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RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITÉ DE SFAX
LA PROMOTION IMMOBILIERE
DANS UNE PERIODE DE CRISE :
ROLE DE L’EXPERT COMPTABLE
ELABORÉ PAR
AHMED HENTATI
SOUS LA DIRECTION DE
M. HABIB KALLEL
EXPERT COMPTABLE
MEMBRE DE L’O.E.C.T
Année universitaire
2017-2018
1
DEDICACES
Je dédie ce travail:
À ma mère Sajia
Qui a œuvré pour ma réussite, de par son amour, son
soutien, tous les sacrifices consentis et ses précieux conseils,
pour toute son assistance et sa présence dans ma vie
À ma femme Sameh
Qui m’a aidé et m’encourager à entamer ce travail.
2
REMERCIEMENT
utiles.
3
LISTE DES ABRÉVIATIONS
4
FNAH : Fonds National d’Amélioration de l’Habitat
SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti
CNEL : Caisse National d’Epargne Logement
PCG : Plan Comptables Général
5
SOMMAIRE
LISTE DES ABRÉVIATIONS ................................................................................................................... 4
SOMMAIRE ......................................................................................................................................... 6
LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................................... 7
LISTE DES SCHEMAS ........................................................................................................................... 8
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................................ 9
Introduction : ................................................................................................................................... 10
Partie 1: ............................................................................................................................................ 13
Aspects théoriques de la promotion immobilière en Tunisie et le rôle de l’expert comptable en
qualité de conseiller de gestion ....................................................................................................... 13
Introduction ................................................................................................................................. 14
Chapitre 1 : Définition de la Promotion Immobilière................................................................... 14
Chapitre 2 : Aspect juridique de la Promotion Immobilière ........................................................ 23
Conclusion .................................................................................................................................... 34
Chapitre 3- L’étude de rentabilité des projets ............................................................................. 34
Chapitre 4: Aspect comptable de la promotion immobilière ...................................................... 47
Chapitre 5 : Aspect fiscal de la promotion immobilière............................................................... 61
Conclusion .................................................................................................................................... 84
Partie 2: ............................................................................................................................................ 85
Cartographie des risques dans la société de promotion immobilière ............................................. 85
Chapitre 1 : Le Financement des projets...................................................................................... 86
Chapitre 2 : Les relations en jeu lors de la construction du projet ............................................ 111
Chapitre 3 : La diversité des projets objet du métier de la promotion ...................................... 117
Chapitre 4 : Les difficultés du métier ......................................................................................... 126
Chapitre 5 : La crise de la promotion immobilière ..................................................................... 139
Chapitre 6 : L’avenir de la promotion immobilière en Tunisie et le rôle de l’expert comptable152
Conclusion .................................................................................................................................. 157
Cas pratique d’une société de promotion immobilière en Tunisie XYZ ......................................... 158
QUESTIONNAIRE............................................................................................................................. 164
CONCLUSION GÉNÉRALE ................................................................................................................ 170
Bibliographie .................................................................................................................................. 173
ANNEXES ........................................................................................................................................ 185
6
LISTE DES TABLEAUX
7
LISTE DES SCHEMAS
N° Schéma Libellés Pages
01 Evénements ayant impacté la physionomie du secteur de 92
financement de l’habitat
02 Evolution des crédits recensés par la centrale des risques et la 93
centrale aux particuliers
03 Evolution du stock de l’encours des credits a l’habitat en 94
pourcentage du PIB ,2004-2013
04 Evolution des engagements du système financier sur le 95
secteur de l’habitat ,2010-2013
05 Evolution des préts logements consentis par les organismes 101
de sécurité sociale, 2003-2012
06 Marché du credit a l’habitat par segments et par 103
etablissements en 2012
07 Evolution des dépots d’epargne-logement auprés des 104
banques, 2014-2013
08 Evolution des avoirs des épargnants par catégories, 2014- 105
2013
09 Evolution du parc de logements financés sur les ressources 108
du FOPROLOS ,2009-2013
8
LISTE DES ANNEXES
N° Annexe Libellés Pages
01 Loi n° 90-17 du 26 Février 1990, portant Refonte de la 186
Législation Relative à La Promotion Immobilière
02 Loi n° 2017-08 du 24/02/2017 portant réfonte du dispositif 192
des avantages fiscaux
03 Décret gouvernemental n° 2016-1126 du 18 août 2016, fixant 206
les modalités et les conditions des interventions du fonds de
promotion du logement pour les salariés
04 Etat prévisionnel de trésorerie juin 2016-août 2022 210
05 Etat prévisionnel location appart-hotel juin 2020-août 2023 211
06 Etat du chiffre d’affaires prévionnel location appart-hotel 212
« centre touristique ECHAFFAR »
07 Etat du chiffre d’affaires prévionnel location boutiques 213
restaurant et beach club « centre touristique Echaffar »
08 Etat prévisionnel des encaissements sur ventes logements 214
jumelés isolés mai 2017-août 2019
09 Détails et planning des travaux 215
10 Budget des autres chargesd’exploitation 216
11 Etat ds impôts et taxes à payer juin 2016-juillet 2022 217
12 Remboursement de la tranche de l’emprunt de 3 000 000 DT 218
du mois juin 2016
13 Remboursement de la tranche de l’emprunt de 3 000 000 DT 219
du mois décembre 2016
14 Tableau de remboursement des deux emprunts 220
15 Questionnaire 221
9
Introduction :
Le marché immobilier est hétérogène, c'est-à-dire que chaque bien immobilier est
unique. Il fait l'objet de très peu de transactions au cours de sa vie économique et rend sa
valeur difficile à évaluer. Le montant de la rémunération des intermédiaires immobiliers
dépend aussi directement de cette valeur, et ces derniers ont donc intérêt à la hausse des prix.
Le caractère durable du bien immobilier permet aux vendeurs d'espérer de le revendre plus
tard avec une plus-value.
En Tunisie, l’activité de promotion immobilière est régie actuellement par la loi n°90-
17 du 26 février 1990 portant refonte de la législation relative à la promotion immobilière,
telle que modifiée et complétée par les textes subséquents, afin d’affiner la réglementation
régissant l’activité de promotion immobilière et de l’adapter aux changements des conditions
économiques et d’exploitation.
Nul ne peut ignorer que le secteur de la promotion immobilière est dans une situation
de crise ces dernières années. Ce ci est dû à l’apparition de plusieurs sociétés de promotions
immobilières depuis la révolution ; ce qui a eu un impact négatif sur la valeur des terrains et
le recul des autres investissements.
10
Cette crise est due à plusieurs facteurs tel que le manque de confiance des hommes
d’affaires à l’investissement, les conflits sociaux (les grèves, les augmentations des
salaires…), les marchés parallèles, le capital minimum pour la constitution d’une société de
promotion immobilière 150 000 dinars, les souplesses accordées par les banques pour le
financement des projets de la promotion immobilière (acquéreurs et promoteurs). Toutefois
le facteur le plus important est l’absence de conseil et d’assistance pour les hommes
d’affaires qui se sont convertis en promoteurs immobiliers.
Ce travail peut servir aussi comme outil pour corriger certains textes fiscaux qui
constituent un handicap pour le secteur.
Ainsi, la question centrale de notre travail de recherche peut être évoquée comme suit :
Nous essayerons, dans une deuxième partie, d’exprimer le rôle de l’expert comptable
en qualité de conseiller de gestion dans les sociétés de promotion immobilière. Nous
exprimerons dans un premier chapitre l’étude de rentabilité, dans un deuxième chapitre,
l’aspect comptable et en troisième chapitre, son l’aspect fiscal.
11
Au niveau de la troixième partie, nous expliquerons la cartographie des risques dans les
sociétés de promotion immobilière. En effet, et dans un premier chapitre, nous exposerons
les différents types de financement. Dans un deuxième chapitre, nous définirons la diversité
des projets objet du métier de la promotion immobilière. En troisième chapitre, nous
expliquerons les difficultés du métier. Pour le quatrième chapitre, nous expliciterons la crise
interne ainsi que mondiale de la promotion immobilière. Finalement et dans un dernier
chapitre nous prévenions l’avenir de la promotion immobilière en Tunisie.
Notre travail fera l’objet d’une étude empirique pour une société de promotion
immobilière qui est en train d’effectuer un projet de complexes qui sera présentée en
quatrième partie dont nous exprimerons les interventions et le rôle de l’expert comptable.
12
Partie 1:
Aspects théoriques de la promotion
immobilière en Tunisie et le rôle de l’expert
comptable en qualité de conseiller de gestion
13
Introduction
Avant 1962, le parc de logements existant était déjà saturé. Les possibilités d'accueil
d'une population supplémentaire étaient très réduites voire inexistantes dans le secteur
public. Celui-ci était réservé à des catégories sociales déterminées. L'une des caractéristiques
majeures des logements occupés par la population était leur surpeuplement qui réduit la
surface habitable par personne. Le taux d'occupation par logement est élevé et le logement
se composait souvent d'une seule pièce.
14
Entre 1966 et 1977, période caractérisée par un déficit de plus en plus important en
matière de logements, l'habitat d'une manière générale ne constituait pas un axe
d'intervention prioritaire. Les investissements étaient orientés vers les secteurs productifs.
La création d'emplois, le développement du système éducatif et l'élévation du niveau de vie
faisaient partie des premiers objectifs à atteindre. Les choix politiques d'affectation des
ressources financières et des moyens de production vers des secteurs autres que celui de
l'habitat et du logement procèdent aussi d'une surestimation du parc de logements
disponibles en 1962. D'autre part, les flux migratoires et l'exode rural n'ont pas été pris en
charge par les pouvoirs publics.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis les années 90 jusqu’à 2010, les promoteurs
immobiliers construisaient quelque 14500 foyers annuellement. Après 2010, ce nombre a chuté pour
atteindre 4000 foyers par an. Cette regression s’explique par plusieurs paramètres:
Ainsi pour couvrir les charges, les promoteurs immobiliers se trouvent obligés de changer leur
stratégie commerciale en optant pour la commercialisation d’immeubles de haut standing, « étant
donné que le logement social n’est pas assez rentable ». La dépréciation du dinar tunisien vient
accentuer la problématique de l’importation de matières premières. L’augmentation des charges est
estimée de 20 à 30%. En outre, l’Agence foncière d’habitation n’a plus assez de réserves foncières.
Il a soulevé également l’existence de plusieurs problèmes administratifs, notamment l’obtention de
l’autorisation de bâtir dont les délais atteignent souvent une année.
15
l'exécution, le contrôle et la gestion. L'aménageur quant à lui est défini comme un promoteur
immobilier dont l'activité se limite à la vente de terrains équipés.
Le promoteur immobilier acquiert des terrains vagues, des terrains améliorés (ou
desservis ou viabilisés) ou toute autre propriété construite qui nécessite
un redéveloppement et il y construit un ou des immeubles dans le but de les vendre (en
bloc ou en parties divises).
Les promoteurs immobiliers sont souvent de petites structures. Elles mobilisent peu d'employés
et peu de capitaux propres. De nos jours, les banques demandent 20 % de fonds propres pour financer
un projet. Elles ont en revanche la capacité à trouver le financement nécessaire auprès des institutions
16
prêteuses. Cette facilité de financement, et donc de démarrage d'un nouveau projet, dépend de la
conjoncture du marché immobilier dans la catégorie d'espace projeté et de la solidité financière des
acheteurs et/ou locataires potentiels démarchés par le promoteur. En cas de construction nouvelle ou
de rénovation/réaménagement important, le promoteur doit prouver un niveau de pré-
location (réservation) jugé suffisant par les prêteurs pour le type d'immeuble et de marché en cause
afin de minimiser le risque pesant sur la bonne fin de l'investissement.
Une étude du marché de l’immobilier à long terme, depuis la première publication de l’indice
Immobilier, permet de dégager une tendance haussière dans la quasi-totalité des principales zones
urbaines. Le secteur continue à offrir aux prometteurs immobiliers des marges record atteignant 50%
et même 60%. Mais l’analyse du secteur immobilier nous ramène à soulever quelques réflexions
judicieuses sur les questions importantes qui touchent ce secteur.
La régulation des prix et du secteur immobilier se fait essentiellement par l’auto- régulation
(offres et demandes). Cette réalité ne permet pas un équilibre socio-économique car elle renforce les
inégalités entre les couches sociales. Ainsi, les logements sociaux ne peuvent être créés et les prix
des terrains et constructions neuves ne vont cesser d’augmenter.
17
3-1-2 Les prévisions 2017 et 2018 sur les ventes, le chiffre d'affaires et les marges des
entreprises, actualisées trois fois par an
Les principales méthodes permettant d’estimer son chiffre d’affaires prévisionnel sont:
la méthode du prix de marché, la méthode des intentions d’achats et la méthode des objectifs
et des parts de marché.
Cette méthode s’appuie sur la concurrence présentée au sein d’un marché. Elle consiste à :
Recenser des informations précises sur les concurrents (à partir des informations
économiques disponibles, notamment les comptes annuels publiés),
Se procurer des statistiques sectorielles comptables,
Rapprocher ces éléments des caractéristiques propres à l’entreprise.
L’étude de marché peut se baser sur les habitudes d’achats : quantités achetées,
fréquence de réalisation des achats, prix psychologiques, montant du panier moyen. Ces
éléments récoltés vont permettre de calculer un chiffre d’affaires prévisionnel.
Cette méthode revient à estimer la valeur d’un marché (en fonction des flux
commerciaux qu’il compte) et à déterminer la « part du gâteau » que le porteur de
projet pense être en mesure de prendre à ses concurrents. Elle nécessite de connaître la zone
précise d’implantation des clients potentiels et d’identifier tous les concurrents présents sur
cette zone. Les flux qui composent un marché peuvent être mis à disposition par les
chambres de commerce et d’industrie (CCI) et par l’institue national de la statistique et des
études économiques (INSEE).
18
3-1-2-2 Calcul du chiffre d’affaires prévisionnel (Sur la base du business plan)
Les autres facteurs importants à recenser pour l’établissement du business plan sont :
Le délai nécessaire à la mise sur le marché des futurs produits ; ce travail va permettre de
mettre en évidence une période de pertes durant laquelle l’entreprise va effectuer des
dépenses, sans percevoir de recettes en contrepartie. Cette phase de lancement devra être
financée.
La saisonnalité des ventes ; certains mois peuvent générer moins de chiffre d’affaires que
d’autres.
Le délai de paiement moyen octroyé aux clients ; cette donnée représente le délai entre le
moment où une facture est émise et le moment auquel elle va être payée. Elle contribue à
former le Besoin en Fonds de Roulement dont l’évaluation est extrêmement importante.
19
d’énergie réduite et à énergie positive et ce eu égard au rôle actif de ces types de construction
aux niveaux économique, social et environnemental. Le secteur du bâtiment occupe
actuellement la troisième position en termes de consommation d’énergie finale avec une part
de 27%. Il vient tout juste après le secteur du transport (30%) et de l’industrie (36%).
Les études réalisées par l’ANME montrent que le secteur du bâtiment passera à la
deuxième position en 2020 et puis à la première position en 2030. Les matériaux de
construction, de la céramique et du verre, représentent actuellement prés de 40% de la
consommation d’énergie du secteur de l’industrie, ce qui rend le bâtiment le plus énergivore.
Sans doute, le secteur immobilier stimule donc des effets d’entraînement sur d’autres
industries.
Cette étude consiste à traduire, en termes financiers tous les éléments réunis et à vérifier
la viabilité du projet. L'étude financière, comme les autres étapes de la création d'entreprise,
est un processus itératif qui permet progressivement de faire apparaître tous les besoins
financiers de l'entreprise en activité et les possibilités de ressources qui y correspondent. Il
est recommandé de suivre les étapes suivantes :
20
3-3 L’architecture du projet
L’architecte mandataire, concepteur d’un bâtiment, qui assure aussi la maîtrise d’œuvre
et supervise l’ensemble des étapes d’un projet architectural, éventuellement en collaboration
avec un bureau d’étude technique, économiste ou d’autres partenaires, selon les particularités
du projet en question.
L’architecte est le plus qualifié pour réaliser l’ensemble des missions, de la conception
à la construction jusqu’à la réception.
Le développement urbain,
L'équilibre entre les zones urbaines et agricoles, de logements, d'emplois,
L'implantation et la répartition des équipements publics.
Le permis de construire est une autorisation administrative obligatoire qui permet à toute
personne (physique ou morale, publique ou privée) d'édifier une construction.
3-5 Le financement
21
3-6 La construction
Cette activité appelle souvent le concours de nombreux acteurs et corps de métier, plus
ou moins spécialisés.
Les différents intervenants de la construction sont identifiés dans ce que l'on appelle les
« corps d'État » : Gros œuvre, couverture, plomberie, électricité, chauffage, peinture, voirie,
éclairage, réseaux d'eau (eau potable, tout-à-l'égout, eaux pluviales), réseaux « secs »
(électricité, gaz, téléphone, fibre optique) et signalisation (pour les travaux publics).
L'entreprise générale est le plus souvent celle qui réalise le gros œuvre (construction de
la structure) et elle sous-traite pour les autres corps d'état.
22
Chapitre 2 : Aspect juridique de la Promotion Immobilière
1-1 Les conditions liées à l’obtention d’un agrément pour l’exercice de la profession de
promoteur immobilière
Pour exercer l’activité de promotion immobilière, les promoteurs doivent être agrées par
décision du ministre de l’habitat sur avis d’une commission consultative de la promotion
immobilière1, c’est à dire obtenir une autorisation administrative d’exercer la profession de
promotion immobilier2.
1 Article 6 de la loi 90-17 du 26 février 1990 portant refonte de la législation relative à la promotion immobilière telle
que modifiée par les textes subséquents
2 Article 7 de la loi n° 90-17 de 26 février 1990 portant refonte de la législation relative à la promotion immobilière telle
que modifiée par les textes subséquents.
23
1-2 Condition relative au promoteur immobilier
Le cas échéant, le projet des statuts de la société paraphé par le premier responsable.3
24
La liste des techniciens ou engagement de s’assurer le concours de l’homme de
l’Art,
Le curriculum vitae pour le premier responsable et son ancienneté dans le secteur.5
La suspension de tout ou partie des avantages accordés par la loi N°90-17.6
Pour créer une société de promotion immobilière le promoteur immobilier doit respecter
certaines conditions exigées pour la validité de tout acte juridique à savoir :
Condition de fonds
La capacité : C’est la majorité civile (18 ans).7
Le consentement : c’est l’accord des volontés de participer à la constitution d’une société.8
L’objet et la cause : c’est l’ensemble des opérations juridique qu’ils servent à effectuer ainsi
ils permettront la recherche de l’illicéité ou l’immoralité du contrat .9
Condition de forme :
La création d’une société nécessite de réaliser plusieurs démarches à savoir :
La rédaction des statuts : la forme, la durée, le siège social, la raison sociale, l’objet et
le montant du capital.
La publicité:
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L’immatriculation au registre du commerce: cette étape donne naissance à la personnalité
morale de la société.10
Publication au JORT.
La promesse de vente est un contrat par lequel le vendeur s’engage à réserver le bien à
l’acquéreur mentionné pour un prix et un délai fixés par écrit par les deux parties.
- Prix de vente,
- Modalité de paiement,
- Délai de livraison,
Les éléments de la perfection de la vente prévus par l’article 580 du COC à savoir la
vente est parfaite entre les parties, dès qu’il y a consentement des contractants, l’un pour
10 Article 4 CSC
11 Article 10 loi n° 90-17 du 26 février 1990 portant refonte de la législation relative à la promotion immobilière
12 Article 11 loi n° 90-17 du 26 février 1990 portant refonte de la législation relative à la promotion immobilière
26
vendre, l’autre pour acheter, et qu’ils sont d’accord sur la chose, sur le prix et sur les autres
clauses du contrat.
Le promoteur immobilier est tenu de conclure la vente sur la base du prix convenu dans
la promesse de vente dans le cas où il introduit des modifications au projet, touchant le
nombre de logement, leur catégorie ou la qualité des matériaux de construction utilisés, et
de nature à engendre une augmentation de prix de ces logements supérieurs à celle résultant
- La création d’un titre pour les parties communes et ce quand l’immeuble divisé par étages.
Le promoteur délivre une caution bancaire pour les avances consenties par l’acquéreur,
et ce, dans un délai maximum d’un mois à compter de la signature de la promesse de vente
et ce par référence à une convention de cautionnement passée par le promoteur avec une
institution bancaire ou d’assurance en vertu de laquelle la banque s’oblige solidairement
13 Article 9 CSC
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avec le promoteur de rembourser les avances payées par l’acquéreur au promoteur
immobilier en cas de :
- Résiliation amiable ;
- Résiliation judiciaire ;
par l’acquéreur.14
3-1 Définition
Est délivré un permis d'occupation à tout propriétaire ayant obtenu un procès verbal de
récolement conforme. Cette pièce est nécessaire :
14 Article 17 loi n° 90-17 du 26 février 1990 portant refonte de la législation relative à la promotion immobilière telle
que modifiée par les textes subséquents
28
- Pour l'élaboration des contrats définitifs dans le cadre de la loi relative à la promotion
immobilière.
- Pour entamer la procédure de morcellement par étage et par appartement de tout immeuble
afin d'obtenir un certificat de propriété et un plan de titre foncier indépendants.
La demande d'un procès verbal de récolement et du permis d'occuper peut être déposée:
Le procès verbal de récolement et le permis d'occupation sont délivrés dans les deux cas
suivants :
a. les ouvrages exécutés sont conformes aux dispositions de l'arrêté de permis de bâtir et des
plans approuvés
b. les ouvrages exécutés contreviennent aux dispositions de l'arrêté permis de bâtir et des
plans approuvés ; et sont néanmoins conformes au règlement d'urbanisme de la zone. Dans
ce cas, il est délivré un procès verbal de récolement mentionnant les infractions relevées et
29
le permis d'occuper ne sera délivré qu'après rectification des plans et après accord de la
commission technique municipale des permis de bâtir.
