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Florence PARET
LAURE PEYRON
LES ENERGIES
RENOUVELABLES
MASTEr PRNT
FACULté de PHArMACie de MArseille Année 2006 - 2007
-1-
SOMMAIRE
1 OBJECTIFS ET ENJEUX................................................................................................................................ 5
3.1 LES TARIFS D'OBLIGATION D'ACHAT DE L'ELECTRICITE PRODUITE PAR LES ENERGIES RENOUVELABLES..................21
CONCLUSION......................................................................................................................................................... 25
Le pétrole flambe, et les énergies renouvelables ont la côte.
Aujourd’hui, chacun des 6 milliards habitants de la Terre consomment en moyenne 1,7 tonne
d’équivalent pétrole (TEP) par an.
Dans le monde les hydrocarbures et le charbon fournissent 86% de l’énergie utilisée, le
nucléaire 6,5% et les énergies renouvelables près de 8%.
Actuellement, l'énergie que nous consommons, pour nous chauffer, nous déplacer et utiliser
l'électricité, provient principalement des combustibles fossiles et du nucléaire.
La quantité de combustible fossile consommée pourrait presque doubler d’ici 2050 avec
l’augmentation de la population mondiale.
Si le pétrole est devenu indispensable à l'économie mondiale, les chocs pétroliers des
années 70 nous ont fait prendre conscience à quel point l'approvisionnement et la stabilité
des prix du pétrole sont des questions stratégiques. D'autant que les grandes réserves sont
concentrées dans certaines zones géographiques à forte instabilité politique. Pour contrôler
les "routes de l'or noir", les grandes puissances et les compagnies pétrolières s'affrontent sur
fond de rivalités régionales. Plus fondamentalement, ce sont nos choix de développement
qui font de cette dépendance énergétique une spirale dangereuse ou un facteur de tension.
Reste à savoir si la menace du changement climatique nous poussera à nous en libérer.
Etant donné tous les avantages que l'utilisation de ces technologies suppose, de nombreux
décideurs dans le monde tentent de favoriser leur développement.
Dans le cadre de ce développement durable de l’énergie, les Conférences de Rio (en 1992
sur le développement durable) puis de Kyoto (en 1997 sur les changements climatiques) ont
attribué un rôle important aux énergies renouvelables.
Nous définirons tout d’abord les objectifs et enjeux de la politique énergétique, avec un point
réglementaire.
Dans un deuxième temps, nous décrirons les diverses ENR disponibles ainsi que les
énergies dites propres.
Nous consoliderons cet exposé par un bilan sur la promotion des ENR par le Gouvernement,
Associations et experts.
Nous conclurons sur les défis économiques à relever dans une conjoncture où la protection
de l’environnement est au centre des préoccupations.
1 OBJECTIFS ET ENJEUX
Le projet de loi d'orientation sur l'énergie propose de réduire de 2 % par an d'ici 2015 et de
2,5 % d'ici 2030 l'intensité énergétique française, c'est-à-dire le rapport entre consommation
d'énergie et croissance économique.
La loi de programme n° 2005-781 du 13 juillet 2005 fixe quatre grands objectifs pour la
politique énergétique française et les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir :
Il s'agit bien d'objectifs de long terme, qui fixent un cap à l'action de politique énergétique
pour les 30 ans à venir, même si la conjoncture de prix élevés de l'énergie que nous
connaissons aujourd'hui leur donne une actualité toute particulière. Pour les atteindre, quatre
axes majeurs ont été définis :
Une place toute particulière est réservée aux actions de recherche et développement sur
les nouvelles technologies de l'énergie. Une stratégie nationale de recherche sera publiée
par le Gouvernement et révisée tous les 5 ans.
Le Gouvernement rendra compte tous les ans au parlement de la mise en œuvre de son
volet relatif aux énergies renouvelables et aux économies d'énergie.
Pour la mise en œuvre de ses stratégies de recherche et d'innovation, la France s'est dotée
de deux agences complémentaires, l'Agence nationale de la recherche et l'Agence de
l'innovation industrielle.
