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pour les bateaux citernes de la navigation intérieure et les terminaux Espaces confinés
Chapitre 10
ESPACES CONFINÉS
Le présent chapitre décrit les dangers liés à la pénétration dans des espaces confinés et les essais à
effectuer pour déterminer si oui ou non un espace confiné a été sécurisé pour y pénétrer. Il précise les
conditions requises ainsi que les précautions à prendre avant de pénétrer dans un espace confiné et
pendant qu'un travail y est effectué.
Les conducteurs doivent être conscients du fait que les exigences des terminaux pour l'accès aux
espaces confinés peuvent différer des indications ci-après en fonction de la réglementation nationale.
Aux fins du présent guide, un "espace confiné" est défini comme un espace présentant les
caractéristiques suivantes :
• Ouvertures d'entrée et de sortie restreintes.
• Ventilation naturelle défavorable.
• Conception non destinée à la présence permanente de personnes.
Les espaces confinés comprennent notamment les citernes à cargaison, les doubles
fonds, citernes de carburant, les citernes de ballastage, les chambres des pompes, les
batardeaux, les espaces vides et les citernes d'eaux usées.
Bien que les chambres des pompes soient mentionnées dans la définition ci-avant d'un
espace confiné, elles possèdent leurs propres équipements particuliers et présentent des
caractéristiques et risques qui nécessitent des précautions et procédures spéciales.
Celles-ci sont décrites à la section 10.10.
Un grand nombre de décès survenus dans des espaces confinés des bateaux-citernes ont
résulté de la pénétration dans un espace confiné sans surveillance adéquate ou sans que
les procédures convenues n'aient été respectées. Dans presque tous les cas, l'accident
aurait été évité si les conseils simples du présent chapitre avaient été suivis.
Le sauvetage rapide de personnel ayant perdu connaissance dans un espace confiné
présente un risque particulier. Porter secours à un collègue en difficulté est une réaction
humaine normale, mais beaucoup trop de pertes supplémentaires et inutiles ont résulté de
tentatives de sauvetage irréfléchies et mal préparées.
Afin d'assurer la sécurité, une évaluation des risques doit être effectuée comme décrit à la
section 9.2.1. Les mesures de gaz effectuées avant l'entrée dans l'espace doivent
confirmer la contamination par des substances dont la présence dans cet espace est
raisonnablement possible compte tenu de la cargaison transportée précédemment, de la
ventilation de l'espace, de la structure de la citerne, des revêtements de cet espace et de
tout autre facteur pertinent.
Lors de la préparation pour l'entrée dans une citerne de ballastage ou un espace vide
normalement exempt de vapeurs de cargaison, il est prudent d'effectuer des mesures dans
cet espace pour détecter la présence de vapeurs de cargaison, un manque d'oxygène ou
la présence de gaz toxiques si cet espace est voisin d'une citerne à cargaison ou
d'avitaillement. Ceci est particulièrement important s'il s'agit de pénétrer dans cet espace
afin de vérifier l'existence d'éventuelles anomalies sur les cloisonnements.
Un espace confiné peut présenter des risques respiratoires imputables à plusieurs causes.
Il peut s'agir de l'une ou de plusieurs des causes suivantes :
• Manque d'oxygène dû à la présence de gaz inerte, oxydation (rouille) des surfaces
d'acier nues ou activité microbienne.
• Vapeurs de cargaison.
• Contaminants toxiques associés à des vapeurs organiques, tels que les
hydrocarbures aromatiques, benzène, toluène, etc.
• Gaz toxiques tels que le sulfure d'hydrogène et les mercaptans.
• Résidus solides de gaz inerte et particules, par exemple d'amiante, d'opérations de
soudage et de brouillards de peinture.
La présence de gaz doit également être suspectée dans les citernes ou les compartiments
vides si des produits non-volatils ont été chargés dans des citernes non exemptes de gaz
ou en présence d'un système de ventilation commun susceptible de permettre le passage
de vapeurs d'une citerne à l'autre.
Les contaminants toxiques pourraient être présents dans l'espace sous forme de résidus
de cargaisons précédentes.