Le procès verbal de récolement et le permis d'occuper sont refusés lorsque les ouvrages
exécutés contreviennent au règlement d'urbanisme de la zone et ne peuvent en aucun être
régularisés dans le cadre du dépôt d'un nouveau dossier rectificatif. Dans ce cas, une réponse
par lettre est adressée au pétitionnaire l'informant des infractions relevées suite au
récolement effectué.
Dans le cas d’achèvement d'une partie des travaux d'un projet programmé par tranches,
cette partie concernée par le procès verbal de récolement et le permis d'occupation partiels
doit être isolée par rapport au reste du projet afin de rendre cette partie habitable et
sécurisante dans de bonnes conditions.
Achèvement d’un ou plusieurs niveaux sans avoir terminé tout le projet, et dans ce cas,
le gros œuvre ainsi que les saillies inhérentes au gros œuvre sont complètement terminés et
conformes aux dispositions autorisées.
30
Section 4 : Transfert de propriété
Le promoteur immobilier doit conclure un contrat de vente dans un délai d’un mois à partir du
- Lui remettre une copie certifiée conforme à l’origine des statuts enregistrés dans un délai
ne dépassant pas six mois à partir de la notification de l’agrément.
15 Article 15 de la loi n° n° 90-17 du 26 février 1990 portant refonte de la législation relative à la promotion immobilière
telle que modifiée par les textes subséquents
31
peut considérer le contrat comme nul à condition qu’une mise en demeure par voie d’huissier notaire
Prise de contact;
Remise des clefs : une attestation de remise des clefs et un état des lieux sont à
délivrer au client avec tous les exemplaires des clefs du bien ; après le déblocage de
la totalité des montants des crédits (attestation de remise des clefs et état des lieux
type) ;
Le client doit remettre l’état des lieux rempli, signé et légalisé au promoteur ; au cas
où il existe des vices apparents (non liés à l’utilisation) ou non ; dans un délai
17 Article 13 loi n° 90-17 du 26 février 1990 portant refonte de la législation relative à la promotion immobilière telle que
modifiée par les textes subséquents
32
maximum d’un mois à compter de la date de l’attestation de remise des clefs pour
que le promoteur puisse intervenir dans les meilleurs délais ;
Après les travaux de bornage, le promoteur s’engage à établir et signer les actes de
précision pour mutations des titres fonciers individuels aux noms des acquéreurs.
Même si de telles questions ne sont pas à l'ordre du jour de cette phase transitoire pour
la gestion de laquelle ce gouvernement a été désigné, il est important de dire qu'il n'y a
aucune étude ou base scientifique solide établissant le lien direct de cause à effet entre
faciliter l'acquisition de biens immobiliers par des étrangers par la réduction de la durée
d'application et l'afflux de l'investissement étranger dans le pays.
33
Conclusion
Dans cette partie, l’expert comptable joue un rôle plus déterminant soit au niveau de
l’étude de rentabilité, au schéma de financement, à l’enregistrement comptables et aux
déclarations fiscaux.
L'opération de construction d’un projet public ou privée doit faire l'objet d'une première
estimation financière appelée "coût d’investissement prévisionnel".
34
1-1 Coût de la charge foncière
Le frais de location d'équipements publics. Si elle existe, elle est comprise, suivant
les communes et les types d'habitation ;
Le financement des divers branchements ;
La participation pour la réalisation des équipements publics : eau, électricité, gaz,
éventuellement chauffage urbain, etc ;
La participation à la réalisation de parcs publics de stationnement si le constructeur
ne peut pas les réaliser dans le cadre de son propre programme ;
Eventuellement la taxe départementale d'espaces verts ;
35
La cession gratuite de terrains ou de locaux destinés à être affectés à des usages
collectifs tels que l'élargissement ou la création de voies, l'installation de
transformateurs ou de détendeurs de gaz nécessaires à l'opération (au profit
d'Electricité – Gaz).
36
1-6 Frais d'études et rémunérations
Ils comprennent :
37
1-8 Prévisions pour révisions de prix
Les marchés de travaux, et certains marchés d'étude, sont presque toujours indexés ;
d'où la nécessité de prévoir une somme correspondant à la révision des marchés. Il est donc
important d'évaluer une durée des opérations afin de pouvoir estimer le montant des révisions
en fonction de la conjoncture.
Une bonne structure financière est un gage de pérennité pour une nouvelle entreprise.
38
Tableau 1 : Plan de financement sur 3 ans
Besoins
Investissements
Immobiliers
Matériels
Installations et Aménagement …
Ressources
Capital social
Capacité d’autofinancement
Aides et subventions
Emprunts
Total Ressources
NB : Pour les années 2 et 3, il ne faudrait porter que les éléments nouveaux afférents à ces
exercices.
39
2-2 Calcul du point mort (seuil de rentabilité)
Le point mort représente le niveau d’activité qui permet, grâce à la marge réalisée
(différence entre le niveau des ventes et les charges variables découlant implicitement du
chiffre d’affaires) de couvrir les charges fixes.
CHIFFRE D’AFFAIRES
CHARGES FIXES
Le plan de financement initial se présente sous la forme d'un tableau comprenant deux
parties :
Dans la partie gauche, les besoins de financement durables qu'engendre le projet ;
Dans la partie droite, le montant des ressources financières durables qu'il faut
apporter à l'entreprise pour financer tous ses besoins de même nature.
40
Tableau 2 : Plan de financementinitial
Total Total
Il s’agit d’une somme d’argent devant être disponible de manière permanente pour faire
face à la constitution d’un stock minimum avant le démarrage de la commercialisation et
d’accorder des délais de règlement à vos clients (créances clients). Cet investissement dans
le cycle d'exploitation est appelé besoin en fonds de roulement (BFR).
Pour le calculer, il convient de chiffrer si possible à leur niveau maximum (fin d'année
parce que le chiffre d'affaires est censé croître avec le temps ou la pointe d'activité
saisonnière).
41
La formule générale du calcul du besoin en fonds de roulement est la suivante :
Besoin en fonds de roulement est égal au :
Stocks moyens + Encours moyens créances clients TTC - Encours moyens dettes
fournisseurs TTC
Une fois les besoins durables sont évalués, il est nécessaire de chiffrer les ressources
financières qui permettront de couvrir ces investissements.
Elles se regroupent en deux catégories :
42
Tableau 3 : Compte de résultat prévisionnel
Année 1 Année 2 Année 3
Achats
Matières premières
Fournitures diverses
Total achats
Charges externes
Loyer
Charges locatives
Entretien et réparations (locaux, matériel)
Fournitures d’entretien
Fournitures non stockées (eau, électricité,
gaz)
Assurances (local, véhicule)
Publicité
Transports
Total charges externes
Charges de personnel
Rémunération des salariés
Charges sociales des salariés
Total charges de personnel
Charges financières
Intérêt des emprunts
Total charges financières
Capacité d’autofinancement
Dotations aux amortissements et
provisions
Total capacité de financement
TOTAL DES CHARGES (a)
Produits
Ventes (en l’état)
Subventions d’exploitation
Autres produits
TOTAL DES PRODUITS (b)
RESULTAT (b) – (a)
43
3.3 Plan de trésorerie
C’est un tableau qui présente tous les décaissements et tous les encaissements prévus au
cours de la première année (voir même sur 18 mois), en les ventilant mois par mois. Si ce
document prévisionnel devait faire ressortir une impasse de trésorerie à un certain moment,
il faudrait alors trouver une solution avant le démarrage de l’entreprise.
Tableau 4 : Plan de trésorerie
Mois 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12
Recettes
Ventes encaissées
TTC
Apports nouveaux
Total Recettes (A)
Dépenses
Achats TTC
Dépenses de
Fonctionnement
Impôts et taxes
Salaires et charges
TVA à payer
Remboursements
d’emprunts
Divers
Total Dépenses (B)
Solde A – B
Report mois
précédent
Solde cumulé
44
3.4 Le bilan prévisionnel
45
Tableau 5 : BILAN PREVISIONNEL
ACTIF
Actif circulant
Disponibilités
Clients et effets à recevoir
Stocks de produits finis
Stocks de matières premières
Total de l’actif circulant
Actif immobilisé
Immobilisations +
Moins amortissements
Total de l’actif immobilisé
= TOTAL DE L’ACTIF
PASSIF ET FONDS PROPRES
Passif à court terme
Fournisseurs et effets à payer
Dettes financières
Autres
Total du passif à court terme
Passif à long terme
Emprunts à long terme
Dettes commerciales
Autres dettes
Total du passif à long terme
Total du passif
Fonds propres
Apport en capital +
Bénéfices reportés
Total des fonds propres
46
Chapitre 4: Aspect comptable de la promotion immobilière
1-1 Définition
La NCT 04 relative aux stocks, définit ces derniers comme des éléments d’actifs qui
sont :
Soit détenus pour être vendus dans le cours normal de l’exploitation ;
Soit en cours de production pour une telle vente
Soit consommés sous forme de matières ou fournitures au cours du processus de
Le traitement spécifique des stocks découle de leurs destinations plutôt que de leurs
natures.
En effet, à titre d’exemple, les immeubles construits par un promoteur immobilier et
destinés à la vente sont considérés comme stocks et non comme immobilisations. Il en est
de même pour les bâtiments construits et destinés à la location.
Cependant, les constructions destinées à abriter les locaux administratifs ou servants
comme dépôt ne sont pas considérés comme des stocks.
La méthode préconisée par la NCT 04 pour l’évaluation des stocks est l’évaluation au
coût historique. Celui-ci correspond au coût d’acquisition pour les éléments achetés et au
coût de production pour les éléments produits. Il inclut l’ensemble des coûts encourus pour
47
Font ainsi partie du coût des constructions bâties par les promoteurs immobiliers :
A la clôture de l’exercice, les stocks sont évalués à leur coût historique, ou leur valeur
de réalisation nette si elle est inferieure.
Il importe cependant de préciser que, bien que les normes comptables aient défini les
coûts constitutifs des stocks, leur application à elle seule ne peut permettre une évaluation
fiable de chaque projet en cours ou fini, notamment lorsque l’activité du promoteur englobe
plusieurs projets simultanément.
Ceci dit que, la comptabilité générale doit être complétée par une comptabilité
analytique de gestion permettant une réparation efficace et fiable des coûts directs et
indirects encourus entre les différents projets et activités de la société.
Ceci devrait être effectué suivant des codes d’affectation identifiant le numéro du projet,
le numéro de l’immeuble, celui de l’étage et du logement si c’est possible.
48
Suivant cette démarche, les coûts directes pouvant être individualisés et affectés de
façon fiables à une composante précise d’un projet donné et ne posent pas un problème
particulier pour l’évaluation des stocks.
Les difficultés demeurent cependant pour les charges indirectes dont la répartition
s’arrête à un stade intermédiaire des coûts d’affectation. En effet, les frais généraux de
production constituent des coûts indirects affectables à l’ensemble de l’activité de promotion
immobilière sans être rattachés à un projet particulier.20
Certes, on ne peut proposer une solution définitive et universelle pour la répartition des
charges indirectes. Il est toutefois recommandé de traiter la question au cas par cas. Par
exemple, les clés de répartition des charges indirectes pour les terrains pourraient être le
rapport entre la superficie du terrain affecté à chaque projet et la superficie totale.
Pour d’autres projets de construction, les clés de répartition pourraient être le rapport
entre les charges directes totales et les charges directes affectables à un projet ou une
composante du projet.
49
Le coût d’acquisition Le coût
comprend le prix d’acquisition
d’achat, les droits de comprend le prix
douanes et taxes non d’achat, les droits de
récupérable ainsi que douanes et taxes non
les frais de transport, récupérable ainsi
d’assurances liés au que les frais de
transport, de transport, de
réception et autres réception et autres
coûts directement liés coûts directement
à l’acquisition des liés à l’acquisition
éléments achetés. ƒ des éléments
Les rabais, remises et achetés.
ristournes sont ƒ
déduites du coût Les rabais, remises
d’acquisition. ƒ et ristournes sont
Les subventions sont déduites du coût
incluses dans le coût d’acquisition. ƒ
des stocks. ƒ Les subventions ne
Les gains et les sont pas incluses
pertes de change liés à dans le coût des
l’acquisition de stocks. ƒ
stocks peuvent être Les gains et les
inclus dans le coût des pertes de change liés
stocks sous certaines à l’acquisition de
conditions. stocks peuvent être
inclus dans le coût
des stocks sous
certaines conditions.
Les stocks de produits Les stocks de produits Les stocks de
finis sont évalués au coût produits sont
de production. évalués au coût de
production.
50
Le coût de production Le coût de
comprend le coût transformation
d’acquisition des comprend les coûts
matières consommées directement liés aux
et une juste part des unités produites (tel
coûts directs et que la main d’œuvre
indirects de directe) ; ainsi que
production (tels que les frais généraux de
mains d’œuvre, production fixes et
amortissement, frais variables qui sont
d’entretien, frais de encourus pour
gestion et transformer les
d’administration de la matières premières
production) pouvant en produits finis.
être raisonnablement
rattachés à la
production. les frais généraux de
Selon la norme production non
comptable générale la affectés et les coûts
quôte part des frais de production des
généraux non affectés stocks d’un montant
aux coûts des ventes anormal sont inclus
est présentée dans « dans le coût des
les autres charges stocks consommés
d’exploitation » De de l’exercice.
même pour les coûts
de gaspillage.
Il existe deux méthodes pour comptabiliser le flux d’entrée et de sortie des stocks :
51
1-4-1 La méthode de l’inventaire permanent
1-4-1-1 Principe
Selon la méthode de l’inventaire permanent, les produits achetés sont portés dans le
compte de stock au moment de leur acquisition. Leurs sorties pour être vendus constituent
des charges de l’exercice et sont portées, de ce fait, dans l’état de résultat.21
Lors de l'achat
6040 Achat d'études et prestation de services
4366 Taxe sur le chiffre d’affaire déductible
401 Fournisseurs d’exploitation
dito
335 Stock de travaux en cours
7135 Variation des encours production
Constatation de stock
31/12/N
7133 Variation des encours de production
335 Stock de travaux en cours
Annulation du stock initial
dito
335 Stocks des encours de production
7133 Variation Stocks de travaux en cours
Constatation de
stock final
1-4-2-1- Principe
21 NCT 4 §32.
22 NCT 04 §31.
52
1-4-2-2 Passation comptable
Date de l’achat
604 Achat d'études et prestation de services
4367 Taxe sur le chiffre d’affaires collectées
401 Fournisseurs d’exploitation
31/12/N
355 Stock de produits finis
7135 Variation des stocks de produits finis
A notre avis, la comptabilisation des flux d’entré et de sortie des stocks par la méthode
d’inventaire permanent est plus appropriée dans la mesure où :
Elle permet d’établir une correspondance directe entre les coûts des stocks vendus
et les revenus y afférents ;
Elle permet également un suivi comptable des stocks.
53
1-5-2 Cas où l’entreprise conserve certains risques
Dans certains cas la recouvrabilité des revenus peut être incertaine. Il convient dans ces
cas de ne pas comptabiliser les revenus. Toutefois si l’irrécouvrabilité des revenus intervient
après la constatation des revenus, l’entreprise doit constater une charge par le biais d’une
provision pour dépréciation.
Les coûts de production encourus par un promoteur immobilier constituent des stocks
aussi longtemps qu'ils ne peuvent être affectés à des contrats conclus avec les acheteurs de
lots. Dans ce cas, le résultat est seulement dégagé lors de la délivrance du bien (lors de la
remise des clefs ou de la réception de l'ouvrage, par exemple).
En France, lorsque des ventes de lots sont intervenues et que la construction de ces lots
doit se prolonger, ces ventes constituent des contrats à long terme donnant lieu à l'application
de l'article 380 du PCG en France.
Cela suppose, bien entendu en Tunisie, que le contrat corresponde à la définition d'un
contrat à long terme, notamment en matière de délai d'exécution. Il découle de cette position
que les promoteurs-constructeurs peuvent appliquer soit la méthode de l'achèvement, soit la
méthode de l'avancement s'ils peuvent déterminer le résultat à terminaison de façon fiable.
54
1-8 Situations dans lesquelles les dispositions du guide comptable professionnel sont
applicables
Rappelons que les coûts administratifs des structures sont exclus du coût
de production23 . La commission estime que les frais d'établissement d'une société de
promotion immobilière dédiée à un programme doivent être inclus dans le coût de production
des stocks.
Les frais de tenue de comptabilité sont des coûts administratifs exclus du coût de
production. Toutefois, la partie de ces frais relative à la tenue de comptabilité spécifique au
programme immobilier constitue des frais généraux de production24 . Il en est de même pour
la partie relative à la tenue des comptes spécifiques à la société puisqu'elle forme des coûts
administratifs d'une structure dédiée.
Au total, l'ensemble des frais de tenue de la comptabilité d'une société dédiée constitue
des frais généraux de production du programme immobilier et est incorporé au coût de
production de ce programme.
Pour les frais de publicité, dont les frais de commercialisation, ne peuvent être
considérés comme des coûts de production .25
23 NCT 04
24 NCT 04
25 NCT 04
55
Les entreprises qui incorporent leurs frais de publicité au coût du programme doivent
changer leurs modalités d'évaluation, de tels frais étant exclus du coût de production des
stocks.
Pour être incorporés dans les stocks, les rémunérations versées aux salariés de la société
doivent constituer des frais généraux de production. Ainsi, la rémunération du promoteur, si
elle constitue des frais généraux de production et si, par nature, ces frais sont engagés sur le
programme, est incorporée aux stocks relatifs au programme immobilier.
À notre avis, les rémunérations sont incluses dans le coût de production si elles
correspondent à du temps directement passé sur le programme immobilier. La rémunération
au titre du mandat de gestion de l'opération doit être incluse de ce coût.
L’affectation des coûts internes générés par les opérations de promotion s’effectue par
logement, si l'affectation des charges proportionnelles ne pose pas de difficultés. En
revanche, l'intégration des charges indirectes oblige à mettre en place une règle de répartition
proportionnelle.
56
D’autres clés de répartition peuvent être utilisées, telles que : - Les millièmes de
copropriété, - Les surfaces. L'erreur à éviter, dans cette répartition, est l'incorporation du
coût de la sous-activité aux stocks. C'est-à-dire, les charges fixes des fonctions, achat et
production, excédant celles qui correspondent à une activité normale. À supposer que cette
sous-activité soit décelable, l'incorporation aux stocks des coûts en découlant est
comptablement et fiscalement prescrite.
En France ainsi qu’en Maroc, il existe des plans comptables spécifiques au secteur
immobilier. En effet, le Plan Comptable du Secteur Immobilier contribue à l'application du
principe d'intégration de la comptabilité analytique dans la comptabilité générale.
Les comptes enregistrant les éléments constitutifs du coût de revient sont organisés de
manière à permettre une valorisation du coût de revient par programme. Dans l'hypothèse
où le promoteur immobilier ne dispose pas d'outil informatique lui permettant un suivi
analytique des coûts par programme, le Plan Comptable du Secteur Immobilier permet, en
utilisant une sous codification du plan des comptes, d'affecter la charge à l'opération
concernée.
57
performant, l'ouverture d'une comptabilité par opération, transmet rapidement, et, avec
souplesse, une analyse détaillée par programme.
Le résultat d’une opération immobilière est constitué par sa marge. Qu’elle soit conclue
à terme ou en l'état futur d'achèvement, la vente d'immeubles à construire met en avant la
notion d'achèvement, marquant la date à laquelle le bien peut être livré et, par application
des textes comptables et fiscaux, la date à laquelle le résultat est réalisé.
Lorsque l'immeuble est vendu par fraction, la marge est dégagée uniquement pour les
lots vendus livrés. La détermination du prix de vente n'appelle pas de remarque particulière.
Sont donc rattachés à l'exercice, tous les produits résultant de l'activité de l'exercice.
58
Le fait générateur de la vente est constitué par l'un des éléments suivants pris dans
l'ordre:
- Le contrat,
- L'établissement de la facture,
- La remise des clés ou des plans aux clients (si elle est préalable au contrat) accompagnée
d'un compromis de vente et appuyée par un PV de réception signé par le client.
L'écriture devrait être enregistrée au fur et à mesure des ventes, soit attributaire par
attributaire, soit sur la base d'états récapitulatifs avec une analyse régulière des soldes. Si le
client se désiste après la remise des clés, l'écriture de la vente sera contre-passée.
- Le chiffre d'affaires doit être ventilé par activité, et à l'intérieur, par programme ou
opération concerné. Le prix comptabilisé en produits est celui sur lequel les parties se sont
mises d'accord dans l'acte de vente.
Les actifs faisant l’objet de contrats de location simple doivent être présentés au bilan
du bailleur selon la nature de l’actif. Les produits locatifs provenant des contrats de location
simple doivent être comptabilisés en produits de façon linéaire sur toute la durée de contrat
de location à moins qu’une autre base systématique ne soit plus représentative de
l’échelonnement dans le temps de la diminution de l’avantage retiré de l’utilisation de l’actif
loué. Les coûts, y compris l’amortissement, encourus pour l’acquisition des revenus locatifs
sont comptabilisés en charges.
Les revenus locatifs (à l’exclusion des sommes reçues au titre de services fournis tels
que l’assurance et la maintenance) sont comptabilisés sur toute la durée du contrat de
location selon une méthode linéaire, même si les recettes ne le sont pas sur cette base, à
moins qu’une autre base systématique ne permette de mieux rendre compte de
59
l’échelonnement dans le temps de la diminution de l’avantage retiré de l’utilisation de l’actif
loué.
