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Kevin NEURAZ

Florence PARET
LAURE PEYRON

LES ENERGIES
RENOUVELABLES

MASTEr PRNT
FACULté de PHArMACie de MArseille Année 2006 - 2007

-1-
SOMMAIRE

1 OBJECTIFS ET ENJEUX................................................................................................................................ 5

1.1 POLITIQUE ENERGETIQUE.................................................................................................................................................................. 5

1.2 DEVELOPPEMENT DURABLE ET PROMOTION DES ENERGIES RENOUVELABLES...................................................................6


1.2.1 Etat actuel.......................................................................................................................................... 6
1.2.2 Aspect réglementaire......................................................................................................................... 7

2 LES DIFFERENTES ENR QUI S’OFFRENT A NOUS....................................................................................8

3 LES ENR ET LES PME................................................................................................................................. 21

3.1 LES TARIFS D'OBLIGATION D'ACHAT DE L'ELECTRICITE PRODUITE PAR LES ENERGIES RENOUVELABLES..................21

3.2 LES CONDITIONS D'ACHAT...............................................................................................................22

3.3 L’AIDE EUROPEENNE : LE PROGRAMME-CADRE POUR L'INNOVATION ET LA COMPETITIVITE (PIC) POUR LA


PERIODE 2007-2013............................................................................................................................................. 22

3.4 LES ENR DANS LES PME EN PACA.........................................................................................................24

CONCLUSION......................................................................................................................................................... 25
Le pétrole flambe, et les énergies renouvelables ont la côte.

Aujourd’hui, chacun des 6 milliards habitants de la Terre consomment en moyenne 1,7 tonne
d’équivalent pétrole (TEP) par an.
Dans le monde les hydrocarbures et le charbon fournissent 86% de l’énergie utilisée, le
nucléaire 6,5% et les énergies renouvelables près de 8%.

Actuellement, l'énergie que nous consommons, pour nous chauffer, nous déplacer et utiliser
l'électricité, provient principalement des combustibles fossiles et du nucléaire.
La quantité de combustible fossile consommée pourrait presque doubler d’ici 2050 avec
l’augmentation de la population mondiale.

Si le pétrole est devenu indispensable à l'économie mondiale, les chocs pétroliers des
années 70 nous ont fait prendre conscience à quel point l'approvisionnement et la stabilité
des prix du pétrole sont des questions stratégiques. D'autant que les grandes réserves sont
concentrées dans certaines zones géographiques à forte instabilité politique. Pour contrôler
les "routes de l'or noir", les grandes puissances et les compagnies pétrolières s'affrontent sur
fond de rivalités régionales. Plus fondamentalement, ce sont nos choix de développement
qui font de cette dépendance énergétique une spirale dangereuse ou un facteur de tension.
Reste à savoir si la menace du changement climatique nous poussera à nous en libérer.

Face au déclin annoncé du pétrole et à la nécessité de réduire les émissions mondiales de


gaz à effet de serre, le développement des énergies renouvelables (ENR) s’impose.
Soutenu par la loi, il est même devenu si évident que les investisseurs n’hésitent plus à
miser sur ces technologies.

On appelle énergie renouvelable, les technologies qui permettent de produire de l'électricité


ou de la chaleur à partir de sources renouvelables. Une source d'énergie est renouvelable si
le fait d'en consommer n'en limite pas sa consommation future du fait de son épuisement ou
des dommages impliqués pour l'environnement et la société. Ainsi, les éoliennes
transforment l'énergie du vent; les centrales hydrauliques de l'eau; l'architecture
bioclimatique, les capteurs thermiques, les cellules photovoltaïques utilisent l'énergie du
soleil; la biomasse, la biométhanisation, la gazéification, les biocarburants se servent du bois
et de certains résidus organiques; la géothermie de la chaleur de la terre; certaines turbines
utilisent même l'énergie des vagues ou des marées.

Etant donné tous les avantages que l'utilisation de ces technologies suppose, de nombreux
décideurs dans le monde tentent de favoriser leur développement.
Dans le cadre de ce développement durable de l’énergie, les Conférences de Rio (en 1992
sur le développement durable) puis de Kyoto (en 1997 sur les changements climatiques) ont
attribué un rôle important aux énergies renouvelables.

Nous définirons tout d’abord les objectifs et enjeux de la politique énergétique, avec un point
réglementaire.
Dans un deuxième temps, nous décrirons les diverses ENR disponibles ainsi que les
énergies dites propres.
Nous consoliderons cet exposé par un bilan sur la promotion des ENR par le Gouvernement,
Associations et experts.
Nous conclurons sur les défis économiques à relever dans une conjoncture où la protection
de l’environnement est au centre des préoccupations.
1 OBJECTIFS ET ENJEUX

La politique énergétique et le développement durable s'articulent pour concilier deux


exigences :

 la satisfaction des besoins énergétiques liés aux développements économique et


social,
 la protection de l’environnement et la préservation des ressources naturelles.

1.1 Politique énergétique

Le projet de loi d'orientation sur l'énergie propose de réduire de 2 % par an d'ici 2015 et de
2,5 % d'ici 2030 l'intensité énergétique française, c'est-à-dire le rapport entre consommation
d'énergie et croissance économique.

Ceci implique la relance de la politique nationale d'efficacité énergétique, qui depuis le


premier choc pétrolier, a déjà permis à notre pays d'économiser près de 15 millions de tep
(tonnes équivalents pétrole).

La loi de programme n° 2005-781 du 13 juillet 2005 fixe quatre grands objectifs pour la
politique énergétique française et les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir :

 Contribuer à l'indépendance énergétique nationale et garantir la sécurité


d'approvisionnement,
 Assurer un prix compétitif de l'énergie,
 Préserver la santé humaine et l'environnement, en particulier en luttant contre
l'aggravation de l'effet de serre,
 Garantir la cohésion sociale et territoriale en assurant l'accès de tous à l'énergie.

Il s'agit bien d'objectifs de long terme, qui fixent un cap à l'action de politique énergétique
pour les 30 ans à venir, même si la conjoncture de prix élevés de l'énergie que nous
connaissons aujourd'hui leur donne une actualité toute particulière. Pour les atteindre, quatre
axes majeurs ont été définis :

 Maîtriser la demande d'énergie ;


 Diversifier le bouquet énergétique ;
 Développer la recherche et l'innovation dans le secteur de l'énergie ;
 Assurer des moyens de transport et de stockage adaptés aux besoins.

Une place toute particulière est réservée aux actions de recherche et développement sur
les nouvelles technologies de l'énergie. Une stratégie nationale de recherche sera publiée
par le Gouvernement et révisée tous les 5 ans.
Le Gouvernement rendra compte tous les ans au parlement de la mise en œuvre de son
volet relatif aux énergies renouvelables et aux économies d'énergie.

