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Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2012–Bordeaux 4-6 juillet 2012

RETOUR D’EXPÉRIENCE SUR LA METHODE OBSERVATIONNELLE


LORS D’UNE VARIANTE GEOTECHNIQUE

FEEDBACK ON THE INTERACTIVE DESIGN IN GEOTECHNICAL ALTERNATIVE

Marie CHRETIEN1, Igor PONCHART2

1 GTS (groupe NGE), Saint-Priest, France


2 SUD FONDATIONS (groupe NGE), Martignas-sur-Jalle, France

RÉSUMÉ — La construction d’une résidence sur la côte basque en 2011 a fait l’objet
d’une conception interactive pour réaliser deux niveaux de sous-sol sur un terrain de
médiocre qualité et enclavé contre des avoisinants déjà fragiles. Le suivi mis en
place pendant les travaux de soutènement a permis de montrer les possibilités de
cette technique à diminuer les mouvements résiduels affectant l’environnement du
chantier, confortant les calculs théoriques.

ABSTRACT — The construction of a residence on the Basque coast in 2011


required an interactive design to create two levels of basement on a ground of poor
quality and with weak neighbor buildings. All the surveys used during retaining
operations allowed showing the possibility with this system to reduce movements
affecting the site. The in-situ results have confirmed the theoretical results.

1. Introduction
L’étude géotechnique G2 doit permettre de définir le comportement attendu d’un
ouvrage. Dans une configuration classique, un comportement non-conforme de
l’ouvrage entraîne l’arrêt des travaux, une mise en sécurité de l’ouvrage et
l’intervention des assurances, ce qui a de lourdes conséquences financières pour le
projet. Lorsqu’une variante géotechnique est proposée par une entreprise, c’est
qu’elle répond à un besoin d’optimisation technico-économique d’un projet. Dans le
cas où il est difficile de prévoir le comportement géotechnique de l’ouvrage,
l’Eurocode 7 (AFNOR, 2005 : NF EN-1997-1) prévoit " qu’il peut être approprié
d’appliquer l’approche connue sous le nom de « méthode observationnelle », dans
laquelle la conception est revue pendant la construction ". Lors de travaux de
soutènement et d’excavation en site urbain, il est important de limiter les
déplacements et les déformations du terrain encaissant et des avoisinants. Pour se
faire, l’excavation est réalisée à l’abri d’une paroi de forte inertie avec mise en œuvre
de plusieurs niveaux de butons et d’un plan d’instrumentation adapté. Cet article
présente les résultats de l’instrumentation effectuée pendant les travaux de
soutènement et d’excavation d’un futur immeuble résidentiel situé sur la côte basque,
avec deux niveaux de sous-sols directement au contact de plusieurs bâtiments
mitoyens. Les résultats des calculs théoriques de mouvements de la paroi seront

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confrontés aux mesures de chantier, qui ont révélé un contexte géotechnique plus
complexe que prévu initialement sans trop d’impact sur l’exécution.

2. Contexte géologique et hydrogéologique du site


Le site se trouve dans le centre-ville de la commune de Biarritz (France), dans une
zone fortement urbanisée. Le terrain était anciennement occupé par un bâtiment R+1
sans sous-sol, en mitoyenneté sur trois de ses façades et s’appuyant partiellement
sur un mur poids en partie amont. D’après la carte géologique de Bayonne à l’échelle
1/50 000ème, le terrain d’assise du projet se situe au droit des alluvions anciennes
quaternaires de la plaine de l’Adour, composées de galets, graviers et sables sur des
épaisseurs très variables. L’étude géotechnique a permis d’établir le profil
lithologique présenté ci-dessous (Figure 1).
A E

