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Cours et Travaux Dirigés ü Définir les caractéristiques physiques nécessaires au choix du matériau dans lequel
elle sera réalisée,
Présenté par : Mr. Mohamed BERRADI ü Vérifier la tenue sous charge.
Hypothèses: les forces extérieures et les dimensions du corps connues Travaux Dirigés (TD)
Problème (2): trouver les efforts intérieurs ou les déformations résultant de
Etudes de cas (exposés)
l’application de ces forces extérieures, et vérifier que ces efforts (ou ces déformations)
Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
Plan du chapitre I (suite)
III. Structure des matériaux solides I. Introduction aux matériaux
1. État physique des matériaux 1. Introduction
1.1. Architecture atomique
1.1. C’est quoi un matériau?
2. Arrangement des atomes dans les solides
Dans ce cours nous définissons les matériaux comme les solides utilisés pour la
2.1. Liquide ou solide amorphe
2. 2. Solides cristallins
fabrication des objets utiles dans notre vie.
3. Description de l’état cristallin Les matériaux sont essentiels dans le développement de la civilisation humaine
3. 1. Systèmes et réseaux cristallins
3. 2. Réseaux de Bravais
3. 3. Réseaux de Bravais: Cas étudiés
3. 4. Densité des nœuds et compacité Leur matière est à base de particules élémentaires:
3.5. Densité des nœuds
3.6. Compacité
3.7. Défauts cristallins
Atome ou Molécule
7 8
Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
I. Introduction aux matériaux I. Introduction aux matériaux
1. Introduction 2. Classes des matériaux
1.2. Science des matériaux 2.1. Classification selon la composition et les propriétés des matériaux
Un ingénieur (cadre technique) doit savoir et tenir compte des différentes propriétés des Les métaux et leurs alliages
matériaux pour concevoir et fabriquer de nouveaux produits (objets/matériaux). Les polymères et les matières plastiques
Les céramiques et les verres
La science des matériaux (SDM) est l’étude des relations entre l’organisation de la
matière à l’échelle atomique, la microstructure et les propriétés des matériaux.
Les matériaux composites
Un matériau composite est obtenu par la combinaison
Exemples de l’étude du matériau de l’atome à l’échelle macroscopique, microscopique et
de deux ou plusieurs matériaux appartenant aux trois
nanoscopique
premières classes.
Un matériau composite associe les propriétés
spécifiques de ces constituants
9 10
Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
I. Introduction aux matériaux I. Introduction aux matériaux
2. Classes des matériaux 3. Propriétés des matériaux
2.2. Classification selon la nature de la liaison chimique Les matériaux possèdent trois catégories de propriétés à savoir:
ü Les métaux (liaison métallique) ü Les propriétés mécaniques qui reflètent le comportement des matériaux lorsqu’ils sont
ü Les céramiques (liaison ionique ou covalente) sollicités par des efforts extérieurs.
ü Les polymères (liaison de Van Der Waals) ü Les propriétés physiques qui représentent le comportement des matériaux sous l’action
de la température, des champs électriques ou magnétiques ou de la lumière.
Assi, nous pouvons distinguer:
ü Les propriétés chimiques qui caractérisent le comportement des matériaux dans un
ü Les matériaux naturels (bois, cuire, laine…)
environnement réactif.
ü Les matériaux composites
Selon l’arrangement des atomes (matières et/ou matériaux) donc, la matière peut se
Semi-conducteurs Biomatériaux présenter sous plusieurs états (solide, liquide, gaz, (plasma)).
La longue histoire de la matière et de sa constitution a conduit les scientifiques à présenter
ce modèle (ci-dessous) de la constitution de l’atome (modèle expliquant certaines
observations mais que l’on sait aujourd’hui incomplet).
11 12
Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
II. Structure des matériaux II. Structure des matériaux
1. Présentation de la matière et de sa constitution 1. Présentation de la matière et de sa constitution
La matière est constituée d’atomes (molécules)
Dans un atome, général, nous distinguons deux grandes
Prenons, par exemple, un morceau de matière de cuivre
parties. Nous pouvons notamment les différencier
grâce à leur charge électrique.
