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ETUDE DU
PLAN DIRECTEUR D’AMENAGEMENT INTEGRE DES
RESSOURCES EN EAU (PDAIRE)
DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SAHARA
Marché 08/2007
Version définitive
1. INTRODUCTION ......................................................................................................... 4
2. CADRE DE L’ÉTUDE.................................................................................................. 4
3. ORGANISATION DE L’ÉTUDE................................................................................... 4
9. RECOMMANDATIONS ............................................................................................. 68
1. INTRODUCTION
La Direction de la Région Hydraulique du Sahara a confié au groupement de
bureaux d'études, la réalisation de l'étude d’élaboration du PDAIRE de la région
dans le cadre de l’application de la loi 10-95 sur l’eau. Cette étude comprend
quatre missions, à savoir :
2. CADRE DE L’ÉTUDE
Dans un contexte de rareté des ressources en eau tant par la quantité que par la
qualité, la DRH Sahara a lancé une étude d’élaboration du Plan Directeur
d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau du Bassin Hydraulique du
Sahara (PDAIRE). Ce Plan Directeur a pour objectif principal, en vertu de la loi
10/95 sur l’eau, la gestion rationnelle des ressources en eau à l’échelle du bassin
hydraulique en vue d’assurer les besoins en eau des différents usagers.
Ce plan porte sur la caractérisation aussi bien dans le temps que dans l’espace de
l’évolution des ressources hydrauliques et des besoins en eau, sur le partage des
eaux mobilisées et mobilisables entre les divers usagers, sur les opérations
nécessaires à la mobilisation, à la répartition, à la préservation, à la protection et à
la restauration des ressources en eau et sur la lutte contre les inondations.
3. ORGANISATION DE L’ÉTUDE
La Mission est scindée en quatre étapes. La première étape est consacrée à la
présentation de la zone du bassin hydraulique du Sahara. La deuxième étape est
consacrée aux travaux d’analyse et d’évaluation quantitative des ressources en
eau et des écosystèmes aquatiques.
4. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE
Le document est essentiellement basé sur la documentation existante concernant
les sujets intéressant ce volet. Il répond, pour une bonne part, aux besoins
stratégiques de la zone d’étude en matière de gestion et d’utilisation des
ressources en eau. Il est partiellement inspiré, dans sa formulation, de l'Etude
Hydrogéologique du Complexe Aquifère du Bassin du Sahara réalisée récemment,
notamment pour ce qui est des caractéristiques physiques des bassins versants.
Ceci n’exclue en rien le fait qu’une phase de récolte extensive de données a été
menée, ce qui a permi dans certains cas (pluviométrie notamment) d’actualiser et
de prolonger les séries disponibles. Là où les données de base viennent à
manquer (sédimentation, mesures de débit par exemple), le Consultant a adopté
plusieurs approches, en (i) faisant des recommandations pour améliorer la
connaissance hydrologique des bassins versants, en (ii) utilisant, quand les séries
de données de base sont suffisamment longues, des techniques modernes de
traitement statistique de données, et en (iii) faisant appel à des formules
généralement admises qui permettent de s’affranchir de données manquantes
(cas du calul des apports annuels par bassin versant par exemple).
5. DONNÉES DE BASE
5.1 BRÈVE REVUE GÉOLOGIQUE
Le bassin du Sahara est limité par quatre grandes unités structurales, à savoir :
Les Mauritanides : ils constituent la moitié nord de la chaîne arasée qui s’étend
depuis le sud marocain jusqu’au Liberia, le long de la bordure occidentale du
craton ouest-africain. Cette chaîne est le produit de la superposition de trois
événements tectoniques majeurs au Panafricain I, au Panafricain II et à
l’Hercynien, qui se traduit par un déversement polyphasé vers l’Est. Au Sud du
bassin du Sahara, elle se présente sous forme de couverture paléozoïque plissée.
Tan Tan
#
S
Sidi Akhfenir
#
S Msied Zag
28°00'
28°00'
Tarfaya #
S #
S
Etude hydrogéologique du complexe #
S
aquifère du bassin du Sahara Tah
#
S
Daoura Hagounia
#
S
Extrait de la carte géologique du Maroc #
S
Smara
#
S
Lemsid
S#
Bou Craâ
#
S
!
Boujdour
#
S
!
Aridal
!
26°00'
26°00'
!
#
S
!
!
Awlitis
!
Abratil #
S
!
#
S
!
Tious
!
#
!
S
!
Hassi Tartar
N
#
!
!
!
Gueltat Zemmour
!
!
#
S
!
Jreifia
#
!
S
Cheloua Oued El Faida Géologie :
#
S #
S
Plioquaternaire et Miocène
! Paléogène
Zbeira Crétacé supérieur
#
S Crétacé inférieur
Primaire et Infracambrien
Aarich Oum Dreiga Nappes des Mauritanides
#
S #
S Précambrien du bouclier africain
!
Tabaca
24°00'
24°00'
#
!
S Structures géologiques :
Bir Anzaran !
# Chevauchement
!
S
!
(
Gleibat El Foula faille
!
!
Gleib Jediane
!
!
Dakhla S
# #
S #
S
!
# El Argoub
S Ville ou localité #
S
!
Frontières
!
!
Punta Chica
# Imlili Aouhifrite Doums
S
(
#
S #
S #
S 100 0 100 km
( ( ( (
( (
(
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(
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((
(
Aousserd
( ( ( ( (
#
S
( (
Maatallah
#
S (
Hassi Bougoufa
#
S
( ( (
(
22°00'
22°00'
(
( ( (
Zoug
( (
Bir Gandouz
#
(
Tichla
S#
S#
S (( (
!
!
Laguira
#
S
Le bassin versant drainé par l’oued Saguia El Hamra couvre une superficie de
81 000 km². Ce cours d’eau, long d’environ 400 km, traverse le bassin dans sa
partie nord de l’Est à l’Ouest pour se déverser dans l’Océan Atlantique au niveau
de Laâyoune.
Le principal affluent de l’oued Saguia El Hamra est l’oued Khat qui prend
naissance dans le Sud et reçoit les eaux des oueds Zbeira, Aoulitis, Laâdim et
Boucraâ avant de rejoindre l’oued Saguia El Hamra. D’autres affluents plus courts
rejoignent l’oued Saguia El Hamra et jouent un rôle non négligeable lors des
écoulements temporaires.
Le régime hydrologique de l’Oued Saguia El Hamra est marqué par une forte
irrégularité saisonnière et interannuelle. Le maximum des apports intervient lors
des crues importantes provenant des sous–bassins versants amont.
Les caractéristiques physiques des bassins versants de la zone d’étude, tels que
calculées lors d’une étude antérieure à partir d’un module hydrologique d’Arc-GIS,
sont données dans le tableau suivant.