1.2 Développement durable et promotion des énergies
renouvelables
1.2.1 Etat actuel
En revanche la plupart des énergies renouvelables ne sont pas rentables aux prix actuels
de l’énergie, mais certaines s’approchent maintenant du seuil de rentabilité. C’est pourquoi le
programme actuel de développement des énergies renouvelables a été récemment enrichi
de plusieurs actions nouvelles, réaffirmant la triple volonté du Gouvernement :
Aboutir à des résultats durables, grâce à une action structurante sur l’offre. Ceci
conduit la DGEMP à bâtir avec l’ADEME et EDF des programmes pluriannuels ayant
des objectifs clairement définis et des ressources pérennes,
Associer étroitement les collectivités locales,
Utiliser au mieux les fonds publics, grâce à une stratégie clairement affirmée,
Faciliter le recours aux énergies renouvelables dans toutes les niches où elles sont
d’ores et déjà rentables : électrification des sites isolés, solaire thermique
Soutenir les filières pré-compétitives pour leur permettre d’accéder plus rapidement à
la rentabilité économique : grand éolien raccordé au réseau, chauffage collectif au
bois,
La production thermique est assurée principalement par le bois-énergie, mais sa part tend à
diminuer légèrement au profit des biocarburants et des pompes à chaleur. La part
résiduelle concernant le solaire thermique, la géothermie, le biogaz est stable (3 %).
Dans le secteur industriel on a une quasi stabilité avec 1,2 Mtep , à la faveur d'une activité
relativement soutenue dans les industries des pâtes à papier chimiques (production en
hausse de 2,5 %) et de la mise en service d'un nombre croissant de chaufferies bois
industrielles (« Plan bois énergie 2000-2006»).
Afin d’aider les petites entreprises dans leur choix, une étude concise et pertinente de ces
diverses ENR est développée dans la partie suivante.
2 Les différentes ENR qui s’offrent à nous
Pour mieux analyser les différents types d’ENR, nous avons réalisé des fiches techniques
regroupant les principales caractéristiques de chacune d’entres elles.
L’énergie éolienne
L’énergie solaire thermique
L’énergie solaire photovoltaïque
L’énergie hydraulique
La géothermie
La biomasse
L’ENERGIE EOLIENNE
PRINCIPE :
Les aérogénérateurs (ou éoliennes) convertissent la force du vent en électricité. Ils sont constitués
d'un mat (ou tour) sur lequel tourne une hélice composée de 2 ou 3 pales (de diamètre allant de 40 à
100 mètres pour les plus grandes éoliennes). Celles-ci captent l'énergie du vent pour faire tourner une
génératrice qui produit du courant électrique.
Il existe des aérogénérateurs de forte puissance (de 1 à 5 MW, voire en projet, jusqu'à 8 MW)
destinés à alimenter le réseau électrique, mais aussi de plus petites éoliennes susceptibles
d'alimenter en électricité une maison isolée.
Les éoliennes fonctionnent à pleine puissance de 1800 à 3000 heures par an, soit environ 1/3 du
temps.
UTILISATION :
En France (métropole plus DOM), 756 MW d'origine éolienne étaient installés fin 2005 dans 18
régions de la métropole, principalement dans le Languedoc-Roussillon, en Bretagne, dans le Nord
mais aussi à la Guadeloupe où le régime des vents est particulièrement favorable.
Ce potentiel pourrait croître pour atteindre plusieurs milliers de MW à l'horizon 2010.
COÛT :
- Puissance moyenne installée par éolienne : entre 1MW et 2 MW,
- Coût moyen d'une éolienne : environ 1 Million d'€/MW installé,
- Coût d’entretien annuel par éolienne : 8000 €
- Rendement financier brut moyen d'une éolienne fonctionnant 2000 heures : 171 200 €/an (éolienne
d'1 MW) hors coût d'exploitation.
CARACTERISTIQUES PARTICULIERES :
A partir du 15 juillet 2007, afin de pouvoir bénéficier du tarif de rachat, les développeurs de projets
éoliens devront obligatoirement implanter leurs parcs dans les ZDE (loi Programme d’ Orientation
pour la Politique Energétique).
Pour une implantation il faut :
- le potentiel éolien (Intensité du vent dans le secteur concerné),
- Possibilités de raccordement au réseau électrique (Présence d’un poste de transformation a
proximité),
- Protection des paysages, des monuments historiques et des sites remarquables.
