs divers.
Fixé initialement à 5%, il a été porté à 5.25% en 1982, puis à 5.50% en 1985.
Eu égard aux particularités des activités bancaires et pour permettre aux autorités monétaires
de disposer des informations nécessaires à l'accomplissement de leur mission de contrôle, le
dahir portant loi n° 1-93-147 du 6 juillet 1993 a soumis les établissements de crédit à une
réglementation comptable spécifique qui déroge aux obligations comptables des
commerçants.
A cet effet, l'arrêté du Ministre de l'Economie et des Finances n° 1331-99, a fixé le cadre
comptable et le modèle des états de synthèse des établissements de crédit tels qu'ils figurent
dans le Plan Comptable des Etablissements de Crédit (PCEC).
Les dispositions du PCEC ont trait notamment aux normes et règles comptables et
d'évaluation, aux états de synthèse individuels et consolidés, ainsi qu'au cadre comptable et
aux modalités de fonctionnement des comptes.
Fruit d'une réflexion et d'une volonté commune ainsi que d'un travail engagé, le Plan
Comptable des Etablissements de Crédit (PCEC) qui se substitue au PCB est l'une des pierres
angulaires de l'ensemble des réformes qui visent à la modernisation du système financier
marocain.
En tant que plan comptable sectoriel, le PCEC complète le dispositif comptable général
instauré par la Loi n° 9/88 relative aux obligations comptables des commerçants et le Code
Général de Normalisation Comptable (CGNC), en offrant aux établissements de crédit un
référentiel totalement adapté non seulement à leurs activités actuelles mais également aux
nouveaux métiers.
Conformément à l'un des objectifs qui lui avait été assigné par le cahier des charges, il
permet également au système bancaire marocain de se mettre au niveau des meilleures
pratiques observées au plan international, tout en respectant les spécificités nationales et le
cadre général conçu par les textes législatifs et réglementaires.
Le PCEC a, d’autre part, pour ambition de constituer le socle d'un véritable système
d'information pour les établissements de crédit, permettant entre autres à leurs dirigeants
d'apprécier la rentabilité des opérations suivant des axes multiples (métiers, produits,
segments de clientèle, etc...), d'en mesurer les risques associés et d'en assurer une gestion
efficiente.
Enfin, il donne aux autorités de contrôle les moyens nécessaires pour une surveillance
prudentielle
performante de l'activité des établissements de crédit et des risques qu’ils
encourent.
A partir du premier janvier 2000, les établissements de crédit doivent tenir leur comptabilité
conformément aux prescriptions du PCEC et respecter tout ce que ce plan comprend :
o Le cadre comptable.
La liste et les modalités de fonctionnement des comptes permettant l’établissement des états
de synthèse.
DISPOSITIONS GENERALES
L'image fidèle des états de synthèse repose sur le respect de sept principes comptables
fondamentaux : la continuité d'exploitation, la permanence des méthodes, le coût historique, la
spécialisation des exercices, la prudence, la clarté et l'importance significative.
- Sur la base de dispositions spécifiques aux établissements de crédit pour les opérations
en devises, les titres de transaction et d'investissement et les produits dérivés,
- Sur la base des principes généraux en ce qui concerne les autres éléments, ces
principes étant étroitement dépendants des principes comptables fondamentaux, notamment
les principes de continuité d'exploitation, de prudence et du coût historique.
DISPOSITIONS PARTICULIERES
Ces dispositions, qui dérogent aux principes généraux, tout en étant conformes aux
normes internationales, tiennent compte des spécificités du contexte juridique et économique
du Maroc.
Ainsi les titres acquis sont comptabilisés en titres de transaction ou dans une autre
catégorie de titres selon que l'établissement a l'intention de les céder après une très courte
durée (inférieure à 6 mois) ou non.
De même, certains produits dérivés sont comptabilisés différemment selon qu'ils sont
détenus pour maintenir une position ouverte, servir de couverture spécifique ou couvrir et
gérer le risque global de taux.
Le CPC présente, dans un document unique et sous forme de liste, les produits
et les charges, par nature, tout en mettant en évidence quatre niveaux de résultats communs
à l'ensemble des établissements de crédit, à savoir : le produit net bancaire, le résultat
courant, le résultat avant impôts et le résultat net de l'exercice.
L’ESG, quant à lui, complète et affine les informations données par le CPC, en
déclinant les marges par type d'activité : marge sur intérêt, marge sur opérations de crédit-
bail ,marge sur commissions, résultat des opérations de marché). Il décrit également les
éléments constituant l'autofinancement.
Les informations sont présentées soit sous forme de tableaux soit sous forme de
commentaires.
Ce chapitre comporte des fiches individuelles par comptes ou groupes de comptes qui donnent
la définition du contenu des comptes et les écritures comptables types ainsi que des schémas
comptables par types d’opérations.
Le plan de comptes couvre l'ensemble des opérations susceptibles d'être effectuées par les
établissements de crédit de manière générale, étant entendu que tout établissement ne peut
pratiquer que les opérations entrant dans le cadre de l'activité pour laquelle il a été agréé.
L'ensemble des opérations traitées sont réparties, par catégories homogènes, en huit classes :
la classe 3 regroupe les opérations sur titres effectuées avec l'ensemble des
agents économiques ainsi que les opérations diverses (débiteurs et créditeurs divers,
comptes de régularisation etc...)
la classe 8 couvre les engagements par signature donnés et reçus ainsi que les
opérations suivies en comptabilité matière.
Depuis 1991, le secteur bancaire connaît des mutations profondes. Il tente de s’adapter
de manière plutôt volontariste à l’évolution de la situation économique du pays tout en se
conformant aux standards internationaux en termes de réglementation et d’organisation.
Les banques souscrivent des engagements importants sans transfert de fonds. Ces
opérations de « hors bilan » ne font pas toujours l’objet de suivi comptable rigoureux et leur
absence d’enregistrement peut être difficile à détecter.
L’ensemble de ces éléments impose aux banques la gestion des divers risques auxquels
elles sont exposées et en particulier le risque de crédit qui est le risque traditionnel de cette
activité.
Monsieur Georges Petit-Dutailis définit le crédit ainsi : «faire crédit, c’est faire
confiance ; c’est donner librement la disposition effective et immédiate d’un bien réel ou d’un
pouvoir d’achat, contre la promesse que le même bien, ou un bien équivalent vous sera
restitué dans un certain délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et du danger
couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même de ce service».
Cette définition ajoute aux notions vues plus haut la rémunération du service et le risque
qu’engendre une opération de crédit.
On peut donc conclure que le crédit se caractérise par la conjugaison des éléments
suivants :
Les risques que l’on pourrait qualifier d’additionnels ou de connexes au risque de crédit
doivent également être maîtrisés et donc, préalablement évalués. Ils prennent naissance lors de
l’initiation des transactions et, le plus souvent, perdurent jusqu’à l’échéance finale. On
distingue alors :
Le risque de garantie : La banque peut devoir supporter une perte si elle ne peut
exercer la garantie attachée à un prêt en défaut ou si le produit de cette action s’avère
insuffisant pour couvrir les engagements accumulés par le débiteur.
Le risque opérationnel : Cette notion recouvre toutes les erreurs de traitement qui
peuvent survenir au cours de la vie d’un dossier tels que déblocage des fonds avant que toute
la documentation requise n’ait été réunie, saisie erronée des conditions de crédit dans les
systèmes de gestion, mauvaise identification des concours compromis…
Dans l’industrie bancaire, à l’aube du XXIe siècle, le risque majeur demeure toujours
et encore le risque de crédit. Il est important de garder à l’esprit que les créances accordées
aux clients constituent la principale source de risque de crédit. D’où la nécessité de cerner la
notion des créances et plus particulièrement celles en souffrance et de maîtriser leur
traitement comptable.
Chapitre 4 : Etude du cadre
réglementaire des Provisions pour
Créances (PC)
Section 1 : Définition des Provisions pour créances
Avant de définir les provisions pour créances, il faut d’abord passer par la définition des
créances. En effet, il s’agit de l'ensemble des créances sur la clientèle y compris les valeurs
reçues en pension, à l’exclusion des créances acquises par affacturage, des créances
matérialisées par des titres de créance et des créances subordonnées.
Les créances sont définies par Bank al Maghrib comme étant tous les éléments du bilan
et du hors bilan, quelles qu’en soient la forme, la monnaie de libellé et la contrepartie,
susceptibles de générer un risque de crédit.
Les crédits par décaissement quelle que soit leur nature, y compris les crédits-
bails et les prêts subordonnés ;
Les engagements par signature donnés, tels que les cautions et avals, les
acceptations, les lettres de crédit et les engagements de financement irrévocables.
La clientèle telle que définit par le PCEC est constituée par les agents économiques
autres que les établissements de crédit et se compose de la clientèle financière et de la
clientèle non financière.
Les créances sont réparties en 2 classes : les créances saines et les créances en
souffrance.
- des garanties reçues des fonds et institutions marocains de garantie des crédits,
Sont considérées comme créances en souffrance, les créances qui présentent un risque
de non recouvrement total ou partiel, eu égard à la détérioration de la capacité de
remboursement immédiate et/ou future de la contrepartie.