ü Le noyau de l'atome : sa partie centrale, il contient
les particules chargées positivement (protons) et
Selon l’arrangement des atomes, la matière se présente sous 3 états différents:
neutres (neutrons) et peut être assimilé à une sphère
La taille d'un atome est de l'ordre de 10-
dont les dimensions sont de l'ordre de 10-15 m. 10 m. Entre le noyau et le cortège
Etat solide Etat gazeux
ü Le cortège électronique: sa partie périphérique, il électronique, on trouve du vide.
Atomes proches et rangés Atomes ni proches et ni rangés
contient les particules chargées négativement L'essentiel du volume d'un atome est
Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
II. Structure des matériaux II. Structure des matériaux
2. Liaisons chimiques 2. Liaisons chimiques
2.1. Liaison ionique
La matière est composée d’atomes, dans un solide, les atomes sont liés entre eux. Le type de liaison
déterminera en grande partie le comportement macroscopique du matériau solide. Est une interaction électrostatique entre les ions (Na+ et Cl− au sein d'un cristal ionique). La
La nature des liaisons détermine en grande partie les propriétés des phases condensées (solides ou différence d'électronégativité entre les atomes correspondant est supérieure à 1,7 (cette
liquides): ductilité des matériaux, fragilité des céramiques, transparence, conductivité, comportements limite est conventionnelle; pour cet exemple, χ(Na) = 0,93 et χ(Cl) = 3,16). Cette interaction
des polymères, etc. est considérée comme forte, les températures de fusion de ces cristaux sont en général
L’énergie de liaison qui permet de mesurer la force de la liaison (énergie de liaison + énergie de élevées.
dissociation = 0).
Selon cette énergie, nous pouvons distinguer grands types de liaisons à savoir:
Liaisons primaires ou chimiques (fortes): Seulement les couches d’électrons externes de l’atome
sont impliquées. La condition vide/pleine et remplie (liaisons ioniques, covalentes et métalliques).
Liaisons secondaires ou physiques (faibles): Plus faibles que les liaisons primaires, influencent sur
les propriétés physiques du matériau (Van der Waals et hydrogène) (énergie entre 4 et 40 kj/mol).
16
15
Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
II. Structure des matériaux II. Structure des matériaux
2. Liaisons chimiques 2. Liaisons chimiques
2.2. Liaison covalente 2.3. Liaison métallique
Est une liaison chimique dans laquelle deux atomes se partagent deux électrons (un électron Est une liaison chimique résultante de l'action d'un fluide d’électrons délocalisés unissant
chacun ou deux électrons venant du même atome) d'une de leurs couches externes afin de des atomes ionisés positivement. Les matériaux métalliques purs ou alliés sont caractérisés
former un doublet d'électrons liant les deux atomes. C'est une des forces qui produit par un continuum de niveaux d'énergie entre la bande de valence, occupée par les électrons
l'attraction mutuelle entre atomes. de valence, et la bande de conduction, occupée par les électrons libres, assurant la
formation d'une liaison métallique délocalisée dans tout le volume du métal.
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Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
II. Structure des matériaux II. Structure des matériaux
2. Liaisons chimiques 2. Liaisons chimiques
2.4. Liaison Van der Waals 2.5. Liaison hydrogène
Elle s’appelle aussi force de Van der Waals qui est une interaction électrique de faible La liaison hydrogène ou pont hydrogène est une force intermoléculaire impliquant un
intensité entre deux atomes , molécules, ou entre une molécule et un cristal. atome d’hydrogène et un atome électronégatif comme l’oxygène, l’azote et le fluor.
Les forces de Van der Waals ont trois origines : L'intensité d'une liaison hydrogène est intermédiaire entre celle d'une liaison covalente et
ü L'interaction électrostatique attractive ou répulsive entre deux multipôles permanents
selon leurs orientations (effets d'orientation). celle des forces de Van der Waals.
ü L'interaction attractive entre un multipôle permanent et un multipôle induit (effets La liaison hydrogène est due à la polarité de certaines molécules (qui contiennent un atome
d'induction).
ü L'interaction électrostatique attractive entre deux multipôles induits (effets de dispersion). d'hydrogène et au moins un autre atome plus électronégatif).
19 20
Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
II. Structure des matériaux II. Structure des matériaux
2. Liaison chimique 3. Forces et énergie de cohésion interne
2.6. Conséquences des différentes liaisons chimiques Dans une molécule ou un cristal, les atomes sont liés par des liaisons, qu’elles soient
(covalente, hydrogène, ionique …).
