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2012-2013
C’est cette acception politique qui retiendra notre attention. Elle soulève la
question de la définition de la liberté politique et de la détermination des
conditions qui la garantissent.
• Quelle forme de liberté l’Etat ou la société doivent-ils garantir en
priorité ? Par rapport à quel type d’action ? Par rapport à quel obstacle
éventuel ?
• Faut-il garantir la même liberté pour tous ?
• Quels moyens l’Etat a-t-il le droit d’utiliser pour garantir la liberté des
individus ?
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2.3. Selon la doctrine libérale, l’Etat de droit est essentiel à la liberté (Cf. John
Locke, Two Treatises of Government, 1690). C’est grâce à la protection
juridique que l’individu peut être libre. Cette protection juridique est destinée à
le protéger contre les interventions arbitraires, qu’elles viennent d’un autre
individu ou de l’Etat lui-même. L’Etat de droit implique la forme générale de la
loi, la séparation des pouvoirs, l’indépendance et l’impartialité des juges.
2.4. La liberté implique le refus du paternalisme, en particulier de la part de
l’Etat : Le paternalisme consiste à contraindre ou empêcher un individu
d’accomplir un acte et ce, en vue de promouvoir son bien-être ou d’éviter qu’il
se nuise à lui-même. Contre ce paternalisme, la position libérale affirme que
la seule contrainte légitime est celle qui vise à garantir la liberté d’un individu
à l’encontre des (risques de) dommages infligés par autrui.
« La seule fin pour laquelle l'humanité puisse être justifiable,
individuellement ou collectivement, d'enfreindre la liberté d'action de tel
ou tel de ses membres, est la légitime défense. [..] Le seul but en vue
duquel on puisse à juste titre recourir à la force à l'égard de tout
membre d'une communauté civilisée, contre sa propre volonté, c'est de
l'empêcher de faire du mal aux autres. Son propre bien, physique ou
moral, n'est pas une justification suffisante. [..] Sur lui-même, sur son
propre corps et son propre esprit, l'individu est souverain. »
(J.S. Mill : On Liberty, 1859)
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• soit en l’acquérant grâce à une transaction volontaire avec la
personne qui en était auparavant le légitime propriétaire ;
• soit en le créant sans utiliser autre chose, outre soi-même,
que des biens acquis de cette manière.
Dès lors, une distribution de biens est juste si et seulement si elle
respecte le droit de propriété de chacun.
Remarques :
- Une conception purement procédurale de la justice (Cf. la fable de
Wilt Chamberlain) ;
- La distribution inégale des dotations naturelles est aléatoire mais
non pas injuste. Chacun est propriétaire de ses talents et des
bénéfices qu’il en retire.
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Il y a tension entre ces deux formes de liberté.
• La prévalence de la liberté privée risque de conduire à une situation où
domine la liberté du plus fort et où le désintérêt pour les affaires
publiques implique une absence de contrôle du pouvoir politique.
• La prévalence de la liberté-participation conduit à valoriser une
conception particulière du bien-vivre, centrée sur la participation
politique, et risque d’engendrer une oppression de la liberté privée par
la « tyrannie de la majorité ».
Les deux formes de libertés sont pourtant essentielles.
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Repères bibliographiques
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