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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université 20 Août 1955 Skikda


Faculté de Technologie

Département de Génie Électrique

Commande avancée des API

Support de cours

Niveau : M1- Automatique & Informatique Industrielle

Dr. Sarah Mechhoud

Année académique 2019-2020


Table des matières

1 Généralités sur les systèmes automatisés de production 1


1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Différentes parties d’un système automatisé . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.3 Technologie des automatismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.4 Notion de processeur programmable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

2 Introduction aux automates programmables industriels (APIs) 6


2.1 Introducation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Éléments d’un API . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.3 Système API . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.4 Critères de choix d’un API . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.6 Systèmes d’E/S des APIs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.7 Cartes d’entrée analogique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.8 Cartes spéciales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.9 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

i
1

Généralités sur les systèmes automa-


tisés de production

1.1 Introduction
L’automatisation d’un procédé industriel consiste à en assurer la conduite par un
dispositif technologique. Le système ainsi conçu sait prendre en compte les situation pour
lesquelles sa commande a été réalisée. L’intervention d’un opérateur est souvent nécessaire
pour assurer un pilotage global du procédé ou pour la reprise de l’installation en mode
manuel.

1.2 Différentes parties d’un système automatisé


Un système automatisé se compose en général d’une partie opérative (P. O.), une
partie commande (P. C.) et d’une partie relation (P.R.).

Partie opérative

C’est la partie visible du système. Elle comporte les éléments du procédé à savoir :
• Capteurs : informent la partie commande de l’état du système (mesure, sur-
veillance) et de l’exécution du travail (contrôle).
• Pré-actionneurs : reçoivent les ordre émis par la P.C. et les transmettent aux
actionneurs (Ex. : variateurs, contacteurs, distributeurs, ...).
• Actionneurs : convertissent l’énergie reçue des pré-actionneurs en une autre forme
d’énergie exploitable par les effecteurs (Ex. : moteurs, vérins, ...). Ils peuvent etre
pneumatiques, hydroliques ou électriques.

1
Figure 1.1: Structure globale d’un système automatisé

• Effecteurs : conçus spécialement pour s’adapter à l’opération qu’ils ont à réaliser.


Ex. : fraise, foret, pince d’un robot, ...

Partie commande

Cette partie élabore les actions à réaliser à partir des mesures et des consignes selon la
loi de commande de l’automatisme. L’outil de description de la partie commande s’appelle
le GRAphe Fonctionnel de Commande Étape/ Transition (GRAFCET).

Partie relation

Sert comme interface Homme-Machine (HMI). Elle regroupe les différentes commandes
nécessaires au bon fonctionnement du procédé. L’opérateur est amené à donner des ordres
(consignes) à la P.C. (par boutons, clavier, ...) et reçoit en retour des informationssur
le procédé (par voyants, alarmes, écrans, ...). L’outil de description s’appelle GEMMA
(Guide d’Etudes des Modes de Marches et Arrêts).

1.3 Technologie des automatismes


Afin de réaliser l’organe de commande du systeme, l’automaticien dispose de nombreux
outils technologiques que l’on peut regrouper en deux catégories : les solutions câblées

2
et les solutions programmées (voir Figure2.1).

1.3.1 Logique câblée

La logique câblée est utilisée si le fonctionnement du systeme est prédéfini et fixé. Dans
cette logique, la mise en œuvre nécessite l’établissement de liaisons matérielles (câblage)
selon un schéma fournit par la théorie ou l’expérience. Ces liaisons sont soient électriques
(câbles électriques) ou fluidiques (canalisation).

Exemple 1. Soit à réaliser la fonction y = u1 + u2 u3 où y est la sortie du procédé alors


que (u1 , u2 ) sont les entrées. Il s’agit d’une fonction de logique combinatoire.

u1
y

u1
u3

(a) Logique statique électrique (câblée)

(b) Logique à relai (câblée)

L’avantage principal de la solution câblée réside dans sa simplicité et la rapidité sa mise


en œuvre. Cependant, elle souffre d’un certain nombre de limitations, entre autre : l’en-
combrement, le manque de souplesse, la difficulté de maitriser des problèmes complexes,
le coût et la rentabilité financière.