Les coûts directs initiaux encourus par le bailleur lors de la négociation et de la rédaction
d’un contrat de location simple sont ajoutés à la valeur comptable de l’actif loué et sont
comptabilisés en charges sur la période de location, sur la même base que les produits
locatifs. La méthode d’amortissement des actifs amortissables loués doit être cohérente avec
la méthode normale d’amortissement du bailleur applicable à des actifs similaires. Pour
déterminer si un actif loué a perdu de la valeur, une entité applique les dispositions des
normes comptables applicables dont notamment la NCT5 norme comptable relative aux
immobilisations corporelles. Un bailleur fabricant ou distributeur ne doit pas comptabiliser
de profit au titre d'une vente lorsqu'il conclut un contrat de location car l'opération n'équivaut
pas à une vente. Pour les contrats de location simple, le bailleur doit fournir, en plus des
informations imposées par les Normes Comptables applicables, les informations suivantes :
(a) le montant des paiements futurs minimaux à recevoir au titre de contrats de location
simple non résiliables en cumul et pour chacune des périodes suivantes :
(b) les loyers conditionnels totaux comptabilisés dans les produits de la période.
(c) une description générale des dispositions des contrats de location du bailleur.
De plus, les informations à fournir selon NCT 5 relative aux immobilisations corporelles
s’appliquent aux actifs loués en vertu de contrats de location simple.
Conclusion
Devant la crise immobilière, l’expert comptable doit tenir compte de toutes les
augmentations des prix des matériaux, les grèves, ainsi que du coût de la main d’œuvre
directe et indirecte pour pouvoir donner une information plus réaliste et plus fiable aux
investisseurs du projet lors de la détermination du plan de financement et de l’état de résultat
prévisionnel.
60
Au niveau de la comptabilisation des différentes opérations réalisées par le promoteur,
ainsi que la valorisation des stocks, l’expert comptable est qualifié pour la préparation du
reporting financier.
La TVA est un impôt général sur la dépense. Elle constitue la principale imposition du
système fiscal tunisien avec des recettes s’élevant à 5.697 millions de dinars représentant
48% du total des recettes fiscales de l’État pour l’année budgétaire 2016.
Avec l’avènement de la TVA, les affaires qui peuvent être faites par les promoteurs
immobiliers et dont la soumission à la TVA est envisageable sont les opérations de
lotissement, de location et de vente d’immeuble. Des difficultés particulières ont surgi
concernant le fait générateur de la TVA et la règle de déduction de la TVA pour les projets
61
mixtes. D’autres problèmes ont été décelés lors de la soumission des opérations de livraison
à soi même d’immeuble
L’article 1er paragraphe II- 526 du code de la TVA prévoit l’assujettissement à la TVA
des ventes de lots de terrains effectuées par les lotisseurs immobiliers, que ces ventes soient
réalisées par des personnes physiques ou morales ou qu’elles soient réalisées à titre habituel
ou occasionnel.
La vente par les promoteurs immobiliers de terrains lotis a toujours été soumise à la
TVA au taux normal de 18%.
La vente d’immeubles bâtis à usage exclusif d’habitation ainsi que leurs dépendances y
compris les parkings collectifs attenant à ces immeubles par un promoteur immobilier est
exonérée de TVA en vertu du tableau A annexé au code de la TVA .27
27 La vente des immeubles bâtis à usage exclusif d'habitations, réalisé par les promoteurs immobiliers tels que définis
par la législation en vigueur, ainsi que leurs dépendances y compris les parkings collectifs attenants à ces immeubles .
62
1-1-3 Les livraisons à soi-même de terrains lotis et d’immeubles bâtis
Aux termes du paragraphe II-9 de l’article 1er du code de la TVA, les livraisons à soi-
même par les assujettis à la TVA d’immobilisations corporelles constituent des opérations
soumises à la TVA.
Toutes les livraisons à soi-même par les promoteurs immobiliers de terrains lotis et
d’immeubles bâtis sont soumises à la TVA.
Pour les livraisons à soi-même de terrains lotis, le droit à déduction de la TVA facturée
à soi-même est fonction de la destination du terrain lotis livré à soi-même et éventuellement
du prorata de l’entreprise.
L’assiette taxable d’une livraison à soi-même est constituée par (article 6 § I point 3 du
code de la TVA) :
- ou, à défaut de prix de vente pratiqué pour des biens similaires, par le prix de revient
déterminé au moment de l’exigibilité de la TVA.
Le fait générateur de la TVA relatif à la vente par les promoteurs immobiliers de terrains
lotis ou d’immeubles bâtis est constitué par l’acte qui constate l’opération ou, à défaut, par
63
le transfert de propriété et ce, conformément aux dispositions de l’article 5 paragraphe 2 du
code de la TVA.28
La TVA est, par conséquent, exigible à partir de la date de l’acte de vente des terrains
lotis ou des immeubles bâtis ou de celle de la promesse de vente lorsque cette promesse est
assimilée à une vente, c’est à dire lorsqu’elle répond aux conditions prévues par l’article 580
du code des obligations et des contrats29 à savoir, le consentement des contractants, l’un pour
vendre, l’autre pour acheter et l’accord sur la chose, sur le prix et sur les autres clauses du
contrat et la livraison de l'immeuble.
Dans une prise de position du 4 janvier 2012, la DGELF a précisé que le fait générateur
de la TVA pour les ventes des biens immobiliers est constitué par l’établissement du contrat
de vente ou de la promesse de vente qui remplit les conditions essentielles d’un contrat de
vente et notamment le consentement des parties contractantes sur l’objet et le prix de la
vente.
28 Art. 5..- le fait générateur de la taxe sur la valeur ajoutée est constitué :
29 ART 580. - La vente est parfaite entre les parties, dès qu'il y a consentement des contractants, l'un pour vendre, l'autre
pour acheter, et qu'ils sont d'accord sur la chose, sur le prix et sur les autres clauses du contrat
64
l'immeuble. Toutefois, cette doctrine est infirmée par un arrêt du tribunal administratif (Arrêt
n° 35585 du 14 juillet 2006 rapporté dans INFOS Juridiques n° 18/19, Février 2007, P.31).
+ Chiffre d’affaires des locations d’immeubles même meublés destinés à l’hébergement des
étudiants
1. Pour les assujettis qui n'acquittent pas la taxe sur la valeur ajoutée sur la totalité de leurs affaires, le
montant de la taxe dont la déduction est susceptible d'être opérée, est calculé selon un pourcentage résultant du
rapport entre les éléments ci-après réalisés durant l'exercice précédent :
D'une part, les recettes soumises à la taxe sur la valeur ajoutée majorées de celles qui proviennent de l'exportation des
produits ou services passibles de la taxe ou de livraisons faites en suspension de ladite taxe et les recettes provenant des
opérations de transport aérien internationalNote , y compris la taxe sur la valeur ajoutée due ou celle dont le paiement n'est
pas exigé.Note . D'autre part, les sommes visées à l'alinéa ci-dessus augmentées des recettes provenant d'affaires exonérées
ou situées hors du champ d'application de la taxe
65
Au cas où les biens et services sont affectés exclusivement à la réalisation d’opérations
taxables ou d’opérations non taxables, le promoteur peut procéder à la déduction de la TVA
selon la règle de l’affectation comme suit :
- La déduction du montant total de la taxe qui a grevé les achats de biens et services et les
livraisons à soi-même d’immobilisations ayant contribué exclusivement à la réalisation
d’opérations soumises à la TVA ;
- La non déduction de la taxe ayant grevé les achats de biens et services et les livraisons à
soi-même de biens immeubles utilisés dans la réalisation d’opérations non soumises à la
TVA.
- Quant à la déduction de la TVA afférente aux biens et services à usage mixte et les frais
généraux, la déduction de la TVA est opérée partiellement en appliquant le pourcentage de
déduction susvisé.
1-4 Apport de la Loi de Finances 2016 en matière du calcul du prorata de la TVA (Note
Commune 17/2016)
Sont soumises à la TVA les ventes des immeubles bâtis à usage commercial,
administratif ou professionnel. La TVA est due à la livraison des immeubles bâtis aux
propriétaires laquelle livraison est matérialisée notamment par le contrat portant transfert de
la propriété, l’attestation de remise des clés ou le PV d’occupation le cas échéant.
- les ventes au profit des personnes physiques ou au profit des promoteurs immobiliers
publics, d’immeubles bâtis à usage exclusif d’habitation ainsi que leurs dépendances y
compris les parties dépendantes et les parties indépendantes (jardins, caves, garages, celliers,
places de parking…) même lorsqu’ils font l’objet de contrats complémentaires, et ce,
conformément aux dispositions du numéro 53 du paragraphe I du tableau « A » nouveau
annexé au code de la TVA ;
- les acquisitions d’immeubles à usage exclusif d’habitation par les personnes physiques
dans le cadre des contrats de vente Murabaha.
66
1-4-2 Les ventes des terrains non bâtis
Toutes les ventes des terrains lotis ou non lotis par les promoteurs immobiliers sont
soumises à la TVA au taux de 18%, et ce, sur la base du prix de vente tous frais, droits et
taxes inclus à l’exclusion de la TVA.
Les opérations de location des terrains et des immeubles bâtis sont soumises à la TVA
à l’exclusion des opérations de location des locaux non meublés à usage d’habitation.
67
Selon la règle du prorata de déduction
Ce prorata est spécifique à chaque projet et doit être calculé sur la base d’éléments
objectifs constitués notamment par la superficie des locaux à usage commercial ou
professionnel ou administratif et la superficie des locaux à usage exclusif d’habitation, ainsi
que leurs dépendances, et par le prix du mètre carré compte tenu également du prix des
parkings collectifs ou individuels attenant aux locaux.
Toutefois, la déduction de la TVA due sur les matériels, biens et services et relative
notamment aux charges communes et aux charges d’exploitation du promoteur immobilier
pour lesquelles l’affectation est impossible, doit être effectuée selon un prorata général pour
l’ensemble des projets.
Ce prorata général à tous les projets doit être calculé également sur la base des mêmes
éléments objectifs susmentionnés. Etant signalé que le calcul du montant de la TVA à
déduire pour chaque projet et pour l’ensemble de l’activité du promoteur ainsi que la
détermination des différents proratas spécifiques à chaque projet et du prorata général ont
lieu sur la base de documents relatifs aux éléments dont il a été tenu compte.
68
1-4-6 Cas de régularisation
1-5 Apport de la Loi de Finances 2017 en matière de TVA ( Note Commune 04/2017)
69
Sur cette base, l’article 20 de la loi de finances pour l’année 2017 a consacré cette
mesure et ce par la mention expresse au niveau de l’article premier du code de la TVA de la
soumission à ladite taxe des opérations de vente de lots de terrains effectuées par les
promoteurs immobiliers et ce nonobstant le caractère immobilier du lot de terrain (loti ou
non loti) et le caractère occasionnel ou habituel desdites opérations de vente.
Par ailleurs, sont enregistrés au droit fixe les contrats relatifs à l’acquisition auprès des
promoteurs immobiliers de bâtiments ou terrains aménagés pour l’exercice d’activités
économiques et dont l’acquéreur s’engage à les affecter au même objet à condition qu’ils
n’aient pas fait l’objet d’une exploitation ou d’une vente antérieure par ces promoteurs.
-le vendeur doit être un promoteur immobilier agréé : Par conséquent, une copie de
l’agrément doit être déposée à la recette des finances compétente.
70
vente ou le contrat y afférent ne répond pas à la condition de non exploitation antérieure par
le promoteur immobilier vendeur.
- Jusqu’à 120 m² : 1%
- De 120.001 m² à 300m² : 2%
- De 300.001 m² à 600 m² : 3%
- Au-delà de 600 m² : 5%
71
2-2-2 Acquisition d’immeuble destines à l’habitation auprès des promoteurs
immobiliers agrées
Les acquisitions auprès des promoteurs immobiliers agrées de logements sont soumises
à un droit proportionnel de 3% liquidé sur la base de la valeur du logement y compris les
parties indépendante (jardin, garage, places de parking…) même lorsqu’ils font l’objet de
contrats complémentaires après déduction de 200 milles dinars sans que le droit dû ne soit
inférieur au droit fixe calculé selon le nombre de pages et de copies du contrat présenté à la
formalité de l’enregistrement.32
Les contrats de location des immeubles bâtis destinés à l’habitation sont soumis à
l’enregistrement au droit fixe de 5 dinars par page et par copie du contrat.
Les contrats de location des immeubles bâtis autre que ceux destinés à l’habitation sont
soumis à l’enregistrement au droit promotionnel fixe de 1% du prix de location majoré des
charges imposées au preneur sans que la base de calcul des droits exigibles à ce titre excède
le prix annuel de la location.
72
2-2-4 Avantage accordés aux acquéreurs
Droit fixe :
L’acte de promesse de vente qui n’entraine pas transfert de propriété est enregistré au
droit fixe de 20 dinars par pages et par copie d’acte exigible au titre des actes et écrit non
soumis obligatoirement à la formalité de l’enregistrement et présentés spontanément à cette
formalité.
Les investissements relatifs à chaque opération immobilière peuvent être classés par le
ministère chargé de l’habitat, dans les catégories prioritaires ou à caractère social à la
demande du promoteur immobilier après avis de la commission consultative de la promotion
immobilière. Ces investissements bénéficient de :
- L’enregistrement au droit fixe des actes d’acquisition des terrains nus destinés à la
construction de l’habitat social et des terrains aménagés de l’habitat social ;
73
Ce modèle contient principalement : l’identité des contractants, le numéro de leurs
identifications fiscales, le prix, l’adresse et le numéro du titre foncier.
Il est indiqué que tout renseignement non fourni ou fourni d’une manière incomplète ou
inexacte donne lieu à l’application d’une amende de 10 dinars par renseignement manquant
ou erroné.
La loi de finances 2017 a institué un droit d’enregistrement complémentaire sur les actes
notariés ou sous seing privé, les jugements et les arrêts portant sur des mutations à titre
onéreux de propriété, de nue-propriété ou d’usufruit de biens immeubles ou de donations
relatives à ces mêmes immeubles ou des opérations similaires :
Ce droit d’enregistrement complémentaire n’est pas applicable sur les ventes, les
promesses de ventes et les donations ayant acquis date certaine avant novembre 2016.
74
Dans le cas où l’entreprise de promotion immobilière enregistre une perte fiscale au titre
d’un exercice comptable, la TCL est liquidé sur la base du minimum d’IS au taux de 25%.
Le minimum de TCL est égal à la taxe sur les immeuble bâtis « TIB » due au titre des
immeubles exploités dans le cadre de l’activité de l’établissement calculé sur la base de 5%
du prix de référence par mètre carré construit pour chaque catégorie d’immeubles, multiplié
par la surface couverte.
Le minimum est applicable aux établissements qui ne réalisent pas de chiffre d’affaires.
Les immeubles exploités dans le cadre de l’activité de l’établissement sont classés comme
suit :
Quatrième catégorie : immeuble dont la superficie couverte dépasse 5000 mètres carrés et
destiné à l’exercice d’une activité industrielle.
Pour l’application du présent paragraphe, le montant de la taxe par mètre carré de référence
pour chacune des catégories des immeubles est fixé par décret tous les trois ans.33
75
Tableau7 : Catégorie des immeubles
La TCL ne peut excéder un maximum fixé par décret. Ce maximum est fixé par le Décret
97-435 de 3 Mars 1997 à 100.000 Dinars.35
Les dispositions de l’article 5 du code d’incitations aux investissements ont prévu les
opérations d’investissement qui ouvrent droit au bénéfice des avantages fiscaux prévus par
34 0.760= 190 * 5% * 8% (le prix de référence est fixé implicitement par le décret 97-433 du 3 Mars 1997.)
35 DGELF (435) du 15 mars 2004
76
ledit code, il s’agit notamment de la création et de l’extension. Cette disposition a été
éliminée par le nouveau code.
Sous réserve des dispositions des articles 12 et 12 bis de la loi n °89-114 du 30 décembre
1989 portant promulgation du code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de
l’impôt sur les sociétés , les personnes physiques ou morales qui souscrivent au capital initial
ou à l’augmentation du capital des entreprises opérant dans les activités visées à l’article
premier du présent code , bénéficient de la déduction des revenus ou bénéfices réinvestis
dans la limite de 35% des revenus ou bénéfices nets soumis à l’impôt sur le revenu des
personnes physiques ou à l’impôt sur les sociétés .
77
- la non déduction du capital, pendant une période de 5ans à partir du 1er janvier de l’année
qui suit celle de la libération du capital souscrit, sauf dans le cas de réduction pour résorption
des pertes.
- la non cession des actions et des parts sociales ayant donné lieu au bénéfice de la déduction,
avant la fin des deux années suivantes celle de la libération ou capital souscrit.
- la non stipulation dans les conventions signées entre les sociétés et les souscripteurs de
garanties en dehors du projet ou de rémunérations qui ne sont pas liées aux résultats du projet
objet de l’opération de souscription.
- l’inscription des bénéfices ou des revenus réinvestis dans un compte spécial au passif du
bilan non distribuable sauf en cas de cession des actions ou des parts sociales ayant donné
lieu au bénéfice de la déduction, et ce, pour les sociétés et les personnes exerçant une activité
commerciale ou une profession non commerciale telle que définie par le code de l’impôt sur
le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés.
Sous réserve des dispositions des articles 12 et 12 bis de la loi n °89-114 du 30 décembre
1989 portant promulgation du code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de
l’impôt sur les sociétés bénéficient de la déduction prévue au premier paragraphe du présent
article, les sociétés qui investissent tout ou partie de leurs bénéfices au sein même de ces
sociétés sous réserve de remplir les conditions suivantes :
-les bénéfices réinvestis doivent être inscrits dans un compte de réserve spécial
d’investissement au passif du bilan avant l’expiration du délai de dépôt de la déclaration
définitive au titre des bénéfices de l’année au cours de laquelle la déduction a eu lieu et
incorporés au capital de la société au plus tard à la fin de l’année de la constitution de la
réserve.
-la déclaration de l’impôt sur les sociétés doit être accompagnée du programme
d’investissement à réaliser et de l’engagement des bénéficiaires de la déduction de réaliser
l’investissement au plus tard à la fin de l’année de la constitution de la réserve.
78
-les éléments d’actifs acquis dans le cadre de l’investissement ne doivent pas être cédés avant
la fin des deux années suivantes l’année d’entrée effective en production.
-le capital ne doit pas être réduit durant les cinq années qui suivent la date de l’incorporation
des bénéfices et revenus investis, sauf dans le cas de réduction pour résorption des pertes.
Sous réserve des dispositions des articles 12 et 12 bis de la loi n °89-114 du 30 décembre
1989 portant promulgation du code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de
l’impôt sur les sociétés, sont déductible de l’assiette de l’impôt sur le revenu des personnes
physiques ou de l’impôt sur les sociétés, les revenus ou les bénéfices réinvestis dans
l’acquisition d’éléments d’actifs d’une entreprise ou dans l’acquisition ou dans la
souscription d'actions ou parts qui aboutissent à la détention de 50% au moins du capital
dans le cadre d’une transmission volontaire d’une entreprise suite au décès ou à l’incapacité
de poursuivre la gestion de l’entreprise ou en cas de retraite prévue par l’article 11 bis du
code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés ainsi
que dans le cadre de la poursuite de l’activité ou de la transmission prévue par la loi n°95-
34 relative au redressement des entreprises en difficultés économiques telle que complétée
et modifiée par les textes subséquents, et ce dans la limite de 35% des revenus ou bénéfices
nets soumis à l’impôt sur le revenu des personnes physiques ou à l’impôt sur les sociétés.
- Soit sur le stock c’est-à-dire une valeur d’exploitation qui ne bénéficie d’aucun avantage
et ce, pour tous les secteurs concernés par le code d’incitation aux investissements y compris
le secteur de la promotion immobilière.
- Soit une immobilisation destinée à la location, laquelle activité n’est pas régie par le code
d’incitation aux investissements.
Sur la base de ce qui précède, seuls les réinvestissements physiques et financiers portant
sur une opération d’extension relative à la location donnent lieu aux avantages fiscaux
conformément à l’article 7 du code d’incitation aux investissements, tant au niveau de la
79
société de promotion qu’au niveau de la société de promotion qu’au niveau des souscripteurs
à l’augmentation de son capital
Toutefois , et dès lors que la location fait partie de l’objet de la promotion immobilière,
les promoteurs immobiliers peuvent réaliser à titre habituel ou professionnel et
conformément à la réglementation en vigueur des opérations de construction ou de
rénovation d’immeubles , individuels, semi-collectifs ou collectifs en vue de la vente ou de
location, des opérations d’extension dans le secteur de la promotion immobilière portant sur
la construction en vue de la location peuvent donner droit aux avantages fiscaux y relatifs et
ce, sous réserve de remplir toutes les conditions fixées en la matière et dont notamment :
-la réalisation de l’investissement avant la fin de l’année au cours de laquelle les résultats
bénéficient de l’avantage fiscal.
-la non cession des actifs qui ont donné lieu au bénéfice de l’avantage avant la fin des deux
années qui suivent l’année au titre de laquelle un chiffre d’affaire provenant de la location
desdits bâtiments est réalisé.
Etant signalé que le siège social n’ouvre pas droit au bénéfice de l’avantage fiscal.
Les entreprises de travaux publics et de promotion immobilière qui réalisent des projets
d’infrastructure et des équipements collectifs dans les zones de développement régional du
deuxième groupe et les zones de développement régional prioritaires prévus par le décret
n°99-483 du 1er mars 1999 relatif à la détermination des zones de développement régional,
bénéficient de la déduction de l’assiette imposable de l’IRPP et de l’IS de 50% des revenus
et bénéfices provenant de ces projets et ce sous réserve du minimum d’impôt prévu par les
articles 12 et 12bis de la loi n°89-114 du 20 décembre 1989 portant promulgation du code
de l’IRPP et de l’IS. Le cout de chaque projet d’infrastructure et des équipements collectifs
doit dépasser 500.000 dinars.