Distance
Altitude
Bassin Sous-bassin Périmètre Longueur moyenne de Pente
Surface (km²) moyenne
versant versant (km) talweg (km) l'écoulement moyenne (°)
(m)
(km)
Saheb El
415 184 40 55 154,33 1,454
Harcha
Chbeika 2 268 426 77 112 189,93 2,529
El Amra 761 232 61 91 217,98 2,581
O. Ez-Zehar 342 148 33 97 148,8 1,473
Ez-Zehar O. Zwizel 577 195 41 67 242,51 0,895
O. Allouch 248 125 33 48 244,47 1,125
O. Khaoui Naam 691 237 53 109 134,6 1,857
Khaoui O. Khachbi Oum
395 153 36 52 268,61 0,728
Naam Aghbaro
O. Al Khachbine 266 129 29 41 248,35 0,694
O. Saguia El
408 203 46 573 67,54 1,119
Hamra aval
O. Saguia El
11 923 1 012 215 511 223,26 1,022
Saguia El Hamra moyen
Hamra O. Khang 14 131 955 186 283 348,88 0,96
O. Ksat 10 382 942 180 285 387,4 1,482
O. Boukra 13 172 940 188 259 226,56 0,516
O. El Khatt 34 224 1 684 246 396 287,01 0,701
O. Al Marmoutha
287 141 32 241 45,21 0,449
aval
O. Al Marmoutha
1 458 375 83 210 125,54 0,748
moyen
Marmoutha
O. Win Mrad 2 258 436 93 143 141,2 0,714
O. Al Haggounia 2 791 441 94 133 278,08 0,75
O. Winaght 1 139 277 66 98 259,83 0,737
Assaq 11 141 962 188 322 208,77 0,495
Lacraâ 3 304 532 104 145 166,98 0,746
Q=a.Bb.Cc.Dd
Pour définir un plan d’allocation des eaux le plus pertinent possible, le Consultant
suggère donc avant tout d’améliorer la connaissance des débits transitant dans la
zone d’étude. Des stations de mesure de débit devraient ainsi être installées aux
endroits appropriés.
Figure 2 - Situation des bassins versants générés à partir du modèle numérique de terrain de la zone d’étude
Saheb El Harcha
Chbeika Ta n Ta n
El Amra
Ez-Zehar X
(
28°00'
28°00'
Tarfaya Sidi Akhfenir
Khaoui Naam X
(
Tah
X
(
Marmoutha Daoura Hagounia
X
( X
(
Foum El Oued
X
(
27°00'
27°00'
Dechira X
(
Oued Saguia EL Hamra
Saguia El Hamra
Lemsid
X
(
Bou Craâ
X
(
Boujrour
X
(
26°00'
26°00'
Aridal
X
(
Awlitis
X
(
Tious
Assaq X
(
Hassi Tartar
X
(
Gueltat Zemmour
X
(
25°00'
25°00'
Jreifia
X
(
Oued El Faida N
X
(
Lacraâ
Zbeira
X
(
24°00'
Bir Anzaran Réseau hydrographique
X
(
Gleib Jediane Limite nord du bassin du Sahara
El Argoub X
(
X
( Frontières
nta Chica X
( Ville ou localité
X
( Imlili
X
(
1
0
0
1
0
0
k
m
16°00' 15°00' 14°00' 13°00' 12°00' 11°00' 10°00' 9°00'
Le barrage Saquia El Hamra (photo 1) constitue le seul grand barrage construit sur le
cours d’eau principal (oued Saquia El Hamra) du bassin du Sahara. Il a été mis en
service en 1995 pour la protection contre les crues de l'axe routier Tarfaya-Laâyoune. La
digue du barrage sert également de passage de la voie de contournement de la ville.
En effet en période de fortes pluies, l'Oued Saquia El Hamra constituait, par son régime
hydrologique irrégulier avec des crues violentes, une menace pour l'infrastructure routière
desservant la ville de Laâyoune.
Quatre lacs collinaires ont été construits dans la zone du PDAIRE (Figure 1) afin
d’exploiter les écoulements épisodiques que connaît l’Oued Sakia El Hamra et ses
affluents. Trois d’entre eux sont localisés dans la Province d’Es Smara, il s’agit de Sidi
Ahmed Laaroussi, Maktaâ Haouza et Rbeib Lamghadir. Le lac de Sehb El Harcha est
localisé dans la commune rurale de Chbika de la Province de Tantan.
Les eaux retenues sont destinées principalement à l’alimentation en eau des nomades, à
l’abreuvement du cheptel et éventuellement à l’irrigation de petits périmètres agricoles.
Le lac collinaire est situé à environ 25 Km au nord-ouest de la ville d’Es Smara. Le site
est accessible en empruntant la R 101 sur 12 km de piste carrossable de 13 km.
Le lac collinaire de Maktaâ Haouza (Photo.3) se trouve au cœur du lit majeur de l’oued
Saquia El Hamra. Il est situé à 13 Km environ (à vol d’oiseau) au nord de la ville d’Es
Smara. L’accès au site est possible via la RP 44 reliant Es Smara et Tantan sur 12 Km
environ. La fiche technique du barrage figure en annexe. Les caractéristiques principales
de ce lac collinaire sont comme suit :
Situation
MISSION I : EVALUATION DES RESSOURCES EN EAU ET DES ECOSYSTEMES AQUATIQUES
Volume 2: Ressources en eau de surface – version prédéfinitive-
Royaume du Maroc 12
Direction de la Région Hydraulique du Sahara
Etude du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau (PDAIRE) du bassin hydraulique du Sahara
- Province : Es Smara
- Commune : Haouza
- Les coordonnées : X = 230036 m Y = 2973359 m
Caractéristiques hydrologiques
- Superficie du bassin versant : 35.500 Km2
- Crue du Projet (Q 1000 ) : 878 m3/s
Caractéristique du barrage
- Volume de la retenue : 50.000 m3
- Type de digue : Enrochement
- Longueur en crête : 50 m
- Volume de la digue : 3000 m3
- Longueur de l’évacuateur de crue : 15 m
ROYAUME DU MAROC
DIRECTION DE LA REGION HYDRAULIQUE ETUDE DU PLAN DIRECTEUR D'AMENAGEMENT INTEGRE DES RESSOURCES EN EAU
DU SAHARA DU BASSIN HYDRAULIQUE DU SAHARA
Lac collinaire
Sehb El Harcha
L a c c o l l i n a i re
Se h b El Ha rc h a
Ba rra ge
Barrage
Sa q u i a El Ha m ra L ac c o l l i n a i re
Se hb El Ha rc ha
ALGERIE
L a c c ol l i n a i re
Saquia El Hamra
S.Ah m e d L a a ro u s s i
Lac collinaire
Sehb El Harcha
UE
T IQ
AN
Lac collinaire
L
S.Ahmed Laaroussi
AT
CARTE DU BARRAGES
DANS LE BASSIN DU SAHARA
N
EA
0 100 200
OC
kilomètres
LEGENDE
Limite du bassin
Réseau hydrographique
E
Barrage/Lac collinaire
NI
TA
RI
AU
M
CONSULTANT: Groupement Resing / Scott Wilson
N°435,Lotissement Azzouhour II,Rue Ennahda ,Ain Itti,
BP 12.329, ANNAKHIL , 40016 , Marrakech
Tél : +212 24 32 98 17 / 18
Fax : +212 24 32 98 19
E-mail : inf o.resing@resing.ma
site web : http://www.resing.ma RESING
Ce site nommé Rbeib Lamghader (se trouve au cœur du lit de l’oued Lamghader,
affluant de l’oued Saquia El Hamra. Il est situé à 5 Km environ (à vol d’oiseau) au
Sud de la ville d’Es Smara, le site est accessible via la piste reliant Es Smara et les
communes du sud. La fiche technique du barrage figure en annexe. Les
caractéristiques principales de ce lac collinaire sont comme suit :
Situation
- Province : Es Smara
- Commune : Rbeib Lmghader
- Les coordonnées : X = 234310 m Y = 2953525 m
Caractéristiques hydrologiques
- Superficie du bassin versant : 35.500 Km2
- Crue du Projet (Q 1000 ) : 878 m3/s
Caractéristique du barrage
- Volume de la retenue : 50.000 m3
- Longueur en crête : 177 m
Ce site nommé Sehb El Harcha se trouve au cœur du lit de l’oued Sehb El Harcha. Il
est proche du centre d’Eloiatia (X= 84300 m, Y = 175200 m). Administrativement, le
site relève de la commune de Chbika qui fait partie de la Province de Tan Tan.