1.3.2 Logique programmée

Les logiques programmées sont des outils informatiques. La programmation est réalisée
directement en différent langages et à l’aide d’une console de programmation.

3
Figure 1.3: Principales solutions technologiques à un problème d’automatisme

1.4 Notion de processeur programmable


Dans une structure complexe (système automatisé complexe ou loi de commande com-
pliquée) la réalisation de l’organe de commande se fait en couches.
La 1ère couche est celle attaquée directement par les entrées et la dernière agit directement
sur les sorties. C’est le cas d’une logique câblée.
Dans la logique programmée séquentielle synchrone, les différentes couches sont remplacée
par une seule couche appelée "processeur". Historiquement, le processeur était de nature
câblée mais grasse au développement de l’électronique (circuits intégrés), il est de nos
jours représenté par un microprocesseur.
Le processeur simule les différentes fonctions des diverses couches de commande en exé-
cutant des instructions appropriées.
À chaque instant (top d’horloge) le processeur exécute une seule instruction. Les données
sont stockées dans une mémoire afin d’être disponible lorsque leur tout de traitement
viendra.

4
Figure 1.4: Différence entre une solution câblée et une solution programmée

1.5 Conclusion
L’informatique industrielle est une discipline conjuguant les théories de l’automatique
et les moyens de l’informatique dans le but de résoudre des problèmes de nature indus-
trielle.

5
2

Introduction aux automates program-


mables industriels (APIs)

2.1 Introducation
Un API est une forme spéciale de controleurs à micro-processeur utilisant une me-
moire programmable pour le stockage des instructions implémentants différents fonc-
tions :l ogiques, de sequencement, de temporisation, de comptage, aithmetiques, ..., dans
le but de commander des machines ou des processuers industriels [3].
L’API a été conçu pour etre exploité par des ingénieurs dont les connaissances en infor-
matique (programmation) sont limitées. Il a été programmer pour saisir des programmes
de commande en utilisant des langages simples et intuitifs.
Programmer un API revient à saisir une sequence d’instruction (programme) permettant
de gérer les entrées (capteurs) et les sorties (moteurs, vannes, ...) selon les réglés de com-
mande prédéfinies.
L’avantage majeures APIs est leur flexibilité. Ainsi, le même API peut etre utilisé avec
une grande diversité de systèmes de commande (en nature et complexité). Ils sont com-
parables aux ordinateurs à la différence qu’ils sont plus dedié aux tâches de commande et
au milieu industriel. Ainsi les principales caractéristiques des APIs sont :
• Solidité : Les APIs utilisent des langages de programmation facile à comprendre.
• Faciles à exploiter : Les APIs utilisent des langages de programmation faciles à
comprendre.
• Intégrent les interfaces d’E/S (entrées/sorties)
Le premier API a été conçu en 1969. De nos jours, ils sont largement utilisés et prennent
la forme de petites unités autonomes avec des E/S intégrés ou modulaires.

6
2.2 Éléments d’un API
Un API est structuré en général autour de plusieurs éléments de base que sont l’unité
centrale (CPU : Central Processing Unit), la mémoire, l’unité d’alimentation,
les interfaces d’E/S, l’interface de communication et les périphériques de pro-
grammation(voir figures 2.1 et 2.2).

Figure 2.1: Structure d’un API

2.2.1 CPU (Central Processing Unit)

L’architecture de la CPU dépend du micro-processeur employé. En général, les CPUs


se composent de :
• Unité arithmétique et logique (ALU) : responsable de la manipulation des
données et des opérations arithmétiques (addition, soustraction) et logiques (ET,
OU, NON, Ou exclusif).
• Mémoire : appelée registre. Elle se trouve à l’intérieur du microprocesseur et sert
à stocker les informations nécessaires à l’exécution du programme.
• Unité de commande : utilisée pour gérer le minutage des opérations.