Pour la mise en œuvre de ses stratégies de recherche et d'innovation, la France s'est dotée
de deux agences complémentaires, l'Agence nationale de la recherche et l'Agence de
l'innovation industrielle.
1.2 Développement durable et promotion des énergies
renouvelables
1.2.1 Etat actuel

La France dispose de nombreux atouts en matière d’énergies renouvelables: des ressources


hydroélectriques importantes, une des premières forêts d’Europe, un très bon gisement
éolien, de vastes zones, notamment dans les départements d’Outre-mer, où certaines
énergies renouvelables sont moins chères à produire que l’électricité, et une technique
reconnue en matière d’énergie solaire photovoltaïque ou thermique.

De fait, la France est le premier producteur européen d’énergies renouvelables devant la


Suède et l'Allemagne, avec plus de 15% du total de la production européenne à 25.

en 2004 (en Mtep)


France métropolitaine 16,3
Suède 13,9
Allemagne 13,2
Europe des 15 93,2
Europe des 25 104,6
Source AIE: "Production d’énergie à partir d’énergies renouvelables dans l’Union européenne en 2004 (hors biocarburants)

La volonté de développer ces sources d’énergies nationales respectueuses de


l’environnement, doublée du constant souci de l’efficacité économique a fait des énergies
renouvelables, avec près de 6 % de la consommation énergétique nationale, une
composante pleine et entière de la politique énergétique française.

De plus, elles contribuent tout particulièrement au développement énergétique durable : elles


n’émettent pas de gaz à effet de serre et ont un contenu emploi plus fort que les autres
énergies (par exemple un chauffage collectif au bois crée trois plus d’emplois en France
qu’une installation équivalente utilisant de l’énergie fossile importée).

En revanche la plupart des énergies renouvelables ne sont pas rentables aux prix actuels
de l’énergie, mais certaines s’approchent maintenant du seuil de rentabilité. C’est pourquoi le
programme actuel de développement des énergies renouvelables a été récemment enrichi
de plusieurs actions nouvelles, réaffirmant la triple volonté du Gouvernement :

 Aboutir à des résultats durables, grâce à une action structurante sur l’offre. Ceci
conduit la DGEMP à bâtir avec l’ADEME et EDF des programmes pluriannuels ayant
des objectifs clairement définis et des ressources pérennes,
 Associer étroitement les collectivités locales,
 Utiliser au mieux les fonds publics, grâce à une stratégie clairement affirmée,
 Faciliter le recours aux énergies renouvelables dans toutes les niches où elles sont
d’ores et déjà rentables : électrification des sites isolés, solaire thermique
 Soutenir les filières pré-compétitives pour leur permettre d’accéder plus rapidement à
la rentabilité économique : grand éolien raccordé au réseau, chauffage collectif au
bois,

 Encourager la recherche sur les technologies prometteuses mais dont la rentabilité


n’est espérée qu’à plus long terme : photovoltaïque raccordé au réseau,
biocarburants...
La production d'électricité d'origine renouvelable repart à la hausse : + 9,2 %
En conséquence la part de l'électricité d'origine renouvelable dans la consommation
intérieure brute d'électricité (Métropole uniquement) remonte à 12,1 % en 2006 (contre 11,0
% en 2005).

La part de l'hydraulique reste prépondérante avec près de 91 % de la production


électrique. Tandis que la part de l'éolien double à 3,5 %, et celle du bois-énergie est stable à
2,3 %. Le biogaz et le solaire photovoltaïque assurent la part résiduelle avec 0,8 %.

L'année 2006 restera marquée par :

 Une remontée relative de la production hydraulique


 Un bond de 123 % de la production d'électricité
 Une intensification du solaire photovoltaïque relié au réseau,
 Une stagnation de l'électricité issue des filières d'énergies renouvelables
d'origine thermique

La production thermique d'origine renouvelable (y compris les biocarburants) reste


stable avec 10,4 Mtep.

La production thermique est assurée principalement par le bois-énergie, mais sa part tend à
diminuer légèrement au profit des biocarburants et des pompes à chaleur. La part
résiduelle concernant le solaire thermique, la géothermie, le biogaz est stable (3 %).

La consommation finale d'énergies renouvelables thermiques (à climat réel) est


stable à 10,4 Mtep (la part de l'électricité produite à partir des ENR est comptabilisée
dans le poste électricité)

Dans le secteur industriel on a une quasi stabilité avec 1,2 Mtep , à la faveur d'une activité
relativement soutenue dans les industries des pâtes à papier chimiques (production en
hausse de 2,5 %) et de la mise en service d'un nombre croissant de chaufferies bois
industrielles (« Plan bois énergie 2000-2006»).

1.2.2 Aspect réglementaire


La charte de l’environnement issue de la loi constitutionnelle n° 2005 - 205 du 1er
mars 2005 proclame « l’attachement du peuple français aux droits de l’homme et
aux principes de la souveraineté nationale »,
La mise en œuvre de la directive européenne du 27 septembre 2001 relative à la
promotion de l'électricité produite à partir d'énergies renouvelables
Les textes pris en application de la loi du 10 février 2000 relative à la
modernisation et au développement du service public de l'électricité.

L’enjeu croissant de la préservation de notre environnement place donc le sujet de


l’utilisation rationnelle de l’énergie et des énergies nouvelles au centre de nos
préoccupations.
Les prises de décisions au niveau planétaires et gouvernementales incitent les particuliers et
les industriels au développement de ces nouvelles énergies.

Afin d’aider les petites entreprises dans leur choix, une étude concise et pertinente de ces
diverses ENR est développée dans la partie suivante.
2 Les différentes ENR qui s’offrent à nous

Pour mieux analyser les différents types d’ENR, nous avons réalisé des fiches techniques
regroupant les principales caractéristiques de chacune d’entres elles.

Six fiches techniques ont ainsi été créées :

L’énergie éolienne
L’énergie solaire thermique
L’énergie solaire photovoltaïque
L’énergie hydraulique
La géothermie
La biomasse
L’ENERGIE EOLIENNE

PRINCIPE :
Les aérogénérateurs (ou éoliennes) convertissent la force du vent en électricité. Ils sont constitués
d'un mat (ou tour) sur lequel tourne une hélice composée de 2 ou 3 pales (de diamètre allant de 40 à
100 mètres pour les plus grandes éoliennes). Celles-ci captent l'énergie du vent pour faire tourner une
génératrice qui produit du courant électrique.