Afin que l'entrée soit sûre, que ce soit pour une inspection ou pour effectuer un travail à
froid ou à chaud, un résultat de mesure de moins de 1 % de la LIE et / ou l'absence d'une
concentration importante de gaz toxiques doivent être obtenus sur le matériel de
surveillance approprié. Les résultats de la surveillance doivent être consignés.
Voir la section 2.3.5 pour une description des risques associés au benzène. Des verify-
cations de la présence de vapeurs de benzène doivent être effectuées avant de pénétrer
dans un compartiment dans lequel une cargaison susceptible d'avoir contenu du benzène
a été transportée récemment. L'entrée ne doit pas être autorisée sans équipement
individuel de protection si les TLV-TWA obligatoires ou recommandés sont susceptibles
d'être dépassées (voir Section 2.3.3.2). Les mesures de vapeurs de benzène peuvent
uniquement être effectuées à l'aide d'équipements de détection appropriés, tels que des
tubes détecteurs. Les équipements de détection doivent être disponibles à bord de tous les
bateaux-citernes susceptibles de transporter des cargaisons pouvant contenir du benzène.
Voir la section 2.3.6 pour une description des risques associés au sulfure d'hydrogène
(H2S). Le H2S peut être présent à des concentrations variables dans certains produits.
Le H2S est très soluble dans l'eau. La pratique générale et l'expérience ont montré que le
lavage d'une citerne à l'eau après le transport d'une cargaison contenant du H2S élimine
généralement les vapeurs de sulfure d'hydrogène dans l'espace concerné.
Etant donné que le H2S est plus lourd que l'air, il est très important de contrôler
intégralement le fond d'un espace.
Lors du transport d'une cargaison contenant du H2S, une attention particulière doit être
accordée à la possible présence de H2S dans des endroits tels que les chambres des
pompes, magasins du pont et citernes de ballastage. Il est fort probable que du H2S soit
présent dans les citernes de ballastage parce que du gaz a pu être aspiré dans la citerne
au cours d'un déballastage effectué en même temps que le chargement.
10.2.4.3 Mercaptans
Voir la section 2.3.7 pour une description des risques associés aux mercaptans. Les
mercaptans sont présents dans les vapeurs de cargaisons de pentane plus et dans
certains pétroles bruts. Ils peuvent également être présents aux endroits où des résidus de
pétrole ont été en contact avec de l'eau pendant des périodes prolongées.
Aucune décision d'entrer dans un espace confiné ne doit être prise avant que l'atmosphère
dans l'espace n'ait été complètement testée depuis l'extérieur de l'espace au moyen d'un
équipement de mesure d'un type approuvé qui a été étalonné récemment et dont le bon
fonctionnement a été vérifié (voir section 8.2).
Des précautions doivent être prises pour obtenir des résultats de mesures à partir d'un
échantillon représentatif du compartiment par une prise d'échantillons à différentes
profondeurs et à travers autant d'ouvertures sur le pont que possible. Lorsque les mesures
sont effectuées à partir du pont, la ventilation doit être arrêtée et les relevés ne doivent être
effectués qu'après un délai d'attente d'environ dix minutes.
Même lorsque les mesures effectuées permettent de conclure que la pénétration dans une
citerne est possible en toute sécurité, la présence de poches de gaz doit toujours être
suspectée.
Si des travaux étendus doivent être effectués dans un grand espace tel qu'une citerne à
cargaison, il est recommandé de réaliser une évaluation complète de l'atmosphère de la
citerne après que les premières mesures aient été effectuées de manière satisfaisante et
consignées.
À l'issue satisfaisante des contrôles de l'atmosphère, les résultats doivent être consignés
conformément à la procédure de sécurité appropriée dans le cadre du système de gestion
de la sécurité du bateau.
La ventilation doit être permanente pendant que le personnel se trouve dans une citerne
ou un compartiment.
Une régénération des vapeurs de cargaison doit toujours être considérée comme possible,
même après que les dépôts ou les boues aient été retirés. Des contrôles continus de
l'atmosphère de l'espace concerné doivent être effectués conformément aux dispositions
du système de gestion de la sécurité du bateau-citerne.