Les projets éligibles à cet avantage sont fixés par l’article 10 du décret n°94-539 du 10
mars 1994 tel que modifié et complété par les textes subséquents.
80
4-2-2 Dans le cadre de l’article 51 de l’ancien code du code d’incitation aux
investissements
Le montant de la prime au titre des coûts de réalisation de ces locaux est déduit du
montant global de la prime d’investissement prévue par l’article 24 du présent code et
accordée aux projets industriels implantés dans ces locaux. Aussi bien ils bénéficient d’une
prime au titre de la participation de l’Etat aux dépenses d’infrastructure nécessaires à la
réalisation de ces locaux fixée selon les zones.
Le montant de ces primes ainsi que les modalités et les conditions de leur octroi sont
fixés par décret. Ces avantages sont accordés par décret après avis de la commission
supérieure d’investissement. (Ajouté art. 18 LF n°2008- 77 du 22/12/2008).
Les nouvelles dispositions apportées par la loi 2017-08 du 14/02/2017 portant refonte
du dispositif des avantages fiscaux (annexe 2) et qui demeure applicable à partir du
01/04/2017 n’a pas reconduit les avantages fiscaux et financiers accordés aux entreprises de
promotion immobilière.
Par ailleurs, la promotion immobilière a été exclu du champ d’application des avantages
suivantes accordés par la loi 2017-08 du 14/02/2017 portant refonte du dispositif des
avantages fiscaux :
81
L’article 71 du code de l’IRPP et de l’IS (ajouté au code IRPP et IS par l’article 1 er
de la loi 2017-08) octroyant une déduction d’une quôte part des revenus et bénéfices
pour les entreprises nouvellement crées exclut la promotion immobilière.
L’article 74 du code de l’IRPP et de l’IS (ajouté au code IRPP et IS par l’article 1 er
de la loi 2017-08) exclut notamment la promotion immobilière de la possibilité de
dégrèvement financier accordée aux entreprises réalisant des investissements
permettant de développement de la technologie ou sa maitrise et des investissements
d’innovation.
L’article 12 bis du code de l’IRPP et de l’IS (ajouté au code IRPP et IS par l’article
2 de la loi 2017-08, la déduction supplémentaire, au taux de 30% au titre des
amortissements concerne les entreprises prévues par l’article 71 du code de l’IRPP
et de l’IS, à savoir toutes les entreprises, à l’exception notamment les entreprises de
promotion immobilières.
L’article 16 et 17 de la loi 2017-08 qui ont supprimé la réfonte par l’article 15 du
code de la TVA et par l’article 32 du code des droits et procédures fiscaux (CDPF)
aux investissements prévu par l’article 5 du code d’incitation aux investissements
(CII) et qui l’ont remplacée par une référence aux opérations d’investissements direct
telles que définies par l’article 3 de la loi 2017-08 excluent de la possibilité de
restitution intégrale du crédit de TVA provenant des investissements directs, les
entreprises exerçant notamment dans le secteur de la promotion immobilière.
L’article 19 de la loi 2017-08, la prise en charge par l’Etat d’une partie des salaires
versés aux employés tunisiens en fonction du niveau d’encadrement dans toutes les
activités a excepté les activités exclues des incitations au titre du développement
régional fixées dans l’annexe n° 1 du décret gouvernemental n° 2017-389 ce qui
revient à exclure le secteur de promotion immobilière.
82
Section 5 : Les retenues à la source appliquées et subies par les promoteurs
immobiliers
L’acquisition d’immeuble bâtis ou non bâtis auprès d’un promoteur immobilier, n’est
pas concerné par la retenue à la source aux taux de 1.5%, nonobstant le moyen de
financement .36
Par contre les acquisitions effectuées par le promoteur lors de la réalisation de son projet
doivent subir la retenue à la source de 1.5% sur les acquisitions supérieures à 1000 dinars
conformément aux dispositions de l’article 52 du code de l’IRPP et de l’IS .37
Toutefois, ladite retenue à la source ne s’applique pas aux montants payés aux
établissements de crédit dans le cadre des contrats de vente « Murabha », et ce, lorsque les
bénéficiaires desdits contrats ne sont pas tenus d’effectuer la retenue à la source ainsi qu’à
titre des acquisitions réalisées dans le cadre du mécanisme des « sukuks » prévus par la
législation les régissant.
La retenue à la source supportée au cours d’un exercice est déductible de l’impôt sur le
revenu « IRPP » ou de l’impôt sur les sociétés « IS » du au titre des revenus et bénéfices
réalisés par l’intéressé ou lui revenant pendant le même exercice .38
83
Conclusion
Devant la diversitée des textes fiscaux, le rôle de l’expert comptable s’avère très utile
au niveau de la détermination du prorata de déduction en matière de TVA, au niveau du
dépôt des déclarations mensuelles et en matière de retenue à la source.
84
Partie 2:
Cartographie des risques dans la société de
promotion immobilière
85
Chapitre 1 : Le Financement des projets
Devant les coutes élevés des projets de prmotion immobilière, les promoteurs sont
obligés de recourir aux établissements financiers pour le financement du projet. Ces derniers
doivent choisir le moyen de financement le plus efficace et plus couteuse.
Devant l’importance des coûts des projets et le manque des fonds propres pour les
promoteurs, les sociétés de promotion immobilière doivent choisir les moyens de
financements les plus adéquates avec l’assistance et les conseils de l’expert comptable afin
de financer leurs projets à moindre couts de financements et dans les délais nécessaires.
Les PME tunisiennes se caractérisent en dépit des améliorations récentes par une
faiblesse de leurs structures financières. La situation fragile des petites et moyennes
entreprises en Tunisie est due essentiellement à l'insuffisance des fonds propres.
86
En d'autres termes, l'autofinancement est représenté par la différence entre la CAF
(Capacité Auto-Financement) et la distribution des dividendes mis en paiement au cours de
l'exercice. Il est traduit par les actionnaires par une augmentation de la valeur de leurs actions
et donc par des plus-values. Toute entreprise assurant son développement exclusivement par
l'autofinancement n'aura pas besoin de recourir ni à ses actionnaires ni au marché financier.
Bien que la législation tunisienne impose un taux minimum, il est recommandé d’opter
dés le départ si possible pour un schéma de financement équilibré (par exemple, 50% fonds
propres, 50% sous forme d’emprunts).
On entend par fonds propres (FP) tous les fonds faisant partie du patrimoine de
l’entreprise, c’est à dire :
Non seulement l'architecture légale et règlementaire est très riche mais une gamme importante
d'institutions financières existe et des produits relativement sophistiqués ont été mis en place. On
mentionnera de manière particulière le leasing qui s'est fortement développé mais également le
factoring et les SICAR. L'existence de toutes ces sources de financement et d'accompagnement
constitue une avancée réelle qui doit donc être appréciée à leur juste valeur.
Il s’agit aussi les crédits à moyen terme (2 à 7 ans) et long terme (plus de 7 ans), et des
lignes de crédit bancaire sont libres et sont exprimés en fonction du taux du marché
87
monétaire (TMM). Les marges bancaires varient généralement de 2 à 5 points majoré du
TMM selon la nature du projet, la durée du crédit et la crédibilité du promoteur.
Le capital risque vient donc appuyer l'action bancaire notamment l'investissement et consolider
le financement d'un pays émergent. Ainsi, la Tunisie a amorcé sa propre expérience inspirée par
l'expérience des pays occidentaux. L'expérience tunisienne s'est en fait incarnée dans le FOPRODI
et les SICAR. Ainsi, c'est dans l'évolution du FOPRODI que le capital risque a trouvé sa particularité.
1-2-1 FOPRODI
88
1-2-2 FONAPRAM
1-2-3 BFPME
La BFPME est une banque qui couvre l’intégralité des activités de conseil, de suivi et de
financement dédiées aux petites et moyennes entreprises.
Champs d'intervention :
La BFPME veut être dans tous ses métiers, une banque de référence en plaçant le client au centre
de ses préoccupations et en visant l'atteinte de ses objectifs. Elle est le partenaire des PME tout au
long de leur cycle de vie. Elle finance l’acquisition des biens d’équipement, le génie civil, le fonds
de roulement et l’investissement immatériel à la création et au niveau de l’extension.
1-2-4 SICAV
Les SICAV font partie, avec les FCP (Fonds Communs de Placement), de la famille des
OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières).
Une SICAV est une société qui a pour objectif de mettre en commun les risques et les
bénéfices d'un investissement en valeurs mobilières (action, obligations, etc.), titres de
89
créances négociables, repos et autres instruments financiers autorisés soit par la
règlementation soit par les statuts de la SICAV.
D'un point de vue juridique, les SICAV ont une personnalité morale. La société dispose d'un
conseil d'administration et les actionnaires de la SICAV bénéficient d'un droit de vote à l'assemblée
générale annuelle. La SICAV est fondée par un établissement de crédit nommé promoteur et un
dépositaire qui assume le contrôle de la régularité des décisions de gestion.
1-2-5 SICAR
En fonction de l'étude et des garanties nécessaires, les banques financent les projets sur
les bases suivantes:
• Respect des quotités fixées dans le schéma de financement approuvé par les commissions
d'octroi d'avantages.
• Financement à hauteur d'un maximum de 70% du projet (fonds de roulement inclus) pour
une durée allant de 2 ans à 7 ans.
Le taux d'intérêt est indexé sur le Taux Moyen du Marché monétaire (TMM), et
majoré des commissions et taxes réglementaires.
90
1-2-7 LEASING
Elle octroie ses crédits, sans exiger des garanties réelles ou personnelles, à un taux
d’intérêt annuel de 5%, le plus faible du marché.
91
Jusqu’au début des années 2000, la Banque de l’Habitat (BH), issue de la transformation
en 1989 de la Caisse nationale d’épargne logement (CNEL) en banque universelle, a été un
acteur unique sur le marché du financement de l’habitat. Le décloisonnement et la
déréglementation du secteur bancaire42 a permis à de nouveaux établissements d’intervenir
massivement sur ce marché, en raison principalement de l’essoufflement du principal
intervenant (BH), et de l’attractivité pour les banques du marché du crédit aux particuliers
et la forte concurrence sur le marché du crédit aux entreprises (baisse des marges,
augmentation des risques,…).
Le marché du crédit à l’habitat est devenu stratégique pour la plupart des établissements
de crédit. Il présente, en effet, plusieurs attraits permettant aux banques de développer leur
activité de crédit moyennant des niveaux de marge relativement confortables et de risque
parfaitement maîtrisés.
Les clients ayant bénéficié d'un prêt immobilier sont généralement fidèles, en raison
de la durée du prêt (moyen et long termes) et de la domiciliation de leurs revenus
auprès de l'établissement prêteur.
92
Le crédit à l'habitat permet généralement des ventes croisées liées au logement
(ex. assurances).
Le crédit acquéreur est un produit rentable et peu risqué (comparé à d'autres catégories
de prêts) en raison des garanties hypothécaires et de l'attachement du tunisien à son logement
(faible taux de défaillance).
En 2013, l'encours des crédits, y compris engagements par signature, consentis par le
système financier sur le secteur de l′habitat 43 , tels que recensés par la Centrale des risques
et la Centrale aux particuliers, a atteint 10.354 millions TND, sur un total de 66.137 millions
TND, représentant 15,7% du total des créances recensées par la BCT (tous secteurs
confondus), contre 12,3% en 2004.
93
En intégrant les crédits d'aménagement de logements octroyés aux particuliers, l'encours
des crédits consentis par le système financier au secteur de l'habitat a totalisé 16.916 millions
TND en 2013 ou 25,6% de l'ensemble des créances recensées par la BCT (toutes activités
confondues).
En pourcentage du PIB, le stock de l'encours global des crédits à l'habitat atteint 17,8%
en 2013, contre 5,8% en 2004. Hors crédits d'aménagement, ce taux est de 9,2% en 2013.
Ceci reflète la progression des revenus réels. L'augmentation de la part de la population en
âge de former un ménage renforce aussi la demande. Cette tendance n'est pas surprenante du
fait que la demande croît avec le revenu. Il convient néanmoins de préciser que les
changements intervenus dans le pays en 2011 expliquent la substantielle hausse de l'encours
des crédits à la consommation, déguisés pour partie en crédits d'aménagement de logements.
l'encours des crédits à la consommation de 50% à 30% et ce, en vertu de la circulaire aux banques n o 2013-03 du 28 mars
2013
94
représentent 18% du total des encours de crédits à l'habitat à fin 2013 ;
Le segment social et économique, qui bénéficie du soutien de l'Etat sous deux formes :
taux d'intérêts préférentiels et subventions directes.
95
SMIG 45 ), des biens à financer (faisant partie de programmes préalablement agréés,
avec des superficies et valeurs limitées), via une banque publique exclusivement
(Banque de l'Habitat).
En l'absence de statistiques détaillées et sur la base d'une extrapolation des données des
principaux établissements de crédit, nous pouvons affirmer de manière générale que :
45 A partir de mai 2014, le salaire minimum interprofessionnel garanti est fixé à TND 319,904 pour le régime de 48 heures
et TND 274,559 pour le régime de 40 heures.
46 Données de l'Institut national de la statistique
47 Projection de la population réalisée en 2009 par l'Institut national de la statistique.
96
Réduction du phénomène de cohabitation. Le nombre moyen de personnes
par logement occupé est passé de 6,00 en 1975 à 4,33 en 2009.
Une partie importante des revenus des ménages est variable et reste
difficilement justifiable par des moyens officiels.
Le niveau bas des taux d'intérêt résolvabilise les ménages et les incite à
97
souscrire un prêt acquéreur, mais une partie de cette baisse est absorbée par
les hausses de prix.
La BH propose par ailleurs des crédits directs permettant à ceux qui ne disposent pas
d'épargne de postuler à un prêt ou à ceux qui ont une épargne et qui souhaitent disposer de
plus de crédits. Le crédit direct est destiné au financement de l'acquisition de logements
neufs ou anciens, la construction, l'extension ou la rénovation d'un logement, de même que
l'acquisition d'un terrain. L'octroi du crédit direct est conditionné par la justification d'un
autofinancement variant de 15 à 30% en fonction du type et du prix du logement et de la
capacité de remboursement qui ne doit pas dépasser 40% du revenu brut du bénéficiaire. La
98
durée de remboursement peut atteindre 20 ans et le taux d'intérêt varie entre TMM+2% et
TMM+2,5% pour les taux variables et 6,5% pour le taux fixe.
Finance islamique
99
la technique de Mourabaha48 , moyennant une marge de profit fixe : Banque Zitouna
(financement direct) et Al Baraka Bank 49 (épargne assortie d'un financement équivalent à 2
fois le montant épargné plafonné à 100.000 TND ou financement direct).
Ces financements sont destinés à (i) l'acquisition d'un logement neuf ou ancien à usage
d'habitation, (ii) l'acquisition d'un terrain destiné à la construction d'un logement, (iii) la
construction d'un logement, (iv) l'extension d'un logement à usage d'habitation, et (v) la
rénovation ou l'aménagement d'un logement.
Non plafonnés, les financements directs sont octroyés sur une durée maximale de 15 ans
et couvrent jusqu'à 80% de l'investissement. Plafonné à 30.000-35.000 TND, les
financements d'aménagement de logement - à l'instar des autres établissements de crédit -
sont proposés sur une durée n'excédant pas 7 ans à concurrence de 80% du coût des travaux.
La Banque Zitouna propose par ailleurs une solution destinée aux promoteurs
immobiliers, ''Tamouil Macharii Akkariya'', qui finance jusqu'à 70% du coût des besoins
(construction, lotissement ou acquisition de terrain), sur des durées de 36 à 48 mois.
48 Mourabaha est un contrat de vente au prix de revient majoré d'une marge bénéficiaire connue et convenue entre le
client et la banque. Celle-ci achète le bien choisi par le client et le lui revend moyennant un paiement échelonné sur une
période convenue entre les deux parties
49 Al Baraka Bank, qui avait jusqu'en 2013 un statut de banque offshore, vient d'obtenir l'agrément pour une activité on
shore (effectif à partir de 2014)
50 Décret n° 86-383 du 22 mars 1986 relatif à l'octroi de prêts-logements par les caisses de sécurité sociale, tel qu'abrogé
et remplacé par le décret n° 2002-2086 du 16 septembre 2002
51 Décret n° 89-609 du 7 juin 1989 portant modification du décret n° 86-383 du 22 mars 1986 relatif à l'octroi de prêts-
logements par les caisses de sécurité sociale
100
conjoint si ce dernier est lui-même assuré social. Il peut être renouvelé une seule fois après
remboursement intégral du prêt antérieur.
La surface habitable des logements objet des prêts attribués par les organismes de
sécurité sociale ne doit pas dépasser 225 m2.
Le graphique ci-dessous illustre l'évolution des prêts logements accordés par les
organismes de sécurité sociale sur la période 2003-2012.52
En 2012, 338 assurés sociaux ont bénéficié d'un prêt logement pour un montant global
de 3,9 millions TND (11.512 TND en moyenne), contre 7.926 et 107,4 millions TND
respectivement en 2003. Cette évolution est imputable à la situation financière difficile des
caisses de sécurité sociale. Aucun prêt-logement n'a été octroyé par la CNRPS sur 707
demandes de crédit répertoriées en 2012.53 A fin 2012, l'encours des prêts-logements de la
CNRPS est de 62,5 millions TND .54
101
Compte tenu de l'exigence de la BCT de pratiquer des taux fixes dès lors que la durée
de remboursement dépasse 15 ans, et faute de ressources appropriées, la durée des
prêts-logements proposés par les autres établissements de crédit (hors BH) est limitée
à 15 ans.
Les ménages acceptent plus facilement aujourd'hui l'idée d'emprunter à plus long
terme, sans avoir à épargner au préalable, compte tenu du fait qu'ils veulent être
propriétaires immédiatement en raison du coût élevé du locatif et de l'évolution à la
hausse des prix de l'immobilier.
2-3-4Garanties
102
particulièrement AMEN BANK désormais leader sur le segment de la promotion
immobilière (28%). La BIAT occupe la troisième place (15%). Ensemble, ces trois banques
représentent plus de la moitié des engagements sur le segment de la promotion immobilière
et près de 60% sur le segment des crédits acquéreurs.
A fin 2013, les dépôts d'épargne-logement ont atteint 1.259 millions TND, sur un total
de 12.825 millions TND, représentant 9,8% de l'ensemble des dépôts d'épargne auprès des
103
banques, contre 16,6% en 2004.55 Cela traduit un intérêt grandissant des épargnants envers
les autres formes d'épargne, qui ont évolué à un rythme annuel moyen de 10,3% sur les dix
dernières années, contre 3% pour l'épargne-logement.
C'est la première fois que les dépôts d'épargne-logement auprès des banques enregistrent
une régression (-0,5% par rapport à 2012), reflétant la stagnation des dépôts d'épargne-
logement auprès de la BH et la baisse significative de leur part dans le total collecté ; passant
de 75% en 2004 à moins de 60% en 2013. Les autres établissements ont augmenté leur part
de marché en termes de dépôts d'épargne-logement, enregistrant une croissance annuelle
moyenne de plus de 9%, contre 0,4% pour la BH.
Plus de 3,5 millions d′épargnants 56 détenaient des avoirs auprès du Centre d'épargne
postale (CEP) pour un montant de 3.632 millions TND (dont TND 8,8 millions en TND
convertibles), enregistrant un accroissement annuel moyen de 12,5% sur les dix dernières
années.
104
Tout laisse à penser que les avoirs collectés auprès du CEP proviennent pour l'essentiel
du secteur informel. Toutefois, le montant moyen des livrets d'épargne postaux, 1.038 TND
à fin 201357 , dénote une clientèle à revenu plus élevé.
105
Les documents constituants le dossier de demande de bénéficier de l'un des
financements mentionnés cidessus ainsi que leurs modes de décaissement seront fixé par
arrêté du ministre chargé de l'habitat.
Les catégories de salariés pouvant bénéficier des financements accordés par le fonds de
promotion du logement pour les salariés, tel que prévus par l'article premier de ce décret
sont:
Les catégories de salariés définies par l'article 2 du décret, peuvent bénéficier de prêts
et de dons sur les ressources du fonds de promotion du logement pour les salariés, pour
financer l'acquisition d'un nouveau logement neufs, principal, auprès d'un promoteur
immobilier agrée par le ministère chargé de l'habitat suivant le tableau qui suit :
106
Tableau 8 : Catégories de salaires pour les crédits FOPROLOS
Le salaire minimum entre 1 et 2.5 le SMIG entre 2.5 et 3.5 le SMIG entre 3.5 et 4.5 le SMIG
interprofessionnel
garanti (SMIG)
La surface maximum du 50 m2 La surface couverte ne dépasse pas 120 m2 compte tenu les parties
logement communes.
Montant maximum du Ne dépasse pas 90% du prix de vente de logement et ne dépasse pas aussi 250
prêt fois le SMIG en tenant compte des dispositions prévues par l’article 10 du
présent décret gouvernemental.
Durée de 25 ans
remboursement de prêt
Taux d’intérêt 1% 3% 5%
107
Sur la période 2009-2013, le parc des logements financés sur les ressources du
FOPROLOS a totalisé 2.552 unités, essentiellement sous forme d'acquisitions auprès de
promoteurs immobiliers agréés, pour un montant global de 88,5 millions TND. Seulement,
5 unités ont bénéficié du concours du fonds pour l'auto-construction (0,2% du total).
Pris ensemble, les catégories 2 et 3 du FOPROLOS comptent pour 59% du parc et 67%
des crédits octroyés en 2013 ; contre 45% et 54% en 2009, respectivement.