Il existe des aérogénérateurs de forte puissance (de 1 à 5 MW, voire en projet, jusqu'à 8 MW)
destinés à alimenter le réseau électrique, mais aussi de plus petites éoliennes susceptibles
d'alimenter en électricité une maison isolée.
Les éoliennes fonctionnent à pleine puissance de 1800 à 3000 heures par an, soit environ 1/3 du
temps.

UTILISATION :
En France (métropole plus DOM), 756 MW d'origine éolienne étaient installés fin 2005 dans 18
régions de la métropole, principalement dans le Languedoc-Roussillon, en Bretagne, dans le Nord
mais aussi à la Guadeloupe où le régime des vents est particulièrement favorable.
Ce potentiel pourrait croître pour atteindre plusieurs milliers de MW à l'horizon 2010.

COÛT :
- Puissance moyenne installée par éolienne : entre 1MW et 2 MW,
- Coût moyen d'une éolienne : environ 1 Million d'€/MW installé,
- Coût d’entretien annuel par éolienne : 8000 €
- Rendement financier brut moyen d'une éolienne fonctionnant 2000 heures : 171 200 €/an (éolienne
d'1 MW) hors coût d'exploitation.

CARACTERISTIQUES PARTICULIERES :
A partir du 15 juillet 2007, afin de pouvoir bénéficier du tarif de rachat, les développeurs de projets
éoliens devront obligatoirement implanter leurs parcs dans les ZDE (loi Programme d’ Orientation
pour la Politique Energétique).
Pour une implantation il faut :
- le potentiel éolien (Intensité du vent dans le secteur concerné),
- Possibilités de raccordement au réseau électrique (Présence d’un poste de transformation a
proximité),
- Protection des paysages, des monuments historiques et des sites remarquables.
Cette énergie n’est pas exploitable par les entreprises isolées. Seules des grosses structures peuvent
implanter et exploiter des fermes éoliennes.
A noter : La filière "offshore" de cette énergie semble prometteuse (potentiel éolien important de la
région PACA, avantages théoriques indéniables de l'éolien maritime sur l'éolien terrestre en termes
de productivité, progrès récents des technologies éoliennes...). Cependant, les premiers projets
éoliens en mer rencontrent des difficultés en raison notamment des réticences de la part des autres
usagers de la mer, des incertitudes sur la rentabilité des projets ou bien encore de la complexité du
cadre réglementaire.

ENTREPRISES UTILISATRICES :
AREVA
EDF Energies
Nouvelles TOTAL
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L’ENERGIE SOLAIRE THERMIQUE

cuit d'eau secondaire. Les rayons du soleil traversent la vitre, à l'intérieur une plaque absorbante qui a pour but de capter les rayons in
sanitaire ou en chauffage.
dense que l'eau froide. Elle aura donc tendance à rester ‘’en surface’’ dans le circuit.

UTILISATION :
L’énergie solaire thermique est encore peu connue en France. Pourtant les applications qui en
découlent sont très intéressantes économiquement. Peu d'écrits évoquent le gisement énergétique
moyen. On évoque des m² de capteurs, des coûts, mais quasiment jamais le potentiel énergétique en
unités légales lisibles et compréhensibles par le plus grand nombre.

Pour un bâtiment type bureau, salle.., le potentiel annuel moyen est proportionnel à la surface de
capteurs, qui, dans ce type d'ouvrages, peut être très importante. Les industries utilisant des fluides
chauds ( tout l'Agroalimentaire, Industries papetières, etc. ) sont très concernées par cette énergie;
disposant d'importantes surfaces de toitures, des potentiels de 50 000 – 100 000 KWh sont
courants…

A ces gisements s'ajoutera, dés que possible, le bénéfice de la climatisation solaire, tout aussi
important…

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COÛT :

Tout dépend du type de chauffe-eau solaire choisi et de la difficulté à l'installer dans le bâtiment. Dans
la majorité des cas, pour un système comportant 4 m² de capteurs et un ballon de 200 à 300 litres, il
vous en coûtera entre 3 000 et 4 000 Euros TTC, fourniture du matériel et pose comprises. Avec les
aides accordées, une installation revient en moyenne à 3 500 Euros TTC.

CARACTERISTIQUES PARTICULIERES :

Avantages :
 rendement élevé (jusqu'a 80%) : on peut récupérer jusqu'à 1200 W/m² de calories en France
avec les meilleurs panneaux solaires et le meilleur ensoleillement.
 permet de chauffer de l'eau "gratuitement" après retour sur investissement, ce qui peut se
révéler intéressant pour des collectivités qui voudraient maîtriser leurs dépenses telles que les
piscines très énergivores.
 source d'énergie inépuisable mais attention les installations s'usent, surtout si le montage a été
fait à la va-vite,
 potentiel de développement énorme.

Inconvénients :
 généralement limité au chauffage de l'eau chaude sanitaire sauf si vous disposez d'un
plancher chauffant basse température
 l'énergie solaire thermique reste une énergie coûteuse par rapport au chauffage par énergie
fossile à cause d'investissements assez lourds (de 500 à 1500€ le m² installé),
 retour sur investissement assez long (un retour de 10 à 15 ans n'est pas rare),
 durée de vie des panneaux est généralement limitée à 20 ans,
 certains panneaux sont très sensibles et peuvent être endommagés par certaines conditions
météorologiques (grêle, gel...),
 surfacturation du matériel dans bien des cas,
 essor "contrôlé" par les subventions et les aides diverses (à double tranchant).

ENTREPRISES UTILISATRICES :

CEA
Agro industrie
Industrie papetière….
L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAIQUE

n électricité car la lumière du soleil excite les électrons de ces matériaux. La courbe d'absorption de ces matériaux débute des faibles l

UTILISATION :

Actuellement les principaux domaines d'utilisation sont les habitations isolées mais aussi pour des
appareils scientifiques tels que des sismographes. Les systèmes de télécommunications requièrent
dans de nombreux cas, de l’énergie sur des sites isolés. L’installation photovoltaïque permet aussi
l’alimentation autonome de répéteurs radio, télévision, téléphonie mobile et fixe, systèmes de
télémétrie et de contrôle à distance, avec une maintenance minimale. Le premier domaine à avoir
utilisé cette énergie est le domaine spatial. En effet, quasiment toute l'énergie électrique des satellites
est fournie par le photovoltaïque (certains satellites auraient des petits moteurs Stirling).