Le tableau suivant regroupe certaines propriétés concernant quelques liaisons chimiques.
Les atomes sont donc attirés entre eux. Si l’on veut les séparer, il faut dépenser de l’énergie,
donc fournir de l’énergie aux atomes.
rapprochent et qui augmente Cohésion entre deux augmente lorsque les atomes se
lorsque les atomes s’éloignent. atomes = Equilibre entre rapprochent et diminue lorsque
attraction et répulsion les atomes s’éloignent.
A B
Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
II. Structure des matériaux III. Structure des matériaux solides
1. État physique des matériaux
3. Forces et énergie de cohésion interne
1.1. Architecture atomique
Bilan: on doit retenir que la forme générale du potentiel d’interaction pour tout type de liaison
Comment, dans 1 cm3 de solide, disposer 1024 atomes ?
(forte ou faible) est de la forme:
* En désordre : solides amorphes - plastiques
Force de liaison = la dérivée de l’énergie : F = dU/dr
- céramiques
Energie potentiel : Up = Ua + Ur - verres
A l’équilibre pour la distance r = r0 pour laquelle l’énergie est minimale et la liaison est stable, * En ordre : solides cristallins - métaux
- céramiques
nous avons U(r0) = U0 correspond à F = dU/dr = 0
- plastiques
Le maximum de F = Fmax correspond à la force à exercer pour séparer les atomes ou casser la 2. Arrangement des atomes dans les solides
2.1. Liquide ou solide amorphe
liaison.
* Atomes sont en contact (incompressible)
U0: énergie de cohésion atomique
* Ordre à courte distance
r0 : distance inter-atomique au zéro absolu
* Arrangement irrégulier (au hasard) dans l’espace
r: rayon de courbure
* Conséquence isotropie : les propriétés des corps isotropes sont les mêmes quelque
Ua : potentiel électrostatique d’attraction soit la direction selon laquelle on les mesure.
23 24
Ur : potentiel électrostatique de répulsion
Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
III. Structure des matériaux solides III. Structure des matériaux solides
2. Arrangement des atomes dans les solides 3. Description de l’état cristallin
2. 2. Solides cristallins 3. 1. Systèmes et réseaux cristallins
* Symétrie * Maille primitive
* Ordre à longue distance
* Arrangement régulier dans l’espace
Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
III. Structure des matériaux solides III. Structure des matériaux solides
3. Description de l’état cristallin 3. Description de l’état cristallin
3. 2. Réseaux de Bravais 3. 3. Réseaux de Bravais: Cas étudiés
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27
Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
III. Structure des matériaux solides
III. Structure des matériaux solides
3. Description de l’état cristallin 3. Description de l’état cristallin
3. 4. Densité des nœuds et compacité
3.5. Densité des nœuds
(b) Exemple de calcul sur une surface : maille c.f.c. plan (100)
* Densité des nœuds
* (a) Exemple de calcul sur une rangée : maille c.f.c. direction [100]
1
4 1
1 4
2 d 2 2
2 a a2 z a
1a
a
d a
z
z a
z
y
[100] [100] y
(100)
a x x
y (100)
x
29 30
Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
III. Structure des matériaux solides III. Structure des matériaux solides
3. Description de l’état cristallin 3. Description de l’état cristallin
3.6. Compacité 3.7. Défauts cristallins • • • • • •
1• • • • •
Volume des atomes p/r au volume de la maille : Exemple de Cu (c.f.c.) a) Défauts ponctuels •
• •
•
•
•
•
•
•
•
2•
* 1 Lacune •
•
•
•
•
• •
•
• •
•
31 32
Chapitre I: Généralités sur les matériaux Chapitre I: Généralités sur les matériaux
III. Structure des matériaux solides
III. Structure des matériaux solides
3. Description de l’état cristallin
3. Description de l’état cristallin
3.7. Défauts cristallins
3.7. Défauts cristallins
c) Dislocations : visualisation selon les plans cristallins
b) Défauts cristallins: Défauts à une dimension
(a) Cristal parfait
* Les dislocations (b) Dislocation-coin
(c) Dislocation-vis
(a) cristal parfait
d) Défauts à deux et trois dimensions
(b) dislocation-coin joint de grain
* Deux dimensions -
(c) dislocation-vis Macle -
Joints de grains