A ces réalisations il faut ajouter l’opération Wikala Rbieb à Smara qui consiste, entre
autres, en la protection contre les inondations du quartier Rbieb, pour un montant
total de 78.480.000 DH (fin prévue des travaux: 2008).
Plusieurs sites de lacs collinaires sont en projet dans l’aire du PDAIRE : Sidi Ahmed
Ou Moussa, Hssyat Filali, Aghailass-Boularyah, Sfa, Touirga, etc .
• Le site de Sidi Ahmed Ou Moussa se trouve au cœur du lit majeur de l’oued
Saquia El Hamra. Il se situe à 30 Km environ nord ouest de ville d’Es Smara (X=
791175 m, Y = 2974019 m). L’accès au site est possible via la route régionale reliant
Laâyoune à Es Smara. Administrativement, le site relève de la commune de Sidi
Ahmed Laâroussi qui fait partie de la Province d’Es Smara. La capacité de stockage
prévue de cet ouvrage est de 50 000 m3.
• Le site nommé Hssyat Filali se trouve au cœur du lit majeur de l’oued Saquia El
Hamra. Il est situé à environ 6 Km en aval du site de Sidi Ahmed Ou Moussa au nord
ouest de ville d’Es Smara. L’accès au site se fait par piste à partir de Sidi Ahmed
Laâroussi (X= 781422 m, Y = 2974630 m). Administrativement, le site relève de la
commune de Sidi Ahmed Laâroussi qui fait partie de la Province d’Es Smara. La
capacité de stockage prévue de cet ouvrage est de 50 000 m3.
MISSION I : EVALUATION DES RESSOURCES EN EAU ET DES ECOSYSTEMES AQUATIQUES
Volume 2: Ressources en eau de surface – version prédéfinitive-
Royaume du Maroc 15
Direction de la Région Hydraulique du Sahara
Etude du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau (PDAIRE) du bassin hydraulique du Sahara
Laayoune 6
Oued Eddahab 6
Aousserd 13
Tantan 4
Boujdour 4
Smara 2
5.4.1 Pluviométrie
Les données ont été soumises à quelques tests de vérification de qualité. Un premier
examen visuel a montré des chiffres mal écrits avec un mauvais emplacement de la
virgule. Ceux-ci ont été corrigés et revus dans les fichiers de données. Puis les
données ont été converties du format tableau vers le format séries chronologiques
annuelles et mensuelles. Les données étant disponibles à partir de différentes
sources, des inters corrélations entre données ont été exécutées.
160
140
120
100
80
60
40
20
0
Laâyoune Boujdour Smara Dakhla
La pluviométrie annuelle dans l’aire de l’étude est faible et irrégulière (figure 4). Elle
est d’environ 59 mm à Laâyoune, 52 mm à Boujdour, 30 mm à Dakhla et 22 mm à
Smara. Laâyoune et Boujdour, au Nord, sur la bande océanique, bénéficient de
précipitations relativement importantes.
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
P lu v io m e trie (m m ) - S ta tio n d e B o u jd o u r
120
100
80
60
40
20
0
1996 1997 1998 1999 2000
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
P lu v io m e trie (m m ) - S ta tio n d e D a k h la
120
100
80
60
40
20
0
1996 1998 2000 2002 2004 2006
Au niveau des autres stations pluviométriques, les précipitations sont aléatoires. Les
courtes périodes d’observation analysées (1996-2000, 1997-2003 et 1996-2006)
rendent difficile la différentiation de périodes pluvieuses. Toutefois, les mois les plus
pluvieux sont janvier à Boujdour et septembre à Smara et Dakhla.
25
20
Laayoun
15 Boujdour
10 Smara
Dakhla
5
0
juin
novembre
décembre
mai
janvier
juillet
septembre
mars
octobre
aout
février
avril
L’analyse fréquentielle des données de pluie nécessite une longue série de données.
Les stations Smara et Boujdour présentent moins d’années enregistrées en données
que Laâyoune et Dakhla. L’analyse fréquentielle a été établie. Les lois logarithmique
normale, Pearson III et log-Pearson III sont les distributions les plus courantes pour
des séries de pluie.
De même pour la station de Dakhla, les résultats obtenus sont présentés sur la Figure
7 et le Tableau 9.
La méthodologie statistique pour évaluer la PMP est basée sur l'analyse statistique
des enregistrements de la pluie maximale de la station. La méthodologie doit rapporter
seulement le point PMP des évaluations et exige ainsi le facteur de réduction de
surface pour convertir en bassin PMP. La méthodologie est documentée dans le
rapport d'Organisation Météorologique Mondiale (WMO) et la procédure présentée
dans le rapport est basée sur l'équation de fréquence générale :
Xm = µn + Km σn
Les quantités de pluie extrêmes d’intensité ou occurrence rare, environ 500 ans ou
plus, ont souvent lieu en même temps pendant une période beaucoup plus courte,
environ 30 ans ou moins. Ces exceptions ont un effet significatif sur la moyenne et
l'écart-type de la série annuelle. Donc, la série de rajustements sera appliquée à la
moyenne et l'écart-type ainsi que la PMP estimée par l'utilisation des abaques
standard. Ces abaques sont illustrées dans les figures A1, A2, A3 et A4 en annexe et
sont tirées du Manual for Estimation of Probable Maximum Precipitation (World
Meteorological Organisation, 1986).