108
Les prix moyens par mètre carré, tels que fixés par arrêtés du ministre de l'Equipement,
se situent actuellement entre 692 TND pour le logement social semi-collectif et 900 TND
pour le logement social individuel. Sur la période 2007-2013, ils ont évolué tel qu'illustré
dans le graphique ci-après :
A fin 2013, elle a concerné près de 1.825 bénéficiaires pour un montant global de 6
millions TND (soit TND 3.288 par bénéficiaire en moyenne).
Depuis 2012, une dotation budgétaire est allouée en lieu et place du FNS, et ce suite à
sa suppression par la loi n° 2012-1 du 16 mai 2012 portant de finances complémentaire pour
l'année 2012.
Institué par la loi n° 2004-77 du 2 août 2004, le Fonds national d'amélioration de l'habitat
(FNAH) contribue au financement :
109
des opérations de sauvegarde, de restauration, de réhabilitation et d'assainissements
réalisés par les propriétaires privés pour entretenir leurs logements ou les pourvoir
d'équipements nécessaires ;
des opérations de réhabilitation et de rénovation urbaine réalisées par les collectivités
locales ou confiées par l'Etat aux établissements et organismes spécialisés, sous forme
de prêts et subventions.58
Les dossiers relatifs aux subventions accordées par le FNAH aux personnes physiques
ou aux collectivités locales sont déposés, traités et accordés par les services du ministère de
l'Équipement qui se charge de communiquer la liste définitivement approuvée par le ministre
de l'Équipement à la BH pour la mise en place.
La subvention aux propriétaires privés, qui concerne les personnes physiques dont les
revenus sont inférieurs au SMIG, est accordée après enquête sociale dans la limite de 2.000
TND.
58 Décret n° 2007-534 du 12 mars 2007, fixant les conditions d'octroi des prêts et subventions par le fonds national
d'amélioration de l'habitat tel que complété par le décret n° 2012-59 du 12 mars 2007.
110
En rémunération de sa gestion, la BH perçoit 1% sur les déblocages et 2% sur les
recouvrements annuels en principal et intérêts. Aucune commission n'a été constatée par la
BH à ce titre au cours de l'exercice 2011.
Une telle responsabilité n'a point lieu à l'encontre de tout intervenant qui prouve que les
dommages affectant l'ouvrage sont dus à la force majeure ou à la faute d'un tiers ou à la
persistance du maître de l'ouvrage à appliquer ses instructions fermes malgré sa mise en
garde par huissier-notaire contre les dangers qu'elles comportent.
Les bureaux d'études techniques se sont développés dans les années 1970 en dehors des agences
d'architecture. Ils se sont développés dans les années 2000 en dehors des cabinets de géomètre-expert
DPLG.
1-1 Description
Le BET a pour mission d'assister le maître d'œuvre (l'architecte ou la société d'architecture) sur
les spécificités techniques relevant de ses compétences. Le BET doit être assuré et qualifié pour
exercer les missions techniques.
111
1-2 Types
Le BET généraliste est doté de personnel compétent dans tous les corps d'état (TCE), c'est-à-
dire dans toutes les spécialités décrites ci-après.
Un BET fluide réalise la conception technique des lots plomberie, chauffage, ventilation et
climatisation, etc. Il dessine les plans du dossier de consultation des entreprises et écrit le ou les
CCTP correspondants. Il produit aussi la notice thermique, en association avec les autres BET et
l'architecte.
BET fluide désigne généralement l'entité qui conçoit les ouvrages électriques, en courant fort
ou en courant faible, et assure la coordination SSI.
Afin de faire la distinction entre ces corps de métier à la fois proches (il s'agit de concevoir et
de prévoir comment tirer des réseaux) et éloignés (gérer des écoulements de liquides ou de gaz n'est
pas toujours la même chose de gérer du courant électrique).
Le BET acoustique assiste l'architecte sur tous les sujets concernant l'étude acoustique
(épaisseur des cloisons, résilients acoustiques dans le sol, faux-plafonds, etc.). Il rédige la notice
acoustique et produit des paragraphes dans de nombreux CCTP des corps d'état secondaires
concernant des spécifications particulières de certains matériaux.
112
1-2-4 BET V.R.D (voirie et réseaux divers)
Le BET V.R.D. assure la conception des espaces extérieurs d'un point de vue technique. En
collaboration avec l'architecte et, ou le paysagiste de la maîtrise d'œuvre, il réalise les documents
graphiques et les descriptifs techniques correspondant aux prestations de surface — sites « d'espaces
verts » — et de V.R.D.
estime les coûts de chacun des éléments constitutifs des bâtiments et des espaces
extérieurs ;
Le BET de diagnostic immobilier réalise les diagnostics sur l'amiante, le plomb, gaz,
électrique, termite. Il est le plus souvent missionné par le Maître d'ouvrage et est alors
indépendant de la maîtrise d'œuvre. Il peut intervenir en amont et, ou en aval des travaux.
2-1 Définition
Le contrôle technique est obligatoire dans tous les cas où la loi exige l'assurance de
responsabilité des intervenants dans la construction.
Ne peuvent exercer ce contrôle que les contrôleurs techniques agréés par l'autorité
administrative compétente. Les missions des contrôleurs techniques, les conditions ainsi que
les modalités de leur agrément sont fixées par décret.
113
2-2 Des missions du contrôleur technique
La mission du contrôleur technique, telle que définie par la loi n°94-9 du 31 janvier
199459 , relative à la responsabilité et au contrôle technique dans le domaine de la
construction consiste à :
- Émettre son avis au maître de l'ouvrage, à l'assureur et aux intervenants, sur les questions
d'ordre technique concernant notamment la solidité de l'ouvrage et la sécurité des personnes.
Le contrôleur technique agit avec toute la diligence requise et met en œuvre tous les
moyens qui permettent d'éviter autant que faire se peut les retards qui pourraient découler de
son intervention. Le contrôleur technique est jugé, sous sa responsabilité, du caractère de
nécessité des actes en cause.
59 Loi n° 94-9 du 31 janvier 1994, relative à la responsabilité et au contrôle technique dans le domaine de la
construction.
114
Pour accomplir sa mission, le contrôleur technique est tenu de procéder à l'examen :
- des dispositions prévues par les constructeurs afin de s'assurer qu'ils effectuent d'une
manière satisfaisante les vérifications techniques qui leur incombent,
Le contrôleur technique émet son avis par écrit sur les documents techniques du projet et
sur tout ce qu'il peut constater sur les lieux.
Outre les avis émis par écrit tout au long de sa mission le contrôleur technique consigne
le résumé de son intervention dans deux rapports principaux :
- un rapport final de contrôle technique, relatif à la totalité des missions : Ce rapport doit
être adressé au maître de l'ouvrage, à l'assureur et aux intervenants dans le domaine de la
construction avant la réception.
Le maître d'ouvrage est la personne physique ou morale pour le compte de laquelle sont
effectués les travaux (le client). Son rôle est de définir le programme de construction en
fixant ses exigences en matière de prix, de délais, de qualité. Il veille au bon déroulement de
l'opération de construction et devra procéder à la réception de celle-ci, une fois terminée.
115
Les maîtres d'ouvrage peuvent être des personnes morales de droit public (Etat,
collectivités locales), des personnes privées, physiques ou morales (particuliers, société
civile), des maîtres d'ouvrage professionnels qui font construire en vue de la revente
(vendeur, promoteur).
En fonction de la mission que lui confie le maître d'ouvrage, le maître d'œuvre conçoit
l'ouvrage, dirige et contrôle l'exécution des travaux. Il est chargé des fonctions architecturale,
technique et économique. Il peut également assister le maître d'ouvrage lors de la réception
des travaux. Les maîtres d'œuvre peuvent être des architectes, des ingénieurs-conseils, des
bureaux d'études techniques, et tous autres techniciens…
Ils construisent l'ouvrage. Ce peut être une entreprise générale ou une entreprise titulaire
d'un seul lot, voire une entreprise sous-traitante. La différence tient aux relations
contractuelles qu'elles ont avec le maître d'ouvrage ou avec les autres intervenants :
l'entreprise générale, titulaire d'un marché unique passé avec le maître d'ouvrage, est engagée
pour la totalité des travaux ; l'entreprise titulaire d'un lot n'est engagée qu'à l'égard des
travaux relevant de son lot (maçonnerie, peinture, électricité…) ; l'entreprise sous-traitante
n'est pas liée contractuellement au maître d'ouvrage, elle est liée à l'entreprise qui lui sous-
traite les travaux.
Les promoteurs interviewés sont unanimes quant aux difficultés rencontrées avec les
concessionnaires publics ; ceux-ci rencontrent de plus en plus de difficultés et consacrent
beaucoup plus de temps aussi bien pour l’obtention des accords que pour les branchements
et les attestations de réception des réseaux : les retards des branchements Steg pour des
logements achevés peuvent atteindre de 6 à 12 mois, au lieu d’un délai normal d'un mois ;
ce qui engendrerait des surcoûts de production et embourberait les PIP dans une sphère de
charges financières.
116
4-2 Au niveau de l’administration locale
Selon les PIP contactés, les difficultés avec les Municipalités viennent en deuxième
position après les problèmes fonciers. Les délais d’obtention des autorisations à bâtir et
surtout des PV de récolement sont jugés trop longs et se répercutent négativement sur leurs
délais et coûts de production de logements. Pour les sociétés de promotion immobilière en
Sfax par exemple, les délais de production ont été multipliés par deux fois plus. Pour les
autorisations administratives, elles ont évolué en général comme suit:
Les relations entre les PIP et les Municipalités et quelquefois avec les directions
régionales de l’Equipement sont presque toujours tendues : dans certains cas, des promoteurs
quittent leur lieu d’intervention préféré pour travailler ailleurs à cause de leurs désaccords
avec leurs municipalités.
est le fruit d’une politique volontaire, qui considère l’accès à un logement décent,
dans un environnement sain, comme un droit fondamental pour tout citoyen ;
est l’aboutissement d’une consultation nationale et d’un dialogue dans lequel s’est
engagé l’ensemble des acteurs de l’habitat (publics et privés).
a fait du secteur de l’Habitat un secteur clé jouant un rôle important dans l’évolution
de l’économie et de la société.
117
La refonte de la loi relative à la Promotion Immobilière en 1990 pour encourager les
Promoteurs à investir dans des projets de logements sociaux et de lotir et aménager
des terrains destinés à l’Habitat.
L’adoption d’un nouveau code de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme en
1994 visant à mieux organiser et exploiter l’espace national en général et l’espace
urbain en particulier.
Le renforcement du système de financement par :
la transformation de la CNEL en Banque de l’Habitat en 1989.
la consolidation du régime de l’épargne logement.
l'élargissement de la base des bénéficiaires du Fonds de Promotion des
Logements pour les Salariés « FOPROLOS 1, 2et 3 ».
Quoique ayant abouti à une nette amélioration des conditions d’habitat sur les plans
quantitatif et qualitatif, la stratégie nationale de l’Habitat a été régulièrement mise à jour de
façon à relancer le secteur par la mise en place de plans d’actions successifs appropriés et
adaptés à la dynamique socio-économique du pays.
Parmi les actions entreprises pour concrétiser ces deux principaux objectifs :
118
Le FOPROLOS n’a pas cesser de s’activer et d’élargir ses prestations : Foprolos I ,
II , et en janvier 2007, le Foprolos III qui concerne toute la catégorie dont le salaire
est compris entre 3 et 4,5 le SMIG.
Réduction d’un point concernant le taux d’intérêt relatif aux différents crédits
FOPROLOS,
119
Les Offices de Logements relevant de certains Ministères.
En effet les promoteurs immobiliers s’intéressent au niveau de ses ventes à réaliser plus
de chiffre d’affaire destiné au commerciale vue que le mètre carre vendu de la surface
commerciale sera plus élevé et même le triple du mètre carre d’habitation avec moindre cout.
Au niveau des immeubles destinés à l’administration, le prix de vente sera le même que
les immeubles d’habitation sauf au niveau du régime de TVA c’est à dire majoré de la TVA
au taux de 18%.
Il s’agit de relations juridiques régies par un contrat. Nous examinerons les particularités
du contrat d’habitation, dont les dispositions doivent être conformes aux dispositions
législatives d’ordre public qui s’imposent à la volonté des parties. C’est le cas des
dispositions de la loi de 1976 relative aux rapports entre propriétaires et locataires concernant
les logements qui entrent dans son champ d’application. On présentera en premier lieu la loi
120
de 1976 et l’organisation des rapports qu’elle met en place, pour examiner ensuite les
caractéristiques du contrat de location pour habitation et les litiges les plus récurrents entre
propriétaires et locataires.
- Loi n° 76-35 du 18 février 1976 relative aux rapports entre propriétaires et locataires de
locaux à usage d’habitation, de profession ou d’administration publique ; modifiée
notamment par la loi n° 93-122 du 27 décembre 1993.
- Loi n° 78-39 du 7 juin 1978 portant attribution d’un droit de priorité à l’achat au profit des
locataires.
Ces textes, datant aujourd’hui de plus de 38 ans, ont été pris en vue de faire face à la
crise immobilière et sociale de l’époque et n’ont pas fait l’objet de modifications notables.
Il s’agit de textes en principe exceptionnels et provisoires parce qu’ils introduisent des
dérogations au droit commun de la location et s’imposent aux relations de type contractuel
qui ne peuvent les contredire. C’est ainsi que l’article 2 de la loi de 1976 prévoit qu’est
maintenu dans les lieux de plein droit et sans l’accomplissement d’aucune formalité, toute
personne physique ou morale, qui à titre de locataire occupe à la date de publication de la
présente loi un local à usage d’habitation et ce nonobstant toute clause contraire contenue
dans le contrat.
- la détermination du loyer pour les locaux soumis aux dispositions de la loi de 1976 (article
17), qui ne peuvent varier que dans un pourcentage maximal de 5 % par an. Ce système
d’indexation des loyers a pour base approximative l’inflation (et non pas la progression des
revenus) ;
- le droit au maintien dans les lieux : ce droit ne porte que sur le local d’habitation principale
effective (au moins 8 mois par an sauf justification professionnelle) et qui ne concerne que
les locaux qui entrent dans le champ d’application de la loi du 18 février 1976,
- la loi a élargi le bénéfice de droit au maintien pour les locaux à usage d’habitation au
conjoint, les ascendants et les descendants qui vivaient habituellement avec le locataire. Ce
droit demeure en vigueur à leur profit en cas d’abandon de domicile ou de décès du locataire.
121
- le droit au maintien n’est pas reconnu au profit des locataires ayant conclut leur contrat
après mars 1978 soumis au droit commun des contrats. La loi a aussi fixé des procédures
permettant de concilier le droit de propriété et le droit au maintien reconnu au locataire par
la loi. C’est ainsi que le droit au maintien ne peut faire obstacle à l’exercice par le propriétaire
de droits inhérents au droit de propriété tel que la réalisation de réparations, d’améliorations
ou la construction d’étages supérieurs. Dans ce cas, et dans l’impossibilité de continuer à
occuper le local, le locataire est tenu de le libérer en totalité ou en partie pendant la durée
nécessaire aux travaux. Dans le cas d’amélioration, le propriétaire est en droit de demander
une révision du montant de la location en conséquence. Le droit de reprise de l’immeuble
par le propriétaire est régi par les articles 5 à 10 de la loi de 1976.
La loi a prévu des cas limitatifs permettant la reprise du local par le propriétaire et ce
sous certaines conditions :
- l’article 9 de la loi de 1976 prévoit que le propriétaire est en droit de reprendre son
immeuble pour lui-même ou pour ses ascendants ou descendants lorsqu’il met à la
disposition du locataire un local en bon état, remplissant les conditions équivalentes à celles
du local objet de la reprise ;
- le droit au maintien n’est pas aussi opposable au propriétaire de nationalité tunisienne qui
veut reprendre son immeuble pour l’occuper lui-même ou par ses ascendants ou descendants
et qui justifie que le bénéficiaire de la reprise ne dispose pas d’un local correspondant à ses
besoins normaux et à ceux de sa famille ;
- le droit au maintien ne peut être opposé au propriétaire qui aura obtenu une autorisation de
démolition de l’immeuble dans lequel le local est situé pour construire un nouvel immeuble.
Le locataire a dans ce cas droit du fait de l’évacuation à une indemnité égale au montant du
loyer de quatre années fixé sur la base du dernier mois avant l’évacuation des lieux.
122
En faveur de l’encadrement de la location, on n’avance souvent le fait que le logement
n’est pas un bien de consommation ordinaire. Des droits fondamentaux du citoyen sont liés
au droit au logement et que la gestion de la politique publique du logement présente des
implications socio-économiques importantes. En revanche, l’encadrement de la location
n’est pas sans présenter de risques.
En effet, les modes d’intervention retenus risquent de conduire à des effets contraires
aux objectifs : stagnation de l’investissement dans le locatif, baisse de l’offre et
augmentation des coûts, nécessité de mise en place de mécanismes de contrôle (difficile à
réaliser vu la grande diversité des propriétaires), augmentation des recours contentieux et
donc de tensions dans les rapports entre les parties ;
Le risque d’impayés est une donnée essentielle dans le rapport locatif et souvent l’une
des causes de refus de location ou de sélection excessive de la part du propriétaire conduisant
à écarter les personnes à faible revenu ou statut précaire tels que les étudiants ou les jeunes
salariés ou stagiaires à la recherche d’emplois. Un mécanisme d’assurance, ou de caution
bancaire solidaire ou de garanties par un Fonds de l’Etat pour les cas sociaux, permettant de
couvrir tous les risques d’impayés serait de nature à davantage sécuriser les propriétaires et
les inciter à mettre en location leurs biens disponibles. Bien entendu, il ne s’agit pas de
permettre aux locataires de mauvaise foi de se dérober de l’obligation de payement du loyer
et donc paradoxalement d’accroissement des impayés.
60 Rapports annuels sur le logement social en Europe, publication Housing Europe’s Observatory
123
Pour éviter cette situation, la rupture du contrat devrait être immédiate et effective en
cas de non paiement du loyer avec la mise en place des mécanismes de poursuites à
l’encontre du locataire défaillant au profit de l’assurance ou de l’organisme porté garant.
En France, la loi ALUR a proposé la garantie universelle des loyers qui serait obligatoire
pour tous les propriétaires et locataires sous forme de prime d’assurance égale de part et
d’autre à 1% du loyer qui permettrait de couvrir au profit du propriétaire tous les risques
d’impayés. Cette assurance existe bien pour l’assurance crédit immobilier, exigé par tous les
établissements de crédits pour couvrir tous les risques d’impayés. Une assurance similaire
pourrait être adoptée pour garantir les risques de non paiement des loyers.
Les relations entre propriétaire et locataire sont le résultat de l’accord conclu entre ces
deux parties. Cet accord des deux volontés n’est pas soumis légalement à une formalité
précise.
Il s’agit en général d’un contrat synallagmatique sous forme de contrat écrit signé par
les deux parties. Dans certain cas, il n’y a pas d’écrit et l’accord est seulement verbal qui
demeure valide mais pour lequel se pose la preuve des éléments de l’accord en cas de litige.
Le droit commun du bail d’habitation relève des dispositions du code des obligations et des
contrats. Le bail est ainsi formé dès qu’il y a accord des parties sur les éléments essentiels
du contrat à savoir l’objet du contrat, le montant du loyer, et la durée du bail :
- le montant du loyer : ce sont aussi les parties qui déterminent le montant du loyer et les
modes de son règlement qui sont un élément essentiel du contrat. En cas de non
détermination du montant de loyer dans le contrat, il est fait référence à l’usage ou au loyer
courant pour des biens similaires ;
124
respect des dispositions contractuelles et s’engage à le préserver de toute détérioration et à
s’acquitter du montant du loyer convenu. Éventuellement, la détermination dans le contrat
des réparations à effectuer et de la partie qui prend en charge les frais de maintenance.
Autrement, il est fait recours aux règles d’usage ;
- la durée de la location : la durée de la location est en principe fixée dans le contrat selon la
volonté des parties contractuelles. Il n’ y a pas d’obligation par la loi à la détermination d’une
durée minimale ou maximale de la location. En cas de non détermination de la durée de la
location, celle-ci n’a pas d’effet sur la validité du contrat et elle est interprétée comme étant
celle de la période couverte par le paiement du loyer payé. Le bail se termine avec la fin de
la durée convenu sauf dans le cas où il existe une disposition rendant obligatoire
l’avertissement de l’une des parties à l’autre. Le non avertissement implique une
reconduction implicite du bail. Celui-ci peut aussi prendre fin avant terme par la survenu de
causes d’annulation.
125
pour étudiants ont été construits à travers le pays représentant environ 20 % des capacités
d’hébergement offerts aux étudiants .61
- La location de locaux d'habitation non meublés ainsi que la location d'autres immeubles
effectuée par les collectivités locales et les personnes physiques non soumises à la taxe sur
la valeur ajoutée selon le régime réel au titre d'une autre activité et la location des locaux
meublés destinés à l'hébergement des étudiants conformément au cahier des charges établi
par le Ministère de tutelle.62
Cependant, et depuis la révolution de janvier 2011, le secteur est en déclin mais les prix
ne baissent pas. Au contraire, ils augmentent continuellement pour atteindre des niveaux
inimaginables. Le prix du m² bâti pouvant atteindre jusqu’à 4000 dinars dans certaines zones
huppées.
La croissance des ménages en Tunisie est estimée à 58 000 nouveaux ménages en 2014
avec une croissance annuelle de 2.2% sur la période 2004-2014 .64 La dynamique territoriale
pour autant n'est pas homogène. Le District de Tunis et le centre Est - principaux centres
économiques - enregistrent les croissances absolues les plus fortes avec respectivement 18
500 et 15 500 nouveaux ménages annuellement, soit 59% de la croissance nationale.