Explication de Rth
* Trois dimensions -
Précipités
Boucle Frank et Read
33 grain = monocristal 34
Chapitre II: Elasticité des matériaux Chapitre II: Elasticité des matériaux
I. Caractéristiques des matériaux II. Elasticité des matériaux
1. Propriétés mécaniques des matériaux (définition) (suite) 1. Introduction à l’élasticité (Théorie classique de l’élasticité)
ü Résistance à la fatigue: capacité à supporter des sollicitations mécaniques cycliques
1.1. Qu’est-ce que l’élasticité? (définition)
plus ou moins régulières, alternées, répétées…
ü Résistance aux chocs: capacité à absorber de l'énergie lors d'une rupture par choc x
y
ü Dureté: résistance à l'enfoncement d'un pénétrateur (liée à la résistance à la X
plastification) z
Y
ü Résistance au fluage: aptitude à durer sous l'effet d'une charge imposée à Z
température élevée
ü Résistance à la propagation de fissures: sensibilité à l'effet d'entaille Le comportement mécanique est entièrement décrit par la donnée du champ de ce
ü Amortissement: incapacité à restituer au cours de la relaxation des sollicitations qui déplacement.
lui sont appliquées toute l'énergie emmagasinée lors de la mise en charge
ü Résistance à l'usure: résistance à l'enlèvement de matière par frottement (couple de Elasticité = Mécanique des corps solides déformables (par opposition à la
matériaux)
mécanique du point ou des corps indéformables).
ü Corrosion sous contrainte: couplage de deux sollicitations (chimique et mécanique)
La mécanique étudie la réponse d’un corps solide à des forces ou moments
39 appliqués. 40
Chapitre II: Elasticité des matériaux Chapitre II: Elasticité des matériaux
II. Elasticité des matériaux II. Elasticité des matériaux
1. Introduction à l’élasticité (Théorie classique de l’élasticité) 1. Introduction à l’élasticité (Théorie classique de l’élasticité)
1.1. Qu’est-ce que l’élasticité? (définition/remarques) 1.2. Pourquoi étudier l’élasticité?
Pour les milieux viscoélastiques, on parle aussi de rhéologie : leur réponse à des Stabilité et instabilité des structures mécaniques
forces/moments/pressions appliquées) Pour la construction de ponts, routes, structures en béton (immeubles ...)
Forces ou moments (contraintes) qui s’exercent sur un objet fait d’un matériau Forme d’un profilé, taille maximale d’un immeuble ...
donné, de forme donnée et de volume donné. Fibres, tissus synthétiques ... (peau (artificielle ?))
Translation, rotation, déformation (changement de forme et de volume) Comprendre des phénomènes naturels (certains reliefs montagneux, mouvement rapide des
végétaux, etc.).
La mécanique du point ou du solide indéformable étudie la translation et la
La géométrie est importante
rotation, l’élasticité s’intéresse exclusivement à la déformation (Figure ci-avant).
• Exemple des poutres profilées utilisées dans le bâtiment
On distingue l’élasticité linéaire (dans ce cours) et non-linéaire.
• Exemple du caoutchouc = un élastomère préparé en tubes, en rubans, en fines pellicules (vernis,
41 sols), en câbles, en tissus… 42
Chapitre II: Elasticité des matériaux Chapitre II: Elasticité des matériaux
II. Elasticité des matériaux II. Elasticité des matériaux
2. Elasticité linéaire: Loi de Hooke
1. Introduction à l’élasticité (Théorie classique de l’élasticité)
45 46
Chapitre II: Elasticité des matériaux Chapitre II: Elasticité des matériaux
II. Elasticité des matériaux
II. Elasticité des matériaux 3. Modules d’élasticité linéaire
3.7. Réponse Elasto-Plastique
3. Modules d’élasticité linéaire
S
3.3. Résistance à la rupture
Charge maximale applicable à une section d'éprouvette sollicitée en traction pure
F u
la mécanique appliquée servant à étudier le comportement des corps solides sous matériaux qui ne peuvent être disponibles qu’à travers les résultats des travaux
l'action des différents types de charges (contraintes). expérimentaux comme le témoigne l'histoire du développement de la RDM qui
ü Elle traite non seulement les méthodes d'ingénieurs employées pour le calcul de la constitue une combinaison fascinante de la théorie et de l'expérience.