Les evaluations de la PMP ont été effectuées selon la procédure présentée dans le
Rapport de WMO, pour les deux stations de mesure de pluie de la zone de projet
disposant d’une série de données suffisament longue (Laâyoune et Dakhla). Pour
effectuer ces calculs de la PMP, les pluies annuelles maximales de 24 heures pendant
la période 1976 - 2008 et 1996-2007 ont été extraites pour les stations de Laâyoune et
Dakhla.
Pour la station Dakhla le nombre de jours pluvieux est donné pour la période 1996-
2002. L’hypothèse selon laquelle le nombre d'événements de pluie par an excède à
peine 1 jour (climat typique désertique), la durée moyenne d'événement de pluie est
de 2 jours. Il est supposé que la pluie est uniformément distribuée dans le temps.
Cette supposition est appliquée aux stations de Laâyoune et Dakhla pour le calcul de
n = 31
µn = 16,7 mm
µn-m = 15,2 mm
µn-m/µn = 0,91
n =31
σn = 12,6 mm
C4= écart type σn et ajustement de la longueur n des données = 1,0301 (figure A4)
σn-m = 9,8 mm
σn-m/σn = 0,775
C3 = écart type relatif σn-m/σn ajustement = 0,87 (Figure 4.3-Ref 2)(Figure A3)
La valeur finale de la crue max probable pour 24 heures peut être estimée à :
La même démarche a été appliquée pour la station Dakhla. Les résultats sont
résumés ci après :
5.4.2 Evaporation
Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. 0ct. Nov. Déc.
Evaporation
152.5 156.4 157.6 162.6 171.0 178.1 179.8 182.8 147.2 153.1 133.5 133.4
moyenne (mm)
140
120
100
80
60
40
Pluviometrie moyenne
20
annuelle: 4,96 mm
0
Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. 0ct. Nov. Déc.
5.4.3 Température
Il est à noter que la période 1994-2000 ne présente aucun relevé. Il peut être
dangeureux d’effectuer des calculs sur deux périodes d’observation différentes, le
lieux exact et les procédure de mesure et / ou de relevé ayant pu changer entre-
temps. Le Consultant a donc tout d’abord vérifié que les différences de valeurs
moyennes entre les deux périodes d’observation étaient en accord avec la tendance
dégagée sur la première période d’observation.
Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. 0ct. Nov. Déc.
0
T moy. (C ) 16.8 17.8 20.2 19.8 21 22.3 24.6 25.1 24.8 23.7 20.5 17.7
0
T min. (C ) 10.4 11.6 13.2 13.9 14.9 16.6 18.5 19.2 18.9 16.9 14.4 11.9
0
T max. (C ) 23.3 24 27.3 25.7 27.1 28 30.8 30.9 30.8 30.5 26.6 23.5
35
30
25
20
15
10
Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec
Ces données permettent de dégager la période la plus chaude, étalée sur quatre mois
entre Juillet et Octobre. Le mois le plus chaud correspond au mois d’Août, la
température minimale est quant à elle atteinte en Décembre. La moyenne annuelle
vaut 21,2 °C.
Le modèle « SCS Curve Number » est utilisé pour calculer le volume de ruissellement
en excès dans chaque bassin. La pluviométrie annuelle moyenne de la station de
Laâyoune est adaptée à l’équation suivante :
( P − 0.2S ) 2
Q=
P + 0.8S
1000
S= − 10
Et CN , où
• la valeur du paramètre CN (le « Curve Number ») est prise égale à 58, eût
égard au type de sol rencontré dans la région (Ref: Soil Conservation Service,
Urban Hydrology for Small Watersheds, Technical Release, pp:2.5-2.8,1986)
• P est la pluviométrie (en pouces)
Les résultats obtenus pour chaque Bassin Versant sont consignés dans le tableau
suivant.
BV côtier de Lemsid-
43.2
Boujdour-Hassi Tartar
BV côtier de Aarich-
73.2
Lagouira
Ceci permet de déduire une valeur des apports annuels pour chaque bassin versant,
que l’on peut comparer aux estimations haute et basses calculées dans l’Etude
hydrogéologique du Complexe Aquifère du Bassin du Sahara réalisée par le Cabinet
ANZAR Conseil en 2006.
Dans cette précédente étude, l’une ou l’autre des méthodes citées ci-dessus avaient
été testées, selon la disponibilité des données et la portée des résultats. L’application
au bassin de la Saguia El Hamra des diverses formules empiriques usuelles, ou la
transposition des coefficients calculés pour des bassins limitrophes ou similaires
avaient donné des résultats situant la pluie efficace entre 6% et 10% de la pluie
annuelle, soit une lame d’eau efficace dans la fourchette de 4 mm à 6 mm. Pour
l’estimation de la lame d’eau ruisselée ou encore du potentiel hydrologique (apports en
eau de surface), les coefficients recommandés dans le rapport précédemment cité de
la F.A.O. avaient été utilisés, soit 2 à 5% de la pluie annuelle ou encore 25% à 60% de
la pluie efficace pour le cas du bassin versant de la Saguia El Hamra. Les
pluviométries annuelles moyennes considérées pour chaque bassin ou sous-bassin
versant avaient été déduites de la carte des isohyètes du bassin du Sahara.
Figure 12 –Comparaison des résultats de calculs d’apports pour les bassins versant du
Sahara
250
200
150
100
Marmoutha
Lemsid-Boujdour-
Ez-Zehar
Aarich-Lagouira
Lacraâ
Tarfaya
Assaq
Hassi Tartar
Tous les résultats fournis par la méthode SCS décrite ci-dessus fournissent des
valeurs comprises dans la fourchette précédemment établie. Ils sont donc validés.
A l’instar des zones arides et semi arides, le bassin du Sahara est confronté à des
problèmes environnementaux résultants et / ou aggravés par l'effet conjugué de la
péjoration climatique continue et l'augmentation de la pression humaine. En effet on
doit ainsi faire face à deux problèmes majeurs : une surexploitation des ressources en
eau persistante et une dégradation continue des écosystèmes.