Cette énergie n’est pas exploitable par les entreprises isolées. Seules des grosses structures peuvent
implanter et exploiter des fermes éoliennes.
A noter : La filière "offshore" de cette énergie semble prometteuse (potentiel éolien important de la
région PACA, avantages théoriques indéniables de l'éolien maritime sur l'éolien terrestre en termes
de productivité, progrès récents des technologies éoliennes...). Cependant, les premiers projets
éoliens en mer rencontrent des difficultés en raison notamment des réticences de la part des autres
usagers de la mer, des incertitudes sur la rentabilité des projets ou bien encore de la complexité du
cadre réglementaire.
ENTREPRISES UTILISATRICES :
AREVA
EDF Energies
Nouvelles TOTAL
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L’ENERGIE SOLAIRE THERMIQUE
cuit d'eau secondaire. Les rayons du soleil traversent la vitre, à l'intérieur une plaque absorbante qui a pour but de capter les rayons in
sanitaire ou en chauffage.
dense que l'eau froide. Elle aura donc tendance à rester ‘’en surface’’ dans le circuit.
UTILISATION :
L’énergie solaire thermique est encore peu connue en France. Pourtant les applications qui en
découlent sont très intéressantes économiquement. Peu d'écrits évoquent le gisement énergétique
moyen. On évoque des m² de capteurs, des coûts, mais quasiment jamais le potentiel énergétique en
unités légales lisibles et compréhensibles par le plus grand nombre.
Pour un bâtiment type bureau, salle.., le potentiel annuel moyen est proportionnel à la surface de
capteurs, qui, dans ce type d'ouvrages, peut être très importante. Les industries utilisant des fluides
chauds ( tout l'Agroalimentaire, Industries papetières, etc. ) sont très concernées par cette énergie;
disposant d'importantes surfaces de toitures, des potentiels de 50 000 – 100 000 KWh sont
courants…
A ces gisements s'ajoutera, dés que possible, le bénéfice de la climatisation solaire, tout aussi
important…
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COÛT :
Tout dépend du type de chauffe-eau solaire choisi et de la difficulté à l'installer dans le bâtiment. Dans
la majorité des cas, pour un système comportant 4 m² de capteurs et un ballon de 200 à 300 litres, il
vous en coûtera entre 3 000 et 4 000 Euros TTC, fourniture du matériel et pose comprises. Avec les
aides accordées, une installation revient en moyenne à 3 500 Euros TTC.
CARACTERISTIQUES PARTICULIERES :
Avantages :
rendement élevé (jusqu'a 80%) : on peut récupérer jusqu'à 1200 W/m² de calories en France
avec les meilleurs panneaux solaires et le meilleur ensoleillement.
permet de chauffer de l'eau "gratuitement" après retour sur investissement, ce qui peut se
révéler intéressant pour des collectivités qui voudraient maîtriser leurs dépenses telles que les
piscines très énergivores.
source d'énergie inépuisable mais attention les installations s'usent, surtout si le montage a été
fait à la va-vite,
potentiel de développement énorme.
Inconvénients :
généralement limité au chauffage de l'eau chaude sanitaire sauf si vous disposez d'un
plancher chauffant basse température
l'énergie solaire thermique reste une énergie coûteuse par rapport au chauffage par énergie
fossile à cause d'investissements assez lourds (de 500 à 1500€ le m² installé),
retour sur investissement assez long (un retour de 10 à 15 ans n'est pas rare),
durée de vie des panneaux est généralement limitée à 20 ans,
certains panneaux sont très sensibles et peuvent être endommagés par certaines conditions
météorologiques (grêle, gel...),
surfacturation du matériel dans bien des cas,
essor "contrôlé" par les subventions et les aides diverses (à double tranchant).
ENTREPRISES UTILISATRICES :
CEA
Agro industrie
Industrie papetière….