COÛT :
Le coût indicatif d'une centrale de 1,1 kWc varie entre 6 000 et 8 000 € HT, pose incluse et avant
subventions.
Actuellement, la taille la plus courante des centrales photovoltaïques installées est de 2,2 kWc.
Pour donner un ordre d'idée, 1kWc représente la puissance de 10m² de modules solaires avec une
technologie courante, soit une énergie de 900 kWh à Lille et de 1200 kWh à Nice par an. Si la
température n'est pas de 25°C, il faut compter une perte de rendement de 0.4% par degré.
ENTREPRISES UTILISATRICES :

CEA, Société d’autoroutes, industrie aérospatiale…

CARACTERISTIQUES PARTICULIERES :

Avantages :
 Energie électrique non polluante à l'utilisation et s'inscrit dans le principe de développement
durable,
 Source d'énergie renouvelable car inépuisable à l'échelle humaine,
 Utilisables soit dans les pays en voie de développement sans réseau électrique important soit
dans des sites isolés tels qu'en montagne où il n'est pas possible de se raccorder au réseau
électrique national.

Inconvénients :
 Coût du photovoltaïque est élevé car il est issu de la haute technologie,
 coût dépend de la puissance de crête, le coût actuel du watt crête est d'environ 3,5€ soit
environ 550€/m² de cellules solaires,
 le rendement actuel des cellules photovoltaïques reste assez faible (environ 10% pour le grand
public) et donc ne délivre qu'une faible puissance,
 marché très limité mais en développement
 production d'électricité ne se fait que le jour alors que la plus forte demande se fait la nuit,
 le stockage de l'électricité est quelque chose de très difficile avec les technologies actuelles
(coût économique et écologique des batteries très élevé),
 durée de vie : 20 à 25 ans, après le silicium "cristallise" et rend inutilisable la cellule,
 pollution à la fabrication : certaines études prétendent que l'énergie utilisée pour la fabrication
des cellules n'est jamais rentabilisée durant les 20 années de production,
 de même en fin de vie : le recyclage des cellules pose des problèmes environnementaux.
L’énergie hydraulique

PRINCIPE :
L'énergie hydroélectrique, ou hydroélectricité, est une énergie électrique obtenue par conversion de
l'énergie hydraulique des différents flux d'eau. (fleuves, rivières, chutes d'eau, courants marins,...).
Elle comprend les grands barrages, les usines marémotrices, les petites centrales au fil de l’eau et les
moulins à eau.
L'énergie hydroélectrique est une énergie renouvelable. Elle est aussi considérée comme une énergie
propre. (Bien que remis en cause à propos des conséquences sur la faune et plus récemment vis à
vis des gaz à effet de serre).
L’eau est retenue par un barrage, puis transportée vers la centrale par des galeries ou canaux
d’amenée et des conduites forcées. Arrivée à la centrale, l’eau actionne la turbine, qui entraîne un
arbre, qui fait tourner l’alternateur. Celui-ci transforme cette énergie mécanique en électricité. L’eau
est ensuite rejetée à la rivière par le canal de fuite.
Le transformateur élève enfin la tension de cette électricité pour permettre son transport via les lignes
à haute tension.

UTILISATION :

Les premières installations hydroélectriques datent du début du vingtième siècle et servaient à fournir
de l’énergie aux nouvelles entreprises de transformation, comme celle de l’aluminium (Péchiney). Les
usines d'électrolyse de l'aluminium sont très énergivores, principalement à cause du procédé
électrolytique qui utilise une anode et une cathode pour transformer l'alumine en aluminium et en
oxygène, et produire en fin de compte l'aluminium en fusion. Elles utilisent encore beaucoup l’énergie
hydroélectrique pour leurs procédés industriels. La société Alcan (industrie de l’aluminium) utilise
encore ce type d’énergie pour la plupart de ces usines dans le monde. De nos jours, la majorité des
centrales hydroélectriques sont utilisées pour la consommation d’électricité des particuliers via le
réseau d’EDF. La plupart des centrales appartiennent à EDF, mais depuis l’ouverture à la
concurrence du marché de l’électricité, d’autres entreprises comme General Electric exploitent des
centrales hydroélectriques.
Cependant même si la construction de grand barrage en France n’est plus d’actualité, le
développement de microcentrales hydroélectriques pour une PME mériterait d’être plus développé.
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COÛT :
Malgré des coûts de réalisation généralement élevés, les coûts de maintenance sont raisonnables,
les installations sont prévues pour durer longtemps, et l'énergie de l'eau est gratuite et renouvelable si
elle est bien gérée. Donc le bilan est plutôt positif, c'est un des systèmes de production d'électricité
les plus rentables ; en outre c'est un des plus souples.

CARACTERISTIQUES PARTICULIERES :

Energie renouvelable très répandue, l’hydraulique dispose de nombreux atouts. Cependant, comme
toute technologie, elle exerce également un impact négatif sur son environnement. Ceci est
particulièrement vrai pour les très grands barrages, aujourd’hui controversés. En revanche, la
construction de centrales électriques de petite taille et au fil de l’eau est encouragée dans le monde
entier.

Les points positifs :


 L’énergie hydraulique est renouvelable et propre
 Les petites centrales hydrauliques ne rejettent pas de CO2, ni de gaz nocifs ou de substances
polluantes. Elles ne produisent pas de déchets.
 Une centrale hydraulique au fil de l’eau fonctionne en continu, jour et nuit, toute l’année.
 Economiquement, l’énergie hydraulique est compétitive. Le combustible ne coûte rien et les
frais de fonctionnement sont peu élevés.
 Les centrales hydroélectriques ont un excellent bilan énergétique. Pendant leur durée de vie,
qui peut dépasser cent ans, elles amortissent jusqu’à 150 fois leur construction.
 La technologie de l'énergie hydroélectrique est une technologie éprouvée, simple et bien
maîtrisée.
 Les petites centrales hydrauliques « certifiées » répondent à des normes sévères pour
protéger l’écosystème de la rivière.

Les inconvénients :
 Les grands barrages entraînent de gros dommages environnementaux et humains par
l’inondation de vallées entières.
 Les lacs d’accumulation tropicaux émettent beaucoup de CO2 et de méthane à cause de la
décomposition des végétaux dans les zones inondées.
 Le paysage est parfois dégradé par les murs de retenue, les prises d’eau ou les conduites
forcées.
 Les centrales qui ne respectent pas un débit résiduel minimal ou qui ne sont pas équipées
d’une échelle à poissons portent atteinte à la faune piscicole.
 Les rejets d’eau brutaux provoquent des marnages et des dépôts de sédiments préjudiciables
à l’écosystème des environs de la centrale.

ENTREPRISES UTILISATRICES :

EDF, General Electric, Alcan (Pechiney)...