Après avoir classé les créances, la société doit constituer des provisions pour couvrir le
risque des créances en souffrance selon les dispositions de Bank Al-Maghreb. Le poste 299
du PCEC est réservé à ces provisions.
Les comptes de la classe 2 du PCEC, qui enregistrent les opérations effectuées avec la
clientèle et leurs provisions, font référence aux normes de BAM pour la classification et le
provisionnement des créances en souffrance.
Les créances en souffrance sont classées selon le degré de perte pouvant être enregistré
sur les crédits bancaires ou l’élévation anormale du risque s’y rapportant. Elles sont réparties
en trois catégories différentes :
1) - les encours des crédits amortissables dont une échéance n’est pas réglée 90 jours
après son terme ;
2) - les encours des crédits remboursables en une seule échéance qui ne sont pas
honorés 90 jours après leur terme ;
3) - les loyers des biens donnés en crédit-bail ou en location avec option d’achat, qui ne
sont pas réglés 90 jours après leur terme ;
4) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature consentis à des
contreparties dont la situation financière ne peut être évaluée faute de disponibilité de
l’information ou de la documentation nécessaires à cet effet ;
5) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature dont le recouvrement
total ou partiel est, indépendamment de tout impayé, susceptible d’être mis en cause en raison
de considérations liées à :
1) - les soldes débiteurs des comptes à vue qui n’enregistrent pas, pendant une période
de 180 jours, de mouvements créditeurs réels couvrant au moins le montant des agios imputés
à ces comptes ainsi qu’une partie significative desdits soldes débiteurs ;
2) - les encours des crédits amortissables dont une échéance n’est pas réglée 180 jours
après son terme ;
3) - les encours des crédits remboursables en une seule échéance, qui ne sont pas
honorés 180 jours après leur terme ;
4) - les loyers des biens donnés en crédit-bail ou en location avec option d’achat, qui ne
sont pas réglés 180 jours après leur terme ;
5) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature consentis à des
contreparties déclarées en redressement judiciaire ;
6) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature dont le recouvrement
total ou partiel est, indépendamment de tout impayé, incertain compte tenu de la dégradation
de la situation de la contrepartie du fait des considérations évoquées au paragraphe 5 de
l’article 5 ci-dessus ou pour toutes autres raisons.
1) - les soldes débiteurs des comptes à vue qui n’enregistrent pas, pendant une période
de 360 jours, de mouvements créditeurs réels couvrant au moins le montant des agios imputés
à ces comptes ainsi qu’une partie significative desdits soldes débiteurs ;
2) - les encours des crédits amortissables dont une échéance n’est pas réglée 360 jours
après son terme ;
3) - les encours des crédits remboursables en une seule échéance qui ne sont pas
honorés 360 jours après leur terme ;
4) - les loyers des biens donnés en crédit-bail ou en location avec option d’achat qui
demeurent impayés 360 jours après leur terme ;
5) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature dont le recouvrement
total ou partiel est, indépendamment de l’existence de l’un des critères de classement
susvisés, peu probable du fait de considérations telles que :
La perte, par la contrepartie, de 75% ou du tiers de sa situation nette, selon qu’elle est
constituée, respectivement, en société anonyme ou sous une autre forme de sociétés, lorsque
l’assemblée générale extraordinaire ne s’est pas réunie, dans les délais légaux requis, pour
décider de la continuité de l’activité ;
La contestation, par voie judiciaire, de la totalité ou d’une partie des créances par la
contrepartie,
Dans le but d’éviter l’insécurité liée aux conséquences pouvant résulter des crédits
impayés, Bank Al Maghrib a mis en place de nouvelles règles de provisionnement. Ces règles
contraignantes intègrent un suivi rigoureux des engagements et des dossiers de crédit.
Les provisions relatives aux créances compromises doivent être constituées au cas par
cas. Celles ayant trait aux créances pré-douteuses et douteuses peuvent être constituées de
manière globale.
Les garanties sont déduites des créances en souffrance selon les quotités suivantes,
précisées par Bank Al Maghrib :
1) Quotité de 100 %
les garanties reçues des fonds et institutions marocains de garantie des crédits
assimilées à celles de l’Etat;
2) Quotité de 80 %
les garanties reçues des autres fonds et institutions marocains de garantie des
crédits;
3) Quotité de 50 %
les hypothèques sur des biens immobiliers, sur des aéronefs ou sur des bateaux ;
Les garanties ne sont prises en considération que pendant leur durée effective et qu'à
hauteur des montants initiaux des risques couverts pondérés par les quotités affectées aux
garanties concernées.
Les quotités visées ci-dessus sont progressivement réduites, par abattements annuels, et
ramenées à :
Les créances en souffrance doivent être identifiées dans les rubriques appropriées du
PCEC dès la constatation de la survenance de l’un des critères de déclassement, au plus tard, à
la fin de chaque trimestre de l’exercice social.
Les créances compromises doivent être imputées aux comptes appropriés du PCEC.
Conclusion partielle :
L’analyse du cadre réglementaire des provisions pour créances en souffrance permet de
ressortir les points forts de cette réglementation prudentielle. En effet, la récente réforme de la
réglementaire comptable des établissements de crédit s’inscrit dans le rapprochement des
pratiques étrangères et des normes internationales (notamment celles de l’IASC) pour pallier
au risque de crédit de plus en plus important.
Pour cela, les régulateurs ont intégré, dans les textes de loi, la fonction de contrôle.
Parmi les outils de contrôle prévus par BAM, on peut citer le recours à des auditeurs externes.
Ces derniers procèdent particulièrement à un contrôle minutieux des différents aspects du
risque de crédits
Comme toutes les sections, les créances clients doivent faire l’objet d’un contrôle de la
part de l’auditeur. C’est en fait, la section qui consomme une importante partie de sa charge
de travail. On expliquera dans la partie suivante comment se déroule l’audit des créances
bancaires et comment ce contrôle participe à la réduction du risque de crédit.
DEUXIEME PARTIE
Guide pratique de
l'audit des
créances
des
établissements
de crédit
Les normes d'audit guident l'auditeur dans chacune des étapes du processus d'audit.
Comme pour les normes comptables, chaque pays peut posséder ses propres normes d'audit,
élaborées par l'association professionnelle nationale des experts-comptables ou par une
instance publique.
De la même manière qu'une institution doit se conformer à des normes comptables, les
auditeurs doivent suivre des normes d’audit cohérentes afin d'assurer un audit efficace.
Ces éléments sont de nature à familiariser l'auditeur aux spécificités de l'entité pour qu'il
puisse en tracer les ordres de grandeurs auxquels il serait affronté. Ils lui sensibilisent sur la
significativité d'une telle erreur et donc fixer son seuil de signification.
L’objectif du présent mémoire étant de présenter un guide d’audit des créances clients,
on ne saura passer cette phase sans connaître les comptes du PCEC concernés par les
opérations de crédit, qui seront les comptes à auditer par la suite.
Les rubriques de la classe 2 du PCEC qui enregistrent des opérations de crédit sont les
suivantes :
26- créances acquises par affacturage (on ne va pas traiter cette catégorie de créances)
Constitue une opération de crédit, aux termes de l’article 3 de la loi bancaire «tout acte
par lequel une personne met ou s’oblige à mettre, à titre onéreux, des fonds à la disposition
d’une autre personne, à charge pour celle-ci de les rembourser ou prend, dans l’intérêt de cette
dernière, un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou toute autre
garantie».
1. Les crédits sont classés en fonction de leur objet économique. L’objet économique à
prendre en considération est celui attaché à chaque crédit considéré individuellement et non
pas l’objet social de l’entreprise bénéficiaire.
3. Les crédits ne figurent plus au bilan lorsque les effets les représentant sont cédés sans
garantie contre la défaillance des débiteurs ou lorsque ces crédits font l’objet d’une opération
de titrisation.
4. Les crédits sont comptabilisés en principal seulement, agios exclus, sauf pour la
mobilisation des créances commerciales. Les crédits, même lorsqu’ils sont représentés par des
billets à ordre, comprenant le capital et les intérêts de chaque échéance, sont enregistrés en
principal seulement.
Nous supposons un crédit d’un montant de 100.000 DHs, accordé à une société Y pour
une durée de 5 ans au taux de 10%, remboursable par des semestrialités de 10.000 DHs.
A la mise à disposition des fonds, on passera l’écriture suivante :
231.
Crédits à l’équipement à… 100.000
... Compte ordinaire (client X) 100.000
Comme nous avons précédemment cité, il a été convenu que le remboursement sera
semestriel. Dans l’hypothèse où la banque arrête ses résultats trimestriellement, nous ferons
appel à un compte de régularisation pour enregistrer le montant des intérêts courus non échus
(respect du principe de spécialisation des exercices). A la fin de chaque trimestre couru, on
passe l’écriture suivante :
2318
Intérêts courus à recevoir 2.500
7120 Intérêts sur crédits à l’équipement 2.500
…
Compte ordinaire /client X 15.000
231. 10.000
Crédits à l’équipement à…
2318 5.000
Intérêts courus à recevoir
Les créances en souffrance sont généralement créées par transferts des comptes de
clientèle. Elles sont diminuées ou annulées :
- Soit par transfert dans les comptes normaux de clientèle si la créance ne présente plus
de risque de non-recouvrement ;
- Soit par annulation si la créance est jugée définitivement irrécouvrable et devient donc
une perte définitive.