L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAIQUE
n électricité car la lumière du soleil excite les électrons de ces matériaux. La courbe d'absorption de ces matériaux débute des faibles l
UTILISATION :
Actuellement les principaux domaines d'utilisation sont les habitations isolées mais aussi pour des
appareils scientifiques tels que des sismographes. Les systèmes de télécommunications requièrent
dans de nombreux cas, de l’énergie sur des sites isolés. L’installation photovoltaïque permet aussi
l’alimentation autonome de répéteurs radio, télévision, téléphonie mobile et fixe, systèmes de
télémétrie et de contrôle à distance, avec une maintenance minimale. Le premier domaine à avoir
utilisé cette énergie est le domaine spatial. En effet, quasiment toute l'énergie électrique des satellites
est fournie par le photovoltaïque (certains satellites auraient des petits moteurs Stirling).
COÛT :
Le coût indicatif d'une centrale de 1,1 kWc varie entre 6 000 et 8 000 € HT, pose incluse et avant
subventions.
Actuellement, la taille la plus courante des centrales photovoltaïques installées est de 2,2 kWc.
Pour donner un ordre d'idée, 1kWc représente la puissance de 10m² de modules solaires avec une
technologie courante, soit une énergie de 900 kWh à Lille et de 1200 kWh à Nice par an. Si la
température n'est pas de 25°C, il faut compter une perte de rendement de 0.4% par degré.
ENTREPRISES UTILISATRICES :
CARACTERISTIQUES PARTICULIERES :
Avantages :
Energie électrique non polluante à l'utilisation et s'inscrit dans le principe de développement
durable,
Source d'énergie renouvelable car inépuisable à l'échelle humaine,
Utilisables soit dans les pays en voie de développement sans réseau électrique important soit
dans des sites isolés tels qu'en montagne où il n'est pas possible de se raccorder au réseau
électrique national.
Inconvénients :
Coût du photovoltaïque est élevé car il est issu de la haute technologie,
coût dépend de la puissance de crête, le coût actuel du watt crête est d'environ 3,5€ soit
environ 550€/m² de cellules solaires,
le rendement actuel des cellules photovoltaïques reste assez faible (environ 10% pour le grand
public) et donc ne délivre qu'une faible puissance,
marché très limité mais en développement
production d'électricité ne se fait que le jour alors que la plus forte demande se fait la nuit,
le stockage de l'électricité est quelque chose de très difficile avec les technologies actuelles
(coût économique et écologique des batteries très élevé),
durée de vie : 20 à 25 ans, après le silicium "cristallise" et rend inutilisable la cellule,
pollution à la fabrication : certaines études prétendent que l'énergie utilisée pour la fabrication
des cellules n'est jamais rentabilisée durant les 20 années de production,
de même en fin de vie : le recyclage des cellules pose des problèmes environnementaux.
L’énergie hydraulique
PRINCIPE :
L'énergie hydroélectrique, ou hydroélectricité, est une énergie électrique obtenue par conversion de
l'énergie hydraulique des différents flux d'eau. (fleuves, rivières, chutes d'eau, courants marins,...).
Elle comprend les grands barrages, les usines marémotrices, les petites centrales au fil de l’eau et les
moulins à eau.
L'énergie hydroélectrique est une énergie renouvelable. Elle est aussi considérée comme une énergie
propre. (Bien que remis en cause à propos des conséquences sur la faune et plus récemment vis à
vis des gaz à effet de serre).
L’eau est retenue par un barrage, puis transportée vers la centrale par des galeries ou canaux
d’amenée et des conduites forcées. Arrivée à la centrale, l’eau actionne la turbine, qui entraîne un
arbre, qui fait tourner l’alternateur. Celui-ci transforme cette énergie mécanique en électricité. L’eau
est ensuite rejetée à la rivière par le canal de fuite.
Le transformateur élève enfin la tension de cette électricité pour permettre son transport via les lignes
à haute tension.
UTILISATION :
Les premières installations hydroélectriques datent du début du vingtième siècle et servaient à fournir
de l’énergie aux nouvelles entreprises de transformation, comme celle de l’aluminium (Péchiney). Les
usines d'électrolyse de l'aluminium sont très énergivores, principalement à cause du procédé
électrolytique qui utilise une anode et une cathode pour transformer l'alumine en aluminium et en
oxygène, et produire en fin de compte l'aluminium en fusion. Elles utilisent encore beaucoup l’énergie
hydroélectrique pour leurs procédés industriels. La société Alcan (industrie de l’aluminium) utilise
encore ce type d’énergie pour la plupart de ces usines dans le monde. De nos jours, la majorité des
centrales hydroélectriques sont utilisées pour la consommation d’électricité des particuliers via le
réseau d’EDF. La plupart des centrales appartiennent à EDF, mais depuis l’ouverture à la
concurrence du marché de l’électricité, d’autres entreprises comme General Electric exploitent des
centrales hydroélectriques.