Ressources en eau
• Perte de la biodiversité
• Dégradation et diminution des ressources fauniques et piscicoles (par exemple
dans les lacs)
Zones urbaines
• Pollution atmosphérique
• Pollution physico-chimique des eaux et des sols
• Pollution sonore
• Accumulation des déchets ménagers
• Développement de l'habitat spontané insalubre
• Ensablement des infrastructures
• Faiblesse des systèmes d'évacuation des eaux pluviales et usées
Zones cotière
• Pollution marine
• Dégradation du littoral
6.1.2 Une péjoration continue des conditions climatiques et baisse tendancielle des
précipitations
À l’instar de tout le Maroc, la zone d’étude souffre d’un déficit net des cumuls
pluviométriques. Ce constat montre :
L'eau, sous ses diverses formes telles que les pluies et leur ruissellement, les cours
d'eau et les plans d'eau, est un des principaux facteurs de transformation de
l'environnement et des paysages. Le régime des eaux de surface est un indicateur des
fluctuations climatiques, en particulier du degré de sécheresse et de l'évolution de
l'occupation des sols des bassins versants.
La demande en eau est en forte croissance depuis 1995. Les besoins totaux pour les
usages domestiques, industriels et agricoles sont en nette augmentation continue.
L'utilisation des eaux de surface est inexistante alors que les eaux souterraines sont
de plus en plus sollicitées sinon surexploitée.
La zone d’étude possède des marges frontalières avec l'océan Atlantique. Le littoral
recèle d'importantes et diverses ressources naturelles avec des écosystèmes
fortement productifs qui assurent la protection et la stabilisation du substratum
physique, des flux de gaz atmosphériques globaux, et du cycle nutritif.
L'érosion côtière est considérée comme étant l'une des questions les plus cruciales
actuellement. Des taux d'érosion de 23-30 m par an ont été enregistrés dans certains
secteurs. L'exploitation du sable et du gravier des estuaires, des plages, et du plateau
continental contribue à l'accentuation de l'érosion côtière.
6.1.7 Température
La conclusion est que pour tous les mois de l’année, une augmentation sensible de la
température moyenne mensuelle se dégage. Qu’elle soit ou non une manifestation du
réchauffement climatique, il faut s’attendre dans les prochaines années à une
augmentation du déficit apports / besoins en eau identifié dans le chapitre précédent,
dans la mesure où l’évaporation dépend entre autres de la température (ainsi que de
la vitesse du vent).
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MOIS D'AOUT (0C)
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MOIS DE SEPTEMBRE (0C) 2003
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MOIS D'OCTOBRE ( C)
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MOIS DE NOVEMBRE ( C)
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MOIS DE DECEMBRE ( C)
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les mesures d'appui ou mesures d'accompagnement pour une bonne gestion des
ressources naturelles.
Une crue est la résultante d’actions et réactions de plusieurs facteurs tous dynamiques
et aussi complexes les uns que les autres : d’abord les précipitations, et ensuite le
bassin versant qui collecte cette pluie, la module et la restitue à son exutoire.
Ce sont les crues générées par les grands cours d’eau (ayant un bassin versant
généralement supérieur à 10 000 km2), au moment où ils arrivent dans leurs plaines
alluviales. Ce type est illustré au niveau du Sahara par les cours d’eaux principaux qui
sont Oued Draa et Oued Saguia El Hamra.
Sont classés dans cette catégorie : les oueds côtiers méditerranéens (Kerte, Nekor,
Ghis, Ouringa, El Had, Lao, Emsa, Martil…), les oueds côtiers atlantiques (Mharhar, El
Hachef, Loukkos, M’da, Drader, Bou Regreg,Ykem, Cherrat, El Mellah, Nfifikh,
Tamdrost, Ksob, Tamri, Massa, Assaka, Chbeika,…). On dénombre dans le bassin du
Sahara : Sehb El Harcha, Chbeika, El Amra, Ez-zehar, Khaoui Naam, Lacraa…).
L’annonce des crues, sauf, dans une moindre mesure, pour les plus grands d’entre
eux suffisamment équipés en stations de mesure, y est très difficile en raison des
temps très courts de réponse aux pluies, réduisant les délais d’alerte.
Dans cette catégorie de crues bien particulières qui concernent les communes
urbanisées, il y a lieu de distinguer entre :
L’hydrographie est en grande partie liée au climat régional de type saharien. Elles
coulent quelques jours par an, dans les meilleures conditions; mais le plus souvent
tous les trois ou quatre ans. Le réseau est endéréique.
Les eaux des averses orageuses qui surviennent s'accumulent soit dans des
dépressions en constituant des plans d’eau naturels appelés dayats ou finissent dans
les Sebkhas ou guelltas. Aussi ne subsistent-t’ils pas longtemps à cause de
l'évaporation et de l'infiltration Le ruissellement débute lorsque la chute de pluie atteint
5 mm (avec une intensité d’au moins 1 mm/heure). Ces pluies sont surtout groupées à
l’automne, mais peuvent aussi survenir l’hiver.
A part quelques zones restreintes où des guelltas sont permanentes, il n'existe aucun
cours d'eau pérenne au Sud de l'Oued Drâa. Par ailleurs, il n'existe aucune station de
jaugeage et peu d'évaluations de débits de crues ont été effectuées. Les écoulements
d'eau sont souvent endoréiques n'atteignant pas l'Océan et les exutoires sont
généralement les sebkhas.
Le réseau hydrographique est surtout développé au Nord du Bassin drainant les zones
montagneuses. Les principaux oueds du Nord au Sud sont les suivants :
• Sehb El Harcha avec un bassin versant étroit sous forme de couloir (environ
400 km²), draine une partie du Jbel Zini. Ses crues sont brèves, peu fréquentes
et il n'atteint la mer qu’à l’occasion de forts orages. Ce cours d’eau est
régularisé par le lac collinaire du même nom réalisé en 1990 avec une capacité
de stockage d’eau de 90.000 m3.
• Oued Chbeika avec bassin versant relativement étendu (2700 km²), draine la
plaine crétacé et une partie du massif primaire du Jbel janfra et du Jbel Zini.
Ses crues sont fréquentes, brèves et très violentes. L'écoulement de l'Oued
peut durer de quelques jours à quelques semaines.
• Oued El Amra (dit aussi Oum Fatma) avec un bassin versant de 600 km²
constitué essentiellement de calcaires de la Hameidia du Pliocène. Son régime
d'écoulement est identique à celui de l'oued Chbeika.
• Oued Zehar (dit aussi Oued El Ouaer) avec un bassin versant de 700 km²
similaire à celui de l'oued El Amra et de même régime d'écoulement.