Des contrôles de l'atmosphère doivent toujours être effectués après une interruption du
travail ou une pause. Un nombre suffisant d'échantillons doit être pris pour garantir que les
résultats obtenus sont représentatifs de l'état de l'intégralité de l'espace.
Pour pénétrer dans des citernes à cargaison ou d'avitaillement, tous les espaces voisins de
l'espace dans lequel il est prévu d'entrer doivent également être contrôlés pour détecter
des vapeurs de cargaison et / ou de gaz toxiques, pour contrôler la teneur en oxygène et,
le cas échéant, la pression du gaz inerte doit être abaissée afin de limiter la possibilité de
fuites inter-citernes. Malgré cette précaution, le personnel doit rester attentif à la possibilité
de fuites de vapeurs de cargaison et / ou de gaz toxiques provenant des locaux adjacents
ou des tuyaux qui traversent la citerne.
Le personnel effectuant des travaux dans un espace confiné est tenu de suivre les
procédures et d'utiliser l'équipement de sécurité spécifié.
Avant d'entrer dans un espace confiné, une évaluation des risques doit être effectuée pour
détecter les dangers potentiels et déterminer les mesures de protection à appliquer. La
bonne pratique qui en résulte doit être documentée et approuvée par la personne
responsable avant d'être contresignée par le conducteur, lequel confirme que la procédure
est conforme au système de gestion de la sécurité du bateau-citerne. Le permis ou tout
autre document d'autorisation doit être visé et complété par la personne chargée d'entrer
dans l'espace avant que cette personne ne puisse effectivement entrer.
Les contrôles requis pour l'entrée en toute sécurité varient en fonction de la tâche exécutée
et des risques potentiels identifiés lors de l'évaluation des risques. Toutefois, dans la
plupart des cas, un système de permis d'entrée constituera un moyen pratique et efficace
d'assurer et de prouver que les précautions indispensables ont été prises et, le cas
échéant, que les mesures de protection matérielle ont été mises en place. L'adoption d'un
système de permis d'entrée, lequel peut inclure l'utilisation d'une liste de contrôle, est par
conséquent recommandée.
L'autorisation de poursuivre les travaux ne doit être accordée que pour une période
suffisante pour achever la tâche. La durée de l'autorisation ne doit en aucun cas être
supérieure à un jour.
Une copie de l'autorisation doit être affichée bien en vue à l'entrée de l'espace pour
informer le personnel des précautions à prendre lors de la pénétration dans l'espace ainsi
que des restrictions imposées pour les activités permises dans l'espace.
L'autorisation doit être invalidée si la ventilation de l'espace s'arrête ou si l'une des
conditions notées dans la liste de contrôle a changé.
Le fait de limiter la délivrance d'autorisations telles que celles pour l'entrée, de sorte que
toutes les citernes à cargaison dans lesquelles il est possible de pénétrer en toute sécurité
figurent sur un même document, peut simplifier les tâches administratives, éviter les
redondances et réduire la possibilité de confusion lorsqu'il s'agit de déterminer quelle
autorisation concerne quelle citerne. Toutefois, si un tel système est utilisé, un contrôle
rigoureux doit être effectué pour garantir l'annulation d'autorisations délivrées et pour
s'assurer que les atmosphères de toutes les citernes mentionnées ont été correctement
testées au moment de la délivrance, afin d'éviter qu'une extension d'une durée de validité
n'en résulte par défaut. Il est particulièrement important de s'assurer que le processus
d'autorisation soit complété par le marquage des couvercles de citerne par des avis
indiquant qu'il est possible de pénétrer dans les citernes en toute sécurité.
Un harnais de sauvetage avec une ligne de sauvetage est prêt à l'entrée de l'espace pour
une utilisation immédiate.
• Une torche de sécurité complètement chargée et agréée est prête à l'entrée de
l'espace pour une utilisation immédiate.
• Toutes les personnes impliquées dans l'opération sont formées aux mesures à
prendre en cas d'urgence.
• Les lignes de communication ont été clairement établies et comprises par toutes les
parties concernées.
• Les noms et les heures d'entrée sont consignés et suivis par du personnel à l'extérieur
de l'espace.
Le personnel chargé de la tâche doit veiller à ce que ces précautions soient prises avant
de pénétrer dans l'espace.