On prend l’exemple d’un encours totalisant 100.000 DHs, qui a été enregistré au niveau
du compte de créances douteuses. En contrepartie, nous devons provisionner cette créance à
hauteur de 50% suivant les dispositions de la circulaire, soit une provision égale à 50.000
DHs. Nous obtiendrons alors le schéma d’écritures suivant :
Le même schéma d’écritures est suivi pour augmenter une provision déjà existante.
Elles sont enregistrées lorsqu’il est certain que des créances sont irrécouvrables, soit au
niveau du compte :
6721 : s’il s’agit de créances, ou fractions de créances qui, antérieurement couvertes
par des provisions, ont acquis le caractère d’une perte définitive.
6722 : s’il s’agit de créances, ou fractions de créances, qui ont acquis le caractère d’une
perte définitive n’ayant pas fait l’objet d’un provisionnement.
Ainsi, si l’on reprend l’exemple précédent, on suppose qu’il n’y a aucun espoir de
recouvrement du montant dû. Par conséquent, nous devons d’abord constater la perte de
créance, puis reprendre les provisions relatives à cette dernière. Nous passerons alors les
écritures suivantes :
Les sûretés réelles : sont celles qui portent sur un gage de biens meubles
ou immeubles : hypothèques, nantissement de fonds de commerce, de marchandises, de titres...
Inscrites dans le débit de 876, les sûretés réelles confèrent à l’établissement de crédit le
droit de se faire payer, par préférence, sur le prix de réalisation du bien meuble ou immeuble
affecté à la garantie de l’obligation de son débiteur.
Elles sont inscrites dans le 877. Elles consistent en l’engagement d’une personne de
répondre de l’obligation du débiteur principal en cas de défaillance de celui-ci.
L’approche par les risques est fondamentale dans la conduite de la mission en vue de
réaliser sa finalité, à savoir : motiver l’opinion émise sur les états financiers.
Elle repose sur la mise en évidence des points porteurs de risques qui feront alors l’objet
d’un contrôle approfondi, et de ceux qui peuvent supporter des vérifications allégées.
- du risque inhérent, défini comme étant le risque qu’un compte ou qu’une catégorie
d’opérations comportent des anomalies significatives isolées ou cumulées avec des anomalies
dans d’autres soldes ou catégories d’opérations nonobstant les contrôles internes existants ;
Certes, les établissements bancaires en présentent plusieurs, dont : les risques liés aux facteurs
économiques externes difficilement appréhendables sur le moment, la multiplicité des
transactions, la complexité de certaines opérations et la multiplicité des implantations
géographiques entre les front- offices, back- offices et le siège.
- du risque de non-détection, défini comme étant le risque que les contrôles substantifs
mis en œuvre par l’auditeur ne parviennent pas à détecter les erreurs dans un compte ou une
catégorie d’opérations ; soit donc, propre à la démarche d'audit.
Comme toutes les banques, l’entreprise X est touchée par les principaux risques
inhérents à l’activité de crédit qui sont : le risque de contrepartie, le risque « pays» et le
risque opérationnel.
A cet effet, l’auditeur doit veiller à ce que les procédures d’octroi des engagements
assurent à l’établissement une adéquation entre les sommes octroyées, les moyens et la
surface financière du créancier, dans le strict respect des règles prudentielles. Le rôle du
contrôle interne sera alors primordial en ce qu’il permettra de vérifier que le niveau de prise
de risques s’insère dans le dispositif de pilotage global mis en place dans l’établissement.
Une fois le risque inhérent est apprécié, l’auditeur doit évaluer le risque lié au contrôle.
L’évaluation du risque de non-contrôle conditionne la nature et l’étendue des tests de
procédures et des contrôles substantifs à mettre en œuvre. Par exemple, si l’évaluation révèle
que le risque lié au contrôle est élevé, l’auditeur se fiera moins aux tests de procédures et
choisira donc de mettre en œuvre ces contrôles substantifs.
Si, au contraire, le risque lié au contrôle s’avère faible, l’auditeur peut davantage se fier
aux tests de procédures. Avec un risque lié au contrôle faible, l’étendue des contrôles
substantifs sera moindre.
De manière synthétique, la corrélation est la suivante :
Risque lié au contrôle
Niveau des diligences Elevé Moyen Faible
Elevé Maxim Elevé Moyen
um
Risq
Moyen Elevé Moyen Faible
ue
Faible Moyen Faible Minim
inhérent um
L’analyse des procédures relatives aux crédits peut se dérouler en quatre étapes :
Ce manuel est mis à la disposition de tous les services concernés. Ces derniers étant
tenus à le respecter.
Les tests effectués par les auditeurs externes doivent se limiter aux éléments
fondamentaux de la méthodologie de crédit et aux principales procédures de gestion des
crédits.
Après la compréhension des politiques de crédit de l’établissement X, on s’est
penché sur les tests de conformité de ces politiques non seulement au niveau du siège, mais
aussi à une sélection d’agences.
Effectuer une sélection parmi ces dossiers selon l’importance de ces derniers
et en respectant le seuil de signification. La sélection doit comprendre des dossiers constitués
au cours de périodes différentes pour s’assurer de la permanence des méthodes dans le
temps.
Demander les dossiers physiques relatifs à ces clients regroupant toutes les
pièces justificatives et sécurités nécessaires
Conclusion
Existence
Existence
existenc d'un Certificat Existence
photocopie CIN Existence d'un devis
Exitence Existence e des compromis Existenc d'inscripti rapport
ou carte séjour des 3 des
N° de de statuts de vente ou e et on d'expertis
pour les derniers travaux
dossier l'attestatio l'attestatio pour d'un validité hypothéca e des
bulletins de d'aménage
n de n de certificat de du BAO ire au hypothèq
étrangers paie me nt
salaire travail les propriété du profit de ues
résidents pour
personn bien objet la banque
les
es de x
constructio
morales l'acquisition
ns
Non
1 Satisfaisant
applicab
(contrôle le)
effectué)
non Non
2
(Non satisfaisa
exista encore nt
nt communiq
ué
3 Satisfaisant
On effectue ce test pour l’ensemble des dossiers de l’échantillon afin d’émettre une
conclusion globale sur la procédure testée.
Afin de réduire le risque de crédit, il faut étudier quelques éléments-clés lors des tests de
procédures portant sur la section des créances clients :
En effet, selon l’article 33, les critères d’appréciation du risque de crédit ainsi que les
attributions des personnes et des organes habilités à engager l’établissement doivent être définis
et consignés par écrit. Ces consignes doivent être adaptées aux caractéristiques de
l’établissement, en particulier, à sa taille, à la nature et au volume de ses activités.
Dans ce sens, BAM a émis la circulaire n°36 relative au devoir de vigilance incombant
aux établissements de crédit. Selon cette dernière, les établissements de crédit sont tenus de
mettre en place les procédures nécessaires leur permettant :
- D’une demande initiale indiquant toutes les parties impliquées dans un prêt avec tous
les garants.
- Du contrat de prêt signé et daté stipulant les conditions de remboursement et les taux
d’intérêt.
- Etc.…
Les résultats sont par la suite résumés dans un tableau similaire à celui présenté ci-dessus dans
le but de faciliter le jugement sur le niveau de satisfaction du test.
En matière de provisionnement des créances, les textes sont clairs et précis. Les critères
de classification sont définis, les taux de provisionnement sont déterminés et les quotités de
déduction des garanties éventuelles sont citées. Toutes ces données figurent dans la circulaire
n°19 relative à la classification des créances et à leur couverture par les provisions comme
indiqué dans la première partie de ce mémoire.
L’auditeur doit donc vérifier si les dispositions de BAM sont rigoureusement respectées,
en ayant recours, bien entendu, à la technique d’échantillonnage.
La banque X dispose d’une base de données pour le suivi (sous ACCESS) permettant
d’identifier les impayés à recouvrer ou IAR avec le nombre et la nature d’impayés constatés par
dossier ainsi que les comptes qui ne mouvementent pas durant une période dépassant 90 jours.
Le respect des règles BAM passe nécessairement par l’existence d’un suivi à même d’identifier
le nombre d’impayés par catégorie (impayés escompte, amortissable ou rééchelonnés) et par
conséquent déterminer la catégorie de classement des créances.
La revue des engagements sains doit par ailleurs conduire l’auditeur à s’assurer qu’il
n’y a pas de dossiers susceptibles d’être classés en souffrance.
S’agissant des encours pré- douteux et douteux, la circulaire prévoit la possibilité de les
provisionner globalement, en les traitant par classes homogènes de risques. Les établissements de
crédit développent alors une approche globale fondée sur la taille des entreprises, de la durée ou
du taux pratiqués ou encore de la nature du segment de clientèle.