Cependant même si la construction de grand barrage en France n’est plus d’actualité, le
développement de microcentrales hydroélectriques pour une PME mériterait d’être plus développé.
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COÛT :
Malgré des coûts de réalisation généralement élevés, les coûts de maintenance sont raisonnables,
les installations sont prévues pour durer longtemps, et l'énergie de l'eau est gratuite et renouvelable si
elle est bien gérée. Donc le bilan est plutôt positif, c'est un des systèmes de production d'électricité
les plus rentables ; en outre c'est un des plus souples.
CARACTERISTIQUES PARTICULIERES :
Energie renouvelable très répandue, l’hydraulique dispose de nombreux atouts. Cependant, comme
toute technologie, elle exerce également un impact négatif sur son environnement. Ceci est
particulièrement vrai pour les très grands barrages, aujourd’hui controversés. En revanche, la
construction de centrales électriques de petite taille et au fil de l’eau est encouragée dans le monde
entier.
Les inconvénients :
Les grands barrages entraînent de gros dommages environnementaux et humains par
l’inondation de vallées entières.
Les lacs d’accumulation tropicaux émettent beaucoup de CO2 et de méthane à cause de la
décomposition des végétaux dans les zones inondées.
Le paysage est parfois dégradé par les murs de retenue, les prises d’eau ou les conduites
forcées.
Les centrales qui ne respectent pas un débit résiduel minimal ou qui ne sont pas équipées
d’une échelle à poissons portent atteinte à la faune piscicole.
Les rejets d’eau brutaux provoquent des marnages et des dépôts de sédiments préjudiciables
à l’écosystème des environs de la centrale.
ENTREPRISES UTILISATRICES :
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La Géothermie
PRINCIPE :
La géothermie (du grec “Gê”, la terre, et “Thermie”, la chaleur) consiste à capter la chaleur de la
croûte terrestre pour produire du chauffage (température inférieure à 90°) ou de l’électricité
(température entre 90 et 150°).
Le principe est simple. Il s'agit d'extraire l’énergie géothermique contenue dans le sol pour l’utiliser
sous forme de chauffage ou pour la transformer en électricité. Il existe un flux géothermique naturel à
la surface du globe, mais il est si faible qu'il ne peut être directement capté. En réalité on exploite la
chaleur accumulée, stockée dans certaines parties du sous-sol (nappes d'eau) en faisant un ou
plusieurs forages, plus ou moins profond(s) selon la température désirée ou le gradient thermique
local.
Plus l'on fore profond dans la croûte terrestre, plus la température augmente. En moyenne,
l'augmentation de température atteint 20 à 30 degrés par kilomètre. Ce gradient thermique dépend
beaucoup de la région du globe considérée. Il peut varier de 3 °C par 100 m (régions sédimentaires)
jusqu’à 15°C ou même 30°C (régions volcaniques, zones de rift comme en Islande ou en Nouvelle-
Zélande). La plus grande partie de la chaleur de la Terre est produite par la radioactivité naturelle des
roches qui constituent la croûte terrestre
La géothermie de très basse énergie : géothermie des faibles profondeurs aux niveaux de
température compris entre 10 et 30°C. Principales utilisations : le chauffage et la climatisation
individuelle par dispositifs thermodynamiques généralement fonctionnant à l’électricité, d'où le terme
barbare électro-thermodynamique, appelés plus communément « pompes à chaleurs aérothermiques
» (puisant dans l'air extérieur) et « pompe à chaleur géothermique » (puisant dans la terre ou l'eau à
faible profondeur) beaucoup plus performantes que les premières.