2.2.2 BUS

Les bus représentent les chemins de communication au sein d’un API. Les informations
sont transmises en binaire sous la forme de groupe de bits (mots). Les bits sont envoyés

7
Figure 2.2: Configuration d’un API

simultanément chacun sur sont propre fil. Le systeme comprend 4 bus :


• Bus de données : transporte les données utilisées dans les traitements effectués
par la CPU. Un micro-processeur de 8 bits traite des mots de 8 bits et fournit des
résultats sous la forme de 8 bits.
• Bus d’adresse : transporte les adresses des emplacements mémoire. Chaque mot
est localisé en mémoire par une adresse unique, ainsi la CPU utilise cette adresse
pour accéder au donnees enregistrées en mémoire pour les lire ou les écrire. Avec
un bus d’adresse de 8 bits on peut accéder à 256 emplacements.
• Bus de contrôle : transporte les signaux utilisés par la CPU pour le contrôle.
Il sert, par exemple, à informer les dispositifs de mémoire qu’ils vont recevoir ou
envoyer des donnees et à transmettre les signaux de minutage qui permettent de
synchroniser les opérations.
• Bus systeme : sert aux communications entres les ports d’E/S et l’unité d’E/S.

2.2.3 Mémoire

Pour faire son travail, l’API a besoin d’accéder aux données à traiter et aux instructions
du programme lui indiquant comment exploiter ces données. Ces informations (données et

8
Figure 2.3: Bus d’un API

programme) sont stockées dans la mémoire de l’API qui se compose de plusieurs éléments :
• Mémoire ROM (Read-Only Memory) : stocke d’une maniéré permanente le
systeme d’exploitation et les données fixées utilisées par la CPU.
• Mémoire RAM (Random Access-Memory) : dediée au stockage du pro-
gramme utilisateur et des données (états des E/S ; valeurs des temporisateurs, des
compteurs et d’autres dispositifs internes).
• Mémoire EEPROM (Erasable and Programmable ROM) : utilisée pour
stocker dans certains cas d’une maniéré permanente les programmes.
La capacité de stockage d’une mémoire est le nombre de mots (words) qu’elle peut stocker.
Ainsi, une mémoire de 256 mots de 8 bits peut stocker 256 × 8 = 2048 bits (si le mot est
de taille 8 bits). Les fabricants fournissent des puces mémoire avec des emplacements en
groupe de 1, 4 ou 8 bits. Une mémoire de 4 K ×1 possède 4×210 ×1 = 4096 emplacements
de bits.
Avec un bus d’adresse de 16 bits on dispose de 216 adresses différentes. Par conséquent, si

9
on stocke des mots de 8 bits à chaque adresse on dispose donc de 216 × 8 emplacements
de stockage. On peut utiliser ainsi une mémoire de taille 216 × 8/210 = 64 K × 8 bits, qui
peut etre constituée de 4 puces de taille 16 K × 8.

2.2.4 Module d’alimentation

Le bloc d’alimentation (Power Supplay (PS), figure 2.4, est nécessaire pour convertir
la tension d’entrée alternative (220 V) du secteur en une tension continue (24V,48V...)
nécessaire au processeur et aux circuits des modules d’interface d’E/S. La puissance des

Figure 2.4: Module d’alimentation d’un API

alimentations varie entre un API et un autre et demandent un courant allant de 2 A à


50 A, en fonction du nombre d’interfaces d’E/S alimentées par cette alimentation

2.2.5 Interfaces d’entrées/sorties

Les cartes d’E/S permettent au processeur de recevoir des informations de péri-


phériques externes (capteurs) et de les communiqués aux périphériques externes (Pré-
actionneurs et actionneurs).
Les canaux d’entrée-sortie disposent de fonctions d’isolation et de traitement du signal,