En l'absence de statistiques sur les crues, les hypothèses qu'on peut adopter dans la
quantification des potentialités en eau de surface de ces cours d'eau se basent
uniquement sur des témoignages, des observations récentes et des comparaisons
avec des bassins similaires. Ainsi, on peut admettre ce qui suit :
• Les crues se produisent avec une fréquence variant entre une année à trois
années
• La durée des crues est de quelques jours
• L'écoulement des cours d'eau dure quelques semaines à quelques mois
• Le débit de pointe des crues varie entre 1 et 10 m3/s
• Les apports des bassins versants précédents peuvent être estimés entre 5 et
30 Mm3 chacun soit un apport total en eau pour les cinq cours d’eau d’environ
60 Mm3.
6.2.2 Historique des inondations et impacts environnementaux, sociaux et
économiques
Des pluies torrentielles ont été observées les 21 et 22 Octobre sur la totalité du Bassin
du Sahara, à l’exception de la zone littorale sud (le 21 Octobre) et de l’extrêmité nord
(le 22 Octobre). Ces pluies inhabituellement importantes ont provoqué des
inondations, remplissant Oueds et Dayats. Des observateurs de la FAO ont pu
observer ces inondations dans la région d’Aousserd et de Tichla (voir Figure 14), dont
la période de retour est de l’ordre de 10 ans.
La crue de l’Oued Saquia El Hamra a bloqué la route régionale 101 reliant Tan-Tan à
Smara au PK 207 pendant 4 jours, bloquant véhicules lourds et légers au niveau de
Les parties basses de la ville de Laâyoune ont été inondées, et l’insalubrité des
logements dans cette partie de la ville est un facteur aggravant dans de telles
circonstances. Plusieurs rues et avenues se sont transformées en rivières ou en lacs,
alors que d¹importants dégâts ont été constatés dans des zones d¹habitation où des
familles ont passé la nuit dehors, comme au quartier Al Wahda.
Selon les dires de la population, la crue de l’Oued Aoudri était sans précédent depuis
35 ans, alors que celle de l’Oued Saquia El Hamra est la plus forte enregistrée depuis
20 ans.
Les évènements pluvieux majeurs de Décembre 2005 sont clairement visibles sur le
Système Global de détection des crues (Global Flood Detection System, visitable à
l’adresse suivante : www.gdacs.org/floods) qui présente en temps réel les signaux
d’alerte de crue pour 3 stations situées aux environs de Laâyoune (voir Figures 15 et
16), à l’initialtive conjointe de l’Observatoire des Inondations de Darmouth et de la
Commission Européenne.
Station 1372
Lat. 27.186388
Station 1371
Long. -10.79487
Lat. 27.021612
Station 1370
Long. -11.319858
Lat. 26.853004
Long. -11.952138
Inondations de
Décembre 2005
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a affirmé que 50%
de la structure de ces camps avait été détruits, laissant 12.000 familles et plus de
50.000 sans abris. Deux internats, d’une capacité de 2.000 élèves chacun, ont été
totalement détruits ; plusieurs bâtiments de l’administration centrale et les plus vieux
magasins de l’aide alimentaire et humanitaire se sont éffondrés.
Seul le camp de Dakhla n’a pas été touché (ce camp se trouve à 160 km des autres).
À Smara, 5 des 7 Daïras ont été évacués. Les habitants attendaient alors sous des
abris provisoires la fin des pluies afin de pouvoir recupérer leurs biens. À Laâyoune et
Aousserd la situation était similaire.
C’est au camp du « 27 Février » que les dégâts sont le plus importants. Le marché a
été entièrement détruit par les inondations. Des maisons, des tentes et l’infrastructure
communale se sont effondrées.
Figure 17 – Dégâts occasionnés par les intempéries de Février 2006 sur les camps de
réfugiés Sahraouis
1 Grarate Aouchfegt
2 Guetaa Sfare
3 Guetaa Doyate
4 Oued Rmima
5 Oued A-janna
6 Oued Boulaoutade
7 Oued Lhaouli
8 Oued togba
9 Oudei sfa
10 Sebkhas Boularyah
Les impacts économques sont principalement lies aux dégâts causés aux
infrastructures routières, notamment sur plusieurs tronçons de la route nationale 3
reliant Dakhla et Aousserd :
Selon les observateurs locaux, ces pluies sont les plus importantes tombées dans la
région depuis 5 ans (évènements du 22 Octobre 2003 à Aousserd).
Des intempéries enregistrées du mois d’Octobre dernier ont gravement touché les
camps de réfugiés de Smara et Aousserd. Le camp de Smara, où sont installés plus
de 40.000 réfugiés, a été le plus touché avec plus de 1.424 maisons considérablement
endommagées, contre plus de 347 dans le camps d’Aousserd.
Les pluies orageuses ont occasionné des dégâts aux structures sanitaires et
administratives et notamment aux établissements scolaires, ce qui a entraîné la
suspension des cours pour éviter aux élèves les risques d’effondrement des murs. Par
ailleurs, nombre de familles ont alors perdu leurs quotas de produits alimentaires
fournis par le Programme alimentaire mondial (PAM) et autres organisations
humanitaires. Aucun décès n’était cependant à deplorer.
L'Oued Saquia El Hamra est régularisé par le barrage du même nom construit en 1995
d'une capacité de stockage de 110 Mm3.
La surface du bassin versant drainé par l'Oued Saquia El Hamra est de 81.000 km2,
avec une pente globale très faible de l'ordre de 0.4%.
Aucune mesure de crue n’a jamais été faite dans l’ensemble de la région. Les seules
données disponibles sont celles relatives à la date de quelques années
exceptionnellement humides et où l’Oued Saquia El Hamra coulait plusieurs jours.
Cependant, divers témoignages contemporains ont perni d’établir un historique des
crues importantes survenues dans l’Oued Saquia El Hamra pendant une longue
période.
La meilleure distribution qui s'y adapte est celle de Pearson Type III. Plusieurs
distributions comme l'Exponentiel, GEV, Gumbel, Weibull, Normal, LogNormal,
Gamma, Gamma Généralisé, Gamma Inverse, Pearson type III ont été testées. Un jeu
de critères incluant le test khi-2, test de Kolmogorov-Smirnov et la proximité statistique
de la distribution aux données et l'inspection visuelle ont été appliqués pour choisir la
meilleure distribution dans chaque cas. Comme la série des données est trop limitée
plusieurs tests n'ont pas été effectués.
Dans la présente étude, les pertes de pluie ont été évaluées à partir des
enregistrements disponibles de crues et des orages correspondants et de leur
distribution en utilisant les moyens de technique d'optimisation. Pour le calage du
modèle HEC-HMS, le débit horaire et les séries de précipitation sont nécessaires dans
plusieurs stations hydrométriques et climatologiques. Comme ces enregistrements de
débit ne sont pas disponibles, l'hydrogramme du 11-27 février 2005 et la valeur
maximale de la pluie mensuelle à la station de Laâyoune (59.7 mm) sont pris en
considération. Il est supposé que la majorité de l'événement de pluie a lieu en 2 jours.