capacité des structures et de ses éléments à supporter les charges qui leurs sont ü Les limites de la RDM sont celles imposées par ses hypothèses mêmes. Les
appliquées sans se détruire, ou se déformer appréciablement, mais aussi à présenter disciplines connexes telles que la théorie de l’élasticité, de la plasticité ou de la
les critères de base pour la conception des structures (forme, dimensions ...) et méthode des éléments finis se libèrent de certaines de ces contraintes.
l'utilisation des matériaux dans les meilleurs conditions de sécurité et d'économie. ü Les principales hypothèses de la RDM sont les suivantes:
1. Définitions (suite) L'action extérieure est caractérisée par les différents types de forces connues
Forces extérieures agissant sur une structure ou un élément de structure défini par ses caractéristiques
géométriques et mécaniques.
Structure ou élément Caractéristiques
Déformation fléchie géométriques Pour une structure isostatique (?), les efforts internes sont déterminés directement
Compatibilité géométrique
Efforts internes (M, N et T) en utilisant les équations de la statique.
Par contre pour une structure hyperstatique (?), il est nécessaire de faire
Traction/compression Flexion pure Cisaillement simple Torsion simple
intervenir les déformations de la structure pour déterminer les réactions.
Sollicitations simples (Chapitre IV) L'effort interne qui agit au niveau d’une section d'un élément de structure peut-être
Contraintes et déformation décomposé en effort normal de traction ou de compression, de moment fléchissant,
Critères
Résistance
de moment de torsion, d’effort tranchant ou d’une combinaison de ces
Dimensionnement Rigidité Vérification
Stabilité sollicitations.
56
55
Résultats
Chapitre III: Hypothèses de la RDM Chapitre III: Hypothèses de la RDM
I. Définitions et hypothèses générales I. Définitions et hypothèses générales
A partir de ces efforts internes, nous pouvons obtenir des informations sur la 2. RDM sur les solides
répartition des contraintes et des déformations dans la section droite.
ü En RDM, les solides étudiés portent le nom de poutres.
Les valeurs extrêmes de ces contraintes et déformations sont les mesures de
Par définition, une poutre est un solide engendré par une surface plane
base des critères de résistance, de rigidité ou de stabilité pour vérifier ou
(S) dont le centre de gravité G décrit une courbe (γ) (la ligne moyenne), telle que
dimensionner les éléments des structures.
(S) reste perpendiculaire sur (γ).
Questions!
ü Cette poutre doit:
1) Définir les termes suivants: la structure isostatique, hyperstatique et hypostatique.
ü Très long par rapport à ses dimensions transversales
2) Qu’elle est la différence entre ces différentes structures?
ü Avoir une courbe (γ) rectiligne ou à très faible courbure
57 58
d'unités international (SI); pour des raisons de commodité le système d’unités structures. Cependant, pour les structures en arc, le système polaire s’avère plus
technique (MSK?) est parfois utilisé. pratique. Le premier ayant les axes OX, OY et OZ mutuellement perpendiculaire.
Unités SI MSK ü Les sens positifs des ces axes obéissent à la règle de la main droite. Comme
Longueur (le mètre) m m
indiqué ci-dessous, nous choisissons les sens positifs de deux axes X et Y par
Temps (la seconde) s s
exemple, le sens positif de l’axe Z est suivant la direction d'un vis tournant de l’axe
Masse (le Kilogramme) kg kgf = 10 N
Force (le Newton) N, kN t = 103 kgf = 104 N X vers l’axe Y.
1 bar = kgf/cm² = 0.1
Contrainte N/mm²
N/mm²
Travail (le Joule) J = N.m kgf .m = 10 J
61 62
cœur du matériau constituant le solide, des forces intérieures (non visibles) au centre de gravité G de la section S de la coupure fictive.
permettant au solide de garder son intégrité physique. Ces forces intérieures ü Les expressions des éléments de réduction seront des fonctions de x, l’abscisse du
portent aussi le nom de forces de cohésion. centre de gravité G de la section (S).
