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b) L’analyse syntaxique
L’analyse générique syntaxique consiste à identifier,
- A l’échelle du film, le cadre générique (l’architexte) sur la
base duquel le cadre général s’élabore.
- A l’échelle des scènes, la scène « archétypique » sur la base
de laquelle le cadre situationnel (ou scénique) s’élabore.
Rappel (-Jessie Martin) :
- Le cadre général désigne les règles fictionnelles, esthétiques
et narratives telles que posées par le film
- Le cadre situationnel (ou scénique) désigne une
cristallisation reconnaissable : d’un environnement, d’une
situation narrative et d’une configuration filmique
Le cadre générale désigne donc la norme fictionnelle, narrative
et poétique gouvernant l’ensemble (ou une partie conséquente)
du film. Il est en règle générale déterminé dès les scènes
d’exposition du film (ou de telle partie, acte).
C’est à partir de ces scènes d’exposition que se déclenche :
- De manière générale, l’immersion fictionnelle
- De manière spécifique, l’induction sémantique (générique) (-
Christian Metz)
La scène de SW où R2D2 s’engage dans ce défilé rocheux :
- Un personnage de science fiction, cad un signal sémantique
- Dans une scène de western, cad une structure syntaxique
De manière générale dans le cas de SW, l’induction sémantique est
parasitée car :
- Les signaux sémantiques proviennent d’iconographie
culturelles très diverses (« nazi »/Moyen âge)
- Et se mélangent dans des cadres scéniques a priori référés à
différents genres (film de science fiction, film de guerre,
western)
Au delà de cet exemple-limite, beaucoup de films jouent de telles
hybridations génériques. Afin d’identifier leur affiliation
générique, il nous faudra donc adopter une méthode qui permettre
de trier et de hiérarchiser les signaux génériques pertinents via une
b) Les structures
Defs syntaxiques de deux ordres selon qu’on cherche à décrire :
- Des formules narratives (basic story) : Certains spécialistes
en ont identifiées liées à des périodes historiques :
1. Moody C. Boatright, pour les westerns des années 1920 à
1950
2. William Everson, pour le western des années 1930 à 1940
3. Will Wright pour le western américain classique : 1931 à
1972
Il prend des westerns qui ont eu le plus de succès. Il va analyser la
structure du récit en termes de schéma narratif et actanciel. 3 types
d’agents : la société, un héros, des méchants. Il détermine un
système d’oppositions de manière générale : inside ≠ outside ;
bon ≠ mauvais ; faible≠ fort ; civilisé ≠ sauvage. Il différencie les
westerns classiques (le héros vient de l’extérieur, il a des
caractéristique commun avec le méchant, trajet d’intégration dans
a) La perception catégorielle
La présence d’une automobile dans le décor d’un western :
propriété contre standard sur le plan sémantique. Car le répertoire
iconographique du Western s’élabore à partir d’un mythe qui
comprend le cheval et le train comme moyens de transports dans la
Conquête de l’Ouest, mais pas l’automobile, affiliée
thématiquement à la Révolution Industrielle. La présence d’un
lampadaire ne remettra pas en cause l’identification générique si
l’objet est catégoriellement perçu comme « variable » et non
« contre-standard ». Thomas Schatz donne un autre exemple de
« violation du contrat générique » en mentionnant le cas du film
Murder my Sweet (Edward Dmytryk, 1944), affiché comme
relevant du genre des « films policiers » qui a donné lieu à une
hésitation de la part du public de l’époque, car l’acteur vedette,
2. L’analyse narratologique
3. L’analyse thématique
4. L’analyse stylistique
D. L’analyse esthétique
Dans l’analyse générique : relever les stylèmes standards
caractéristiques de la catégorie générique.
Mais l’analyse stylistique peut aussi se mener indépendamment et
viser non plus à l’identification de stylèmes standards propres à
une catégorie générique (le traitement expressionniste du film noir,
les choix scalaires dans le western etc) mais plutôt et d’emblée à
une catégorisation esthétique du film.
a) Les styles
Le style peut être défini au plus simple et selon les termes d’Henri
Focillon dans son Vie et formes comme « un ensemble cohérent
de formes unies par une convenance réciproque ».