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ainsi il est possible de les connecter directement au capteur et aux actionneurs sans in-
termédiaires de circuits d’interface.
Grâce aux fonctions d’isolation l’API peut manipuler une grande diversité des signaux
d’entrée : 5 V, 24 V, 110 V et 240 V. Grâce au traitement du signal par des relais, des
transistors ou des triacs l’unité d’entrée-sortie peut produire des sorties numériques de 24
V- 100 mA, un courant continu de 110 V- 1 A ou un courant alternatif de 240 V -1 A ou
2 A.
Généralement il y a deux types d’E/S, type Tout ou Rien (TOR/ discret) et analogique
(AI/AO). En plus de ces modules, on retrouve des modules d’E/S spécieux (carte PID,

Figure 2.5: Module d’E/S d’un API

carte de comptage rapide ...etc.). Ces types des cartes sont dotés de microprocesseurs
permettant ainsi de simplifier les tâches et de soulager le module CPU.

11
2.3 Système API
En général les API sont disponibles soit en boîtier unique ou en version modulaire
les API à boîtier unique sont principalement des systèmes complets et compacts équipés
d’unité d’alimentation, de processeur, de mémoire d’entrée-sortie. ils peuvent disposer de
6,8, 12 ou 24 entrées et de 4,8 ou 16 sorties et d’une mémoire permettant d’enregistrer
entre 300 et 1000 ans traduction les habits à boîtier unique peuvent-être étendu on les
connectant à des modules d’extension point c’est mon jour en français un plus grand
nombre d’entrées sortie .
Les API modulaires offre un plus grand nombre d’entrées-sorties et sont conçus pour
être intégré dans des racks. ils sont constitués de modules séparés pour l’alimentation, le
processeur, la mémoire les unités d’entrée sortie. Ces modules individuels se branche à
des prises sur un rack de base (rails dans une armoire armoire métallique).

2.3.1 Gammes de produit des API

De nos jours, selon le nombre d’E/S, le marché des automates peut être divisé en cinq
groupes : micro, petit, moyen, grand et très grand, voir figure 2.6. Les micro-automates

Figure 2.6: Différentes gammes des API

sont utilisés dans les applications contrôlant jusqu’à 32 E/S. La catégorie d’automates dits
petits, commande entre 32 et 128 E/S. Les automates moyens (64 à 1024 E/S), grands

12
(512 à 4096 E / S) et très grands (2048 à 8192 E/S). Les zones qui se chevauchent A,
B et C dans la figure (2.16) reflètent les améliorations possibles pour chaque gamme, en
ajoutant des options aux fonctionnalités standard des automates programmables.

2.3.2 Console de programmation

C’est le dispositif de programmation utilisé pour introduire le programme souhaité


dans la mémoirede l’API. En général, le programme est développé sur un PC ou une
console spéciale donnée par le constructeur, puis transféré dans la mémoire de la CPU
par l’intermédiaire d’un câble de communication adéquat (MPI-bus, TCP/IP...Etc.), voir
la figure 2.7.

Figure 2.7: Exemple de console de programmation d’un API

2.3.3 Norme IEC 61131

La norme IEC 61131 couvre l’intégralité du cycle de vie des automates programmables
industriels. Elle est définie par les parties suivantes (voir [3], [4] pour plus de détails).
- Partie 1 : Définition générale de la terminologie et des concepts.
- Partie 2 : Exigences sur le matériel électronique et mécanique et test de contrôle
des API et des équipements associés.
- Partie 3 : Langage de programmation. Cinq langages ont été définis : langage à
contacts (LD : Ladder Diagram), graphe de fonctions séquentielles (SFC : Sequen-
tial Function Charts), diagramme de schémas fonctionnels (FBD : Functional Bloc

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Diagram), texte structuré (ST : Structured Text) et listes d’instruction (IL : Ins-
truction List).
- Partie 4 : Conseils de sélection, d’installation et de maintenance des API.
- Partie 5 : Fonctions logiciel pour la communication avec d’autres appareils selon
la norme MMS (Manufacturing Messaging Specification).
- Partie 6 : Communication via les fonctions logiciel de bus de terre.
- Partie 7 : Programmation par logique floue.
- Partie 8 : Conseils d’implémentation de langage de programmation définis à la
Partie 3.