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La Géothermie

PRINCIPE :

La géothermie (du grec “Gê”, la terre, et “Thermie”, la chaleur) consiste à capter la chaleur de la
croûte terrestre pour produire du chauffage (température inférieure à 90°) ou de l’électricité
(température entre 90 et 150°).
Le principe est simple. Il s'agit d'extraire l’énergie géothermique contenue dans le sol pour l’utiliser
sous forme de chauffage ou pour la transformer en électricité. Il existe un flux géothermique naturel à
la surface du globe, mais il est si faible qu'il ne peut être directement capté. En réalité on exploite la
chaleur accumulée, stockée dans certaines parties du sous-sol (nappes d'eau) en faisant un ou
plusieurs forages, plus ou moins profond(s) selon la température désirée ou le gradient thermique
local.

Plus l'on fore profond dans la croûte terrestre, plus la température augmente. En moyenne,
l'augmentation de température atteint 20 à 30 degrés par kilomètre. Ce gradient thermique dépend
beaucoup de la région du globe considérée. Il peut varier de 3 °C par 100 m (régions sédimentaires)
jusqu’à 15°C ou même 30°C (régions volcaniques, zones de rift comme en Islande ou en Nouvelle-
Zélande). La plus grande partie de la chaleur de la Terre est produite par la radioactivité naturelle des
roches qui constituent la croûte terrestre

On distingue classiquement trois types de géothermie selon le niveau de température


disponible à l'exploitation :

La géothermie à haute énergie ou géothermie privilégiée exploite des sources


hydrothermales très chaudes, ou des forages très profonds où de l'eau est injectée sous pression
dans la roche.
Cette géothermie est surtout utilisée pour produire de l'électricité.
Elle est parfois subdivisée en deux sous-catégories :
- la géothermie moyenne énergie (aux températures comprises entre 100 et 150°C) par
laquelle la production d'électricité nécessite une technologie utilisant un fluide
intermédiaire
- la géothermie haute énergie (aux températures supérieures à 150°C) qui permet la
production d'électricité grâce à la vapeur qui jaillit avec assez de pression pour
alimenter une turbine.

La géothermie de basse énergie : géothermie des nappes profondes (entre quelques


centaines et plusieurs milliers de mètres) aux températures situées entre 30 et 100°C. Principale
utilisation : les réseaux de chauffage urbain.

La géothermie de très basse énergie : géothermie des faibles profondeurs aux niveaux de
température compris entre 10 et 30°C. Principales utilisations : le chauffage et la climatisation
individuelle par dispositifs thermodynamiques généralement fonctionnant à l’électricité, d'où le terme
barbare électro-thermodynamique, appelés plus communément « pompes à chaleurs aérothermiques
» (puisant dans l'air extérieur) et « pompe à chaleur géothermique » (puisant dans la terre ou l'eau à
faible profondeur) beaucoup plus performantes que les premières.
UTILISATION :

Industrie :
L’eau chaude peut être utilisée dans de nombreux domaines : lavage de la laine, séchage de produits
industriels, fabrication de pâte à papier, extraction de minerais, malterie, brasserie…

Dès 1973, B. Lindal avait synthétisé dans un tableau les applications possibles de la géothermie :
CARACTERISTIQUES PARTICULIERES :
Les avantages :
 C’est une source d’énergie gratuite, renouvelable et dont l’exploitation ne coûte pas cher. Les
installations qui utilisent la géothermie ne polluent pas l’atmosphère.
 La cogénération, c’est-à-dire la production d’électricité en même temps que la chaleur peut
encore augmenter l’intérêt de la géothermie.
 Par rapport à d’autres énergies renouvelables, la géothermie de profondeur (haute et basse
énergie), présente l’avantage de ne pas dépendre des conditions atmosphériques (soleil,
pluie, vent). C’est donc une source d'énergie quasi-continue car elle est interrompue
uniquement par des opérations de maintenance sur la centrale géothermique ou le réseau de
distribution de l'énergie. Les gisements géothermiques ont une durée de vie de plusieurs
dizaines d'années (30 à 50 ans en moyenne).

Les limites :
 C’est une énergie qui se transporte difficilement, elle doit donc être utilisée sur place.
 Les investissements pour pomper l’eau chaude peuvent parfois être importants.

COÛT :
Les coûts d’investissement, principalement les forages et l’équipement des puits de pompage d’eau,
sont élevés (entre 1 000 et 7 000 €/kW installé). En revanche, les coûts d’exploitation sont très bas.
Au total, le prix de revient du kWh produit est de 0,03 € pour une centrale électrogéothermique de 55
MW, ce qui fait de la géothermie l’une des énergies renouvelables les moins chères. Toutefois, dans
les pays développés, les sites présentant les meilleures propriétés d’eaux chaudes à faible
profondeur sont déjà presque tous exploités.
La Biomasse

PRINCIPE :
La biomasse désigne l’ensemble des matériaux d’origine végétale ou animale pouvant être exploités
pour la production d’électricité, de chaleur ou de carburant.

La biomasse est une véritable réserve d’énergie, captée à partir du soleil grâce à la photosynthèse.

Les ressources en biomasse peuvent être classées en plusieurs catégories, selon leurs origines :

 le bois, sous forme de bûches, granulés et plaquettes;


 les sous-produits du bois qui recouvrent l'ensemble des déchets produits par l'exploitation
forestière (branchage, écorces, sciures…), par les scieries (sciures, plaquettes…), par les
industries de transformation du bois (menuiseries, fabricants de meubles, parquets) et par les
fabricants de panneaux ainsi que les emballages tels que les palettes;
 les sous-produits de l'industrie tels les boues issues de la pâte à papier (liqueur noire) et les
déchets des industries agroalimentaires (marcs de raisin et de café, pulpes et pépins de raisin
etc.);
 les produits issus de l'agriculture traditionnelle (céréales, oléagineux, résidus tels que la
paille, la bagasse (résidus ligneux de la canne à sucre) et les nouvelles plantations à vocation
énergétique telles que les taillis à courte rotation (saules, miscanthus, etc);
 les déchets organiques tels que les déchets urbains comprenant les boues d'épuration, les
ordures ménagères, et les déchets en provenance de l'agriculture tels que les effluents
agricoles.

Avec une production de 12,2 Mtep en 2004 représentant à elle seule les 2/3 des énergies
renouvelables produites en France, la production de biomasse se répartit de la façon suivante :

 9,2 Mtep pour le bois énergie appelé parfois bois combustible ;


 2,6 Mtep pour la valorisation des déchets sous forme d'incinération ou méthanisation ;
 0,4 Mtep pour les biocarburants.

La biomasse peut produire de l’énergie par combustion dans une chaudière. Elle peut aussi produire
du biogaz par méthanisation (fermentation des déchets et récupération du méthane organique), qui
sera converti en énergie. Des procédés permettent aussi la production de biocarburants à partir de
colza, de betteraves, ou d’autres végétaux (diester, méthanol…).
UTILISATION :
Le bois est généralement abondant et mal exploité. Les déchets végétaux agricoles ou urbains ne
demandent pas mieux que de servir encore à quelque chose. La crise du pétrole aidant, de nouveaux
carburants sont aujourd’hui tirés des cultures dites énergétiques mais aussi du bois. Des groupes de
recherche regroupant constructeurs automobiles et pétroliers se sont mis en place pour élaborer et
promouvoir les biocarburants.