Il est à noter que la crédibilité du système d’information de gestion de suivi des crédits
auprès du personnel est fondamentale. Si, dans l’organisation, personne ne s’attend à ce que le
système de suivi des crédits soit fiable à 99 %, le personnel aura tendance à être moins
consciencieux. Les situations et les tendances qui devraient être interprétées comme des signaux
d’alarme sont parfois ignorées parce qu’elles sont considérées comme des problèmes techniques
internes au système d’information, plutôt que comme de véritables problèmes relatifs à la qualité
du portefeuille. Et lorsque le personnel pense que la plupart des anomalies résultent de
problèmes inhérents au système d’information de gestion, la fraude est plus tentante parce qu’elle
est moins susceptible d’être détectée rapidement.
- de comprendre les différents niveaux de sécurité des matériels pour prévenir le risque
de défaillance (existence de système de secours et de back- up) et d’attaques externes des
systèmes (virus...) ;
Exactitude : Tester l’exactitude signifie vérifier si le système de suivi des crédits reflète
correctement les remboursements perçus, l’historique des crédits aux clients, l’existence de
pratiques de crédit risquées (telles l’attribution d’un nouveau crédit à un client ayant des
difficultés de remboursement sur un crédit déjà existant, …), la balance âgée des crédits en
retard (c’est-à-dire les regrouper en fonction de la période écoulée depuis l’échéance du
dernier remboursement non versé).
Sécurité : il faut examiner des éléments tels que : les caractéristiques internes de sécurité du
logiciel informatique, l’environnement externe de sécurité du matériel informatique, les
mesures de sécurité pour l’accès aux systèmes de suivi de portefeuille, les procédures de
correction des données sur les opérations, les procédures de sauvegarde et vérification
d’intégrité de la sauvegarde, et les mesures de sécurité concernant les fichiers de sauvegarde.
Efficacité : Même si l’information est exacte et sûre, elle présente peu d’intérêt tant que le
personnel, à tous les niveaux de l’organisation, ne la reçoit pas en temps utile sous forme de
rapports intelligibles et n’utilise pas les données que contiennent ces rapports. C’est pourquoi
on a évalué aussi l’efficacité du système de suivi des crédits, à la fois au siège et dans les
agences. Les employés et les clients de la banque obtiennent-ils l’information dont ils ont
besoin, au moment où ils en ont besoin, sous une forme appropriée à leur besoin spécifique,
sans les noyer dans des détails inutiles ? Utilisent-ils les rapports qui sont produits ?
A l’issue de cette étape, l’auditeur peut établir un rapport de recommandations sur le
contrôle interne, destiné à sensibiliser l’établissement sur les faiblesses de son système et les
actions à envisager pour pallier à ces insuffisances.
Vérifier l’application des sept principes fondamentaux requiert la mise en œuvre des
contrôles substantifs sur les principaux soldes comptables de l’établissement de crédit. En effet,
ces contrôles sont réalisés dans le but d’obtenir des éléments probants directs supportant les
soldes de comptes.
Les contrôles détaillés permettent habituellement de tester plus efficacement les postes de
bilan. En revanche, les procédures analytiques sont généralement préférables pour évaluer les
comptes d’exploitation parce qu’elles détectent plus efficacement les erreurs potentielles. En
effet, selon la norme ISA 520, les procédures analytiques comparent l’information financière
d’une organisation avec par exemple :
Les résultats prévus de l’organisation, tels que des budgets ou des prévisions, ou
des évaluations de l’auditeur, par exemple l’estimation de la charge d’amortissement ;
Entre des éléments des informations financières dont on s’attend à ce qu’ils soient
conformes à un modèle prévisible fondé sur l’expérience de l’organisation, tels que les
pourcentages de marge brute ;
Audit des créances dans un établissement bancaire,
Quel apport pour la gestion de risque de crédit ?
La recherche des éléments probants se base sur un ensemble de techniques et d’outils. Les
éléments probants de natures diverses se corroborant apportent à l’auditeur une assurance plus
forte. Toutefois, aucune technique n’est suffisante en soi pour apporter isolément une preuve
irréfutable. La combinaison adéquate de plusieurs techniques contribuera à fonder une assurance
raisonnable permettant à l’auditeur de délivrer sa certification.
Nous exposerons, dans ce qui suit, quelques outils qui pourraient être utilisés lors de la
phase de contrôle des comptes.
Le choix de l’échantillon peut être orienté ou aléatoire. Il n’est orienté que si l’auditeur
décide que l’objectif de son examen est de mettre en évidence une erreur ou une manipulation,
dans lequel cas il dirige ses recherches dans les sections de la population où il attend en repérer
un exemple. Par contre, un échantillon aléatoire est constitué de manière objective, en se basant
sur les méthodes de sélection telles :
- La sélection aléatoire : Cette méthode repose sur la base statistique la plus forte et doit
être utilisée dans la mesure du possible. Tous les éléments de la population ont la même chance
d’être sélectionnés ;
La technique de sondage sera particulièrement utilisée, lors de cette phase, pour la sélection
des tiers à circulariser ou pour la sélection de valeurs à vérifier.
Audit des créances dans un établissement bancaire,
Quel apport pour la gestion de risque de crédit ?
Il est évident que si les deux parties à un contrat enregistrent les mêmes informations
concernant cette relation, il y a un risque minimal que cette information soit erronée. Pourtant,
cette technique n’est valable que si l’auditeur contrôle lui-même la mise en enveloppe des
demandes de confirmation et l’envoi par le courrier.
Compte tenu du caractère probant de cette technique, l’utilisation doit en être systématisée
; aussi, l’auditeur sera conduit à justifier pourquoi il n’a pas fait usage de cet outil et il justifiera
alors du recours à d’autres techniques de remplacement.
Cette vérification documentaire comporte normalement deux étapes croisées. D’une part,
l’auditeur contrôle des écritures à partir de documents, avec l’objectif principal de s’assurer que
les écritures sont complètes. D’autre part, il invertit le processus et, en partant des écritures, trace
la piste d’audit jusqu’aux documents de base, avec l’objectif principal de s’assurer que les
écritures sont justifiées et correctes.
Il est clair qu’un document ayant son origine à l’extérieur de l’établissement fournit une
preuve plus valable qu’un document interne.
La revue du risque sur encours englobe la revue des principaux dossiers de crédits en
souffrance, la revue du risque diffus et la revue des dossiers de crédits sains. D’abord, on
s’attardera sur la démarche de contrôle des comptes des crédits en souffrance pour ensuite
présenter brièvement les différences entre celle-ci et la revue des risques diffus et des crédits
sains.
La revue des dossiers en souffrance suppose un échantillonnage à partir des créances pré-
douteuses, douteuses et compromises. Cette revue consiste à se prononcer sur l’évaluation du
niveau de provisionnement compte tenu des règles BAM. Deux étapes sont alors envisageables :
Mise en œuvre d’une sélection des principaux engagements de chaque catégorie des
créances en souffrance de façon à couvrir une population représentative des crédits.
La circularisation des clients constitue un élément essentiel des contrôles de détail. Elle
permet de vérifier la réalité des soldes comptables pour détecter d’éventuels crédits fictifs.
Modèle de lettre
Les demandes envoyées aux clients doivent être « fermées », c’est-à-dire que la nature et le
montant de la confirmation sont communiqués au client. Les réponses font l’objet d’un
rapprochement avec les données de l’établissement audité.
Bien que la circularisation des clients figure parmi les outils obligatoires, efficaces et
extrêmement probants utilisés par les auditeurs, les limites majeures rencontrées lors de la mise
en œuvre de cette technique sont liées au taux de réponse et à la qualité des réponses. En effet, le
taux de réponse des clients circularisés est généralement faible. Et en cas de réponse, il est
possible que les informations recueillies soient insuffisantes pour permettre à l’auditeur de
valider le solde du client circularisé. Pour y remédier, des contrôles de substitution doivent être
nécessairement engagés.
La procédure alternative
A défaut de réponse de la part des clients, l’auditeur n’a d’autre issue qu’exploiter les
données comptables de l’établissement de crédit pour aboutir à l’information visée. Ceci dit, il
convient de s’assurer, en premier, de l’existence des portefeuilles de crédit et ce, en contrôlant
pour un échantillon de crédits :
• Leur régularité,
• Les informations servant de base au calcul des intérêts : date de départ, échéance et taux.
La sélection de l’échantillon peut se faire sur la base du montant brut des engagements, du
montant total des impayés ou encore aléatoirement. Mais, il serait plus judicieux de combiner les
trois méthodes :
- D’une part, la sélection aléatoire pour les portefeuilles comprenant un grand nombre de
crédits à faible montant, tels les crédits aux particuliers.
- D’autre part, la sélection orientée, essentiellement basée sur le jugement de l’auditeur car
elle est plus facile à mettre en œuvre. Ainsi, l’auditeur pourrait être amené à choisir tous les
crédits importants pour pouvoir couvrir un pourcentage significatif des encours avec un nombre
limité de dossiers.