NE SO
14 NGF

Alluvions fines
11 NGF
10 NGF
9 NGF

Graves et sables
grossiers

3 NGF
Marnes altérées
Argiles et sables
0 NGF lâches 0 NGF

- 4 NGF Marnes saines

0 5m

Figure 1 . Coupe géologique du profil AE au droit du terrain étudié

Les campagnes de reconnaissance ont permis de mettre en évidence la grande


variabilité spatiale des terrains à l’échelle du projet, avec une remontée importante
du substratum marneux sain dans la moitié sud-ouest du terrain (Figure 1). Les
alluvions de surface, constituées de sables plus ou moins argileux, présentent des
caractéristiques mécaniques hétérogènes et médiocres (Pl ≤ 0,7 MPa), tout comme
le passage argilo-sableux lâche entre les graves compactes et les marnes altérées
en profondeur. Le niveau de la nappe a été rencontré au sein des alluvions à la cote
+12,80 NGF environ. Le Tableau 1 résume les caractéristiques mécaniques issues
des essais en laboratoire.

3. Description de l’ouvrage et de l’instrumentation


3.1. Présentation de l’ouvrage

Pour réaliser la future fouille d’une hauteur de 5 m et d’une superficie au sol


d’environ 1 200 m2 préalable à la construction du projet, un ouvrage de soutènement
par palplanches ou par parois moulées avait été envisagé en solution de base. La
solution variante proposée dans ce cas complexe est constituée par une paroi
étanche au coulis, sous surveillance d’une méthode observationnelle adaptée. Cette
solution variante propose de créer une barrière étanche (paroi au coulis) au droit d’un

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Tableau 1 : Paramètres géotechniques des sols – Modélisation RIDO

Nature couches Cote NGF  (kN/m3) ’ (°) C (kPa)


Sables argileux +12,80 à +9,80 17 28 0
Sables graveleux +9,80 à +8,30 19 35 0
Sables lâches +8,30 à +6,60 17 25 0
Marnes altérées +6,60 à +2,80 20 35 5
Marnes saines Substratum 22 35 100

d’un rideau de palplanches, ancré dans une couche marneuse compacte et très peu
fracturée pour permettre d’excaver sous la nappe phréatique. Cette paroi étanche au
coulis assure ainsi simultanément les fonctions de soutènement résistant et
d’étanchéité. Pour l’aspect portance du projet, les charges du bâtiment (entre 30 et
120 t sous appuis) seront reprises par une centaine de micropieux ancrés dans le
substratum entre 13 et 21 m de profondeur. La paroi s’appuie sur un système de
deux lits de butons, mis en place après terrassement par niveaux sur 5 m devant la
paroi. L’avantage de cette technique est de pouvoir réaliser un ouvrage de forme
complexe induite par l’exiguïté du site. La technique de la barrière étanche est quasi-
identique à celle de la paroi moulée. Elle consiste ici en la réalisation d’une
prétranchée protégée par une « murette-guide » d’un mètre de hauteur environ, ce
qui assure la stabilité du terrain en surface et sert de guide à l’outil de perforation.
Puis on excave le sol à l’aide d’une benne suspendue à câble sous coulis de ciment-
bentonite, qui est déversé en permanence à l’avancement du creusement (Figure 2).

Figure 2. Creusement de la tranchée avec une benne à câble

Le coulis utilisé est un coulis autodurcissant à base de ciment et de bentonite, qui


assure la tenue des parois de la tranchée jusqu’au fichage des palplanches. Ce
coulis est étanche sous l’action de l’eau et résistant tout en étant déformable, afin de
suivre les petits mouvements de terrain sans se fissurer et permettre le fichage de
palplanches sans difficulté par la suite. Le dosage en ciment était d’environ
200 kg/m3 et celui en bentonite de 35 kg/m3. L’épaisseur de cette paroi au coulis est
de 52 cm et elle est réalisée à environ 60 cm des murs des bâtiments mitoyens. On
opère par panneaux juxtaposés, en alternant panneau primaire et secondaire

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(panneau primaire excavé dans le sol en place, panneau secondaire excavé entre
deux panneaux primaires déjà excavés). La profondeur des panneaux est variable
entre 7 m et 20 m de profondeur en fonction de la remontée du substratum, comme
on peut le voir sur le profil en long de la paroi totale réalisée (Figure 3). En fonction
de l’avancement de la paroi, le rideau de palplanches est mis en place à la suite.
Avenue Avenue
A B C D E F A