L'équipement de protection individuelle à utiliser par les personnes qui pénètrent dans
l'espace doit être défini. Les éléments suivants doivent être pris en compte :
• Vêtements protecteurs, y compris des vêtements de travail ou des combinaisons de
protection, bottes de sécurité, casque de protection, gants et lunettes de sécurité.
• Pour les grands espaces ou lorsque l'accès nécessite une escalade, le port de
harnais de sécurité peut également être utile.
• Torches de sécurité agréées.
• Détecteur de gaz personnel ou détecteur de gaz de la zone et alarme.
En cas de changement de l'une des conditions qui figurent sur l'autorisation de pénétrer
dans l'espace, ou si les conditions dans l'espace sont susceptibles de devenir
dangereuses après que le personnel ait pénétré dans l'espace, il convient d'ordonner au
personnel de quitter immédiatement l'espace et de ne pas l'autoriser à y retourner jusqu'à
ce que la situation ait été réévaluée et que les conditions de sécurité figurant sur
l'autorisation aient été rétablies.
L'organisation préalable est importante pour une réaction rapide et efficace. Des lignes de
sauvetage, harnais de sauvetage, appareils respiratoires, matériel de réanimation, (si
disponible) et les autres éléments du matériel de sauvetage doivent toujours être prêts à
l'emploi et du personnel qualifié doit être disponible. Un moyen de communication doit être
convenu à l'avance.
10.6.3 Réanimation
Les personnels des bateaux-citernes et des terminaux qui ont des responsabilités de
sécurité doivent être formés aux techniques de réanimation pour porter secours aux
personnes affectées par des gaz ou fumées toxiques ou qui sont en arrêt respiratoire pour
d'autres causes telles qu'une électrocution ou la noyade.
Si un tel appareil est disponible, il doit être placé en un endroit facilement accessible et non
sous clé. Les instructions fournies avec l'appareil doivent être clairement affichées.
L'appareil et le contenu des bouteilles doivent être vérifiés périodiquement. Des bouteilles
de rechange adéquates doivent être disponibles.
10.7 Entrée dans des espaces confinés dont l'atmosphère est notoirement
dangereuse ou soupçonnée de l'être
Il est souligné que la pénétration dans un espace qui n'a pas été déclaré sûr ne doit être
envisagée que dans une situation d'urgence et lorsqu'il n'existe aucune autre solution
concrète. Dans cette situation très dangereuse, il est essentiel d'obtenir l'autorisation
préalable de la société et de définir un système de travail sûr.
Un appareil respiratoire à pression positive doit systématiquement être utilisé à chaque fois
qu'il est nécessaire de pénétrer d'urgence dans un espace contenant des vapeurs toxiques
ou des gaz, pauvre en oxygène et / ou qui contient des contaminants susceptibles de ne
pas être traités efficacement par un équipement de purification de l'air.
La pénétration dans un espace confiné dont l'atmosphère est ou peut être dangereuse ne
doit être autorisée dans des circonstances exceptionnelles, lorsqu'aucune alternative sûre
ne peut être mise en œuvre.
Une déclaration écrite doit être délivrée par le conducteur, attestant qu'il n'existe aucune
alternative à la solution proposée, à savoir l'accès, et que cet accès est indispensable pour
l'exploitation sûre du bateau-citerne.
S'il est constaté que cette opération est nécessaire, une évaluation des risques doit être
effectuée et un système de travail sûr doit être mis au point en accord avec la société.
Une personne responsable doit surveiller les opérations en permanence et doit veiller à ce
que :
• Le personnel impliqué soit formé de manière appropriée à l'utilisation des appareils
respiratoires et qu'il soit conscient des risques encourus en cas de retrait du masque
dans l'atmosphère dangereuse.
• Le personnel utilise un appareil respiratoire à pression positive.
• Le nombre des personnes qui entrent dans la citerne soit aussi restreint que possible
en fonction du travail à effectuer.
• Les noms et les heures d'entrée soient consignés et surveillés par du personnel situé
à l'extérieur de l'espace.
• La ventilation soit assurée lorsque cela est possible.
• Des moyens de communication soient disponibles en continu et qu'un système de
signaux soit convenu et compris par le personnel concerné.