UTILISATION :
Industrie :
L’eau chaude peut être utilisée dans de nombreux domaines : lavage de la laine, séchage de produits
industriels, fabrication de pâte à papier, extraction de minerais, malterie, brasserie…
Dès 1973, B. Lindal avait synthétisé dans un tableau les applications possibles de la géothermie :
CARACTERISTIQUES PARTICULIERES :
Les avantages :
C’est une source d’énergie gratuite, renouvelable et dont l’exploitation ne coûte pas cher. Les
installations qui utilisent la géothermie ne polluent pas l’atmosphère.
La cogénération, c’est-à-dire la production d’électricité en même temps que la chaleur peut
encore augmenter l’intérêt de la géothermie.
Par rapport à d’autres énergies renouvelables, la géothermie de profondeur (haute et basse
énergie), présente l’avantage de ne pas dépendre des conditions atmosphériques (soleil,
pluie, vent). C’est donc une source d'énergie quasi-continue car elle est interrompue
uniquement par des opérations de maintenance sur la centrale géothermique ou le réseau de
distribution de l'énergie. Les gisements géothermiques ont une durée de vie de plusieurs
dizaines d'années (30 à 50 ans en moyenne).
Les limites :
C’est une énergie qui se transporte difficilement, elle doit donc être utilisée sur place.
Les investissements pour pomper l’eau chaude peuvent parfois être importants.
COÛT :
Les coûts d’investissement, principalement les forages et l’équipement des puits de pompage d’eau,
sont élevés (entre 1 000 et 7 000 €/kW installé). En revanche, les coûts d’exploitation sont très bas.
Au total, le prix de revient du kWh produit est de 0,03 € pour une centrale électrogéothermique de 55
MW, ce qui fait de la géothermie l’une des énergies renouvelables les moins chères. Toutefois, dans
les pays développés, les sites présentant les meilleures propriétés d’eaux chaudes à faible
profondeur sont déjà presque tous exploités.
La Biomasse
PRINCIPE :
La biomasse désigne l’ensemble des matériaux d’origine végétale ou animale pouvant être exploités
pour la production d’électricité, de chaleur ou de carburant.
La biomasse est une véritable réserve d’énergie, captée à partir du soleil grâce à la photosynthèse.
Les ressources en biomasse peuvent être classées en plusieurs catégories, selon leurs origines :
Avec une production de 12,2 Mtep en 2004 représentant à elle seule les 2/3 des énergies
renouvelables produites en France, la production de biomasse se répartit de la façon suivante :
La biomasse peut produire de l’énergie par combustion dans une chaudière. Elle peut aussi produire
du biogaz par méthanisation (fermentation des déchets et récupération du méthane organique), qui
sera converti en énergie. Des procédés permettent aussi la production de biocarburants à partir de
colza, de betteraves, ou d’autres végétaux (diester, méthanol…).
UTILISATION :
Le bois est généralement abondant et mal exploité. Les déchets végétaux agricoles ou urbains ne
demandent pas mieux que de servir encore à quelque chose. La crise du pétrole aidant, de nouveaux
carburants sont aujourd’hui tirés des cultures dites énergétiques mais aussi du bois. Des groupes de
recherche regroupant constructeurs automobiles et pétroliers se sont mis en place pour élaborer et
promouvoir les biocarburants.
Les milliers de tonnes de déchets variés (ordures ménagères, déchets industriels banals, boue de
station d’épuration..) stockés dans les décharges peuvent être valorisés par méthanisation, le gaz
peut ensuite alimenter un générateur électrique et produire du courant.
COÛT :
Le coût des chaufferies à bois industrielles est fortement lié à la puissance installée. Ces coûts
exprimés HT comprennent : la chaudière, l'alimentation automatique en combustible, le système de
décentrage, le silo de stockage, l'aménagement du local chaufferie et les prestations liées à la pose
des équipements.
Épuration : 0,29 € par m3 pour une capacité de 50 m3/h, 0,46 € si l’installation fonctionne au
quart de sa capacité.
Compression - distribution - stockage : proche de 0,61 € TTC aujourd’hui - 0,12 €/ m 3 à terme
(10 ans) source CCPCS (Commission consultative pour la production de carburants de
substitution).
ENTREPRISES UTILISATRICES :
Les entreprises suivantes fabriquent des biocarburants
Elyo (Suez), Veolia, Velcan energy, Eneria, BP et
Dumont.