- Aux crédits dont l’encours, par bénéficiaire est égal ou supérieur à 5 % des fonds propres
de l’établissement de crédit ;
- Aux autres dossiers de crédit présentant un risque anormal (créances ayant enregistré des
impayés ou fait l’objet de consolidation, crédits consentis à des clients opérant dans des secteurs
connaissant des difficultés, etc).
A l’issue de ces travaux, l’auditeur pourrait se forger une opinion quant au bien-fondé des
enregistrements relatifs aux comptes de crédits. Bien entendu, ceci ne l’empêche pas de recourir,
en outre, aux procédures analytiques en vue de conforter son opinion et de réduire, en
conséquence, le risque d’audit.
Rappelons que le niveau de provisionnement est déterminé déduction faite des garanties et
agios réservés (intérêts générés par les crédits en souffrance non pris en compte dans le Produit
Net Bancaire ou PNB sauf lorsqu’ils sont effectivement encaissés).
Provisionnement
À la fin de l’exercice, l’auditeur doit faire une sélection détaillée de crédits spécifiques en
fonction du seuil de signification défini pour l’établissement de crédit. Cet échantillon de crédits
doit être contrôlé afin de confirmer le solde des provisions pour créances en souffrance à la fin
de l’exercice. Si les tests de procédure confirment que l’auditeur ne peut pas se fier aux contrôles
internes de l’établissement sur les provisions pour créances en souffrance, l’échantillon
sélectionné pour les contrôles substantifs devra être plus large.
En premier lieu, l’auditeur aura besoin du tableau des provisions fourni par l’entité auditée
pour s’assurer de sa concordance avec la comptabilité. De manière générale, ce tableau contient
les informations suivantes :
A l’issue de cette comparaison, les écarts constatés devront être dûment justifiés en ayant
recours à une série d’entretiens avec le personnel concerné au niveau de l’établissement de
crédit.
En second lieu, l’auditeur devra évaluer les provisions constituées pour déceler, le cas
échéant, l’insuffisance ou l’excédent de provisions. Ceci dépend, bien entendu :
La sélection de départ comprenait un nombre plus important de dossiers qui sont éliminés
soit parce que les provisions de ces clients ne nécessitent pas d’ajustement (c'est-à-dire
suffisamment provisionnés) ou parce qu’une provision moindre est justifiée par les responsables
de la banque (règlement des impayés au cours de janvier ou février, restructuration de crédit,
existence d’un autre compte qui mouvemente bien pour la même relation …)
Provision Cotation
Encours
Garantie Risq constituée selon
global
N° s ue par l’ESE Motif de
(KDH) au Ajustement
dossi pondéré non X au les critères déclassement
31 couv 31/12/2006
er es BAM en BAM circulaire
décemb ert (KDH)
re 2006 (KDH) * (KDH
19/G/2002
) 31
décemb
re 2006
Gelé depuis 12 mois et
1 12 456 13 500 0 0 0 compromis impayé
208 000
consolidation
depuis plus de 180 jours
2 21 512 21 512 9 000 000 12 512 compromis Gelé depuis plus d'un an
337 337 337
Impayés de
3 4 537 393 14 750 0 0 0 compromis
consolidation dépassant
000
360 j
Impayés de
4 3 950 582 8 400 0 0 0 compromis
consolidation depuis
000
360 jours
Gelé depuis 12 mois et
impayé sur
5 16 771 0 16 771 540 000 16 231 compromis
592 crédit
592 592
mobilisable depuis plus
de 360 jours
Impayés sur
6 28 171 4 500 4 734 700 000 4 034 240 pré-
crédit
200 000 240 douteux
mobilisable depuis
90jours
Impayés sur
7 7 660 101 0 1 532 530 000 1 002 020 pré- crédit
020 douteux mobilisable depuis plus
de
90 jours
Impayés
8 1 040 327 3 000 0 0 0 Compromis
000
consolidation dépassant 360
j
Impayés de
9 1 186 397 1 250 0 0 0 Compromi
consolidation
000 s dépassant 180 j
Impayés
10 11 732 3 075 8 657 5 000 000 3 657 576 Compromis
576 000 576 consolidation
dépassant 180 j et
non répertorié
en MAC
Impayés sur
11 1 297 844 2 200 0 0 0 Douteux crédit
000 amortissable dépassant 6
mois
Impayés
12 1 002 533 3 950 0 0 0 Compromi
000 s
escompte depuis plus
de 360 jours
Gelé depuis 12 mois et
13 2 832 113 1 500 1 332 450 000 882 113 Compromi impayés de
000 113
s consolidation
supérieurs à 180 jours
Impayés sur
14 1 709 548 1 500 104 774 0 104 774 Douteux crédit
000 amortissable dépassant 6
mois
Gelé depuis 6 mois et
impayé sur crédit
15 1 685 891 1 000 000 0 834 600 0 Compromi
mobilisable depuis plus
s de
360 jours
Impayé sur depuis plus
16 1 315 560 0 1 315 579 000 736 560 Compromi d'une année et gelé
560 s depuis
6 mois
17 23 852 600 0 23 852 6 000 000 17 852 Compromi Gelé depuis 360 jours
600 600 s
18 5 058 000 0 2 529 2 400 000 129 000 Douteux gelé depuis plus de 6
000 mois
Total 147 772 58 625 82 341 26 033 57 142
802 000 812 600 812
* le montant des garanties retenu est celui recalculé par l’équipe de l’audit comme le
montre le paragraphe suivant.
Les deux dernières colonnes du tableau présentent le classement de la créance selon les règles
BAM.
Le risque non couvert est calculé en fonction de la classification de la créance. En effet il est
égale à
Garanties
Les hypothèques nécessitent une décision judiciaire pour la rendre effective, entraînant
évidemment des coûts, des délais et des aléas judiciaires. Une fois devenue effective, la banque
peut se trouver à un rang tel que la garantie ne vaut plus rien.
Le prix de vente des biens hypothéqués peut se révéler sans commune mesure avec sa
valeur réelle, car ils sont fréquemment liquidés.
Les établissements de crédit doivent être en mesure de ventiler les crédits (par
décaissement et par signature) consentis à la clientèle et aux établissements de crédit en fonction
des garanties adossées à ces crédits. Cette ventilation doit s’effectuer globalement par client et
non par nature de crédit. Les utilisations de crédit (par décaissement et par signature) d’un même
client sont donc regroupées avant d’être ventilées en fonction des garanties adossées. Ceci
permet, entre autres, de faciliter le calcul des provisions pour créances en souffrance.
L’objectif de l’auditeur, à ce niveau, est de vérifier si les garanties figurant dans les
dossiers de crédit répondent aux exigences stipulées par la circulaire n°19 de BAM. Pour cette
raison, il serait judicieux d’exploiter l’échantillon des dossiers de crédit, antérieurement constitué
pour l’analyse des provisions pour créances en souffrance.
L’auditeur devra récupérer, en premier lieu, l’état des garanties relatives à l’échantillon des
dossiers de crédit. Il s’assurera, par la suite, que :
Chaque dossier contient l’original de l’acte de garantie, daté et
signé. Dans le cas où il ne trouve qu’une copie, cette dernière doit être dûment
légalisée.
- De 1er rang ;
- Et, le cas échéant, d’un rang inférieur si le rang précédent est enregistré au nom du même
établissement et pour le même objet.
En effet on peut avoir une hypothèque de premier rang à hauteur de 1 000 000 dhs sur la
totalité d’une propriété qui ne vaut réellement que 300 000 dhs. Retenir dans ce cas 1 000 000
dhs comme base de calcul serait arbitraire car finalement l’entreprise ne pourra récupérer que la
vraie valeur de la propriété qui est de 300 000.
Une fois que les engagements par signature ont été rigoureusement analysés, il convient
d’appliquer les quotités fixées par la circulaire en vue de leur déduction de l’assiette de calcul des
provisions.
Il conviendra alors de procéder à un filtre par date afin d’isoler les garanties existant au 31
décembre 2002 et de les déprécier, ce qui devrait augmenter d’autant le niveau des provisions
déjà constituées sur ces dossiers.
On présente dans le tableau suivant la méthode de calcul des garanties pondérées déjà
utilisées dans le calcul du risque non couvert plus haut :
EXISTEN
N° N° Hypothèq
Statut CE rang Montant
Dossier Garantie ue
DOSSSIER
pondéré
PHYSIQU
E
Contrat
253307 Incomplè 1er rang 7 000 000 3 500 000
te
original légalisé
1 Contrat
280539 Incomplè 1er rang 10 000 000 5 000 000
te
original légalisé
Contrat
280540 Incomplè 1er rang 10 000 000 5 000 000
te
original légalisé
Total 27 000 000 13 500 000
2 Pas de garantie 0
Total 0
Clientèle saine
La revue des dossiers sains repose sur la même approche que la revue des crédits en
souffrance. Il s’agit de vérifier que ces dossiers sont réellement sains et ne nécessitent pas un
déclassement et donc un provisionnement.
Lorsque qu’une créance en souffrance est jugée définitivement irrécouvrable, elle devient
alors une perte définitive pour l’établissement bancaire, qu’il convient de la constater au niveau
d’un compte spécifique (672).