• Des jeux d'appareils respiratoires, un appareil de réanimation (si disponible) et de
l'équipement de sauvetage de rechange soient disponibles à l'extérieur de l'espace et
que des personnes déjà équipées d'un appareil respiratoire soient présentes pour
intervenir en cas d'urgence.
• Tous les travaux essentiels prévus soient effectués de manière à éviter de créer des
conditions propices à une inflammation.
• Si le personnel n'est pas relié à une ligne de sauvetage, des moyens appropriés
doivent être mis en place pour localiser les personnes qui ont pénétré dans l'espace.
Certains équipements de protection respiratoire doivent être portés par exemple pour
respecter les dispositions de sécurité de la Convention SOLAS en matière d'incendies.
Toutefois, conformément aux dispositions du Code ISM le cas échéant, il incombe à la
société de mettre à disposition le niveau d'équipement nécessaire pour la gestion en toute
sécurité de tous les aspects opérationnels et des activités de sécurité à bord. Dans la
plupart des cas, l'équipement de protection respiratoire nécessaire pour satisfaire à ces
exigences sera plus complet que celui exigé par la réglementation en vigueur.
Tous les équipements de protection doivent être résistants aux produits manipulés à bord
du bateau-citerne.
Il s'agit d'une réserve mobile d'air comprimé contenue dans une bouteille ou des bouteilles
fixées à un cadre mobile avec harnais portés par l'utilisateur. L'air est fourni à l'utilisateur à
travers un masque qui peut être ajusté afin d'être hermétique. Un manomètre indique la
pression dans la bouteille et une alarme retentit lorsque l'alimentation est faible. Seuls les
ensembles du type à pression positive sont recommandés pour une utilisation dans des
espaces confinés car, comme leur nom l'indique, ces appareils maintiennent en
permanence une pression positive dans le masque.
• L'alarme sonore de basse pression doit être vérifiée avant chaque utilisation.
• Pour éviter tout dommage, les tuyaux d'air doivent être maintenus à l'écart de tout
objet saillant ou tranchant.
• La longueur du tuyau à air doit être suffisante pour les opérations prévues, mais ne
doit pas dépasser 25 mètres.
• Le tuyau d'air doit être d'un type qui est anti-vrilles, antistatique et résistant aux
produits pétroliers et chimiques.
• Un délai suffisant doit être prévu pour quitter l'espace lorsque l'alarme sonore de
basse pression se déclenche. L'autonomie de l'alimentation de secours en air étant
dépendante du poids de l'individu, de sa condition physique et de l'intensité de ses
efforts physiques, chaque utilisateur doit connaître ses propres limites.
Il est recommandé que l'utilisateur porte sur lui un dispositif d'approvisionnement en air pur
distinct pour une utilisation en cas d'évacuation d'urgence de l'espace ou en cas de
défaillance du système à adduction d'air. Il est recommandé que l'utilisateur porte avec lui
un appareil respiratoire pour l'évacuation d'urgence (Emergency Escape Breathing Device
EEBD)
Il s'agit d'un appareil respiratoire à air comprimé ou à oxygène utilisé pour l'évacuation d'un
compartiment où l'atmosphère est devenue dangereuse alors qu'une personne se trouve à
l'intérieur. Des lots d'équipement supplémentaires doivent être prévus pour une utilisation
en tant que matériel d'évacuation d'urgence lors de l'accès aux espaces confinés. Chaque
lot doit avoir une autonomie d'au moins 10 minutes. Cet équipement comporte deux
variantes :
Ces ensembles se composent d'une bouteille d'air, d'un détendeur, d'un tuyau à air, d'un
masque ou d'une cagoule et d'une combinaison ou d'une veste en matériau ignifuge à
haute visibilité. Il s'agit normalement de dispositifs à débit constant fournissant au porteur
de l'air comprimé à un taux d'environ 40 litres par minute avec une autonomie de 10 (au
minimum) ou 15 minutes, en fonction de la capacité de la bouteille. Les EEBDs à air
comprimé peuvent normalement être rechargés à bord à l'aide d'un compresseur
conventionnel ARA (appareil respiratoire autonome).