Les milliers de tonnes de déchets variés (ordures ménagères, déchets industriels banals, boue de
station d’épuration..) stockés dans les décharges peuvent être valorisés par méthanisation, le gaz
peut ensuite alimenter un générateur électrique et produire du courant.

COÛT :

Le coût des chaufferies à bois industrielles est fortement lié à la puissance installée. Ces coûts
exprimés HT comprennent : la chaudière, l'alimentation automatique en combustible, le système de
décentrage, le silo de stockage, l'aménagement du local chaufferie et les prestations liées à la pose
des équipements.

On observe ainsi une décroissance sensible du kW installé en fonction de la puissance :

Gamme de puissance Bois humides Bois secs


100 à 500 kW 690 € HT / kW 520 € HT / kW
500 à 1 000 kW 310 € HT / kW 220 € HT / kW
1 000 à 2 500 kW 210 € HT / kW 150 € HT / kW

Source : Ademe / CTBA - Enquête 2002

Coût de revient du Biogaz :

 Épuration : 0,29 € par m3 pour une capacité de 50 m3/h, 0,46 € si l’installation fonctionne au
quart de sa capacité.
 Compression - distribution - stockage : proche de 0,61 € TTC aujourd’hui - 0,12 €/ m 3 à terme
(10 ans) source CCPCS (Commission consultative pour la production de carburants de
substitution).

Sans tenir compte des effets macro-économiques du développement de la filière, réduction de la


facture énergétique, création d’activités économiques nouvelles, et rentrées fiscales, le coût du
méthane carburant issu de biogaz à la pompe peut être avant 10 ans au niveau compétitif de 0,61 €
TTC / m3 (1 m3 = 1 litre d’essence).

ENTREPRISES UTILISATRICES :
Les entreprises suivantes fabriquent des biocarburants
Elyo (Suez), Veolia, Velcan energy, Eneria, BP et
Dumont.
DaimlerChrysler, Renault, Shell, Sasol Chevron, Volkswagen ont fondé récemment ASFE
(Association for Synthetic fuels in Europe). Cette association fait la promotion des biocarburants ainsi
que de la recherche sur le sujet.
La localisation du site de l’entreprise (littoral, …), les besoins en énergie du
process, la valorisation de ses déchets, les coûts d’investissement et de rentabilité
sont autant de paramètres à prendre en compte.

Cependant, il est important de noter qu’aucune ENR n’est meilleure qu’une autre.
Tout dépend de sa finalité au sein de l’entreprise.

En effet, les ENR se scindent en deux catégories :


Utilisées directement par l’industriel (Réduction de la facture énergétique)
Produites et vendues (parc éolien, valorisation de déchet…).

3 Les ENR et les PME

3.1 Les tarifs d'obligation d'achat de l'électricité produite par les


énergies renouvelables.
Les arrêtés suivants prévoient de nouvelles conditions d'achat de l'électricité produite
à partir de certaines sources d'énergies renouvelables. Le tableau ci-après résume les
principales conditions :

Durée des Exemple de tarifs pour les nouvelles


Filière Arrêtés
contrats installations
Hydraulique 1er mars 20 ans 6,07 c€/kWh + prime comprise entre 0,5 et
2007 2,5 pour les petites installations + prime
comprise entre 0 et 1,68 c€/kWh en hiver
selon la régularité de la production
Biogaz et 10 juillet 15 ans entre 7,5 et 9 c€/kWh selon la puissance, +
méthanisation 2006 prime à l'efficacité énergétique comprise
entre 0 et 3 c€/kWh, + prime à la
méthanisation de 2c€/kWh.
Energie 10 juillet 15 ans - éolien terrestre : 8,2 c€/kWh pendant 10
éolienne 2006 (terrestre) ans, puis entre 2,8 et 8,2 c€/kWh pendant 5
ans selon les sites.
20 ans - éolien en mer : 13 c€/kWh pendant 10 ans,
(en mer) puis entre 3 et 13 c€/kWh pendant 10 ans
selon les sites.
Energie 10 juillet 20 ans - Métropole : 30 c€/kWh, + prime
photovoltaïque 2006 d'intégration au bâti de 25 c€/kWh
- Corse, DOM, Mayotte : 40 c€/kWh, + prime
d'intégration au bâti de 15 c€/kWh.
Géothermie 10 juillet 15 ans - Métropole : 12 c€/kWh, + prime à
2006 l'efficacité énergétique comprise entre 0 et 3
c€/kWh
- DOM : 10 c€/kWh, + prime à l'efficacité
énergétique comprise entre 0 et 3 c€/kWh
© Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, DGEMP, modifié le 07/05/2007
3.2 Les conditions d'achat
Le décret n°2001-410 du 10 mai 2001 précise que les tarifs d’achat peuvent comporter, outre
les coûts d’investissement et d’exploitation évités par les acheteurs, une rémunération
supplémentaire liée à la réalisation des objectifs de la loi du 10 février 2000, notamment la
qualité de l’air, la lutte contre l’effet de serre et la maîtrise des choix technologiques d’avenir.
Ces dispositions ont été reprises dans l'article 10 de la loi n°2000-108 du 10 février 2000
modifiée par la loi n°2005-781 du 13 juillet 2005 (article 36).

Les conditions d’achat de l’électricité ont fait l’objet d’une concertation avec les représentants
des producteurs, d’Électricité de France et des distributeurs non nationalisés, sous l’égide de
la direction générale de l'énergie et des matières premières. Chaque filière fait l’objet d’un
arrêté tarifaire spécifique. L'arrêté du 23 août 2005 paru au Journal officiel le 20 novembre
2005, a pour objet de définir les conditions de remplacement de l'indice "PsdA" dans le calcul
des tarifs d'achat.

De nouvelles conditions d'achat de l'électricité produite à partir d'énergies renouvelables ont


été définies en 2006 par les arrêtés du 10 juillet 2006 pour les filières suivantes : biogaz,
énergie éolienne, énergie photovoltaïque, géothermie, et par l'arrêté du 1er mars 2007 pour
la filière hydraulique.