ü Pour mettre en évidence ces forces de cohésion, nous pouvons effectuer
ü
Si nous isolons le tronçon de gauche (E1), les forces de
cohésion représenteront, donc, les efforts exercés par le
tronçon de droite (E2) sur le tronçon de gauche (E1).
63 64
Chapitre III: Hypothèses de la RDM Chapitre III: Hypothèses de la RDM
II. Actions intérieures – Forces de cohésion II. Actions intérieures – Forces de cohésion
67 68
Chapitre III: Hypothèses de la RDM Chapitre III: Hypothèses de la RDM
II. Actions intérieures – Forces de cohésion II. Actions intérieures – Forces de cohésion
3. Réaction d'appui (efforts de liaison) 3. Réaction d'appui (efforts de liaison)
3.4. Isostaticité – Hyperstaticité - Hypostaticité
Dans le cas plan, on a au plus trois équations d’équilibre.
3.5. Forces
La force est une grandeur dirigée (Figure ci-contre).
1. Si les actions de liaison introduisent 3 inconnues (q), le problème est statiquement Elle est donc représentée par un vecteur et définie par:
déterminé (possible, n’admettant qu’une solution (p)) ou isostatique (p=q). - Son point d'application
- Sa direction ou support
2. Si les actions de liaison introduisent plus de 3 inconnues, le problème est - Son sens
statiquement indéterminé ou hyperstatique (p<q). Il faudra introduire de - Son intensité
Dans un repère Cartésien une force F est définie par une
nouvelles équations issues de la RDM.
intensité F et des angles α, β et γ que F forme avec les
3. Si les actions de liaison introduisent moins de 3 inconnues, le problème est axes X, Y et Z.
Les projections de F suivant ces axes sont les
hypostatique (p>q). La structure est alors appelée mécanisme et n’est pas stable.
composantes de cette force. Comme le montre la Figure
1 2 3
ci-dessous,
Fx = F cosα, Fy = F cosβ et Fz = F cosγ.
69 70
70
71 72
Chapitre III: Hypothèses de la RDM
II. Actions intérieures – Forces de cohésion
73 74
Ce type d’éléments (généralement des barres) peuvent être rencontrés dans 1. Déformation des barres en traction et compression
différentes structures tels que les systèmes réticulés (ferme, poutre à treillis...), les ü Soit une barre prismatique de longueur L soumise à un effort de traction P
diagonales de contreventement, les boulons, les poteaux des bâtiments... (Figure ci-dessous).
Les aires des sections de ces éléments peuvent avoir plusieurs formes: section 1
77 3 78
4 longitudinal initialement droit en une courbe curviligne comme il est indiqué dans la
Figure suivante:
Par analogie avec un ressort de raideur K sollicité par un effort N qui se déforme de
∆L, tel que:
5
La rigidité longitudinale d’une barre est obtenue par identification des relations (4)
et (5): 6
Pour une barre composée de plusieurs tronçons (Figure ci-dessous), la déformation moment fléchissant My ou Mz n’est pas nul, est dit état de flexion plane pure (M et T).
totale est donnée par la relation (7) suivante: La déformation résultante de ce genre de sollicitation est connue sous le nom de la flèche.
Lorsque l’effort tranchant n’est pas nul, en ce cas la sollicitation est dite flexion simple (M).
7
79 80
Chapitre IV: Sollicitations simples Chapitre IV: Sollicitations simples
II. Flexion (simple et pure) II. Flexion (simple et pure)
Dans ce volet (II) de présent chapitre, nous proposons d’étudier le passage de 1. Contraintes normales en flexion plan
l’effort interne aux contraintes agissant sur les sections de la poutre et particulièrement L’allongement relatif d’une fibre se trouvant à une distance y de l’axe neutre peut être écrit:
dans la zone de traction elles s’allongent. La condition d’équilibre qui lie les contraintes et les efforts internes dans la section
Ces deux zones sont séparées par un plan neutre ayant un rayon transversale d’une poutre est :
6
de courbure R et dont la longueur ne varie pas lors de la flexion.
81 82
En introduisant la valeur de σ de l’équation (5) dans l’expression (6), on obtient : un effort tranchant en présence d’un moment fléchissant.
Au cours de ce présent volet (III), nous allons considérer les contraintes tangentielles dues à
7
l’effort tranchant seul. Ces contraintes tendent à cisailler la section et provoquent ainsi des
déformations angulaires.