Le concept de base du modèle des pertes initiales et du taux constant est que le taux
potentiel maximal de perte de précipitation, fc, est constant durant un événement.
Ainsi, si pet est la profondeur de MAP pendant un intervalle de temps t à t+dt, l'excès
pet, pendant l'intervalle est donné par :
pet = 0 sinon
Une perte initiale, Ia, est ajoutée au modèle pour représenter le stockage par
interception et dépression. L'interception est une conséquence de l'absorption de
précipitation par la couverture de la surface, y compris les plantes dans le bassin
versant. Le stockage par dépression est une conséquence des dépressions dans la
topographie du bassin; l'eau est stockée dans celles-ci et finalement s'infiltre ou
Tableau 18 - goupes de sols SCS et taux d'infiltration, d’après Urban hydrology for small
watersheds (Soil Conservation Service, 1986) et Infiltration, Hydrologic modeling of small
watersheds (Skaggs, R.W., and Khaleel, R., 1982)
Gamme de taux de
Groupe de sol Description
pertes (pouces/heure)
Deep sand, deep loess,
A 0.30-0.45
aggregated silts
B Shallow loess, sandy loam 0.15-0.30
Clay loams, shallow sandy
loam, soils low in organic
C 0.05-0.15
content, and soils usually high
in clay
Soils that swell significantly
D when wet, heavy plastic clays, 0.00-0.05
and certain saline soils
Ruissellement direct
tp = 5,5.tr
tr − tR
t pR = t p −
4
Le temps de montée et le pic de l’HU par unité d’excès de pluie et par unité de surface
de bassin versant sont liés par :
Up Cp
=C
A tp
Un inventaire de tous les sites qui présentent un risque potentiel d’inondation doit être
fait et étudié afin de pouvoir définir la variante d’aménagement de protection qui sera
éventuellement combinée à un système d’alerte dans les zones les plus sensibles. Il
est également impératif de procéder à la délimitation du domaine public hydraulique
conformément à la loi 10-95 et d’empêcher tout empiétement sur ce domaine. En effet,
l’expérience de plusieurs zone à risques déjà caractérisées dans d’autres zones au
Maroc a montré que l’occupation du DPH est la cause principale de génération
d’inondations.
Les modifications de niveau du lit d’un cours d’eau dues à l’affouillement et les dépôts
sont classés selon qu’ils surviennent de façon locale ou généralisée.
Affouillement
Q x S ∼ Qs x d
où
• Q = débit liquide
• S = pente du cours d'eau
• Qs = débit solide
• d = diamètre des particules de sédiments du lit du cours d'eau
Les perturbations qui affectent le plus généralement l'équilibre dynamique d'un cours
d'eau sont:
• Les barrages:
o une réduction de l'apport en sédiments au cours d'eau à l'aval peut
altérer la taille des particules présentes le long du lit. Même si les petits
barrages peuvent avoir un impact local sur le régime de transport solide à
proximité du barrage même, leur impact sur une réduction du transport solide
à l'aval est limité. Ils peuvent au début piéger des sédiments, mais une fois
que la capacité de stockage est remplie, les sédiments peuvent de nouveau
être transportés par l'évacuateur de crue lors des périodes de grandes eaux.
o les barrages peuvent aussi altérer le régime naturel de débits. Si la
gestion des barrages réduit la fréquence et l'amplitude des pics de débit, la
capacité de transport solide du cours d'eau à l'aval s'en trouvera également
affectée. Lorsque des sources importantes de sédiments sont disponibles à
l'aval (en provenance d'affluents à l'aval ou d'érosion de berges), cette
diminution des pics de débit et de la capacité de transport solide peut conduire
à l'alluvionnement.
o enfin, les réservoirs peuvent piéger des sédiments contaminés, en
provenance de sites historiques de mines ou d'autres sources non régulées de
pollutions diffuses à l'amont. Si un gestionnaire de barrage désire relâcher des
sédiments, la possibilité de relâcher également des contaminants doit être
auparavant estimée.
• Les dérivations: ces structures ont pour but de soustraire au cours d'eau une
portion du débit pour satisfaire les besoins en eau d'irrigation, industrielle ou
domestique. Si un pourcentage significatif du volume total transporté par le
cours d'eau est prélevé, les processus hydrauliques et de sédimentation s'en
trouveront affectés: réduction de la largeur mouillée, de la profondeur et de la
vitesse d'écoulement, pouvant alors augmenter la température de l'eau et la
surface inondée le long du cours d'eau. Si les structures de dérivation de débit
En tout état de cause, les études menées à ce jour concernant le transport solide ont
conclu aux relations générales suivantes entre paramètres:
où
Qs = α.R3/2.A1/2.ekT
où
Dans le cas contraire, il est encore possible d’utiliser des méthodes de régionalisation,
c’est-à-dire appliquer au basin considéré un modèle de transport solide auparavant
determiné sur un autre basin de caractéristiques similaires.
Cependant, concernant les cours d’eau du bassin du Sahara, il semble que la vitesse
d’écoulement des crues de l’amont vers l’aval, assez faible, et que les digues
naturelles existant dans les Oued, limitent la quantité des matériaux solides
transportés par les crues de l’Oued (ANZAR CONSEIL, 2006). Ansi, pour des crues de
période de retour de 2 ou 3 ans, on observe des dépôts de quelques centimètres de
matériaux fins, d’où un phénomène d’envasement et un volume de stockage perdu par
an minimes.
Le niveau de qualité (ou de pollution) des eaux relève de plusieurs paramètres que
sont le taux d’oxygène, le taux de matières organiques, le taux de nutriments, le taux
de substances toxiques, et le niveau bactériologique. Les normes standard
correspondantes en vigueur au sein de l’Union Européenne et de la Banque Mondiale
sont présentées dans le tableau suivant :
• physico-chimie
• écologie
• hydromorphologie.
Ils relèvent aussi de l'écologie du paysage, à l'échelle des bassins versants et pour les
aspects souterrains des « masses d'eau ». Pour les eaux de surface, on peut
également décrire la qualité physique de tronçons fonctionnellement homogènes de
cours d'eau en évaluant les composantes physiques de leurs éléments :
Par exemple, pour les eaux de surfaces, des priorités strictes ou partagées, ou une
combinaison des deux, peuvent être utilisées. Pour des priorités strictes en un point
donné, l’utilisateur de plus haut degré de priorité verra sa demande entièrement
satisfaite (si un volume suffisant est disponible) avant que le second utilisateur puisse
être desservi à partir du volume restant, et ainsi de suite pour les noeuds suivants.
Dans le cas des priorités partagées, chaque utilisateur reçoit une part de la ressource
disponible. Une combinaison de ces deux types de priorités est utile dans le cas d’un
utilisateur recevant l’eau de plusieurs sources.
