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Généralités
Le premier principe ne distingue pas la nature des échanges d'énergie avec le milieu extérieur. Or,
si travail et chaleur sont équivalents dans un bilan d’énergie, on sait qu'il n'est pas toujours possible
d'imposer que les échanges d’énergie se produisent sous une forme ou l'autre et mieux, on sait que
certaines transformations ne sont pas possibles.
En d'autres termes, le premier principe ne peut nous dire si une transformation est réalisable ou
non, tant que celle-ci ne viole pas le principe d'équivalence ; par exemple, que la chaleur s’écoule
spontanément du corps le plus froid vers celui plus chaud n’empêche pas l’application du premier
principe de la thermodynamique, ce qui est pourtant impossible comme l’enseigne le second
principe. Ainsi, si le PPT concerne la quantité de l’énergie, le SPT lui concerne la qualité. Aussi,
l’utilisation du premier et du deuxième principe dans l’analyse des systèmes s’est vite développée.
Les notions d’exergie (Ex) et d’anergie (An) offrent une nouvelle présentation plus concrète des
premier et deuxième principes, dans laquelle toutes les grandeurs sont homogènes à des énergies.
L'analyse exergétique permet de comparer des systèmes de conversion ou de transfert d'énergie
entre eux, et aussi par rapport à des systèmes idéalisés qui permettent de transformer l'énergie
thermique en travail de manière réversible, et sans production d'entropie.
L'approche exergétique est largement utilisée dans l'analyse du système énergétique. Elle permet
de préciser plus clairement les sources des irréversibilités, d’identifier les points de dégradation de
l’exergie et de quantifier ces pertes. Elle est un outil d’aide à la décision dans les mesures à prendre
pour améliorer l’efficacité des systèmes.
Inégalité de Clausius
On considère un système fermé à température uniforme décrivant un cycle ; soit δQ, la quantité de
chaleur reçue sur un élément de surface dS du système et sur une portion du cycle, et T , la
température à cette portion de surface. Pour un tel système, l’inégalité de Clausius s’écrit :
≤0 (1-1)
Entropie
≥ = + (1-2)
⁄ = 0 dans le cas d’un processus réversible. Dans le cas d’un processus irréversible, il
représente l’entropie générée du fait de l’irréversibilité.
= ℎ= (1-3)
⟹ =
= ℎ≈
= + ⟹ = + = + (1-4)
= − ⟹ = − = − (1-5)
Définition de l’exergie
L’exergie d’un système est une propriété associée à l’état du système et au milieu ambiant qui
l’entoure.
L’exergie d’un système est la disponibilité du travail utile de ce système à un état donné. Elle
exprime la capacité de ce système à produire du travail en raison de son déséquilibre avec
l’ambiance dans laquelle il se trouve.
Les énergies cinétique, potentielle, voire électrique, sont de l'exergie pure, car elles sont
entièrement transformables en travail.
= ̇ − ̇ (1-6)
̇ = ( )
= ( )
Bilan d’énergie
Sous la forme différentielle,
( + + ) 1 1
= ̇ ℎ+ + − ̇ ℎ+ + + ̇ − ̇ (1-7)
2 2
On suppose que la température est uniforme dans la section A ; Dans le cas contraire, la quantité de
chaleur échangée au niveau d’une source de chaleur k prend la forme :
= ̇
et
Dr AWANTO C. Analyse Des Processus Industriels V02 2019-2020 Page 4 sur 25
̇
=
Bilan d’entropie
̇
= ̇ − ̇ + + ̇ (1-8)
Les bilans de masse, d’énergie et d’entropie effectués sur le volume de contrôle après intégration
entre les instants t1 et t2 prennent finalement la forme :
Bilan
de masse ( − ) = −
Bilan
d’énergie ( + + ) −( + + ) = ℎ+ + −
(1-9)
− ℎ+ + + −
Bilan
d’entropie ̇
( − ) = − + + ̇
=0 ⇒ ̇ = ̇ (1-10)
( + + )
= 0
(1-11)
⇒ ̇ ℎ+ + − ̇ ℎ+ + + ̇ − ̇ =0
Bilan d’entropie
̇
=0 ⟹ ̇ − ̇ + + ̇ =0 (1-12)
Systèmes fermés
Un tel système n’échange pas de matière avec le milieu extérieur. Les équations de bilan se
déduisent aisément des équations précédentes.
̇ =0 ̇ =0 ⇒ =0 ⇒ = const (1-13)
Bilan d’énergie
( + + )
= ̇ − ̇ (1-14)
Bilan d’entropie
̇
= + ̇ (1-15)
Bilan de masse = =
Bilan d’énergie ∆( + + ) = −
(1-16)
̇
Bilan d’entropie ∆ = + ̇
= const (1-17)
Bilan d’énergie
( + + )
=0 ⇒ ̇ − ̇ =0 (1-18)
Bilan d’entropie
̇
=0 ⇒ + ̇ =0 (1-19)
Le travail réversible est le travail maximal que peut produire un système (ou le travail minimal à
fournir à un système) qui évolue de façon réversible entre 2 états quelconques. Il faut différencier
ce travail, du travail utile (technique) mise en jeu dans une transformation réelle. Cette différence
est représentée par les irréversibilités.
Le théorème de Gouy-Stodola énonce que l’exergie détruite dans une transformation encore
appelée irréversibilité est proportionnelle à l’entropie générée. On note :
= − = − = ∙ ̇= ̇ − ̇ = ∙ ̇ (2-1)
( + + )
− + ̇ ℎ+ + − ̇ ℎ+ + + ̇ = ̇ (2-2)
De la même façon, du bilan d’entropie (1-8), on peut déduire l’expression de l’entropie générée, qui
représente la variation de l’entropie totale du système isolé formé par le volume de contrôle et son
milieu extérieur, encore identifié comme l’« univers »; .
̇
+ − ̇ + ̇ − = ̇
(2-3)
. à . . .
é
̇= ∙ ̇ (2-4)
̇ = ̇ + ̇ (2-5)
( − + + )
̇ =− + ̇ ℎ− + + −
(2-6)
− ̇ ℎ− + + + ̇ 1−
=[ ( − + + ) − ( − + + ) ]
+ ℎ− + + − ℎ− + +
(2-7)
+ 1−
On peut se rendre aisément compte que dans l’ensemble des Qk, la quantité de chaleur Q0, échangée
avec l’atmosphère à T0 n’est pas comptabilisée.
2.2.1.2 Irréversibilités
On l’obtient à partir de la relation (2-3) à laquelle il faut ajouter le terme To en facteur dans les deux
membres; ceci donne :
̇
̇= ∙ ̇ = + − ̇ + ̇ − (2-8)
̇ = ̇ ℎ− + + − ̇ ℎ− + + + ̇ 1− (2-9)
2.2.2.2 Irréversibilités
Dans la relation (2-8), on pose :
=0
Et on obtient :
̇
̇= ∙ ̇ = − ̇ + ̇ − (2-10)
Tous les termes avec des débits massiques en facteur sont rendus égaux à zéro.
̇ ℎ− + + =0
̇ ℎ− + + =0
̇ =0 ̇ =0
=[ ( − + + ) − ( − + + ) ]+ ̇ 1− (2-12)
̇
̇= ∙ ̇ = − (2-13)
̇ = ̇ 1− (2-14)
̇
̇= ∙ ̇ =− (2-15)