C'est là aussi, sur ces deux régions, que l'on enregistre la croissance relative la plus forte
avec 2,7% de croissance annuelle pour le grand Tunis et 2,5% pour le centre Est. Toutes les
126
autres régions se situant en dessous de la moyenne nationale. La croissance nationale est
pourtant en ralentissement par rapport à la décennie précédente où elle était de 2.5%. Ce
ralentissement s'observe sur l'ensemble du territoire, excepté la région centre Ouest où la
croissance est passée de 1,6% à 1,9% entre les 2 décennies.
A noter cependant que dans ce constat qui semble traduire une évolution normale de la
société tunisienne, il est difficile de discerner l'impact de l'afflux de réfugiés libyens
immigrés (estimés à 400 000 personnes) en Tunisie à la suite de la crise qui frappe leur pays,
réfugiés qui sont susceptibles de retourner chez eux.
127
Nord et du Sud Est (jusqu'à 1,89 logement par ménage additionnel dans le Nord Est). Dans
le grand Tunis, la production est de 1,39 logement par nouveau ménage. En prolongeant les
tendances, on estime que la demande nationale en logements pourrait atteindre plus de
100000 logements en 2020 pour 60 000 nouveaux ménages.
en mille log
128
(iv) les logements destinés à la location mais qui restent vacants, et
(v) les logements en construction.
La production pour placement financier peut avoir des effets positifs en dynamisant un
secteur économique productif, mais dans un contexte de pénuerie d'offre formelle, il
contribue à faire grimper les prix (en particulier sur le marché foncier) et pourrait sous
certaines conditions aboutir à une bulle financière.
Malgré ces tendances a priori positives, tout laisse à penser que cette « surproduction »
cache en fait les insuffisances du marché et en particulier qu'une partie de la demande - celle
de la population défavorisée - est mal servie par le marché formel et se porte sur le marché
informel. Le marché formel avant 2011 ne couvrait que 68% de la production, tendance à la
baisse d'ailleurs depuis 2011 sous l'effet d'un relâchement des autorités et d'une sorte de
défiance accrue envers les institutions. Pour autant, on peut noter que le pic est atteint en
2010 avec plus de 67 000 logements autorisés, dépassant le nombre de nouveaux ménages.
Pourtant les lotissements clandestins n'ont cessé de se développer avant et après la
révolution, traduisant un déficit dans la production formelle dans certains segments de la
demande, notamment pour les catégories sociales les plus défavorisées qui s'orientent vers
le marché informel. Dans les quartiers populaires, on retrouve des populations d'une certaine
précarité sociale. Ce sont par exemple des ménages venant de zones rurales à la recherche
d'un emploi, des journaliers, ou des jeunes célibataires ou en couple.
129
Évolution des autorisations différents modes de bâtir construction de logement
66 L'habitat individuel est largement prépondérant en nombre de parcelles mais de façon moins significative en surface.
Ainsi, l'AFH a produit 35ha de lotissement entre 2009 et 2013 dont 14ha sont dédiés à l'habitat collectif.
130
Lotissements approuvés
De toutes les façons, la production des promoteurs immobiliers, quelle que soit la
région, est peu accessible aux déciles inférieurs. Même pour les logements sociaux les moins
chers, les deux déciles inférieurs sont complètement écartés de fait du marché et les déciles
3 et 4 en ont une accessibilité limitée. Cette situation est particulièrement préoccupante dans
la région du grand Tunis, le Centre Est et la région de Sfax. Ainsi, une demande sociale a du
mal à être servie du fait d'un problème de solvabilité. Au total, on peut avancer que les trois
déciles inférieurs des ménages sont exclus de tout programme d'accès au logement. Ainsi, la
question de la solvabilité exclut une frange de la population à bas revenu de l'accès à la
131
propriété qui reste relativement onéreuse en dépit des aides et facilités publiques qui sont
mises en œuvre.
Les prix de l’immobilier ont enregistré, durant les cinq dernières années, une hausse
vertigineuse. La promotion immobilière se porte bien malgré la baisse de la production par
rapport à l’année 2010.
Parmi les raisons réelles de la hausse des prix de l’immobilier, l’augmentation des prix
des terrains et leur rareté. Pour lui, le prix du terrain destiné à la construction devient le
déterminant du type du logement (de luxe ou économique ou encore social).
67 D’après les statistiques présentées lors de la 2ème journée nationale de la promotion immobilière, organisée mercredi
11 mai 2016 à Tunis.
132
Ainsi on note que les prix des logements en promotion ont observé une croissance
normale au début des années 2000 suivi d'une accélération à partir de la moitié des années
2000 comme le montre les chiffres de la SNIT. Une rétrospective de plusieurs opérations
menées par la SNIT depuis le début des années 2000 dans le grand Tunis montre que les prix
pratiqués augmentent en moyenne annuellement de 5,1% pour l'habitat individuel et de 6,1%
pour l'habitat collectif. Sur la période 1992-2002, le rythme était relativement moins élevé
avec une hausse annuelle de 4,6% pour l'individuel social et de 3,5% pour le collectif 68 . En
fait, en Tunisie une hausse plus accélérée apparait là aussi entre 2004/2005 et 2010 où la
SNIT enregistre une croissance annuelle de 10,2 % pour l'habitat individuel et 6,7% pour
l'habitat collectif.
On constate que l'augmentation des prix du foncier a toujours été forte depuis le début
des années 90 avec deux tendances notables. D'une part, c'est dans le grand Tunis que
l'augmentation est la plus sensible. On enregistrait entre 1992 et 2002 une augmentation
entre 12 et 18%/an dans le grand Tunis, 14%/an sur les opérations menées par la SNIT au
Nord (Béja), 11% à Sousse et un taux nettement plus modéré à Sfax de 4%. D'autre part,
l'impact de cette hausse est plus sensible sur l'habitat individuel puisque dans les opérations
précitées, la composante foncière aura connu un accroissement annuel de 15,3% par an pour
l'habitat individuel et 8,5% pour l'habitat collectif. L'incidence foncière dans les coûts est
désormais passée à près de 20% dans l'habitat individuel et environ 8% dans le cas du
collectif alors qu'elle était dix ans auparavant dans la l'intervalle de 5 à 7% selon le type
d'habitat que l'on considère.
68 Etude du coût des logements économiques et sociaux- MEHAT- FMC-BEAU - Décembre 2006
133
Prix de vente des terrains produits par l'AFH
Pour ce qui est des autres composantes de coûts, on observe une évolution relativement
modérée et donc moins marquée que celle du foncier. Sur la même période d'analyse (2002-
2013), les coûts de construction ont connu une augmentation limitée à 4%/an environ ; mais,
une accentuation de la hausse est perceptible au cours des 4 dernières années, où le rythme
moyen d'augmentation s'est élevé à 7,7%/an soit 2 à 3 points de plus que sur la période
précédente. Ceci est corroboré par l'augmentation du coût moyen de mise en œuvre du m2
bâti lequel est passé de 95 à 145 TND en 4 ans dans le Grand Tunis, soit une augmentation
de 15% annuellement.
134
Tabeau 10 : Évolution des coûts de logement- Habitat collectif SNIT
Sur la dernière décennie et même après la révolution, le marché immobilier tunisien n’a
pas cessé d’attirer les investisseurs locaux et étrangers de toute part .69 les prix des ventes en
Tunisie ont progressé de janvier à fin octobre 2012 de 2,09 %. Le logement social continue
de susciter une forte demande, ce qui a poussé le ministre de l’équipement à appeler les
promoteurs privés à contribuer à la construction des logements sociaux tenant compte du
pouvoir d’achat du citoyen et préconisé l’utilisation de matériaux de construction
économiques, outre la mise à profit des avantages offerts par l’Etat dans ce domaine.
69 Selon argusimmo.tn
135
Une étude du marché de l’immobilier à long terme, depuis la première publication de
l’indice Immobilier, permet de dégager une tendance haussière dans la quasi-totalité des
principales zones urbaines. Le secteur continue à offrir aux prometteurs immobiliers des
marges record atteignant 50% et même 60%. Mais l’analyse du secteur immobilier nous
ramène à soulever quelques réflexions judicieuses sur les questions importantes qui touchent
ce secteur.
Les études réalisées par l’ANME (Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie)
montrent que le secteur du bâtiment passera à la deuxième position en 2020 et puis à la
première position en 2030. Les matériaux de construction, de la céramique et du verre
(IMCCV), représentent actuellement prés de 40% de la consommation d’énergie du secteur
de l’industrie, ce qui rend le bâtiment le plus énergivore. Sans doute, le secteur immobilier
stimule donc des effets d’entraînement sur d’autres industries.
136
Dans leur approche des risques, certaines sociétés font référence à un cadre normatif
reconnu tel que le COSO** (Corio, Metrovacesa ,VastNed), le référentiel Turnbull (Land
Securities, SEGRO) ou encore le cadre de référence de l’AMF (Unibail Rodamco).
La présentation des risques s’articule ainsi autour de quatre axes : le risque stratégique,
le risque opérationnel, le risque de non-conformité et le risque associé au financement.
L’ensemble des promoteurs font état du caractère cyclique des marchés lié au
déséquilibre conjoncturel entre l’offre et la demande, qui ne permet pas de réaliser chaque
investissement ou chaque cession dans les conditions de marché les plus favorables
• 7 entités citent le risque d’acquisition, considéré comme celui lié à l’absence de détection
de défauts cachés, la carence de diagnostics techniques, fiscaux, juridiques ou financiers ou
encore l’erreur d’appréciation au moment de la décision d’investissement ;
• le risque de vacance, qui peut s’expliquer par l’obsolescence ou la mauvaise gestion des
actifs est cité 5 fois. Ce risque est considéré comme significatif dans la mesure où il peut
altérer non seulement la rentabilité des actifs mais aussi, par voie de conséquence, leur
valeur de marché ;
137
• les promoteurs et les foncières exerçant une activité de développement évoquent, quant à
eux, les risques de défaillance des sous-traitants, l’absence de maîtrise des coûts de
construction ou encore la mauvaise estimation du rythme de commercialisation. De même
sont évoqués les retards dans l’obtention des permis de construire ou autres autorisations
administratives qui peuvent impacter la performance financière de l’opération ;
• le risque de fraude est abordé par 6 acteurs selon différentes approches mais ne fait jamais
l’objet de développement dans les rapports.
« Une large part des entreprises affirment avoir mis en place une procédure d’identification
de leurs risques (cartographie). »
Une information précise étant requise par la norme IFRS 7, les risques financiers font
systématiquement l’objet d’un exposé détaillé. Le risque de liquidité, c’est-à-dire celui de
ne pouvoir faire face à des engagements en raison d’une situation de marché des capitaux,
est cité par tous les acteurs. Ainsi, tous évoquent plus ou moins directement les éventuelles
difficultés de trésorerie liées à une mauvaise anticipation des besoins.
138
décisions sont prises dans un contexte de risques contrôlés et surveillés. Dès lors, il
semblerait opportun que ces sociétés engagent des travaux en vue d’intégrer la composante
risque au cœur de leur dispositif de prise de décision. La période d’incertitude dans laquelle
évoluent désormais les sociétés ne peut que les y inciter.
La bulle immobilière américaine des années 2000 était une bulle immobilière observée
à l'échelle nationale aux États-Unis sur l'ensemble du marché immobilier américain et en
particulier en Californie, Floride, Nevada, Oregon, Colorado, Michigan, les États du Nord
et du Sud-Ouest.
Sur le plan national, un pic de l'indice des prix immobiliers a été observé début 2005.
Le déclin brutal commencé début 2006 par la crise des subprimes se poursuit toujours à
l'heure actuelle avec une baisse observée le 27 décembre 2011 par l'indice Case-Shiller des
prix immobiliers.
Les craintes liées aux importantes conséquences possibles sur l'économie américaine de
l'explosion de la bulle immobilière américaine ont amené le président George W. Bush et le
président de la Réserve fédérale Ben Bernanke à procéder à un sauvetage limité des
propriétaires en difficulté pour rembourser leur crédit hypothécaire. En 2008, le
139
gouvernement américain a alloué 900 milliards de dollars en prêts et sauvetages divers dont
environ la moitié de somme aux agences quasi-gouvernementales.
1-1-1 Contexte
Une bulle immobilière peut survenir à l'échelle locale ou globale au niveau d'un marché
immobilier.
Les dernières phases de la bulle sont caractérisées par des hausses rapides de la valeur
des biens jusqu'à atteindre des niveaux irrationnels par rapport aux revenus, au ratio
prix/loyer et enfin par rapport aux différents indices de solvabilité. Cette phase est
généralement suivie d'une baisse générale des prix immobiliers laissant les acquéreurs dans
une position de negative equity où la dette liée au prêt immobilier est bien supérieure à la
valeur du bien immobilier.
L'ancien responsable de la banque centrale américaine qui a fortement baissé les taux
d'intérêts à court terme afin de limiter la récession de 2001-2002 a reconnu le fait qu'il
existait une bulle dans le domaine de l'immobilier et il a également admis, au début de la
crise des subprimes, « Je n'en ai pris conscience que très tardivement en 2005 et 2006 ».
La crise des subprimes a été engendrée par l'impossibilité pour un grand nombre de
propriétaires de rembourser les mensualités de leur emprunt lorsque le taux variable,
initialement beaucoup plus bas durant la période promotionnelle, s'est ajusté au taux usuel
du marché.
140
le montant de la traite de leur prêt immobilier avec des taux d'intérêts plus bas et d'extraire
des liquidités du capital de leur maison. La valeur de cette dernière ayant fortement
augmentée. Généralement, il est souvent admis qu'une bulle ne peut être détectée qu'après-
coup par les nombreux acteurs lors de la phase de correction et du retour vers la tendance
historique.
Bien qu'il soit communément admis qu'une bulle spéculative est difficile à identifier avant son
explosion, plusieurs économistes (principalement fin 2004 et au début 2005), en observant de
nombreux facteurs économiques, ont déclaré qu'il y avait une bulle immobilière aux États-Unis.
Sur la base des statistiques du marché immobilier qui indiquent un déclin du marché, des ventes
en baisse, une augmentation du stock de logements mis en vente, des prix médians en baisse et
l'augmentation du taux de défauts, des économistes ont conclu que la correction au niveau du marché
immobilier américain a commencé en 2006.
La hausse sans précédent des prix immobiliers entre 1997 et 2005 a été à l'origine de larges
effets au niveau de l'économie des États-Unis :
L'effet le plus important est sur le marché de la construction de maisons neuves. En 2005,
1 283 000 nouvelles maisons ont été vendues par rapport à une moyenne de 609 000 par
an durant la période 1990-1995.
Extraction de liquidité- les prêts basés sur le capital immobilier et le refinancement ont
grossi de manière considérable depuis le début des années 1990.
Il est largement admis que la croissance d'activité économique produite par le
gonflement de la bulle immobilière en 2001-2003 a permis d'éviter une récession très
importante de l'économie américaine à la suite de l'explosion de la bulle Internet.
141
1-2 La crise de la promotion immobilière en France
Le marché immobilier en France est, comme tous les marchés immobiliers, le marché
de gré à gré de vente, d’achat et de locations de biens immobiliers situés en France. Le
marché immobilier français peut être segmenté en une multitude de sous-marchés voire de
micro-marchés. Ces sous-marchés correspondent aux situations géographiques (régions,
départements, pays, villes, quartiers, zones rurales etc.), aux types de bien (maisons,
appartements, bureaux, locaux industriels ou commerciaux, terrains etc.), ou encore à la
qualité et aux prestations du bien en question (ancien, à rénover, neuf etc.)
Au début des années 2010, le marché immobilier français se caractérise par le très haut
niveau du prix des logements par rapport aux revenus et aux loyers. De 2000 à 2010, en
moyenne sur l'ensemble de la France, l'indice du prix des logements a augmenté de 107 %
alors que l'indice des loyers et le revenu par ménage n'ont augmenté respectivement que de
27 % et 25 %. Au début des années 2010, le prix des logements relativement au revenu des
Français est à son plus haut niveau depuis 70 ans.
En 2015, 68% des Français vivent dans une maison, une proportion plus élevée que la
moyenne européenne (58%). Le niveau de recours au crédit place la France en 8e position
en termes de montant par ménage propriétaire (50 000 euros)
Sur l'ensemble du territoire français, les prix des maisons et des appartements ont
augmenté d'abord lentement entre 1997 et 2001, puis de plus en plus fortement entre
2002 et 2007.
Pendant ces 10 années, les prix de l'immobilier français ont finalement été multipliés
par 2,5 voire 3, soit 150 % à 200 % de hausse, en fonction des périmètres
géographiques.
Certains observateurs perçoivent, dès l'année 2007, les premiers signes d'un
ralentissement du nombre de transactions, suivi d'une légère baisse des prix :
142
Chute du nombre de ventes de logements neufs entre le premier et le deuxième
trimestre 2007 (- 12 % selon la Fédération des promoteurs immobiliers 2007)
Brutale augmentation des stocks de logements invendus au deuxième trimestre 2007
Ralentissement de l'immobilier européen,
Baisse des prix de 1,5 % en juillet et 1,4 % en août selon la FNAIM
C'est toutefois à partir de l'année 2008 que les professionnels de l'immobilier français
s'accordent à parler d'une baisse générale des prix et de l'activité immobilière :
Sans toutefois aller jusqu'à proposer un pronostic sur l'évolution du marché immobilier,
le journal «Le Monde» parle sans ambiguïté d'une « bulle immobilière française », et
indique qu'en France, celle-ci « est loin d'être résorbée : les prix sont élevés et l'endettement
des Français est à son plus haut, passé de 50 % du revenu disponible en 1998, à 74 %
aujourd'hui ».
L'année 2010 génère finalement une forte augmentation des prix de l'immobilier. Environ
+ 10~15 % pour les grandes villes, et + 20 % pour le Paris intra-muros et l'immobilier
anciens.
143
Le centre d'analyse stratégique qui a pour mission d'éclairer le gouvernement sur ses
orientations en matière économique reconnaît l'existence d'une bulle immobilière
spéculative en 2011.
Le marché immobilier, après le rebond des années 2010-2011, est en petite forme au
cours de l'année 2012. Le volume des transactions en 2012 s'établit à 709 000 transactions
dans l'immobilier ancien en forte baisse par rapport à 2011 (– 12 %). La baisse du volume
des transactions est en réalité plus importante, la réforme du régime d'imposition des plus-
values immobilières a en effet eu pour effet de booster le marché début-2012. Sur la
période février 2012 à février 2013 le volume des transactions s'établit en recul de (-22 %).
Le prix moyen du m² en France enregistre une baisse de 1,9 % sur un an à 2 614 € contre
2 690 € en 2011. Dans un marché globalement à la baisse (y compris en Ile-de-France),
seules deux régions tirent leur épingle du jeu : la Champagne-Ardennes (+ 0,1 %) et
la Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 1,9 %). Même l'immobilier parisien est touché par la
baisse des prix qui plafonnent en août 2012 avant de reculer doucement. La baisse des prix
est en partie amortie par la chute des taux d'intérêts amorcée en 2012 : les emprunteurs,
bénéficiant de conditions de crédit favorables, voient leur pouvoir d'achat immobilier croître,
comme en témoigne l'augmentation de la surface moyenne acquise (81,1 m² contre 79,4 m²
en 2011).
La tendance se poursuit en 2013 avec un faible recul des prix (– 1,8 % sur un an selon
le réseau Century 21). Comme en 2012, l'Ile-de-France n'échappe pas à la baisse (– 2,9 %)
mais c'est en province que les baisses sont les plus spectaculaires, notamment en Pays de la
Loire (– 7,8 %) et Franche-Comté (– 7,7 %). Seule la région Rhône-Alpes enregistre une très
faible hausse des prix (+ 0,3 %). Le délai de vente s'établit en moyenne à 90 jours (contre 78
en 2011 et 95 en 2009 au cœur de la crise).
144
Retour vers les plus hauts historiques (2015-2017)
À la fin mars-2017, les prix avaient augmentés de 5,2 % à Paris et de 2,3 % en province
par rapport à mars 2016. Le prix du mètre-carré à Paris atteint 8 743 €, son plus haut
historique. Les prix dans les principales villes françaises suivent la même pente et ré-
atteignent leurs plus hauts historiques. Quelques villes (Marseille, Lille, Nice, Strasbourg)
connaissent cependant des prix encore inférieurs à leur plus-hauts historiques.
145
l'évolution du prix des logements relatif au revenu dans différents pays occidentaux, elle
estime que la correction des prix survenue récemment en France n'a pas été suffisante, et que
ceux-ci devraient connaître « de nouvelles baisses ».
L'évolution de cet indice de 1997 à 2006 est représentée sur la figure suivante. Le
graphique met en valeur la croissance et la sortie rapide du tunnel de Friggit. La
période 2002-2005 où des hausses annuelles supérieures à 10 % ont été observées est
particulièrement mise en valeur. Depuis 2005, la hausse des prix ralentit nettement. Selon
les prévisions du BIPE, le glissement annuel sera de 6 % en 2006. Une autre enquête, publiée
en décembre 2006 par Alexandre Mirlicourtois de l'institut Xerfi, prédit même une baisse de
25 % à l’horizon 2010.
146
ménage primo-accédant éligible est de 48 m2 en France métropolitaine, en baisse de 17 %
par rapport à celle estimée au premier trimestre de l'année 2000. La marge de solvabilité
n'est plus que de 14 m2 en 2006 et est en forte diminution (48 % par rapport à l'année 2000).
La croissance des prix a donc eu un impact important sur la solvabilité des ménages primo-
accédants.
Différents mécanismes ont permis d'amortir partiellement son impact durant cette
période. Mais ni l'allongement de la durée d'endettement, ni la baisse des taux
d'intérêt d'environ 2,72 points entre les deux extremums (5,61 % le 19/01/2000 à 3,07 % le
23/09/2005) et ni le lancement du nouveau prêt à taux zéro en 2005 n'ont suffi à compenser
cette hausse des prix.