Il est souligné que les EEBDs sont destinés à l'évacuation d'urgence et ne doivent pas être
utilisés en tant que moyen principal pour pénétrer dans des compartiments présentant une
teneur insuffisante en oxygène ou pour combattre les incendies.
Ces équipements se composent d'une cartouche ou d'une boîte fixée à un masque. Ils
sont conçus pour purifier l'air en retenant des contaminants spécifiques. Ils ne fournissent
pas d'air supplémentaire. Il est important de les utiliser conformément à leur destination et
dans les limites prescrites par le fabricant. Ces limites comprennent une date d'expiration
de la cartouche ou de la boîte.
Les masques à cartouches ou boîte ne protègent pas leur utilisateur contre des
concentrations de vapeurs d'hydrocarbures ou toxiques au-delà de leurs paramètres de
conception ni contre un manque d'oxygène et ils ne doivent jamais être utilisés à la place
des appareils respiratoires ni dans des espaces confinés.
Cet équipement se compose d'un masque alimenté en air par un tuyau de grand diamètre
relié à une pompe rotative ou à soufflet. Il est encombrant et n'assure pas l'étanchéité
contre l'entrée de gaz.
Bien que les masques à tuyau puissent être rencontrés à bord de certains bateaux-
citernes, ils ne doivent pas être utilisés pour pénétrer dans un espace confiné.
Bien que la plupart des réglementations prescrivent la présence de ce type d'appareils
respiratoires, ils ne sont pas reconnus comme étant des équipements respiratoires
appropriés et sûrs.
Les bouteilles d'air ne doivent pas présenter de dommages ni de corrosion et doivent être
testées hydrauliquement conformément aux exigences de la réglementation.
Les masques et casques doivent être nettoyés et désinfectés après chaque utilisation.
Toute réparation et tout entretien doivent être effectués en stricte conformité avec les
instructions du fabricant.
Tous les équipements de protection respiratoire doivent être contrôlés et certifiés par une
société agréée conformément à la périodicité et aux conditions fixées dans les instructions
du fabricant et / ou les prescriptions (inter)nationales.
10.8.7 Stockage
Les appareils respiratoires doivent être stockés entièrement assemblés en un endroit où ils
sont facilement accessibles. Les bouteilles d'air doivent être entièrement remplies et les
sangles de réglage doivent être desserrées. Les appareils doivent être répartis de manière
à être disponibles en cas d'urgence dans les différentes parties du bateau-citerne.
10.8.8 Formation
Tous les travaux effectués dans des espaces confinés doivent être effectués sous le
contrôle du système de gestion de la sécurité. Toutes les conditions pour pénétrer dans un
espace confiné, y compris l'utilisation d'une autorisation d'entrée, doivent être observées.
A chaque fois que les pompes de cargaison, les tuyaux, les vannes ou les serpentins de
chauffage doivent être ouverts, ils doivent d'abord être soigneusement rincés à l'eau.
Toutefois, même après le rinçage, la présence de résidus de cargaison demeure possible
et peut constituer une source de gaz inflammables ou toxiques. A chaque fois que de tels
équipements doivent être ouverts, la procédure de gestion de la sécurité doit identifier les
mesures de sécurité minimum au travail qu'il convient d'adopter, y compris l'obligation
d'effectuer des mesures de gaz supplémentaires.
Dans les espaces confinés, les outils ne doivent pas être portés mais doivent être
descendus dans un seau en plastique ou dans un sac en toile afin d'éviter qu'ils ne
tombent. Avant tout travail de martelage ou de piquage et avant l'utilisation de tout outil
électrique, la personne responsable doit s'être assurée qu'il n'y a aucun risque de
présence de vapeurs dangereuses dans le voisinage.
A moins qu'un compartiment ait été déclaré sans danger pour le travail à chaud dans le
cadre d'un un système de travail sûr qui a été approuvé, tel qu'une autorisation de travail à
chaud, des dispositifs d'éclairage non agréés ou des équipements électriques qui ne sont
pas à sécurité intrinsèque ne doivent pas être introduits dans un espace confiné.
Dans les ports, les règlements locaux concernant l'utilisation d'ampoules électriques ou
d'équipements électriques doivent être respectés.