Le style, s’il est souvent compris comme indexant la manière d’un
créateur, peut désigner des ensembles plus vastes. On parle ainsi
de : Styles d’époques / Styles d’écoles (ateliers, groupes) /
Nationaux
Lorsqu’on évoque en particulier les styles d’époque, on le fait à
partir d’un modèle dit biologique ou évolutionniste.
Henri Focillon a proposé que la vie des styles pourrait se décrire
selon une même progression, quel que soit l’art en question et
quelle que soit la période. Il décrit un modèle d’évolution des arts
qui fait se succéder :
▪ Une phase d’Archaïsme désordonné
▪ Une phase d’ordre Classique
▪ Une phase de libération Baroque des formes
En HDA, selon la périodisation couramment admise, l’ère dite
classique :
1. S’origine de la Prérenaissance du 14 ème
et l’académisme
4. Se libère au 17 , ouvrant une période baroque
ème
a) Du réalisme
b) Du subjectivisme (impressionnisme, expressionnisme,
fauvisme…)
c) Du formalisme
En matière de cinéma, on retrouve ces tendances modernes dès les
années 20, avec les différentes formes d’un cinéma soit
expressionniste (cinéma allemand), soit impressionniste (avant-
garde française), ou encore abstrait (cinéma pur ou intégral) ;
Mais outre ce cinéma radicalement moderne, on retrouvera bien
plus tard des tendances modernistes dans les cinémas nouveaux
(NV, Cinéma Novo, Nouvel Hollywood) qui apparaissent entre le
début des années 60 et début 80. Dans le cadre du NH par exemple,
le modernisme a pu emprunter non les voies radicales de
l’abstraction ou du renouvellement des sujets mais celles d’un
refus d’un certain nombre de normes dans le traitement moral et
formel des genres hollywoodiens.
Extrait : La Horde sauvage (1969) – Peckinpah : début du film :
échanges coups de feux entre les méchants et les forces de l’ordre,
tout le monde tire sur tout le monde, violent : ce qui importe : aller
à l’encontre de tous les critères moraux.
iiii. Le post-modernisme cinématographique
(Fredric Jameson) Historiquement modernismes = révolution
industrielle et idéologie progressiste. Le post-modernisme lui naît
avec l’établissement d’une économie mondialisée au sortir de la
2GM et relève d’une logique culturelle différente.
L’idéologie moderniste opère une rupture vis-à-vis des systèmes de
représentation du classicisme dans l’idée de s’approcher au mieux
b) Les éthos
L’éthos désigne non pas une appartenance catégorielle de l’œuvre
mais l’effet esthétique globalement produit sur la sensibilité du
spectateur. On parlera ainsi souvent, après avoir nommé son genre
ou son style, du sentiment global qu’elle inspire. La désignation de
l’éthos s’accole sous forme adjectivale au nom désignant la
catégorie stylistique ou générique.
Etienne Souriau : le beau, le joli, le gracieux etc comprennent
d’abord une réaction sentimentale ; Au lieu de parler de drame ou
de tragédie, il parle de tragique. Concevoir l’ethos d’une œuvre
sous la même logique que pour la genrification : un terme
principal et un terme secondaire pour désigner plus
précisément l’œuvre comme Western & Western-comédie. Il est
rare de voir des tragédies. Par contre comme la tragédie a ses
propres règles, elle est à l’origine d’œuvre qui répondent de la
catégorie du drame mais qui répondent du tragique par des
schémas.
L’Analyse auteuriale
Autre catégorie : celle de l’auteur. Jusqu’à un certain point – celui
de l’investigation génétique et biographique – mener une analyse
auteuriale à partir du film en lui-même comme l’analyse
« catégorielle ».
Ainsi Jean-Pierre Esquenazi, dans « L’Auteur, une espèce
particulière de genre ? », souligne les proximités entre les deux
notions de Genre et d’Auteur, sous l’espèce commune d’une
catégorie permettant d’identifier des films et de constituer des
corpus. Il indique par ailleurs combien, dans le cadre de l’analyse
auteuriale, la recherche d’un film à l’autre de continuités
stylistiques et de continuités thématiques constitue une méthode
héritée de l’époque de la constitution de la politique des auteurs. Si
l’on revient sur cette notion, on se rendra compte que la méthode