3.3 L’aide européenne : Le Programme-cadre pour l'innovation et


la compétitivité (PIC) pour la période 2007-2013

L'ambition de l'Europe de devenir l'économie de la connaissance la plus dynamique au


monde (comme défini par le Sommet européen de Lisbonne de 2000) doit surtout se
concentrer sur la compétitivité et l'éco-innovation. Afin d'atteindre ces objectifs, l'UE doit
parvenir à une meilleure cohérence et synergie de ses politiques et instruments politiques, le
6 avril 2006, la Commission a présenté sa proposition établissant un programme-cadre pour
l'innovation et la compétitivité (PIC).

Le nouveau programme-cadre réunit plusieurs mesures existantes en un seul programme


général pour renforcer la compétitivité et la productivité des entreprises européennes
(notamment les PME), tout en proposant des mesures de soutien à l'éco-innovation et à
l'énergie durable.

Le PIC consiste en trois sous-programmes :


 Le programme pour l'innovation et l'esprit d'entreprise, qui rassemble les
activités concernant l'esprit d'entreprise, les PME, la compétitivité industrielle et l'innovation,

 Le programme d'appui stratégique en matière de TIC, qui a pour objectif de


promouvoir l'adoption des technologies de l'information et de la communication (TIC),

 Le programme "Energie intelligente - Europe" (EIE II). Il cofinance des projets


dans le domaine de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables, dans les secteurs
du bâtiment, de l'industrie, des transports, des initiatives locales ou régionales...
L’EIE est lui-même constitué par trois grands secteurs:

- SAVE pour l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments et


l’utilisation rationnelle de l’énergie dans le bâtiment et l’industrie.
- ALTENER qui vise à promouvoir les énergies renouvelables au sein de
l'Union européenne, par un programme pluri annuel, en s’inscrivant dans
les objectifs globaux de la Communauté en matière énergétique et
environnementale. Selon le type d'actions, la participation financière de la
Communauté peut couvrir la totalité de l'opération ou être apportée en
complément, à hauteur de 50 % maximum, d'une contribution publique et/ou
privée.
- STEER, pour un transport durable.

Orienté sur les études, la sensibilisation, l'information, l'analyse des politiques, la formation,
le programme EIE finance aussi des actions pilotes. Il est ouvert à tout porteur de projet
personne morale (associé en consortium de plusieurs pays) depuis la PME aux plus grandes
industries, les associations (professionnelles ou non), en passant par les syndicats
professionnels, les collectivités territoriales, les agences nationales ou régionales, les
centres techniques, etc.

Le PIC complète le 7ème programme-cadre pour la recherche et le développement


(PCRD). Il aura la même durée que les perspectives financières de l'UE et couvrira donc la
période 2007-2013.

Le 7ème PCRD comprend 4 programmes majeurs :


 le volet « idées » doté de 7,4 milliards € (recherche à caractère exploratoire),

 le volet réservé aux « personnes » doté de 4,7 milliards € (mobilité et formation des
jeunes chercheurs)

 le volet « capacités » doté de 4,3 milliards € (infrastructures, mesures en faveur des


PME, science dans la société et régions de la connaissance).

 le volet « coopération » est doté de 32,2 milliards € (recherche collaborative sur 10


priorités thématiques). Les thèmes sont les suivants :
- Santé,
- alimentation, agriculture et biotechnologie,
- technologies de l'information et de la communication,
- nanosciences, nanotechnologies, matériaux et nouvelles technologies de
production,
- énergie,
- environnement (y compris changement climatique),
- transport (y compris aéronautique),
- sciences socio-économiques et lettres,
- sécurité et espace.
L’énergie est devenue une thématique à part entière.
L'objectif de cette thématique « Énergie » est de participer à l'évolution du système
énergétique actuel afin d'assurer à terme l'indépendance énergétique de l'Union européenne
et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il pourrait être atteint par une diversification
du mix énergétique en intégrant en particulier les énergies renouvelables, les nouveaux
vecteurs énergétiques et les sources d'énergie non polluantes. En outre, le programme
s'attachera à renforcer l'efficacité énergétique en rationalisant l'utilisation et le stockage de
l'énergie.

Le Conseil a adopté le PIC le 12 octobre 2006. L'enveloppe totale pour la période de sept
ans s'élève à 3,2 milliards d'euros.
Au niveau de la région PACA, Le PIC et son programme 2007–2013 a permis de créer le
FEDER (Fond Européens de Développement Régional).
L’ADEME participe à l’élaboration du Programme Opérationnel FEDER PACA, doté de
302 millions d’euros, dans le cadre de l’objectif « compétitivité régionale et emploi ».
L’action du Fonds est concentrée sur un nombre de priorités thématiques, en particulier :
- la compétitivité,
- l'innovation,
- la création d'emplois durables,
- une croissance respectueuse de l'environnement.
Pour cette dernière priorité, le FEDER se propose, dans ce nouveau programme, de cibler
notamment son intervention sur des domaines de compétence de l’ADEME comme
l’utilisation rationnelle de l’énergie et les énergies renouvelables, la promotion de schémas
de production durable dans les PME et l’amélioration de la qualité de l’air.

L'ADEME aide également toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, à trouver des
solutions et notamment en finançant des programmes de recherche dont près de 70% des
dépenses bénéficient aux entreprises du secteur privé.

Ainsi, l’environnement étant devenu une des principales occupations de la Communauté


Européenne, des fonds considérables sont débloqués à cet effet afin de permettre la
promotion et le développement de domaines encore peu connus tels que les énergies
renouvelables pour l’industrie.

3.4 Les ENR dans les PME en PACA

Les énergies renouvelables couvrent déjà 23% de la consommation énergétique régionale et


il y a un fort activité de recherche dans des domaines novateurs de l'énergie: la pile à
combustible, les courants marins et l'énergie solaire.
Malgré des conditions climatiques favorables, le chauffage représente 50% de la
consommation d'énergie du résidentiel et l'électricité représente 30% de la consommation
régionale de chauffage.

Le bilan thermique ENR 2005 révèle un net essor de la Biomasse dans notre région grâce
au programme « Bois-Energie »

En matière d’éolien, l’année 2005 a été marquée par la mise en service du premier parc de
la région, à Port-Saint-Louis-du-Rhône (13), composé de 25 machines de 850 kW unitaire

Première source d’électricité dans la région, l’hydraulique assure 75% de la production


régionale et le potentiel actuel se situe sur des ouvrages plus modestes, les ouvrages de
forte puissance ayant été réalisés il y a quelques décennies. Une action particulière de
promotion de ces petites installations a été initiée en PACA par l’ADEME et la Région.
Conclusion

L’utilisation de nombreuses ENR est maintenant possible.


Dans une conjoncture où le développement durable est au cœur des préoccupations, des
aides proposées par les collectivités et la Communauté Européenne au travers de grands
programmes, rendent plus accessibles l’emploi de ces nouvelles énergies propres.