Lorsque de la boue, des dépôts ou des sédiments sont retirés d'un espace confiné, des
contrôles périodiques de gaz doivent être effectués et une ventilation constante doit être
maintenue pendant toute la période durant laquelle l'espace est occupé.
Les chambres des pompes à cargaison doivent être considérées comme des espaces
confinés et les exigences du présent chapitre doivent être observées autant que possible.
Toutefois, en raison de leur emplacement, de leur conception et de la nécessité que du
personnel y pénètre régulièrement à des fins opérationnelles, les chambres des pompes
présentent un risque particulier et nécessitent par conséquent des précautions particulières
qui sont décrites dans les sections ci-après.
10.10.1 Ventilation
La chambre des pompes doit être munie d'un système permanent de détection de gaz qui
indique automatiquement la présence de gaz explosifs ou le manque d'oxygène au moyen
de capteurs de mesure directe et qui actionne une alarme visuelle et sonore lorsque la
concentration de gaz a atteint 10 % de la limite inférieure d'explosivité. Les capteurs de ce
système doivent être placés dans des endroits appropriés au fond et directement sous le
pont.
Une alarme visuelle et sonore doit être installée dans la timonerie et dans la chambre des
pompes à cargaison et, lorsque l'alarme est déclenchée, le système de chargement et de
déchargement doit s'arrêter. Toute défaillance du système de détection de gaz doit être
signalée immédiatement dans la timonerie et sur le pont au moyen d'alarmes visuelles et
sonores.
Le système de ventilation doit avoir une capacité d'au moins 30 renouvellements de l'air
par heure, en fonction du volume total du local de service.
La ventilation doit être continue jusqu'à ce que l'accès ne soit plus nécessaire ou que les
opérations de cargaison soient achevées.
Avant que quiconque ne pénètre dans une chambre des pompes, celle-ci doit avoir été
bien ventilée et la teneur en oxygène de l'atmosphère ainsi que la présence
d'hydrocarbures et de gaz toxiques associés à la cargaison manipulée doivent avoir été
contrôlées.
Un système de détection de gaz installé à demeure doit seulement être utilisé pour fournir
des informations concernant la possibilité de pénétrer dans le local en toute sécurité à
condition
• qu'il soit correctement étalonné et testé et
• que les résultats de la détection de gaz soient indiqués en pourcentage de la LIE
(% LIE), avec un niveau de précision équivalent à celui des instruments portables de
détection gaz et que les mesures couvrent des endroits représentatifs à l'intérieur de
la chambre des pompes.
Des procédures formelles doivent être mises en place pour contrôler l'entrée dans la
chambre des pompes. Les procédures appliquées doivent être fondées sur une évaluation
des risques. Elles doivent garantir que les dispositions visant à limiter les risques soient
suivies et que les entrées dans l'espace soient consignées.
Un système de communication doit établir des liaisons entre la chambre des pompes, la
passerelle de navigation, la salle des machines et la salle de contrôle de la cargaison. En
outre, des répétiteurs visuels et sonores pour les systèmes d'alarme essentiels, tels que
l'alarme générale et l'alarme du système d'extinction d'incendie fixé à demeure, doivent
être installés dans la chambre des pompes.
Des dispositions doivent être prises pour garantir la possibilité d'une communication
efficace et permanente entre le personnel séjournant dans la chambre des pompes et le
personnel à l'extérieur. Des vérifications régulières de la communication doivent être
effectuées à intervalles convenus et l'alerte doit être donnée en cas d'absence de réponse.
La communication VHF / UHF ne doit pas être utilisée en tant que moyen de
communication principal si la réception est susceptible de ne pas être fiable ou si elle est
mauvaise en raison du bruit. Lorsque la communication VHF / UHF est difficile, il est
recommandé de positionner une vigie sur le dessus de la chambre des pompes et de
mettre en place une procédure de communication visuelle et à distance.
La fréquence des entrées dans la chambre des pompes à des fins d'inspection de routine
au cours des opérations de cargaison doit être reconsidérée afin de réduire autant que
possible l'exposition du personnel.
Des avis interdisant l'entrée sans autorisation formelle doivent être affichés à l'entrée de la
chambre des pompes.