DaimlerChrysler, Renault, Shell, Sasol Chevron, Volkswagen ont fondé récemment ASFE
(Association for Synthetic fuels in Europe). Cette association fait la promotion des biocarburants ainsi
que de la recherche sur le sujet.
La localisation du site de l’entreprise (littoral, …), les besoins en énergie du
process, la valorisation de ses déchets, les coûts d’investissement et de rentabilité
sont autant de paramètres à prendre en compte.
Cependant, il est important de noter qu’aucune ENR n’est meilleure qu’une autre.
Tout dépend de sa finalité au sein de l’entreprise.
Les conditions d’achat de l’électricité ont fait l’objet d’une concertation avec les représentants
des producteurs, d’Électricité de France et des distributeurs non nationalisés, sous l’égide de
la direction générale de l'énergie et des matières premières. Chaque filière fait l’objet d’un
arrêté tarifaire spécifique. L'arrêté du 23 août 2005 paru au Journal officiel le 20 novembre
2005, a pour objet de définir les conditions de remplacement de l'indice "PsdA" dans le calcul
des tarifs d'achat.
Orienté sur les études, la sensibilisation, l'information, l'analyse des politiques, la formation,
le programme EIE finance aussi des actions pilotes. Il est ouvert à tout porteur de projet
personne morale (associé en consortium de plusieurs pays) depuis la PME aux plus grandes
industries, les associations (professionnelles ou non), en passant par les syndicats
professionnels, les collectivités territoriales, les agences nationales ou régionales, les
centres techniques, etc.
le volet réservé aux « personnes » doté de 4,7 milliards € (mobilité et formation des
jeunes chercheurs)
Le Conseil a adopté le PIC le 12 octobre 2006. L'enveloppe totale pour la période de sept
ans s'élève à 3,2 milliards d'euros.
Au niveau de la région PACA, Le PIC et son programme 2007–2013 a permis de créer le
FEDER (Fond Européens de Développement Régional).
L’ADEME participe à l’élaboration du Programme Opérationnel FEDER PACA, doté de
302 millions d’euros, dans le cadre de l’objectif « compétitivité régionale et emploi ».
L’action du Fonds est concentrée sur un nombre de priorités thématiques, en particulier :
- la compétitivité,
- l'innovation,
- la création d'emplois durables,
- une croissance respectueuse de l'environnement.
Pour cette dernière priorité, le FEDER se propose, dans ce nouveau programme, de cibler
notamment son intervention sur des domaines de compétence de l’ADEME comme
l’utilisation rationnelle de l’énergie et les énergies renouvelables, la promotion de schémas
de production durable dans les PME et l’amélioration de la qualité de l’air.
L'ADEME aide également toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, à trouver des
solutions et notamment en finançant des programmes de recherche dont près de 70% des
dépenses bénéficient aux entreprises du secteur privé.
Le bilan thermique ENR 2005 révèle un net essor de la Biomasse dans notre région grâce
au programme « Bois-Energie »
En matière d’éolien, l’année 2005 a été marquée par la mise en service du premier parc de
la région, à Port-Saint-Louis-du-Rhône (13), composé de 25 machines de 850 kW unitaire
Cependant, le secteur résidentiel ainsi que les collectivités sont encore privilégiées.
Mais aujourd’hui toute PME ou presque peut devenir son propre fournisseur d’électricité et
de chaleur.
Libre à chacune de choisir la technologie qui semble la mieux adaptée à son site
d’implantation et son activité.
Par ailleurs de plus en plus d’entreprises sont prêtes à payer 10 euros supplémentaires par
an et 0.0013 euros par kW / h pour avoir la garantie d’être approvisionnée en « énergie verte
» et ainsi valoriser leur image de marque.
Charte de l’environnement
Loi constitutionnelle n° 2005 - 205 du 1er mars 2005
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSX0300069L
http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/affiche_charte_environnement.pdf
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=ECOX0400059L
http://www.industrie.gouv.fr/energie/renou/f1e_ren.htm
http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/RIEAY.htm
ANNEXE 2 : LES FICHES TECHNIQUES : l’énergie éolienne
Le potentiel éolien des côtes françaises a fait l’objet de plusieurs études, en particulier
par l’ADEME.
Potentiel éolien en Europe occidentale (vent moyen m/s)