2.4 Critères de choix d’un API


Plusieurs critères existent pour le choix d’un API, citant entre autres :
• Le rapport Qualité/Prix.
• Simplicité de programmation qui offre un langage destiné à l’automaticien suivant
la norme IEC 61131.
• Possibilités de simulation et de visualisation qui apportent à l’utilisateur une aide
efficace à la mise au point et à l’exploitation, par exemple S7-PLCSIM de SIE-
MENS.
• La puissance de traitement et un ensemble des cartes spécialisées permettant un dé-
veloppent aisé d’applications particulières : communication, asservissement d’axes,
régulation...etc.
• Possibilités d’extension en termes d’entrées et de sorties.
• Standardisation des protocoles de communication.

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2.5 Exercices
Pour les questions qui suivent 4 réponses sont proposés A, B, C et D. Choisissez la
réponse correcte.

1- L’acronyme API signifie :

A- Automate personnel industrielle,

B- Automatisme programmable indépendant,

C- Automate programmable industriel.

2- Indiquer si chacune des affirmations suivantes est vraie (V) ou fausse (F). Sur un
API un canal de sortie à transistor :
(i) est utilisé uniquement pour la communication de courant continu,
(ii) est isolé de la charge de sortie par un photocoupleur .
Parmi les propositions suivantes laquelle décrit correctement ces deux affirmations ?
A- (i) V (ii) V
B- (i) F (ii) F
C- (i) V (ii) F
D- (i) F (ii) V

3- Indiquer si chacune des affirmations suivantes est vraie (V) ou fausse (F). Sur un
API un canal de sortie à relais :
(i) est utiliser uniquement pour la commutation de courant continu,
(ii) peut supporter des surtensions temporaires.
Parmi les propositions suivantes laquelle décrit correctement ces deux affirmations
A- (i) V (ii) V
B- (i) F (ii) F
C- (i) V (ii) F
D- (i) F (ii) V

4- Dessinez un schéma de principe qui indique en termes très généraux les principaux
composants d’un API.

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5- Dessinez un schéma de principe d’un API qui montre les principaux éléments fonc-
tionnel et les bus qui les relient, en expliquant la fonction de chaque élément.

6- Donnez les caractéristiques des canaux de sortie de type relais, transistor et triac
d’un API.

7- Combien de bits peut-on stocker dans une unité de mémoire de de 4K × 8 ?

Remarque : L’étudiant est encouragé à enrichir ces connaissances en consultant le cha-


pitre 1 du livre [3] afin d’être en mesure de répondre correctement à ces exercices.

2.6 Systèmes d’E/S des APIs


Les interfaces d’entrée-sortie permettre à la CPU de communiquer avec son environ-
nement. Au fil des années, les entrées-sorties des automates ont fait l’objet d’étude et de
développement très important. On retrouve principalement trois types d’entrée-sortie pour
les API : Entrées-sorties TOR (binaires, discrètes), entrées-sorties analogiques, entrées-
sorties à fonctions spéciales (PID, positionnement, logique floue, ...).

2.6.1 Interfaces d’entrée-sortie binaires (TOR, discrète)

C’est interfaces assurent la connexion physique entre la CPU et les appareils (équipe-
ment de terrain) transmettant ou acceptant des signaux discrets (ON/OFF, OUVERT/FERMÉ,
VRAI/FAUX, ...).
Les modules d’entrée-sortie du PLC sont organisés en racks au chaque rack est identifié
par son adresse mémoire. En général on retrouve trois types de rack : rack principal (mas-
ter rack), rack local (local rack) et le rack à distance (remote rack).
Le rack principale contient la CPU ou le module processeur. Ce rack peut ou pas conte-
nir des emplacements d’interface entrée-sortie. Plus l’automate est grand moins on a de
chance de retrouver des emplacements entrée-sortie intégrés.
Le rack local attaché au rack principal contient les modules d’entrée-sortie. Le rack local
peut disposer de processeur entrée-sortie permettant d’envoyer et de recevoir des données
à la CPU (données de diagnostic, communication des erreurs, état des entrées, mise à jour
des sorties, ... ).