+14.00 NGF

+ 0 NGF
0 20m Toit des
marnes
saines

Panneaux réalisés lors 1ère phase Panneaux réalisés lors 2nd phase

Figure 3 . Vue développée de la profondeur de la paroi

3.2. Confortement préalable des avoisinants

En préalable aux travaux de creusement de la paroi, des mesures préventives de


confortement ont été réalisées pour limiter les déplacements des bâtiments
avoisinants, vu la faiblesse de leurs fondations existantes (moellons friables entre 20
et 25 cm d’épaisseur ancrés dans des sols de portance faible) et la proximité de la
paroi. Ces mesures ont consisté en :
- la reprise en sous-œuvre totale de trois murs mitoyens par micropieux ancrés
dans le substratum,
- le confortement d’un mur poids par quatre lits de clous avec un espacement de
1,50 m (Figure 4), vu qu’il reprend les charges d’un mur de façade qui est
conservé dans le projet,

Surcharge routière : q = 10 kPa


+18,80 m

Clous de confortement

Fichage des palplanches


dans la paroi

+13,80 m

+12,80 m
Sables argileux
 =17kN/m3
=28°
c=0kPa

+9,80 m
Sables graveleux
=19kN/m 3
=35°
c=0kPa +8,30 m
Sables lâches
=17kN/m 3
=25°
c=0kPa +6,60 m

Marnes altérées
 =20kN/m3
=35°
c=5kPa
Creusement de la
paroi au coulis
+2,80 m
Marnes saines
 =22kN/m3
=35°
c=100kPa

Figure 4 . Vue en profil de la partie sud de la paroi étanche, avec dispositif de


confortement du mur poids existant

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- la mise en place d’un maillage d’étaiements sur les zones non confortées et
confortées, avec ajout possible d’étais supplémentaires en cas d’urgence.
3.3. L’instrumentation mise en place

L’objectif du suivi par instrumentation est d’analyser les déplacements de la paroi et


des terrains derrière la paroi (bâtiments mitoyens) lors des différentes phases de
travaux : le creusement de la paroi, le fichage des palplanches, le terrassement et le
rabattement de nappe. La technique de paroi étanche utilisée ici n’a pas permis de
mettre en place des tubes inclinométriques scellés à la paroi pour suivre sa
déformée. Le suivi de la déformation de la paroi et du rideau de palplanches a été
effectué par des mesures topographiques de cibles, pour vérifier la convergence des
parois et la stabilité des mitoyens. Ce dispositif a été complété à la fin par un relevé
des longueurs des butons. La déformation des terrains en arrière de la paroi a pu
être suivie par l’intermédiaire des jauges de déformations et des capteurs de
vibration positionnés sur les zones sensibles des ouvrages mitoyens. Le suivi de la
nappe et de l’efficacité du dispositif de rabattement est assuré par des piézomètres
et des puits. La Figure 5 présente l’emplacement des différents moyens
d’instrumentation mis en œuvre sur ce projet à la géométrie complexe, comprenant
les éléments suivants :
- sept profils (deux à cinq cibles par profil) positionnés en tête et sur le rideau
de palplanches (1 relevé/semaine) et 14 cibles placées sur les mitoyens,
- cinq capteurs de vibrations sur les cinq façades mitoyennes,
- vingt-huit jauges de déformations type SAUGNAC réparties sur les quatre
mitoyens où il y avait des fissures existantes,
- quatre piézomètres internes et un piézomètre externe,
- trois puits de décharge pour éviter le soulèvement du fond de fouille.

Avenue C
B
Mitoyen

Profil 2
Mitoyen

D E
Mitoyen

Mitoyen

Légende:
Profil de cibles (suivi
topométrique)
Capteurs de vibrations

Piézomètres fermés
A
Avenue F Puits de pompage

Figure 5 . Dispositif d’instrumentation mis en place à l’échelle 1/200°, avec une