Lorsqu’une politique d’abandon de créances est définie, l’auditeur doit déterminer si elle
est rationnelle et correctement appliquée. Il effectue alors un examen détaillé de chaque
abandon de créances, le confrontant à la politique et aux réglementations en vigueur.
Chapitre 2 : Audit des crédits selon les
normes IF S
L’adoption internationale des IFRS présente des enjeux majeurs pour les entreprises et les
investisseurs. Le Maroc est également concerné par cette mutation dans la mesure où l’économie
marocaine est très touchée par les effets de la mondialisation et se trouve de ce fait dans
l’obligation de suivre ce changement révolutionnaire. L’auditeur se trouve donc obligé d’auditer
des comptes bancaires en IFRS, ceci nécessite une parfaite maîtrise de ces normes et leur
application dans le secteur bancaire.
Les prêts à la clientèle distribués par les banques de réseau sont, sauf rares exceptions,
classés dans la catégorie « Prêts émis ».
L’établissement de crédit peut également classer dans cette catégorie tous les prêts émis ou
acquis.
- une valeur de marché dans le cas où il existe un marché organisé, fiable et liquide ;
>- une valeur déterminée par un modèle statistique construit autour de données et
d’hypothèses fiables.
Comme mentionné ci-avant, IAS différencie quatre catégories d’actifs financiers: les actifs
financiers à des fins de transaction, les placements détenus jusqu’à leur échéance, les prêts et
créances qui ne sont pas détenus à des fins de transaction et les autres actifs financiers
(Available-for-Sale).
Le tableau suivant détaille les directives d’évaluation selon IAS 39, applicables à chaque
catégorie:
Prêts et Coût
Eventuelle actualisation avec effet sur le
crénaces Coût amorti y
compte des résultats
émis compris
impairme
nt
Held Coût
Eventuelle actualisation avec effet sur le
to Coût amorti y
compte des résultats
maturi compris
ty impairme
nt
On s’intéressera plus à l’évaluation au coût amorti (Amortised Cost) qui est utilisée
pour évaluer les prêts :
Les normes IAS 39 et IAS 18 définissent les règles d’évaluation des prêts selon la catégorie
comptable à laquelle ils appartiennent. Ainsi, les crédits octroyés dans le cadre d’une activité de
transaction doivent être valorisés à leur juste valeur, tandis que les prêts classés dans la catégorie
« Prêts émis » sont comptabilisés au coût amorti en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif.
Le TIE, calculé à l’initiation, est le taux qui actualise exactement les flux de trésorerie
estimés14 jusqu’à l’échéance à la valeur comptable nette initiale de l’actif ou du passif financier,
y compris les coûts de transaction payés et certaines commissions reçues. Le TIE est calculé à
partir de la formule suivante.
Cash Flowx
Montan tInitial
(1 TIE)x
x1
La comptabilisation des prêts en IFRS revient à constater les intérêts au TIE. Ceci revient à
intégrer, en plus de la marge dégagée au taux facial, un amortissement actuariel sur la durée
estimée des crédits des coûts de transaction engagés et de certaines commissions perçues.
Pour les prêts à taux révisables, le TIE sur est recalculé à chaque re-fixation de taux.
- une rupture de contrat, telle qu’un défaut de paiement des intérêts ou du principal ; en
IFRS le premier impayé constitue une indication objective de dépréciation, sauf à démontrer
qu’il s’agit d’un simple retard de paiement non lié à une dégradation de la situation de
l’emprunteur ;
- un octroi par le prêteur à l’emprunteur, pour des raisons économiques ou juridiques liées
aux difficultés financières de l’emprunteur, d’une facilité que le prêteur n’aurait pas envisagée ;
- des changements défavorables observés sur les recouvrements de créances d’un groupe
d’emprunteurs, comme l’augmentation des retards de paiements ou l’augmentation du nombre de
détenteurs de cartes de crédit qui ont atteint le montant maximal de crédit autorisé et qui
remboursent selon la mensualité minimale ;
- des conditions économiques nationales ou locales qui sont corrélées avec les défauts d’un
groupe d’actifs,
Si, sur une période suivante, le montant de la perte diminue la perte ou la provision sera
reprise dans le compte de résultat de cette période.
Par ailleurs, le classement pour une contrepartie donnée des encours en encours douteux
entraîne par « contagion » un classement identique de la totalité de l’encours et des engagements
relatifs à cette contrepartie, nonobstant l’existence de garantie ou de caution
En IFRS, la notion d’encours douteux n’existe pas. Les prêts qualifiés de « créances
douteuses » sur base individuelle en normes françaises sont qualifiés de « créances dépréciées »
en IFRS, car ils vérifient les critères définis par la norme IAS 39 cités si-dessus.
Par ailleurs, l’estimation du niveau des provisions fait apparaître une différence d’approche
entre les normes françaises et les normes IFRS.
Les sûretés obtenues en garantie pour un prêt doivent être prises en compte lors de la
détermination de l’impairment. La société ne peut pas porter les sûretés à l’actif de son bilan,
toutefois, ces dernières ont une incidence directe sur l’estimation de la perte de valeur du prêt.
Lorsqu’il apparaît qu’un actif sujet à dépréciation ne sera pas remboursé pour le montant
prévu, on doit considérer être en présence d’une diminution de valeur durable. Dans de tels cas,
seule la valeur des paiements attendus, actualisée au taux d’intérêt convenu à l’origine, doit être
activée. La valeur comptable est alors réduite directement au moyen d’amortissements.
S’il ressort d’un événement ultérieur que la diminution durable de valeur n’a pas lieu d’être
ou que partiellement, la perte préalablement enregistrée est annulée dans le compte de résultat.
L’auditeur doit revoir le classement des crédits pour s’assurer de leur correcte
classification dans les quatre catégories précitées précédemment. Pour ce faire, il doit suivre la
démarche suivante :
Contrôler que la catégorie prêts comprend uniquement des instruments non côtés
Vérifier si les crédits classés dans la catégorie « prêts » ne contiennent pas les crédits
émis dans l’intention d’être vendus immédiatement ou à court terme.
Contrôler qu’il n’y a pas eu de transfert entre les catégories « prêts » et « titres
comptabilisés à la juste valeur par résultat », le choix de comptabilisation initial entre l’une des
catégories étant irréversible.
Il faut noter qu’une entreprise comptabilise un actif dès qu’elle devient partie aux
dispositions contractuelles de l’instrument. De manière générale, le fait générateur du prêt est la
mise à disposition des fonds.
Comme il est impossible de vérifier la bonne date de comptabilisation initiale de tous les
engagements, l’auditeur doit contrôler par sondage que les crédits figurant dans la catégorie
« prêts » ont bien fait l’objet d’un versement au client.
Rappelons que le prêt émis doit être évalué à la juste valeur de la contrepartie donnée en
échange lors de la comptabilisation initiale. L’auditeur doit ainsi vérifier le respect de cette règle.
Une fois l’évaluation initiale est validée, on passe au contrôle de l’évaluation ultérieure. On
a vu que les prêts sont évalués au coût amorti sur la base du TIE. Le travail de l’auditeur consiste
à:
L’audit des provisions faites selon les normes IFRS se fait en trois étapes :
- S’assurer que les dotations aux provisions de la période ont bien été enregistrées
en coût du risque et l’effet de la désactualisation sur les actifs dépréciés passe en PNB
(produit net bancaire).
- Sélectionner des dossiers pour lesquels une dépréciation sur base individuelle a été
comptabilisée. Par entretien, s’assurer que les événements déclencheurs retenus comme
indice de dépréciation sont pertinents et inclus dans la liste des indices objectifs de
dépréciation de la catégorie à laquelle appartient le crédit.
- Répertorier tous les dossiers ayant fait l’objet d’un impairment individuel sans
qu’aucune réduction de valeur ne soit constatée. Et contrôler que l’ensemble de ces
crédits a été classé dans un groupe d’actifs homogènes et a été évalué collectivement pour
une éventuelle dépréciation.
- S’assurer que les créances dépréciées sont provisionnées par rapport aux
perspectives de recouvrement envisagés et aux garanties détenues.
- Contrôler que la valeur de l’actif après la reprise ne dépasse pas son coût amorti
historique.
Du fait qu’une grande confiance est accordée aux contrôles d’un établissement, les
procédures analytiques substantives sont des tests importants pour la fin de la période comptable.
L’auditeur doit comparer les données du portefeuille de crédits pour l’exercice en cours à celles
des exercices précédents. Les fluctuations significatives doivent faire l’objet de discussions avec
la direction.
De cette manière, l’auditeur aide l’entreprise à publier une information qui reflète l’image
fidèle de la réalité économique de l’entreprise. En plus, il participe à la réduction du risque de
crédit en ajustant les provisions de l’entreprise au niveau requis par le marché.