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Les racks à distance sont des modules entrée-sortie se trouvant à distance de la CPU. Ils
contiennent des processeurs entrée-sortie permettant la communication de données avec
la CPU.
Les modules E/S discrets peuvent etre sous la forme de tension continu(e) ou al-
ternatif(ve). Ils disposent aussi d’isolation (circuit d’isolation) leur permettant ainsi de
manipuler une grande variété d’amplitude (24V, 48V, 230V, TTL, ...).

Figure 2.8: Exemple de modules d’E/S d’un API

2.6.2 Modules d’entrée TOR

Les modules d’entrée TOR connecte les dispositifs d’entrée numériques (capteurs nu-
mériques) à la CPU. Plusieurs instructions existent pour manipuler ces entrées numé-
riques. Ces instructions manipulent soit des single bits (un seul bit) contrôlant la connec-
tions avec une seule entrée ou multibits (plusieurs bits) traitant plusieurs entrées.
Quand une entrée est activée, l’interface d’entrée détecte cette tension est la convertie
en un signal numérique (1 ou 0), indiquant ainsi le statut de cette entrée. Un niveau

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Entrées TOR
- Disjoncteur
- Interrupteurs de niveau
- Interrupteurs de fin de course
- Contacts du démarreur
- Capteurs photoélectriques
- Interrupteurs de proximité
- Boutons poussoir
- Contacts relais
- Commutateurs de sélection (sélecteur)
- Interrupteurs à molette (TWS : Thumbwheel switch)

Table 2.1: Exemples de dispositifs d’entrée TOR

logique 1 traduit l’état ON ou FERMÉ et inversement pour l’état logique 0. Dans l’API,
les instructions symbolisant ces états sont respectivement l’état normalement fermé
(− − |/| − −) et l’état normalement ouvert (− − || − −).
Pour les modules multibits (recevant plusieurs entrées), comme l’interrupteur à molette
utilisé dans les interfaces des registres (BCD : Binary Coded Decimal), les données sont
transferees à la table d’entrée dans la mémoire (voir les chapitres 6 et 9 du livre [4]).
Les module entrées de types TOR des API tolère des tensions continues ou alternatives
avec des niveaux multiples (24 V AC/DC, 48 V AC/DC, 120 V AC/DC, 230 V AC/DC,
TTL, 5-50 V DC).

Entrées TOR de type AC/DC

La figure 2.9 montre le diagramme de principe de l’interface d’une entrée TOR AC/DC.
On distingue principalement deux parties :
• La partie alimentation.
• La partie logique.
Ces parties sont en général électriquement isolées. La partie alimentation de l’interface
AC/DC convertie le signal AC en un signal DC exploitable par le processeur (pour plus

18
Figure 2.9: Schéma bloc d’une interface TOR AC/DC

de details voir le chapitre 6 du livre [4]). La figure 2.10 illustre un exemple de connexion
au module d’entrée TOR AC/DC.

Figure 2.10: Connexion à une interface TOR AC/DC

Entrée TOR de type DC

Un module d’entrée DC interface une dispositif d’entrée fournissant une tension de


type DC. À la différence d’un module AC/DC, le module DC ne dispose pas de circuit
pont (bridge circuit) utilisé pour la conversion d’un signal AC en un signal DC.
Pour ce type de module, la tension d’entrée varie entre 5 V et 30 V. Aussi, ces modules
fonctionnent dans les deux sens : récepteur (sinking : le capteur envoie du courant au
module) ou source (le module alimente le capteur).
Durant son exploitation, l’utilisateur doit prendre en compte le maximum et le minimum
du courant que le module peut envoyer (source) ou recevoir (sinking).

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Entrée TTL

Les cartes d’entrées de type TTL permettent aux contrôleurs (CPU) d’accepter uni-
quement des signaux provenant des capteurs compatibles TTL (5 V DC), tels que les
commandes à semi-conducteurs et des instruments de détection (capteurs photoélec-
triques...etc.).