147
Durant la période post-révolution, le secteur de l’immobilier s’est relancé et a connu une
flambée vertigineuse des prix. Le prix moyen du mètre carré des habitations en Tunisie est
passé d’environ 850 dinars en début de l’année 2013 à plus que 1.400 dinars en 2016.
851 TND
Semestre 1 -2013
Les principaux facteurs ayant causé la flambée des prix de l’immobilier en Tunisie
durant ces dernières années sont les suivants :
Les placements immobiliers sont de plus en plus sollicités. Ils reflètent la sécurité,
l'assurance pour les vieux jours. Les Tunisiens veulent devenir de plus en plus propriétaires.
Un besoin de sécurité et de sérénité qui touche toutes les classes d'âge et surtout les jeunes.
Aujourd’hui, les statistiques officielles révèlent que 70 à 80% des Tunisiens sont
propriétaires de leur logement.
La solution du financement bancaire est de plus en plus prônée. Les conditions plus
avantageuses et les stratégies agressives en matière commerciale des institutions bancaires
148
ont favorisé l'explosion d'une demande de plus en plus importante sur ce marché et moins
risquée que les autres crédits bancaires.
Une demande de plus en plus accrue dans les plus importantes villes et dans certaines
zones bien spécifiques.
Les opérateurs s'accordent à dire aujourd'hui que l'un des principaux facteurs favorisant cette
hausse des prix de l'immobilier est:
Il convient de souligner, néanmoins, que la fourchette des prix du mètre carré des
habitations est très large et l’écart entre les prix est tout d’abord très important entre
logements sociaux et les autres catégories de logements.
D’autre part, les prix du mètre carré de l’habitat social, (réglementé par le décret n° 77-
965 du 24 novembre 1977, pris en application de la loi n° 77-54 du 3 août 1977, portant
institution d’un fonds de promotion du logement pour les salariés (FOPROLOS) tel que
modifié par les textes subséquents), sont de 850 dinars et 900 dinars pour les logements
149
sociaux collectifs et de 1.000 dinars pour les logements sociaux individuels. Il est à souligner
que ces prix sont restés en vigueur jusqu’au 18 août 2016, date de parution du Décret
gouvernemental n°2016-1126 du 18 août 2016, fixant les modalités et les conditions des
interventions du fonds de promotion du logement pour les salariés.
En Tunisie, plusieurs lois, arrétés et decréts ont traité le problème de l’habit social à fin
de résoudre la crise immobilière et encourager les citoyens d’acquérir des immeubles. Parmi
ces textes, on peut citer:
Loi n° 77-54 du 3 août 1977, portant institution d’un fonds de promotion du logement
pour les salariés;
Nombre de
1.238 963 283 424 461 490 617
logements
La construction des logements sociaux est un des domaines les plus ciblés par les
programmes gouvernementaux et les plus encouragés par l’Etat tunisien. En effet, avec la
hausse vertigineuse des prix de l’immobilier, l’accessibilité au logement en Tunisie est
150
devenue problématique pour un nombre de plus en plus croissant de Tunisiens. Le
gouvernement tunisien est alors contraint d’opter pour la solution du logement social. Il a
même annoncé un objectif de construction de 4.500 logements sociaux en 2016.
Par ailleurs, l’acquisition des logements sociaux est encouragée par l’octroi de crédits à
des conditions très préférentielles de délais (Jusqu’à 25 ans) et de taux d’intérêts (inférieures
ou avoisinant le TMM). Ces crédits sont prélevés sur le FOPROLOS (Fonds de Promotion
des Logements Sociaux). Ledit fonds, géré par la banque de l’Habitat est financé
mensuellement par les contributions au FOPROLOS payées par les entreprises tunisiennes
au taux de 1% sur la masse brute des salaires.
Le tableau suivant présente l’évolution des logements sociaux financés sur les
ressources du FOPROLOS par la banque de l’Habitat durant les dernières années:
Nombre de crédits
720 486 514 206 312 318 188
151
2-2-3 L’habitat social : le dénouement de la crise
Les promoteurs immobiliers ne peuvent pas poursuivre leurs activités dans ces
conditions, a affirmé le président de la Chambre des promoteurs immobiliers lors de la 2ème
journée nationale de la promotion immobilière, organisée mercredi 11 mai 2016 à Tunis.
Le secteur de promotion immobilière fait face à des problèmes exogènes qui empêchent
son essor.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis les années 90 jusqu’à 2010, les promoteurs
immobiliers construisaient quelque 14.500 foyers annuellement. Après 2010, ce nombre a
chuté pour atteindre 4000 foyers par an.
Cette hausse s’explique aussi par l’absence de main-d’œuvre qualifiée et même non
qualifiée, ce qui pousse les promoteurs immobiliers à recruter des bâtisseurs étrangers. De
même, certaines matières premières ne sont plus disponibles en Tunisie, ce qui incite les
promoteurs immobiliers à les importer en devises.
Ainsi, pour couvrir les charges, les promoteurs immobiliers se trouvent obligés de se
tourner vers le créneau haut standing étant donné que le logement social n’est pas assez
rentable.
152
La dépréciation du dinar tunisien vient accentuer la problématique de l’importation de
matières premières. L’augmentation des charges est estimée de 20 à 30%. En outre l’Agence
foncière d’habitation n’a plus assez de réserves foncières.
Quant aux habitations ou des terrains acquis par des étrangers, cela ne constitue pas un
problème, du moment que ces derniers ne vont pas concurrencer les Tunisiens car leur
créneau de prédilection sont les logements de haut standing qu’une bonne majorité de
Tunisiens ne peuvent se permettre d’acquérir.
Devant cette crise immobilière, l’intervention de l’expert comptable est nécessaire pour
la continuité de ce secteur.
L’article 2 de la loi 88-108 définit l’expert comptable comme étant celui qui en son
propre nom et sous sa responsabilité personnelle fait profession habituelle d’organiser, de
veiller, de redresser et d’apprécier les comptabilités des entreprises et organismes auxquels
il n’est pas lié par un contrat de travail. Il est également habilité à attester la régularité et
sincérité des comptabilités et des comptes… L’expert comptable peut aussi analyser, par les
153
procédés de la technique comptable, la situation et le fonctionnement des entreprises sous
leurs différents aspects économique, juridique et financier. Il fait rapport de ses
constatations, conclusions et suggestions.
Le présence de l’expert comptable sur plusieurs années auprès du promoteur, qui est la
résultante d’un climat de confiance réciproque, est propice à faire de l’expert comptable le
conseiller privilégié du promoteur.
En effet, l’expert comptable doit avertir le promoteur aux risques des inflations du
devises au niveau des matières importés, des grèves successifs au niveau de notre pays et
son impact sur la rentabilitée du projet entre terme de rtard des délais de réception, les
augmentations des salaries et des retards administratifs.
D’autre coté, le professionnel est confié d’une mission de conseil de gestion par son
intervention dans les different aspect:
154
Comptable: au niveau de la preparation de la comptabilité des societies de
promotions immobilières, application des principes comptables généralement
admis (plan comptable spécifique, évaluation à la juste valeur…);
Fiscal: Droit fiscal, Fiscalité directe et indirecte (IRPP et IS, droit
d’enregistrement…), avantages fiscaux (investissement, transmission
d’entreprises…), fiscalité internationale, évaluation de l’impact fiscal du
conseil patrimonial… Devant la diversité des texts fiscaux en Tunisie, et les
nouveautes annuelles des lois de finance, l’importance du role de l’expert
comptable devient de plus en plus important.
Juridique: Droit civil; droit commercial, droit des sociétés commerciales… . Au
niveau de cet aspect, l’expert comptable joue un rôle déterminant en parallèle
avec les interventions des avocats.
Financier: Décisions financières, ingénierie financière, supports
d’investissements: Le choix du moyen de financement représente actuellement
en Tunisie le plus grand problème pour les promoteurs immobilières.
L’intervention de l’expert comptable envers essentiellement les établissement
financiers est nécessaire. En effet, l’expert comptable est le professionnel
capable de la preparation de l’étude de rentabilité avec ses différentes
previsions et estimations sur laquelle les établissements financiers vont prendre
la décision d’accorder le financement nécessaire ou le refus.
Stratégique: politique et stratégie des entreprises. Avec ses experiences et ses
formations effectués, l’expert comptable peut de son coté et devant cette crise
du secteur orienter au bonne choix de la strtégie nécessaire avec minimisation
du risque.
Devant cette crise, et étant donné le role significatif de l’expert comptable dans
l’économie des pays notamment en Tunisie, ses conseils et ses suggestions ont un impact
direct sur cette crise immobilière.
En effet, et parmi les propositions que l’expert comptable peut traiter, on peut citer
quelques propositions:
155
en profondeur pour améliorer la qualité des services rendus et, par conséquent,
réduire les délais qui influent directement sur le prix du logement.
Le mode de partenariat public-privé est un procédé par lequel l’Etat appelle les
investisseurs privés à participer à la réalisation des grandes opérations immobilières
et ce pour alléger ses charges et accélérer le développement du secteur.
Soixante ans sont passés depuis la publication du décret du 4 juin 1957, instaurant
l’autorisation du gouverneur pour l’accès des étrangers à la propriété immobilière.
Cette mesure permet aux autorités d’étudier l’importance stratégique du bien
immobilier à acquérir, de collecter les informations sur l’acquéreur, pour des
considérations de sécurité et afin de prévenir la spéculation, mais le délai d’obtention
de cette autorisation dépasse aujourd’hui 3 ans. Le cadre juridique régissant
actuellement la propriété des étrangers en Tunisie est considéré comme l’un des plus
rigides et entravant pour l’investissement. Afin d’encourager l’investissement
étranger dans le secteur de l’habitat, il est donc nécessaire de revoir ce décret et de
faciliter les démarches de l’obtention de ladite autorisation.
Avec la chute de son pouvoir d’achat, le tunisien dispose difficilement de moyens
pour accéder à un logement. Il est donc contraint de recourir aux crédits bancaires.
Aussi doit-on revoir de fond en comble la politique de financement du logement, en
revoyant à la baisse le taux d’intérêt bancaire sur les crédits-logements contractés par
le promoteur immobilier ou le citoyen, en baissant également le taux
d’autofinancement requis par les banques à 10% de la valeur de l’immobilier et en
révisant le délai de remboursement de l’épargne logement de 25 à 30 ans.
La nouvelle disposition est stipulée par l’article 26 de la loi de finances
complémentaire de l’année 2015, portant sur la déduction des intérêts au titre des
crédits logement, à compter du 1er janvier 2016. La récente disposition introduite
dans la loi de finances complémentaire de l’année 2015 concerne la construction ou
l’acquisition d’un logement dont la valeur ne dépasse pas les 200 mille dinars, y
compris les parties attenantes (jardins, sous-sols et dépôts), ou parties indépendantes
(parkings...), même si elles sont l’objet de contrats séparés. Le seuil de 200 milles
dinars peut étre plus élargie et même atteindre 350 milles dinars à fin d’encourager
l’acquisition auprès des promoteurs immobiliers agrées.
Le capital minimum pour la constitution d’une société de promotion immobilière
entraine la naissance de plusieurs sociétés de promotions immobilières mais sans
exploitation effectifs. L’Etat peut augmenter le seuil de 150 milles dinars en
156
numéraire au delà de 500 milles dinars de telle sorte le nombre des promoteurs
immobilières sera réduit.
Encourager les promoteurs de s’investir aux regions de sud au lieu de s’orienter aux
centres villes et aux zones bourgois.
Devant les grandes efforts de l’expert comptable devant cette crise immobilière en
Tunisie, l’Etat nous a répondu par certaines dispositions telque:
Conclusion
La présente partie a eu pour objectif d’introduire notre sujet d’étude, qu’est la promotion
immobilière dans une période de crise et le rôle de l’expert comptable. Nous avons procédé
à ce titre à l’exposition de la crise immobilière au niveau national ainsi qu’ international.
Nous avons essayé ensuite de presenter l’intervention et l’importance du rôle de l’expert
comptable devant cette crise immobilière.
Dans ce cadre, l’expert comptable s’identifie comme étant le mieux placé pour dominer
le marché de conseil en gestion, un marché encore vierge en Tunisie. Ceci revient
principalement à la structure et l’organisation de leur profession et à leur proximité aux
principaux clients qui sont les chefs d’entreprises notamment au secteur immobilier les
promoteurs immobilières. Les experts comptables disposent en outre de très bons atouts liés
à leurs compétences dans les domaines clés de la comptabilité, la finance, le juridique et la
fiscalité.
157
Cas pratique d’une société de promotion
immobilière en Tunisie XYZ
158
Devant cette crise immobilière en tunisie, les promoteurs immobiliers ont changé leurs
orientation des projets au secteur touristique.
De ce fait, nous allons exposer une étude de rentabilité d’une société de promotion
immobilière dans le secteur touristique dont les travaux ont été commencé.
La Société xyz est une Société Anonyme constituée au capital de 2 560 000 DT. Elle est
sise en Sfax. Elle exerce son activité dans le domaine de la promotion immobilière et
spécialement le développement et l’aménagement touristique de Sfax.
Présentation du projet :
Les travaux préparatoires du projet ont commencé, c’est ainsi que la société:
159
- a confié les travaux de lotissement et d’architecture aux ingénieurs et architectes
désignés
- a obtenu les devis estimatifs de chaque composante du projet et a établit les tableaux
comparatifs des offres
Plusieurs qualités possédées par ce projet sont observées lui procurant un avantage
important facilitant normalement les ventes futures et par conséquent, la réussite totale du
projet. En effet :
- Son emplacement est très important: Il se situe à 30 km du centre ville. Relié à une
autoroute en cours d’achèvement, il est à 20 minutes du centre ville.
Le chiffre d’affaires total estimé de notre projet « RESIDENCE CHAFFAR » est estimé à:
- Vente de logements isolés et logements jumelés ainsi que les terrains pour logement
pour une valeur totale de 37 160 000 DT (Annexe n°5).
- Location des apparts-hôtel soit 94 unités sur la base d’un taux d’occupation de 70
nuitées par an à partir du mois juin 2020 pour une valeur globale de 1 064 000 DT
(Annexe n°6) avec une majoration de 10% par an.
160
- Location des boutiques, restaurants, centre d’animation et Beach clubs soit 24 unités
à partir du mois juin 2021 pour une valeur globale de 453 200 DT (Annexe n°7) avec
une majoration de 10% par an.
Pour le calcul des encaissements sur ventes, nous avons retenu les hypothèses suivantes:
- Les ventes en pourcentage du total du projet seront de 33% en 2017, 50% en 2018 et
17% en 2019.
- Les encaissements sur ventes au titre des années 2017, 2018 et 2019 seront de 40%
du prix total à la conclusion de la promesse de vente et de 60% à la conclusion du
contrat de vente définitif.
Les apports des actionnaires, totalisent dans l’état prévisionnel de trésorerie un montant de
3 000 000 DT:
Pour les décaissements du mois (Annexe 9), nous avons estimé et étalé toutes les dépenses
qui seront supportées au titre du projet « ECHAFFAR », en fonction de l’avancement des
travaux. Il s’agit principalement de :
- Dépenses de lotissement et VRD dont les travaux s’étaleront du mois de juin 2016
jusqu’au mai 2017 d’une valeur globale de 5 900 000 DT,
- Dépenses pour construction des Appart-hôtels d’une superficie totale de 11 750 m²,
dont les travaux s’étaleront du mois de mai 2019 jusqu’au mai 2020 d’une valeur
globale de 12 750 000 DT.
- Dépenses pour autres aménagements d’une valeur globale de 300 000 DT.
161
- Dépenses au titre des impôts et taxes divers.
Pour les dépenses au titre des impôts et taxes (Annexe 11), il s’agit:
- De la taxe sur les collectivités locales (TCL) calculée au taux de 0.2% du chiffre
d’affaires déclaré mensuellement.
De tout ce qui précède, et à partir de l’état prévisionnel de la trésorerie, nous avons trouvé:
* un besoin total en financement bancaire de l’ordre de 6 250 000 DT, qui sera débloqué par
tranches comme suit :
Pour le calcul du remboursement de l’emprunt (en principal et intérêts) nous avons retenu
les hypothèses suivantes:
- La durée de remboursement est étalée sur 4 ans y compris une année de grâce.
162
CONCLUSION
- Le crédit sollicité par la société s’élève à 6 250 000 DT à débloquer en deux tranches
Ainsi la situation de la trésorerie de la société fin aout 2022 après remboursement de tout
engagement est positive de 4 166 494 DT.
163
QUESTIONNAIRE
164
Il s’agit d’une enquette adressé auprès des différents intervenants dans le secteur de
promotion immobilière comme les experts comptables, les banquiers et les promoteurs
immobiliers pour avoir une idée sur la crise du secteur immobilier et le rôle de l’expert
comptable. (L’annexe 15)
1.2.Quel est l’organe capable de résoudre les problèmes actuels du secteur immobilier ?
L’Etat
Fortement en Fortement en
En désaccord Sans opinion En accord
désaccord accord
Les Banques
Fortement en Fortement en
En désaccord Sans opinion En accord
désaccord accord
L’expert-comptable
Fortement en Fortement en
En désaccord Sans opinion En accord
désaccord accord
Fortement en Fortement en
En désaccord Sans opinion En accord
désaccord accord
165
1.4. Les sociétés de promotions immobilières sont en train d’honorer leur engagement à
l’échéance :
Fortement en Fortement en
En désaccord Sans opinion En accord
désaccord accord
73.33% 20% 6.67% 86.67% 6.67% 6.67% 86.67% 13.33% 73.33% 20% 6.67%
Fortement en Fortement en
En désaccord Sans opinion En accord
désaccord accord
6.67% 60 % 33.33%
1.7.Peut-on avoir des cas de faillite des banques en cas de faillite du secteur
immobilier ?
Non 20%
166
2.3.Les promoteurs immobiliers privés sont-ils responsablesde la crise immobilière ?
Oui 80%
Non 13.33%
Aucune réponse 6.67%
Non 6.67%
3.1.Le P.I.B est un acteur qui influe directement le secteur immobilier d’une
manière:
53.33%
Elevée
33.33%
Moyenne
6.67%
Faible
6.67%
Aucune réponse
3.2.L’inflationest un acteur qui influe directementle secteur immobilierd’une
manière :
80%
Élevée
20%
Moyenne
Faible
86.66%
Élevée
167
6.67%
Moyenne
6.67%
Faible
60%
Élevée
20%
Moyenne
20%
Faible
73.33%
Élevée
Moyenne 20%
Faible 6.67%
500 000 Dinars 1 000 000 Dianrs 1 500 000 Dinars 2 000 000 Dinars
168
5.2. La fermeture des sociétés de promotion immobiliers non opérationnelles depuis :
Aucune réponse
3 année 5 années 7 années 8 années
6.67%
26.66% 40% 26.67%
Fortement en Fortement en
En désaccord Sans opinion En accord
désaccord accord
169
CONCLUSION GÉNÉRALE
Nous constatons aujourd’hui que le secteur de l’habitat passe par des difficultés qui
s’articulent autour de la rareté des terrains constructibles surtout dans les grandes
agglomérations. Le parc immobilier en Tunisie commence à devenir vétuste et la rénovation
des anciens immeubles constitue une activité à développer pour les promoteurs immobiliers
permettant ainsi de prolonger leur durée de vie. Ce secteur d’activité vitale, actuellement à
l’abandon, doit être soutenu par le législateur afin de promouvoir un régime incitatif
particulier.
Le baromètre des prix de l’immobilier continue à ce jour de grimper partout dans le pays.
En dehors de tout effet conjoncturel, national et régional, le prix de l’immobilier a poursuivi
son trend haussier sans obéir à aucune logique. Actuellement, les prix se négociaient entre
1200 et 3000 dinars pour le mètre carré d’habitation. De nombreux Tunisiens se plaignent
déjà de l’envolée des prix de l’immobilier. Aujourd’hui, ils ne sont plus capables de payer
un logement suite à la dégradation de leur pouvoir d’achat.
170
Plusieurs facteurs sont derrière la hausse des prix de l’immobilier dont principalement les
constructions anarchiques, et ces dernières déferlent sur tout le territoire de la République
principalement dans le Grand Tunis, à l’Ariana, à Ben Arous et les régions côtières où il y a
une grande densité populaire, notant la construction chaque an de 79 mille nouveaux
logements, dont 29 mille logements en l’absence de permis de bâtir.
Cette hausse des prix de l’immobilier ne date pas d’aujourd’hui, mais plutôt d’avant la
Révolution. Cela est dû également à la rareté des terrains, à la hausse des prix des matériaux
de construction et au coût élevé de la main d’œuvre. Tous ces facteurs ont contribué à la
hausse des prix de l’immobilier estimée actuellement à 40%.
Depuis la révolution, les prix de l’immobilier en Tunisie ont flambé, à cause de la hausse
des prix des matières premières et le manque d’ouvriers qualifiés. En contrepartie, le pouvoir
d’achat du Tunisien a sensiblement baissé. Ajouté à cela, une année 2015 marquée par un
environnement sécuritaire instable et une économie affaiblie, touchée de plein fouet attentats
terroristes meurtriers qui l’ont fragilisé d’avantage, débouchant sur la réticence des
investisseurs. Plusieurs ajournent, voire même, annulent leurs gros investissements tels que
l’achat de biens immobiliers. S’ajoutant à cela, la régression notable de l’épargne dans le
PIB au profit de la consommation qui passe de 21,9% en 2010 à 11,2% en 2014, une
croissance d’à peine 0,8% en 2015, la dépréciation du dinar et l’augmentation de la pression
fiscale sur certains métiers à fort pouvoir d’achat, à travers les dernières mesures annoncées
dans la Loi de Finances.