photographie de la fouille à la fin d’excavation

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Pour chaque type d’instrumentation, une valeur seuil admissible a été retenue avec
le géotechnicien. Au cas où l’on arrive à 80 % de la valeur seuil admissible, on
prévoyait l’application de mesures conservatoires. Ces mesures consistaient à
modifier le phasage d’exécution en fonction des éventuels mouvements mesurés soit
au niveau de la paroi, soit au niveau des bâtiments mitoyens, et de prévoir un plan
de butonage des façades. Les limites de déplacements maximaux acceptables pour
la paroi ont été fixées à :
- En tête / TN (+14 NGF) jusqu’à + 9,50 NGF : 10 mm,
- Débit d’exhaure après rabattement à la cote +9,50 NGF : 5,5 m3/h,
- Seuil d’alerte des tassements admissibles des avoisinants : 10 mm,
- Seuil d’alerte pour les vibrations impulsionnelles: 2 mm/s pour une fréquence
entre 4 et 8 Hz, 3 mm/s entre 8 et 30 Hz et 4 mm/s entre 30 et 100 Hz.
Les seuils pour les vibrations ont été pris les plus bas possibles au vu des
constructions voisines très sensibles et conformément à la circulaire du 23 juillet
1986 (Décret du 22/10/1986).

4. Résultats
4.1. Calculs théoriques des déplacements du rideau de palplanches

Ce type de soutènement est soumis à des actions permanentes de poussées des


terres, de la présence de la nappe et aux différentes surcharges dues à la présence
d’existants de différentes natures. Les calculs de stabilité ont été réalisés au moyen
du logiciel RIDO 4.10®. On recherche un coefficient de sécurité minimum de 1,3 sur
le rapport « butée mobilisable / butée mobilisée » pour des ouvrages provisoires (soit
« pression mobilisée / butée mobilisable » < 0,77 dans le listing RIDO). La mesure
zéro est considérée à la cote + 14 NGF. Après la réalisation de la paroi et du rideau
de palplanches, le premier niveau de butons est posé en tête de la paroi. Au cours
de la première phase d’excavation de la cote 14 NGF à 11,50 NGF, on voit la
formation d’un « ventre » vers l’intérieur de la fouille, qui se décale vers le bas
lorsque le terrassement continue pour atteindre finalement un maximum à la cote

B1 B1 B1

B2

Excavation cote +11,50 m Excavation cote +9,50 m Suppression buton 2 Suppression buton 1
Pose buton 1 Pose buton 2

Figure 6 . Déformée horizontale du rideau de palplanches au cours des étapes du


terrassement – calcul RIDO

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9,50 NGF (fin du terrassement), avec un déplacement maximum d’environ 8 à 9 mm


après deux phases d’excavation et deux phases de pose de butons (Figure 6). Le
déplacement maximal en tête du rideau est inférieur au centimètre.
L’évaluation des tassements verticaux en amont du rideau a été effectuée à l’aide du
logiciel PLAXIS© version 8, à partir des mêmes hypothèses de sol que
précédemment. Le suivi des tassements en un point situé en surface à 1 m en amont
du rideau est calculé pour différents cas de charges. La Figure 7 présente la courbe
de distribution des tassements de ce point en surface au fur et à mesure des travaux,
pour le cas de charge le plus élevé du projet correspondant à une surcharge de 317
kN/m équivalente au R+5 mitoyen (profil 2 de la Figure 5). Le tassement maximum à
la fin des travaux au droit de ce point est de l’ordre de 2 cm (Figure 7).

U (m)
0,05

Mise en charge théorique liée à


la surcharge 0,04

0,03

0,02

0,01

0
0 20 40 60 80 100
Temps

Figure 7 . Courbe de suivi des tassements théoriques en amont du rideau selon le


profil 2 – calcul PLAXIS, version 8.