Ainsi, nous pouvons dire que les comptes rendent compte, dans une certaine mesure, de
l’efficacité du système de gestion du risque de crédit. A titre illustratif, si l’on constate un
montant substantiel des créances en souffrance, ceci voudrait probablement dire que
l’établissement de crédit ne dispose pas des outils nécessaires pour favoriser la récupération de
ses créances auprès des parties débitrices ; ce qui constitue une défaillance du système de gestion
instauré au niveau de la banque.
Face à une concurrence accrue sur les activités de crédit, la maîtrise des risques
devient un enjeu central. De nouvelles méthodes quantitatives sont susceptibles de
renforcer la compétence des banques sur ce sujet
Bien que, par définition, les auditeurs externes ne fassent pas partie d’une
organisation bancaire, ils ont une incidence importante sur la gestion du risque de
crédit encouru par les établissements de crédit et ce, à travers leurs activités d’audit, et
notamment leurs discussions avec la direction et leurs recommandations pour améliorer
leur dispositif de gestion des risques.
La mission d'audit conduit à exprimer une opinion sur les comptes conformément
au référentiel comptable utilisé : les comptes devant exprimer sincèrement, dans tous
leurs aspects significatifs, la situation financière de l'entité et les résultats de ses
opérations. Par conséquent, l’auditeur devra mettre en œuvre les diligences nécessaires
en vue de mieux tirer profit du système comptable de l’établissement de crédit et de le
rendre un outil indispensable pour évaluer le dispositif de maîtrise des risques.
Il est nécessaire de rappeler que les informations recueillies par les auditeurs,
particulièrement celles relatives à la mesure et à la maîtrise des risques, sont centralisées
au niveau des Banques Centrales. Celles-ci les utilisent pour détecter très tôt les
problèmes potentiels et faire ressortir des tendances, non seulement au niveau des
établissements, mais aussi de l’ensemble du système bancaire.
Certes, le rôle exact des auditeurs externes et les processus qu’ils utilisent varient
d’un pays à l’autre. Or, au Maroc, les normes d’audit professionnelles requièrent que les
audits soient planifiés et exécutés de manière à obtenir l’assurance raisonnable que les
états financiers reflètent la situation réelle de l’établissement, qu’ils respectent les
dispositions comptables et qu’ils ne comportent aucune erreur sérieuse. De même, ils
sont tenus par les autorités prudentielles de fournir une évaluation spécifique de la
portée, de l’adéquation et de l’efficacité du système de contrôle interne des banques.
Cette tâche n’est pas une sinécure dans un environnement réglementaire mouvant.
En effet, la méthodologie d’audit varie selon la variation du référentiel en vigueur.
Ainsi, l’auditeur doit être plus vigilant avec la mise en application des normes IFRS qui
nécessitent plus de diligences de sa part.
DE SERVIGNY (Arnaud) et ZLENKO (Ivan). Le risque de crédit, nouveaux enjeux bancaires. Dunod, Paris,
2001, 255 p.
Circulaires
Circulaire relative à l'audit externe des établissements de crédit. Bank Al-Maghrib, juillet 2002.
Circulaire n°19 relative à la classification des créances et à leur couverture par les provisions. Bank Al-
Maghrib, décembre 2002.
Mémoires
BENNOUNA FAMA Le rôle de l’audit externe dans la gestion d risque de crédit. Casablanca, 2006, 160 p.
BENNANI HASSAN (Yasmine). Les modèles internes dans l’évaluation du risque de crédit. Paris, 2001, 72 p.
MELIANI (Mounia). La gestion du risque crédit : Cas BMCE. Casablanca, 2005, 148 p.
Rapports
Audit interne dans les banques et les relations des autorités de tutelle avec les auditeurs (L'). Comité de Bâle sur
le contrôle bancaire, août 2001.
Evaluation de la stabilité du secteur financier du Maroc. Fonds Monétaire International, avril 2003.
Guide pratique de l’audit. Ordre des Experts Comptables.
Principes fondamentaux pour un contrôle bancaire efficace. Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, septembre
1997.
Rapport annuel sur le contrôle, l’activité et les résultats des établissements de crédit. Bank Al-Maghrib, 2004.
Renforcement de la transparence bancaire. Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, septembre 1998.
Annexe I
Article premier :
les engagements par signature donnés, tels que les cautions et avals, les acceptations, les
lettres de crédit et les engagements de financement irrévocables.
Article 2 :
Article 3 :
les créances dont le règlement s’effectue normalement à l’échéance et qui sont détenues sur des contreparties dont
la capacité à honorer leurs engagements, immédiats et/ou futurs, ne présente pas de motif d’inquiétude ;
* des garanties reçues des fonds et institutions marocains de garantie des crédits,
* le nantissement de comptes à terme ouverts auprès de l’établissement de crédit lui-même, de bons de caisse ou de
titres de créance négociables, émis par lui.
Article 4 :
Sont considérées comme créances en souffrance, les créances qui présentent un risque de non recouvrement total ou
partiel, eu égard à la détérioration de la capacité de remboursement immédiate et/ou future de la contrepartie.
Les créances en souffrance sont, compte tenu de leur degré de risque de perte, réparties en trois catégories :
Article 5 :
1) - les encours des crédits amortissables dont une échéance n’est pas réglée 90 jours après son terme (*) ;
2) - les encours des crédits remboursables en une seule échéance qui ne sont pas honorés 90 jours après leur terme
(*) ;
3) - les loyers des biens donnés en crédit-bail ou en location avec option d’achat, qui ne sont pas réglés 90 jours
après leur terme ;
4) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature consentis à des contreparties dont la situation
financière ne peut être évaluée faute de disponibilité de l’information ou de la documentation nécessaires à cet effet ;
5) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature dont le recouvrement total ou partiel est,
indépendamment de tout impayé, susceptible d’être mis en cause en raison de considérations liées à :
des événements qui concernent les principaux dirigeants ou actionnaires (décès, dissolution, mise en
liquidation,…),
Article 6 :
Sont classés dans la catégorie des créances douteuses :
1) - les soldes débiteurs des comptes à vue qui n’enregistrent pas, pendant une période de 180 jours, de mouvements
créditeurs réels couvrant au moins le montant des agios imputés à ces comptes ainsi qu’une partie significative
desdits soldes débiteurs ;
2) - les encours des crédits amortissables dont une échéance n’est pas réglée 180 jours après son terme ;
3) - les encours des crédits remboursables en une seule échéance, qui ne sont pas honorés 180 jours après leur
terme ;
4) - les loyers des biens donnés en crédit-bail ou en location avec option d’achat, qui ne sont pas réglés 180 jours
après leur terme ;
5) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature consentis à des contreparties déclarées en
redressement judiciaire ;
6) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature dont le recouvrement total ou partiel est,
indépendamment de tout impayé, incertain compte tenu de la dégradation de la situation de la contrepartie du fait
des considérations évoquées au paragraphe 5 de l’article 5 ci-dessus ou pour toutes autres raisons.
Article 7 :
1) - les soldes débiteurs des comptes à vue qui n’enregistrent pas, pendant une période de 360 jours, de mouvements
créditeurs réels couvrant au moins le montant des agios imputés à ces comptes ainsi qu’une partie significative
desdits soldes débiteurs ;
2) - les encours des crédits amortissables dont une échéance n’est pas réglée 360 jours après son terme ;
3) - les encours des crédits remboursables en une seule échéance qui ne sont pas honorés 360 jours après leur
terme ;
4) - les loyers des biens donnés en crédit-bail ou en location avec option d’achat qui demeurent impayés 360 jours
après leur terme ;
5) - les encours des crédits par décaissement et/ou par signature dont le recouvrement total ou partiel est,
indépendamment de l’existence de l’un des critères de classement susvisés, peu probable du fait de considérations
telles que :
la perte, par la contrepartie, de 75% ou du tiers de sa situation nette, selon qu’elle est constituée, respectivement,
en société anonyme ou sous une autre forme de sociétés, lorsque l’assemblée générale extraordinaire ne s’est pas
réunie, dans les délais légaux requis, pour décider de la continuité de l’activité ;
l’introduction d’une action en justice, à l’encontre de la contrepartie pour le recouvrement des créances,
la contestation, par voie judiciaire, de la totalité ou d’une partie des créances par la contrepartie,
Nonobstant les dispositions de l’alinéa 2 de l’article 7 ci-dessus, les crédits amortissables par remboursements
mensuels doivent être classés parmi les créances compromises dès qu’ils cumulent 9 échéances impayées.
Article 9 :
Les encours des crédits par décaissement, y compris les loyers des biens donnés en crédit-bail ou en location avec
option d’achat ayant fait l’objet de restructuration, doivent être classés dans la catégorie des créances compromises
lorsqu’une échéance demeure impayée pendant une période de 180 jours après son terme.
Article 10
Dans le cas des crédits à la consommation et des crédits destinés à l’acquisition ou à la construction de logements
consentis à des particuliers, il peut être dérogé aux règles prévues à l’article 5 ci-dessus, relatives aux retards de
paiement, lorsque ces retards sont imputables à des circonstances particulières (difficultés momentanées d’ordre
technique liées au transfert des fonds, par exemple ) et non à des considérations ayant trait à la solvabilité de la
contrepartie.