Pour les eaux souterraines, chaque utilisateur a le même niveau de priorité dans la
mesure où la quantité d’eau disponible est fonction des taux réels de pompage.
Ce système de priorités peut enfin être supplanté par des allocations publiques
correspondant à des utilisateurs souscrivant à des licences de prélèvement qui
peuvent être limitées dans le temps. A condition que des données suffisantes sur les
types et l’importance des demandes présentes et à venir existent, la modélisation peut
aider à clairement spécifier les conditions de licences de droits d’usage.
Par ailleurs, une modélisation fine de tous les barrages de la zone (existants et
prévus) est à la base d’un tel modèle d’allocation des ressources. A partir de la
relation niveau-surface-volume de chaque réservoir (incluant leurs caractéristiques
physiques : nombre et dimensions des prises et évacuateurs de crue, precipitations,
evaporation, pertes par infiltration, etc.), le Consultant se propose de définir, en
coordination étroite avec le Maître d’Ouvrage et les divers partenaires, une courbe de
règles opérationnelles pour une consommation optimale de la ressource (irrigation,
AEP, etc.) en fonction de niveaux de priorités. Le type de résultat en découlant prend
la forme de courbes donnant les volumes de stockage, niveaux et lâchers requis à tout
moment, en fonction du niveau d’eau existant, de la période de l’année, de la
demande ou encore des apports attendus (par exemple le niveau optimal en-dessous
duquel l’AEP devient prioritaire face à l’irrigation). Durant les périodes de sècheresse,
les lâchers peuvent être réduits à d’un certain facteur pour chaque niveau d’eau
Enfin, les interactions possibles entre chaque barrage collinaire, present et planifié,
seront prises en compte dans la definition de règles pouvant par la suite faire partie
d’un plan de gestion coordonnée des barrages.
Sous reserve que les données d’entrée requises seront bien disponibles, cet outil, lié à
un système SIG, apportera donc une contribution appréciable aux activités suivantes :
10. ANNEXES
La zone du barrage Saquia El Hamra est dominée par une formation molassique tabulaire
d'âge Plioquaternaire (Moghrébien) constituée par une succession de calcaires
lumachélliques marno-calcaires, grès calcareux et marnes. Au droit du site, la fondation est
constituée par une alternance de niveau tendres (marnes, calcaires marneux) et niveaux
dures (calcaires lumachélliques, et grès calcareux). Les berges sont constituées par les
calcaires lumachélliques, grès calcareux et marno-calcaires. Le fond de la vallée est tapissé
par une couche de limons argileux brune à beige dur l’épaisseur dépasse 20 m avec
quelques passages de sables argileux. L'ensemble de ces formations repose sur un
substratum marneux du miocène d'épaisseur importante.
I – La retenue
La retenue du lac de Maktaâ Haouza est limitée par la cote 142.8 m et elle s’étale sur une
superficie de 17025 m2.
Les talus de la retenue ont une pente de 1V/2H et leur base se trouve à la cote 139.5 m. Cette
retenue a une largeur au niveau du corps du barrage de 64 m et une longueur suivant son axe
principal de 198 m.
II – La digue principale
- Hauteur : 5.6 m
- Longueur : 64 m
- Largeur en crête :3m
- Largeur à la base : 198 m
III – L’évacuateur de crue
I – La retenue
La retenue du lac de Rbeib Lamghader est limitée par la cote 188 m et elle s’étale sur une
superficie de 17400 m2.
Les talus de la retenue ont une pente de 2H/2V et leur base se trouve à la cote 184 m. Cette
retenue a une largeur au niveau du corps du barrage de 76 m et une longueur suivant son axe
principal de 177 m.
II – La digue principale (figure 2)
- Hauteur : 5.6 m
- Longueur : 76 m
- Largeur en crête :3m
III – L’évacuateur de crue
ANNEXE 4 : Liste des sites des barrages inventoriés au niveau des provinces relevant du bassin hydraulique du
Sahara
Aabar Oued Aabar Abatteh Abatteh situé au sud de la ville de Tantan AEP rural et abreuvement du cheptel
Figure A1
• Alachlore
• Anthracène
• Atrazine
• Benzène
• Benzo(a)pyrène
• Benzo(b)fluoranthène
• Benzo(g, h, i)pérylène
• Benzo(k)fluoranthène
• Cadmium
• Chlorfenvinphos
• Chloroalcanes C10-13
• Chloroforme
• Chlorpyrifos
• Décabromodiphényléther
• Di(2-éhylhexyl)phtalate
• Dichlorométhane
• 1,2-Dichloroéthane
• Diuron
• Endosulfan et α-endosulfan
• Fluoranthène
• Hexachlorobenzène
• Hexachlorobutadiène
• Hexachlorocyclohexanes et Lindane
• Indéno(1, 2, 3-cd)pyrène
• Isoproturon
• Mercure et ses derives
• Naphtalène
• Nickel
• Nonylphénol et 4-para-nonylphénol ramifié
• Octabromodiphényléther
• Octylphénol et para-tert-octylphénol
• Pentabromodiphényléther
• Pentachlorobenzène
• Pentachlorophénol
• Plomb et ses composes
MISSION I : EVALUATION DES RESSOURCES EN EAU ET DES ECOSYSTEMES AQUATIQUES
Volume 2: Ressources en eau de surface – version prédéfinitive-
Royaume du Maroc 81
Direction de la Région Hydraulique du Sahara
Etude du Plan Directeur d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau (PDAIRE) du bassin hydraulique du Sahara
• Simazine
• Tributylétain
• Trichlorobenzènes et 1,2,4-trichlorobenzène
• Trifluraline
11. BIBLIOGRAPHIE
• Etude Hydrogéologique Du Complexe Aquifère Du Basin Du Sahara 07/2005
• World Meteorological Organisation (1986) ‘Manual for Estimation of Probable
Maximum Precipitation’ WMO-No:332
• Soil Conservation Service (1986). Urban hydrology for small watersheds,
Technical Release 55. USDA, Springfield, VA.
• Skaggs, R.W., and Khaleel, R. (1982). Infiltration, Hydrologic modeling of
small watersheds. American Society of Agricultural Engineers, St. Joseph, MI.
• Margat, J. (2002). La sédimentation des réservoirs et ses conséquences sur
la maîtrise des ressources en eau dans le monde.
• Chakrapani, G.J. (2005). Factors controlling variations in river sediment
loads, Current Science, Vol.88, No.4, 25 February 2005, p.569-575.
• Erosion and Sedimentation Manual, Chapter 7: River Processes and
Restoration, by Randle T. J., Boundry J. A., Makar P. W., Fotherby L. M.,
Bauer T. R., Murphy P. J.