Entrées TOR de type BCD

Les cartes d’entrées multibits à registre BCD améliorent les méthodes d’interfaçage
des entrées avec l’automate programmable grâce à l’utilisation d’interrupteurs à molette
standard. Ce registre, ou configuration BCD, permet d’entrer des groupes de bits, c’est à
dire des bits sous la forme parallèle.

2.6.3 Modules de sortie TOR

Comme pour les modules d’entrée TOR, ces modules connectent des dispositifs de
sorties (actionneurs ou prés-actionneurs) à l’API. Ce type de sortie n’ayant que deux états
( ON / OFF, OUVRIR / FERMER, VRAI / FAUX, etc.). Le tableau ?? montre quelques
applications utilisées en pratique pour ce type de sortie Pareil aux modules d’entrée TOR,

Sorties TOR
- Alarmes
- Relais electromagnetiques
- LEDs
- Vannes TOR
- Afficheurs, ... ets

Table 2.2: Exemples de dispositifs de sortie numérique

on retrouve pour les modules de sorties principalement quatre types : AC/DC, DC, TTL,
BCD et ceux de types contacts à relais. Le détail est dans le livre de [4], chapitre 6.

20
2.7 Cartes d’entrée analogique
Les cartes d’entrées analogiques sont utilisées dans les applications où le signal est
continu. Contrairement aux signaux TOR, qui ne possèdent que deux états (ON et OFF),
les signaux analogiques ont un nombre infini d’états. La plupart des grandeurs physiques
sont des signaux analogiques. Comme exemples de capteurs analogiques on cite les cap-
teurs de débit, de température, de niveau, de pression, de vitesse, d’accélération, les
potentiomètres, ... etc. Les cartes analogiques permettent de convertir les signaux analo-

Figure 2.11: Conversion d’un signal analogique en un signal numérique

giques (sorties des capteurs analogiques) en des signaux numériques exploitables par la
carte CPU de l’API.
Comme illustré par la figure 2.11, le signal analogique (physique, e.x : température) est
en premier converti par le transducteur (du capteur) en un signal électrique (courant
ou tension) de faible amplitude. Le transmetteur (du capteur) se charge par la suite de
l’amplification de ce signal pour qu’il soit compatible avec l’interface d’entrée de l’API
(normalisation du signal). Par la suite, cette interface numérise ce signal à l’aide d’un
CAN en un signal numérique binaire. (Consultez le chapitre 6, pp 190-196 du livre [4]
pour une description rapide du fonctionnement général d’un CAN.)

21
Interfaces d’entrée
4-20 mA
0à 1 V DC
0 à +5 V DC
0 á 10 V DC
1 à +5 V DC
± 5 V DC
± 10 V DC

Table 2.3: Exemples de valeurs électriques standards des entrées analogiques

Pour plus de details sur le principe d’un CNA voir le chapitre 6 du livre [4] pp. 204-207.

2.7.1 Cartes de sortie analogique

Les cartes de sortie analogique sont utilisées dans des applications nécessitant le
contrôle de dispositifs analogiques (e.x. : vannes analogiques, actionneurs, ...etc). Pour

Figure 2.12: Conversion d’un signal numérique en un signal analogique

la conversion du signal numerique, les cartes de sorties analogiques transforme en pre-


mier le signal discret en un signal analogique par l’intermediaire d’un CNA (convertisseur
numerique analogique). Aussi, comme pour les cartes d’entrée analogique, les cartes de
sortie analogique utilise des transducteurs pour transformer le signal de sortie du CNA en
un signal compatible avec le dispositifs de sortie (soit par l’amplification ou la reduction).
Dans le tableau ?? on cite quelques exemples de sorties analogiques standards.