4.2. Suivi des déplacements de la paroi et du rideau de palplanches

Le suivi des cibles positionnées en élévation sur les mitoyens a montré l’absence de
mouvements horizontaux sur l’ensemble des mitoyens mais quelques déplacements
en tassement uniquement pour un des mitoyens, dont l’état structurel s’est avéré
plus médiocre et moins résistant que prévu initialement. En effet, des éléments de la
structure se sont déplacés horizontalement localement d’environ 2 cm, par manque
de liaisons structurelles existantes (absence de chaînages haut et bas notamment),
et ce avant la phase d’excavation. Un étaiement de cette zone sensible s’est avéré
nécessaire pour poursuivre les travaux, avec la mise de tirants précontraints. Lors
des phases d’excavation suivies de la pose des butons, les mouvements se sont
stabilisés et ce jusqu’à la fin des travaux. Les mesures topographiques effectuées au
cours des travaux sur le rideau de palplanches ont montré un comportement attendu
du soutènement, malgré des pressions plus importantes derrière le rideau (venues
d’eau supplémentaires, charges des mitoyens non centrées). Les déformations
maximales horizontales en tête et en pied du rideau sont conformes aux calculs,
avec une mesure de déplacement en pied du rideau d’environ 5 mm vers l’intérieur
de la fouille et de moins de 15 mm en tête du rideau.

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Les mesures de vibrations ont montré très peu de dépassements de seuils, confirmant
que cette technique (paroi + fichage palplanches) engendre peu de vibrations dans le
sol et dans les bâtiments et donc n’a pas de conséquence sur la stabilité des mitoyens
et des terrains en place.
Le niveau piézométrique de la nappe dans les alluvions s’établissait vers 2,80 m au-
dessous du terrain naturel en mars 2011. Les essais de pompage réalisés dans les
niveaux marno-calcaires et les alluvions ont mis en évidence l’absence de relations
entre les deux nappes de ces deux horizons, et une perméabilité globale des terrains
variant entre 7,0.10-6 m/s et 5,8.10-7 m/s pour l’ensemble de la fouille. Pour effectuer
l’assèchement de l’enceinte fermée à la cote de rabattement +9,50 NGF, le débit de
rabattement a été calculé à 6 m3/h. Le suivi piézométrique met en évidence que le
rabattement de la nappe s’est effectué en moins de 15 jours, sans apparition de fuite au
niveau de la paroi ni d’effet de renard ou de boulance, soit plus rapidement que prévu.
Le piézomètre situé à l’extérieur de la paroi est resté à un niveau stable sur la période
de mesure (un mois environ), confirmant l’étanchéité de la paroi à la fin de l’excavation.

4.3. Efforts dans les butons

Les efforts calculés dans les butons mis en place sur les deux niveaux (calculs
RIDO) montrent pour la première ligne de butons B1 des valeurs allant de 6 à
10 T/ml. Pour le deuxième lit de butons B2 (cote 12,50 NGF), les efforts atteignent
15,6 à 21,7 t/ml. Lors de la pose du premier lit de butons au cours de l’excavation,
les mesures montrent que les valeurs calculées et mesurées restent proches, avec
des valeurs allant de 6,6 à 11 t/ml. Par contre, au niveau du deuxième niveau de
butons, on remarque que la mise en tension du premier lit de butons fait nettement
diminuer les efforts dans ceux du deuxième niveau. Les efforts du niveau B2
atteignent des valeurs de 10,6 à 12,6 t/ml, soit quasiment la moitié des efforts
calculés, ce qui peut s’expliquer par des efforts horizontaux plus importants en tête
du rideau liés à une poussée des terres plus importante des bâtiments mitoyens.

5. Conclusion
Ce chantier instrumenté a permis de confronter les résultats d’instrumentation et de
modélisation dans le cas d’une grande excavation en milieu urbain et mitoyen, où
butons passifs et mesures préventives sont mises en œuvre conjointement. Cette
étude a montré qu’une simple modélisation à l’aide de logiciels de calculs de stabilité
et aux éléments finis permettait d’appréhender correctement les sollicitations autant
dans la paroi étanche que dans les butons rigides. L’instrumentation a permis de
valider cette conception variante des solutions de soutènement classiques.

Références bibliographiques
AFNOR (2005). NF EN 1997-1. Eurocode 7 – Calcul géotechnique – Partie 1 : règles générales
PLAXIS (2002). Plaxis Finite Element Code for soil and Rock analysis, version 8 user manual; Balkelma,
Rotterdam/Brookfield.
ROBERT FAGES LOGICIELS (2003). Notice d’utilisation RIDO 4.

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