Les instructions suivantes doivent être affichées à l'entrée de la chambre des pompes :
La chambre des pompes est l'endroit à bord du bateau-citerne qui comporte le plus grand
nombre de tuyaux à cargaison et la fuite d'un produit volatil à partir de n'importe quel
élément de ce système peut rapidement provoquer la génération d'une atmosphère
inflammable ou toxique. La chambre des pompes peut également comporter un certain
nombre de sources potentielles d'inflammation si des procédures d'inspection et de contrôle
formelles et structurées ne sont pas rigoureusement observées.
A bord de certains bateaux-citernes, rien n'est prévu pour la vidange efficace des tuyaux
et, afin de satisfaire aux exigences pour le transport de certains produits, le contenu
restant des tuyaux est vidangé dans le fond de cale de la chambre des pompes. Cette pra-
tique est dangereuse et il est recommandé que les procédures de manutention de cargai-
son soient revues afin d'éviter qu'un produit volatil puisse être évacué vers le fond de cale.
Lorsque les tuyaux qui ont été utilisés pour le ballastage doivent être vidés dans le fond de
cale de la chambre des pompes à la fin du ballastage, des précautions doivent être prises
pour s'assurer que le liquide vidangé ne contienne pas de restes de cargaison.
Il est important de maintenir en bon état les tuyaux et les pompes et que les fuites soient
détectées et réparées dans un délai approprié.
Le fond de cale de la chambre des pompes doit être propre et sec. Il convient d'empêcher
toute fuite de liquides ou vapeurs inflammables vers la chambre des pompes.
Les tuyaux doivent faire l'objet d'un contrôle visuel et doivent être soumis régulièrement à
des essais de pression afin de s'assurer de leur bon état. D'autres moyens d'essai ou de
contrôle non destructifs, tels que la mesure de l'épaisseur de la paroi par ultrasons, peu-
vent être envisagés s'il y a lieu, mais ils doivent toujours être complétés par un examen
visuel.
Des procédures doivent être établies afin de vérifier que les filtres et boîtes à vase ont été
correctement refermés après avoir été ouverts pour un contrôle ou un nettoyage de
routine.
Les joints de soupapes et robinets de vidange doivent être inspectés régulièrement pour
s'assurer de l'absence de fuites.
Les traversées de cloisons doivent être régulièrement contrôlées pour s'assurer de
l'étanchéité des joints.
Les boulons sensibles sur les pompes de cargaison et autres éléments connexes, tels que
les boulons de fixation du support, les boulons de fixation du boîtier de pompe et les
boulons de fixation des capots d'arbres, doivent être fiables. En outre, les exigences pour
leur contrôle doivent figurer dans les procédures de maintenance de routine.
Le harnais et la ligne de sauvetage de la chambre des pompes doivent être vérifiés
régulièrement pour s'assurer de leur bon état et de leur disponibilité pour une utilisation
immédiate.
Les voies d'évacuation d'urgence doivent être contrôlées régulièrement pour s'assurer
qu'elles soient correctement signalées et libres de tout obstacle. Si un coffre d'évacuation
est installé, il convient de contrôler la facilité d'utilisation des portes, de s'assurer de l'effica-
cité des joints des portes et de vérifier le bon fonctionnement de l'éclairage dans le coffre.
Ces tests doivent être aussi exhaustifs que possible afin de vérifier l'interopérabilité pleine
et entière du système et ne doivent pas être limités à un essai du fonctionnement
électrique de l'alarme elle-même.
10.11.7 Divers
Il existe d'autres moyens d'améliorer la sécurité des chambres des pompes, dont certains
sont obligatoires à bord de certains bateaux-citernes :
• Un système fixe de détection de gaz capable de surveiller en continu la présence de
gaz inflammables. Si cet équipement est installé, des procédures doivent être
élaborées pour en assurer régulièrement le contrôle et le calibrage. Des procédures
doivent aussi également être établies concernant les mesures à prendre en cas
d'alarme, notamment pour l'évacuation de l'espace et l'arrêt des pompes à cargaison.
Dans la mesure du possible, la détection de gaz ne doit pas seulement être assurée
dans la zone inférieure mais sur plusieurs niveaux de la chambre des pompes.