22
Interfaces de sortie
4-20 mA
0à 1 V DC
0 à +5 V DC
0 á 10 V DC
1 à +5 V DC
± 5 V DC
± 10 V DC

Table 2.4: Exemples de valeurs électriques standards pour des sorties analogiques

2.8 Cartes spéciales


Il existe d’autres cartes integrants des fonctions speciales pour la commande des pro-
cessus. On cite entre autres :
• Cartes de comptage rapide : elles permettent d’acquérir des informations de fré-
quences élevées incompatibles avec le temps de traitement de l’automate. Exemple :
signal issu d’un codeur de position.
• Cartes de commande d’axe : Elles permettent d’assurer le positionnement
avec précision d’élément mécanique selon un ou plusieurs axes. La carte permet
par exemple de piloter un servomoteur et de recevoir les informations de position-
nement par un codeur. L’asservissement de position pouvant être réalisé en boucle
fermée.
• Autres : cartes PID, cartes de logique floue, ... (voir chapitre 7 du livre [4]).

2.9 Exercices

Exercice 1

Choisissez la bonne réponse en la justifiant : 1. Un signal TOR est synonyme de :


• A. Un nombre infini d’états

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• B. Un nombre fini d’états
• C. Deux états
• D. Deux états numériques
2. l’interrupteur à molette est considéré comme une :
• A. Sortie TOR
• B. Sortie analogique
• C. Entrée TOR
• D. Sortie analogique
3. Pour quoi on met un circuit de détection de seuil dans les cartes d’entrée :
• A. Pour la connexion entre le capteur et la carte
• B. Pour l’isolation
• C. Pour détecter le niveaux de tension nécessaire à l’entrée
• D. Pour détecter le niveaux de courant nécessaire à l’entrée
4. La différence entre une connexion source et réceptrice d’un capteur est dans le :
• A. Type de signal DC ou AC.
• B. Type de capteur
• C. Type de la carte
• D. Type d’automate
5. La différence entre une connexion source et réceptrice d’une carte d’entrée est dans le
: • A. Type de signal DC ou AC.
• B. Type de capteur
• C. Type de la carte
• D. Type d’automate
6. La différence entre une connexion source et réceptrice d’un actionneur est dans le :
• A. Type de signal DC ou AC.
• B. Type de capteur
• C. Type de la carte
• D. Type d’automate
7. La différence entre une connexion source et réceptrice d’une carte de sortie est dans le :
• A. Type de signal DC ou AC.
• B. Type de capteur

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• C. Type de la carte
• D. Type d’automate

Exercice 2

Soit un transmetteur de température (voir figure 2.13) fournissant une sortie de 0 −


10 V DC proportionnelle à le température mesurée variant entre 0 ◦ C et 1000 ◦ C. Ce
transmetteur est connecté à un module d’entrée analogique acceptant des signaux uni-
polaires entre 0 − 10 V DC. La sotie du convertisseur CAN (uni-polaire) de ce module
est entre 0-4095 bits. Ce dispositif (capteur + API) est utilisé pour générer des alarmes
lorsque la température est inférieure à 100 ◦ C ou supérieure à 500 ◦ C

Figure 2.13: Connexion du capteur de température au module d’entrée

1- Trouvez la relation entre la variable d’entree (température) et la variable de sortie


du CAN (bits) ?
2- Quelle est la sortie du CAN pour les niveaux d’alarme ?

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Bibliographie

[1] N. Babcock. Beginner’s guide to PLC programming. Modern Media, 2018.

[2] L. Bergougnoux. Automates programmables industriels. Technical report, POLYTE-


CH’ Marseille, Departement de Mecanique Energetique, 2005.

[3] W. Bolton. Les automates programmables industriels. DUNOD, 2010.

[4] L. A. Bryan and . A. Bryan. Programmable controllers : Theory and Implementation.


Industrial Text Company, 1997.

[5] A. HADJAISSA. Automates programmables industriels, description et programmation


(support de cours). Technical report, Université Amar Telidji de Laghouat, Faculté
de Technologie, Département d’Electronique, 2019.

[6] K. Kamel and E. Kamel. Programmable logic controllers : Industrial control. Mc Graw
Hill education, 2010.

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