8
Si en pratique, il est difficile de séparer les sollicitations les une des autres, il est encore plus
9 difficile de réaliser des déformations de cisaillement dans sa forme pure, elles sont
généralement accompagnées de déformations de flexion. Cependant les exemples considérés
En introduisant l’équation (5) dans (9), la contrainte normale
en tout point de la section de la poutre distante de y de l’axe x a 10 comme étant en cisaillement pur sont nombreux: les composants des assemblages métalliques
pour valeur (10): constituent la majorité des cas. La Figure suivante représente un joint boulonné.
L’équation (10) est appelée formule de Navier dont on note que:
ü Les contraintes sont proportionnelles au moment fléchissant et inversement proportionnelles au
moment d'inertie I.
ü Les contraintes varient linéairement avec la distance y de l’axe neutre.
ü La fibre la plus sollicitée (la contrainte de traction ou de compression maximale) est située au point
le plus éloigné de l’axe neutre. 83 84
Chapitre IV: Sollicitations simples Chapitre IV: Sollicitations simples
III. Cisaillement IV. Torsion simple
1. Calcul des contraintes de cisaillement
1. Présentation
Considérons le cas d’un tronçon de poutre à deux forces
Si de tous les efforts internes seul le moment Mx est présent, il
comme le montre la Figure ci-contre, nous avons l’effort
provoque une torsion. Ce type de sollicitation est très répandu dans
tranchant: 1 et la relation entre l’effort tranchant et
les structures de mécanique et surtout au niveau des arbres traînés
la contrainte tangentielle agissant sur la face de la section
s’écrit: 2 par les moteurs.
Pour une distribution uniforme des contraintes sur le plan L’analyse des éléments des structures de génie civil soumis à la
de la section l’équation s’écrira donc: 3 4 torsion est moins fréquente car l’existence du moment de torsion
Ou d’après (1), nous avons: 5 entraîne que les forces extérieures doivent obligatoirement
En réalité, les contraintes tangentielles ne sont pas appartenir à un plan perpendiculaire à celui de l’élément, et cela
uniformément réparties sur le plan de la section car elles
n’est pris en compte que lors de l’analyse des structures en 3D,
s’annulent aux voisinages des faces supérieures et inférieures
comme par exemple l’installation de tuyauterie d’un système de
d’après la loi de parité. Cependant la formule (5) est largement
refroidissement d’une centrale nucléaire ou d’une base de pompage
utilisée pour le calcul des assemblages boulonnés rivetés ou
soudés. 85 de pétrole comme il est démontré dans la Figure ci-contre. 86
2. Contraintes et déformation
De plus, une ligne longitudinale sur la surface de la barre a-b tourne d'un petit angle 3
vers la position ab’. On constate qu’un élément rectangulaire infinitésimal sur la
surface de la barre de longueur dx se déforme en parallélogramme. 87 4 88
Chapitre IV: Sollicitations simples Chapitre IV: Sollicitations simples
IV. Torsion simple V. Flambage
2. Contraintes et déformation 1. Présentation
La relation entre le moment de torsion et l’angle peut être obtenue sachant que les Les éléments d’une structure peuvent se détruire sous l’effet des charges de
contraintes tangentielles τ réparties sur la section sont statiquement équivalentes à un plusieurs manières différentes. Par exemple sous l’effet d’une flexion ou d’une
couple égal et opposé au couple de torsion Mx: 5
traction excessive un élément ductile se rompt, alors qu’un autre élément composé
En substituant τ par son expression (4), on aura l’expression (6): d'un matériau fragile se brise. Ainsi des fractures peuvent apparaître dans un élément
6 soumis à des charges cycliques.
Dans la plupart des cas que nous avons vu jusque là les modes de rupture peuvent
Finalement, la relation entre le moment de torsion et l’angle est: être évités en limitant les contraintes et les déformations aux limites admissibles.
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La résistance et la rigidité d'un élément sont donc les critères importants dans la
On reconnaît dans cette expression le moment quadratique polaire: conception des structures.
8 L’expérience courante montre qu’une barre longue soumise à un effort de compression
peut se rompre par un phénomène de courbure de grande amplitude: le flambage.
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