Ainsi, les promoteurs immobiliers se sont retrouvés confrontés à la rareté et la cherté des
terrains constructibles, alors que le coût du terrain représentait 15 et 18% du coût global du
projet, actuellement il représente 30 à 40%. Ils subissent, aussi, l’augmentation substantielle
du coût de la construction, notamment celui des matériaux ainsi que de la main d’œuvre. Ils
endurent, également, des retards occasionnés à plusieurs reprises par les prestataires de
services publics (STEG, SONEDE, municipalités, gouvernorats, ONAS, Protection civile,
etc.), outre ceux liés à l’obtention des différentes autorisations (PV de recollement, permis
de bâtir, …).
171
Les promoteurs dénoncent également l’entrée sur le marché de l’immobilier de concurrents
intrus et de spéculateurs non professionnels et non conventionnels, bouleversant ainsi les
bonnes règles et pratiques du secteur. «Tout le monde est devenu promoteur immobilier ».
Aussi une baisse du rendement des opérateurs et de leurs ouvriers et un désordre social qui
sont à l’origine des retards dans la réalisation et la finalisation des projets en cours, ce qui
affecte la qualité des produits immobiliers et engendre une augmentation de leurs coûts. En
plus, les prix ont augmenté: le même opérateur augmente ses prix d’une année à l’autre de
35%.
Tout ceci impacte le prix de revient du logement et par conséquent son prix de vente, le
produit final est donc cher. Les rumeurs selon lesquelles, les prix de l’immobilier vont
baisser, n’ont aucun fondement.
172
Bibliographie
1. Ouvrages :
Giraug F., Saulpic O., Naulleau G., Bescos P-L, (2002), Contrôle de gestion et pilotage de
la performance, Gualino.
Malo J.L., Mathé J.C., (1998), L’essentiel du contrôle de gestion, édition d’organisation.
Abdessatar ATII et Ibtissem GANNOUN “Le capital à risqué et le financement des PME en
Tunisie.Relatives et Prespectives
2. Articles :
Yaïch A., (2009), « Le Reporting financier, une compétence comptable majeure », La revue
Comptable et Financière RCF n° 85 », Sfax Tunisie.
Ministère des Affaires socials 2012 ''Annuaire des statistiques sociales ''
173
CNRPS 2012 ''Rapport annuel ''
Tunisie : Tout savoir sur les crédits logement sans intérêts, déjà en vigueur
3. Lois et codes :
- Décret n° 2007-534 du 12 mars 2007, fixant les conditions d'octroi des prêts et subventions
par le fonds national d'amélioration de l'habitat tel que complété par le décret n° 2012-59 du
12 mars 2007.
- Décret n° 86-383 du 22 mars 1986 relatif à l'octroi de prêts-logements par les caisses de
sécurité sociale, tel qu'abrogé et remplacé par le décret n° 2002-2086 du 16 septembre 2002
174
- Décret n° 89-609 du 7 juin 1989 portant modification du décret n° 86-383 du 22 mars 1986
relatif à l'octroi de prêts- logements par les caisses de sécurité sociale
4. Normes :
5. Sites Web :
175
- https://www.compta-facile.com (juillet 2017)
176
Sommaire
LISTE DES ABRÉVIATIONS ................................................................................................................... 4
SOMMAIRE ......................................................................................................................................... 6
LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................................... 7
LISTE DES SCHEMAS ........................................................................................................................... 8
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................................ 9
Introduction : ................................................................................................................................... 10
Partie 1: ............................................................................................................................................ 13
Aspects théoriques de la promotion immobilière en Tunisie et le rôle de l’expert comptable en
qualité de conseiller de gestion ....................................................................................................... 13
Introduction ................................................................................................................................. 14
Chapitre 1 : Définition de la Promotion Immobilière................................................................... 14
Section 1: Origine du terme ...................................................................................................... 14
1-1 Aperçu historique sur l'évolution du parc immobilier .................................................. 14
1-2 Généralités sur l'immobilier .......................................................................................... 15
Section 2: Les différents types des promoteurs ....................................................................... 16
Section 3 : Le processus du développement immobilier .......................................................... 17
3-1 L’étude de marché ........................................................................................................ 17
3-1-1 L'analyse conjoncturelle et les tendances du secteur .......................................... 17
3-1-2 Les prévisions 2017 et 2018 sur les ventes, le chiffre d'affaires et les marges des
entreprises, actualisées trois fois par an.......................................................................... 18
3-1-2-1 Les méthodes d’estimation du chiffres d’affaires prévisionnel...................... 18
3-1-2-2 Calcul du chiffre d’affaires prévisionnel (Sur la base du business plan).......... 19
3-1-3 Le secteur Immobilier en étroite relation avec d’autres secteurs ......................... 19
3-2 L’analyse de faisabilité ................................................................................................... 20
3-3 L’architecture du projet ................................................................................................. 21
3-4 L’obtention des autorisations de construire "Permis" ................................................... 21
3-5 Le financement ............................................................................................................. 21
3-6 La construction ............................................................................................................... 22
Chapitre 2 : Aspect juridique de la Promotion Immobilière ........................................................ 23
Section 1 : Les conditions générales requises pour l’exercice de l’activité de la promotion
immobilière en Tunisie ............................................................................................................. 23
1-1 Les conditions liées à l’obtention d’un agrément pour l’exercice de la profession de
promoteur immobilière........................................................................................................ 23
1-2 Condition relative au promoteur immobilier ................................................................ 24
177
1-3 Condition relative au capital minimum.......................................................................... 24
1-4 Condition de compétence ............................................................................................. 24
1-5 Les conditions liées à la création d’une société de promotion immobilière ............... 25
Section 2: L’établissement de la promesse de vente................................................................ 26
2-1 Les mentions obligatoires de la promesse de vente ...................................................... 26
2-2 Accomplissement des formalités .................................................................................. 27
2-3 Délivrance d’une caution bancaire............................................................................... 27
2-4 Imputation des frais en cas de désistement ................................................................. 28
Section 3: Le procès verbal de recollement et du permis d’occupation .................................. 28
3-1 Définition........................................................................................................................ 28
3-1-1 Procès Verbal de récolement (PVR) ........................................................................ 28
3-1-2 Permis d'occupation (PO) ....................................................................................... 28
3-2 Pièces demandées.......................................................................................................... 29
3-3 Délivrance du procès verbal de récolement et du permis d'occupation ...................... 29
3-4 Délai de délivrance du procès verbal de récolement et du permis d'occuper ............. 30
3-5 Délivrance du procès verbal de récolement et du permis d'occuper partiels .............. 30
3-5-1 Achèvement partiel................................................................................................ 30
3-5-2 Achèvement d'un ou plusieurs niveaux ................................................................. 30
Section 4 : Transfert de propriété ............................................................................................. 31
4-1 Relations Promoteur-direction générale de l’habitat ................................................... 31
4-2 Les obligations de l’acquéreur ...................................................................................... 31
4-3 Procédure de vente ........................................................................................................ 32
Section 5: Les clients de nationalités étrangers ........................................................................ 33
5-1 Nouveautés apportés par la loi ..................................................................................... 33
5-2 Impact de cette nouveauté ........................................................................................... 33
5-3 Faciliter l'acquisition de biens immobiliers par les étrangers encourage-t-il
l'investissement? .................................................................................................................. 33
Conclusion .................................................................................................................................... 34
Chapitre 3- L’étude de rentabilité des projets ............................................................................. 34
Section 1 : Cout d’investissement ............................................................................................. 34
1-1 Coût de la charge foncière ............................................................................................ 35
1-2 Frais de participation aux équipements publics ............................................................ 35
1-3 Coût des équipements du terrain .................................................................................. 36
1-4 Coût de la construction ................................................................................................. 36
178
1-5 Coût des équipements .................................................................................................. 36
1-6 Frais d'études et rémunérations ................................................................................... 37
1-7 Frais administratifs, financiers et de commercialisation .............................................. 37
1-8 Prévisions pour révisions de prix................................................................................... 38
1-9 Recherche du moyen de financement .......................................................................... 38
Section 2 : Schéma de financement proposé ........................................................................... 38
2-1 Plan de financement sur 3 ans ....................................................................................... 38
2-2 Calcul du point mort (seuil de rentabilité) .................................................................... 40
Section 3 : L’établissement des états prévisionnels ................................................................. 40
3-1 Construction du plan de financement initial ................................................................. 40
3-1-1 Besoins durables ..................................................................................................... 41
3-1-1-1 Les frais d’établissement ................................................................................. 41
3-1-1-2 Les investissements ......................................................................................... 41
3-1-1-3 Le besoin en fonds de roulement (BFR) .......................................................... 41
3-1-2 Le recensement des ressources durables ............................................................... 42
3-2 Compte de résultat prévisionnel.................................................................................... 42
3.3 Plan de trésorerie .......................................................................................................... 44
3.4 Le bilan prévisionnel....................................................................................................... 45
Chapitre 4: Aspect comptable de la promotion immobilière ...................................................... 47
Section 1: Détermination de la valeur du stock en Tunisie ...................................................... 47
1-1 Définition....................................................................................................................... 47
1-2 Éléments constitutifs du stock ...................................................................................... 47
1-3 Élément du coût des stocks........................................................................................... 47
1-4 Les méthodes de comptabilisation des stocks .............................................................. 51
1-4-1 La méthode de l’inventaire permanent ................................................................. 52
1-4-1-1 Principe ............................................................................................................ 52
1-4-1-2 Passation comptable ....................................................................................... 52
1-4-2 La méthode de l’inventaire intermittent ............................................................... 52
1-4-2-1- Principe ........................................................................................................... 52
1-4-2-2 Passation comptable....................................................................................... 53
1-5 Fait Générateur de comptabilisation des revenues ....................................................... 53
1-5-1 Les conditions de comptabilisation des revenus ................................................... 53
1-5-2 Cas où l’entreprise conserve certains risques ....................................................... 54
1-5-3 Recouvrabilité incertaine des revenus................................................................... 54
179
1-6 Enregistrement des travaux en cours ........................................................................... 54
1-7 Qualification en contrat à long terme ........................................................................... 54
1-8 Situations dans lesquelles les dispositions du guide comptable professionnel sont
applicables ............................................................................................................................ 55
1-9 Coût d'entrée des stocks ............................................................................................... 55
1-9-1 Frais de constitution de la société de promotion immobilière .............................. 55
1-9-2 Frais de tenue de comptabilité de la société dédiée ............................................. 55
1-9-3 Frais de publicité .................................................................................................... 55
1-9-4 Rémunération du promoteur................................................................................. 56
1-9-5 Frais financiers ....................................................................................................... 56
Section 2: Locaux construits selon les demandes des acquéreurs ........................................... 56
Section 3 : Locaux construits destinés à la vente ..................................................................... 57
3-1 Le recours à la comptabilité analytique intégrée dans la comptabilité générale ......... 57
3-2 Principe du coût historique ........................................................................................... 58
3-3 La détermination de la marge par opération immobilière ........................................... 58
Section 4 : Locaux construits destinés à la location.................................................................. 59
Chapitre 5 : Aspect fiscal de la promotion immobilière............................................................... 61
Section 1: Traitement fiscal de l'opération réalisée par les promoteurs en matière de Taxes
sur la Valeur Ajouté................................................................................................................... 61
1-1 Opérations soumises à la TVA ....................................................................................... 62
1-1-1 Les ventes de terrains ............................................................................................ 62
1-1-2 Les ventes d’immeubles bâtis .......................................................................... 62
1-1-3 Les livraisons à soi-même de terrains lotis et d’immeubles bâtis ......................... 63
1-2 Fait générateur de la TVA des promoteurs immobiliers ................................................ 63
1-3 Déduction de la TVA ....................................................................................................... 65
1-4 Apport de la Loi de Finances 2016 en matière du calcul du prorata de la TVA (Note
Commune 17/2016) ............................................................................................................. 66
1-4-1 Ventes d’immeubles bâtis...................................................................................... 66
1-4-2 Les ventes des terrains non bâtis........................................................................... 67
1-4-3 Opération de livraison à soi-même d’immeubles .................................................. 67
1-4-4 La location d’immeubles ........................................................................................ 67
1-4-5 Modalité de déduction de la TVA .......................................................................... 67
1-4-6 Cas de régularisation.............................................................................................. 69
1-5 Apport de la Loi de Finances 2017 en matière de TVA ( Note Commune 04/2017) ..... 69
Section 2 : Régime fiscal en matière de droit d’enregistrement .............................................. 70
180
2-1 En régime général ......................................................................................................... 70
2-2 Régime particulier ......................................................................................................... 71
2-2-1 Acquisition de terrains destinés à la construction d’immeuble à usage d’habitation
auprès des promoteurs immobiliers agréés .................................................................... 71
2-2-2 Acquisition d’immeuble destines à l’habitation auprès des promoteurs
immobiliers agrées ........................................................................................................... 72
2-2-3 La location des immeubles bâtis ............................................................................ 72
2-2-4 Avantage accordés aux acquéreurs ........................................................................ 73
Section 3 : Régime de la taxe sur le chiffre d’affaires ............................................................... 74
3-1 Minimum de TCL ........................................................................................................... 75
3-2 Maximum de TCL ........................................................................................................... 76
3-3 Cas particulier................................................................................................................ 76
Section 4 : Les avantages fiscaux accordés en matière de déduction des revenues et bénéfice
réalisés : .................................................................................................................................... 76
4-1 Au niveau des opérations de réinvestissement ancien référentiel .............................. 76
4-1-1 Pour les opérations de création ............................................................................. 77
4-1-2 Pour les opérations d’extension ............................................................................ 79
4-2 En ce qui concerne les bénéfices réalisés de l’exploitation .......................................... 80
4-2-1 Dans le cadre de l’article 26 de l’ancien code d’incitation aux investissements ... 80
4-2-2 Dans le cadre de l’article 51 de l’ancien code du code d’incitation aux
investissements ................................................................................................................ 81
Section 5 : Les retenues à la source appliquées et subies par les promoteurs immobiliers .... 83
5-1 Retenue à la source de 1.5% ......................................................................................... 83
5-2 Retenue à la source au taux de 2.5% ............................................................................ 83
5-3 Sort de la retenue à la source de 2.5%.......................................................................... 83
Conclusion .................................................................................................................................... 84
Partie 2: ............................................................................................................................................ 85
Cartographie des risques dans la société de promotion immobilière ............................................. 85
Chapitre 1 : Le Financement des projets...................................................................................... 86
Section 1 : Financement des sociétés de promotion immobilière ........................................... 86
1-1 Les règles de financement ............................................................................................. 86
1-1-1 Les fonds propres ................................................................................................... 86
1-1-2 Le financement par l’endettement ......................................................................... 87
1-2 Le financement en Tunisie ............................................................................................. 88
1-2-1 FOPRODI.................................................................................................................. 88
181
1-2-2 FONAPRAM ............................................................................................................. 89
1-2-3 BFPME ..................................................................................................................... 89
1-2-4 SICAV ...................................................................................................................... 89
1-2-5 SICAR ....................................................................................................................... 90
1-2-6 CREDITS BANCAIRES................................................................................................ 90
1-2-7 LEASING .................................................................................................................. 91
1-2-8 Banque Tunisienne de Solidaritée ......................................................................... 91
Section 2 : Financement des acquéreurs .................................................................................. 91
2-1 Le financement du secteur de l'habitat ........................................................................ 93
2-1-1Taille et comportement du marché du crédit à l'habitat ........................................ 93
i. Evolution de l'encours des crédits .................................................................................... 93
ii. Volume du financement du logement en pourcentage du PIB ......................................... 94
iii. Segments de marché du crédit à l'habitat ......................................................................... 94
2-1-2 Destinations et caractéristiques des crédits à l'habitat .......................................... 96
2-2 Caractéristiques de la demande de crédit immobilier .................................................. 96
2-2-1Facteurs structurels de croissance de la demande et freins ................................... 96
2-2-2 Perspectives d'évolution de la demande de crédit à l'habitat ............................... 98
2-3 Caractéristiques de l'offre de crédit à l'habitat........................................................ 98
2-3-1 Objets de financement proposés............................................................................ 98
2-3-2 Durée de Remboursement des crédits ................................................................. 101
2-3-3 Périodicités de remboursement ........................................................................... 102
2-3-4Garanties................................................................................................................ 102
2-3-5 Conditions particulières ........................................................................................ 102
2-4 Parts de marché du crédit à l'habitat ........................................................................... 102
2-5 Le régime d'épargne-logement ................................................................................... 103
2-5-1 Epargne auprès des banques ................................................................................ 103
2-5-2 Epargne totale auprès du Centre d'épargne postale ........................................... 104
2-6 Les mécanismes d'aide au financement de l'habitat .................................................. 105
2-6-1 Le Fonds de promotion du logement pour les salariés FOPROLOS ..................... 105
2-6-2 Le Fonds national de solidarité FNS ..................................................................... 109
2-6-3 Le Fonds national d'amélioration de l'habitat FNAH ............................................ 109
2-6-4 Le Programme national de résorption des logements rudimentaires PNRLR ...... 110
Chapitre 2 : Les relations en jeu lors de la construction du projet ............................................ 111
Section 1 : Les bureaux d’études ............................................................................................ 111
182
1-1 Description .................................................................................................................. 111
1-2 Types ........................................................................................................................... 112
1-2-1 BET structure........................................................................................................ 112
1-2-2 BET fluide ............................................................................................................. 112
1-2-3 BET acoustique...................................................................................................... 112
1-2-4 BET V.R.D (voirie et réseaux divers) ...................................................................... 113
1-2-5 BET économie de la construction ........................................................................ 113
1-2-6 BET de diagnostic immobilier............................................................................... 113
Section 2 : Les bureaux de contrôle ........................................................................................ 113
2-1 Définition..................................................................................................................... 113
2-2 Des missions du contrôleur technique........................................................................ 114
Section 3 : Les entrepreneurs ................................................................................................. 115
3-1 La maîtrise d'ouvrage ................................................................................................... 115
3-2 La maîtrise d'œuvre .................................................................................................... 116
3-3 Les entrepreneurs ....................................................................................................... 116
Section 4 : Les établissements publics .................................................................................... 116
4-1 Au niveau des concessionnaires publics (STEG, SONEDE, ONAS, Télécoms) .............. 116
4-2 Au niveau de l’administration locale ........................................................................... 117
Chapitre 3 : La diversité des projets objet du métier de la promotion ...................................... 117
Section 1 : Les projets à l’habitat social .................................................................................. 117
1-1 Politique de l'habitat et orientations .......................................................................... 117
1-2 Mise en œuvre de la politique nationale de l'habitat ................................................. 118
1-2-1 L’identification de nouvelles sources de financement ......................................... 118
1-2-2 Une amélioration des conditions de vie du citoyen ............................................ 118
1-2-3 Développement et suivi de la promotion immobilière ........................................ 119
Section 2 : Projets pour but administratifs et commerciales ................................................. 120
Section 3 : Locations d’immeubles aux profits des particuliers .............................................. 120
3-1 Les relations juridiques entre propriétaires et locataires ............................................ 120
3-2 L’encadrement de la location...................................................................................... 122
3-3 Sécuriser le propriétaire .............................................................................................. 123
3-4 Le contrat de location d’habitation.............................................................................. 124
Section 4 : Locations d’immeubles au profit des étudiants .................................................... 125
Chapitre 4 : Les difficultés du métier ......................................................................................... 126
Section 1 : Le poids des stocks ................................................................................................ 126
183
1-1 Une « surproduction » qui cache un déséquilibre de l'offre et la demande .............. 126
Section 2 : Maitrise des couts de construction ....................................................................... 132
Section 3 : L’importance des investissements ........................................................................ 135
Section 4 : Les dépenses à la conjoncture économique ......................................................... 136
Section 5 : L’approche mise en œuvre pour la gestion des risques ....................................... 136
5.1 Le risque stratégique ................................................................................................... 137
5.2 Le risque opérationnel ................................................................................................ 137
5.3 Risque de non-conformité .......................................................................................... 138
5.4 Risques financiers ........................................................................................................ 138
Chapitre 5 : La crise de la promotion immobilière ..................................................................... 139
Section 1 : La crise mondiale et son impact sur l’inflation des prix ........................................ 139
1-1 La crise de la promotion immobilière en Amériques . ................................................ 139
1-1-1 Contexte ............................................................................................................. 140
1-1-2 Identification de la bulle immobilière .................................................................. 141
1-1-3 Effets de cette crise.............................................................................................. 141
1-2 La crise de la promotion immobilière en France ........................................................ 142
1-2-1 La bulle immobilière Française des années 2000 ................................................ 142
Section 2 : La crise interne en Tunisie..................................................................................... 147
2-1 Les facteurs de l’augmentation des prix ...................................................................... 148
2-1-1 Un placement privilégie des tunisiens .................................................................. 148
2-1-2 Une amélioration des conditions de vie et de financement bancaire .................. 148
2-1-3 Concentration urbaine dans les grandes villes ..................................................... 149
2-1-4 Flambée des prix des terrains ............................................................................... 149
2-2 L’habitat social ............................................................................................................. 150
2-2-1 Cadre réglementaire spécifique............................................................................ 150
2-2-2 Evolution et avantages liés à l’habitat social ................................................................. 150
2-2-3 L’habitat social : le dénouement de la crise ......................................................... 152
Chapitre 6 : L’avenir de la promotion immobilière en Tunisie et le rôle de l’expert comptable152
Conclusion .................................................................................................................................. 157
Cas pratique d’une société de promotion immobilière en Tunisie XYZ ......................................... 158
QUESTIONNAIRE............................................................................................................................. 164
CONCLUSION GÉNÉRALE ................................................................................................................ 170
Bibliographie .................................................................................................................................. 173
ANNEXES ........................................................................................................................................ 185
184
ANNEXES
185