Cependant, le secteur résidentiel ainsi que les collectivités sont encore privilégiées.
Mais aujourd’hui toute PME ou presque peut devenir son propre fournisseur d’électricité et
de chaleur.
Libre à chacune de choisir la technologie qui semble la mieux adaptée à son site
d’implantation et son activité.

Par ailleurs de plus en plus d’entreprises sont prêtes à payer 10 euros supplémentaires par
an et 0.0013 euros par kW / h pour avoir la garantie d’être approvisionnée en « énergie verte
» et ainsi valoriser leur image de marque.

Cependant, certaines technologies restent coûteuses et des questions comme le


raccordement au réseau et le stockage d'énergie ne sont pas entièrement résolues.

Bien que la politique actuelle encourage fortement l’utilisation d’énergies renouvelables, la


maîtrise et la valorisation d’énergies dites moins propres reste également un enjeu pour la
protection de l’environnement.
ANNEXES
ANNEXE 1 : LES ENJEUX DE LA POLITIQUE ENERGETIQUE

Charte de l’environnement
Loi constitutionnelle n° 2005 - 205 du 1er mars 2005

http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSX0300069L
http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/affiche_charte_environnement.pdf

Texte de la loi de programme du 13 juillet 2005

http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=ECOX0400059L

Les textes d'application publiés au Journal officiel

Publication Titre des textes


JO
22 avril 2007 Arrêté du 1er mars 2007 fixant les conditions d'achat de l'électricité produite
par les installations utilisant l'énergie hydraulique des lacs, cours d'eau et
mers, telles que visées au 1° de l'article 2 du décret n° 2000-1196 du 6
décembre 2000
28 fév. 2007 Arrêté du 20 février 2007 fixant le montant des frais de tenue de compte du
registre national des certificats d'économies d'énergie.
6 janv. 2007 Décret n°2007-18 du 5 janvier 2007 relatif au permis de construire et aux
autorisations d'urbanisme qui a créé les articles R111-21 et R111-21-1 du
code de la construction et de l'habitation
30 nov. 2006 Arrêté du 28 novembre 2006 relatif à la publicité dans le domaine de
l’énergie.
29 nov. 2006 Décret n°2006-1464 du 28 novembre 2006 relatif à la promotion des
économies d’énergie dans les messages publicitaires des entreprises du
secteur énergétique.
8 nov. 2006 Arrêté du 25 octobre 2006 fixant les modalités de remboursement partiel de
la contribution aux charges de service public de l'électricité.
7 sept. 2006 Décret n° 2006-1118 du 5 septembre 2006 relatif aux garanties d'origine de
l'électricité produite à partir de sources d'énergies renouvelables ou par
cogénération.
26 juillet 2006 Arrêté du 10 juillet 2006 fixant les conditions d'achat de l'électricité produite
par les installations utilisant l'énergie mécanique du vent telles que visées
au 2° de l'article 2 du décret n° 2000-1196 du 6 décembre 2000 (énergie
éolienne).
26 juillet 2006 Arrêté du 10 juillet 2006 fixant les conditions d'achat de l'électricité produite
par les installations utilisant l'énergie radiative du soleil telles que visées au
3° de l'article 2 du décret n° 2000-1196 du 6 décembre 2000 (énergie
photovoltaïque).
26 juillet 2006 Arrêté du 10 juillet 2006 fixant les conditions d'achat de l'électricité produite
par les installations qui valorisent le biogaz.
26 juillet 2006 Arrêté du 10 juillet 2006 fixant les conditions d'achat de l'électricité produite
par les installations utilisant l'énergie des nappes aquifères ou des roches
souterraines telles que visées au 6° de l'article 2 du décret n° 2000-1196 du
6 décembre 2000 (géothermie).
9 juillet 2006 Arrêté du 7 juillet 2006 relatif à la programmation pluriannuelle des
investissements de production d'électricité.
7 juillet 2006 Arrêté du 19 juin 2006 définissant les opérations standardisées d'économies
d'énergie.
7 juillet 2006 Arrêté du 19 juin 2006 fixant la liste des pièces d'un dossier de demande de
certificats d'économies d'énergie.
7 juillet 2006 Décret n° 2006-797 du 6 juillet 2006 portant statuts de l'Institut français du
pétrole.
er
1 juin 2006 Arrêté du 30 mai 2006 relatif aux modalités d'application du dispositif de
certificats d'économies d'énergie.
25 mai 2006 Décret n° 2006-592 du 24 mai 2006 relatif aux caractéristiques thermiques et
à la performance énergétique des constructions.
24 mai 2006 Décret n° 2006-581 du 22 mai 2006 modifiant le décret n° 2004-90 du 28
janvier 2004 relatif à la compensation des charges de service public de
l'électricité.
23 mai 2006 Décret n° 2006-603 du 23 mai 2006 relatif aux certificats d'économies
d'énergie.
23 mai 2006 Décret n° 2006-600 du 23 mai 2006 relatif aux obligations d'économies
d'énergie dans le cadre du dispositif des certificats d'économies d'énergie.
23 mai 2006 Décret n° 2006-604 du 23 mai 2006 relatif à la tenue du registre national des
certificats d'économie d'énergie.
4 avril 2006 Arrêté du 23 mars 2006 relatif au taux de rémunération du capital immobilisé
pour les installations de production électrique dans les zones non
interconnectées.
29 mars 2006 Décret n° 2006-366 du 27 mars 2006 relatif à la composition et au
fonctionnement du Conseil supérieur de l'énergie.
4 mars 2006 Décret n°2006-252 du 2 mars 2006 relatif aux groupements d'intérêt public
constitués pour exercer des activités dans le domaine de la maîtrise de
l'énergie ou de la promotion des énergies renouvelables.
30 déc. 2005 Décret n° 2005-1750 d 30 décembre 2005 modifiant le décret n° 2001-365 du
26 avril 2001 relatif aux tarifs d'utilisation des réseaux publics de transport et
de distribution d'électricité.
23 déc. 2005 Décret n° 2005-1616 du 20 décembre 2005 relatif aux règles de tarification
pour l'utilisation des installations de gaz naturel liquéfié.

La promotion des énergies renouvelables

La directive européenne du 27 septembre 2001

http://www.industrie.gouv.fr/energie/renou/f1e_ren.htm

Loi n°2000-108 du 10 février 2000


Loi relative à la modernisation et au développement du service public de l'électricité

http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/RIEAY.htm
ANNEXE 2 : LES FICHES TECHNIQUES : l’énergie éolienne

Le potentiel éolien des côtes françaises a fait l’objet de plusieurs études, en particulier
par l’ADEME.
Potentiel éolien en Europe occidentale (vent moyen m/s)

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