Article 11:
Le classement d’une créance dans la catégorie des créances compromises entraîne le transfert, dans cette catégorie,
de l’ensemble des créances détenues sur la contrepartie concernée.
Toutefois, il peut être dérogé à cette règle dans le cas des créances commerciales non échues et dont le recouvrement
dépend d’une tierce personne de solvabilité notoire.
Article 12 :
Sous réserve des dispositions du 2ème alinéa de l’article 3 ci-dessus, les créances répondant à l’un des critères visés
aux articles 5 à 9 doivent être imputées à la catégorie appropriée, quelles que soient les garanties dont elles sont
assorties.
Article 13:
Les créances pré-douteuses, douteuses et compromises doivent donner lieu à la constitution de provisions égales au
moins, respectivement, à 20%, 50% et 100% de leurs montants, déduction faite des agios réservés et des garanties
visées à l’article 15 ci-dessous.
Les provisions relatives aux créances compromises doivent être constituées au cas par cas. Celles ayant trait aux
créances pré-douteuses et douteuses peuvent être constituées de manière globale.
Article 14 :
Dans le cas du crédit-bail et de la location avec option d’achat, la base de calcul des provisions est constituée :
des loyers échus impayés, lorsque la créance est considérée comme pré-douteuse ou douteuse,
du total formé par les loyers échus impayés et le capital restant dû, diminué de la valeur marchande du bien,
lorsque la créance est classée dans la catégorie des créances compromises.
Article 15 :
Les garanties pouvant être déduites de l’assiette de calcul des provisions et les quotités qui leur sont appliquées, sont
détaillées ci-après :
1) Quotité de 100 %
les garanties reçues de l'Etat ou de la Caisse Centrale de Garantie, homologuées par l’Etat;
les garanties reçues des fonds et institutions marocains de garantie des crédits assimilées à celles de l’Etat;
le nantissement de comptes à terme ouverts auprès de l’établissement de crédit lui-même ou de bons de caisse ou
de titres de créance émis par lui.
2) Quotité de 80 %
les garanties reçues d’établissements de crédit et assimilés marocains ou étrangers de premier ordre, habilités à
donner des garanties ;
les garanties reçues des autres fonds et institutions marocains de garantie des crédits;
le nantissement de bons de caisse et de titres de créance émis par les autres établissements de crédit et assimilés
marocains ou étrangers de premier ordre ;
le nantissement de titres émis par les banques multilatérales de développement et organismes assimilés.
3) Quotité de 50 %
les hypothèques sur des biens immobiliers, sur des aéronefs ou sur des bateaux ;
les attestations de droits constatés délivrées par l’Administration aux entreprises adjudicataires de marchés
publics ;
Article 16 :
Les garanties ne sont prises en considération que pendant leur durée effective et qu'à hauteur des montants initiaux
des risques couverts pondérés par les quotités affectées aux garanties concernées.
Article 17 :
Les garanties personnelles visées à l’article 15 ci-dessus doivent être réalisables à première demande et sans
possibilité de contestation.
Article 18 :
Les contrats de nantissement de titres ou de fonds doivent être établis en bonne et due forme et stipuler
expressément que ces valeurs sont affectées à la couverture des risques encourus.
Article 19 :
Les hypothèques reçues en couverture de crédits par décaissement et/ou d’engagements par signature doivent être :
de premier rang,
ou de second rang, lorsque le premier rang est inscrit en faveur de l'Etat et ce, en garantie des droits
d'enregistrement
et, le cas échéant, d'un rang inférieur si le rang précédent est enregistré au nom du même établissement et pour le
même objet.
Les hypothèques dont le montant est égal ou supérieur à un million de dirhams ne sont prises en compte que si le
bien hypothéqué a fait l’objet d'une évaluation récente, effectuée en bonne et due forme par l’établissement de crédit
ou, à sa demande, par un expert qualifié, et qu’il est libre de toute autre servitude.
Article 20 :
Les établissements de crédit qui procèdent, eux-mêmes, à l’évaluation des garanties hypothécaires reçues en
couverture des risques encourus sur leurs contreparties doivent justifier d’une expertise dans ce domaine et disposer
de procédures précises, claires et de nature à assurer une évaluation appropriée.
Article 21:
Les quotités visées aux points 2 et 3 de l’article 15 ci-dessus sont progressivement réduites, par abattements
annuels, et ramenées à :
* 2 ans, en ce qui concerne les attestations de droits constatés et le nantissement de titres ou de véhicules
automobiles neufs ;
la date d’inscription des créances concernées dans l’une des catégories des créances en souffrance, en ce qui
concerne les garanties hypothécaires, les attestations de droits constatés et les nantissements de titres,
Les garanties réelles, visées à l’alinéa 3 de l’article 15, reçues en couverture de créances qui, à la date d’entrée en
vigueur de la présente circulaire, sont classées comme compromises, ne sont plus prises en considération pour le
calcul des provisions à compter de la fin de l’exercice 2007.
Article 23 :
Les provisions constituées en application des dispositions de l’article 13 ci-dessus et relatives à des créances ayant
fait l’objet de restructuration, ne peuvent être reprises qu’à l’expiration d’un délai de six mois, courant à compter de
la date d’échéance du premier règlement convenue, et sous réserve que ces créances n’enregistrent aucun impayé
durant cette période.
Article 24 :
Les règles de constitution des provisions prévues par la présente circulaire s’appliquent aux titres de créance, autres
que ceux inscrits en portefeuille de transaction.
Dans le cas des titres de créance cotés, classés dans le portefeuille de placement, le montant des provisions à
constituer est déterminé en tenant compte de leur valeur de marché.
Article 25 :
Les échéances des crédits qui ne sont pas réglées à bonne date doivent être imputées aux comptes appropriés du plan
comptable des établissements de crédit (PCEC).
Article 26 :
Les créances en souffrance doivent être identifiées dans les rubriques appropriées du PCEC dès la constatation de la
survenance de l’un des critères visés aux articles 5 à 9 et, au plus tard, à la fin de chaque trimestre de l’exercice
social.
Les créances compromises doivent être imputées aux comptes appropriés du PCEC.
Article 27 :
Les provisions nécessaires à la couverture des créances en souffrance doivent être comptabilisées, au plus tard, à la
date d’arrêté des états de synthèse semestriels et annuels.
Article 28 :
Les créances considérées comme irrécouvrables doivent être imputées à la rubrique appropriée du compte de
produits et charges.
Article 29 :
Article 30 :
Les établissements de crédit doivent être en mesure d’identifier les créances en souffrance générées par les crédits
distribués au cours de chaque exercice.
Article 31 :
Les systèmes d’évaluation du risque de crédit, mis en place par les établissements de crédit en application des
dispositions de l’article 37 de la circulaire n° 6/G/2001 relative au contrôle interne, devraient prendre en compte les
règles prévues par la présente circulaire.
Article 32 :
Les critères de classification des créances prévus par la présente circulaire constituent des normes minimales. Les
établissements de crédit doivent, dans le cas où ils disposent d'autres éléments d'information, procéder au classement
de ces créances dans la catégorie qu’ils estiment appropriée.
Article 33 :
Lorsque des créances en souffrance sont détenues sur une contrepartie appartenant à un groupe d’intérêt donné, les
établissements de crédit doivent examiner l’impact de la défaillance de cette contrepartie au niveau du groupe et, si
nécessaire, classer dans les catégories appropriées l’ensemble des créances détenues sur les entités dudit groupe.
Article 34 :
Les établissements de crédit qui ont des difficultés pour l’application des dispositions de la présente circulaire
peuvent saisir la Direction du Contrôle des Etablissements de Crédit de Bank Al-Maghrib.
Article 35 :
La Direction du Contrôle des Etablissements de Crédit peut, compte tenu des informations recueillies, notamment
lors des vérifications sur place et sur documents qu’elle effectue, demander aux établissements de crédit de procéder
à la classification, dans l’une des catégories des créances en souffrance, des crédits par décaissement et/ou par
signature consentis à une contrepartie et à la constitution des provisions appropriées pour leur couverture.
Article 36 :
Les modalités d’application de certaines dispositions de la présente circulaire sont précisées par la Direction du
Contrôle des Etablissements de Crédit.
Article 37 :
Les établissements de crédit sont tenus de prendre toutes les mesures nécessaires pour observer les dispositions de la
présente circulaire, au plus tard le 30 juin 2003.
Toutefois, les sociétés de financement peuvent étaler les provisions, induites par ces nouvelles dispositions, sur deux
années maximum.
Les banques peuvent prévoir, exceptionnellement pour l’année 2003, un taux de couverture des créances pré-
douteuses par les provisions de 10%.
Article 38 :
Les dispositions de la présente circulaire annulent et remplacent, à partir du 1er janvier 2003, celles prévues par la
circulaire et l’instruction de Bank Al-Maghrib du 6 décembre 1995 relatives au même objet.
---------------------
(*) Crédits à l’équipement, crédits à la consommation, crédits immobiliers, autres crédits amortissables.
Annexe II
En vous remerciant par avance de votre obligeance, nous vous prions d’agréer,
Messieurs, l’assurance de notre considération distinguée.