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B- Diagnostic
Signes fonctionnels:
Douleur anale intense
évoluant classiquement en trois temps:
déclenchement par une selle
accalmie de quelques minutes
puis recrudescence de la douleur durant plusieurs heures
Signes physiques
Ulcération anale au niveau des plis radiés, en raquette
Contracture sphinctérienne rendant impossible le toucher rectal, et l'anuscopie
Fissure anale
Diagnostic différentiel
- cancer de l'anus à forme fissuraire: ulcération indurée, peu douloureuse,
chronique
- traumatismes rectaux
- maladie de Crohn: fissure de siège atypique, latérale, fissures multiples
récidivantes
- chancre syphilitique: indolore, accompagné d'une adénopathie inguinale
Traitement
Médical :
- éviter la constipation : régime riche en fibres, boissons abondantes,
activité physique, laxatifs osmotiques non irritants
- topiques locaux: pommades cicatrisantes
- lutte contre la douleur: antalgiques locaux: xylocaïne
antalgiques per os
- injection sous fissuraire
- de xylocaïne à visée antalgique
- injection de toxine botulique pour lever la contracture sphinctérienne
Chirurgical :
- sphinctérotomie interne: section du sphincter interne, latérale à 3 h ,
ou postérieure, associée à
- excision de la fissure permettant un examen anatomopathologique
- anoplastie par abaissement de la muqueuse à la marge cutanée
Indications
Traitement médical: fissures jeunes
Traitement chirurgical: dans les autres cas
Anoplastie si fissure non infectée ou fistulisée
Thrombose hémorroïdaire
Traitement :
C'est l'évacuation du caillot sous anesthésie locale, qui permet une
disparition rapide des douleurs.
Si la thrombose est vue tardivement, on aura recours à un traitement
médical associant antalgiques, AINS, et régularisateurs du transit.
Le traitement est le plus souvent médical, par AINS per os, et pommade
aux corticoïdes localement.
En cas d'échec, ou de douleur intense, un traitement chirurgical en
urgence, consistant en l'évacuation du caillot est nécessaire.
A) Epidémiologie
Il représente moins de 1 % de la totalité de cancers
3 % de l'ensemble des cancers colo-rectaux
âge de plus grande fréquence : 45 à 65 ans
sexe : 2 à 4 femmes pour 1 homme
étiologie : dysplasie
homosexuels
B) Histoire naturelle
Cancer épidermoïde : extension en surface par contiguité
extension en profondeur vers le sphincter
la fosse ischio-rectale
l’ appareil génital
Il est lymphophile : envahissement ganglionnaire inguino-crural : 15 à 30 %
endo-pelvien : 30 %
Si tumeur > 6 cm : 56 % d'envahissement ganglionnaire
C) Clinique
Les lésions peuvent être d’aspect banal, simulant une pathologie bénigne
2) Signes physiques
. inspection : en position genu-pectorale
déplissement de l'anus : zone indurée , infiltrée, ou ulcération
Cancer anal :
forme
fissuraire
Formes cliniques
. cancer marginal : tuméfaction anale
visible dès l'inspection
indurée à sa base
. forme colloïde : dans une fistule. Sécrétion de mucus ( ressemblant à des grains
de tapioca)
D) Diagnostic positif
. biopsies
- carcinome épidermoïde , le plus fréquent
- cancer cloacogénique, à point de départ au niveau de la ligne pectinée
E) Diagnostic différentiel
. sarcomes
. mélanomes
. maladie de Bowen : papules ou plaques rouges à bords saillants.
. maladie de Paget aux dépens des glandes sudoripares de la région
anale
. carcinome cutané
F) Explorations para-cliniques
. coloscopie : recherche d'une lésion colique ou rectale
. U.I.V systématique
. lymphographie:
. scanner hépatique
. échographie hépatique, endorectale
. radiographie pulmonaire
Classification : T.N.M
T1 : inférieure à 1cm
T2 : entre 2 et 4 cm
T3 : supérieure à 4 cm, sans envahir le vagin ou l’appareil urinaire
T4 : envahissement des structures pelviennes
T4a : atteinte de la muqueuse vaginale
T4b : extension aux structures voisines autres que
peau, vagin, rectum
M1 : métastases à distance
G) Traitement
Le cancer épidermoïde est radio sensible. La radiothérapie occupe donc une
place de choix. Elle est utilisé seule ou associée à la chimiothérapie, et à la chirurgie.
Les indications thérapeutiques sont basées sur la taille et l’extension de la tumeur :